jeudi 31 janvier 2013

Grand Jeu, 5ème Edition, 6ème Tour: A rebrousse poil

C'est Charlu qui le dit:
"Le webzine pour lequel je bosse depuis plusieurs mois, me commande un billet sur un album incontournable, dithyrambique, qui a cartonné planétairement, mais qu'on peut pas blairer. Il faudra le défendre quand même!  (Mauvaise foi, préjugés, exubérance, faux-cul... tout est permis, sinon on est viré!)"

En préambule, laissez-moi m'excuser d'avoir légèrement donné dans le hors-sujet. J'aurais pu prendre un U2 (n'importe quel U2), un Prince, un Cure ou un Bob Dylan... Et puis non... J'offre à un ratage intégral, d'un groupe dont j'ai globalement apprécié la carrière, un coup de polish forcément non-mérité. Epicétou !


 
Metallica "St. Anger"
St. Anger, c'est avant tout une histoire de libération... et de renaissance. Débarrassé de son look "pour faire beau dans les vidéos", revenu au plus radical des thrash metals qui soit (pas un solo ! pas une ballade !), Metallica se redécouvre en grand artiste. L'âpreté de la chose peut choquer, rebuter. Il faut s'accrocher, parce que, c'est l'évidence, le talent est là qui ne demande qu'à vous emporter dans un trip réellement hors du commun !
Comme, quelques années plus tard, Lulu (avec le divin Lou Reed au sommet de sa verve lyrique et de sa maîtrise vocale) c'est la preuve que se groupe, parfois américainement ringard (voir la reprise de Bob Seger sur Garage Days ou les cocktails écoeurants country metal ballade de Load et ReLoad) peut, quand il veut, côtoyer les cieux où il voisine alors les plus grands: Bach, Mozart, Coltrane, Lloyd-Webber, Barbelivien.
GRAND !
 
(bon, en fait, c'est une merde infâme avec deux titres tout juste écoutable pour les plus fans des fans, Frantic et la chanson titre. Du coup pas de lien mais deux youtuberies pour les deux titres précités):



Et si vous voulez continuer l'expérience, ce sera à vos risques et périls. Vous ne direz pas que vous n'aviez pas été prévenus.
7/9

mercredi 30 janvier 2013

L'échappée bis (hors-jeu)

Allez, je l'avoue, la seule raison (outre mon adoration de Peter Gabriel et Mark Hollis) qui m'a fait écarter le 1er album solo de David Lee Roth des prétendants pour le Grand Jeu est d'éviter de me prendre une volée de bois vert de la part des bien-pensants qui grouillent... Et qui se reconnaitrons. Bref, une échappée belle qui avait du cran, quitter la poule aux oeufs d'or Van Halen au somment de sa gloire commerciale, faut oser. Voici donc avec un billet reproduit de la Caverne d'Ali Baba :


David Lee Roth "Eat 'Em and Smile"
(1986 avec, en bonus la version espagnole, Sonrisa Salvaje !)

Dire qu'on l'attendait au tournant - alors qu'il avait quitté la poule aux œufs d'or et sorti un EP de reprises certes sympathique mais pas transcendant - relève du doux euphémisme. Le moins que l'on puisse dire c'est que David Lee Roth remporte ici le challenge voire enfonce la tête des ses ex-partenaires sous l'eau.
Car enfin, si on devait comparer cet Eat 'Em and Smile au 5150 des frères bataves, il ne faudrait pas bien longtemps pour déclarer David et sa nouvelle bande d'allumés vainqueurs par KO.
Pour remplacer Edward, Steve Vai est un choix judicieux. Technicien hors pair mais pas franchement un boute-en-train, Vai - ici poussé dans ses retranchements par le patron - livre une des ses plus mémorables performances… ce qui n’est pas peu dire.
L'ex Talas Bill Sheehan (basse) et le session-man Greg Bisonette (batterie) composent quand à eux une section rythmique cohérente et efficace quelque soit l'orientation prise par l'album.
Car, et c'est bien là la force de David Lee sur ses anciens compagnons, la fantaisie et la variété sont au rendez-vous. Du hard rock bien furieux (Shyboy, Elephant Gun), du big bang (I'm Easy, That's Life), du bon gros big rock comme Van Halen ne savait plus en faire (Yankee Rose, Goin' Crazy)... Tout est là !
Cerise sur le gâteau, c'est Ted Templeman – qui avait si bien mis en son la discographie de Van Halen - qui produit l'album... à la perfection.
Jamais plus David Lee ne refera un album de ce calibre (mention tout de même à Skyscraper et Your Filfthy Little Mouth) mais, bon, peu d'artistes peuvent se targuer d'avoir ne serait-ce qu'un album de cette qualité à leur actif.
Essentiel donc.
 
1. Yankee Rose 3:55
2. Shyboy 3:24
3. I'm Easy 2:11
4. Ladies' Nite in Buffalo? 4:08
5. Goin' Crazy! 3:10
6. Tobacco Road 2:29
7. Elephant Gun 2:26
8. Big Trouble 3:59
9. Bump and Grind 2:32
10. That's Life 2:45

Bonus Tracks
Sonrisa Salvaje
1. Yankee Rose 3:47
2. Timido 3:24
3. Soy Facil 2:15
4. Noche De Ronda en la Ciudad 3:57
5. Loco del Calor 3:08
6. La Calle del Tabaco 2:30
7. Arma de Caza Mayor 2:25
8. En Busca de Pleito 4:01
9. Cuatno Frenesi 2:30
10. Asi Es la Vida 2:45

mardi 29 janvier 2013

Grand Jeu, 5ème Edition, 5ème Tour: L'échappée belle

C'est Charlu qui le dit:
"Tous les groupes ont vu un ou plusieurs membres prendre la poudre d'escampette. Pour compliquer un peu, le membre en question doit s'extirper d'un groupe toujours en activité à la sortie du projet solo."


 
Peter Gabriel "Peter Gabriel (Car)"
(edition remasterisée de l'album Charisma de 1977)

Pas encore tout à fait parti (musicalement) mais complètement parti (émotionnellement) de Genesis. Je l'évoquai en ces termes dans le Caverne d'Ali Baba:
"Un artiste qu'on ne présente plus et un album qui gagnerait à être plus connu, c'est la combinaison que je vous propose avec le tout premier album solo de l'ex-Genesis Peter Gabriel.
On ne s'en souvient par forcément mais, quand elle fut annoncée, la séparation d'un des groupes phares du rock progressif anglais et son charismatique vocaliste causa quelque émoi et beaucoup d'interrogations quand à la suite que chacune des parties allait donner à leur carrière. Genesis tirèrent les premiers rassurants leur dévots par une impeccable doublette avec Trick of the Tail et Wind and Wuthering (février et décembre 76) réussissant magnifiquement la transition qu'on pensait pourtant – si ce n’est impossible – extrêmement hasardeuse.
L'Archange s'en trouva d'autant plus mis sous pression mais releva parfaitement le gant, dès février 77, avec ce qui reste une des plus belles réussites de sa longue et fructueuse discographie.
Il faut dire que, sous la houlette de Bob Ezrin (qu’on ne présente plus et que je ne présenterai donc pas), Peter rassemble un sacré casting avec, notamment, Robert Fripp et Tony levin (tous deux de King Crimson), Steve Hunter (Alice Cooper), Allan Schwartzberg (James Brown, Mountain), etc.
Dès la première chanson (du Genesis sans Genesis) les fans sont rassurés, Peter est toujours ce vocaliste théâtral à l’imagination fertile et à la fêlure presque soul. On notera la stratégie de mettre en ouverture le titre le plus proche des exploits passés de Gabriel, bien joué. D'autant que la suite démontre que Gabriel est bien parti pour faire autre chose que du rock progressif (même si cette musique demeurera une des composantes de son style). De fait, Solsbury Hill oscille entre folk et pop, Excuse me est gentiment jazzy/désuet, etc. Pas deux chansons ne se ressemblent ici et pourtant le tout est cohérent et s'imbrique à merveille. Certains reprocheront la relative froideur de la production (qui est le signe avant-coureur du glissement "New Wave" à venir), mais certains sont prompts à toujours chercher la petite bête là où il faut simplement s’esbaudir de tant de talent ! Et quand, pour achever l’affaire, Peter délivre un Here Comes the Flood richissime en émotion, c’est la critique toute entière qu’il achève, magistralement.
Peter Gabriel est grand, tous ses albums sont indispensables, c’est un fait. Juste, celui-ci est peut-être encore plus indispensable que les autres."
Une échappée belle, assurément.

1. Moribund The Burgermeister 4:20
2. Solsbury Hill 4:21
3. Modern Love 3:38
4. Excuse Me 3:20
5. Humdrum 3:25
6. Slowburn 4:36
7. Waiting For The Big One 7:15
8. Down The Dolce Vita 5:05
9. Here Comes The Flood 5:39

ET
(ce n'est pas un bonus, c'est la deuxième partie
même si il ne respecte pas une des règles du thème)



Mark Hollis "Mark Hollis"
(son hélas unique album solo sorti chez Polydor en 1998)
 
Et un second parce que le thème est riche de nombreuses belles références donc celle-ci n'est pas des moindre même si un peu hors-jeu vu que Talk Talk n'héxitait alors plus... C'est aussi une bonne façon de se souvenir d'un new waveux pas tout à fait comme les autres qui transforma son double parler en aventure cosmique, précieuse et contemporaine (progressive ?). Voici ce que j'en disais, toujours sur la Caverne d'Ali Baba:
"Ceux qui pensaient que Laughing Stock, l'ultime offrande des géniaux Talk Talk, n'aurait pas la suite qui les faisait tant saliver connaissent forcément l'unique album solo de Mark Hollis, leader artistique et spirituel de ces inspirateurs du post rock.
Parler d'épure quand on évoque l'album éponyme de Mark Hollis relève certainement de l'euphémisme et, comme on le dit de Mozart, le silence - avant, après mais aussi pendant - sa musique est toujours du Mark Hollis.
De fait, l'influence de John Cage, Stravinsky et quelques autres sommités de la musique classique du XXème siècle est forcément présente ce qui n'enlève rien à la personnalité de la musique de Hollis qui a su parfaitement digérer tout ceci. D'autres, comme Rachel's, Labradford suivront d'ailleurs la formule amoureusement élaborée ici par l'ex-Talk Talk.
Mais les chansons, car c'est bien de chansons dont il s’agit Hollis posant sa voix émouvante d’incertitude sur ces quelques plages, ici contenues ont un charme si unique que nul suiveur ou zélote ne saurait les égaler en grâce… L’instrumentation, parfois un poil surannée, épouse parfaitement les courbes timides de cette musique impressionniste qui se déguste à lentes gorgées pour mieux en apprécier le gout délicat.
Hélas, trois fois hélas, il semble bien que cette merveille sera l'ultime présent au monde d'Hollis depuis retiré des bidons et fermement ancré dans l'assourdissant silence que son absence engendre.
Reste cet album parfait et les deux derniers albums de Talk Talk comme preuve absolue qu'un artiste d'exception a disparu et nous manque... cruellement.
"
Double échappée, intemporelle beauté. O-BLI-GA-TOI-RE !

1. The Colour of Spring 3:52
2. Watershed 5:45
3. Inside Looking Out 6:21
4. The Gift 4:22
5. A Life (1895 - 1915) 8:10
6. Westward Bound 4:18
7. The Daily Planet 7:19
8. A New Jerusalem 6:49

6/9

lundi 28 janvier 2013

Lundi: Complètement hors-jeu !

Un double requête d'un ami... Je me suis dit que, puisque c'était chargé,
il serait dommage de ne pas en faire profiter un plus grand nombre de mélomanes...

 
Peter Gabriel "Up"
(Real World, 2002)
Il prend toujours son temps, Peter. Prenez Up, toujours son dernier album de compositions originales... depuis 2002 !, il arrive 10 ans après Us, qui lui même suivait de 6, So... Pas franchement un rythme effréné. Entre temps, quelques expédients sont toujours "offerts", pas beaucoup, l'art de se faire rare c'est aussi, un peu, la marque des grands.
Forcément, ces longues attentes occasionnent d'impossibles attentes et, conséquemment, de probables déceptions. Mais pas là. Parce qu'il y a quelques compositions destinées à passer à une méritée postérité (le rampant Darkness, l'acide Barry Williams Show, le trippant Signal to Noise) et que le reste gagne à être scrupuleusement écouté, grandement détaillé.
Parce que si Peter Gabriel aime à se faire rare, ce n'est pas parce qu'il profite complaisamment de ses royautés sur une île de carte postale, non, monsieur, perfectionniste maniaque s'il en fut, prépare de savants cocktails de sons, des strates instrumentales qui, ne se révélant qu'au fil des écoutes, assurent à l'oeuvre une belle longévité.
Us, l'album de 1992, en avait déçu beaucoup par son côté "copié-carbone" de So, album à l'immense réputation et à l'énorme succès (ceci explique sans doute cela), ce n'est pas un reproche qui peut être fait à Up. Evidemment, c'est du Peter Gabriel, il y a son style (son maniérisme), sa voix, son âme, mais c'est encore (ou enfin) un nouveau Peter Gabriel, toujours à la pointe il incorpore les avancées technologiques à son univers, les fait siennes.
Et ça marche... sensationnellement. Ce n'est plus tout à fait ce jouvenceau nerveux de Car ou Melt ou Plays Live, c'est un artiste sûr de son fait, fier de son art. A raison.
 
1. Darkness 6:51
2. Growing Up 7:33
3. Sky Blue 6:37
4. No Way Out 7:53
5. I Grieve 7:25
6. The Barry Williams Show 7:16
7. My Head Sounds Like That 6:29
8. More Than This 6:02
9. Signal to Noise 7:36
10. The Drop 2:59

BONUS !

Peter Gabriel "Live au Studio 104"
(Enregistré pour France Inter le 22/10/2004)
Un live pour France Inter, devant quelques heureux privilégiés. Parfait complément de Up puisque c'est à l'occasion de la promotion de cet album que Gabriel et ses musiciens firent le déplacement. Et c'est une belle performance et un presque live officiel (Peter Gabriel étant parti du studio avec les bandes afin de les mixer chez lui, au Studios Real World, perfectionniste un jour, perfectionniste toujours !) ou un semi bootleg de belle qualité qui nous entraine, 70 et quelques minutes durant, dans l’univers d’un grand monsieur.

1. Darkness 7:45
2. Red Rain 7:11
3. Growing Up 7:49
4. Mercy Street 6:55
5. My Head Sounds Like That 6:50
6. The Barry Williams Show 7:38
7. More Than This 10:20
8. Sledgehammer 5:39
9. In Your Eyes 9:53

dimanche 27 janvier 2013

Grand Jeu, 5ème Edition, 4ème Tour: 27/01 - Hangover sound

C'est Charlu qui le dit:
"C'est pas la messe, c'est pas du bronze, c'est pas du marbre... c'est pas du toc, c'est pas d'la tarte, c'est pas donné, c'est pas d'l'amour non plus... mais alors qu'est-ce que c'est... je vous l'demande... bah, c'est une grosse gueule de bois! (Dimanche matin enclume, ça craint, un disque pour soigner les gueules de bois.)"

Philip Glass "Violin Concerto"
du cd 'Violin Concerto, Prelude and Dance from Akhnaten, Company' (Naxos, 2000)
Un truc paisible, harmonieux... mais pas décérébré, parce qu'il faut bien remonter la pente en même temps que "bobo-tétête" s'en va.
Alors Glass. Et le concerto pour violon. Définitif le truc. Ca ne secoue pas, c'est une grande vague mélodique qui glisse, glisse, glisse... Et atteindra sans peines les côtes de nos cœurs et nos occiputs affaiblis.
Hallelujah (mais pas trop fort)!

ps: une fois n'est pas coutume, je ne vous livre pas tout un cd mais juste le segment qui nous intéresse ici. Je pense aussi, l'air de rien, au planning surchargé de ceux qui essayent de suivre (15 albums tous les deux jours, ils ont de l'estomac !) l'entièreté du Grand Jeu.

1. I 6:51
2. II 8:32
3. III 9:28

Violon : Adele Anthony
Ulster Orchestra sous la direction de Takuo Yuasa

5/9

samedi 26 janvier 2013

Cette année là... (hors-jeu)

Je ne résiste pas à vous offrir un second album de 1971, mon année de naissance.
En l'occurrence:

Harry Nilsson "Nilsson Schmilsson"
(réédition bonussée de l'album de 1971)

C'est quand Harry décide de se vendre un peu mieux, un peu plus... Sur le papier, ça peut faire peur, sale vendu, etc.
Mais non, pas du tout. Les arrangements sont plus "easy listenning", plus au goût du jour, plus accrocheurs, quoi, mais ça reste du Nilsson soit de la pop douce-amère, distanciée, ciselée dans le plus précieux des bois chantants. Bien sûr, il y a Coconut, remis à l'affiche, en son temps, par la BO du Tarantino originel, Reservoir Dogs, et la ballade tire-larme à couper le souffle, Without You, que ces deux arbres magnifiques ne cachent pas l'enchanteresse forêt...
J'exagère à peine. Parce que, à l'image de son taciturne auteur, Nilsson Schmilsson a ses failles... Qui ne le rendent que plus sympathique. Et, présentement, il y a de fameux bonus en forme de démos, encore plus fragiles, encore plus touchantes rendant l'ensemble tout bêtement essentiel à toute collection qui se respecte.

1. Gotta Get Up 2:24
2. Driving Along 2:05
3. Early in the Morning 2:52
4. The Moonbeam Song 3:24
5. Down 3:26
6. Without You 3:22
7. Coconut 3:54
8. Let the Good Times Roll 2:46
9. Jump into the Fire 7:07
10. I'll Never Leave You 4:22
Bonus
Demo versions

11. Without You 3:56
12. Driving Along 0:57
13. Gotta Get Up 1:55
14. Coconut 4:04
15. Old Forgotten Soldier 3:11
16. Down 4:02
17. The Moonbeam Song 1:51
18. Jump into the Fire 3:33

vendredi 25 janvier 2013

Grand Jeu, 5ème Edition, 3ème Tour: 25/01 - Happy Birthyear

C'est Charlu qui le dit:
"Les disques, c'est comme le vin, des années avec, des années sans... mais que se passait-il l'année de votre naissance? (Un choix discographique de cette année-là.)"

The Rolling Stones "Sticky Fingers"
(réédition remasterisée de Polydor, 2009)
1971, je pousse mon premier cri.
1971, Jagger, Mick de son prénom, crie aussi, quand il ne s'enfile pas du Dom-Pé pour faire passer le goût de la coco.
1971, Richards, Keith de son prénom, crie moins, sauf avec sa guitare qui sait (encore !) délivrer des riffs assassins et des solos primitifs et bien troussés... Enfin, quand il n'engloutit pas chardonnay, jack et autres douceurs alcoolisées (ou un bon gros pétard de ganja, substance dont il est si friand qu'elle lui occasionnera quelques soucis judiciaires, au Canada notamment).
1971, Mick Taylor est toujours le meilleur guitariste à avoir joué dans les stones, toujours un ouvrier intègre du blues (rock)... Ca n'a pas changé en 2013, remarquez.
1971, Clairement, Charlie et Bill, on s'en carre... Sauf que...
1971, Sticky Fingers ! Sorte d'apogée d'un retour d'affection rock'n'bluesant. Dernier grand grand (deux fois !) album des Stones (moi, je suis plus Beatles). Grand album tout court.
C'était bien 1971 !

1. Brown Sugar 3:48
2. Sway 3:50
3. Wild Horses 5:42
4. Can't You Hear Me Knocking 7:14
5. You Gotta Move 2:32
6. Bitch 3:38
7. I Got the Blues 3:54
8. Sister Morphine 5:31
9. Dead Flowers 4:03
10. Moonlight Mile 5:56
 
 
C'était bien '1971', la preuve encore:

- Serge Gainsbourg "Histoire de Melody Nelson"
- Janis Joplin "Pearl"
- Soft Machine "Fourth" (pas Third mais excellent tt de même)
- Jethro Tull "Aqualung"
- Caravan "In the Land of Grey and Pink"
- The Doors "LA Woman"
- Marvin Gaye "What's Going On" (qui aurait eu sa place dans les protest albums)
- Rod Stewart "Every Picture Tells a Story"
- Joni Mitchell "Blue"
- MC5 "High Time"
- Gentle Giant "Acquiring the Taste"
- Black Sabbath "Master of Reality"
- Deep Purple "Fireball"
- Peter Hammill "Fool's Mate" (actif, l'Hammill ! voir Pawn Hearts de VdGG)
- Isaac Hayes "Shaft" (deux funkeries obligatoires !)
- The Who "Who's Next" (j'ai failli, vraiment !)
- T.Rex "Electric Warrior"
- Uriah Heep "Salisbury"
- Uriah Heep "Look at Yourself" (deux Uriahs et deux bons)
- Yes "The Yes Album"
- Yes "Fragile" (deux Yes et deux bons)
- Van der Graaf Generator "Pawn Hearts" (Bubbles!)
- Led Zeppelin "IV"
- Genesis "Nursery Cryme" (j'ai failli, vraiment vraiment vraiment)
- Faces "A Nod Is as Good as a Wink... to a Blind Horse"
- The Kinks "Muswell Hillbillies" (posté en bonus du coffret mono chez Ali Baba !)
- Harry Nilsson "Nilsson Schmilsson" (immense, Nilsson !)
- Kevin Ayers "Whatevershebringswesing"
- David Bowie "Hunky Dory" (peut-être mon Bowie préféré... c'est dire !)
 Etc.
 
Tous des albums que je possède et apprécie suffisamment pour les avoir considérés dans la sélection du jour (et comme la liste n'est pas complète, c'est dire si j'avais l'embarras du choix !).
Une vraie belle année !
 
D'ailleurs, si un des titres référencés ci-dessus vous tente, n'hésitez pas à en demander la présence, je me ferai fort de satisfaire votre demande dans les meilleurs délais (avant la fin du jeu, de toute évidence).

4/9

jeudi 24 janvier 2013

Bulle bonus ! (hors-jeu)

Une bulle bonus puisque j’ai été particulièrement surpris de ne pas la retrouver dans la sélection d’hier :
 
Deep Purple – Who Do We Think We Are
(1973, edition remasterisée et bonussée sortie en 2000)

Il y a encore Gillan aux feulements et Glover à la basse mais plus pour très longtemps, ils seront bientôt remplacés par Coverdale et Hughes pour un 3ème souffle bienvenu (avec l'indispensable Burn).
Parce qu'il faut bien le concéder, pour fan du Pourpre Profond que l'on soit, si Who Do We Think We Are n'est pas le ratage que certains se plaisent à dépeindre, ce n'est pas non plus la brillante réussite à laquelle nous étions habitués avec les précédents albums du quintet (Machine Head, Fireball, In Rock... excusez du peu !).
Côté chansons, on ressortira Woman from Tokyo au refrain certes un peu facile mais à l'énergie communicative et à la mélodie bien trouvée, le boogie presque sudiste et tempéré qu’est Mary Long (et en particulier les diverses intervention d’un Blackmore ici particulièrement en verve), Rat Bat Blue et son shufflin’ groove irrésistible, le bluesy et presque tranquille Place in Line et le final, Our Lady, mid-tempo aux douces effluves de patchouli. Pas des classiques mais de bonnes chansons ce n’est déjà pas si mal même si, encore une fois, on a connu Deep Purple plus décisif.
Un total bien rehaussé, sur le présent remaster, de bonus pas exactement essentiels mais permettant de prendre l’air de la formation en cet an de grâce 1973, notamment au travers de deux inédits (Painted Horse et une jam en studio de plus de 10 minutes) et deux courts « cuts » des sessions. Ont également été ajouté des remixes d’Our Lady, Rat Bat Blue et, bien sûr, Woman from Tokyo où un décrassage sonore significatif semble inviter quelques jeunes pousses à gouter la soupe de ce vieux chaudron.
En clair, Who Do We Think We Are n’est aucunement, ultime avertissement !, le meilleur album du Deep Purple Mark II, ça n’en demeure pas moins une agréable galette, absolument obligatoire pour les fans de la formation, évidemment, mais pas inutile à tous les autres qui y découvriront un groupe humain jusque dans ses failles créatives.

- Ritchie Blackmore: guitare
- Ian Gillan: chant
- Roger Glover: basse
- Jon Lord: claviers, orgue
- Ian Paice: batterie, percussions
 

1. Woman from Tokyo 5:48
2. Mary Long 4:23
3. Super Trouper 2:54
4. Smooth Dancer 4:08
5. Rat Bat Blue 5:23
6. Place in Line 6:29
7. Our Lady 5:12
Bonus
8. Woman from Tokyo ('99 Remix) 6:37
9. Woman from Tokyo (Alternate bridge) 1:24
10. Painted Horse (studio out-take) 5:19
11. Our Lady ('99 Remix) 6:05
12. Rat Bat Blue (writing session) 0:57
13. Rat Bat Blue ('99 Remix) 5:49
14. First Day Jam (instrumental) 11:31
 

RAT BAT BLUE

mercredi 23 janvier 2013

Grand Jeu, 5ème Edition, 2ème Tour: 23/01 - Bubbles cover

C'est Charlu qui le dit:
"C'est le jour des enfants, avec ma petite dernière, quelquefois, nous cherchons les papillons sur les pochettes de Barclay James Harvest. Allez, ma princesse, en l'honneur de « l'art du disque » et d'une après-midi à buller, on change de thème et on part à la recherche de bulles. (Une pochette de disques avec des bulles dessus.)"

C'est le Zornophage qui réplique:
"Hé ben, mon cochon, tu nous as gâté sur ce coup là. Dans le genre pas simple, ce thème a du en faire brainstormer quelques uns... Moi-même..."


Van der Graaf Generator "Pawn Hearts"
(Charisma 1971, réédition remasterisée 2005)
Des bulles...Champagne ! C'est Van der Graaf Generator qui s'avance avec ce que les "spécialistes-bien-informés-parce-que-quoi-ils-savent-eux" considèrent comme leur magnum opus (je penche pour World Record, mon dépucelage VdGGien).
Bon, côté bulles, Charlu est servi, elles y sont ! Côté musique, c'est (encore et toujours, on ne voudrait pas autre chose) ce prog primitif et savant (oui, les deux) mené par la voix unique et shamanique de Master Hammill. Violent et beau, doux et radical, impossible et nécessaire, passionné et passionnant...obligatoire, même !
Tant et si bien qu'il n'est pas besoin de faire l'article, juste d'en recommander chaleureusement l'écoute appliquée et répétée.
Viva VdGG, Viva les Bulles, Viva Charlu et Viva le Grand Jeu !

1. Lemmings (Including Cog) 11:37
2. Theme One 2:55
3. Man-Erg 10:20
4. Plague of Lighthouse Keepers 23:04
Bonus tracks
5. Theme One (original mix) 3:15
6. W (first version) 5:04
7."Angle of Incidents (Evans) 4:48
8."Ponker's Theme" (Jackson) 1:28
9."Diminutions" (Banton) 6:00
 
Et deux "Bulles Bonus", parce que c'est la première idée qui me soit venu à l'esprit à la découverte du thème et qu'il y a bien bulle dedans mais pas sur les pochettes:
 
The Boy in the Bubble par Paul Simon
 
Le reprise par Peter Gabriel:

...que je préfère à l'originale, en fait.

Une autre évidence, mais l'album n'est pas très bon (la faute à une mise en son 80s difficilement supportable) sinon vous y aviez droit. Et je parie qu'il y en aura au moins un pour avoir fait le choix (et je parie même sur Jeepeedee, j'sais pas, j'le sens):
 

1981, quoi.

On sauvera quand même...
 ...parce que c'est une bonne chanson, mais pas le clip "d'époque"!
3/9

mardi 22 janvier 2013

Je proteste donc je ris ! (hors-jeu, quoique...)

Exemplaire démonstration qu'on peut protester en ayant de l'humour.
Voir aussi le film tiré de la chanson, chef d'oeuvre mineur de beat cinema flower-powered.

En version (bien) illustrée, en 2 parties :

 
Juste en audio (et donc en une seule partie) : 
  
Les paroles (à lire en même temps que la musique pour les semi-anglophones) :
 
This song is called Alice's Restaurant, and it's about Alice, and the
restaurant, but Alice's Restaurant is not the name of the restaurant,
that's just the name of the song, and that's why I called the song Alice's
Restaurant.

You can get anything you want at Alice's Restaurant
You can get anything you want at Alice's Restaurant
Walk right in it's around the back
Just a half a mile from the railroad track
You can get anything you want at Alice's Restaurant

Now it all started two Thanksgivings ago, was on - two years ago on
Thanksgiving, when my friend and I went up to visit Alice at the
restaurant, but Alice doesn't live in the restaurant, she lives in the
church nearby the restaurant, in the bell-tower, with her husband Ray and
Fasha the dog. And livin' in the bell tower like that, they got a lot of
room downstairs where the pews used to be in.  Havin' all that room,
seein' as how they took out all the pews, they decided that they didn't
have to take out their garbage for a long time.

We got up there, we found all the garbage in there, and we decided it'd be
a friendly gesture for us to take the garbage down to the city dump.  So
we took the half a ton of garbage, put it in the back of a red VW
microbus, took shovels and rakes and implements of destruction and headed
on toward the city dump.

Well we got there and there was a big sign and a chain across across the
dump saying, "Closed on Thanksgiving."  And we had never heard of a dump
closed on Thanksgiving before, and with tears in our eyes we drove off
into the sunset looking for another place to put the garbage.

We didn't find one. Until we came to a side road, and off the side of the
side road there was another fifteen foot cliff and at the bottom of the
cliff there was another pile of garbage. And we decided that one big pile
is better than two little piles, and rather than bring that one up we
decided to throw our's down.

That's what we did, and drove back to the church, had a thanksgiving
dinner that couldn't be beat, went to sleep and didn't get up until the
next morning, when we got a phone call from officer Obie.  He said, "Kid,
we found your name on an envelope at the bottom of a half a ton of
garbage, and just wanted to know if you had any information about it." And
I said, "Yes, sir, Officer Obie, I cannot tell a lie, I put that envelope
under that garbage."

After speaking to Obie for about fourty-five minutes on the telephone we
finally arrived at the truth of the matter and said that we had to go down
and pick up the garbage, and also had to go down and speak to him at the
police officer's station.  So we got in the red VW microbus with the
shovels and rakes and implements of destruction and headed on toward the
police officer's station.

Now friends, there was only one or two things that Obie coulda done at
the police station, and the first was he could have given us a medal for
being so brave and honest on the telephone, which wasn't very likely, and
we didn't expect it, and the other thing was he could have bawled us out
and told us never to be see driving garbage around the vicinity again,
which is what we expected, but when we got to the police officer's station
there was a third possibility that we hadn't even counted upon, and we was
both immediately arrested.  Handcuffed.  And I said "Obie, I don't think I
can pick up the garbage with these handcuffs on."  He said, "Shut up, kid.
Get in the back of the patrol car."

And that's what we did, sat in the back of the patrol car and drove to the
quote Scene of the Crime unquote. I want tell you about the town of
Stockbridge, Massachusets, where this happened here, they got three stop
signs, two police officers, and one police car, but when we got to the
Scene of the Crime there was five police officers and three police cars,
being the biggest crime of the last fifty years, and everybody wanted to
get in the newspaper story about it. And they was using up all kinds of
cop equipment that they had hanging around the police officer's station.
They was taking plaster tire tracks, foot prints, dog smelling prints, and
they took twenty seven eight-by-ten colour glossy photographs with circles
and arrows and a paragraph on the back of each one explaining what each
one was to be used as evidence against us.  Took pictures of the approach,
the getaway, the northwest corner the southwest corner and that's not to
mention the aerial photography.

After the ordeal, we went back to the jail.  Obie said he was going to put
us in the cell.  Said, "Kid, I'm going to put you in the cell, I want your
wallet and your belt."  And I said, "Obie, I can understand you wanting my
wallet so I don't have any money to spend in the cell, but what do you
want my belt for?"  And he said, "Kid, we don't want any hangings."  I
said, "Obie, did you think I was going to hang myself for littering?"
Obie said he was making sure, and friends Obie was, cause he took out the
toilet seat so I couldn't hit myself over the head and drown, and he took
out the toilet paper so I couldn't bend the bars roll out the - roll the
toilet paper out the window, slide down the roll and have an escape.  Obie
was making sure, and it was about four or five hours later that Alice
(remember Alice? It's a song about Alice), Alice came by and with a few
nasty words to Obie on the side, bailed us out of jail, and we went back
to the church, had a another thanksgiving dinner that couldn't be beat,
and didn't get up until the next morning, when we all had to go to court.

We walked in, sat down, Obie came in with the twenty seven eight-by-ten
colour glossy pictures with circles and arrows and a paragraph on the back
of each one, sat down.  Man came in said, "All rise."  We all stood up,
and Obie stood up with the twenty seven eight-by-ten colour glossy
pictures, and the judge walked in sat down with a seeing eye dog, and he
sat down, we sat down. Obie looked at the seeing eye dog, and then at the
twenty seven eight-by-ten colour glossy pictures with circles and arrows
and a paragraph on the back of each one, and looked at the seeing eye dog.
And then at twenty seven eight-by-ten colour glossy pictures with circles
and arrows and a paragraph on the back of each one and began to cry,
'cause Obie came to the realization that it was a typical case of American
blind justice, and there wasn't nothing he could do about it, and the
judge wasn't going to look at the twenty seven eight-by-ten colour glossy
pictures with the circles and arrows and a paragraph on the back of each
one explaining what each one was to be used as evidence against us.  And
we was fined $50 and had to pick up the garbage in the snow, but thats not
what I came to tell you about.

Came to talk about the draft.

They got a building down New York City, it's called Whitehall Street,
where you walk in, you get injected, inspected, detected, infected,
neglected and selected.  I went down to get my physical examination one
day, and I walked in, I sat down, got good and drunk the night before, so
I looked and felt my best when I went in that morning.  `Cause I wanted to
look like the all-American kid from New York City, man I wanted, I wanted
to feel like the all-, I wanted to be the all American kid from New York,
and I walked in, sat down, I was hung down, brung down, hung up, and all
kinds o' mean nasty ugly things. And I waked in and sat down and they gave
me a piece of paper, said, "Kid, see the phsychiatrist, room 604."

And I went up there, I said, "Shrink, I want to kill.  I mean, I wanna, I
wanna kill.  Kill.  I wanna, I wanna see, I wanna see blood and gore and
guts and veins in my teeth.  Eat dead burnt bodies. I mean kill, Kill,
KILL, KILL."  And I started jumpin up and down yelling, "KILL, KILL," and
he started jumpin up and down with me and we was both jumping up and down
yelling, "KILL, KILL."  And the sargent came over, pinned a medal on me,
sent me down the hall, said, "You're our boy."

Didn't feel too good about it.

Proceeded on down the hall gettin more injections, inspections,
detections, neglections and all kinds of stuff that they was doin' to me
at the thing there, and I was there for two hours, three hours, four
hours, I was there for a long time going through all kinds of mean nasty
ugly things and I was just having a tough time there, and they was
inspecting, injecting every single part of me, and they was leaving no
part untouched.  Proceeded through, and when I finally came to the see the
last man, I walked in, walked in sat down after a whole big thing there,
and I walked up and said, "What do you want?"  He said, "Kid, we only got
one question. Have you ever been arrested?"

And I proceeded to tell him the story of the Alice's Restaurant Massacre,
with full orchestration and five part harmony and stuff like that and all
the phenome... - and he stopped me right there and said, "Kid, did you ever
go to court?"

And I proceeded to tell him the story of the twenty seven eight-by-ten
colour glossy pictures with the circles and arrows and the paragraph on
the back of each one, and he stopped me right there and said, "Kid, I want
you to go and sit down on that bench that says Group W .... NOW kid!!"

And I, I walked over to the, to the bench there, and there is, Group W's
where they put you if you may not be moral enough to join the army after
committing your special crime, and there was all kinds of mean nasty ugly
looking people on the bench there.  Mother rapers.  Father stabbers.  Father
rapers!  Father rapers sitting right there on the bench next to me!  And
they was mean and nasty and ugly and horrible crime-type guys sitting on the
bench next to me. And the meanest, ugliest, nastiest one, the meanest
father raper of them all, was coming over to me and he was mean 'n' ugly
'n' nasty 'n' horrible and all kind of things and he sat down next to me
and said, "Kid, whad'ya get?"  I said, "I didn't get nothing, I had to pay
$50 and pick up the garbage."  He said, "What were you arrested for, kid?"
And I said, "Littering."  And they all moved away from me on the bench
there, and the hairy eyeball and all kinds of mean nasty things, till I
said, "And creating a nuisance."  And they all came back, shook my hand,
and we had a great time on the bench, talkin about crime, mother stabbing,
father raping, all kinds of groovy things that we was talking about on the
bench.  And everything was fine, we was smoking cigarettes and all kinds of
things, until the Sargeant came over, had some paper in his hand, held it
up and said.

"Kids, this-piece-of-paper's-got-47-words-37-sentences-58-words-we-wanna-
know-details-of-the-crime-time-of-the-crime-and-any-other-kind-of-thing-
you-gotta-say-pertaining-to-and-about-the-crime-I-want-to-know-arresting-
officer's-name-and-any-other-kind-of-thing-you-gotta-say", and talked for
forty-five minutes and nobody understood a word that he said, but we had
fun filling out the forms and playing with the pencils on the bench there,
and I filled out the massacre with the four part harmony, and wrote it
down there, just like it was, and everything was fine and I put down the
pencil, and I turned over the piece of paper, and there, there on the
other side, in the middle of the other side, away from everything else on
the other side, in parentheses, capital letters, quotated, read the
following words:

("KID, HAVE YOU REHABILITATED YOURSELF?")

I went over to the sargent, said, "Sargeant, you got a lot a damn gall to
ask me if I've rehabilitated myself, I mean, I mean, I mean that just, I'm
sittin' here on the bench, I mean I'm sittin here on the Group W bench
'cause you want to know if I'm moral enough join the army, burn women,
kids, houses and villages after bein' a litterbug."  He looked at me and
said, "Kid, we don't like your kind, and we're gonna send you fingerprints
off to Washington."

And friends, somewhere in Washington enshrined in some little folder, is a
study in black and white of my fingerprints.  And the only reason I'm
singing you this song now is cause you may know somebody in a similar
situation, or you may be in a similar situation, and if your in a
situation like that there's only one thing you can do and that's walk into
the shrink wherever you are ,just walk in say "Shrink, You can get
anything you want, at Alice's restaurant.".  And walk out.  You know, if
one person, just one person does it they may think he's really sick and
they won't take him.  And if two people, two people do it, in harmony,
they may think they're both faggots and they won't take either of them.
And three people do it, three, can you imagine, three people walking in
singin a bar of Alice's Restaurant and walking out. They may think it's an
organization.  And can you, can you imagine fifty people a day,I said
fifty people a day walking in singin a bar of Alice's Restaurant and
walking out.  And friends they may thinks it's a movement.

And that's what it is , the Alice's Restaurant Anti-Massacre Movement, and
all you got to do to join is sing it the next time it come's around on the
guitar.

With feeling.  So we'll wait for it to come around on the guitar, here and
sing it when it does.  Here it comes.

You can get anything you want, at Alice's Restaurant
You can get anything you want, at Alice's Restaurant
Walk right in it's around the back
Just a half a mile from the railroad track
You can get anything you want, at Alice's Restaurant

That was horrible.  If you want to end war and stuff you got to sing loud.
I've been singing this song now for twenty five minutes. I could sing it
for another twenty five minutes.  I'm not proud... or tired.

So we'll wait till it comes around again, and this time with four part
harmony and feeling.

We're just waitin' for it to come around is what we're doing.

All right now.

You can get anything you want, at Alice's Restaurant
Excepting Alice
You can get anything you want, at Alice's Restaurant
Walk right in it's around the back
Just a half a mile from the railroad track
You can get anything you want, at Alice's Restaurant

Da da da da da da da dum
At Alice's Restaurant


Comme c'est son grand tube (enfin, son morceau culte), Arlo l'a réenregistré dans les années 90.
C'est plus anecdotique.

Voici tout de même:
 
Il n'est pas inutile de rappeler qu'Arlo est un des fils du fameux protest folk singer Woody Guthrie... Que personne n'a choisi hier, à mon immense surprise.

lundi 21 janvier 2013

Grand Jeu, 5ème Edition, 1er Tour: Protest album

 
C'est Charlu qui le dit:
"C'est aigre un lundi, on se braque, l'humeur amère à reculons, une grosse envie de râler, de crier... de l'intérieur, et pourtant on y va quand même. (Vite! un protest album pour communier...)"

 
The Wailers "Burnin'"
Edition 'deluxe' (Tuff Gong, 1973/2004)
Ce feu ! Get up, stand up, stand up for your rights. Get up stand up, don't give up the fight!
Ce feu c'est celui des Wailers et de Saint Bob (priez pour nous). Tout ne proteste pas mais ça proteste souvent. En plus de chalouper caliente ce qui, par ces frimas, n'est pas totalement inutile. Pour le reste, immense classique, album référence, choc tellurique dont on ressent les répliques dans toute, ou presque, la pop culture... Du feu vous dis-je !
Et ce feu, il est pour vous. DON'T GIVE UP THE FIGHT!
 
CD 1
1. Get Up, Stand Up 3:17
2. Hallelujah Time 3:28
3. I Shot The Sheriff 4:39
4. Burnin' And Lootin' 4:14
5. Put It On 3:58
6. Small Axe 3:59
7. Pass It On 3:33
8. Duppy Conqueror 3:44
9. One Foundation 3:42
10. Rastaman Chant 3:45
11. Reincarnated Souls 3:43
12. No Sympathy 3:08
13. The Oppressed Song 3:14
14. Get Up, Stand Up 3:41
15. Get Up, Stand Up (Single Version) 3:10
 
CD 2
1. Duppy Conqueror 6:02
2. Slave Driver 4:59
3. Burnin' And Lootin' 8:29
4. Can't Blame The Youth 5:08
5. Stop That Train 3:56
6. Midnight Ravers 6:28
7. No More Trouble 6:59
8. Kinky Reggae 5:56
9. Get Up, Stand Up 6:14
10. Stir It Up 7:25
11. Put It On 4:28
12. Lively Up Yourself 13:35
 
2/9

samedi 19 janvier 2013

Grand Jeu, 5ème Edition: Préambule


Mister Moods est mort ! Vive le Zornophage.
 
Enfin, ce n'est que provisoire (comme ce blog qui se rendormira dès le Jeu refermé), parce que je pouvais pas décemment rater un tour du Grand Jeu, encore moins quand on sait que c'est Charlu qui en a inventé les thèmes.
 
Et ça commence lundi 21... Dans deux jours ! Avec les participants suivants :


Toorsch pour Les Chroniques De Toorsch'
http://toorsch.blogspot.fr/

 Fracas pour Le Blog De Fracas 64
http://fracas64.blogspot.fr/

Jeepeedee de Jeepeedee's Rips (Again)
http://jeepeedee.blogspot.fr/

Mr. Approximative pour Approximative But Fair
http://approxbutfair.99k.org/

Devant pour Get Happy!!
http://devantf.blogspot.fr/

Charlu pour Les Chroniques De Charlu
http://leschroniquesdecharlu.blogspot.fr/

La Rouge pour Red Rouge Musika
http://redrougemusika.blogspot.fr/

Marius Perlimpinpin & LRRooster pour le Canut Brains
http://canutbrains.blogspot.fr

Papa pour La Musique A Papa
http://lamusiqueapapa.blogspot.fr/

Et bien sûr
Jimmy Jimmereeno du Club des Mangeurs de Disques
Accompagné de quelques musicophages accomplis:
Sorgual, Arewenotmen? & Everett W. Gilles
http://le-club-des-mangeurs-de-disques.blogspot.com/


1/9