Pour conclure la série des années en 5, après 1965, 1975, 1985 et 1995 voici... Oui, je sais, vous avez compris. Bref, par mes mots ou ceux empruntés à d'autres parce qu'ils exprimaient approximativement la même opinion que la mienne, voici douze albums, un par mois, dont vous me direz des nouvelles. Et, bien-sûr, il en manque, mais c'est mon choix ! Enjoie !
JaNVieR
M83 "Before the Dawn Heals Us"
ou "Progressions électroniques"
Il n'est pas simple de créer un album presque parfait (Dead Cities, Red Seas & Lost Ghosts) de s'attaquer à sa succession, c'est le challenge que relèvent quasiment le(s) français de M83 comme va nous l'expliquer Dfghfgh (DMute) :
"Enregistré au printemps 2004, Before the Dawn Heals Us, troisième album de M83, est essentiellement l’œuvre de Anthony Gonzalez, Nicolas Fromageau ayant quitté son acolyte pour se tourner vers une carrière solo. Aidé de son frère, Yann, pour l’écriture et d’Antoine Gaillet pour la production, l’Antibois réalise un album ambitieux, entre envolées épiques (Moon Child) et complaintes intimistes (Safe).
Écouter Before the Dawn Heals Us, c’est arpenter un chemin bordé de deux gouffres, de deux abîmes, l’un d’une grandiloquence grotesque et l’autre d’une troublante beauté. Si Anthony Gonzalez n’est pas loin de tomber complètement dans le premier avec les morceaux liminaires, il se raccroche à temps pour remonter la pente et réaliser dix autres morceaux, en équilibre instable mais atteignant quelques moments de grâce (A Guitar and a Heart).
Si les albums précédents, et notamment le spectral Dead Cities, Red Seas & Lost Ghosts, évoquaient immanquablement la musique de Boards of Canada, les références électroniques se font plus explicites, plus précises avec Before the Dawn Heals Us. Moins que le duo écossais, ce sont les vieux synthés rétro des groupes allemands de kraut rock des années 1970 – Kraftwerk et Tangerine Dream en premier lieu – qui planent au-dessus de la musique de M83 (Teen Angst). Et si les empreintes de My Bloody Valentine et de Slowdive sont toujours très présentes, elles se redoublent maintenant de nettes intonations post-rock, les guitares hurlantes et la batterie déchaînée de Fields, Shorelines and Hunters et de * se référant explicitement à Godspeed You! Black Emperor.
Before the Dawn Heals Us laisse une impression ambivalente et illustre la difficulté qu'il y a à retrouver toute l’alchimie, toute l’harmonie d’un album aussi réussi que Dead Cities, Red Seas & Lost Ghosts."
Écouter Before the Dawn Heals Us, c’est arpenter un chemin bordé de deux gouffres, de deux abîmes, l’un d’une grandiloquence grotesque et l’autre d’une troublante beauté. Si Anthony Gonzalez n’est pas loin de tomber complètement dans le premier avec les morceaux liminaires, il se raccroche à temps pour remonter la pente et réaliser dix autres morceaux, en équilibre instable mais atteignant quelques moments de grâce (A Guitar and a Heart).
Si les albums précédents, et notamment le spectral Dead Cities, Red Seas & Lost Ghosts, évoquaient immanquablement la musique de Boards of Canada, les références électroniques se font plus explicites, plus précises avec Before the Dawn Heals Us. Moins que le duo écossais, ce sont les vieux synthés rétro des groupes allemands de kraut rock des années 1970 – Kraftwerk et Tangerine Dream en premier lieu – qui planent au-dessus de la musique de M83 (Teen Angst). Et si les empreintes de My Bloody Valentine et de Slowdive sont toujours très présentes, elles se redoublent maintenant de nettes intonations post-rock, les guitares hurlantes et la batterie déchaînée de Fields, Shorelines and Hunters et de * se référant explicitement à Godspeed You! Black Emperor.
Before the Dawn Heals Us laisse une impression ambivalente et illustre la difficulté qu'il y a à retrouver toute l’alchimie, toute l’harmonie d’un album aussi réussi que Dead Cities, Red Seas & Lost Ghosts."
De l'électro évolutive et organique, prospective et se trompant donc parfois, mais l'erreur est humaine comme la musique de M83 qui saura vous aller droit au cœur, croyez-moi.
1. Moon Child 4:40
2. Don't Save Us from the Flames 4:17
3. In the Cold I'm Standing 4:10
4. Farewell / Goodbye 5:34
5. Fields, Shorelines and Hunters 2:32
6. * 2:44
7. I Guess I'm Floating 2:01
8. Teen Angst 5:04
9. Can't Stop 2:22
10. Safe 4:55
11. Let Men Burn Stars 1:59
12. Car Chase Terror! 3:47
13. Slight Night Shiver 2:12
14. A Guitar and a Heart 4:48
15. Lower Your Eyelids to Die with the Sun 10:41
M83 (Anthony Gonzalez) |
FéVRieR
William Elliott Whitmore "Ashes to Dust"
ou "Old is New"
William Elliot Whitmore ou comment faire du neuf avec du vieux.
Natif de l'Iowa, 27 ans au moment de la sortie de l'album, son quatrième déjà depuis 1999, William Elliott Whitmore et de ces gars hors du temps qui, dans un cousinage évident avec Tom Waits (style vocal compris), assurent la pérennité d'une Amérique des laissés pour compte et marginaux via une folk/country/blues où, guitariste et banjoïste doué en plus de vocaliste hanté, il assure comme un vieux pro sur des compositions exclusivement de son cru.
Comme Ashes to Dust demeure sa plus fine lame, et son opus le plus sombre ceci dit en passant, il n'est pas besoin de "faire l'article" plus avant, si la musique roots écorchée vive étatsunienne est votre dada, plongez !
Natif de l'Iowa, 27 ans au moment de la sortie de l'album, son quatrième déjà depuis 1999, William Elliott Whitmore et de ces gars hors du temps qui, dans un cousinage évident avec Tom Waits (style vocal compris), assurent la pérennité d'une Amérique des laissés pour compte et marginaux via une folk/country/blues où, guitariste et banjoïste doué en plus de vocaliste hanté, il assure comme un vieux pro sur des compositions exclusivement de son cru.
Comme Ashes to Dust demeure sa plus fine lame, et son opus le plus sombre ceci dit en passant, il n'est pas besoin de "faire l'article" plus avant, si la musique roots écorchée vive étatsunienne est votre dada, plongez !
1. Midnight 3:34
2. The Day the End Finally Came 4:18
3. When Push Comes to Love 3:50
4. Diggin' My Grave 4:06
5. The Buzzards Won't Cry 2:22
6. Sorest of Eyes 3:30
7. Lift My Jug (Song for Hub Cale) 3:36
8. Gravel Road 3:52
9. Porchlight 5:47
William Elliott Whitmore – vocals, guitar, banjo
Zach Action – bass
Jay Thomas Dandurand – drums
WILLIAM ELLIOTT WHITMORE |
MaRS
Judas Priest "Angel of Retribution"
ou "Le retour que tout le monde attendait"
C'est le retour qu'on attendait tous, celui de la bête à hurler qui, s'étant éloigné de ses métalliques préoccupations pour bien vite les retrouver (chassez le naturel...) rejoignait justement des pénates qu'il n'aurait jamais dû quitter.
Entre temps, un clone auras pris sa place tentant, sans succès, de ne pas en ternir l'immaculée réputation mais, ouf !, c'était bien fini et Rob était de retour au micro de Judas Priest. Le résultat de ces prévisibles retrouvailles ? Un prévisible album de heavy metal mais, c'est heureux, de suffisamment belle qualité, d'un classicisme confortant le chevelu dans son petit monde à jamais pétrifié en de glorieuses 70s et 80s, que tout va bien, que le retour à la normal est acté et qu'on va vivre heureux, enfin. Alors, certes, sauf à compter le long et d'ailleurs très réussi Loch Ness et son progressisme light bienvenu casé en fin de galette, c'est du Judas Priest d'école dont il s'agit, de la double grosse caisse qui dépote au mid-tempo guerrier, du riff qui cisaille aux soli qui crépitent, des refrains à reprendre en chœur aux aigus qui percent les tympans... Tout ce que l'amateur du genre attend de l'exercice, il ne sera donc pas déçu. Reste que le souffle créatif qui fit de Judas Priest l'authentique légende du heavy metal, les Metal Gods, pas moins !, s'est quelque peu émoussé avec les ans mais comme la concurrence, jeune ou pas, ne fait guère mieux, voire fait moins bien, on ne fait pas la fine bouche et ingère les Judas Rising, Demonizer et autres Revolution, toutes et quelques autres de vraies belles réussites du genre, avec l'appétit qu'une grande fête, parce que le retour du fils prodigue en son domaine en est une, provoque.
Angel of Retribution ? C'est le retour réussi du vrai Judas Priest.
1. Judas Rising 4:15
2. Deal with the Devil 3:54
3. Revolution 4:42
4. Worth Fighting For 4:17
5. Demonizer 4:35
6. Wheels of Fire 3:41
7. Angel 4:23
8. Hellrider 6:23
9. Eulogy 2:54
10. Lochness 13:28
Rob Halford – vocals
Glenn Tipton – guitar
K. K. Downing – guitar
Ian Hill – bass
Scott Travis – drums
&
Don Airey – keyboards
JUDAS PRIEST |
aVRiL
Van der Graaf Generator "Present"
ou "Re-Generate"
C'est un peu le retour qu'on n'attendait plus avec, cette fois, le line-up classique d'une des formations ayant le plus magistralement contribué à l'épanouissement du rock progressif dans des territoires jusqu'alors inconnus et qui, présentement, réussit le petit miracle de ne pas être qu'un conglomérat de vieux bonhommes fermement branchés sur leur glorieux passé.
Et pourtant, c'est bel et bien de Van der Graaf Generator dont il s'agit. C'est évident dès un Every Bloody Emperor où, des emportements vocaux coutumiers d'Hammill, des saxophones hurlants de Jackson, de la souplesse et la polyvalence d'une plus que session rythmique (Banton est bassiste mais aussi organiste), d'une mélodie et d'un texte plus intelligents et mieux trouvés que la moyenne, on se dit qu'il ne pouvait s'agir de quelqu'un d'autre. Parce que ce Van der Graaf Generator-là, qui fera hélas long-feu avec la sécession d'un Jackson parvenant à se brouiller avec ses partenaires de toujours pour ce qui semble bien ne pas devoir se réparer, n'est pas de ces projets opportunistes n'ayant vu le jour que pour engraisser le compte en banque de ses membres, ça non, ce Van der Graaf Generator-là a des choses à dire à tel point qu'il lui faut un double album pour les exprimer.
Alors, certes, certains critiqueront un premier disque argenté majoritairement chanté trop court (37 minutes et des poussières) quand sa suite instrumentale et jammesque s'épanouit plus largement (65 minutes tout de même !) mais, étant donné la qualité des six compositions "traditionnelles" du combo, parce qu'outre le précité et désormais classique Every Bloody Emperor, c'est à une collection quasi-parfaite où même la plage instrumentale offerte à un Jackson qui profite pleinement de l'opportunité pour en faire des caisses pour notre plus grand plaisir (Boleas Panic), on aurait mauvaise grâce à bouder son plaisir d'autant que les jams de la seconde galette, loin des expérimentations de studio parfois absconses d'un ALT, expriment admirablement le plaisir que prennent ces quatre misfits notoires à jouer ensemble et, logiquement, celui que nous prenons, auditeurs heureux et satisfaits, à en être les témoins privilégiés.
Tout ça nous fait ? Un album de retour absolument réussi, une double expérience passionnante et passionnée par la formation la plus radicalement hors-normes de la première vague progressive britannique qui, plus que d'avoir préservé le son qu'on attendait tous d'elle, ce qui est fait et bien fait par ailleurs, parvient encore à lui trouver de nouveaux débouchés, de nouvelles évolutions. Present ? Un immanquable, tout simplement.
CD 1
1. Every Bloody Emperor 7:03
2. Boleas Panic 6:50
3. Nutter Alert 6:11
4. Abandon Ship! 5:07
5. In Babelsberg 5:30
6. On The Beach 6:48
CD 2
1. Vulcan Meld 7:19
2. Double Bass 6:34
3. Slo Moves 6:24
4. Architectural Hair 8:55
5. Spanner 5:03
6. Crux 5:50
7. Manuelle 7:51
8. 'Eavy Mate 3:51
9. Homage To Teo 4:45
10. The Price Of Admission 8:49
Peter Hammill - vocals, guitar, keyboards
David Jackson - saxophone, flute
Hugh Banton - organ, bass
Guy Evans - drums, percussion
VAN DER GRAAF GENERATOR |
Mai
The Dead 60s "The Dead 60s"
ou "Red Hot Radio"
Revivaliste. C'est indéniablement le mot qui s'impose à l'écoute du premier opus du premier album de The Dead 60s, un machin qui accouple Gang of Four à Madness, The Clash aux Specials avec un naturel et un charme qui laisse pantois.
Or, donc, tout ceci n'a rien de nouveau, ressemble, à vrai dire, à un malin jeu de pistes où les influences le disputent aux hommages. Quel intérêt me direz-vous ? Déjà parce que c'est, à l'image du supra-efficace single Riot Radio, un machin de dance punk absolument irrésistible, extrêmement bien fait et divertissant. Ensuite parce que les influences bien amalgamées, une maîtrise audible de l'idiome, une production idoine et, surtout !, une énergie tout à fait commutative tout au long de 13 compositions qui, bonheur !, n'essayent pas de péter plus haut que leur c... prétentions dépassant ainsi rarement les trois minutes.
Et qu'importe si The Dead 60s ne fut qu'un feu de paille et se sépara après une second album, Time to Take Sides, échouant à poursuivre la performance d'un premier opus éponyme qui, bien que 25 ans en retard sur la vague post-punk, est une totale réussite dont on aura du mal à se lasser.
Et qu'importe si The Dead 60s ne fut qu'un feu de paille et se sépara après une second album, Time to Take Sides, échouant à poursuivre la performance d'un premier opus éponyme qui, bien que 25 ans en retard sur la vague post-punk, est une totale réussite dont on aura du mal à se lasser.
1. Riot Radio 2:27
2. A Different Age 1:33
3. Train to Nowhere 3:12
4. Red Light 3:11
5. We Get Low 3:43
6. Ghostfaced Killer 2:14
7. Loaded Gun 2:50
8. Control This 2:43
9. Soul Survivor 2:33
10. Nationwide 2:21
11. Horizontal 1:56
12. The Last Resort 2:54
13. You're Not the Law 2:53
Matt McManamon – vocals, guitar
Ben Gordon – guitar, organ
Charlie Turner – bass guitar, vocals
Bryan Johnson – drums
THE DEAD 60S |
JuiN
Coldplay "X&Y"
ou "Peplum"
On se replonge dans une époque où Coldplay n'était pas encore les Phil Collins d'un troisième millénaire naissant avec la chronique de Johanna Seban (Les Inrocks) qui dit très bien ce que je pensais alors de ces anglais que rien ne semblait pouvoir arrêter :
"Echo & The Bunnymen ? Non. A-ha ? Non non. New Order ? Nullement. Brian Eno ? Non plus. Patrick Bruel ? Bingo. C’est fou mais c’est ainsi : le morceau que Chris Martin dit avoir beaucoup écouté au moment de la composition de X&Y, troisième album de Coldplay ayant la lourde tâche de succéder au gigantesque A Rush of Blood to the Head, n’est autre que la reprise, par Patrick Bruel, de La Complainte de la butte sur son album Entre-deux. Nom d’une pipe en bois. Voilà qui devrait réjouir les détracteurs du groupe, ceux qui ont souvent reproché à Coldplay son côté archiconsensuel, ses concerts en forme de grande messe FM pour briquets et ses albums pour jeans blancs.
Depuis leur premier album, le groupe est devenu, à l’aide d’une poignée de singles imparables, le président d’un nouveau courant pop ? récemment rebaptisé outre-Manche “glum rock” (soit “rock chialard”). Un mouvement dont les messagers se multiplient aujourd’hui comme les séjours en prison sur le casier judiciaire du Libertines Pete Doherty ? on pense à Keane, Snow Patrol, Athlete ou Embrace, des garçons très sympathiques mais qui ont toujours un peu peur avant de traverser la rue.
Même avant la sortie officielle de l’album, Chris Martin et ses amis semblent être en passe de devenir les maîtres du monde : il y a quelques jours en Angleterre, une version MP3 de Speed of Sound, premier single du nouvel album, a été mise en vente sur Internet. En une semaine, les ventes du titre ont dépassé l’ensemble des ventes du top ten des singles disponibles en magasin. Le même single s’offrait, dans les charts américains, l’entrée la plus fracassante pour un disque anglais depuis les Beatles. Un triomphe tellement assuré qu’il fut paradoxalement à l’origine des difficultés rencontrées pendant la composition de X&Y.
La composition de ce nouvel album rappelle donc celle du précédent, avorté et repensé à moult reprises. X&Y s’inscrit d’ailleurs parfaitement dans le chemin qu’avait déjà emprunté A Rush of Blood to the Head. On y retrouve cette même volonté de délaisser le côté lisse et poli des premières compositions, de lui préférer des orchestrations emphatiques, des tessitures de plus en plus sophistiquées. Plus les années passent, plus Coldplay semble enclin à affermir sa musique, à lui coller davantage d’arrangements, la débarrassant progressivement de son côté nu et acoustique. De ce point de vue, X&Y est un grand album péplum, un disque colossal, ambitieux, riche, fiévreux, dont chaque titre signifie que le groupe part en guerre et que les synthés sont ses soldats (Square One ; White Shadows).
Une intensité dans la forme qu’on retrouve également dans le fond, à travers les thèmes qu’évoque Chris Martin. “J écris toujours sur des sujets forts, comme l’espace, la mort, l’existence, la perte. Je ne sais pas si un jour je serai capable d’écrire sur la nourriture ou les fringues.[?] Pourtant, il y a clairement eu un moment où avec Johnny on s’est demandé si on devait composer un album sur la nourriture française, histoire d’avoir du succès chez vous. Mais il a dit non. “Moule” (en français), ce sera le nom de notre prochain album, ça sonne très Coldplay.“
Dans le domaine du fruit de mer, l’écoute de X&Y rappelle plutôt une séance inouïe de dégustation d’huîtres, avec des perles dans chaque bouchée, éclatantes comme certains joyaux d’Echo & The Bunnymen. Il y a d’ailleurs beaucoup d’écho sur ce nouvel album : des nappes de brouillard englobent les guitares (Twisted Logic et son couplet très radioheadesque) et les pianos (Fix You), des brumes célestes enveloppent la voix, plus remarquable que jamais, de Chris Martin."
Depuis leur premier album, le groupe est devenu, à l’aide d’une poignée de singles imparables, le président d’un nouveau courant pop ? récemment rebaptisé outre-Manche “glum rock” (soit “rock chialard”). Un mouvement dont les messagers se multiplient aujourd’hui comme les séjours en prison sur le casier judiciaire du Libertines Pete Doherty ? on pense à Keane, Snow Patrol, Athlete ou Embrace, des garçons très sympathiques mais qui ont toujours un peu peur avant de traverser la rue.
Même avant la sortie officielle de l’album, Chris Martin et ses amis semblent être en passe de devenir les maîtres du monde : il y a quelques jours en Angleterre, une version MP3 de Speed of Sound, premier single du nouvel album, a été mise en vente sur Internet. En une semaine, les ventes du titre ont dépassé l’ensemble des ventes du top ten des singles disponibles en magasin. Le même single s’offrait, dans les charts américains, l’entrée la plus fracassante pour un disque anglais depuis les Beatles. Un triomphe tellement assuré qu’il fut paradoxalement à l’origine des difficultés rencontrées pendant la composition de X&Y.
La composition de ce nouvel album rappelle donc celle du précédent, avorté et repensé à moult reprises. X&Y s’inscrit d’ailleurs parfaitement dans le chemin qu’avait déjà emprunté A Rush of Blood to the Head. On y retrouve cette même volonté de délaisser le côté lisse et poli des premières compositions, de lui préférer des orchestrations emphatiques, des tessitures de plus en plus sophistiquées. Plus les années passent, plus Coldplay semble enclin à affermir sa musique, à lui coller davantage d’arrangements, la débarrassant progressivement de son côté nu et acoustique. De ce point de vue, X&Y est un grand album péplum, un disque colossal, ambitieux, riche, fiévreux, dont chaque titre signifie que le groupe part en guerre et que les synthés sont ses soldats (Square One ; White Shadows).
Une intensité dans la forme qu’on retrouve également dans le fond, à travers les thèmes qu’évoque Chris Martin. “J écris toujours sur des sujets forts, comme l’espace, la mort, l’existence, la perte. Je ne sais pas si un jour je serai capable d’écrire sur la nourriture ou les fringues.[?] Pourtant, il y a clairement eu un moment où avec Johnny on s’est demandé si on devait composer un album sur la nourriture française, histoire d’avoir du succès chez vous. Mais il a dit non. “Moule” (en français), ce sera le nom de notre prochain album, ça sonne très Coldplay.“
Dans le domaine du fruit de mer, l’écoute de X&Y rappelle plutôt une séance inouïe de dégustation d’huîtres, avec des perles dans chaque bouchée, éclatantes comme certains joyaux d’Echo & The Bunnymen. Il y a d’ailleurs beaucoup d’écho sur ce nouvel album : des nappes de brouillard englobent les guitares (Twisted Logic et son couplet très radioheadesque) et les pianos (Fix You), des brumes célestes enveloppent la voix, plus remarquable que jamais, de Chris Martin."
Les trois premiers Coldplay demeurent des albums de qualité, celui-ci, à la réflexion et avec le recul, un peu moins mais il mérite tout de même, en mettant de côté ces millionnaires pondant de la pop d'autoroute, qu'on s'y replonge.
1. Square One 4:47
2. What If 4:57
3. White Shadows 5:28
4. Fix You 4:54
5. Talk 5:11
6. X&Y 4:34
7. Speed of Sound 4:48
8. A Message 4:45
9. Low 5:32
10. The Hardest Part 4:25
11. Swallowed in the Sea 3:58
12. Twisted Logic 5:01
13. Til Kingdom Come 4:10
COLDPLAY |
JuiLLeT
Editors "The Back Room"
ou "L'indie dans le Rétro"
Si les Editors, fondamentalement, ne réinventent rien, ils le font avec un aplomb et un talent qui épate, c'est ce que nous en dit d'ailleurs Twilight (Guts of Darkness) qui a bien raison :
"Kitchenware Records mise beaucoup sur Editors et Kitchenware a raison...
Certes, il y a bien là dedans une sorte de syndrome du 'Il nous faut un pendant anglais à Interpol' mais une chose est sûre, ils ne se sont pas trompés de groupe. OK, le fait qu'ils sonnent comme Interpol après Interpol pourrait leur nuire; ce serait faire fi de leur extraordinaire potentiel musical. Comme Interpol (difficile de ne pas les citer sans arrêt), Editors ont un don pour les mélodies fortes et efficaces, une pop sombre et écorchée, fille spirituelle de Joy Division, The Smiths ou That Petrol Emotion. Le chant grave (dans une lignée Interpol...oui, je sais...ou vaguement Ian Curtis), un brin désenchanté se fait le chantre de ces lignes imparables (écoutez donc 'Munich','Blood' ou 'All sparkles', leur potentiel tubesque est si énorme qu'il sauterait aux oreilles d'un sourd), qu'elles soient rythmées ou parfois plus mélancoliques ('Fall').
Le revival 80's qui hante la pop actuelle est donc dorénavant mené par une entité bicéphale avec du côté américain, Interpol (vous avez compris, c'est sûr ?) et du britannique, Editors; un sacré coup de cœur !"
Certes, il y a bien là dedans une sorte de syndrome du 'Il nous faut un pendant anglais à Interpol' mais une chose est sûre, ils ne se sont pas trompés de groupe. OK, le fait qu'ils sonnent comme Interpol après Interpol pourrait leur nuire; ce serait faire fi de leur extraordinaire potentiel musical. Comme Interpol (difficile de ne pas les citer sans arrêt), Editors ont un don pour les mélodies fortes et efficaces, une pop sombre et écorchée, fille spirituelle de Joy Division, The Smiths ou That Petrol Emotion. Le chant grave (dans une lignée Interpol...oui, je sais...ou vaguement Ian Curtis), un brin désenchanté se fait le chantre de ces lignes imparables (écoutez donc 'Munich','Blood' ou 'All sparkles', leur potentiel tubesque est si énorme qu'il sauterait aux oreilles d'un sourd), qu'elles soient rythmées ou parfois plus mélancoliques ('Fall').
Le revival 80's qui hante la pop actuelle est donc dorénavant mené par une entité bicéphale avec du côté américain, Interpol (vous avez compris, c'est sûr ?) et du britannique, Editors; un sacré coup de cœur !"
Idem pour votre serviteur qui ne saurait trop vous recommander l'écoute des œuvres du groupe et ce Back Room en particulier, que vous aimiez Interpol ou pas, d'ailleurs.
1. Lights 2:31
2. Munich 3:46
3. Blood 3:29
4. Fall 5:06
5. All Sparks 3:33
6. Camera 5:02
7. Fingers in the Factories 4:14
8. Bullets 3:09
9. Someone Says 3:13
10. Open Your Arms 6:00
11. Distance 3:38
EDITORS |
aoûT
Opeth "Ghost Reveries"
ou "Toujours plus prog !"
Un sommet d'un Death Metal Progressif en pleine mue vers le rock progressif d'antan ? C'est l'histoire de suédois en constante progression, Opeth, dont va nous parler Yath (Musicwaves.fr) :
"Qu’attendions nous vraiment d’Opeth ? Après un Blackwater Park quasi parfait, un double album Deliverance/Damnation stigmatisant ses deux facettes, le groupe semblait être arrivé au bout d’un chemin...
Ce Ghost Reveries arrivant plus rapidement que prévu, sur un label pas franchement populaire chez les fans du combo, les amateurs étaient dans le doute. Damnation avait vraiment permis à Opeth de franchir un cap, en assumant pleinement son côté calme, progressif et « vintage ». La formation est vraiment devenu adulte. D’ailleurs le claviériste indispensable sur la tournée de Damnation, Per Wiberg, a été embauché à plein temps et il n’a pas oublié d’emporter son mellotron avec lui. Les compos de Ghost Reveries sont définitivement progressives, et bourrées d’arrangements de claviers. Première nouveauté donc.
Ghost Of Perdition ouvre les hostilités sur un ton agressif, et nous entraîne immédiatement dans un tourbillon que seul Opeth sait provoquer. La voix de M.Akerfeldt est parfaite et son chant clair n’a jamais été aussi maîtrisé et varié.
The Baying Of Hounds arrive ensuite et confirme la tendance : le riff prog et le mellotron très présent confèrent à ce titre une ambiance très 70’s. Le morceau fourmille d’idées et de variations, affirmation de la tournure très progressive de l’album. Cette même orientation est également confirmée par une rythmique complexe et variée, qui met en valeur le talent sans limites du batteur M.Lopez. Et quand on apprend par la suite qu’Akerfeldt a composé la quasi intégralité de l’album sur une guitare douze cordes, on comprend mieux la richesse harmonique de l’ensemble. Suivent ensuite Beneath The Mire et Atonement, et leurs ambiances orientales très marquées, superbes titres !
Mais on ne pas vraiment parler de Ghost Reveries sans évoquer l’énorme The Grand Conjuration, probablement un des meilleurs morceaux d’Opeth. Ses alternances passages mélodiques/Death sont ravageuses, et son accélération finale accompagnée des cris complètement hystériques de M.Akerfeldt à la fin va en mettre plusieurs K.O.
Alors d’accord, certains morceaux sont trop longs, d’accords les chansons calmes ne sont pas forcément très touchantes (« Hours Of Wealth » et « Isolation Years ») mais, on ne peut que s’incliner devant l’énorme The Grand Conjuration ou de l’épique Reverie/Harlequin Forest. Et on en revient à la question de départ : qu’attendons nous d’Opeth ? Qui demandait une orientation plus calme ? Personne. Qui attendait un album de pur Death Metal ? Personne. Qui voulait un album plus simpliste et direct ? Personne.
En fait, le groupe a peut-être fait exactement ce qu’on attendait de lui : il a franchi un cap, a enrichi sa musique et encore une fois proposé un album qui nous fascine. Alors on arrête les chipotages et on dit merci..."
Ce Ghost Reveries arrivant plus rapidement que prévu, sur un label pas franchement populaire chez les fans du combo, les amateurs étaient dans le doute. Damnation avait vraiment permis à Opeth de franchir un cap, en assumant pleinement son côté calme, progressif et « vintage ». La formation est vraiment devenu adulte. D’ailleurs le claviériste indispensable sur la tournée de Damnation, Per Wiberg, a été embauché à plein temps et il n’a pas oublié d’emporter son mellotron avec lui. Les compos de Ghost Reveries sont définitivement progressives, et bourrées d’arrangements de claviers. Première nouveauté donc.
Ghost Of Perdition ouvre les hostilités sur un ton agressif, et nous entraîne immédiatement dans un tourbillon que seul Opeth sait provoquer. La voix de M.Akerfeldt est parfaite et son chant clair n’a jamais été aussi maîtrisé et varié.
The Baying Of Hounds arrive ensuite et confirme la tendance : le riff prog et le mellotron très présent confèrent à ce titre une ambiance très 70’s. Le morceau fourmille d’idées et de variations, affirmation de la tournure très progressive de l’album. Cette même orientation est également confirmée par une rythmique complexe et variée, qui met en valeur le talent sans limites du batteur M.Lopez. Et quand on apprend par la suite qu’Akerfeldt a composé la quasi intégralité de l’album sur une guitare douze cordes, on comprend mieux la richesse harmonique de l’ensemble. Suivent ensuite Beneath The Mire et Atonement, et leurs ambiances orientales très marquées, superbes titres !
Mais on ne pas vraiment parler de Ghost Reveries sans évoquer l’énorme The Grand Conjuration, probablement un des meilleurs morceaux d’Opeth. Ses alternances passages mélodiques/Death sont ravageuses, et son accélération finale accompagnée des cris complètement hystériques de M.Akerfeldt à la fin va en mettre plusieurs K.O.
Alors d’accord, certains morceaux sont trop longs, d’accords les chansons calmes ne sont pas forcément très touchantes (« Hours Of Wealth » et « Isolation Years ») mais, on ne peut que s’incliner devant l’énorme The Grand Conjuration ou de l’épique Reverie/Harlequin Forest. Et on en revient à la question de départ : qu’attendons nous d’Opeth ? Qui demandait une orientation plus calme ? Personne. Qui attendait un album de pur Death Metal ? Personne. Qui voulait un album plus simpliste et direct ? Personne.
En fait, le groupe a peut-être fait exactement ce qu’on attendait de lui : il a franchi un cap, a enrichi sa musique et encore une fois proposé un album qui nous fascine. Alors on arrête les chipotages et on dit merci..."
Et le groupe à continué depuis faisant de tous leurs albums des pièces d'un puzzle qui, mis en perspective, prouve tout leur talent, sur ce Ghost Reveries aussi, évidemment.
1. Ghost of Perdition 10:29
2. The Baying of the Hounds 10:41
3. Beneath the Mire 7:57
4. Atonement 5:23
5. Reverie/Harlequin Forest 11:39
6. Hours of Wealth 5:20
7. The Grand Conjuration 10:21
8. Isolation Years 3:51
Mikael Åkerfeldt – vocals, rhythm guitar, lead guitar, acoustic guitar, Mellotron
Peter Lindgren – lead guitar
Martin Mendez – bass
Per Wiberg – Hammond organ, Mellotron, grand piano, Moog
Martin Lopez – drums, percussion
&
Martin Axenrot − drums ("Soldier of Fortune")
OPETH |
SePTeMBRe
Paul McCartney "Chaos and Creation in the Backyard"
ou "Nostalgia Lane"
Si Paul McCartney a souvent tourné autour du pot Beatles que ce soit lors de sa carrière avec les Wings ou sous son nom propre, il a rarement aussi bien saisi l'esprit et l'ambiance de à quoi on imagine qu'une composition de Macca avec les Fab Four ressemblerait plus de 30 ans après leur séparation que sur l'excellent Chaos & Creation in the Backyard de 2005.
A quoi tient la magie ? Bien malin celui qui saura répondre. A la production de Nigel Godrich traditionnaliste dans le résultat mais bénéficiant d'avancées technologiques inconnues dans l'ère des quatre garçons dans le vent ? Probablement. De l'implication de Macca à moult instruments mais tout de même supporté par un casting de grands professionnels ? Indubitablement aussi. A la verve mélodique nostalgisante présentement déployée par Sir Paul ? Evidemment ! A tout ça et à ce qui demeure indéfinissable et fait la différence entre une belle galette bien fignolée et un opus dont on sent qu'il appartient à la race de ceux qui dureront.
10 ans après sa sortie, déjà !, ayant découvert, remisé, repris, rangé, réécouté (etc.) l'objet à maintes reprises, on peut sans l'ombre d'un doute l'introniser dans la caste des seconds parce que s'il a la manière, et l'endurance appréciative donc, la pochette qui ne ment pas aussi, il a surtout l'inspiration et autant de merveilleuses petites pépites savamment distillées par un McCartney en forme olympique, en nombre supérieur d'un de la tracklist officielle de l'album (ben oui, y a une ghost track après Anyway !) où ballades acoustiques, miniatures pop baroques, emballages un poil plus rock aussi se succèdent avec un égal bonheur pour créer, vraiment, le meilleur "Beatles" depuis la cessation d'activité de XTC.
Ne "spolions" pas le contenu avec trop de précision, laissons à ceux qui, les veinards !, n'ont pas encore eu le bonheur et l'avantage de le déguster le loisir d'y découvrir les milles trucs et astuces d'un vieux roublard qui, s'il prouva par la suite avoir encore quelques atouts dans sa manche, ne nous a pas encore autant ébloui. Recommandé, c'est le mot.
A quoi tient la magie ? Bien malin celui qui saura répondre. A la production de Nigel Godrich traditionnaliste dans le résultat mais bénéficiant d'avancées technologiques inconnues dans l'ère des quatre garçons dans le vent ? Probablement. De l'implication de Macca à moult instruments mais tout de même supporté par un casting de grands professionnels ? Indubitablement aussi. A la verve mélodique nostalgisante présentement déployée par Sir Paul ? Evidemment ! A tout ça et à ce qui demeure indéfinissable et fait la différence entre une belle galette bien fignolée et un opus dont on sent qu'il appartient à la race de ceux qui dureront.
10 ans après sa sortie, déjà !, ayant découvert, remisé, repris, rangé, réécouté (etc.) l'objet à maintes reprises, on peut sans l'ombre d'un doute l'introniser dans la caste des seconds parce que s'il a la manière, et l'endurance appréciative donc, la pochette qui ne ment pas aussi, il a surtout l'inspiration et autant de merveilleuses petites pépites savamment distillées par un McCartney en forme olympique, en nombre supérieur d'un de la tracklist officielle de l'album (ben oui, y a une ghost track après Anyway !) où ballades acoustiques, miniatures pop baroques, emballages un poil plus rock aussi se succèdent avec un égal bonheur pour créer, vraiment, le meilleur "Beatles" depuis la cessation d'activité de XTC.
Ne "spolions" pas le contenu avec trop de précision, laissons à ceux qui, les veinards !, n'ont pas encore eu le bonheur et l'avantage de le déguster le loisir d'y découvrir les milles trucs et astuces d'un vieux roublard qui, s'il prouva par la suite avoir encore quelques atouts dans sa manche, ne nous a pas encore autant ébloui. Recommandé, c'est le mot.
1. Fine Line 3:05
2. How Kind of You 4:47
3. Jenny Wren 3:47
4. At the Mercy 2:38
5. Friends to Go 2:43
6. English Tea 2:12
7. Too Much Rain 3:24
8. A Certain Softness 2:42
9. Riding to Vanity Fair 5:07
10. Follow Me 2:31
11. Promise to You Girl 3:10
12. This Never Happened Before 3:24
13. Anyway 7:22
Paul McCartney – Bösendorfer grand piano, Baldwin spinet, Höfner bass guitar, Epiphone Casino electric guitar, Martin D28 acoustic guitar, Ludwig drums, shakers, tambourine, vocals, flugelhorn, guerrero, piano and Epiphone acoustic guitar loops, Epiphone Texan acoustic guitar, Ludwig floor tom, Steinway grand piano, Fender Telecaster electric guitar, cello, mass vibrachimes, B3 organ, tambourine on snare, Höhner melodica, Ludwig bass drum, recorders, tubular bells, Fender Stratocaster electric guitar, Martin 12 string guitar, Schmidt autoharp, maracas, Petersen classical guitar, Crown upright piano, harmonium, Paiste gong, cymbal, triangle, Toy glockenspiel, Wurlitzer electric piano, percussion, block, Yamaha grand piano, Gibson L5 electric guitar, moog
Millennia Ensemble – strings, brass instrument
Joby Talbot – string arrangement, conducting, brass arrangement
Nigel Godrich – piano and Epiphone acoustic guitar loops
Pedro Eustache – duduk
Jason Falkner – electric guitar, classical guitar
James Gadson – drums
Joey Waronker – bass drum, bongos, shaker
The Los Angeles Music Players – strings
David Campbell – string arrangement
Rusty Anderson – acoustic guitar
Brian Ray – acoustic guitar
Abe Laboriel Jr. – percussion, block, tambourine
PAUL MCCARTNEY |
oCToBRe
Fiona Apple "Extraordinary Machine"
ou "La dure éclosion"
C'est l'histoire d'un album accouché dans la douleur, de la difficulté de créer tel qu'on le souhaiterait quand on est financé par une multinationale qui a d'autres idées en tête, c'est l'histoire d'Extraordinary Machine, troisième opus de l'excellente Fiona Apple.
Un troisième opus long à venir, et pas seulement pour les raisons précitées, long à venir parce qu'il fallut digérer le succès de l'album de la maturité, When the Pawn, et envisager les possibles qui s'offraient alors à elle, ce petit bout de femme gracieux à la voix grave et grave, aux références musicales fermement ancrées dans le passé pour mieux réinventer le présent. Or donc difficulté de création mais, comme si ça ne suffisait pas, après des sessions avec son collaborateur de toujours, Jon Brion, et un opus enfin bouclé, ne voilà t'il pas que Sony rejette l'œuvre, qui fuitera bientôt sur la toile tel qu'en elle même sans doute par l'artiste en personne, c'est ce qui se dit en tout cas. Mais, fière de ses chansons et pas décidée à lâcher l'affaire si facilement, parce que Fiona Apple a son petit caractère aussi, et sa conviction artistique inentamée, la jeune femme accepte de revoir sa copie sous la férule de Mike Elizondo, un proche lieutenant de Dr. Dre (sauf pour deux chansons sauvées des eaux et à peine retouchées, qui ouvrent et ferment la sélection, Extraordinary Machine et Waltz). Le résultat ? Là où la production originelle proposait un album d'art pop organique et vibrant, sa relecture officielle aère, modernise, met judicieusement au goût du jour des chansons qui n'y perdent pas leur substance même si elle y voient leur charme un poil écorné. Parce que, pas vraiment minimaliste (euphémisme inside) mais triomphant d'une pompe (modérée, la pompe) qui allait magnifiquement au teint d'un répertoire qu'on résumera sans mentir en équivalent féminin du Tom Waits de la fin des années 70, tradition mais liberté, quoi !, Extraordinary Machine premier cru avaient des maladresses qui contribuaient à son charme amoindri dans la révision d'Elizondo, qui, en gommant lesdites maladresses, ne rend pas forcément service à l'œuvre.
Attention, ce n'est pas à dire que la version du commerce ne soit pas réussie, elle l'est indéniablement mais, pour toutes celles et tous ceux ayant eu l'occasion d'écouter l'album tel qu'originellement imaginé par Fiona et Jon, la comparaison ne tourne pas en la faveur du choix du label. D'ailleurs Fiona reviendra vers une esthétique similaire, si encore amplifiée, quand, sept ans (!) plus tard, elle commettra ce qui reste pour le moment son dernier opus et constitue l'indéniable sommet de sa jolie carrière, The Idler Wheel. Mais tous les albums de Fiona valent le détour, et même dans son "commercial mix", Extraordinary Machine aussi, parce que Miss Apple est une grande artiste, tout simplement.
Un troisième opus long à venir, et pas seulement pour les raisons précitées, long à venir parce qu'il fallut digérer le succès de l'album de la maturité, When the Pawn, et envisager les possibles qui s'offraient alors à elle, ce petit bout de femme gracieux à la voix grave et grave, aux références musicales fermement ancrées dans le passé pour mieux réinventer le présent. Or donc difficulté de création mais, comme si ça ne suffisait pas, après des sessions avec son collaborateur de toujours, Jon Brion, et un opus enfin bouclé, ne voilà t'il pas que Sony rejette l'œuvre, qui fuitera bientôt sur la toile tel qu'en elle même sans doute par l'artiste en personne, c'est ce qui se dit en tout cas. Mais, fière de ses chansons et pas décidée à lâcher l'affaire si facilement, parce que Fiona Apple a son petit caractère aussi, et sa conviction artistique inentamée, la jeune femme accepte de revoir sa copie sous la férule de Mike Elizondo, un proche lieutenant de Dr. Dre (sauf pour deux chansons sauvées des eaux et à peine retouchées, qui ouvrent et ferment la sélection, Extraordinary Machine et Waltz). Le résultat ? Là où la production originelle proposait un album d'art pop organique et vibrant, sa relecture officielle aère, modernise, met judicieusement au goût du jour des chansons qui n'y perdent pas leur substance même si elle y voient leur charme un poil écorné. Parce que, pas vraiment minimaliste (euphémisme inside) mais triomphant d'une pompe (modérée, la pompe) qui allait magnifiquement au teint d'un répertoire qu'on résumera sans mentir en équivalent féminin du Tom Waits de la fin des années 70, tradition mais liberté, quoi !, Extraordinary Machine premier cru avaient des maladresses qui contribuaient à son charme amoindri dans la révision d'Elizondo, qui, en gommant lesdites maladresses, ne rend pas forcément service à l'œuvre.
Attention, ce n'est pas à dire que la version du commerce ne soit pas réussie, elle l'est indéniablement mais, pour toutes celles et tous ceux ayant eu l'occasion d'écouter l'album tel qu'originellement imaginé par Fiona et Jon, la comparaison ne tourne pas en la faveur du choix du label. D'ailleurs Fiona reviendra vers une esthétique similaire, si encore amplifiée, quand, sept ans (!) plus tard, elle commettra ce qui reste pour le moment son dernier opus et constitue l'indéniable sommet de sa jolie carrière, The Idler Wheel. Mais tous les albums de Fiona valent le détour, et même dans son "commercial mix", Extraordinary Machine aussi, parce que Miss Apple est une grande artiste, tout simplement.
1. Extraordinary Machine 3:44
2. Get Him Back 5:26
3. O' Sailor 5:37
4. Better Version of Me 3:01
5. Tymps (the Sick in the Head Song) 4:05
6. Parting Gift 3:36
7. Window 5:33
8. Oh Well 3:42
9. Please Please Please 3:35
10. Red Red Red 4:08
11. Not About Love 4:21
12. Waltz (Better Than Fine) 3:46
Fiona Apple – vocals; piano (tracks 2–8, 11–12)
Mike Elizondo – producer (tracks 2–11); moog bass (tracks 2, 8, 10–11); bass guitar (tracks 3–5, 7, 9); mellotron, fuzz clavinet and drum programming (track 5); clavinet and programming (track 7); guitar (track 9); upright bass (track 10)
Brian Kehew – co-producer (tracks 2–11); guitar (tracks 4, 8, 10–11); keyboard (track 4); fuzz guitar (track 9); Farfisa (track 10)
Jon Brion – producer (tracks 1 and 12); marimba and orchestral arrangement (track 1); bass (track 12)
Ahmir "Questlove" Thompson – drums (tracks 2 and 11)
Keefus Ciancia – keyboards (track 2)
Zac Rae – Chamberlin and Arp string ensemble (track 3); Farfisa (tracks 3 and 4); tack piano and clavinet (tracks 3 and 5); pump organ (tracks 3 and 8); vibraphone (tracks 3, 5 and 9); optigan (tracks 4–5); marimba, celeste and marxophone (track 5); Wurlitzer (tracks 5 and 9); keyboards (track 9)
Abe Laboriel, Jr. – drums (track 3–5, 7–10); percussion (track 4); programming (track 7)
Jebin Bruni – Yamaha Portasound (track 3); 360 Systems (tracks 3–4); Chamberlin (tracks 4–5); keyboards (track 10)
Glenn Berger – flute (track 3); saxophone (tracks 4 and 7)
John Daversa – trumpet and horn arrangements (tracks 4 and 7)
George Thatcher – trombone (tracks 4 and 7)
Roger Joseph Manning Jr. and Dave Palmer – keyboards (tracks 7–8)
Brad Warnaar – French horn (track 8)
Jim Keltner – drums (track 12)
Benmont Tench – organ (track 12)
Patrick Warren – orchestral arrangement (track 12)
FIONA APPLE |
NoVeMBRe
Kate Bush "Aerial"
ou "Flying in a Dream"
Un jour je vous ferai mon billet sur ce magnifique album, un jour j'aurai fini d'en explorer les richesses, les méandres, les climats, un jour... Pour le moment, je vous laisse avec le chronique de Christophe Conte (Les Inrocks) parue à la sortie de cet authentique chef d'œuvre :
"Aujourd’hui qu’elle réapparaît, avec un nouvel album qui présente la particularité d’être double ? il fallait bien ça ?, l’un des morceaux a pour titre How To Be Invisible, signe qu’elle n’a pas fini de jouer à cache-cache avec son propre personnage. Sur la pochette de Aerial, en lieu et place d’un portrait, elle a préféré faire figurer une onde sonore représentant le chant d’un merle. Peut-être en allusion à ses fans qui, faute de merle, se sont tapés des grives grivoises aux chairs tristes.
Des oiseaux, on en entend pas mal tout au long des treize chansons qui composent Aerial, au milieu d’un foisonnement de détails qui s’accommodent assez mal des écoutes hâtives. Non seulement l’album est double, mais en plus il n’est pas simple. Il se découpe en deux tableaux distincts, et A Sky of Honey, ce second volet du diptyque ressemblant à une fresque naturaliste alors que le premier donne plutôt dans la collection d’aquarelles domestiques. Il ressort de cet ensemble une assez flatteuse impression qu’aucun des rouages du monde moderne ne trouve désormais sa place dans son horlogerie musicale en perpétuel décalage. Cette fois, Miss Kate s’est entourée de serviteurs discrets, de quelques légendes moins clinquantes (Gary Brooker de Procol Harum, Lol Creme de 10cc), et là où hier encore elle aimait se laisser engloutir, happer, violenter à l’intérieur d’une jungle d’instruments, c’est désormais son piano qui gouverne tout le reste.
A Sky of Honey, sorte de féerie panthéiste aux articulations sophistiquées, évoque parfois les belles compositions paysagistes de Talk Talk, entre montagnes arborées et catalogue ornithologique, notamment sur le somptueux An Architect’s Dream. Les contrebasses sont rondes comme des demi-lunes, les cordes ressemblent à des voilages soulevés par le vent pour y laisser s’engouffrer des hôtes inattendus : une guitare flamenco mêlée à des chants d’inspiration africaine (Sunset), une mélodie en arabesques (Nocturn), une furtive voix mâle non identifiée (The Painter s Link).
Cette seconde partie de Aerial est la plus convaincante car Kate Bush y déploie toute sa panoplie d’expressions funambules sans jamais surcharger le tableau de chorégraphies inutiles. Le premier disque, légèrement plus calibré, réserve moins de surprises, à l’image du single King of the Mountain, qui sonne comme du Peter Gabriel ? ce faussaire avec lequel elle a décidément trop traîné par le passé (oh que c'est vilain, ndz). Il y a néanmoins de beaux moments sur A Sea of Honey, notamment la chanson Bertie, une ode toute simple et pure à son jeune enfant, ornée d’un arrangement Renaissance qui rappelle la prodigieuse chanteuse folk anglaise Shirley Collins. La beauté solennelle de A Coral Room, qui renvoie au vestiaire toutes les femmes pianos’ du monde, compense d’autres passages bien moins culminants (Joanni, allusion quelconque à la pucelle d’Orléans, ou le trop forcé Mrs Bartolozzi) où Kate Bush redescend à l’étage encombré de ses imitatrices."
Des oiseaux, on en entend pas mal tout au long des treize chansons qui composent Aerial, au milieu d’un foisonnement de détails qui s’accommodent assez mal des écoutes hâtives. Non seulement l’album est double, mais en plus il n’est pas simple. Il se découpe en deux tableaux distincts, et A Sky of Honey, ce second volet du diptyque ressemblant à une fresque naturaliste alors que le premier donne plutôt dans la collection d’aquarelles domestiques. Il ressort de cet ensemble une assez flatteuse impression qu’aucun des rouages du monde moderne ne trouve désormais sa place dans son horlogerie musicale en perpétuel décalage. Cette fois, Miss Kate s’est entourée de serviteurs discrets, de quelques légendes moins clinquantes (Gary Brooker de Procol Harum, Lol Creme de 10cc), et là où hier encore elle aimait se laisser engloutir, happer, violenter à l’intérieur d’une jungle d’instruments, c’est désormais son piano qui gouverne tout le reste.
A Sky of Honey, sorte de féerie panthéiste aux articulations sophistiquées, évoque parfois les belles compositions paysagistes de Talk Talk, entre montagnes arborées et catalogue ornithologique, notamment sur le somptueux An Architect’s Dream. Les contrebasses sont rondes comme des demi-lunes, les cordes ressemblent à des voilages soulevés par le vent pour y laisser s’engouffrer des hôtes inattendus : une guitare flamenco mêlée à des chants d’inspiration africaine (Sunset), une mélodie en arabesques (Nocturn), une furtive voix mâle non identifiée (The Painter s Link).
Cette seconde partie de Aerial est la plus convaincante car Kate Bush y déploie toute sa panoplie d’expressions funambules sans jamais surcharger le tableau de chorégraphies inutiles. Le premier disque, légèrement plus calibré, réserve moins de surprises, à l’image du single King of the Mountain, qui sonne comme du Peter Gabriel ? ce faussaire avec lequel elle a décidément trop traîné par le passé (oh que c'est vilain, ndz). Il y a néanmoins de beaux moments sur A Sea of Honey, notamment la chanson Bertie, une ode toute simple et pure à son jeune enfant, ornée d’un arrangement Renaissance qui rappelle la prodigieuse chanteuse folk anglaise Shirley Collins. La beauté solennelle de A Coral Room, qui renvoie au vestiaire toutes les femmes pianos’ du monde, compense d’autres passages bien moins culminants (Joanni, allusion quelconque à la pucelle d’Orléans, ou le trop forcé Mrs Bartolozzi) où Kate Bush redescend à l’étage encombré de ses imitatrices."
Je confirme le génie, nie les ratages, Aerial, indispensable !
CD 1:
A Sea of Honey
1. King of the Mountain 4:53
2. π 6:09
3. Bertie 4:18
4. Mrs. Bartolozzi 5:58
5. How to Be Invisible 5:32
6. Joanni 4:56
7. A Coral Room 6:12
CD 2:
A Sky of Honey
1. Prelude 1:26
2. Prologue 5:42
3. An Architect's Dream 4:50
4. The Painter's Link 1:35
5. Sunset 5:58
6. Aerial Tal 1:01
7. Somewhere in Between 5:00
8. Nocturn 8:34
9. Aerial 7:52
Kate Bush – vocals, piano and keyboards
Peter Erskine, Stuart Elliott, Steve Sanger – drums
Eberhard Weber, John Giblin, Del Palmer – bass
Bosco D'Oliveira – percussion
Dan McIntosh – electric and acoustic guitars
Gary Brooker – hammond organ
Rolf Harris – didgeridoo
Lol Creme, Gary Brooker, Paddy Bush – backing vocals
Michael Wood – male vocal on "A Coral Room"
Chris Hall – accordion
Richard Campbell, Susan Pell – viols
Eligio Quinteiro – renaissance guitar
Robin Jeffrey – renaissance percussion
Rolf Harris – as The Painter (a character in "A Sky of Honey")
Albert McIntosh (Bertie - Kate Bush's son) – as The Sun (a character in "A Sky of Honey")
KATE BUSH |
DéCeMBRe
Various Artists "Our New Orleans: A Benefit Album for the Gulf Coast"
ou "A Good Cause"
Une belle compilation pour une bonne cause, c'est en peu de mots l'apte description de ce "benefit album" aux victimes du cyclone Katrina par les musiciens du cru, les plus concernés pas l'énorme désastre qui toucha l'état de Louisiane en 2005.
Fait-on de la bonne musique avec de bons sentiments ? En l'occurrence, oui. Parce que ces gars-là, tous de vieux pros roués à leurs sons respectifs, ont aussi de bonne raisons de s'impliquer dans un projet dont on ne peut que louer la motivation. Et donc, en toute logique puisque c'est la musique de là-bas, on y retrouve du blues, du jazz, du funk, tout ça à la sauce néo-orléanaise, évidemment. Et comme, vous le savez sans doute déjà mais on ne perd rien à répéter fut-ce l'évidence, Allen Toussaint (l'initiateur du projet), Dr. John, Buckwheat Zydeco, le Dirty Dozen Brass Band, Beausoleil, ou le seul intrus de la bande, Randy Newman (un californien !) mais accompagné de l'orchestre philharmonique de Louisiane savent tous parfaitement faire et que leurs petits copains moins connus ne sont pas en reste et que les titres proposés, entre grands classiques et créations tout y passe avec bonheur, on apprécie le généreux festin.
Comme en plus les profits (oui, encore aujourd'hui ou l'état du sud en général et la Nouvelle Orléans en particulier sont loin d'avoir totalement récupéré de la colère météorologique qui s'abattît sur eux) serviront sans doute à quelque utile initiative il n'y a pas à hésiter plus longtemps pour conseiller, chaudement, Our New Orleans, un vrai beau paquet de bonheur en plus d'une bonne action.
1. Allen Toussaint "Yes We Can Can" 4:15
2. Dr. John "World I Never Made" 4:01
3. Irma Thomas "Back Water Blues" 3:31
4. Davell Crawford "Gather By The River" 3:40
5. Buckwheat Zydeco "Cryin' In The Streets" 8:43
6. Dr. Michael White "Canal Street Blues" 3:40
7. The Wild Magnolias "Medley" 5:31
8. Eddie Bo "When The Saints Go Marching In" 2:18
9. Dirty Dozen Brass Band "My Feet Can't Fail Me Now" 4:38
10. Carol Fran "Tou' Les Jours C'est Pas La Même" 3:59
11. Beausoleil "L'ouragan" 3:58
12. Preservation Hall Jazz Band "Do You Know What It Means To Miss New Orleans" 2:42
13. Charlie Miller "Prayer For New Orleans" 2:14
14. Wardell Quezergue Orchestra "What a Wonderful World" 3:50
15. Allen Toussaint "Tipitina And Me" 2:52
16. Randy Newman and the Louisiana Philarmonic Orchestra "Louisiana 1927" 3:02
ALLEN TOUSSAINT |
Vous auriez pu les avoir :
Janvier
- Mercury Rev "The Secret Migration"
- Bright Eyes "Digital Ash in a Digital Urn"
Février
- John Frusciante "Curtains"
- Antony and the Johnsons"I Am a Bird Now"
- Doves "Some Cities"
Mars
- The Mars Volta "Frances the Mute"
- Daft Punk "Human After All"
Avril
- Architecture in Helsinki "In Case We Die"
-Fantômas "Suspended Animation"
- Eels "Blinking Lights and Other Revelations"
- Robert Plant and the Strange Sensation "Mighty ReArranger"
- Ben Folds "Songs for Silverman"
Mai
- System of a Down "Mezmerize"
- Gorillaz "Demon Days"
Juin
- Avenged Sevenfold "City of Evil"
Juillet
- Sufjan Stevens "Illinois"
- Tony Iommi/Glenn Hughes "Fused"
- Björk "Drawing Restraint 9"
- Nevermore "This Godless Endeavor"
Août
- Madness "The Dangermen Sessions Vol. 1"
- Goldfrapp "Supernature"
Septembre
- Alain Souchon "La Vie Théodore"
- dEUS "Pocket Revolution"
- Arcturus "Sideshow Symphonies"
- Coheed and Cambria "Good Apollo, I'm Burning Star IV, Volume One: From Fear Through the Eyes of Madness"
- Neil Young "Prairie Wind"
Octobre
- Franz Ferdinand "You Could Have It So Much Better"
- The Cardigans "Super Extra Gravity"
- Thrice "Vheissu"
- Wolfmother "Wolfmother"
Novembre
- Deep Purple "Rapture of the Deep"
- System of a Down "Hypnotize"
- The Darkness "One Way Ticket to Hell... and Back"
...et ça aurait été bien (aussi).
2005 par 12, 10 ans déjà ! (12 mois, 12 albums)
RépondreSupprimerM83 "Before the Dawn Heals Us"
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William Elliott Whitmore "Ashes to Dust"
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Judas Priest "Angel of Retribution"
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Van der Graaf Generator "Present"
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The Dead 60s "The Dead 60s"
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Coldplay "X&Y"
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Editors "The Back Room"
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Opeth "Ghost Reveries"
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Paul McCartney "Chaos and Creation in the Backyard"
- http://www97.zippyshare.com/v/qy8YvJOL/file.html
Fiona Apple "Extraordinary Machine"
- http://www97.zippyshare.com/v/WwZGfQ2b/file.html
Kate Bush "Aerial"
- http://www97.zippyshare.com/v/WocDbdbK/file.html
Various Artists "Our New Orleans: A Benefit Album for the Gulf Coast"
- http://www97.zippyshare.com/v/8eLYjVI9/file.html
Il va falloir que je me penche davantage sur M83. Je connais très bien leur premier album, mais j'ai pas suivi la suite alors qu'elle est censée être bien meilleure. Je connais juste quelques chansons, très réussies d'ailleurs. Ils ont vraiment trouvé un "son" bien à eux, très identifiable, y compris quand ils mixent.
SupprimerVan des Graaf Generator: Je ne l'ai pas encore assez écouté. La faute à un certain Zornophage qui bouscule trop ma clés USB ^-^ (et des trajets de voiture pas assez long, pourtant j'y passe plus de 1h30 par jour).
Coldplay: c'est avec cet album que j'ai trouvé qu'ils nous recyclaient les mêmes ficelles. Autant j'aime bien les deux premiers, autant celui-la sent le réchauffé et l'aseptisé. Pour moi, aucune chanson ne sortait du lots. Et à la limite, quand on l'écoute trop, les chansons des deux premiers finissent par nous donner des boutons. Je préfère Viva la Vida (mais je crois que ce groupe m'indiffère totalement aujourd'hui). Dommage, leur deux premiers albums montraient un potentiel qu'ils ont égaré en chemin.
McCartney: un vrai trésor. Du bonheur. Je trouve merveilleux qu'un artiste de son âge avec une telle carrière donne ici à ce point l'impression de naturelle et d'excitation à continuer de faire de la musqiue. Goldrich a d'ailleurs certainement eu un rôle énorme... Dommage qu'ils se soient un peu brouillés...
Fiona Apple: je ne reviens pas dessus... Je crois qu'il lui manque quelque chose pour qu'il se crée un vrai lien entre moi et ses chansons.
Kate Bush: très contente que tu mettes en avant ce disque. Je suis comme toi, pas tout à fait d'accord avec Christophe Conte. Il manque peut-être la folie et la gràce des ces travaux passés. Mais on a ici un album de la maturité. Apaisé. Long en bouche. Il ne me donne pas les frissons que certaines chansons de son répertoire peuvent me donner. Mais j'y reviens souvent. C'est même celui que j'ai le plus écouté d'elle des 10 dernières années.
Par contre, beaucoup moins attirée par 50 words for snow sur lequel mon oreille glisse sans jamais vraiment rentré (peut-être qu'il y a une couche de glace que je n'arrive pas à percer).
Donc au final, je vais surtout explorer M83.
Tu n'aimes pas la folk ? Parce que William Elliott Whitmore, si tu ne le connais pas encore, c'est quelque chose.
SupprimerPour le reste, et en bref :
- M83, bonne exploration.
- Coldplay, c'est exactement l'inverse pour moi mais avec le même constat, je préfère X&Y à son successeur mais reconnaît l'inspiration au radar.
- Macca, pas mieux !
- Fiona, toujours, évidemment, pas d'accord avec toi. Peut-être son dernier en date, The Idler Wheel, te ferait-il changer d'avis...
- Kate, comme précisé, je suis en désaccord avec CC sur les supposés bas de cette œuvre en effet totalement maîtrisée.
Et merci de ton passage, bien-sûr ! ^_^
Hello
RépondreSupprimerDes choix que je n'aurais pas fait de mon côté (la prog et le hard tu sais moi...) mais je reviens sur l'album des Dead 60's que j'ai usé à force de l'écouter. La déception du second album fut à la mesure de la (ré)jouissance du premier. Entre les deux j'avais eu le plaisir de les voir en concert (avec mon fils ce qui n'est pas courant) pour un live tout en énergie. Un très bon souvenir.
Sur la compile pour New Orleans, quelle belle distribution !
C'est vrai que les Dead 60s ont été un spectaculaire feu de paille, j'avais écouté le second me demandant si c'était bien le même groupe tant la qualité avait baissé...
SupprimerSinon, dans ce billet récapitulatif de 2005, il y a quand même Whitmore, les Editors et, en effet, la compilation en soutien au victimes du cyclone Katrina pour toi, n'hésite donc pas !
Et merci de ce commentaire !
Tu as raison, à la première lecture je suis passé à côté de l'album de Whitmore, je me rattrape maintenant. J'en profite pour tester les Editors. Thanks !
SupprimerPS : j'ai une version de l'album des Dead 60's avec une deuxième CD contenant uniquement des dubs et de bonne qualité. Tu le connais ?
Ha non, tiens, je ne le connais pas le bonus des Dead 60's, je suis preneur du coup.
SupprimerEt n'hésite pas à venir faire ton petit rapport sur le WEW, perso, j'aime beaucoup ce que fait ce monsieur.
A +
Ok, j'essaie de te préparer un lien rapidement pour le Dub 60's.
Supprimer1. Voilà le lien pour les dubs des Dead 60's Space Invader Dub
Supprimerhttp://www47.zippyshare.com/v/c4oc3sQ3/file.html
2.J'ai écoute l'album de William E. Whitmore. C'est excellent. C'est folk, c'est blues, c'est rocailleux, un bonheur.
Avec un peu de retard... Merci ! ^_^
SupprimerPour Judas, pour Opeth et un peu pour Kate !
RépondreSupprimerEt, du coup, tu passes à côté de Whitmore, the Dead 60s, les Editors et, surtout, un splendide Macca et une compilation "bonne cause" d'exception.
SupprimerAllez, un Editors à se remettre en bouche (tu verras, ça le fait) et un folkeux intemporel... Belle pioche, Chris, et merci de ton passage ! ^_^
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