samedi 23 novembre 2013

Grand Jeu, 7ème Edition, 3ème Tour (supplément)

Music from the North Country
Un seul mot d'ordre: Nordique!

Un (gros) bonus venu du nord, de Finlande plus particulièrement, qui permettra à ceux n'ayant que modérément gouté aux exactions metallogènes d'hier. C'est du lourd, c'est du sérieux, c'est du beau... Enjoie !

Jean Sibelius "The Complete Symphonies (Leonard Bernstein)" (2003)
ou "Finnish what you started"


Compositeur finlandais majeur, sans doute le seul qu'un mélomane lambda serait capable de citer, Jean Sibelius, eut un rôle historique dans l'histoire de l'indépendance de son pays de part le poème symphonique Finlandia (l'hymne non-officiel d'un pays qui en est dépourvu) ayant servi à l'autodétermination de la nouvelle nation de la Grande Russie. Sibelius est donc un compositeur nationaliste, enfin, nationaliste dans l'acceptation particulière de la circonstance.

Outre Finlandia, Sibelius est évidemment connue pour son œuvre symphonique imposante encore régulièrement jouée par les plus grands solistes dirigés par les plus grands chefs d'orchestre. C'est justement à cette partie importante des travaux du compositeur que Leonard Bernstein s'intéresse sur cette intégrale de ses symphonies comprenant aussi le poème symphonique pour soprano et orchestre Luonnotar et un autre, instrumental celui-ci, le florissant Pohjola's Daughter.

Côté son, cette intégrale est une Rolls, rien à redire. Côté musique, bien que globalement de belle qualité, c'est plus inégal. Si la 4ème et la 7ème sont des modèles de transcriptions réussies, un tour de force en particulier sur la dépressive et austère 4ème, la 5ème souffre d'un traitement trop affecté l'entrainant trop loin de l'ascèse orchestrale souhaitable. Rien de vraiment dramatique mais pas tout à fait la version escomptée. Un petit désagrément qui ne ternit pas l'exploration, de 1899 à 1924, du catalogue symphonique de Sibelius. On y retrouve ses influences de jeunesse (WagnerTchaikovsky, Bruckner) de mieux en mieux digérées les années passant et son style s'affirmant.

In fine, imparfaite mais foncièrement honnête, Bernstein n'ayant jamais perdu son temps à s'interesser à autre chose que ce qui l'émouvait, cette intégrale est un excellent pied à l'étrier à qui veut découvrir un compositeur ne dépassant que trop rarement la sphère des amateurs de musique classique. Dommage, il y a de vrais merveilles ici !


CD 1
Symphony No.1 in E minor, op.39
1. I. Andante ma non troppo - Allegro energico 10:29
2. II. Andante (ma non troppo lento) 9:16
3. III. Scherzo. Allegro 5:05
4. IV. Finale (Quasi una fantasia). Andante - Allegro molto 11:57
Symphony No.3 in C major, op.52
5. I. Allegro moderato 9:58
6. II. Andantino con moto, quasi allegretto 8:27
7. III. Moderato - Allegro (ma non tanto) 8:02

CD 2
Symphony No.2 in D major, op.43
1. I. Allegretto 9:29
2. II. Tempo Andante, ma rubato 14:47
3. III. Vivacissimo - (attacca) 5:41
4. IV. Finale. Allegro moderato 14:42
Luonnotar, op. 70
5. Luonnatar 8:15
Pohjola's Daughter, op. 49
6. Pohjola's Daughter 12:40

CD 3
Symphony No.4 in a minor, op.63
1. I. Tempo molto moderato, quasi adagio 11:09
2. II. Allegro moto vivace 5:20
3. III. Il tempo largo 11:17
4. IV. Allegro 11:47
Symphony No.5 in E-flat major, op.82
5. I. Tempo molto moderato - Largamente 8:22
6. II. Allegro moderato - Presto 4:52
7. III. Andante mosso, quasi allegretto 9:51
8. IV. Allgro molto - Un pochettino largamente - Largamente assai 9:39

CD 4
Symphony No.6 in d minor, op.104
1. I. Allegro molto moderato
2. II. Allegretto moderato
3. III. Poco vivace
4. IV. Allegro molto - Allegro assai - Doppio piú lento
Symphony No.7 in C major
5. Adagio - Vivacissimo - Adagio - Allegro molto moderato - Allegro moderato - Vivace - Presto - Adagio - Largamente molto - Affettuoso

(les extraits ne correspondent pas forcément exactement aux enregistrements mais tous sont dirigés par Bernstein)

Leonard Bernstein - direction
New York Philarmoniqc Orchestra
&
Phyllis Curtis - soprano (Luonnatar)

17 commentaires:

  1. Sibelius, Complete Symphonies

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  2. Difficile de ne pas revenir avec un tel pavé.
    Sibelius et Bernstein.
    L'originalité post romantique dirigée par le chef malhlérien par excellence...
    Très beau rappel nordique.
    J'ai mais ça ne va pas m’empêcher de ré-écouter, il est des plaisirs à se remémorer.
    à+

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    1. La 4ème me cueille à chaque fois, j'en ai essayé d'autres que Bernstein mais, vraiment, elle sort du lot donc, rien que pour ça, tu as bien raison.

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  3. Comme un gros sagouin je prends sans (encore) prendre le temps de lire ta chronique, j'ai honte, mais quand même, Sibelius. J'avais dans ma liste d'attente la 4 par Karajan (c'est pratiquement compulsif, chez moi, Karajan) mais mister Bernstein!!!
    Je reviens

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    1. En même temps, je te comprends. Y a des fois où l'envie prend quelque soit le texte. ^_^

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    2. Cela n'aura duré qu'un temps, donc me revoici, et je commence par la n°5. Je n'ai pas encore assez de référence pour échanger avec toi sur le jeu de la 5. Mais ce qui est certain, c'est que je retrouve la ligne claire que j'aime chez Bernstein, la qualité sonore n'y est pas pour rien, comme si il était soucieux de pédagogie, je pense à ses prestations pour "expliquer" la musique symphonique. Je cherche les références d'ailleurs, j'avais vu son "explication" de la Symphonie Fantastique, c'était époustouflant.
      Bon et cette 5 qui tourne tourne tourne... Ce qu'elle st belle. Pour la 4 je vais attendre un autre état d'esprit. Aujourd'hui, en ce dimanche, il me faut de la lumière.
      Merci

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  4. Rien à voir avec ce beau post: je crois qu'il me manque une partie des Kinks que tu avais posté et je ne sais plus s'ils sont ici ou chez Jeepeedee. C'était aussi le 48 de l'Année Du Dragon (c'étaient bien les éditions mono?)

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    1. Si tu me dis précisément ce qui manque, je te le prépare.

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    2. Et, oui, ce sont bien les mono masters.

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    3. Merci pour ta réponse, il faut que je fasse le tri et je reviendrai vers toi si besoin. Encore merci.

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    4. Aucun problème, quand tu veux.

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  5. Je n''étais pas très amateur de musique symphonique, mais les temps changent... alors, peut-être l'heure pour moi de Sibelius (qui me fait toujours penser à une scène hilarante de ce chef d'oeuvre qu'est "Smoking / No smoking" d'Alain Resnais) ?

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    1. Ma porte d'entrée vers la musique symphonique fut Mozart et Beethoven quand j'étais petit, je ne m'en suis jamais remis.
      Pas sûr que Sibelius soit le plus approprié pour un dépucelage mais ça se tente !

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