Si le joli monsieur au gros ghetto-blaster à l'air de dire STOP de son imposante paluche (comme les commentateurs qui ont déserté le précédent billet de la série), moi je dis ENCORE et revient donc sur le cas du hard rock des années 80 avec le même furieux appétit nostalgique que les deux coups d'avant. Et voici donc l'avant dernier volume de la série, 10 albums pour la plus décriée des musiques dans la plus décriée des décennies, le bâton pour se faire battre, quoi... Enjoie !
1980
Gillan "Glory Road (remastered)"
ou "G3"
Glory Road est le troisième album de Gillan, le groupe, soit la reconversion d'un Ian Gillan qui, parti d'un Deep Purple au sommet de sa gloire, avait glissé vers le prog fusion encore un peu hard mais à peine avant de se raviser et de fonder un authentique groupe de hard'n'heavy rock avec quelques jeunes pousses "qui en veulent". Glory Road est aussi, dans l'édition vinyle originelle à tirage limitée et dans la présente version remasterisée, une bonne grosse fiesta avec tout un album bonus de titres originaux, For Gillan Fans Only, c'est dire si le gars Ian est inspiré en ce tout début des années 80.
Mais Glory Road est-il un bon album ? Grâce au soutien de la machine à riffs Bernie Tormé, un irlandais influencé par Gary Moore et Rory Gallagher que Gillan a déniché dans son propre groupuscule punk, The Bernie Tormé Band, on peut sereinement répondre par l'affirmative. De fait, Glory Road est l'absolue suite logique du déjà très réussi Mr. Universe sorti un an plus tôt avec exactement le même line-up, un opus où un Gillan sentant l'air du temps se regroupe sur de costauds fondamentaux, les mêmes qui font alors frémir la scène renaissante du hard rock et heavy metal britannique connus sous l'appellation de New Wave of British Heavy Metal.
C'est évident dès le rentre-dedans et véloce Unchain Your Brain où poussant encore plus loin la façon qu'avait son ancien groupe, Deep Purple, d'envoyer le bois qui va si bien au registre du vocaliste. Ca se confirme avec le bon gros shuffle bien lourd et la guitare abrasive (pour le genre) d'Are You Sure?, un première vraie résurgence du Pourpre Profond avec le rocker qui prend son temps avant d'esxploser en bonne grosse bastonnade qu'est No Easy Way, le fort compétant rocker Sleeping on the Job, un morceau rapide pour headbanger délicat où l'interaction de la guitare de Tormé et des claviers de Townes ne manquera pas de rappeler un autre duo du passé d'Ian (Running, White Face, City Boy), ou le presque sabbathien Nervous préfigurant, l'air de rien, le ralliement du chanteur à la bande de Tony Iommi quelques années plus tard. Mais que les fans de la face la plus mélodique de Gillan ne s'inquiètent pas, trois pistes leur ont été réservés dont la plus convaincante est indubitablement l'excellent blues If You Believe Me où les performances vocales et guitaristiques font un bien fou à entendre.
Rien que ça devrait suffire au bonheur du plus exigeant des chevelus "cuirés-cloutés" mais il y a l'album bonus, For Gillan Fans Only donc, qui, comme son titre l'indique, est avant tout réservé aux afficionados de l'homme à la voix d'or. Un machin présenté comme une sorte de programme radiophonique avec, dans le rôle de l'animateur dément, Ian Gillan évidemment !, mais où, passés les intermèdes comiques parfois un peu patauds, on entend tout de même souvent de l'excellente musique. Comme le bon hard rock d'Higher and Higher qui aurait bien mérité une place sur l'album "A", un vraiment très réussi morceau "à la Purple modernisé" tel que Your Mother Was Right qui était d'ailleurs de la version U.S. de Glory Road en lieu et place de Sleeping on the Job, le hard rock progressif d'Abbey of Thelema sans doute remisé en D2 parce que trop différent de la direction choisie pour Gillan (le groupe), un étrange mais tellement bien troussé instrumental aux claviers (Dragon's Tongue) qu'on n'y résistera pas et moult autres bizarreries accumulées sur une sélection où la cohérence et le sérieux n'était audiblement pas la principale préoccupation. Bref, c'est souvent anecdotique, toujours fun et offre une autre vision de l'homme Gillan et de ses rapports avec un groupe à qui il laisse une grande liberté, et qui en profite bien !
Glory Road en gros album de hard'n'heavy de qualité, For Gillan Fans Only en bonne grosse récréation rigolarde, cet album, c'est une vraie petite bombe !
C'est évident dès le rentre-dedans et véloce Unchain Your Brain où poussant encore plus loin la façon qu'avait son ancien groupe, Deep Purple, d'envoyer le bois qui va si bien au registre du vocaliste. Ca se confirme avec le bon gros shuffle bien lourd et la guitare abrasive (pour le genre) d'Are You Sure?, un première vraie résurgence du Pourpre Profond avec le rocker qui prend son temps avant d'esxploser en bonne grosse bastonnade qu'est No Easy Way, le fort compétant rocker Sleeping on the Job, un morceau rapide pour headbanger délicat où l'interaction de la guitare de Tormé et des claviers de Townes ne manquera pas de rappeler un autre duo du passé d'Ian (Running, White Face, City Boy), ou le presque sabbathien Nervous préfigurant, l'air de rien, le ralliement du chanteur à la bande de Tony Iommi quelques années plus tard. Mais que les fans de la face la plus mélodique de Gillan ne s'inquiètent pas, trois pistes leur ont été réservés dont la plus convaincante est indubitablement l'excellent blues If You Believe Me où les performances vocales et guitaristiques font un bien fou à entendre.
Rien que ça devrait suffire au bonheur du plus exigeant des chevelus "cuirés-cloutés" mais il y a l'album bonus, For Gillan Fans Only donc, qui, comme son titre l'indique, est avant tout réservé aux afficionados de l'homme à la voix d'or. Un machin présenté comme une sorte de programme radiophonique avec, dans le rôle de l'animateur dément, Ian Gillan évidemment !, mais où, passés les intermèdes comiques parfois un peu patauds, on entend tout de même souvent de l'excellente musique. Comme le bon hard rock d'Higher and Higher qui aurait bien mérité une place sur l'album "A", un vraiment très réussi morceau "à la Purple modernisé" tel que Your Mother Was Right qui était d'ailleurs de la version U.S. de Glory Road en lieu et place de Sleeping on the Job, le hard rock progressif d'Abbey of Thelema sans doute remisé en D2 parce que trop différent de la direction choisie pour Gillan (le groupe), un étrange mais tellement bien troussé instrumental aux claviers (Dragon's Tongue) qu'on n'y résistera pas et moult autres bizarreries accumulées sur une sélection où la cohérence et le sérieux n'était audiblement pas la principale préoccupation. Bref, c'est souvent anecdotique, toujours fun et offre une autre vision de l'homme Gillan et de ses rapports avec un groupe à qui il laisse une grande liberté, et qui en profite bien !
Glory Road en gros album de hard'n'heavy de qualité, For Gillan Fans Only en bonne grosse récréation rigolarde, cet album, c'est une vraie petite bombe !
CD 1 - Glory Road
1. Unchain Your Brain 3:11
2. Are You Sure? 4:05
3. Time And Again 5:05
4. No Easy Way 6:34
5. Sleeping on the Job 3:11
6. On The Rocks 6:39
7. If You Believe Me 7:33
8. Running, White Face, City Boy 3:11
9. Nervous 3:44
CD 2 - For Gillan Fans Only
1. Higher And Higher 3:42
2. Your Mother was Right 7:23
3. Redwatch 3:42
4. Abbey of Thelema 6:06
5. Trying to Get to You 3:17
6. Come Tomorrow 2:52
7. Dragon's Tongue 5:32
8. Post-Fade Brain Damage 6:03
9. Egg Timer 7:11
10. Harry Lime Theme 9:27
Bonus
11. Handles On Her Hips 2.09
12. I Might As Well Go Home (Mystic) 2.19
Ian Gillan – Vocals, Harmonica
Colin Towns – Keyboards/Flute
John McCoy – Bass guitar
Bernie Tormé – Guitar, Lead Vocals on "Come Tomorrow"
Mick Underwood – Drums
IAN GILLAN |
1981
Mötley Crüe "Too Fast for Love (remastered)"
ou "Glam Power!"
Dans quelques années, le "hair metal", cette vague de hard'n'heavy sucré et souvent racoleuse, qui emportera tout sur son passage, triomphera. En 1981, rien n'existe encore tout à fait, sauf Mötley Crüe en fait, les initiateurs presque malgré eux...
C'est en novembre 1981 que parait le pécher originel de ces glamsters métallisés tout vêtus de cuir et de clou, Too Fast for Love, même s'il fautdra attendre août 1982 et la récupération par Elektra de la galette produite indépendamment (sur leur propre label, Leathür Records) pour que le grand public y soit enfin confronté.
Présentement, Mötley Crüe est un groupe de sale gosse créant un rock'n'roll cradingue lifté à l'énergie et l'enthousiasme d'un glam punk pas très éloigné des New York Dolls ou de leurs contemporains finnois d'Hanoi Rocks, un peu la version mâle d'autres californiennes, les Runaways. Avec, en tête de proue, la voix nasillarde et puissante d'un Vince Neil, le blondinet entouré des trois bruns patibulaires que sont Nikki Sixx, Mick Mars et Tommy Lee, la fine équipe a tout d'un vrai bon commando rock, et les chansons qui vont avec, en plus ! Parce qu'en 10 chansons (9 sur la version Elektra dont Stick to Your Guns a été retranchée, 12 pour cette version restaurée si on ne compte pas l'alternate take et l'extrait live), ces sales gosses font le tour de l'idiome avec une classe et un naturel qui sonne juste, et atteint sa cible. Des exemples ? Live Wire déjà qui ouvre l'album tambours battants, un rocker rondement mené, l'accrocheur Public Enemy #1 ensuite où les quatre prouvent qu'ils ont aussi un vrai sens mélodique, la fausse ballade Merry-Go-Round aussi où, de passages calmes en énervés, d'un emballage rythmique remarquable à un solo de guitare addictif (Mick Mars n'a peut être pas beaucoup de technique mais il a des idées !), le groupe fait impeccablement le métier, et puis le sexy Take Me to the Top et ses petits coups de slide discrets mais bien vus et son refrain à reprendre en chœur facilement, et, naturellement, un On with the Show de conclusion (sur l'album d'origine) qui laisse entrevoir tout le potentiel commercial d'un groupe déjà bien dans ses leather trousers quand il s'agit de pondre de la (bonne) chansonnette, et Vince Neil qu'il est un peu plus que le vocaliste moyen qu'on croit. La classe, vraiment.
Evidemment, c'était longtemps avant la "starisation", longtemps, avant que Mötley Crüe ne mette, sciemment ou pas, de l'eau dans son whisky. Mais la formule sera encore appliquée sur un plus efficace et plus abouti Shout at the Devil auquel il manque, cependant, ce je-ne-sais-quoi d'innocent, ce supplément d'âme et d'énergie des belles œuvres débutantes dont Too Fast for Love est un indéniable parfait représentant.
C'est en novembre 1981 que parait le pécher originel de ces glamsters métallisés tout vêtus de cuir et de clou, Too Fast for Love, même s'il fautdra attendre août 1982 et la récupération par Elektra de la galette produite indépendamment (sur leur propre label, Leathür Records) pour que le grand public y soit enfin confronté.
Présentement, Mötley Crüe est un groupe de sale gosse créant un rock'n'roll cradingue lifté à l'énergie et l'enthousiasme d'un glam punk pas très éloigné des New York Dolls ou de leurs contemporains finnois d'Hanoi Rocks, un peu la version mâle d'autres californiennes, les Runaways. Avec, en tête de proue, la voix nasillarde et puissante d'un Vince Neil, le blondinet entouré des trois bruns patibulaires que sont Nikki Sixx, Mick Mars et Tommy Lee, la fine équipe a tout d'un vrai bon commando rock, et les chansons qui vont avec, en plus ! Parce qu'en 10 chansons (9 sur la version Elektra dont Stick to Your Guns a été retranchée, 12 pour cette version restaurée si on ne compte pas l'alternate take et l'extrait live), ces sales gosses font le tour de l'idiome avec une classe et un naturel qui sonne juste, et atteint sa cible. Des exemples ? Live Wire déjà qui ouvre l'album tambours battants, un rocker rondement mené, l'accrocheur Public Enemy #1 ensuite où les quatre prouvent qu'ils ont aussi un vrai sens mélodique, la fausse ballade Merry-Go-Round aussi où, de passages calmes en énervés, d'un emballage rythmique remarquable à un solo de guitare addictif (Mick Mars n'a peut être pas beaucoup de technique mais il a des idées !), le groupe fait impeccablement le métier, et puis le sexy Take Me to the Top et ses petits coups de slide discrets mais bien vus et son refrain à reprendre en chœur facilement, et, naturellement, un On with the Show de conclusion (sur l'album d'origine) qui laisse entrevoir tout le potentiel commercial d'un groupe déjà bien dans ses leather trousers quand il s'agit de pondre de la (bonne) chansonnette, et Vince Neil qu'il est un peu plus que le vocaliste moyen qu'on croit. La classe, vraiment.
Evidemment, c'était longtemps avant la "starisation", longtemps, avant que Mötley Crüe ne mette, sciemment ou pas, de l'eau dans son whisky. Mais la formule sera encore appliquée sur un plus efficace et plus abouti Shout at the Devil auquel il manque, cependant, ce je-ne-sais-quoi d'innocent, ce supplément d'âme et d'énergie des belles œuvres débutantes dont Too Fast for Love est un indéniable parfait représentant.
1. Live Wire 3:14
2. Come on and Dance 2:47
3. Public Enemy #1 4:22
4. Merry-Go-Round 3:43
5. Take Me to the Top 3:43
6. Piece of Your Action 4:39
7. Starry Eyes 4:28
8. Too Fast for Love 3:22
9. On with the Show 4:07
Bonus
10. Toast of the Town 3:35
11. Tonight 4:27
12. Too Fast for Love (alternate intro) 4:19
13. Stick to Your Guns 4:23
14. Merry-Go-Round (live in San Antonio, TX) 3:56
Vince Neil - lead vocals
Mick Mars - lead and rhythm guitar, backing vocals
Nikki Sixx - bass guitar
Tommy Lee - drums, percussion, backing vocals
MÖTLEY CRÜE |
1982
Uriah Heep "Abominog (remastered)"
ou "Sursaut"
Après un Conquest peu convaincant et la désintégration du line-up l'ayant commis, Mick Box se retrouva bien seul, envisageant d'abord de fonder un tout nouveau groupe, le rusé guitariste, se ravisa et, gardant un nom bénéficiant déjà d'une belle réputation et d'un sacré répertoire, Abominog est quand même le 14ème album d'Uriah Heep !, décida de simplement s'entourer de nouveaux partenaires afin de faire perdurer une aventure commencée une bonne dizaine d'années plus tôt.
Or donc il fallut recruter, à commencer par un vocaliste déniché chez un Trapeze finissant, Peter Goalby, a la voix bien rock qui, si elle n'a ni la puissance ni l'étendue de celle de l'historique David Byron fait de l'excellent boulot sur un album au style 80s particulièrement approprié. Et un claviériste trouvé chez les Babys, John Sinclair, venu insuffler un vent de modernité au son d'une formation jusqu'alors ancré dans les années soixante-dix. Et une section rythmique fêtant le retour de Lee Kerslake, batteur d'Uriah Heep sur 8 albums de 1972 à 1978 qui a ramené avec lui un Bob Daisley croisé pendant les sessions du Blizzard of Ozz d'Ozzy Osbourne et qui, compagnon d'infortune, avait été saqué comme lui par un management aussi implacable qu'imprévisible (ha ! Sharon !). Ceci fait, sous la direction d'Ashley Howe, avec une dizaine de chansons dont la moitié sont des emprunts à diverses formations contemporaines (dont une amenée par Sinclair d'un précédent projet, Running All Night), Uriah Heep est enfin fin prêt à affronter ces années 80 qui, pour l'instant, ne lui ont pas vraiment réussi (un seul album et un groupe qui explose perdant son autre membre fondateur restant en la personne de Ken Hensley parti rejoindre le Blackfoot de Rickey Medlocke, on a fait mieux au rayon des démarrages).
Musicalement, la transformation est effective, Uriah Heep est désormais entré de plein pied dans une décennie que certains continuent de considérer comme la pire de toutes mais permet à Box et ses nouveaux partenaires de jeu de redorer leur blason à l'aulne de tendances qui, finalement, ne sont qu'une relecture simplificatrice de ce que le combo avait produit précédemment. Parce que si on retrouve bien le style Uriah Heep, un hard rock racé enluminé de claviers omniprésents, on entend aussi sur Abominog la capacité d'adaptation d'une formation qu'on avait un peu vite remisé au rang des has been. Alors, certes, l'emballage de l'album fait un peu peur avec sa face démonique tenant beaucoup du cliché en essayant de s'approcher d'une vague hard'n'heavy ayant alors le vent en poupe (la fameuse New Wave of British Heavy Metal de Saxon, Def Leppard, Iron Maiden, Samson, Diamond Head, Demon, etc.), une pochette trompeuse pour un opus navigant entre hard rock typique et ambitions radiophoniques renaissantes. En chanson ça se traduit par une collection solide et cohérente, bien lancée par un presque heavy Too Scared to Run (quelque part entre le Saxon de la même période et le trademark sound d'Uriah Heep) cependant absolument pas représentatif d'un album flirtant sinon plus avec le versant FM du hard rock du début des années 80 comme exemplifié par quelques jolies saillies du genre (le cousin de Foreigner première période Chasing Shadows, un On the Rebound tubesque composé par Russ Ballard d'Argent pour une toute récente galette solitaire, le rocker FM d'autoroute lardé de claviers d'époque qu'est That's the Way That It Is, ou l'obligatoire passage par la power ballad ici bien représenté par Prisoner) et même quelques morceaux évoquant fortement ce que Mick Box et Cie commettaient régulièrement dans les années 70 (le théâtral et très réussi Sell Your Soul ou l'emprunt au cru 79 de John Mellencamp, Hot Night in a Cold Town).
Evidemment, il faudra encaisser une production et des sons (de claviers surtout) absolument typiques des productions de l'époque pour apprécier à sa juste valeur une galette mélodique et addictive qui se trouve aussi être la plus belle réussite commerciale ET artistique d'Uriah Heep depuis 1977 et Firefly, pas si mal pour un groupe tout récemment restructuré duquel on pouvait donc, en toute logique, craindre le pire, qui est donc aisément évité, youpi !, sur cet Abominog pas exactement essentiel mais tout de même recommandé, aux amateurs de ce genre de hard rock en particulier, encore un peu plus sur cette version Castle aptement bonussée des deux inédits de l'EP Abominog Jr.
Musicalement, la transformation est effective, Uriah Heep est désormais entré de plein pied dans une décennie que certains continuent de considérer comme la pire de toutes mais permet à Box et ses nouveaux partenaires de jeu de redorer leur blason à l'aulne de tendances qui, finalement, ne sont qu'une relecture simplificatrice de ce que le combo avait produit précédemment. Parce que si on retrouve bien le style Uriah Heep, un hard rock racé enluminé de claviers omniprésents, on entend aussi sur Abominog la capacité d'adaptation d'une formation qu'on avait un peu vite remisé au rang des has been. Alors, certes, l'emballage de l'album fait un peu peur avec sa face démonique tenant beaucoup du cliché en essayant de s'approcher d'une vague hard'n'heavy ayant alors le vent en poupe (la fameuse New Wave of British Heavy Metal de Saxon, Def Leppard, Iron Maiden, Samson, Diamond Head, Demon, etc.), une pochette trompeuse pour un opus navigant entre hard rock typique et ambitions radiophoniques renaissantes. En chanson ça se traduit par une collection solide et cohérente, bien lancée par un presque heavy Too Scared to Run (quelque part entre le Saxon de la même période et le trademark sound d'Uriah Heep) cependant absolument pas représentatif d'un album flirtant sinon plus avec le versant FM du hard rock du début des années 80 comme exemplifié par quelques jolies saillies du genre (le cousin de Foreigner première période Chasing Shadows, un On the Rebound tubesque composé par Russ Ballard d'Argent pour une toute récente galette solitaire, le rocker FM d'autoroute lardé de claviers d'époque qu'est That's the Way That It Is, ou l'obligatoire passage par la power ballad ici bien représenté par Prisoner) et même quelques morceaux évoquant fortement ce que Mick Box et Cie commettaient régulièrement dans les années 70 (le théâtral et très réussi Sell Your Soul ou l'emprunt au cru 79 de John Mellencamp, Hot Night in a Cold Town).
Evidemment, il faudra encaisser une production et des sons (de claviers surtout) absolument typiques des productions de l'époque pour apprécier à sa juste valeur une galette mélodique et addictive qui se trouve aussi être la plus belle réussite commerciale ET artistique d'Uriah Heep depuis 1977 et Firefly, pas si mal pour un groupe tout récemment restructuré duquel on pouvait donc, en toute logique, craindre le pire, qui est donc aisément évité, youpi !, sur cet Abominog pas exactement essentiel mais tout de même recommandé, aux amateurs de ce genre de hard rock en particulier, encore un peu plus sur cette version Castle aptement bonussée des deux inédits de l'EP Abominog Jr.
1. Too Scared to Run 3:49
2. Chasing Shadows 4:39
3. On the Rebound 3:14
4. Hot Night in a Cold Town 4:03
5. Running All Night (with the Lion) 4:28
6. That's the Way That It Is 4:06
7. Prisoner 4:33
8. Hot Persuasion 3:48
9. Sell Your Soul 5:25
10. Think It Over 3:42
Bonus
11. Tin Soldier 3:49
12. Son of a Bitch 4:08
13. That's the Way That It Is (Demo) 4:27
14. Hot Persuasion (Demo) 4:04
Peter Goalby – Lead vocals
Mick Box – Guitars, vocals
John Sinclair – Keyboards, vocals
Bob Daisley – Bass, vocals
Lee Kerslake – Drums
URIAH HEEP |
1983
Hanoi Rocks "Back to Mystery City (remastered)"
ou "Bad Boys from the North"
Le plus grand groupe de VRAI rock'n'roll du début des années 80 ? Et si c'était Hanoi Rocks, c'est glamsters punky hard rockant comme si leur vie en dépendait, une formation qui n'avait en vérité qu'un défaut qui fut le plus gros frein à une starisation méritée qui se refusa toujours à eux, être finlandais à une époque où il valait mieux être américain ou anglais, suédois à la limite, pour être pris pour autre chose qu'un acte exotique.
Remarquez, ils ne sont pas passés bien loin, les petits gars d'Helsinki, jusqu'à la mort de leur batteur, Razzle, dans un accident de voiture causé par le frontman de Mötley Crüe (Vince Neil) bourré comme un coin qui leur mit un sacré coup sur le carafon et précipita, probablement, une fin de première carrière (le groupe se reformera en 2001) ô combien prématurée. Mais à Back to Mystery City, le troisième opus (étant entendu que Self Destruction Blues est une compilation d'inédits, pas un album en titre) d'un groupe désormais totalement roué à son art à lui, ce rock'n'roll sale et graisseux, sexué et agressif où punk rock, hard rock et glam rock se rencontrent et s'accouplent pour le plus grand bonheur de l'auditeur complice. Produit par les ex-Mott the Hoople Dale Griffin et Pete Watts, un choix tout sauf innocent Hanoi Rocks n'ayant jamais fait mystère de leur admiration pour la formation d'Ian Hunter, c'est l'album de la relance après un premier long aussi cru que réussi (Bangkok Shocks, Saigon Shakes, Hanoi Rocks) et un successeur nettement moins convaincant (Oriental Beat).
Et donc, passée une courte introduction anecdotique, déboule un quintet prêt à en découdre avec un rock & roll de sales gosses mêlant allègrement l'énergie séminale de Rolling Stones débutants, la morgue rageuse et larger than life des New York Dolls, la saine agressivité électrique des Stooges ou des Ramones, en plus d'une audible connaissance du (hard) rock des 70s, une connaissance bien digérée et encore mieux resservie. En chansons, ça donne déjà un punchy Malibu Beach Nightmare où, des riffs et soli d'Andy McCoy et Nasty Suicide à la contribution multiple de Michael Monroe (chant et saxophone), il sera difficile de résister à l'excellente saillie glam punk, un Mental Beat où d'une voix râpeuse, d'un refrain singalong bien troussé à quelques riffs d'harmonica et de guitare rageurs et un tribalisme rythmique bien trouvé l'auditeur se laisse aisément emporter par ce rock inspiré et énergique, un Until I Get You en power ballad à l'ancienne réussie qui, louvoyant entre refrain pop mixte (les chœurs de Miriam Stockley) et ambiance "à la Alice Cooper" (influence retrouvée, versant rock, sur l'excellent Beating Gets Faster), trouve aisément le cœur de la cible, un accrocheur et entraînant Sailing Down the Tears que Jagger et Richards ne renieraient pas, un larvé et groovy Lick Summer Love autant destiné aux clubs qu'à la scène, un Ice Cream Summer aux airs de Kinks période hard rock tout à fait réjouissant et, last but not least, un Mystery City en bon gros rappel qu'Hanoi Rocks est définitivement un formation sachant manier le rock'n'roll le plus basique, le plus classique avec une classe rare.
Tout ceci, complémenté de trois bonnes démos, fait de Mystery City le must d'une première partie de carrière pourtant assez inattaquable. Alors, si vous aimez votre rock'n'roll salement électrique et tout à fait réjouissant, parce qu'Hanoi Rocks est un groupe très fun aussi, n'hésitez plus, Mystery City est pour vous !
Et donc, passée une courte introduction anecdotique, déboule un quintet prêt à en découdre avec un rock & roll de sales gosses mêlant allègrement l'énergie séminale de Rolling Stones débutants, la morgue rageuse et larger than life des New York Dolls, la saine agressivité électrique des Stooges ou des Ramones, en plus d'une audible connaissance du (hard) rock des 70s, une connaissance bien digérée et encore mieux resservie. En chansons, ça donne déjà un punchy Malibu Beach Nightmare où, des riffs et soli d'Andy McCoy et Nasty Suicide à la contribution multiple de Michael Monroe (chant et saxophone), il sera difficile de résister à l'excellente saillie glam punk, un Mental Beat où d'une voix râpeuse, d'un refrain singalong bien troussé à quelques riffs d'harmonica et de guitare rageurs et un tribalisme rythmique bien trouvé l'auditeur se laisse aisément emporter par ce rock inspiré et énergique, un Until I Get You en power ballad à l'ancienne réussie qui, louvoyant entre refrain pop mixte (les chœurs de Miriam Stockley) et ambiance "à la Alice Cooper" (influence retrouvée, versant rock, sur l'excellent Beating Gets Faster), trouve aisément le cœur de la cible, un accrocheur et entraînant Sailing Down the Tears que Jagger et Richards ne renieraient pas, un larvé et groovy Lick Summer Love autant destiné aux clubs qu'à la scène, un Ice Cream Summer aux airs de Kinks période hard rock tout à fait réjouissant et, last but not least, un Mystery City en bon gros rappel qu'Hanoi Rocks est définitivement un formation sachant manier le rock'n'roll le plus basique, le plus classique avec une classe rare.
Tout ceci, complémenté de trois bonnes démos, fait de Mystery City le must d'une première partie de carrière pourtant assez inattaquable. Alors, si vous aimez votre rock'n'roll salement électrique et tout à fait réjouissant, parce qu'Hanoi Rocks est un groupe très fun aussi, n'hésitez plus, Mystery City est pour vous !
1. Strange Boys Play Weird Openings 0:42
2. Malibu Beach Nightmare 2:46
3. Mental Beat 5:04
4. Tooting Bec Wreck 6:11
5. Until I Get You 4:37
6. Sailing Down the Tears 4:09
7. Lick Summer Love 4:21
8. Beating Gets Faster 3:51
9. Ice Cream Summer 5:11
10. Back to Mystery City 5:02
Bonus
11. Ice Cream Summer (demo) 4:22
12. Until I Get You (demo) 3:54
13. Back to Mystery City (demo) 9:41
Michael Monroe – lead vocals, saxophone, harmonica
Andy McCoy – lead guitar
Nasty Suicide – rhythm guitar
Sam Yaffa – bass
Razzle – drums
&
Morgan Fisher - Keyboards
Miriam Stockley - Background vocals
HANOI ROCKS |
1984
Van Halen "1984 (remastered)"
ou "Big Big Rock!"
Ils ne savent pas encore la tuile qui va leur tomber dessus une grosse année plus tard quand en 1983, quand l'album fut conçu, Van Halen se préparait au second souffle qui avait tant tardé à venir. C'est donc, pour le moment, une formation inchangée qui s'avance avec un album... différent.
Différent parce que, bravant les conseils de son chanteur et de son producteur (David Lee Roth et Ted Templeman) qui lui déconseillaient fermement de faire du clavier un instrument central au son de son Van Halen, Eddie le compositeur (les crédits collectifs ne trompent personne) et leader naturel décide de n'en faire qu'à sa tête, à raison vu l'impressionnant succès rencontrée par 1984 et ses 12 millions d'albums fourgués rien qu'aux States ! Et ça commence donc, gros pieds de nez aux amis mécréants, par un instrumental au synthétiseur, une introduction au gros tube Jump que vous connaissez forcément tous et qui, lui aussi, laisse une part non négligeable aux agissement claviéristiques d'un Eddie qui, tout de même, troque le synthé pour la guitare pour un bon gros solo dont il a le secret. Si, par la suite, l'apport de l'instrument honni est plus discret, il n'en est pas moins présent, texturant régulièrement des compositions d'une diabolique efficacité. C'est évidemment le cas des trois autres singles, l'accrocheur Panama, le nerveux et paillard Hot for Teacher, et la ballade synth-rock I'll Wait mais, substantiellement, de l'ensemble d'un album sans faille (si ce n'est sa trop courte durée...) où Van Halen joue même avec le blues électrique (l'excellent Top Jimmy), s'inspire de grooves typique de Led Zeppelin (Drop Dead Legs et un Alex Van Halen se la jouant à la Bonham), ou délivre simplement une version updatée et réussie de son gros rock qui tâche (Girl Gone Bad, House of Pain).
Tout ça nous fait un album qui, bien produit par le metteur en son de toujours du groupe, Ted Templeman (qui suivra David Lee Roth dans les débuts de sa carrière en solo délaissant Van Halen, guéguerre intestine oblige), et appartenant indubitablement à son époque, s'écoute encore avec beaucoup de plaisir aujourd'hui, si tant est qu'on est amateur du genre, et un authentique classique du hard rock des années 80, un immanquable, quoi !
Tout ça nous fait un album qui, bien produit par le metteur en son de toujours du groupe, Ted Templeman (qui suivra David Lee Roth dans les débuts de sa carrière en solo délaissant Van Halen, guéguerre intestine oblige), et appartenant indubitablement à son époque, s'écoute encore avec beaucoup de plaisir aujourd'hui, si tant est qu'on est amateur du genre, et un authentique classique du hard rock des années 80, un immanquable, quoi !
1. 1984 1:07
2. Jump 4:04
3. Panama 3:32
4. Top Jimmy 2:59
5. Drop Dead Legs 4:14
6. Hot for Teacher 4:42
7. I'll Wait 4:41
8. Girl Gone Bad 4:35
9. House of Pain 3:19
Eddie Van Halen – guitar, keyboards, backing vocals
David Lee Roth – lead vocals
Alex Van Halen – drums, percussion, backing vocals
Michael Anthony – bass guitar, backing vocals
VAN HALEN |
1985
Saxon "Innocence Is No Excuse (remastered)"
ou "Vendus !"
Le succès de Crusader est peut-être un peu monté au bourrichon de Biff & Co, sans doute les gars se sont-ils vus déjà arrivés, prêt à suivre les traces d'un Def Leppard qui triomphait outre-Atlantique... Oui mais Saxon n'est pas Def Leppard, Saxon est avant tout un groupe de (heavy) rockers pour mecs et nanas en cuir, un machin qui s'écoute en sirotant un breuvage houblonné et en lançant de grasses vannes, pas de la musique pour adolescentes extatiques énamourées, et puis Biff & Co ne sont pas assez beaux pour ça. Il y a sans doute aussi, dans le coup, quelque exécutif de leur label d'alors, EMI, qui, voyant le front du heavy pur et dur déjà couvert par Iron Maiden, avec le succès qu'on connait, décida d'orienter nos preux guerriers dans des eaux qui ne leurs étaient ni familières ni particulièrement hospitalières : on ne coince pas un grand blanc dans un aquarium de salon, fut-il doré.
Parce que, fondamentalement, c'est au béton, à une grisaille bruineuse, à la graisse mécanique, à la sueur et au sang qu'on identifie Saxon, pas à leurs beaux teint hâlés au soleil de Californie, à leurs luxuriantes chevelures ou à leur gueules d'anges ni à leurs chansons charto-compatibles, et, niveau répertoire, c'est évidemment la même chose. Même ici en fait ! Si la production et la direction artistique ont émoussé les lames de ces valeureux guerriers du riff, ceux-ci n'ont pas même pris la peine d'y adapter leur écriture. Saxon reste donc Saxon mais un Saxon plus gentil, presque domestiqué par le clinquant de la mise en son, mais heureusement pas tout à fait émasculé par ses prétentions commerciales inaccessibles au groupe. De, fait, il y a du bon sur cet Inexcusable Innocence (titre pour le coup bien choisi tant on a l'impression qu'il y vont "la fleur au fusil). Et ce n'est pas le coup de ripolin outre-atlanticard qui y changera quoique ce soit comme le démontrent les trois titres de l'album repris en version live re-masculinisée sur ce remaster (Back on the Streets, Devil Rides Out et Gonna Shout), du pur Saxon, du bon.
Mis en perspective du reste de la carrière du quintet, Innocence Is No Excuse est une solide production dépassant même, quand à la qualité de son écriture, le Crusader qui le précède, où, il faut bien le dire, l'exceptionnelle chanson-titre ressemblait fort au majestueux chêne cachant la maigre forêt. On le considèrerait même comme l'égal d'un Power And The Glory s'il était juste un poil plus burné. Ca ne fait qu'amplifier une impression de potentiel non totalement réalisé qui ne gâche toutefois pas le plaisir de l'écoute... De justesse.
Parce que, fondamentalement, c'est au béton, à une grisaille bruineuse, à la graisse mécanique, à la sueur et au sang qu'on identifie Saxon, pas à leurs beaux teint hâlés au soleil de Californie, à leurs luxuriantes chevelures ou à leur gueules d'anges ni à leurs chansons charto-compatibles, et, niveau répertoire, c'est évidemment la même chose. Même ici en fait ! Si la production et la direction artistique ont émoussé les lames de ces valeureux guerriers du riff, ceux-ci n'ont pas même pris la peine d'y adapter leur écriture. Saxon reste donc Saxon mais un Saxon plus gentil, presque domestiqué par le clinquant de la mise en son, mais heureusement pas tout à fait émasculé par ses prétentions commerciales inaccessibles au groupe. De, fait, il y a du bon sur cet Inexcusable Innocence (titre pour le coup bien choisi tant on a l'impression qu'il y vont "la fleur au fusil). Et ce n'est pas le coup de ripolin outre-atlanticard qui y changera quoique ce soit comme le démontrent les trois titres de l'album repris en version live re-masculinisée sur ce remaster (Back on the Streets, Devil Rides Out et Gonna Shout), du pur Saxon, du bon.
Mis en perspective du reste de la carrière du quintet, Innocence Is No Excuse est une solide production dépassant même, quand à la qualité de son écriture, le Crusader qui le précède, où, il faut bien le dire, l'exceptionnelle chanson-titre ressemblait fort au majestueux chêne cachant la maigre forêt. On le considèrerait même comme l'égal d'un Power And The Glory s'il était juste un poil plus burné. Ca ne fait qu'amplifier une impression de potentiel non totalement réalisé qui ne gâche toutefois pas le plaisir de l'écoute... De justesse.
1. Rockin' Again 5:12
2. Call of the Wild 4:03
3. Back on the Streets 3:59
4. Devil Rides Out 4:23
5. Rock 'n' Roll Gypsy 4:13
6. Broken Heroes 5:27
7. Gonna Shout 3:58
8. Everybody Up 3:28
9. Raise Some Hell 3:40
10. Give It Everything You've Got 3:27
Bonus
11. Back on the Streets (12" Club Mix) 5:10
12. Live Fast Die Young (b-side "Back on the Streets") 3:48
13. Krakatoa (b-side "Rock 'n' Roll Gypsy") 3:46
14. The Medley (live, b-side "Rock 'n' Roll Gypsy") 9:05
15. Gonna Shout (live) 4:14
16. Devil Rides Out (live) 4:59
17. Back on the Streets (BBC in Concert, Hammersmith 1985) 4:38
Biff Byford - vocals
Graham Oliver - guitar
Paul Quinn - guitar
Steve Dawson - bass
Nigel Glockler - drums
SAXON |
1986
Ozzy Osbourne "The Ultimate Sin (remastered)"
ou "Ozz'FM"
Tout juste sorti de désintox, toujours mené d'une poigne de fer dans un gant d'acier par son manager de femme, Sharon, toujours secondé par la pépite qu'il a dégotté quelques années plus tôt, Jake E. Lee, c'est un Ozzy Osbourne tout revigoré qui dépose un amour d'album de heavy metal mélodique : The Ultimate Sin.
Mais Ultimate Sin est aussi l'album d'une victoire, celle d'un Jake E. Lee qui, spolié de ses crédits sur son précédent opus avec l'ex-Black Sabbath, Bark at the Moon, s'est cette fois imposé exigeant un contrat en bonne et due forme avant de dévoiler ce que lui-même et Bob Daisley (absent des enregistrements mais qui reviendra) ont concocté pour le retour en force d'un artiste en régulière perte de vitesse, même s'il reste un très très gros vendeur, depuis son très réussi premier opus, Blizzard of Ozz.
Ce que la doublette a concocté pour l'étêteur de chauve-souris ? Son album le plus immédiatement accrocheur, le plus radicalement ear-friendly aussi parce que, en substance, Ultimate Sin est un triomphe de pop metal avec même un vrai sommet dedans... Mais il y a d'abord deux singles glorieusement troussés, celui qui donne son titre à l'album, Ultimate Sin, un bon rocker bien carré, et Shot in the Dark, seule composition de l'album à ne pas être signée de Daisley et Lee mais du nouveau bassiste, Phil Soussan, et qui ressemble à s'y méprendre à un morceau du premier album d'Asia (ce refrain surtout !), la voix d'Ozzy et l'emballage plus heavy en sus pour un hard FM, osons !, de belle facture. Le reste est nettement plus traditionnellement proche du répertoire de l'Osbourne solo, en plus mélodique et accrocheur. Parce que d'un bien bâti Secret Loser, d'un rocker puissant et fédérateur tel que Never Know Why (we rock, rock, rock, reprennent-ils en chœur !), à un Lightning Strikes si typiquement Ozzy qu'on y croise une approximation du riff de Crazy Train, c'est de vrai bon boulot dont il s'agit même s'il manque la petite étincelle... Etincelle qui nous pète à la tronche des deux Himalaya de l'opus, d'abord le rocker passe partout Thank God for the Bomb boosté par un refrain tout bête mais extrêmement bien trouvé et interprété par un Ozzy tout en passion, et, le majestueux baobab, le morceau pour lequel l'album vaut d'être possédé, la très très réussie balade épique Killer of Giants où un vocaliste au sommet de sa forme habite passionnément un texte tout sauf idiot (sur la guerre froide qui bat alors son plein et fiche les miquettes à pas mal de monde) gracieusement déposé sur une musique digne du tout meilleur de la carrière solo du bonhomme. Fort.
Allez savoir pourquoi, après une aussi éclatante réussite, Jake E. Lee fut saqué de la plus cavalière des façons, par un simple télégramme ! L'histoire du contrat ? Sharon ne serait pas si mesquine, voyons... Toujours est-il qu'Ozzy mettra quelques années à faire presque aussi bien (No More Tears) sans, cependant, retrouver le charme si particulier de cet Ultimate Sin chaudement recommandé.
1. The Ultimate Sin 3:45
2. Secret Loser 4:08
3. Never Know Why 4:27
4. Thank God for the Bomb 3:53
5. Never 4:17
6. Lightning Strikes 5:16
7. Killer of Giants 5:41
8. Fool Like You 5:18
9. Shot in the Dark 4:16
Ozzy Osbourne – vocals
Jake E. Lee – guitar
Phil Soussan – bass
Randy Castillo – drums
&
Mike Moran – keyboards
OZZY OSBOURNE |
1987
Deep Purple "The House of Blue Light"
ou "Le Vilain Petit Canard"
Je le dis tout de go, House of Blue Light est le meilleur album du Deep Purple Mark II reformé. Vous me direz, la compétition n'est pas énorme mais, tout de même, beaucoup optent pour l'évidence et l'album du retour, un Perfect Strangers où l'arbre single éponyme cache la forêt d'une inspiration pas franchement au rendez-vous, alors que là, mes aïeux, quelle fougue !
Alors, bon, c'est vrai, il n'y a pas de gros tube de la mort qui tue, juste les deux très correctes alternatives que sont les mid-tempo accrocheur Bad Attitude et Call of the Wild. Mais il y a aussi le reste de l'album et c'est là que la sauce prend au-delà des plus folles espérances. C'est déjà le cas sur Unwritten Law, une excellente réactualisation du Purple des années 70 où claviers digitaux et Hammond complimentent bien la guitares somme toute discrète de Ritchie Blackmore, sauf sur un beau solo bien construit et mélodique comme seul le ténébreux en a le secret, il y a ensuite Mad Dog qui, porté par un gros riff un peu bateau mais diablement efficace et un tempo un poil plus enlevé met parfaitement en valeur les vocalises d'un Ian Gillan qui a plus que de beaux restes, il y a aussi l'exercice casse-binette de la suite auquel les cinq anciens s'attaquent sur un Hard Lovin' Woman en réponse au Man du même type d'amour dur, une réussite de hard rock rentre dedans et bien troussé, Il y Spanish Archer et Stangeways, deux des toutes meilleurs chansons de la galette dont les effluves orientales vont particulièrement bien au teint de ce Pourpre-là, il y a, enfin, le rigolo (pour les anglophones) et bluesy (pour eux aussi mais tous les autres aussi) Mitzy Dupree, une belle collection quoi !, où même les morceaux un peu moins réussis (le rocker assez peu remarquable Black & White ou le trop Rainbow pour être honnête Dead or Alive) s'écoutent sans le moindre déplaisir, d'autant qu'ils sont joués par des musiciens qui, audiblement, se font un joli plaisir à fomenter un aussi bon coup. Il faut dire qu'avec une production point trop "moderniste" (pas trop 80s, quoi) signée du groupe en général et de son bassiste, Roger Glover, en particulier, l'écrin est idéal pour ce genre de hard rock à l'extrême classicisme assumé.
Une fois n'est pas coutume, on déconseillera fortement de faire l'acquisition de la version remasterisée du 12ème album du Pourpre Profond, qui, usant des master tapes de l'édition vinyle, propose des versions tronquées de 5 des dix titres, une vraie étrangeté prouvant le peu de soin investi dans le traitement du catalogue du Deep Purple "récent". en plus le cd original de 1987 se trouve facilement et offre l'album tel qu'on se doit de l'écouter, un très bon album en plus !, le meilleur de Deep Purple passée la période de gloire des années 70, intouchable forcément, avec Purpendicular (qu'il faut écouter, oui, il faut !). Allez, je me le remets !
1. Bad Attitude 4:47
2. The Unwritten Law 4:38
3. Call of the Wild 4:54
4. Mad Dog 4:34
5. Black & White 3:42
6. Hard Lovin' Woman 3:25
7. The Spanish Archer 5:00
8. Strangeways 5:59
9. Mitzi Dupree 5:05
10. Dead or Alive 4:43
Ian Gillan – lead vocals, conga, harmonica
Ritchie Blackmore – guitar
Roger Glover – bass, synthesizer
Jon Lord – keyboard, synthesizer
Ian Paice – drums, percussion
DEEP PURPLE |
1988
Yngwie J. Malmsteen's Rising Force "Odyssey"
ou "Under the Rainbow"
En recrutant Joe Lynn Turner, l'ex-Rainbow !, en remplacement de l'efficace Marc Boals venant, lui-même, de prendre la place du fidèle et efficace Jeff Scott Soto, celui là même qui accepta la portion congrue que voulut bien lui céder le gourmand guitariste à l'égo surdimensionné sur ses deux premiers opus, Yngwie Malmsteen prend forcément le risque d'être, une fois de plus, comparé à un Ritchie Blackmore qui l'a si évidemment influencé, malgré le déni perpétuel du suédois, que ça en deviendrait presque gênant.
Heureusement pour Yngwie, Odyssey est un bon album. Evidemment, la ressemblance avec le Rainbow des années 80, le plus commercial qui fut, et dont Turner était le vocaliste, ne manque pas de "sauter à l'oreille". C'est évident dès un Rising Force cousin du Spotlight Kid de Difficult to Cure de qui vous savez, bonne composition au demeurant menée tambours battants par un groupe de vrais pros et enluminé, comment pourrait-il en être autrement, des incisives saillies du six-cordiste star. De fait, ce qui suit ne fera que renforcer l'impression que ce soit pour la quête du single potentiel (Hold On, Heaven Tonight, Now Is the Time), l'obligatoire power-ballad (Dreaming (Tell Me)), les immanquables rockers (Now Is the Time encore mais aussi Deja Vu ou le supersonique Faster Than the Speed of Light).
Bien sûr, Malmsteen a ses particularismes qui sont ici bien présents, une lourdeur de ton (plus heavy que Rainbow, donc) qu'on ne négligera pas (comme sur l'excellent Riot in the Dungeons), et un style guitaristique qui, pour être un descendant direct, n'en est pas moins son propre animal où a disparu le blues, se sont envolées les envies folk remplacés par une technique grandement basé sur la vélocité de l'instrumentiste sur son manche comme démontré sur chaque solo de chaque chanson et, forcément !, sur les pièces instrumentales (Bite the Bullet, Krakatau et l'outro acoustique néo-classique Memories) un peu trop pompeuses pour leur propre bien mais où Yngwie, indubitablement, en impose !
Un peu plus qu'un Rainbow bis même s'il y a de ça, et un one shot le sieur Turner prenant bientôt ses jambes à son cou, Odyssey est une des plus belles pièces du répertoire du désormais grassouillet Yngwie, un album à ranger aux côtés de Rising Force (1984) et Trilogy (1986), un album recommandé.
1. Rising Force 4:24
2. Hold On 5:12
3. Heaven Tonight 4:07
4. Dreaming (Tell Me) 5:22
5. Bite the Bullet 1:35
6. Riot in the Dungeons 4:26
7. Deja Vu 4:17
8. Crystal Ball 4:56
9. Now Is the Time 4:34
10. Faster than the Speed of Light 4:30
11. Krakatau 6:06
12. Memories 1:14
Yngwie J. Malmsteen – guitar, Moog Taurus, bass (3–7, 10–12)
Joe Lynn Turner – vocals
Jens Johansson – keyboard
Anders Johansson – drums
&
Bob Daisley – bass (1, 2, 8, 9)
JOE LYNN TURNER & YNGWIE J. MALMSTEEN |
1989
Alice Cooper "Trash"
ou "Alice Radio"
Que se passe t-il quand un vieux shock rocker has been est, d'un coup, pris d'affection par le gotha du hard rock américain des années 80 ? Trash, évidemment !, l'album du retour en forme commercial d'un Alice Cooper qui, ayant abandonné les substances qui l'ont si longtemps handicapé, retrouve toute sa verve et tout son allant dans une galette de pop metal pas piquée des vers.
Evidemment, certains pousseront des cris d'orfraie devant cette si grossière trahison, ce si criant abandon au dieu dollar... Sauf que, à part les deux premiers albums sur le label de Zappa, cette vulgarisation grand-public du rock'n'roll a toujours un peu été le crédo de Vincent Furnier qui a toujours privilégié de bonnes mélodies à quelque intégrisme "décibélique" que ce soit. Alors, forcément, il le fait au goût du moment de création de la galette et il le fait bien, et bien entouré aussi. Parce que, Mesdames et Messieurs, il y a du beau monde autour de la petit équipe montée pour l'occasion, du beau monde dans les musiciens invités (voir la liste plus bas) mais aussi chez ceux qui ont épaulé le vieux rocker dans la création de son retour en force. Desmond Child déjà qui, coauteur des plus gros tubes de Bon Jovi et de quelques autres, est de toutes les chansons sauf une et produit même l''opus, Diane Warren ensuite, l'équivalent féminin du précité connue pour avoir bossé pour à peu près tout le monde, Joan Jett ensuite venue infuser un peu de sa furie rock'n'roll, Ritchie Sambora de Bon Jovi enfin apportant son know-how de faiseur de rock grand public.
Mais l'essentiel, évidemment, est dans la qualité des chansons et, là, on n'a pas à se plaindre. Parce que si ce hard rock mélodique aurait été beaucoup trop à l'eau de rose pour être supportable par un vocaliste lambda, il prend une tout autre substance avec les vocaux vicieux d'un mec qui a, en plus, retrouvé une sacrée voix en abandonnant les excès de substances en tous genres et sait, par conséquent, glisser une belle dose d'acide dans le festin radio-compatible ici présent. De fait, il y a les assez irrésistibles singles en guise d'apéro, quatre d'iceux allant de l'accrocheur hard pop (Poison, Bed of Nails, House of Fire) à la belle power ballad telle qu'Aerosmith sut en faire dans les années quatre-vingt (Only My Heart Talkin', où impression fortement renforcée par la contribution vocale de Steven Tyler), mais, en vérité, c'est tout l'album qui atteint le cœur de la cible en déboîtant quelques beaux rockers addictifs (Spark in the Dark, This Maniac's in Love with You, Trash et I'm Your Gun) et même un de ces morceaux péri-théâtraux dont Alice s'était fait la spécialité (Hell Is Living Without You). Résultat ? Un album à visée certes commerciale, c'est assumé, mais beaucoup moins vendu qu'il n'y parait puisqu'étant, en substance, un vrai retour au hard rock pratiqué par Cooper lors de sa glorieuse période de la première moitié des années soixante-dix simplement remis au goût du jour pour une génération qui, rappelons-le, n'avait cure de cet ex-junkie éternel revenant qui venait de commettre deux albums beaucoup plus costauds mais nettement moins substantiels que ce Trash (Constrictor et Raise Your Fist and Yell respectivement de 86 et 87).
Comme il y a parfois une justice, l'album rencontra un joli succès pour une embellie populaire certes de courte durée pour son auteur mais qui lui permit d'opérer une indéniable remise sur de bons rails qui dure toujours aujourd'hui. Raison de plus pour recommander ce Trash très réussi.
Mais l'essentiel, évidemment, est dans la qualité des chansons et, là, on n'a pas à se plaindre. Parce que si ce hard rock mélodique aurait été beaucoup trop à l'eau de rose pour être supportable par un vocaliste lambda, il prend une tout autre substance avec les vocaux vicieux d'un mec qui a, en plus, retrouvé une sacrée voix en abandonnant les excès de substances en tous genres et sait, par conséquent, glisser une belle dose d'acide dans le festin radio-compatible ici présent. De fait, il y a les assez irrésistibles singles en guise d'apéro, quatre d'iceux allant de l'accrocheur hard pop (Poison, Bed of Nails, House of Fire) à la belle power ballad telle qu'Aerosmith sut en faire dans les années quatre-vingt (Only My Heart Talkin', où impression fortement renforcée par la contribution vocale de Steven Tyler), mais, en vérité, c'est tout l'album qui atteint le cœur de la cible en déboîtant quelques beaux rockers addictifs (Spark in the Dark, This Maniac's in Love with You, Trash et I'm Your Gun) et même un de ces morceaux péri-théâtraux dont Alice s'était fait la spécialité (Hell Is Living Without You). Résultat ? Un album à visée certes commerciale, c'est assumé, mais beaucoup moins vendu qu'il n'y parait puisqu'étant, en substance, un vrai retour au hard rock pratiqué par Cooper lors de sa glorieuse période de la première moitié des années soixante-dix simplement remis au goût du jour pour une génération qui, rappelons-le, n'avait cure de cet ex-junkie éternel revenant qui venait de commettre deux albums beaucoup plus costauds mais nettement moins substantiels que ce Trash (Constrictor et Raise Your Fist and Yell respectivement de 86 et 87).
Comme il y a parfois une justice, l'album rencontra un joli succès pour une embellie populaire certes de courte durée pour son auteur mais qui lui permit d'opérer une indéniable remise sur de bons rails qui dure toujours aujourd'hui. Raison de plus pour recommander ce Trash très réussi.
1. Poison 4:29
2. Spark in the Dark 3:52
3. House of Fire 3:47
4. Why Trust You 3:12
5. Only My Heart Talkin' 4:47
6. Bed of Nails 4:20
7. This Maniac's in Love with You 3:48
8. Trash 4:01
9. Hell Is Living Without You 4:11
10. I'm Your Gun 3:47
Alice Cooper – vocals
John McCurry – guitar
Hugh McDonald – bass
Bobby Chouinard – drums
Alan St. John – keyboards
&
Steven Tyler – vocals (track 5)
Jon Bon Jovi – vocals (track 8)
Kip Winger – vocals (track 10)
Joe Perry – guitar (track 3)
Richie Sambora – guitar (track 9)
Steve Lukather – guitar (track 9)
Kane Roberts – guitar (track 6)
Guy Mann-Dude – guitar (tracks 2, 4, 7)
Tom Hamilton – bass (track 8)
Joey Kramer – drums (track 8)
Mark Frazier – guitar (track 8)
Jack Johnson – guitar (track 8)
Paul Chiten – keyboards
Steve Deutsch – synth programming
Gregg Mangiafico – keyboards & special effects
ALICE COOPER |
80s Hard Rock (10 ans, 10 albums... Volume 3/4)
RépondreSupprimerGillan "Glory Road (remastered)"
- http://www7.zippyshare.com/v/KTD7O04q/file.html
Mötley Crüe "Too Fast for Love (remastered)"
- http://www7.zippyshare.com/v/x3XU04tJ/file.html
Uriah Heep "Abominog (remastered)"
- http://www7.zippyshare.com/v/EIwoqra5/file.html
Hanoi Rocks "Back to Mystery City (remastered)"
- http://www7.zippyshare.com/v/P6Erefv5/file.html
Van Halen "1984 (remastered)"
- http://www85.zippyshare.com/v/fG4e6aCl/file.html
Saxon "Innocence Is No Excuse (remastered)"
- http://www85.zippyshare.com/v/vZCgdesH/file.html
Ozzy Osbourne "The Ultimate Sin (remastered)"
- http://www85.zippyshare.com/v/c560VBBQ/file.html
Deep Purple "The House of Blue Light"
- http://www85.zippyshare.com/v/5zoNKbdK/file.html
Yngwie J. Malmsteen's Rising Force "Odyssey"
- http://www85.zippyshare.com/v/8dQLyWVD/file.html
Alice Cooper "Trash"
- http://www85.zippyshare.com/v/r53wwDrK/file.html
Allez je vais vous en prendre un ! Le Deep Purple, par curiosité...
RépondreSupprimerVraiment pas ma tasse de thé cette période et cette musique en effet.
Dans le précédent, j'avais déjà l'évident ACDC et le Satriani (dont je fus un éphémère fan), et j'ai prix le King's X (manquant à ma collection, j'ai quasi tout le reste dont le formidable Love Live in London, vus en concert au Luxembourg il y a quelques années, devant moins de 100 personnes !!), ainsi que le Gary Moore, tiens au fait j'ai lu que Skid Row était très recommandable: une proposition pour un futur post peut-être ?
Enfin, encore un tout grand merci pour la découverte de Brian Jonestown Massacre, que je découvre complètement (6 albums), extra ! J'ai lu que Black Rebel Motor. Club était aussi bien ? J'ai leurs premiers, mais pas Baby 81 ou Devil Tattoo, sont-ils aussi bien ?...
Allez, je vous laisse.
Merci pour vos posts,
Vincent
Le Skid Row de Gary Moore (à ne surtout pas confondre avec le groupe américain du même nom) viendra sans doute, c'est fatal. Désolé mais je connais assez mal la discographie de BRMC.
SupprimerBonnes écoutes du King's X, du Gary Moore et du Deep Purple, n'hésite pas à revenir commenter sur ton expérience.
Et merci de ton commentaire, évidemment.
Pour conforter Anonyme, tous les disques de Black Rebel Motor Club sont très bien, donc pas de crainte de plantage, quand on en aime un on les aime tous :-)
SupprimerFaudra que je m'y colle un de ces jours...
SupprimerPouarffff..comment je sèche comme un bleu sur ce coup là (plus que celui d'avant..quoique). Dingo.. Même le Deep, j'ai juste du l'apercevoir un jour... tu fais des sessions stage accéléré 80's hard ?? ;D
RépondreSupprimerAbsolumentissime ! Et c'est pas fini... La suite (et fin) jeudi !
SupprimerAlors, dans la sélection de ce coup-ci et connaissant à peu près tes goûts, je te conseille : le Gillan, avec un second cd bien barré !, le Hanoi Rocks, parce que c'est de l'excellent rock'n'roll, le Deep Purple, qui devrait être une bonne surprise, et le Alice Cooper, parce que même si c'est du poids plume, c'est toujours du vrai Alice !
Si tu veux le même édit personnalisé, laisse un commentaire sur les deux volumes précédents :
Le 1 - http://mangemesdix.blogspot.com/2015/07/80s-hard-rock-10-ans-10-albums.html
Le 2 - http://mangemesdix.blogspot.com/2015/08/80s-hard-rock-10-ans-10-albums-volume-24.html
Ce n'est pas pour faire du mauvais esprit ("Menteur!"), mais certains ont quand même un look qui fait peur (et je n'ose même pas évoquer les pochettes) !
RépondreSupprimerToi faire du mauvais esprit ? Voyons !!!
SupprimerTu n'es clairement pas "cœur de cible" de la série, ça ira mieux bientôt.
"ça ira mieux bientôt" En effet, ça ne peut pas aller plus mal! (Cela dit toujours en forme de plaisanterie, évidemment.) j'attends donc la suite avec curiosité.
RépondreSupprimerBlague à part, il y a un album de la sélection que je pensais être dans tes goûts, toi qui aime le vrai bon rock'n'roll. Je pense évidemment au Hanoi Rocks.
SupprimerOui, je confirme que les Hanoi mérient mieux que ce que leur look laisse penser. Le chaînon entre les New york Dolls et les Gun's. Le reste je connais soit à travers la porte, le fiston davantage porté sur le genre a comme nous regardé dans le rétro pour écouter les "anciens" (il est de 1985) Sinon, OK, il y a quelques bons gars même si je ne connais pas cet album de Motley. Soudain un Flash, dans cette sélection il y a pas mal de vieux briscards venus squatter les années 80, non?
SupprimerAbsolument, ce qui confirme que la scène hard rock/heavy metal n'a jamais fait dans le jeunisme.
SupprimerMotley c'est leur premier, pas si éloigné des Hanoi Rocks pour le coup.
Merci de ton passage, mon cher Antoine.
Et tout ton paquet de chevelu a influencé mon dernier billet à venir. J'espère en premier... t'étonner!! On a les challenge que l'on ... veut.
SupprimerJe me demande bien ce que tu as choisi... ^_^
SupprimerCher Zornophage,
RépondreSupprimerTout est parfait là dedans. Pour ce qui est de Hanoi Rocks, les disques solos de Michael Monroe sont aussi très bien.
Merci et bonne suite
Tout bon pour Monroe solo qui ressemble beaucoup à du Hanoi Rocks, d'ailleurs.
SupprimerMerci de ton passage.