mardi 1 décembre 2015

A Study in Scarlet (Volume 4)

Quatrième et probablement dernier volume de cette série à rougir de plaisir avec, comme d'hab', la quantité, la qualité et la variété, et mêmes quelques machins obscurs dont vous n'aurez sans doute jamais entendu parler. Elle est pas belle la vie ? Enjoie !

GuTZüND
Magma "Archiw I & II" (2008)
ou "Le coffre aux trésors cachés"

Précieuse addition du dantesque coffret Studio Zünd, hélas désormais épuisé, Archiw est, comme son nom l'indique, une collection d'enregistrements rares et inédits qui fera l'immense bonheur des fans de la formation mais, aussi, pourra servir d'introduction sérieuse à l'univers à nulle autre pareil des progueux français les plus essentiels de tous les temps, Magma évidemment. Un programme d'autant plus alléchant qu'il offre, en plus d'une version alternative de l'ultra-référentiel Mëkanïk Dëstruktïw Kömmandöh en comité réduit (un authentique bonheur en soi), la bande son d'un film qui, je l'avoue, m'est inconnu (24 heures seulement de 1970) et une merveilleuse maquette de ce qui deviendra le premier album de Vander & Cie (Kobaïa). Tout ça ne se trouve plus facilement, le coffret, publié en édition limitée, n'étant donc plus disponible, c'est donc avec un immense plaisir que je vous le propose aujourd'hui, petits chanceux que vous êtes ! Autre chose à en dire ? Que si vous aimez la musique quand elle est bizarre, libre et malgré tout bourrée de mélodies splendides, Magma quoi !, Archiw vous ravira.

Archiw I/Zünd 1
1 La Foule 4:38
2 Blues de v. 6:30
3 Fête Foraine 2:47
4 Pascale 2:42
5 Ourania 8:48
6 Kalimouna 0:43
7 Africa Anteria 7:03
8 Mëkanïk Dëstruktïw Kömmandöh 34:35

Archiw II/Zünd 2
1 Kobaïa 8:53
2 Aïna 5:20
3 Malaria 3:49
4 Sckxyss 2:47
5 Auraë 9:47
6 Thaud Zaïa 5:55
7 Naü Ektila 13:46
8 Mûh (final) 1:09
9 Eliphas Levi 9:35

CD 1 (1-7)
Christian Vander - batterie
Francis Moze - basse, contrebasse
Alain "Paco" Charlery - trompette
Claude Engel - guitare, flûte, chant
François Cahen - piano
Klaus Blasquiz - chant
Teddy Lasry - saxophone soprano, flûte, vents
Richard Raux - saxophone alto & tenor, flûte

CD 1 (8)
Christian Vander - batterie
Jannick Top - basse
Klaus Blasquiz - chant
Jean-Luc Mandelier - claviers

CD 2 (1-8)
Christian Vander - batterie
Francis Moze - basse
Claude Engel - guitare, flûte, chant
François Cahen - piano
Klaus Blasquiz - chant
Teddy Lasry - saxophone soprano, flûte, vents, chant
Alain "Paco" Charlery - trompette
Richard Raux - saxophone alto & tenor, flûte
Jacky Vidal - contrebasse

CD 2 (9)
Christian Vander - batterie, piano, basse bouche
Stella Vander - chant
Guy Khalifa - chant
Liza Deluxe - chant

(Christian Vander)
MAGMA

ViKiNGS
Solefald "Red for Fire" (2005)
ou "Icelandic Saga Pt. 1"

(chronique combinée de Red For Fire et Black for Death)
Il fait froid en Norvège, pas étonnant que des hordes de chevelus agités, défourailleurs de décibels en fusion en déboulent, on se réchauffe comme on peut.
Mais, présentement, l'ambition le dispute aux gigotations et autres excès sonores en tous genres parce que Solefald n'est pas le groupe de Metal de base lui qui, depuis les débuts de sa carrière, expérimente avec la grammaire du genre jusqu'à le rendre méconnaissable. Présentement, il n'y a qu'a observer la composition des line-ups pour se convaincre qu'on n'est pas tombé sur une bande demi-sels atrophiés du bulbe ni d'intégristes furieux incapable de quelque évolution que ce soit.
D'ailleurs, l'évolution, c'est un peu le fond de commerce du duo à la barre de l'entreprise : partis d'un Black Metal bizarroïde où s'imbriquaient des genres à priori incompatibles (jazz, pop, classique, punk, prog, etc.), ce qu'il est convenu d'appeler de l'Avant-Garde Black Metal, il atterrissent ici, sans qu'on s'y soit vraiment attendu, dans le Viking Metal avec un double concept album (ambitieux, vous dis-je !) écrit et enregistré en Islande dépeignant les affres d'un poète amoureux tragique d'une reine, nordic style !
Musicalement, si la base est indéniablement à chercher dans la galaxie black-metalleuse, les mélodies néo-folkloriques inventées pour la circonstance, l'instrumentation riche d'apports bienvenus (voix féminines, saxophone, violoncelle, violon), et bien sûr l'imagination de deux maîtres d'œuvre, le poussent vers un ailleurs inaccessible à la plupart de leur collègues quoiqu'on puisse soulever quelques similitudes avec Vintersorg ou Borknagar. Ce n'est pas dur, pour se rendre compte à quel point cet ensemble peut surprendre, il suffit d'enfoncer la touche play sur le premier volume, Red for Fire, où, sur les 30 premières secondes au moins de Sun I Call, on a l'impression d'avoir fait erreur et glissé un King Crimson millésimé dans la platine ou, plus loin, de croire reconnaître les prog-folkeux de Renaissance sur le délicieusement mélodique et éthéré White Frost Queen. Et les surprises sont nombreuses qui s'accumulent dans une doublette d'albums sans compromis de part leur liberté stylistique pour une audience chevelue souvent connue pour son total manque d'ouverture d'esprit. Parce que Solefald souffle le froid et la chaud, la mélodie la plus douce et le déboulé le plus furieux avec une égale maîtrise, une identique classe.
On précisera que, des deux volumes, le rouge premier est le plus cohérent, le plus réussi aussi quand le noir, Black for Death, s'éparpille un poil trop pour reproduire l'exploit sans pour autant apparaitre indigne parce que, soyons clair, Solefald reste très au-dessus du lot des laborieux.
Groupe libre, qu'on conseillerait presque à ceux qui se croient allergique au metal en général et à ses penchants extrémistes en particulier, Solefald est un drôle d'animal qu'on recommandera à tous ceux qui aiment leur musique détachée de contingences stylistiques strictes et pourvue d'atours progressifs accueillants. Du vrai metal prog, en somme, du metal qui n'a pas peur de progresser.

1. Sun I Call 6:19
2. Survival of the Outlaw 6:37
3. Where Birds Have Never Been 5:50
4. Bragi 1:18
5. White Frost Queen 6:57
6. There Is Need 5:53
7. Prayer of a Son (Poem) 1:47
8. Crater of the Valkyries 8:21
9. Sea I Called 5:34
10. Lokasenna 5:39

Cornelius - vocals, guitar, samples
Lazare - vocals, keyboards, drums
&
Aggie Frost Peterson - vocals on "Sun I Call" and "White Frost Queen"
Sareeta - violin on all tracks except "There Is Need" and "Lokasenna"
Live Julianne Kostøl - cello on all tracks except "There Is Need", "Prayer of a Son (Poem)" and "Lokasenna"
Kjetil Selvik - saxophone on "Sun I Call"
Jörmundur Ingi - vocals on "Lokasenna"

SOLEFALD

VieuX DuRS
Uriah Heep "Abominog" (1982)
ou "Sursaut"

Après un Conquest peu convaincant et la désintégration du line-up l'ayant commis, Mick Box se retrouva bien seul, envisageant d'abord de fonder un tout nouveau groupe, le rusé guitariste, se ravisa et, gardant un nom bénéficiant déjà d'une belle réputation et d'un sacré répertoire, Abominog est quand même le 14ème album d'Uriah Heep !, décida de simplement s'entourer de nouveaux partenaires afin de faire perdurer une aventure commencée une bonne dizaine d'années plus tôt.
Or donc il fallut recruter, à commencer par un vocaliste déniché chez un Trapeze finissant, Peter Goalby, a la voix bien rock qui, si elle n'a ni la puissance ni l'étendue de celle de l'historique David Byron fait de l'excellent boulot sur un album au style 80s particulièrement approprié. Et un claviériste trouvé chez les Babys, John Sinclair, venu insuffler un vent de modernité au son d'une formation jusqu'alors ancré dans les années soixante-dix. Et une section rythmique fêtant le retour de Lee Kerslake, batteur d'Uriah Heep sur 8 albums de 1972 à 1978 qui a ramené avec lui un Bob Daisley croisé pendant les sessions du Blizzard of Ozz d'Ozzy Osbourne et qui, compagnon d'infortune, avait été saqué comme lui par un management aussi implacable qu'imprévisible (ha ! Sharon !). Ceci fait, sous la direction d'Ashley Howe, avec une dizaine de chansons dont la moitié sont des emprunts à diverses formations contemporaines (dont une amenée par Sinclair d'un précédent projet, Running All Night), Uriah Heep est enfin fin prêt à affronter ces années 80 qui, pour l'instant, ne lui ont pas vraiment réussi (un seul album et un groupe qui explose perdant son autre membre fondateur restant en la personne de Ken Hensley parti rejoindre le Blackfoot de Rickey Medlocke, on a fait mieux au rayon des démarrages).
Musicalement, la transformation est effective, Uriah Heep est désormais entré de plein pied dans une décennie que certains continuent de considérer comme la pire de toutes mais permet à Box et ses nouveaux partenaires de jeu de redorer leur blason à l'aulne de tendances qui, finalement, ne sont qu'une relecture simplificatrice de ce que le combo avait produit précédemment. Parce que si on retrouve bien le style Uriah Heep, un hard rock racé enluminé de claviers omniprésents, on entend aussi sur Abominog la capacité d'adaptation d'une formation qu'on avait un peu vite remisé au rang des has been. Alors, certes, l'emballage de l'album fait un peu peur avec sa face démonique tenant beaucoup du cliché en essayant de s'approcher d'une vague hard'n'heavy ayant alors le vent en poupe (la fameuse New Wave of British Heavy Metal de Saxon, Def Leppard, Iron Maiden, Samson, Diamond Head, Demon, etc.), une pochette trompeuse pour un opus navigant entre hard rock typique et ambitions radiophoniques renaissantes. En chanson ça se traduit par une collection solide et cohérente, bien lancée par un presque heavy Too Scared to Run (quelque part entre le Saxon de la même période et le trademark sound d'Uriah Heep) cependant absolument pas représentatif d'un album flirtant sinon plus avec le versant FM du hard rock du début des années 80 comme exemplifié par quelques jolies saillies du genre (le cousin de Foreigner première période Chasing Shadows, un On the Rebound tubesque composé par Russ Ballard d'Argent pour une toute récente galette solitaire, le rocker FM d'autoroute lardé de claviers d'époque qu'est That's the Way That It Is, ou l'obligatoire passage par la power ballad ici bien représenté par Prisoner) et même quelques morceaux évoquant fortement ce que Mick Box et Cie commettaient régulièrement dans les années 70 (le théâtral et très réussi Sell Your Soul ou l'emprunt au cru 79 de John Mellencamp, Hot Night in a Cold Town).
Evidemment, il faudra encaisser une production et des sons (de claviers surtout) absolument typiques des productions de l'époque pour apprécier à sa juste valeur une galette mélodique et addictive qui se trouve aussi être la plus belle réussite commerciale ET artistique d'Uriah Heep depuis 1977 et Firefly, pas si mal pour un groupe tout récemment restructuré duquel on pouvait donc, en toute logique, craindre le pire, qui est donc aisément évité, youpi !, sur cet Abominog pas exactement essentiel mais tout de même recommandé, aux amateurs de ce genre de hard rock en particulier, encore un peu plus sur cette version Castle aptement bonussée des deux inédits de l'EP Abominog Jr.

1. Too Scared to Run 3:49
2. Chasing Shadows 4:39
3. On the Rebound 3:14
4. Hot Night in a Cold Town 4:03
5. Running All Night (with the Lion) 4:28
6. That's the Way That It Is 4:06
7. Prisoner 4:33
8. Hot Persuasion 3:48
9. Sell Your Soul 5:25
10. Think It Over 3:42
Bonus
11. Tin Soldier 3:49
12. Son of a Bitch 4:08
13. That's the Way That It Is (Demo) 4:27
14. Hot Persuasion (Demo) 4:04

Peter Goalby – Lead vocals
Mick Box – Guitars, vocals
John Sinclair – Keyboards, vocals
Bob Daisley – Bass, vocals
Lee Kerslake – Drums

URIAH HEEP

Ha ! CeS SuéDoiS
Peter Bjorn and John "Peter Bjorn and John" (2002)
ou "Wonderpop"

Avant la reconnaissance de leur talent, Peter Bjorn and John, trio de suédois autant influencés par la pop baroque, la power pop, le son madchester et la new wave mais bien décidé à sortir de tout ça leur propre identité, prouvent qu'ils ont déjà de nombreux tours dans leur sac à malices sur un éponyme de 2002, premier opus très réussi.
Comme les trois amis savent aussi bien conjurer les Beatles que les Happy Mondays ou Elvis Costello, sans jamais vraiment ressembler à aucun d'iceux, l'affaire est rondement menée en une collection de chansons mémorables et variées qui, impeccablement produites (par le trio !), constituent non seulement l'éveil d'une formation prometteuse mais, déjà, un sommet d'indie pop-rock comme on n'en entend pas si souvent à tel point que, quand on en vient à évoquer les meilleurs moments, on se retrouve vite dans une complète énumération des 10 titres proposés. Alors plutôt que de vous faire le menu, la surprise de l'écoute vaut tellement plus le coup, on se contentera de souligner que variété et qualité sont bien les deux mamelles de l'art d'un trio capable de vous rentrer dedans sans oublier d'y infuser de vraies belles mélodies (sur I Don't Know What I Want Us to Do ou Matchmaker par exemple), de vous câliner les feuilles comme aux plus belles heures de Lennon et McCartney (Failing and Passing, Collect Select Reflect, pour ne citer qu'elles), ou de vous entraîner dans de supra-accrocheuses ritournelles pop de compétition (A Mutual Misunderstanding, 100M of Hurdles). En un mot comme en mille ? Imparable !
Complémentée qu'elle est de quelques excellentes b'sides (dont l'authentique sommet Le Cirque tout en pop psyché revivaliste), la première galette de Peter Bjorn and John est, forcément, chaudement recommandée aux amateurs de pop rock rétro-moderniste intelligente et maline que la formation, certes débutante mais déjà ô combien rouée et habile, maîtrise déjà à merveille.

1. I Don't Know What I Want Us To Do 3:27
2. Failing And Passing 3:58
3. People They Know 3:33
4. A Mutual Misunderstanding 2:50
5. From Now On 5:46
6. Matchmaker 2:30
7. Collect, Select, Reflect 3:32
8. 100 M Of Hurdles 2:59
9. Education Circle 3:15
10. Please, Go Home 2:29
Bonus
11. Firing Blanks 3:13
12. Don't Be Skew 2:21
13. Le Cirque 6:52
14. The Fan 5:21
15. Saturday Night at the Parties 2:24

Peter Morén
Björn Yttling
John Eriksson

PETER, BJORN & JOHN

LoCaL HeRoeS
Offre Spéciale "Preum's" (1996)
ou "Fun'n'Blues"

En voilà un dont je suis sûr que vous n'avez jamais entendu parler, et pour cause !, il s'agit d'un album vendu sous souscription par un groupe francilien amateur, il fallait donc connaître l'un des membres du groupe (Octave, l'harmoniciste, en ce qui me concerne) pour avoir la chance de tomber dessus.
Au programme ? Du rock penchant vers le blues, le boogie et la rigolade, parce que ces garçons-là, qui, rappelons-le, ne sont qu'une bande d'amateurs enthousiastes, sont bien là pour s'amuser, mais s'amuser à faire de la bonne musique, sans autre intérêt que d'arriver à un produit fini qu'il n'auraient pas honte de présenter dans leurs concerts et à leur amis. Ca nous donne une douzaine de chansons pleine de bonne humeur et d'envie. Rien de bien exceptionnel, rien qui révolutionnera le monde de la musique, juste cinq potes appliqués à reproduire en studio des morceaux maintes fois répétés, maintes fois joués sur scène qu'ils possèdent donc totalement (ça s'entend). Mes préférées ? Les deux instrumentaux déjà, qui portent bien leurs titres d'ailleurs, Jour de Fête et Jogging mais aussi le rock franc et direct d'ouverture (Pour Séduire),  Sado Maso Boogie ses paroles et ses guitares et harmo bien gras, J'ai dit bon qui tabasse bien tout en laissant la paire de six-cordiste s'exprimer, La monnaie et son bon gros groove, ou Marre avec ses allures 60s bien troussées comme autant d'exemples qu'entre amateurisme éclairé et professionnalisme roué, il n'y a pas une si grande différence.
Voilà, cet unique album d'Offre Spéciale, qui changera ensuite de nom, de line-up et de direction, je vous l'offre en espérant que vous apprécierez autant que moi les exactions de ces franciliens pleins de sève et d'électricité sympatoche. Enjoie.

1. Pour séduire 3:01
2. Sado maso boogie 2:52
3. Tas de féraille 5:01
4. J'ai dit bon 4:32
5. Jour de fête 2:38
6. Belle 3:41
7. La monnaie 4:29
8. Trop dure 4:21
9. Jogging 3:45
10. Marre 3:20
11. Trente-huit tonnes 4:51
12. La poudre d'escampette 4:12

Christian - chant, guitare
François - chant, guitare
Daniel - batterie
Philippe - basse
Octave - harmonica

OFFRE SPECIALE

PoP iN JaZZ
Caro Emerald "Deleted Scenes from the Cutting Room Floor" (2010)
ou "Débuts mitigés"

Il y a à boire et à manger sur le premier album de la néerlandaise Caro Emerald. Trop souvent, son cocktail de jazz/pop rétro-moderniste tombe à plat ne s'avérant, en définitive, n'être qu'une pop musique assez malhabilement "jazzifiée".
Ces pistes nous feraient même penser, s'il n'y avait les autres, que Caro n'est qu'un de ces épiphénomènes médiatico-webbesques appelés à s'éteindre d'eux-mêmes. Mais il y a les autres donc (l'imparable tube That Man, l'hollywoodien/Monroesque The Other Woman, le rigolard Dr. Wanna Do, le sensuelo-tangoïsé I Know That He's Mine ou le shaggadeliquement groovy The Lipstick on His Collar) et un joli petit bout de voix mutine et pas désagréable à l'oreille du tout. C'est quand la musique se fait plus jazz que pop, plus Broadway que StarAc', qu'elle fonctionne le mieux et l'on se prend-t-on parfois à rêver qu'en d'autres circonstances, avec des arrangements moins "kitsch & fun", plus organiques, l'affaire eût pu être autrement mieux menée.
Présentement, on se contentera (quoique difficilement) des quelques bulles de créativités venues oxygéner l'album en espérant, bien entendu, qu'elles soient la promesse d'un futur radieux qu'on image plus volontiers cousin de l'irlandaise Imelda May que de la britannique Lili Allen (comme c'est le cas ici)... A suivre donc.

1. That Man 3:51
2. Just One Dance 4:01
3. Riviera Life 3:29
4. Back It Up 3:53
5. The Other Woman 5:33
6. Absolutely Me 2:46
7. You Don't Love Me 3:54
8. Dr. Wanna Do 3:02
9. Stuck 4:33
10. I Know That He's Mine 4:17
11. A Night like This 3:47
12. The Lipstick on His Collar 3:37

CARO EMERALD

iN MeMoRiaM
Lenny Escudero "Chante la Liberté" (1997)
ou "Rebel, rebel"

C'est un passage presque obligé pour tous les chanteurs un tant soit peu contestataires, un tant soit peu révolutionnaires, reprendre quelques hymnes ouvrier, résistants ou militants alors, pensez !, quand en plus on est fils de républicains espagnols partis de leur pays pour fuire la dictature franquiste triomphante en 1939, ça devient une obligation.
Et donc, en 2007, Lenny Escudero (qui nous a quitté le 9 octobre dernier, repose en paix, camarade), après une carrière quadri-décénale débutée au début des années soixante, loin, très loin des trémoussements décérébrés des yéyés, décide d'enfin s'y coller, mieux vaut tard que jamais. Au programme, 14 chansons allant de classiques irréfutables du genre (Le déserteur de Boris Vian, Bella Ciao, Le temps des cerises) augmentés d'autres moins attendus (l'Affiche Rouge de Léo Ferré, Lily Marlène) aux instrumentations sages et appliquées (trop penseront ceux qui oublient avoir affaire ici à un vieux monsieur de 75 ans) où l'émotion de la voix fait tout et surtout la différence avec tous les albums du même acabit parce que Lenny, on le ressent, on l'entend, a une vraie raison de puiser à cette source, une raison viscéralement lié à son histoire, à ses idées.
Lenny Escudero chante la liberté, on l'en remercie et recommande l'expérience à toutes celles et tous ceux qui partagent avec lui des valeurs d'humanisme et d'insoumission toujours autant d'actualité.
 
1. El Gallo Negro el Gallo Rojo 3:13
2. Le Déserteur 3:24
3. Bella Ciao 2:20
4. Le Chant de la Libération 3:05
5. Ala Huelga 3:43
6. La Complainte du Partisan 2:30
7. El Paso del Ebro 3:22
8. Le Chant des Marais 3:31
9. La Butte Rouge 2:57
10. L'Affiche Rouge 3:34
11. Le Temps des Cerises 3:25
12. Le Chant des Partisans Soviétiques 3:18
13. Lily Marlène 3:47
14. Les Canuts 2:11

Lenny Escudero - chant
Sarah Decottignies - premier violon
Fanny Lévêque - deuxième violon
Arnaud Limonaire - alto
Christian Dinanian - violoncelle
Pascal Sarton - contrebasse
Thierry Jan - piano
Jean-My Truong - batterie
Jean-Christophe Hoarau - guitare
Christian Toucas - accordéon

LENNY ESCUDERO

u.S. FueL
Engine Down "To Bury Within the Sound" (2000)
ou "Real Emo"

Alors que l'émo avait glissé vers une pop music adolescente qui en réduisait notablement la portée, Engine Down, petit quatuor n'ayant l'air de rien, continuait de faire évoluer le genre dans des territoires plus adultes, plus expérimentaux aussi comme va nous l'expliquer Sorry Angel de X.Silence.net :
"Il est de ces groupes où l'on pourrait dire qu'ils sont sucrés ou salés. Engine Down est les deux à la fois. Ne voyez là aucune comparaison avec la cuisine asiatique car, ici, il s'agit bien d'une recette américaine. Mais rassurez-vous, on est bien loin du hamburger formaté et dégoulinant... (héhé) Engine Down s'adresse aux fins gourmets dirons-nous.
Une production plus légère que Demure mais qui, justement, possède tout son charme. Des mélodies de voix soignées, maîtrisées, puissantes et claires, sans jamais être agressives, échauderons vos papilles; contrairement aux guitares un peu "crin-crin" et légèrement dissonantes ça et là, épiçant de surcroît: post-pop, oserai-je ? La section rythmique est, quant à elle, bien à sa place. Ni trop ni moins, d'une efficacité déconcertante... voilà qui relèvera le tout !
Les joyaux de l'album ? Y'a qu'à demander le menu: "Retread" en entrée vous annoncera la couleur. En plat de résistance on propose un lancinant "Somnolent Detachment" suivi de "Intent To Pacify" disposant d'un duo de voix fait son effet. En dessert l'énergique "In Flavor" vous ravigotera en déchargeant son tempo vitaminé dans votre organisme ô combien nécessiteux. je vous laisse le loisir de choisir vous-même le digestif qui vous fera passer tout ça...
Enfin, bon appétit !!
"
Une vraie belle tranche d'indie rock à tendance émotionnelle que j'aurais encore plus vanté mais, enfin, vous voyez à quoi vous avez affaire et pourrez donc décider de plonger si ce genre de musique est votre tasse de thé, dans quel cas vous serez bien servis par un opus qu'il est bon de ressortir de l'oubli dans lequel il risquait de tomber.

1. Retread 3:56
2. Trial Error 4:11
3. Somnolent Detachment 4:46
4. Intent To Pacify 4:56
5. Patent On The Better 2:28
6. Worth 4:05
7. Depth Perception 6:59
8. In Favor 4:03
9. Two Tone 7:29
10. To Bury Within The Sound 2:22

Keeley Davis – guitar, vocals
Jason Wood – bass, vocals
Jonathan Fuller – guitar, vocals
Cornbread Compton – drums, percussion, piano

ENGINE DOWN

CHaNTeZ MaiNTeNaNT !
John Zorn "The Song Project Live"
ou "Zorn en Pop (ou presque)"

J'avais été moyennement convaincu par la performance du Song Project à la Cité de la Musique lors de la journée marathon célébrant les 60 ans de l'ami John Zorn à Paris. Mais le concert était arrivé tard, il avait fallu rester debout (à nos âges !), tout ça pour dire que quand la tête n'y est plus vraiment, il est toujours difficile de prendre vraiment du plaisir. N'étant plus, non plus, de ceux qui continuent à pouvoir encore jouer du vinyl à la maison, j'étais malheureusement passé à côté du coffret des EPs qui contiennent les versions studio du projet (on attend la version cd ou, à minima, dématérialisée !).
Mais qu'est-ce donc que ce Song Project, vous demandez-vous sans doute ? L'adaptation de quelques instrumentaux du maître par quelques vocalistes émérites pour les transformer en chanson. Simple, non ? Un peu moins quand on connaît le catalogue zornien mais pas impossible tant il y a moult mélodies mémorables à disposition. Vous pourrez y rajouter le recyclage de quelques pistes du catalogue (de chez Naked City en particulier) mais l'essentiel est neuf, dans sa version "en voix". Sans vraiment de surprise, on y retrouve Mike Patton (qui a déjà été d'Hemophiliac, de Naked City sur la fin, des Dreamers le temps d'une chanson de Noël et, évidemment, de Moonchild et de ses sept albums, etc., un habitué, quoi !), Sofia Rei (croisée chez Mycale), plus surprenante est la présence de Jesse Harris dont certains connaissent peut-être les albums solo (un bonne douzaine depuis 1995) ou l'on croisé dans ses apparitions chez Bright Eyes, Norah Jones ou Madeleine Perroux, souvent en tant que compositeur, enfin, du sang frais chez Zorn, quoi.
Et ça donne quoi ? Comme précisé plus haut, j'avais été moyennement enthousiaste lors de la performance parisienne du projet c'est donc, fait rare !, avec une certaine appréhension que j'injectais le disque d'argent dans la tiroir approprié et appuyait sur la fatale touche "play". Pouf ! Evaporés les doutes, envolées les réserves, c'était bien la fatique !, la performance est là, pleine et entière, démonstration exemplaire que les mélodies du stakhanoviste new-yorkais sont soluble dans la variété... J'exagère à peine. Parce qu'indéniablement, outre deux emprunts au catalogue Naked City, c'est du versant ear-friendly de la monumentale œuvre que les paroliers/vocalistes se sont inspirés. Le groupe de circonstance, basiquement les Dreamers avec Saft remplacé par Medeski, est de toute façon taillé pour ça d'autant que beaucoup de ces musiciens ont déjà "dans les doigts" ce répertoire dans sa version instrumentale. Avec le terrain ainsi préparé, la combinaison des deux, la musique et la voix, se fait sans anicroche, smooth as silk. Les meilleurs moments ? Un tout doux et latino Sombra en el Espejo adapté d'un thèmes de la Filmworks d'El General (volume XXIII) où Sofia Rei pose son velours de voix avec classe et sensualité, The Wind in the Clouds merveille jazz pop bien servie par la voix douce-amère de Jessie Harris (et adapté cette fois d'une piste d'Alhambra Love Songs), Perfect Crime qui, adapté du Book of Angels de Bar Kokhba (Lucifer) et doté de paroles écrites par Sean Lennon, déjà originellement superbement mélodique, se prêtait idéalement à l'exercice et où un Marc Ribot, en plus !, vient plaquer un de ces soli en extase dont il a le secret, Para Borrar tu Andar (également La Flor del Barrio sur The Gift) où la rencontre entre Mike Patton et Sofia Rei sur une mélodie tendrement sud-américaine viendra enchanter l'auditeur, ou encore The Man in the Blue Mask qui, de l'easy-jazz entendu sur le O'o des Dreamers, se mue en parfait écrin jazz et rock (cette explosion !) pour un Mike Patton en belle forme vocale mélodique, et encore Ribot au solo divin ! En vérité, ce ne sont que quelques exemples d'une tracklist qu'on s'enfile, encore et encore, avec un vrai grand plaisir. Et une exemplaire démonstration à destination de ceux qui pensent que Zorn ne sera jamais leur tasse de thé, ce live est là pour les faire changer d'avis et, va savoir, leur ouvrir un nouveau monde de délices musicaux...
En attendant, et au risque de me répéter, d'avoir accès aux enregistrements studio, ce live enregistré dans une salle de Manhattan répondant au doux sobriquet de "Le Poisson Rouge" est un parfait placébo dont la réalisation technique précise, le "livretage" complet et bien troussé, et la contribution au catalogue zornien satisfait, on n'en attendait pas tant, enfin, moi en tout cas. Recommandé.

1. Flying Blind 2:04
2. Sombra En El Espejo 5:34
3. The Wind In The Clouds 3:50
4. Perfect Crime 4:55
5. Kafiristan 3:57
6. Para Borrar Tu Andar 4:32
7. Do Not Let Us Forget 2:37
8. La Despedida 3:24
9. Burn 1:53
10. Waiting For Christmas 5:28
11. The Man In The Blue Mask 5:05
12. Assassin's Bay 4:52
13. End Announcements 0:53

John Zorn - conductor
Jessie Harris - vocals
Mike Patton - vocals
Sofia Rei - vocals
Cyro Baptista - percussion
Joey Baron - drums
Trevor Dunn - bass
John Medeski - organ, piano, fender rhodes
Marc Ribot - guitar
Kenny Wollesen - vibes

JOHN ZORN

STRaNGe BReW
John Coltrane/Archie Shepp "New Thing at Newport" (1965)
ou "Two Giants"

New Thing at Newport est un collage artificiel d'extraits des concerts de John Coltrane et Archie Shepp au festival de Newport en 1965 (le 2 juillet précisément) pour lequel je vais céder la parole à Joqui, amazonien émérite :
"Une illustration superbe de la musique produite sur scène à l'époque par Coltrane et Shepp. Mais n'espérez pas y entendre les deux hommes jouer ensemble, comme le laisse entendre le critique-maison Eric Frank, dont on peut douter qu'il ait écouté le disque ou même lu les notes de pochette. Coltrane et Shepp se produisent ici chacun avec leur groupe respectif, mais quels groupes! Le quartet classique pour Trane et un trio rythmique sans piano pour Shepp, mais avec Bobby Hutcherson au vibraphone, tour à tour rythmique, percussif ou mélodique, en contre-chant des solos divagants du saxophoniste.
L'enregistrement, surtout pour les deux morceaux de Coltrane, où le son de la batterie d'Elvin Jones est souvent saturé, laisse malheureusement à désirer.
Un disque témoignage idéal pour ceux qui voudraient s'initier au free jazz triomphant des années 60.
"
Deux géants en portion congrue, à réserver, donc, aux complétistes et à ceux qui veulent tester avant de se lancer, ça fait déjà du monde !

1. One Down One Up 13:53
2. My Favorite Things 14:42
3. Rufus (Swung His Face At Last To The Wind, Then His Neck Snapped) 5:12
4. Le Matin Des Noire 7:59
5. Call Me By My Rightful Name 3:09
6. Skag 6:38
7. Gingerbread, Gingerbread Boy 10:19

(1/2)
John Coltrane — tenor saxophone
McCoy Tyner — piano
Jimmy Garrison — double bass
Elvin Jones — drums
(3-7)
Archie Shepp — tenor saxophone, except "Scag", recitation
Bobby Hutcherson — vibes
Barre Phillips — double bass
Joe Chambers — drums

ARCHIE SHEPP / JOHN COLTRANE

PoMMe D'aMouR
Fiona Apple "When the Pawn..." (1999)
ou "in Bloom"

Il y a comme un énorme trou d'air stylistique entre un premier album sympathique s'appuyant majoritairement sur une production et des arrangements mainstream quand When the Pawn largue les amarres et propose, pour la toute première fois, une Fiona Apple en contrôle total de son art, en belle liberté et verve créatrice. C'est aussi, et il est impossible de croire à la coïncidence, l'album où la jeune fille torturée de Tidal se transforme en Femme (torturée aussi, comme en attestent ses textes). Et puis, c'est surtout, musicalement, un foutu bon album où le pathos est relevé d'une verve acerbe et d'un vrai beau talent mélodique.
On pourrait faire très long sur un si bel album. On pourrait à loisir le disséquer, l'examiner, le soupeser, le dessiner de quelques brillantes saillies verbales qu'on ne ferait qu'effleurer sa grâce, sa petite mécanique magique. When the Pawn (titre complet : When the pawn hits the conflicts he thinks like a king what he knows throws the blows when he goes to the fight and he'll win the whole thing 'fore he enters the ring. There's no body to batter when your mind is your might so when you go solo, you hold your own hand and remember that depth is the greatest of heights and if you know where you stand, then you know where to land and if you fall it won't matter, cuz you'll know that you're right) est de ces albums précieux sur lesquels on revient souvent, avec toujours le même appétit, la même envie... Pour moi, ça fait 13 ans que ça dure.

1. On the Bound 5:23
2. To Your Love 3:40
3. Limp 3:31
4. Love Ridden 3:22
5. Paper Bag 3:40
6. A Mistake 4:58
7. Fast as You Can 4:40
8. The Way Things Are 4:18
9. Get Gone 4:10
10. I Know 4:57

Fiona Apple: piano, chant
Patrick Warren: Chamberlin, Wurlitzer
Greg Cohen, Mike Elizondo: basse
Jonathan "Butch" Norton, Matt Chamberlain, Jim Keltner: batterie
Robert Becker, Denyse Buffman, Scott Haupert, Maria Newman: viola
Charlie Bisharat, Eve Butler, Susan Chatman, Armen Garabedian, Berj Garabedian, Peter Kent, Brain Leonard, Rober Peterson, Michele Richards, Edmund Stein, John Wittenberg: violon
Larry Corbett, Suzie Katayama: violoncelle
Mike Breaux: woodwind
Wendell Kelly: cor

FIONA APPLE

18 commentaires:

  1. A Study in Scarlet (Volume 4)

    Magma "Archiw I & II" (2008)
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    Solefald "Red for Fire" (2005)
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    Uriah Heep "Abominog" (1982)
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    Peter Bjorn and John "Peter Bjorn and John" (2002)
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    Offre Spéciale "Preum's" (1996)
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    Caro Emerald "Deleted Scenes from the Cutting Room Floor" (2010)
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    Lenny Escudero "Chante la Liberté" (1997)
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    Engine Down "To Bury Within the Sound" (2000)
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    John Zorn "The Song Project Live" (2015)
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    John Coltrane/Archie Shepp "New Thing at Newport" (1965)
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    Fiona Apple "When the Pawn..." (1999)
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  2. Whaouh.... un Magma dont j'ignorais meme l'existence ! ! Je prends et plus vite que ca. Merci m'sieur

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    1. Tes commentaires sont rares, laconiques mais toujours les bienvenus, ami !
      N'hésite pas à venir me dire ce que tu en as pensé.
      A+

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  3. Christian Vander, John Coltrane.... deux sublimes volcans en fusion...

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  4. Hey Zornie ! Tu es vraiment l'escroc ultime, le top chef de la truande, le king de l'arnaque : t'as encore réussi à fourguer un disque de Zorn !!!!!
    Ça bombarde sec en ce moment, pas le temps de tout écouter. Je vais me laisser tenter par l'Offre Spéciale. Et j'adore la petite Caro !

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    1. Ha ! Tu me fais plaisir là, Keith.
      Tu me diras ce que tu as pensé de mes vieux potes.
      A+

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    2. Tu pourras embrasser le front (dégarni ?) de tes potes de ma part ! Ce disque est un pur régal. Comme tu l'expliques bien, c'est de la grosse déconne, mais c'est joué sérieusement et avec une énergie communicative. Et pis le gratteux enquille quelques solos pas pourris. Je trouve même que certaines chansons ont un petit parfum du bon vieux temps des yéyés.
      À quand le Deuz' ?

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    3. Pas de deuz' le groupe ayant cessé son activité mais de bien jolis souvenirs (ils étaient bons sur scène, aussi) et une galette qui vaut bien des productions professionnelles. Bien joué, Offre Spéciale !

      PS : deux gratteux ! qui se partagent aussi le chant.

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  5. Bon, un jour, promis, j'écouterai du Magma... Pas cette fois-ci, trop de trucs à écouter.
    En fait, je vais juste prendre les frères BJORN.

    Tant pis pour Fiona (celui-là, je l'écoute jamais), car à la place, je préfère savourer le Sparklehorse que tu avais proposé et que j'avais un peu négligé. Une mervaille et magnifiquement produit. Le Eels également est excellent. Avec queqlues morceaux que je ne m'attendais pas à entendre chez lui. En fait, j'avais un peu bêtement rangé Eels dans une boite comme s'il ne pouvait plus me surprendre. A tort.10 CC, ça me donne quand même de replonger dans ma compil' pour mieux connaitre le groupe. Le Terry Callier m'a un peu déçu, pas beaucoup, mais un peu quand même (mais je lui laisserai le bénéfice du doute tant que je ne le connaitrai pas davantage). Le Deftones, je l'ai survolé, mais ça a l'air de bien me plaire, plus varié que ce que je m'attendais. Le DUTRONC est effectivement excellent. Pour lse GODFATHERS, va falloir que je lui consacre bien plus de temps vu comme il me plais!!!
    Comme ça, je vais avoir d'approfondir tout ça, au lieu de me disperser.

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    1. Tu as raison de prendre le temps. Pour moi, l'extrême majorité de ces albums sont des acquis de longue date. 10cc, juste pour me faire plaisir, écoute Worst Band in the World (il doit être sur la compil'), si c'est pas Devo avant Devo, je me coupe la gauche ! ;-)
      Pour le coup, tu tombes bien sur PBJ, c'est du sirop ! Si tu as le temps, une petite esgourde sur Engine Down ne serait pas inutile même si j'aime encore plus l'album d'après, Demure, que j'arriverai bien à glisser dans un futur théma.
      Et encore, encore, encore ! merci pour ta fidélité à mon blog et tes toujours ô combien appréciés commentaires !
      xo

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    2. Pour PJB, je connaissais un titre d'eux (Young Folks, je crois) que je trouvais très réussi et que je prends toujours plaisir à réecouter. J'ai écouté l'album, c'est vraiment un joli disque. Là aussi, ta présentation est très juste.

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    3. Un joli disque qui gagne avec les écoutes, parce que c'est beaucoup plus riche qu'il n'y paraît. Enjoie !

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  6. Ohh.mais qu'est ce qu'il fout là mon Lenny !!! l'image de cette pochette comme un flash. Je suis terriblement attristé du rien sur lui nulle part depuis sa disparition y'a qq (jours.j'attends ecnore :( ) semaines.
    Me chope une galette Escudero au hasard souvent, comme une envie d'aller voir mon grand père, mo oncle, une tète de pioche pas loin de mon esprit.
    Merci pour Lenny.

    Ehh.. je suis tombé sur un rouge en fouillant pas loin de mes Escudero.. Claude Léveillée.. mais c'est une compile..celle de "Mes années 70".

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    1. Mon petit hommage était tardif mais je tenais à le faire. J'ai été chagriné par la perte d'un grand idéaliste, un vrai anar de gauche tendance prêtre ouvrier, sans la religion... Un bon mec. Donc hommage tardif mais résolu à un grand disparu de l'an.
      Je retiens ta suggestion éveillée. ;-)

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  7. Lenny (avec Ferrat) c'est toute mon enfance ou mes parents n'avaient que 4 33t chantés (le reste c'était de l'accordéon !!!) dont Les Compagnons de la Chanson & Mireille Mathieu dans un disque ou elle chantait la musique "Quand Paris se met en colère". J'aurais donc pu très mal tourner...J'adore ton Offre Spéciale, elle me rappelle notre groupe de lycée qui s'appelait Index (quel nom...) et qui ne savait jouer réellement que Caroline et Down Down (premier concert tout seul = Status Quo au Palais des sports je crois). On allait les voir jouer sur scène et on devait hurler le nom des 2 titres qui passaient bien ; et ils les refaisaient en rappel etc...J'aurais pu detester le Quo après en avoir mangé jusqu'à plus faim. Donc ton offre est fraiche comme une bière un soir d'été...Merci. Ph

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    1. Sauf qu'Offre Spéciale savent bien jouer, hein, mais je comprends que l'esprit, pas de prise de tête et un véritable enthousiasme, est ce qui t'amène à telle comparaison. Quand à Lenny, ça fait plaisir de voir qu'il intéresse encore, on pouvait en douter considérant l'assourdissant silence médiatique ayant suivi sa disparition... Et donc merci.
      Et merci de ton passage, Shaddy ! :-)

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