lundi 4 janvier 2016

SynthPop I: Avant-Garde (1977-1980)

Avant d'attaquer le vif du sujet avec un second volume plus directement en rapport avec le thème, il n'est pas inutile d'explorer ceux qui influencèrent la future scène synthpop. Dont acte et, comme d'habitude, enjoie !

BeRLiNaDe
David Bowie "Low" (01/1977)
ou "Les Arts Electroniques"

A l'avant-garde de ce qui se passera dans les années 80, et pourtant encore fermement ancré dans les années 70, le David Bowie de Low est l'hybride trans-générationnel par excellence, un album rabibochant par anticipation le rock progressif des septantes et la synthpop des octantes, un petit miracle accompli à Berlin, dans les frimas de 1976.
Force est de constater que Low amorce donc une nouvelle mue pour David, une mue à laquelle l'ex-Roxy Music  Brian Eno, son compagnon principal de l'album, n'est certainement pas étranger. On retrouve aussi Tony Visconti aux manettes, lui qui n'avait pas été convoqué sur le précédent opus du Thin White Duke, Station to Station. Pour conclure avec l'équipe qui réalisa le tour de force que demeure Low, on précisera que si Carlos Alomar (guitare), Dennis Davis (percussion) et George Murray (basse) sont partiellement reconduits, c'est avant tout d'un album de duo (Bowie/Eno) dont il s'agit, il suffit d'ailleurs de jeter un œil aux crédits pour s'en convaincre.
Musicalement, autant du fait de la volonté de Bowie que de l'influence d'Eno, c'est un Bowie parti dans l'espace, avant-gardiste d'une new wave et d'une synthpop encore à l'état proto-embryonnaires, parce que sur Low ce sont bel et bien les synthétiseurs prennent le pas sur des guitares reléguées au rang d'épice certes important mais absolument pas force de traction de l'opus. Un opus composé de compositions faisant montre d'un retour d'inspiration pour David qui, déjà à la relance sur Station to Station après une phase moins reluisante (de Pin-Ups à Young Americans), mais qui, présentement, trouve vraiment quelque chose de nouveau, de frais à dire. C'est évident sur certaines chansons de Low (Breaking Glass, What in the World, Always Crashing in the Same Car) mais encore plus sur un emballage final (de Warsawa à Subterraneans) où, entre musique électronique ambiante, minimalisme et bricolage, Bowie met le doigt sur un ailleurs qu'il ne cessera ensuite de titiller, un ailleurs fait de grâce et d'étrangeté qui lui va tellement bien au teint.
Low ? C'est énorme, c'est incontournable, c'est influent comme rarement un album aussi tardif d'un artiste aussi installé l'aura été. Low ? Indispensable !

1. Speed of Life 2:46
2. Breaking Glass 1:52
3. What in the World 2:23
4. Sound and Vision 3:05
5. Always Crashing in the Same Car 3:33
6. Be My Wife 2:58
7. A New Career in a New Town 2:53
8. Warszawa 6:23
9. Art Decade 3:46
10. Weeping Wall 3:28
11. Subterraneans 5:39

David Bowie – vocals (2-6, 8, 10, 11), saxophones (4, 11), guitar (6, 9-11), pump bass (6), harmonica (7), vibraphone (9-10), xylophone (10), pre-arranged percussion (10), keyboards: ARP synthesiser (1, 10-11), Chamberlin: "tape horn and brass" (1), "synthetic strings" (1, 4, 9-10), "tape cellos" (5) and "tape sax section" (7), piano (7, 9-11)
Brian Eno – keyboards: Minimoog (2, 8-9), ARP (3, 11), E.M.I. (3, 5), piano (7-9, 11), Chamberlin (8-9), other synthesisers, vocals (4), guitar treatments (5), synthetics (7)
Carlos Alomar – rhythm guitars (1, 3-7), guitar (2)
Dennis Davis – percussion (1-7)
George Murray – bass (1-7, 11)
Ricky Gardiner – rhythm guitar (2), guitar (3-7)
Roy Young – pianos (1, 3-7), Farfisa organ (3, 5)
&
Iggy Pop
– backing vocals (3)
Mary Visconti – backing vocals (4)
Eduard Meyer – cellos (9)

DAVID BOWIE

SyNTHPuNKS uK
Ultravox "Ultravox!" (02/1977)
ou "Première incarnation"

Alors que le punk rock n'en est qu'à ses premières gesticulations britanniques, déjà, quelque part en Angleterre, l'avenir se prépare...
Evidemment, l'élément qui changera tout du son du groupe et le transformera en authentique formation synthpop, Midge Ure évidemment, n'est pas encore arrivé mais déjà, sous le vernis post-punk, les tentations pop et électroniques apparaissent déjà. Evidemment, l'assistance de Brian Eno (producteur de l'opus) est pour beaucoup dans un esthétisme abouti et avant-gardiste à la fois permettant à moult compositions du groupe de prendre un tout autre essor en plus d'un cousinage avec quelques gloires passées (Roxy Music et Hawkwind en particulier).
Dans les faits, ça donne des chansons tantôt encore largement assimilables à l'explosion crêtée qui vient de secouer les sujets de sa gracieuse majesté (Sat'day Night in the City of the Dead qui n'est pas moins énergique qu'un Clash de la même année, Life at Rainbow's End (For All the Tax Exiles on Main Street) qui bien que plus calme contient une vraie colère larvée, Wide Boys qui semble vouloir réveiller le glam rock à l'aulne d'une régénération punkoïde), tantôt d'authentiques chansons pop aux arrangements révélant ce que le groupe deviendra quelques années plus tard (le presque progressif I Want to Be a Machine, les tentations synthé-reggae de Dangerous Rhythm, la kraftwerkerie réussie de My Sex) mais, surtout, d'excellentes compositions n'ayant pas pris la moindre ride aujourd'hui, ce n'était pas gagné d'avance.
Et donc, alors que son quarantième anniversaire n'est plus très loin, Ultravox! demeure un album à la fois typique de son époque et en même temps intemporel et, par conséquent, aussi écoutable aujourd'hui que le jour de sa révélation au monde ébahi, oui, au monde ébahi et tant pis si ce ne sera pas le plus grand succès du groupe, c'est indéniablement une de ses plus belles pages.

1. Sat'day Night in the City of the Dead 2:35
2. Life at Rainbow's End (For All the Tax Exiles on Main Street) 3:44
3. Slip Away 4:19
4. I Want to Be a Machine 7:21
5. Wide Boys 3:16
6. Dangerous Rhythm 4:16
7. The Lonely Hunter 3:42
8. The Wild, The Beautiful and the Damned 5:50
9. My Sex 3:01
Bonus
10. Slip Away (Live) 4:12
11. Modern Love (Live) 2:31
12. The Wild, The Beautiful and the Damned (Live) 5:18
13. My Sex (Live) 3:05

Warren Cann – drums, backing vocals
Chris Cross – bass, backing vocals
Billy Currie – keyboards, violin
John Foxx – lead vocals, acoustic guitar on "I Want to Be a Machine"
Stevie Shears – guitars
&
Phil Collins
- drums (sampled from "Sky Saw") on "My Sex"



ULTRAVOX

SyNTHPuNKS uSa
Suicide "Suicide" (12/1977)
ou "Much ado about something"

Gonflés ! C'est ce qu'on pourrait dire de deux zozos new-yorkais se départissant de l'habillage habituel du bruit blanc dont ils sont les héritiers puisqu'optant pour une formation où le minimalisme le dispute à déchainement, l'un n'étant, en l'occurrence, pas exclusif de l'autre comme va nous l'expliquer Zardoz (X.Silence.net) :
"32 minutes (pour 7 titres) de délire malsain et sonore. Sans doute le disque le plus flippant de tous les temps. Et pour cause : Suicide (nom extrêmement commercial, pas vrai ?) se compose de deux dingues, Alan Vega (chants, hurlements, gémissements, halètements, crises de colère) et Martin Rev (claviers).
En guise de claviers, ne vous attendez pas à un mellotron, un Hammond ou a des pianos cristallins. Non ; c'est un sampler pourri, désaccordé, 'd'occasion', qui sert d'instrument. Le tout sonne comme un orgue fantômatique, et donne un ton funèbre et malsain à la musique de Suicide.
Le groupe ne joue plus, mais n'est pas séparé. Selon Vega, Suicide se reformera dès que le besoin d'argent se fera ressentir, voilà qui est franc.
Le groupe le plus haï de tous les temps. Lorsqu'ils se produisaient sur scène, ils ne laissaient personne indifférent (dans la réédition 1998 de ce magistral premier disque se trouve, sur un second CD -c'est une réédition 2 CD- un show à Bruxelles, 23 Minutes Over Brussels, où le groupe tenta de jouer l'intégralité de ce disque, en live, et dû s'arrêter au bout de 23 minutes -sur "Frankie Teardrop"- alors que le micro leur fut retiré, et que les spectateurs les insultaient, en français). Un document historique. Tétanisant.
Alan Vega, en parfait samouraï, n'hésitait pas à frapper les spectateurs (qui faisaient de même avec lui) et à les empêcher de sortir pour qu'ils 'profitent du show jusqu'au bout'. Sympa.
Imapssible, Martin Rev, toujours caché derrières de grosses lunettes noires de ski, jouait d'une main et, de l'autre, se protégeait des détritus lancés sur le groupe.
Ambiance.
Le disque ? 7 titres, donc. "Ghost Rider", "Rocket U.S.A.", "Cheree" (chanson d'amour, si, si), "Johnny", "Girl" sur la face A.
Et la face B, alors là... "Frankie Teardrop", 10 minutes de terreur pure, la chanson la plus effrayante jamais enregistrée, l'histoire d'un ouvrier qui bute sa famille (femme, gosses) avant de se revolvériser la tronche. Halètements, cris et hurlements stridents et absolument tétanisants de Vega. On 'vit' littéralement chaque meurtre -et le suicide- de Frankie, comme si... comme si on était Frankie, où bien un observateur invisible. Effrayant.
Puis, "Che", qui termine le disque. Après un tel déluge de terreur qu'est le morceau précédent, on a du mal à être marqués par "Che". C'est, cependant, un grand morceau.
La réédition CD offre un remix de "Cheree", deux bonus ("I Remember" et "Keep Your Dreams"), et, sur le CD 2, en plus des "23 minutes over Brussels", on trouve 5 titres joués en 'live' au CBGB, parmi lesquels les deux bonus tracks du disque 1, et une reprise de "96 Tears". Bref, des bonus tracks plus qu'intéressants : cruciaux.
Pochette dégoulinante, titre de groupe et de disque assez rebutants... Mais un album qui figure largement parmi les meilleurs du monde.
Attention : violent et perturbant. On ne préviendra jamais assez à ce sujet.
"
Parce qu'il faut être carrément punk pour déshabiller le rock'n'roll de ses habituels oripeaux électriques tout en le poussant dans ses derniers retranchements, parce qu'à l'avant-garde de l'industriel et de la synthpop cet inaugural album se pose un peu là, Suicide entre en mode bulldozer dans la légende de la musique du XXème siècle ...Vous aurez été prévenus.

1. Ghost Rider 2:34
2. Rocket U.S.A. 4:16
3. Cheree 3:42
4. Johnny 2:11
5. Girl 4:05
6. Frankie Teardrop 10:26
7. Che 4:53
Bonus
8. Cheree (Remix) 3:47
9. I Remember 3:11
10. Keep Your Dreams 4:49

CD Bonus
Live at CBGB's
1. Mr Ray 6:29
2. Las Vegas Man 4:23
3. 96 Tears 3:48
4. Keep Your Dreams 3:19
5. I Remember 5:11
6. Harlem 4:05
23 Minutes Over Brussels
7. 23 Minutes Over Brussels 22:56

Martin Rev - keyboards
Alan Vega - vocals

SUICIDE

ELeCTReNo
Brian Eno "Before and After Science" (12/1977)
ou "The Science of Music"

Un peu plus tôt dans l'année, Brian Eno a participé à la création d'un des albums majeurs de la seconde moitié des années 70, le Low de David Bowie, point encore repu, il enchaine sur sa création personnelle, un opus comparable en bien des points du précité, c'est un compliment, évidemment.
Before and After Science, puisque c'est de lui dont il s'agit, comme Low, est un exercice d'équilibriste entre le passé, le présent et le futur, comme Low il propose des chansons formatées pop et des plages ambiantes, comme Low il sera une influence majeur dans le développement du post-punk qui deviendra la new wave, qui deviendra la synthpop... Un album important, quoi. Un album fomenté de A à Z par un Eno qui, cependant, a su s'entourer de quelques une des authentiques pointures de son carnet d'adresses : Phil Collins, Robert Wyatt, Fred Frith ou Robert Fripp, pour ne citer que les plus fameux d'entre-eux.
Evidemment, sans chansons de qualité cet étalage n'aurait aucun sens, c'est heureux, elles sont là. Des exemples ? Il y a By This River d'abord, immense classique de l'album, moment de grâce absolu pour une chanson qui ne ressemble à rien d'autre sur l'album, petite ballade piano/chant qu'elle est. Le reste de l'opus offre une dichotomie entre chansons pop flirtant avec le funk et le post-punk naissant (No One Receiving a un petit côté Talking Heads à moins que ce ne soit l'inverse, King's Lead Rat, carrément un acronyme des précités, itou), d'autres encore plus ouvertement pop (Backwater pour le versant rythmé, Here He Comes pour la rêverie) et des explorations dans l'ambient (discipline dont Eno deviendra un spécialiste) comme sur les très réussis Kurt's Rejoinder, Julie With... ou Through Hollow Lands, ce dernier dédicacé à un compositeur qui ne tardera pas à faire parler de lui Harold Budd. Enoncé comme ça, tout ça n'a pas l'air bien novateur mais il faut écouter les détails de la production, les trouvailles des arrangements, détecter le rôle ô combien central de claviers divers et variés et de boîtes à rythmes encore relativement rare dans la musique "populaire" pour réellement se rendre compte du travail novateur ici accompli.
De grandes chansons (pas le moindre soupçon du moindre manqué que ce soit), une mise en forme annonciatrice d'un futur radieux ou embarrassant selon les goûts de chacun, c'est Before and After Science, un album qu'on n'a de cesse de recommander parce que l'art et la pop on rarement fait aussi bon ménage qu'ici. 

1. No One Receiving 3:52
2. Backwater 3:43
3. Kurt's Rejoinder 2:55
4. Energy Fools the Magician 2:04
5. King's Lead Hat 3:56
6. Here He Comes 5:38
7. Julie With ... 6:19
8. By This River 3:03
9. Through Hollow Lands (for Harold Budd) 3:56
10. Spider and I 4:10

Brian Eno – voices, synthesizers (Minimoog, EMS Synthi AKS, Yamaha CS-80), guitar, synthesised percussion, piano, brass, vibes, metallics, bell
Paul Rudolph – bass, rhythm guitar, harmonic bass
Phil Collins – drums
Percy Jones – fretless bass, analogue delay bass
Rhett Davies – agong-gong, stick
Jaki Liebezeit – drums
Dave Mattacks – drums
Robert Wyatt – brush timbales, time
Kurt Schwitters – voice
Fred Frith – modified guitar, cascade guitars
Andy Fraser – drums
Phil Manzanera – rhythm guitar
Robert Fripp – guitar
Achim Roedelius – grand piano, electric piano
Möbi Moebius – bass fender piano
Bill MacCormick – bass
Brian Turrington – bass

BRIAN ENO

eaRLy GeRMaiNS
Kraftwerk "The Man-Machine" (05/1978)
ou "Popwerk"

Kraftwerk goes Pop ! C'est, en peu de mots, le résumé de The Man-Machine, septième album d'avant-gardistes de Düsseldorf semblant bien décidés à séduire les masses avec des mélodies accrocheuses et une esthétique qui, c'est entendu, n'appartient qu'à eux (quoique Devo, par exemple, s'en soit largement inspiré).
Est-ce l'influence d'un nouveau compositeur dans l'équipe, Karl Bartos qui bien que présent depuis Radioactivity fait ses débuts créatifs ici, toujours est-il que, sans fondamentalement changer leur style, The Man-Machine est notablement plus pop que les précédents exercices de kraut-rockers électroniques. C'est évident dès The Robots où jamais Kraftwerk, vocoders, boîtes à rythmes et synthétiseurs vibrionnants  n'avait été aussi immédiatement accessible et accrocheur, dansant même. Cet état de fait est bientôt confirmé par le reste de l'album mais, plus particulièrement, par la première authentique (synth)pop song du groupe, The Model, une complète réussite avec, c'est à noter, un chant naturel ô combien inhabituel chez ces messieurs. Mais que les amateurs du trip Kraftwerk ne fuient pas pour autant, certes, c'est un nouveau Kraftwerk, plus ear-friendly, plus simple aussi où il y a cependant de beaux restes de leur esthétique passée (écoutez l'excellent Neon Lights si vous n'êtes pas convaincus).
Bref... Si l'album n'aura pas, à sortie, rencontré le succès escompté, l'anomalie a été depuis longtemps été réparée et l'opus célébré comme il se doit comme l'œuvre avant-gardiste et pourtant absolument abordable qu'il est.

1. The Robots 6:11
2. Spacelab 5:51
3. Metropolis 5:59
4. The Model 3:38
5. Neon Lights 9:03
6. The Man-Machine 5:28

Ralf Hütter –electronics, keyboards, Orchestron, Synthanorma Sequenzer, synthesiser, vocoder, voice
Florian Schneider – electronics, synthesiser, vocoder, Votrax
Karl Bartos – electronic drums
Wolfgang Flür – electronic drums

KRAFTWERK

NuSouND
Gary Numan "The Pleasure Principle" (09/1979)
ou "Cold Cold World"

Le dernier avant-gardiste de la synthpop des années 70 et pas des moindres, Gary Numan inventa tout dans un mode froid et paranoïaque qui fout carrément les miquettes comme va nous l'expliquer Trouble World (X.Silence.net) :
"Artiste britannique considéré par certains comme l'un des pionniers de l'électronique, aujourd'hui digne représentant de la scène industrielle aux côtés de NiN, pour ne citer que le plus célèbre (d'ailleurs, Trent Reznor ne nie pas la grande influence qu'a eu Numan sur son travail), et anciennement (1978-1979 pour être plus exact) leader de l'éphémère mais non moins important groupe Tubeway Army au single qui avait bousculer son monde en 1979 "Are "friends" Electric?", inspiré d'un livre de Philip K. Dick, il me semble que Gary Numan a laisser une certaine trace dans le paysage musical à partir de l'ère post-punk...
Après ce démarrage prometteur, Numan pense avoir les cartes en main pour se lancer dans une carrière solo qui sera aussi intéressante que chaotique, alternant entre véritables chef-d'œuvres (notamment durant sa période dite "classique" ou "machinique" qui couvre grosso modo 1979 à 1982 ainsi que sa période actuelle, plus industrielle) et cuisants echecs (les années 80 l'auront vu sortir d'horribles galettes au goût douteux d'une synthpop mièvre comme on en voyait par centaines à cette époque).
Mais concentrons-nous avant tout sur son premier album solo.
The Pleasure Principle, puisque c'est son nom, est sorti sous le label Beggars Banquet (au Royaume-Uni) et Atco (USA) en Septembre 1979. Enregistré au milieu de la même année et en même temps que l'album Replicas, sorti sous le nom de Tubeway Army, il se veut être l'un des albums, si ce n'est l'album, le plus intéressant de sa carrière, du moins du point de vue de ses fans. Contenant en outre la pièce "Cars", single au grand succès, ce premier album solo parviendra à la 1ère place des charts anglais, au coude-à-coude avec OMD, Depeche Mode ou Ultravox. Un succès mérité pour une musique pourtant pas si accessible qu'il n'y parait. En effet, Numan distille, tout au long de cet album, une atmosphère lourde, presque oppressante, frisant la claustrophobie. Sa recette ? Des synthétiseurs utilisés avec subtilité, au son qu'on pourrait presque qualifié de plaintif, la voix inimitable et presque inhumaine de Numan, une sorte d'alien perdu au hasard des machines, dans une ambiance grise et fermée. Le seul côté organique, qui donne toute l'ambiguité propre au charme de l'album se révèle être la batterie, tenu par un certain Cedric Sharpley. En effet, s'il est bien question de musique électronique, Gary Numan a recours à une batterie tout ce qu'il y a de plus traditionnelle, même si Sharpley possède un jeu d'une froideur exemplaire qui vient encore renforcer cette atmosphère si particulière.
L'album s'ouvre tout d'abord sur un morceau d'introduction purement instrumental "Airplane", qui pose les bases de cette ambiance décrite précédemment, une sorte de clair-obscur dont le thème principal semble solliciter, inviter l'auditeur à s'immerger plus loin dans l'album. Après cette mise en bouche efficace quoiqu'au synthétiseur relativement fatiguant, on approche un morceau tout simplement génialissime, peut-être l'un des meilleurs du répertoire de Numan et reprise plus tard par NiN dans son Fragile : "Metal". Le synthé nous accueille tout d'abord avec un thème efficace et entrainant avant que la batterie ne s'invite à la fête. On y découvre enfin la voix de Numan, exemplaire de machinisme, traitant d'une réflexion métaphysique dont seul lui possède le secret. On goûte également à une composition plus aérée et sombre, les nappes de synthés se superposant au fur et à mesure rajoutant à la tension palpable d'un morceau décidément sublime. Le morceau suivant, "Complex", se défend bien notamment grâce à l'introduction étonnante du violon, qui vient donner une note de fraicheur dans une composition qui reste grosso modo dans le même ton que précédemment, bien que moins sombre. "Films", quant à lui, est d'une qualité remarquable, qui vient donner un côté nocturne grâce à une association synthétiseur/basse du plus bel effet. On imagine des rayons lumineux dansant au beau milieu de la nuit. Autre morceau culte de ce Pleasure Principle : "M.E". Sorte de ballade nocturne où l'on imagine des OVNI défiler dans le ciel. Là encore, la mélodie vise juste et le morceau nous transporte volontiers sur une autre planète même si la petite partie instrumentale vers la fin du morceau est un peu longuette, désavantagée par un synthétiseur peut-être un iota criard. Morceau plus faible, "Tracks" nous fais ressentir une certaine lassitude et peine à nous tenir en éveil après des morceaux d'une qualité exemplaire. "Observer" ne relève pas forcément la sauce même s'il reste plaisant : "Tracks" et "Observer" représentent donc le petit passage faible de l'album. Du haut de ses 7 minutes, "Conversation" vient enfin prendre la relève et nous propose une composition relativement complexe même s'il nécessitera plusieurs écoutes avant d'être vraiment apprécié, du moins à mon sens. "Cars" et "Engineers" viennent clôturer un album décidément bien loti. Inutile de présenter "Cars", morceau très connu, qui avait fait carton à l'époque malgré sa structure original qui peut étonner de premier abord, notamment de par un synthétiseur au refrain aussi marquant que... présent. Enfin, 'Engineers' ferme la marche et vient clôturer ce premier album de Gary Numan, qui signe là l'une des premières oeuvres importantes de l'électronique moderne ou, dans une moindre mesure, de l'electro-pop.
Je tiens malgré tout à préciser que, de prime abord, l'album peut paraître très répétitif, l'artiste semblant privilégier une certaine homogénéité entre les différentes pistes. Ainsi, la première écoute peut laisser relativement perplexe, c'est après plusieurs écoutes qu'on finit par vraiment se laisser emporter par le travail de Numan.
"
Un festin qu'on met un peu de temps à digérer, donc. Une beauté glaçante ici bonussée de démos permettant de mieux comprendre la genèse de ce si étrange animal Essentiel.

CD 1
1. Airlane 3:18
2. Metal 3:32
3. Complex 3:12
4. Films 4:09
5. M.E. 5:38
6. Tracks 2:51
7. Observer 2:53
8. Conversation 7:37
9. Cars 3:57
10. Engineers 3:59

CD 2
1. Airlane (Demo Version) 3:18
2. Metal (Demo Version) 3:36
3. Complex (Demo Version) 3:17
4. Films (Demo Version) 2:42
5. M.E. (Demo Version) 4:30
6. Tracks (Out Take Mix) 2:51
7. Observer (Demo Version) 3:03
8. Conversation (Demo Version 2) 6:49
9. Cars (Demo Version) 3:14
10. Engineers (Demo Version) 3:50
11. Random (2009 Re-Master) 3:48
12. Oceans (2009 Re-Master) 3:00
13. Asylum (2009 Re-Master) 2:30
14. Photograph (2009 Re-Master) 2:27
15. Gymnopedie No. 1 (Demo Version) 2:26
16. Conversation (Demo Version 1) 3:56
17. M.E. (Out Take Mix) 5:15

Gary Numan – vocals, keyboards (Minimoog, Polymoog, ARP Odyssey), synthetic percussion
Paul Gardiner – bass
Chris Payne – keyboards (Minimoog, Polymoog, piano), viola
Cedric Sharpley – drums, percussion
&
Billy Currie – fadeout violin on "Tracks" and "Conversation"
Garry Robson – backing vocals on "Conversation"

GARY NUMAN

ViDeoSTaR
Buggles "The Age of Plastic" (01/1980)
ou "they've got the Horn!"

Prenez une dose de Kraftwerk pour l'influence électronique, une dose de Beatles pour la qualité de mélodie d'origine pop, un peu de l'énergie du post-punk et de la new wave naissante, un solide sens de l'humour et une obsession totalement nerdy/geeky pour la science-fiction et vous obtenez... The Age of Plastic, le premier album des Buggles de Trevor Horn et Geoff Downes.
Mais, fondamentalement, The Age of Plastic c'est surtout une collection d'excellentes chansons à l'esthétique et à la mise en son absolument cohérentes, un collection menée tambours battants par un énorme tube que vous connaissez forcément tous (Radio Killed the Video Star) qui fut, d'ailleurs, le tout premier clip diffusé sur une MTV naissante. A l'écoute de l'ensemble de l'album une évidence se fait jour : le tube n'est, cette fois, pas l'arbre d'inspiration qui cache la forêt du tout-venant puisque dès le sautillant et fun tour de force proto-synthpop Living in the Plastic Age, on entend que le groupe a des mélodies et des idées pour les mettre en forme à foison, impression confirmée les inflexions rétro-futuristes de Kid Dynamo, la relecture du Kraftwerk sur I Love You (Miss Robot), le dynamisme d'un Clean Clean qu'on situera quelque part entre la power-pop des Cars de Ric Ocasek et les œuvres de Giorgio Moroder, etc. puisque, sur cet opus extrêmement bien produit (par Horn et Downes) il n'y a rien à jeter et certainement pas les deux inédits de la version remasterisée (Island et Technopop) venant joliment prolonger l'expérience.
On sait maintenant qu'après un second album presque aussi réussi, Adventures in Modern Technology, le duo pliera les gaules, que, dans l'intervalle, ils surprendront leur monde en jouant les remplaçants de luxe pour Jon Anderson et Rick Wakeman dans un Yes à la relance (pour un excellent Drama, précision utile puisque l'album ne rencontrera pas le succès qu'il méritait), avant d'aller chacun de leur côté, Horn en producteur star (de Yes à Paul McCartney en passant par Frankie Goes to Hollywood ou t.A.T.u), Downes en claviériste "progopoppiste" chez Asia, reste cet opus originel, une réussite de tous les instants, donc, qu'on ne peut que chaudement recommander, même à ceux qui se croient allergique à pareille entreprise parce qu'il en connaissent l'emblématique single.

1. Living in the Plastic Age 5:13
2. Video Killed the Radio Star 4:13
3. Kid Dynamo 3:29
4. I Love You (Miss Robot) 4:58
5. Clean, Clean 3:53
6. Elstree 4:29
7. Astroboy (And the Proles on Parade) 4:41
8. Johnny on the Monorail 5:28
Bonus
9. Island 3:33
10. Technopop 3:50
11. Johnny on the Monorail (A very different version) 3:49

Geoff Downes – keyboards, drums, percussion
Trevor Horn – vocals, bass guitar, guitar
&
Bruce Woolley
– guitar
Paul Robinson – drums
Richard James Burgess – drums
Debi Doss – background vocals, on "Video Killed the Radio Star"
Linda Jardim – background vocals on "Video Killed the Radio Star"
Tina Charles – background vocals
Dave Birch – guitars on "The Plastic Age" and "Video Killed the Radio Star"

BUGGLES

SyNTHDeVo...
Devo "Freedom of Choice" (05/1980)
ou "...Priez pour nous"

Les synthétiseurs sont de plus en plus omniprésents dans la musique de Devo ? Maid Devo, au fond, ne change pas et produit aux octantes naissantes sont dernier grand album, un album dont ARP2600 (Forces Parallèles) va nous entretenir plus en détail :
"Comme la plupart des grands groupes de new wave, DEVO a tenu un bon rythme d'un album par an à la grande époque, pour eux entre 1978 et 1982, leurs cinq premiers constituant manifestement l'essentiel de leur œuvre. Il n'est pas illogique que le troisième, Freedom of Choice, soit le plus important car il se situe au milieu de cet ensemble. C'est aussi ici que se trouve leur plus grand (et unique ?) tube, c'est ici qu'apparaît le fameux dôme d'énergie, c'est ici que le style est le plus équilibré entre guitares et synthés, le plus important étant que la plupart des chansons sont bonnes, et qu'elles s'agencent de façon très cohérente.
La première chose dont il faut parler est ce fameux dôme d'énergie. Il s'agit de ce chapeau qu'on voit sur la pochette. C'est un genre de cône en plastique, en forme de ziggourat plutôt, la plupart du temps rouge vif, mais des versions verte, bleu foncé et cyan ont existé. Basé sur la théorie de l'orgone du Dr Reich, il est censé récolter l'énergie qu'on perd bêtement par la tête et la renvoyer vers les centres vitaux, donnant entre autres une meilleure longévité et de l'énergie sexuelle. Il s'agit d'une blague, bien sûr, dans la tradition des théories fantaisistes véhiculées par le groupe. Une façon habile de renforcer leur côté geek et de fidéliser encore plus leur public. Quoi qu'il en soit, ce machin reste trente-cinq ans plus tard leur marque de fabrique, qu'ils n'oseraient probablement plus ne pas porter en concert.
Le problème avec l'imagerie geek/nerd, c'est qu'elle comprend une part de sexisme. L'archétype du jeune homme intelligent, de préférence boutonneux et à lunettes, timide, passionné par la technologie mais ayant des difficultés avec les femmes. D'où la partie sexuelle du dôme d'énergie, par exemple. On ne peut rien considérer comme sérieux avec DEVO, et ils ont sans doute adopté ce cliché avec beaucoup de dérision. En tout cas, on trouve beaucoup de chansons assez peu flatteuses pour les femmes dans leur musique, et surtout à partir de ce Freedom of Choice. Ceci dit, c'est simplement une des composantes du rock de base, et DEVO n'est qu'un groupe de rock employant des sonorités et des looks bizarres, ce qui est un peu l'idée de toute la new wave, d'ailleurs. Ainsi, des chansons comme « Girl U Want » ou « Cold War » peuvent créer un petit malaise, mais surtout à cause de la froideur du son par rapport aux paroles.
Parlons-en de cette froideur. Après le travail assez léché de Ken Scott sur Duty Now for the Future, le groupe a cette fois adopté, avec l'aide de Robert Margouleff, un son tranchant, dynamique et glacé. Les guitares sont encore bien présentes, souvent assez abrasives et texturées. Elles se combinent avantageusement avec des sons électroniques assez crus, rappelant déjà ceux de The HUMAN LEAGUE, un rapprochement qui ne fera que s'amplifier sur les albums suivants. Les rythmes, quant à eux, sont plus mécaniques que jamais, et viennent sans doute de Düsseldorf... mais bon, tout groupe de new wave doit quelque chose à NEU! et KRAFTWERK. On peut dire que le son de Freedom of Choice est un des meilleurs exemples qui soient du genre, à citer auprès des grands albums d'ULTRAVOX : un mélange ambigu, à la fois dansant et inquiétant, parfois kitsch mais jamais ridicule, daté mais toujours intéressant à notre époque.
Parlons du grand tube du groupe, « Whip it ». Une des meilleures chansons de l'album, sans doute, mais en rien spéciale par rapport aux autres titres. Elle est fort électronique, assez agressive. Le texte est un bon exemple de cette ambiguïté. Que doit-on fouetter au juste ? Il s'agirait de donner un coup de fouet à son ambition pour parvenir à son but, mais des doubles sens ne sont pas à exclure, n'est-ce pas. La mélodie n'est pas mauvaise non plus, et c'est un progrès par rapport à Duty. DEVO ne sera jamais un groupe de mélodistes, ils sont trop rock, trop punk pour faire dans les grandes envolées, d'autant qu'ils ne sont sans doute pas de grands chanteurs non plus, et ça n'a aucune importance dans leur style. Freedom of Choice offre toutefois un peu plus de diversité dans les hauteurs de son, et un meilleur emballage instrumental de la mélodie principale, qui suffisent à rendre la plupart des chansons crédibles.
Comme autres moments forts, citons « Ton o' love », au son particulièrement agréable et au chant lorgnant sur Brian Ferry, puis la chanson-titre et son texte un peu limite philosophiquement, à placer dans la continuité de la dé-évolution. Comme presque tous ceux du mouvement punk/new wave, il est assez évident que DEVO ne faisait qu'édifier au sujet du totalitarisme, et non pas l'approuver. Certains prennent toujours tout au premier degré, mais le groupe aura la bonne attitude de s'amuser de ces accusations, nous en reparlerons. Citons encore « Gates of Steel » et le final « Planet Earth », deux exemples impeccables de leur musique et de la new wave en général. Ce sera notre conclusion... Freedom of Choice est un des albums du style principal de la new wave à écouter en priorité, et sans doute la meilleure contribution américaine, si on classe à part les TALKING HEADS.
"
Pas le plus souvent recommandé des album de ces furieux rigolards, sans doute l'un des plus essentiels néanmoins, Freedom of Choice est un opus à ne pas louper.

1. Girl U Want 2:55
2. It's Not Right 2:20
3. Whip It 2:37
4. Snowball 2:28
5. Ton o' Luv 2:29
6. Freedom of Choice 3:28
7. Gates of Steel 3:26
8. Cold War 2:30
9. Don't You Know 2:14
10. That's Pep! 2:17
11. Mr. B's Ballroom 2:45
12. Planet Earth 2:45
Bonus
13. Freedom of Choice Theme Song (Live) 2:46
14. Whip It (Live) 2:41
15. Girl U Want (Live) 2:56
16. Gates of Steel (Live) 3:17
17. Be Stiff (Live) 2:50
18. Planet Earth (Live) 2:32

Mark Mothersbaugh – guitar; keyboards; vocals
Gerald V. Casale – bass guitar; keyboards; vocals
Bob Casale – guitar, keyboards; vocals
Bob Mothersbaugh – guitar; vocals
Alan Myers – drums

DEVO

16 commentaires:

  1. SynthPop I: Avant-Garde (1977-1980)

    David Bowie "Low" (01/1977)
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    Ultravox "Ultravox!" (02/1977)
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    Suicide "Suicide" (12/1977)
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    Brian Eno "Before and After Science" (12/1977)
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    Kraftwerk "The Man-Machine" (05/1978)
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    Gary Numan "The Pleasure Principle" (09/1979)
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    Buggles "The Age of Plastic" (01/1980)
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    Devo "Freedom of Choice" (05/1980)
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  2. Alors puisque tu nous offres sur un plateau la liberté de choix, je commence par le dernier, c'est à dire celui-là même que je vais écouter en premier, quitte à laisser cuire un peu trop le rôti (devo) ... hum c'est du 1er choix.
    Ensuite j'irai, plus qu'alléché par ta chronique, dater au carbone 14 cette bande de buggles qui beuglent apparemment sans avoir prévenu Bertrand de l'âge de sa plastique.
    Merci à toi !
    Ps: Pour l'instant le regard de Numan me fait peur ..

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    1. Le dernier DEVO qu'il faut avoir, quoi, carrément du premier choix, en effet.
      Et les Buggles, tu m'en diras des nouvelles, tiens !
      Et comme ça Numan te fait peur ? Garçon sensible tu es... ^_^

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  3. Voilà un thème qui s'annonce très intéressant, ne serait-ce que parce que je sais que je vais découvrir plein de trucs!!
    La preuve avec ce 1er volet...ce Eno reste mon préféré (sans doute), ça fait des années que je n'ai pas écouté Suicide (parce que bon...je dois me motiver!)... j'aime beaucoup la trilogie berlinoise de Bowie sinon... merci pour le reste!!

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    1. Vive la découverte !
      Allez, un peu de courage, une petite écoute du Suicide et un petit détour par le Numan ? ou le Ultravox ? ou le Buggles ? et puis faut pas oublier le Kraftwerk ! Non, franchement, je trouve qu'elle a de la gueule ma sélection, j'ai aucun mérite, remarque, ce sont les artistes qui ont tout fait.

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  4. Pour l'instant je me suis arrêté à Bowie, mais je reviendrai (si le temps bla bla) Je retiens le compliment d'un Philip Glass qui aimait une partie du "travail" de Bowie, il admirait l'intuition qui lui a fait écrire quelques beaux moments de musique (Sous entendu quand même, qu'il admirait surtout le résultat de ce qu'il pense quand même être un autodidacte dans cette aventure dans le monde du néo classique, musique répétitive quoi) Au fait meilleurs voeux, quand même quoi.

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    1. Je refais pas la liste que je viens de faire à Chris, hein, mais bon, prends selon ton appétit, ami.
      Et bananier pomme sauté, hein, et meilleurs vieux ! Youpi, 2016 commence fort avec le Delpech, le Galabru (93 ans dans son sommeil avec une vie bien pleine jusqu'à la fin, je vote de suite !)... :-(

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    2. je connais tout le beau monde que tu donnes, même que j'ai pratiquement acheté tous les albums. j'ai eu ma période Gary Numan, John Foxx & co. Pas un mauvais souvenir mais juste un souvenir pas davantage marquant. ce DEVO c'est déjà la déception, j'ai connu les premier 45T et nous pensions à un groupe du niveau Talking Heads dans son approche original, la reprise de 'I can't get no" nous avait scotché. "Mongoloid" etc... Le premier 33t fut déjà un poil décevant. Mais ce disque de synthpop, sympa mais bof. ENO je le préfère collaborateur. SUICIDE et ce côté auto destructeur et déstructuré, ça c'était top.
      Buggles bon album. Donc après BOWIE, nous avons les grands Kraftwerk, au dessus du lot!!

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    3. Dessus du lot, dessous du lot, je pense que c'est surtout une question de perspective artistique entre ceux qui ont défriché le genre sans jamais tout à fait en faire partie et ceux qui l'ont établi comme ce qu'il est devenu. Mais, tu as raison, le parcours de DEVO est une continuelle pente descendante...

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  5. Mais sers-toi donc et n'hésite surtout pas à revenir commenter sur ta ou tes découvertes.
    Pour le volume 2, on va entrer dans le vif du sujet sans toutefois se priver que quelques incartades...

    A+

    PS : le Bowie, je me le prends en vrai aussi, je préfère attendre l'album pour le découvrir avec son livret etc., mais merci pour ceux que ça pourrait intéresser, les impatients !

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  6. Hey Zorny,

    Tu prends tes désirs pour des réalités ? Radio Killed The Video Star, dis-tu, ce n'est pas l'inverse plutôt ? ;o)

    Bon, c'est pas tout, plongeons dans la synth pop, alors...

    Merci

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    1. Et voilà un lapsus qui révèle mes vues rétrogrades sur l'industrie musicale passé du tout son au tout image... Pas la faute des Buggles qui, comme on le voit sur la photo, ne sont pas franchement des garçons coiffeurs...

      Bonne (pré)synthpop, c'est au prochain volume qu'on entre dans le "gras". ;-)

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  7. J'ens uis encore à écouter la grosse livraison de Funk (pour l'instant, le live EWF a mes faveurs mais je n'ai pas écouté le Kool and the Gang).
    Je me rends compte que je ne conais que les grand-père du genre (ou disons les papaps: Kraftwerk, Bowie, Eno , Suicide) mais très mal les jeunes pousses de l'époque.
    En premier lieu Devo, sur lequel je n'ai jamais accroché dans ce que j'ai écouté.

    Globalement, ces groupes ont sévi juste avant que je ne m'inétresse à la musique. Du moins vraiment, soit vers 83/84. J'ai d'abord été attiré par l'electro-pop (donc DM bien entendu, puis New Order). Mais ces groupes avaient sévi juste avant et étaient quasiment tous soit en perte de vitesse soit disparus. Et je n'ai jamais pris la peine de m'y plonger parce que leur carrière avait quand même été très courte.
    Pour Gary Numan, c'est différent, je connais plusieurs morceaux (et j'avais aimé à l'époque Change your mind avec cette voix si particulière, même si le morceau en soit était très bof), une compilation de lui (à moins que ce ne soit sont premier ou les deux?), et j'aime bien, mais je ne connais pas celui-la. Donc cet album me tente bien (et j'ai écouté les morceau que tu proposes sur youtube, c'est bien ce genre que j'aime.

    Reste les Buggles et Ultravox. J'urais tendance à préférer découvrir Ultravox depuis le temps que j'en entend parler. Par contre, je ne savais pas que Trevor Horn avait commencé avec les Buggles.

    Au final, ce sont quand même les "ainés" qui sont et restent fondamentaux et dont l'oeuvre continue d'influencer et rayonner autour d'eux.

    Par contre, curieuse de découvrir ce que tu nous réserve dans le prochain volume...

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    1. Et tu n'auras pas très longtemps à attendre... Et tu devrais y retrouver des artistes qui te sont plus familiers mais probablement quelques surprises aussi.
      Pour le reste, et surtout la préférence jeunes/vieux, je t'invite à te reporter à ma réponse à l'ami Devant.
      A+

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  8. J'ai pris le Suicide parce que je n'ai pas les bonus sous cette forme, le Bowie parce qu'il me manquait et le Eno parce que recommandé chaudement mais j'y reviendrai sur mon blog dans quelques mois... Merci!

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