ou "Fame !"
Vendu à plus de 30 millions d'exemplaires, doté de singles imparables entourés de chansons de qualité, Rumours, 11ème album des anglo-américains de Fleetwood Mac (depuis l'arrivée de la doublette Nicks, Buckingham sur leur second éponyme paru deux ans plus tôt) est un triomphe artistique autant que commercial. Pourtant pas un album ayant été enregistré dans des conditions idéales...
Parce que les cieux ne sont pas exactement d'un bleu sans nuages dans la formation. Déjà parce que la relation tumultueuse entre Stevie Nicks et Lindsey Buckingham conduit à de nombreuses bisbilles entre les deux amants intermittents qui forment aussi une fameuse équipe de songwriters pas pour rien dans la miraculeuse relance artistique et commerciale de Fleetwood Mac. Ensuite parce que le mariage entre John et Christine McVie (née Perfect, ça ne s'invente pas !) bat sérieusement de l'aile et prendra d'ailleurs bientôt fin, à peine la tournée achevée. Rajoutez à ça le déchainement de paparazzo et de la presse people d'époque qui, à l'odeur du sang, rapplique tel une meute assoiffée, et raconte pas mal de conneries ce qui n'arrange rien. Bref, ce n'est pas la joie, heureusement, au moins !, que tout va bien dans la vie de ce grand fou de Mick Fleetwood !
Tout ceci aurait dû conduire à une galette désastreuse, un brouet infect pourri par les batailles rangées et les désaccords s'il n'y avait eu la farouche volonté de chacun des musiciens de se surpasser et d'offrir les plus belles lettres de leurs plus belles plumes. Le résultat ne se fait pas attendre, porté par une série de singles atteignant tous le Top 10 des charts étatsuniens, avec même un Number One (Dreams, signé Stevie Nicks), l'album se vend comme des petits pains à une foule affamée, et décroche même la timbale avec une double première place aux States et dans leur Grande Bretagne "semi-natale" (et une 27ème en France, heu...). Il faut dire que ce rock policé, poppisé ratisse large et ne cherche aucunement à choquer. C'est de "feelgood music" dont il s'agit, un machin léger, ensoleillé, expertement joué et enregistré évidemment et qui, miracle !, détient ce petit supplément d'âme, cette substance qui en fait plus qu'une bête œuvre de passage, plus qu'une simple sucrerie pour les tympans. A l'évidence, toutes ces chansons ont été construites dans le but de flatter l'oreille de l'auditeur avec leur hooks mélodiques bien trouvés, leur harmonies vocales mixtes parfaites, leur flow digne d'une highway désertique (ha ! rouler dans une décapotable vers Monument Valley au son de Dreams !). Que de bonnes chansons en plus, parce que ce Fleetwood Mac sait aussi bien faire dans l'enjoué (l'irrésistible morceau d'ouverture, Second Hand News), dans le rock californien le plus léché et ear-friendly (Dreams évidemment mais aussi les autres mégatubes, Don't Go et Go Your Own Way, et quelques autres titres (aussi réussis) tel étant le principal terrain de chasse de la formation en cette seconde moitié des seventies) que dans les délicatesses arpégées (Never Going Back Again, trop petite merveille produit de la délicieuse imagination de Lyndsey Buckingham) ou pianotées (la jolie ballade Songbird si délicatement interprétée par son auteure, Christine McVie).
12 morceaux, 44 minutes, pas de blablas, que des résultats... Et plus de 30 millions de consommateurs satisfaits (sans compter les pirates !)... Ca en impose ? C'est mérité !
Qui dit Deluxe dit bonus et le moins que l'on puisse dire est que la bonne maison Warner Bros n'a pas été avare en matériau de belle qualité. D'abord, il y a le live ou plutôt les lives de multiples sources de la tournée Rumours ayant été assemblées pour l'obtention du résultat de qualité honnête qui vaut surtout parce que, hors bootlegs, aucun live officiel de cette tournée n'était encore paru. Qualité honnête parce qu'avec un son live, les compositions perdent un tout petit peu de leur superbe qui devait beaucoup à la précision de leur enregistrement et de leur production. Pas indigne pour autant, c'est une plaisante expérience d'autant que quelques morceaux plus anciens s'y sont glissés pour le bonheur de tous.
Ensuite, et c'est là le vrai essentiel de ce Deluxe, on découvre les archives, les chutes de studio qui, comme à l'accoutumée quand elles sont bien choisies, nous proposent aussi bien quelques bonus intéressants que d'autres nous permettant, furtivement, fugitivement de se croire, petite souris planquée dans un recoin du studio d'enregistrement et goûtant au "work in progress" d'une œuvre désormais légendaire. Un vrai petit bonheur de si belle qualité qu'il ne sera pas forcément exclusivement réservé aux fans qui sont tout de même, bien sûr !, sont cœur de cible (comme on dit).
Album intemporel, pilier inaltérable d'un classic rock triomphant, Rumours demeure, plus de trois décennies après sa sortie, une Rolls d'album, un machin simplissime et imparable qu'on a parfois aimé haïr tant il en imposait mais qui, finalement, emporte le morceau, encore plus dans le luxueux remaster Deluxe ici présent. Et si on pressent qu'il eût été possible de soigner encore mieux le son pour se rapprocher du vinyle originel, la qualité est tellement accrue par rapport aux précédentes édition CD qu'on aurait mauvaise grâce à faire la fine bouche au moment d'évidemment recommander l'acquisition et l'écoute répétée à volume respectable de ce monument absolument pas en péril, preuve d'un Fleetwood Mac qui de 1975 à 1979 tutoyait les étoiles.
Tout ceci aurait dû conduire à une galette désastreuse, un brouet infect pourri par les batailles rangées et les désaccords s'il n'y avait eu la farouche volonté de chacun des musiciens de se surpasser et d'offrir les plus belles lettres de leurs plus belles plumes. Le résultat ne se fait pas attendre, porté par une série de singles atteignant tous le Top 10 des charts étatsuniens, avec même un Number One (Dreams, signé Stevie Nicks), l'album se vend comme des petits pains à une foule affamée, et décroche même la timbale avec une double première place aux States et dans leur Grande Bretagne "semi-natale" (et une 27ème en France, heu...). Il faut dire que ce rock policé, poppisé ratisse large et ne cherche aucunement à choquer. C'est de "feelgood music" dont il s'agit, un machin léger, ensoleillé, expertement joué et enregistré évidemment et qui, miracle !, détient ce petit supplément d'âme, cette substance qui en fait plus qu'une bête œuvre de passage, plus qu'une simple sucrerie pour les tympans. A l'évidence, toutes ces chansons ont été construites dans le but de flatter l'oreille de l'auditeur avec leur hooks mélodiques bien trouvés, leur harmonies vocales mixtes parfaites, leur flow digne d'une highway désertique (ha ! rouler dans une décapotable vers Monument Valley au son de Dreams !). Que de bonnes chansons en plus, parce que ce Fleetwood Mac sait aussi bien faire dans l'enjoué (l'irrésistible morceau d'ouverture, Second Hand News), dans le rock californien le plus léché et ear-friendly (Dreams évidemment mais aussi les autres mégatubes, Don't Go et Go Your Own Way, et quelques autres titres (aussi réussis) tel étant le principal terrain de chasse de la formation en cette seconde moitié des seventies) que dans les délicatesses arpégées (Never Going Back Again, trop petite merveille produit de la délicieuse imagination de Lyndsey Buckingham) ou pianotées (la jolie ballade Songbird si délicatement interprétée par son auteure, Christine McVie).
12 morceaux, 44 minutes, pas de blablas, que des résultats... Et plus de 30 millions de consommateurs satisfaits (sans compter les pirates !)... Ca en impose ? C'est mérité !
Qui dit Deluxe dit bonus et le moins que l'on puisse dire est que la bonne maison Warner Bros n'a pas été avare en matériau de belle qualité. D'abord, il y a le live ou plutôt les lives de multiples sources de la tournée Rumours ayant été assemblées pour l'obtention du résultat de qualité honnête qui vaut surtout parce que, hors bootlegs, aucun live officiel de cette tournée n'était encore paru. Qualité honnête parce qu'avec un son live, les compositions perdent un tout petit peu de leur superbe qui devait beaucoup à la précision de leur enregistrement et de leur production. Pas indigne pour autant, c'est une plaisante expérience d'autant que quelques morceaux plus anciens s'y sont glissés pour le bonheur de tous.
Ensuite, et c'est là le vrai essentiel de ce Deluxe, on découvre les archives, les chutes de studio qui, comme à l'accoutumée quand elles sont bien choisies, nous proposent aussi bien quelques bonus intéressants que d'autres nous permettant, furtivement, fugitivement de se croire, petite souris planquée dans un recoin du studio d'enregistrement et goûtant au "work in progress" d'une œuvre désormais légendaire. Un vrai petit bonheur de si belle qualité qu'il ne sera pas forcément exclusivement réservé aux fans qui sont tout de même, bien sûr !, sont cœur de cible (comme on dit).
Album intemporel, pilier inaltérable d'un classic rock triomphant, Rumours demeure, plus de trois décennies après sa sortie, une Rolls d'album, un machin simplissime et imparable qu'on a parfois aimé haïr tant il en imposait mais qui, finalement, emporte le morceau, encore plus dans le luxueux remaster Deluxe ici présent. Et si on pressent qu'il eût été possible de soigner encore mieux le son pour se rapprocher du vinyle originel, la qualité est tellement accrue par rapport aux précédentes édition CD qu'on aurait mauvaise grâce à faire la fine bouche au moment d'évidemment recommander l'acquisition et l'écoute répétée à volume respectable de ce monument absolument pas en péril, preuve d'un Fleetwood Mac qui de 1975 à 1979 tutoyait les étoiles.
CD 1: Album
1. Second Hand News 2:56
2. Dreams 4:17
3. Never Going Back Again 2:14
4. Don't Stop 3:13
5. Go Your Own Way 3:43
6. Songbird 3:20
7. The Chain 4:30
8. You Make Loving Fun 3:36
9. I Don't Want to Know 3:16
10. Oh Daddy 3:56
11. Gold Dust Woman 4:59
12. Silver Springs 4:48
CD 2: Live 77, "Rumours" World Tour
1. Intro :48
2. Monday Morning 2:38
3. Dreams 4:07
4. Don't Stop 3:51
5. The Chain 5:40
6. Oh Daddy 4:47
7. Rhiannon 7:55
8. Never Going Back Again 2:20
9. Gold Dust Woman 7:03
10. World Turning 7:31
11. Go Your Own Way 4:54
12. Songbird 4:00
CD 3: More from the Recording Sessions
1. Second hand news early take) 2:26
2. Dreams (take 2) 5:35
3. Never Going Back Again (acoustic duet) 2:19
4. Go Your Own Way (early take) 4:04
5. Songbird (demo) 4:33
6. I Don't Want to Know (instrumental, take 10) 4:23
7. Keep Me There (early take) 3:42
8. The Chain (instrumental) 5:14
9. Keep Me There (demo) 5:29
10. Gold Dust Woman (with vocal) 4:18
11. Oh Daddy (early take) 5:25
12. Silver Springs (early take) 3:48
13. Planets of the Universe (early take) 5:31
14. Doesn't Anything Last (demo) 4:28
15. Never Going Back Again (acoustic duet) 1:03
16. Never Going Back Again (instrumental) 2:36
Lindsey Buckingham – guitars, banjo, dobro, percussion, vocals
Stevie Nicks – vocals, tambourine
Christine McVie – keyboards, piano, Hammond organ, clavinet, vocals
John McVie – bass guitar
Mick Fleetwood – drums, percussion, harpsichord
Album
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Live
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Outtakes
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L'occasion pour moi d'écouter ce que je n'aimais pas à l'époque....Vais-je enfin apprécier?
RépondreSupprimerJ'en doute, quelque part. Parce que Fleetwood Mac en 1977 c'est l'antithèse du rock énervé et rebel que je crois que tu apprécies, carrément le mal, le mainstream mou et enjôleur, que détestaient les punks (encore plus que les dinosaures progressifs).
SupprimerJe n'aime pas que des trucs énervés! Mais c'est vrai, j'ai écouté et j'ai encore du mal mais moins qu'autrefois...je vais y arriver!
SupprimerJe parlais d'à l'époque... ;-)
SupprimerFondamentalement, c'est de la bonne musique, y a pas de raisons que ça ne finisse pas par passer. ^_^
Boudiou ! Je suis presqu'étonné de découvrir cette galette ici.
RépondreSupprimerLe grand Zornophage, adepte de musiques ésotériques, qui nous fait une chronique pleine de louanges sur un disque de "variété"… rêve-je ? Dors-je ? Dans quel état j'erre ???
Aller, je te taquine, vieux machin ! Je sais bien que ton esprit est aussi ouvert que l'anus d'un éléphant qui vient de chier une noix de coco !!!!!
Comme Master of Puppets, Ace of Spades ou Destroyer, cet album est gravé au fer rouge dans ma misérable petite histoire. Elle s'appelait Sylvie, elle était bouclée comme un agneau et belle… belle comme un arc-en-ciel. Nous écoutions ce disque religieusement, enlacés sur la banquette arrière de l'Ami 6. C'était l'été, il faisait chaud et la voix de Stevie Nicks nous transportait de bonheur… et puis ces solos de Buckingham, discrets, légers, élégants.
Alors on pourra dire tout ce qu'on veut sur l'histoire de Fleetwood Mac : c'était mieux avant et gna gna gna, n'empêche que cette galette est un diamant dans la grande l'histoire de la musique. Et les diamants sont éternels, n'est-ce pas ???
Tu remarqueras que j'ai délibérément contextualisé l'album à partir de l'arrivée de Nicks et Buckingham, à partir, donc, du déménagement du groupe vers les States. Je n'ai, de fait, précautionneusement pas mentionné Peter Green ou Danny Kirwan.
SupprimerPour moi, ce n'est plus le même groupe, aucune raison de comparer l'incomparable, donc.
Entièrement d'accord, mais il y en a qui continuent à faire le parallèle.
SupprimerCa nous ramène au Pink Floyd d'avant-hier tout ça. Là aussi ce n'est plus le même groupe.
SupprimerY en a toujours qui sont hermétiques au plaisirs simples...
RépondreSupprimerEt elle est très jolie cette pochette (même si ça ne vaut pas Buckingham Nicks ^_^)
Je parlais surtout de la musique mais, même au niveau de paroles qui évoquent ponctuellement leurs situations personnelles, le bilan est loin de l'impression que tu énonces. A se demander si tu ne connaîtrais pas son contenu plus par réputation qu'autre chose. ;-)
RépondreSupprimerCe disque je l'ai usé dès sa sortie, je me souviens du paquet que BEST avait mis dans un panier avec Hotel California, Kansas (Leftoverture je crois), Boston et Born To Run de Springsteen. Dans un sens ce panier avait du ... sens. Et tous ces albums, si il le fallait je les défendrai (Moins le Boston)
RépondreSupprimerBon, ben je vais devoir défendre Boston et son rock fm alors... ^_^
SupprimerHa ha, je m'en voudrai.
SupprimerIl est très défendable le rock fm de Boston !
SupprimerMoi, pour des raisons différentes, j'aime absolument tout le Floyd, et tout le Fleetwood.......nah.
RépondreSupprimerCe live bonus est vraiment pas dégueux.
Elle était jolie, Stevie, n'est-ce pas ? ^_^
Supprimeret quelques images live nous montrent un groupe qui pouvait dégager, OK c'est pas les Cramps, mais il y avait de l'énergie
SupprimerOui mais je préfère le "doré sur tranche" des versions studio... ^_^
SupprimerPlus ridicule que celle de Rumours, y en a certainement à la pelle. D'ailleurs celle de Buckingham-Nicks vaut son pesant de kitch ridicule à mon humble avis.
RépondreSupprimerQuant à la musique, aïe, jamais pu m'y faire. Sorry, I go my own way.
Je ne suis pas surpris. :-)
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