Flemmingite de fin d'année oblige, c'est par les mots d'autres que je vous présente ma sélection 2004. Et donc 12 albums couvrant, plus ou moins, tout le spectre musical qui intéresse votre serviteur. Pour tous les gouts, toujours de qualité, c'est 2004... 10 ans déjà !
JaNVieR
Air "Talkie Walkie"
ou "Fraiche Touch en Janvier"
Pas mal de commentaires, à l’époque de leur premier album Moon Safari, faisaient rimer Air avec éphémère, promettant aux nouveaux Rois-Soleil de Versailles un destin à la Icare, une combustion aussi fulgurante que leur ascension. Personne de toute façon n’aurait pu prédire le tracé tentaculaire et pourtant sans fausse route du duo depuis cinq ans : de l’inoubliable bande originale du Virgin Suicides de Sofia Coppola à la musique du ballet d’Angelin Preljocaj, Near Life Experience, de l’association avec Baricco à ce troisième album officiel, Talkie Walkie, incontestablement superbe.
Rien sur Talkie Walkie ne saurait être confondu avec la production passée de Air. On y retrouve bien, dès les premières mesures alanguies de Venus, le son inimitable du duo, cette alchimie électro-acoustique comme nimbée de poussière atmosphérique. Mais quelque chose de diffus rend cet Air-là inhabituel. Il faut dire que, pour la première fois, le groupe n’a fait appel à aucun chanteur invité, à l’exception de quelques sirènes anonymes, et qu’il assure lui-même toutes les parties vocales. Talkie Walkie instaure ainsi un dialogue presque sans parasites entre Jean-Benoît et Nicolas, que l’on perçoit comme repliés à l’intérieur d’une bulle réparatrice, dans le studio f tal dont ils sont plus que jamais les faux jumeaux surdoués. Sur le lumineux Cherry Blossom Girl, il y a bien la flûte de Malik Mezzadri ? alias Magic Malik ? qui s’intercale, ailleurs ce sont les cordes spatiales de Michel Colombier qui soulignent sans jamais forcer le trait l’élégante courbure des chansons. Même si quelques chansons, où subsiste la patine rétrofuturiste des aventures passées, évoquent encore l’appel d’une forme d’évasion cosmique, traditionnelle de leur vocabulaire ? Surfing on a Rocket ?, ou encore cet obsessionnel trait d’union entre science et fiction ? Biological ?, il est souvent question, à demi-mots, d’affaires émotionnelles bien terrestres.
Parmi les expériences ludiques que le duo a testées en studio, entre deux moments de recueillement, il y a ces chœurs irréels qui traversent Run, inspirés du I’m Not in Love de 10cc, dont Nigel Godrich, coproducteur de l’album, leur a livré le secret. Mais la plupart des prouesses du groupe sont moins tape-à-l’œil, tels ces arpèges de guitares et de banjo qui encerclent les chansons comme pour les protéger, ou ces brèves séquences répétitives, hypnotiques, qui brouillent la perception pendant que les mélodies ne suggèrent que la calme volupté du folk et de la pop.
(Christophe Conte in Les Inrockupibles)
Rien sur Talkie Walkie ne saurait être confondu avec la production passée de Air. On y retrouve bien, dès les premières mesures alanguies de Venus, le son inimitable du duo, cette alchimie électro-acoustique comme nimbée de poussière atmosphérique. Mais quelque chose de diffus rend cet Air-là inhabituel. Il faut dire que, pour la première fois, le groupe n’a fait appel à aucun chanteur invité, à l’exception de quelques sirènes anonymes, et qu’il assure lui-même toutes les parties vocales. Talkie Walkie instaure ainsi un dialogue presque sans parasites entre Jean-Benoît et Nicolas, que l’on perçoit comme repliés à l’intérieur d’une bulle réparatrice, dans le studio f tal dont ils sont plus que jamais les faux jumeaux surdoués. Sur le lumineux Cherry Blossom Girl, il y a bien la flûte de Malik Mezzadri ? alias Magic Malik ? qui s’intercale, ailleurs ce sont les cordes spatiales de Michel Colombier qui soulignent sans jamais forcer le trait l’élégante courbure des chansons. Même si quelques chansons, où subsiste la patine rétrofuturiste des aventures passées, évoquent encore l’appel d’une forme d’évasion cosmique, traditionnelle de leur vocabulaire ? Surfing on a Rocket ?, ou encore cet obsessionnel trait d’union entre science et fiction ? Biological ?, il est souvent question, à demi-mots, d’affaires émotionnelles bien terrestres.
Parmi les expériences ludiques que le duo a testées en studio, entre deux moments de recueillement, il y a ces chœurs irréels qui traversent Run, inspirés du I’m Not in Love de 10cc, dont Nigel Godrich, coproducteur de l’album, leur a livré le secret. Mais la plupart des prouesses du groupe sont moins tape-à-l’œil, tels ces arpèges de guitares et de banjo qui encerclent les chansons comme pour les protéger, ou ces brèves séquences répétitives, hypnotiques, qui brouillent la perception pendant que les mélodies ne suggèrent que la calme volupté du folk et de la pop.
(Christophe Conte in Les Inrockupibles)
2. Cherry Blossom Girl 3:39
3. Run 4:12
4. Universal Traveler 4:22
5. Mike Mills 4:26
6. Surfing on a Rocket 3:43
7. Another Day 3:20
8. Alpha Beta Gaga 4:39
9. Biological 6:04
10. Alone in Kyoto 4:51
AIR
Nicolas Godin
Jean-Benoît Dunckel
&
Magic Malik : Flûte sur Cherry Blossom Girl
Jessica Banks : Voix sur Cherry Blossom Girl
Brian Reitzell : batterie sur Surfing on a Rocket
Jason Falkner : Basse sur Surfing on a Rocket
Lisa Papineau : voix sur Surfing on a Rocket et Biological
Joey Waronker : Percussions sur Surfing on a Rocket et Biological
AIR (french band) |
FéVRieR
Scissor Sisters "Scissor Sisters"
ou "Club Février"
Remarqués grâce à la reprise formidablement décalée du Comfortably Numb de Pink Floyd, quelque part entre Eye Of The Tiger et Staying Alive, les Scissor Sisters publient enfin leur premier album, après une tentative initiale avortée. Entre-temps, la rumeur avait enflé au sujet de ce gang newyorkais auteur de prestations scéniques capables de décoiffer Fischerspooner et son cabaret electroclash de pacotille. À l'avant-garde de la hype, ce disque tant attendu divise et intrigue. Le glam rock et la pop FM des années 70 et 80 semblent avoir longuement bercé l'adolescence des membres du groupe et considérablement marqué leurs compositions. L'influence des Bee Gees se ressent particulièrement dans le falsetto hystérique du jeune chanteur Jake Shears. Les ficelles les plus grossières (solos de saxophone à la Careless Whisper, riffs de guitare pompiers, envolées lyriques), qui susciteraient habituellement la consternation de tout lecteur de cette revue, sont recyclées avec un réel savoir-faire et une ironie manifeste. Outre Laura et Tits On The Radio, certaines chansons évoquent l'Elton John de la grande époque et l'entraînent dans un univers décadent et exubérant. En bout de course, deux morceaux plus personnels semblent indiquer l'orientation future de nos nouveaux venus. À l'heure où la musique mainstreamest pillée pour le meilleur (Sébastien Tellier, Phoenix) et pour le pire (The Darkness, Yann Destal), les Scissors Sisters accouchent d'un disque aussi cohérent que stimulant.
(Alexandre Cognard in Magic RPM)
(Alexandre Cognard in Magic RPM)
2. Take Your Mama 4:31
3. Comfortably Numb 4:25
4. Mary 4:43
5. Lovers in the Backseat 3:15
6. Tits on the Radio 3:16
7. Filthy/Gorgeous 3:46
8. Music Is the Victim 2:57
9. Better Luck 3:08
10. It Can't Come Quickly Enough 4:42
11. Return to Oz 4:34
Jake Shears – lead vocals, piano on "Laura"
Babydaddy – bass guitar, keyboards, guitar, backing vocals
Ana Matronic – lead vocals
Del Marquis – guitar, bass guitar
Paddy Boom – drums, percussion
Scissor Sisters |
MaRS
Joanna Newsom "The Milk-Eyed Mender"
ou "Madam Comes from Mars"
Joanna Newsom ne rencontre pas le succès qu'elle mérite. Pourtant, les quelques chroniques que j'ai lu en disent beaucoup de bien. Elle a déjà son petit lot de fans, dont je fais partie... mais bon, elle mérite de faire la couverture de toutes les revues spécialisées.
Il suffit d'écouté le titre "Peach, Plum, Pear" et ses choeurs qui sonnent comme des choeurs d'enfants dans une cour de récréation pour avoir immédiatement le poil qui se dresse... et c'est un signe que la musique touche au plus profond, au plus sensible. Pourtant, il s'agit d'une sorte de comptine au clavecin au thème enjoué. Une comptine plutôt sautillante, avec un refrain en na-nana-nana-na entêtant. Mais a l'arrivée des choeurs enfantins, ca ne loupe pas: je suis à chaque fois pris de frissons soudains. Emu par des souvenirs d'enfance ? Par cette voix ?
Comment décrire sa musique sans être réducteur ? C'est une forme de chanson, plutôt folk, plutôt aventurière, avec une voix qui fait des hauts et des bas. Une voix particulière, acide, gamine parfois, en opposition avec des paroles plutôt matures. Un accent de la campagne qui peut la rapprocher de la country, mais Joanna reste résolument personnelle. On la compare souvent a Björk, mais ce serait une Björk mise a nu. Madame Newsom est unique en son genre.
Joanna Newsom s'accompagne essentiellement a la harpe, instrument qui revient en cette année 2004 (cf. le duo Cocorosie). Cette harpe classique, instrument d'orchestre, lui permet de jouer des arpèges simples ou des basses profondes. C'est l'instrument du dénuement, de l'économie de moyens. L'efficacité suivant le principe que "moins c'est plus". Un instrument rarement entendu, et parfaitement maitrise.
The Milk Eyed Mender... Ce disque tourne en boucle depuis cet été: je l'ai déjà écouté une centaine de fois. Une centaine de fois a être surpris de l'efficace beauté de ses étrange chansons. Une centaine de fois: c'est tout le mal que je vous souhaite.
(David F. in XSilence.net)
Il suffit d'écouté le titre "Peach, Plum, Pear" et ses choeurs qui sonnent comme des choeurs d'enfants dans une cour de récréation pour avoir immédiatement le poil qui se dresse... et c'est un signe que la musique touche au plus profond, au plus sensible. Pourtant, il s'agit d'une sorte de comptine au clavecin au thème enjoué. Une comptine plutôt sautillante, avec un refrain en na-nana-nana-na entêtant. Mais a l'arrivée des choeurs enfantins, ca ne loupe pas: je suis à chaque fois pris de frissons soudains. Emu par des souvenirs d'enfance ? Par cette voix ?
Comment décrire sa musique sans être réducteur ? C'est une forme de chanson, plutôt folk, plutôt aventurière, avec une voix qui fait des hauts et des bas. Une voix particulière, acide, gamine parfois, en opposition avec des paroles plutôt matures. Un accent de la campagne qui peut la rapprocher de la country, mais Joanna reste résolument personnelle. On la compare souvent a Björk, mais ce serait une Björk mise a nu. Madame Newsom est unique en son genre.
Joanna Newsom s'accompagne essentiellement a la harpe, instrument qui revient en cette année 2004 (cf. le duo Cocorosie). Cette harpe classique, instrument d'orchestre, lui permet de jouer des arpèges simples ou des basses profondes. C'est l'instrument du dénuement, de l'économie de moyens. L'efficacité suivant le principe que "moins c'est plus". Un instrument rarement entendu, et parfaitement maitrise.
The Milk Eyed Mender... Ce disque tourne en boucle depuis cet été: je l'ai déjà écouté une centaine de fois. Une centaine de fois a être surpris de l'efficace beauté de ses étrange chansons. Une centaine de fois: c'est tout le mal que je vous souhaite.
(David F. in XSilence.net)
2. Sprout and the Bean 4:32
3. The Book of Right-On 4:29
4. Sadie 6:02
5. Inflammatory Writ 2:50
6. This Side of the Blue 5:21
7. 'En Gallop' 5:07
8. Cassiopeia 3:20
9. Peach, Plum, Pear 3:34
10. Swansea 5:05
11. Three Little Babes 3:42
12. Clam, Crab, Cockle, Cowrie 4:21
Joanna Newsom - vocals, harp, Wurlitzer, harpsichord, piano
&
Noah Georgeson - vocals (11), guitar (6)
Joanna Newsom |
aVRiL
Franz Ferdinand "Franz Ferdinand"
ou "Scotland rocks April"
Un quatuor écossais au nom improbable sacré meilleur nouveau groupe britannique depuis... Oui, trois fois oui, tant le pays tout entier semblait s'enfoncer dans les ténèbres (The Darkness, beurk...) de la médiocrité. Heureusement, après un premier single, Darts Of Pleasure, mal accueilli dans ces colonnes mais qui gagne à la réécoute au-delà d'un arrière-goût de Pixies, l'arme fatale Take Me Out (The Strokes rencontre The Rapture) annonçait un album de haute volée. Belle promesse tenue par ces Écossais franchement pas radins, qui réconcilient esthètes trentenaires amateurs de leurs compatriotes Josef K et fans forcenés de Hot Hot Heat, à la fois capables de faire danser les filles (Auf Acshe, à la Duran Duran) et se pâmer les critiques (ah cette Matinee, très Orange Juice). Certes, leurs références sont bien dans l'air du temps, tout en mélodies anguleuses, lignes de basse rondes et bondissantes. Mais dans ce registre surencombré du revival post-punk, Franz Ferdinand tire avantage de son jeune âge en se jouant des querelles de chapelles (Wire sonne joyeux sur Tell Her Tonight) et se démarque par des qualités d'écriture (40 Ft tient la dragée haute au meilleur de The Coral) bien au-dessus de la seule copie carbone de Gang Of Four. Dans sa quête des nouveaux Strokes, la maison Rough Trade a choisi de signer à tout-va ce qui porte guitare, de The Libertines pour les plus évidents à British Sea Power pour les plus improbables, mais c'est bel et bien Domino, label indé jusque-là austère, qui a décroché la timbale avec Franz Ferdinand. Plus vifs que The Smiths ou Blur, dont les premiers albums furent à juste titre éclipsés par leurs successeurs, ces quatre nouveaux jeunes gens dans le vent ont déjà conquis le trône vacant de la pop britannique. "Wunderbar!"
(Matthieu Grunfeld et Nicolas Plommée in Magic RPM)
(Matthieu Grunfeld et Nicolas Plommée in Magic RPM)
2. Tell Her Tonight 2:17
3. Take Me Out 3:57
4. The Dark of the Matinée 4:03
5. Auf Achse 4:19
6. Cheating on You 2:36
7. This Fire 4:14
8. Darts of Pleasure 2:59
9. Michael 3:21
10. Come on Home 3:46
11. 40' 3:24
Alex Kapranos – lead guitar, lead vocals
Nick McCarthy – rhythm guitar, vocals, keyboards
Bob Hardy – bass guitar
Paul Thomson – drums, percussion, backing vocals
Franz Ferdinand |
Mai
Feist "Let It Die"
ou "à la Belle de Mai"
Des grands écarts et des rebondissements incessants, l’album de Feist en dévoile autant que sa déjà longue carrière, à moins de 30 ans, compte d’expériences entrecroisées et démultipliées, le plus souvent dans l’ombre des autres : Gonzales, Peaches, Broken Social Scene, récemment Albin De La Simone le temps d’un duo surréaliste, Elle aime. Maintenant, son tour à elle est venu. Feist raconte qu’elle a trouvé l’illustration idéale de sa vie d’artiste la première fois qu’elle a grimpé en haut de l’Arc de triomphe, en remarquant les avenues qui partaient dans toutes les directions possibles depuis la place de l’Etoile. Mais l’étoile, désormais, c’est elle, le triomphe ne devrait d’ailleurs pas tarder à la surprendre dans son anonymat.
Sur Mushaboom, premier single virevoltant, un bouquet d’instruments de nature féerique parfume instantanément la pièce, et chaque note résonne comme une bulle de champagne éclatant sur du cristal Burt Bacharach. Quant à sa voix, joliment ébréchée par moments, elle épouse pour l’occasion le rebondi velouté d’un sirop de pêche et la couleur pain d’épice d’une Dionne Warwick nouvelle vague. A l’autre extrémité de ses talents d’interprète, quelques chansons plus loin, lorsqu’elle s’approprie un chant folk traditionnel tiré du fabuleux fonds d’archives de l’ethnomusicologue Alan Lomax (When I Was a Young Girl), elle semble attisée par la même fièvre griffue d’une Cat Power.
Non seulement elles tiennent debout, les chansons de Feist, mais elles s’aventurent même à jouer les funambules sur un fil de soie, ou à faire des pirouettes, ou encore à glisser d’un pas leste vers la variété la plus suave ? One Evening possède même de faux airs ambrés à la Sade ? sans jamais perdre leur équilibre naturel. Si la métaphore de la place de l’Etoile colle parfaitement à la croissance en mille éclats de la carrière de Feist, on peut avancer sans risque que Let It Die en constitue les Champs-Elysées, son chef-d’œuvre, sa plus belle ligne d’horizon : un disque à la fois majestueux et accessible à tous, impressionnant de prime abord mais très vite familier, un peu tapageur avec ses arrangements en décoration de Noël, mais aucunement vulgaire.
(Christophe Conte in Les Inrockupibles)
(Christophe Conte in Les Inrockupibles)
1. Gatekeeper 2:16
2. Mushaboom 3:44
3. Let It Die 2:55
4. One Evening 3:36
5. Leisure Suite 4:07
6. Lonely Lonely 4:10
7. When I Was a Young Girl 3:08
8. Secret Heart 3:49
9. Inside and Out 4:17
10. Tout Doucement 2:31
11. Now at Last 3:16
Feist – guitar, vocals
Gonzales – piano, various instruments
Julien Chirol – trombone
Frédéric Coudere – saxophone
Feist |
JuiN
Gary Moore "Power of the Blues" (2004)ou "Blue June"
"Power of the blues" est comme sont nom l'indique un album de blues. Alors pourquoi faire la chronique d'un album de blues sur un site dédié au hard rock? Et bien pour plein de bonne raison:
La 1ere, le blues est l'ancêtre du rock, qui est lui même le père du hard rock la 2eme, ne pas parler de blues c'est faire l'impasse sur une grande partie de la superbe discographie de Gary Moore. Et enfin le 3eme, cet album a beau être un album de blues, à son écoute vous ressentirez cette force que l'on ressent quand on écoute du hard rock.
L'irlandais nous prouve encore une fois qu'il est "bourré" de talent et que son maniement de la 6 cordes est tout simplement exceptionnel car combien de guitariste peuvent se vanter de faire passer autant d'émotion au travers de leur instrument.
Les ballades prennent une grande place sur cet album et quand on les écoute on ne peut se dire qu'une chose: 'le blues c'est beau'. Des titres comme "Tell Me Woman", "Evil", "Can't Find My Baby" et surtout "Power of the blues" bouge un peu plus mais même sous cette facette la qualité est au rendez-vous.
Si Gary Moore n'a rien d'un grand chanteur il n'empêche que pour chanter du blues c'est impeccable.
Alors qu'il semblais vouloir revenir vers une musique plus hard rock avec l'album "Scars", Gary Moore réapparaît avec ce "Power of the blues" (il aime brouiller les pistes le Gary!!!) véritable petite bombe à ce style qu'il affectionne particulièrement. A conseiller aux amateurs du genre.
(Pierrick in Hardrock80.com)
La 1ere, le blues est l'ancêtre du rock, qui est lui même le père du hard rock la 2eme, ne pas parler de blues c'est faire l'impasse sur une grande partie de la superbe discographie de Gary Moore. Et enfin le 3eme, cet album a beau être un album de blues, à son écoute vous ressentirez cette force que l'on ressent quand on écoute du hard rock.
L'irlandais nous prouve encore une fois qu'il est "bourré" de talent et que son maniement de la 6 cordes est tout simplement exceptionnel car combien de guitariste peuvent se vanter de faire passer autant d'émotion au travers de leur instrument.
Les ballades prennent une grande place sur cet album et quand on les écoute on ne peut se dire qu'une chose: 'le blues c'est beau'. Des titres comme "Tell Me Woman", "Evil", "Can't Find My Baby" et surtout "Power of the blues" bouge un peu plus mais même sous cette facette la qualité est au rendez-vous.
Si Gary Moore n'a rien d'un grand chanteur il n'empêche que pour chanter du blues c'est impeccable.
Alors qu'il semblais vouloir revenir vers une musique plus hard rock avec l'album "Scars", Gary Moore réapparaît avec ce "Power of the blues" (il aime brouiller les pistes le Gary!!!) véritable petite bombe à ce style qu'il affectionne particulièrement. A conseiller aux amateurs du genre.
(Pierrick in Hardrock80.com)
1. Power of the Blues 2:30
2. There's a Hole 5:38
3. Tell Me Woman 2:53
4. I Can't Quit You Baby 5:48
5. That's Why I Play the Blues 4:05
6. Evil 2:42
7. Getaway Blues 3:42
8. Memory Pain 4:52
9. Can't Find My Baby 3:34
10. Torn Inside 5:37
Gary Moore - guitar, vocals
Bob Daisley - bass
Darrin Mooney - drums
Jim Watson - keyboards
Gary Moore |
JuiLLeT
Turisas "Battle Metal"
ou "Chaude Bataille en Juillet"
En 2004 est né le "Battle Metal" avec l’arrivée de Turisas, nouveau venu dans le paysage Viking Metal, qui va contribuer à diversifier le genre en le rendant plus mélodique et plus symphonique aussi.
Le premier album de Turisas paraît donc en 2004. Et pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître !
C'est une grosse intro symphonique qui nous accueille et qui donne le ton finalement à ce qui va suivre. Car si les thèmes des chansons évoquant les combats le rapprochent de groupes comme Finntroll ou Amon Amarth (le nom du groupe provient d’ailleurs de la mythologie nordique et évoque le nom d'un dieu de la guerre), Turisas se démarque de ses camarades par une approche très symphonique. Bal Sagoth en son temps avait un peu lancé le mélange des genres mais Turisas est bien plus facile d'accès, grâce aux mélodies entêtantes et aux refrains riches, souvent portés par des choeurs énormes. Et Bal Sagoth était tout de même bien ancré dans le Black Metal, ce qui n’est pas le cas de Turisas. Mathias Nygård, le leader du groupe, chante aussi bien en voix claire qu'en voix plus agressive. Là, on peut faire un rapprochement avec les albums de Moonsorrow, toujours pour chercher à faire des comparaisons dans le Viking Metal. Mais Turisas, c'est bien plus que ça. Donc, première constatation, Turisas ne s’enferme pas dans un style hermétique et propose une musique qui va piocher ses influences à droite et à gauche pour finalement créer son propre style. Par exemple, Battle Metal, le titre de l'album, du second morceau et qui va devenir la définition de la musique pratiquée par le groupe (au moins sur ses premiers albums) est un titre haut en couleur : épique, entraînant, avec beaucoup de cuivres pour le côté péplum, on se croirait effectivement, porté par la musique, sur un champ de bataille. Et que dire de Among Ancestors ? Si ce n’est pas la définition du Metal épique, ça ! Vous écoutez ce morceau et vous vous sentez partir l'épée à la main à travers les landes sur un fougueux destrier. Pour renforcer ce côté épique, le groupe n’hésite pas à utiliser des parties narrées comme sur As Torches Rise et surtout sur le Prologue For RRR, à la façon d'un film, comme Manowar avait pu le faire sur The Wariors Prayer (mais en moins long dans le cas présent).
L’aspect symphonique de la musique du groupe est bien mis en avant (avec énormément de cuivres, comme précisé plus haut) et apparaît comme étant l'un des éléments principaux de sa musique. Et quand on veut des parties symphoniques et des choeurs qui pètent bien, on se doit d’aller enregistrer aux Sound Suite Studio de Terje Refsnes (ou enregistrent régulièrement Tristania, Sirenia, Trail Of Tears…). On note d’ailleurs la présence, sur le morceau Midnight Sunrise, d’une voix féminine qui est celle de Emmanuelle Zoldan, chanteuse soprano française, habituée du Sound Suite Studio et que l'on retrouve souvent dans les choeurs des albums de Sirenia.
L’autre aspect important de la musique du groupe, c’est le violon. Celui-ci se taille la part du lion, assurant la plupart des solos, traditionnellement laissés aux guitares. Ce violon amène évidemment un côté folk prononcé (As Torches Rise, One More, Rex Regi Rebellis...), ce qui nous donne des choses comme ce Sahti-Waari, titre festif totalement folk avec son accordéon en lead et encore des choeurs énormes partout pour le côté viking. Ces chœurs, très présents sur les refrains de Battle Metal, The Land Of Hope And Glory, The Messenger ou One More sont particulièrement efficaces car ils ne vous quitteront plus une fois écoutés.
L’éventail assez large d’influences et de styles sur ce premier album peut aussi s’expliquer par le fait que les titres qui composent Battle Metal ont été écrits sur une période de six années. Le temps pour le groupe et surtout son compositeur principal, Mathias Nygård, de peaufiner son style.
A la croisée de plusieurs styles musicaux, mélangeant Folk, Metal épique et symphonique et les thèmes du Viking Metal, Turisas propose une musique très variée et riche en ambiances. Avec leur premier album, les Finlandais ont frappé un grand coup. Et pour la plupart de ceux qui ont découvert Turisas avec cet album, ce Battle Metal reste aujourd’hui leur préféré.
(Orion in Les Portes du Metal)
Le premier album de Turisas paraît donc en 2004. Et pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître !
C'est une grosse intro symphonique qui nous accueille et qui donne le ton finalement à ce qui va suivre. Car si les thèmes des chansons évoquant les combats le rapprochent de groupes comme Finntroll ou Amon Amarth (le nom du groupe provient d’ailleurs de la mythologie nordique et évoque le nom d'un dieu de la guerre), Turisas se démarque de ses camarades par une approche très symphonique. Bal Sagoth en son temps avait un peu lancé le mélange des genres mais Turisas est bien plus facile d'accès, grâce aux mélodies entêtantes et aux refrains riches, souvent portés par des choeurs énormes. Et Bal Sagoth était tout de même bien ancré dans le Black Metal, ce qui n’est pas le cas de Turisas. Mathias Nygård, le leader du groupe, chante aussi bien en voix claire qu'en voix plus agressive. Là, on peut faire un rapprochement avec les albums de Moonsorrow, toujours pour chercher à faire des comparaisons dans le Viking Metal. Mais Turisas, c'est bien plus que ça. Donc, première constatation, Turisas ne s’enferme pas dans un style hermétique et propose une musique qui va piocher ses influences à droite et à gauche pour finalement créer son propre style. Par exemple, Battle Metal, le titre de l'album, du second morceau et qui va devenir la définition de la musique pratiquée par le groupe (au moins sur ses premiers albums) est un titre haut en couleur : épique, entraînant, avec beaucoup de cuivres pour le côté péplum, on se croirait effectivement, porté par la musique, sur un champ de bataille. Et que dire de Among Ancestors ? Si ce n’est pas la définition du Metal épique, ça ! Vous écoutez ce morceau et vous vous sentez partir l'épée à la main à travers les landes sur un fougueux destrier. Pour renforcer ce côté épique, le groupe n’hésite pas à utiliser des parties narrées comme sur As Torches Rise et surtout sur le Prologue For RRR, à la façon d'un film, comme Manowar avait pu le faire sur The Wariors Prayer (mais en moins long dans le cas présent).
L’aspect symphonique de la musique du groupe est bien mis en avant (avec énormément de cuivres, comme précisé plus haut) et apparaît comme étant l'un des éléments principaux de sa musique. Et quand on veut des parties symphoniques et des choeurs qui pètent bien, on se doit d’aller enregistrer aux Sound Suite Studio de Terje Refsnes (ou enregistrent régulièrement Tristania, Sirenia, Trail Of Tears…). On note d’ailleurs la présence, sur le morceau Midnight Sunrise, d’une voix féminine qui est celle de Emmanuelle Zoldan, chanteuse soprano française, habituée du Sound Suite Studio et que l'on retrouve souvent dans les choeurs des albums de Sirenia.
L’autre aspect important de la musique du groupe, c’est le violon. Celui-ci se taille la part du lion, assurant la plupart des solos, traditionnellement laissés aux guitares. Ce violon amène évidemment un côté folk prononcé (As Torches Rise, One More, Rex Regi Rebellis...), ce qui nous donne des choses comme ce Sahti-Waari, titre festif totalement folk avec son accordéon en lead et encore des choeurs énormes partout pour le côté viking. Ces chœurs, très présents sur les refrains de Battle Metal, The Land Of Hope And Glory, The Messenger ou One More sont particulièrement efficaces car ils ne vous quitteront plus une fois écoutés.
L’éventail assez large d’influences et de styles sur ce premier album peut aussi s’expliquer par le fait que les titres qui composent Battle Metal ont été écrits sur une période de six années. Le temps pour le groupe et surtout son compositeur principal, Mathias Nygård, de peaufiner son style.
A la croisée de plusieurs styles musicaux, mélangeant Folk, Metal épique et symphonique et les thèmes du Viking Metal, Turisas propose une musique très variée et riche en ambiances. Avec leur premier album, les Finlandais ont frappé un grand coup. Et pour la plupart de ceux qui ont découvert Turisas avec cet album, ce Battle Metal reste aujourd’hui leur préféré.
(Orion in Les Portes du Metal)
2. As Torches Rise 4:51
3. Battle Metal 4:23
4. The Land of Hope and Glory 6:22
5. The Messenger 4:42
6. One More 6:50
7. Midnight Sunrise 8:15
8. Among Ancestors 5:16
9. Sahti-Waari 2:28
10. Prologue for R.R.R. 3:09
11. Rexi Regi Rebellis 7:10
12. Katuman kaiku 2:22
M.D.G. Nygård - vocals, recorders, programming, percussion
Tuomas Lehtonen - drums, percussion
Antti Ventola - keyboards, piano, organs
Georg Laakso - guitars
Jussi Wickström - guitars, bass, double bass
&
Hannu Horma - backing vocals
Emmanuelle Zoldan - female vocals
Olli Vänskä - violin
Riku Ylitalo - accordion
Turisas |
aoûT
Björk "Medúlla"
ou "Augustes Expérimentations"
Björk, il y a quelques années, fit le tour d’Islande à bicyclette, se recueillant chaque soir dans les petites chapelles que possèdent parfois là-bas les fermes isolées : souvent juste un placard, aux fresques innocentes, avec un petit harmonium et une présence humaine. Loin des mullahs ou de l’Opus Dei, une idée primitive, désorganisée et basique de la foi. C’est l’esprit terrien, candide et gaiement mystique de ce tour d’Islande qui illumine aujourd’hui Medúlla. On est ainsi en pleine redondance quand ? dans un moment rare où Björk se sent obligée de verser dans l’explicite ? on l’entend chanter en fin de parcours : “J’ai besoin d’un refuge où construire un autel pour me protéger de tous les Oussama et Bush“. Car cela, avant même qu’elle l’énonce, son album le hurlait à tue-tête : il était bien évidemment trop question ici de plaisir, de libération et de joie pour que cette religiosité, palpable dans chaque chanson, même celles en islandais auquel on ne comprend pourtant que pouic, relève du dogme, de la doctrine.
Medúlla pour “moelle” : effectivement, Björk est une fille à moelle. Son disque aussi, nettement plus humain, physique, que Vespertine : plus question ici de se laisser amuser par des gadgets informatiques périssables. Quand elle annonçait avoir retiré de ses nouvelles chansons tout ce qui n’était pas strictement humain, on avait craint un exercice de style, un genre de mystère des voix islandaises. Mais hormis le très pénible Piano II, jamais Medúlla ne saurait se réduire au caprice : de Where Is the Line à Who Is It, ces authentiques tubes, pourtant réduits à de simples (et complexes) entrelacs de voix, rappellent que la diabolique précision mélodique et le chant effronté de Björk peuvent se passer d’astuces de productions et de “gros son”, cette joie strictement mâle de démonstrateur en autoradios. Ce n’est certes pas la parousie, mais Björk, en acceptant sa part animale et ses croyances primitives, est revenue parmi les hommes : par les temps qui courent à reculons, cette religiosité gaie et débraillée servira déjà de refuge ? on verra plus tard pour l’accompagner à l’autel.
(JD Beauvallet in Les Inrockuptibles)
Medúlla pour “moelle” : effectivement, Björk est une fille à moelle. Son disque aussi, nettement plus humain, physique, que Vespertine : plus question ici de se laisser amuser par des gadgets informatiques périssables. Quand elle annonçait avoir retiré de ses nouvelles chansons tout ce qui n’était pas strictement humain, on avait craint un exercice de style, un genre de mystère des voix islandaises. Mais hormis le très pénible Piano II, jamais Medúlla ne saurait se réduire au caprice : de Where Is the Line à Who Is It, ces authentiques tubes, pourtant réduits à de simples (et complexes) entrelacs de voix, rappellent que la diabolique précision mélodique et le chant effronté de Björk peuvent se passer d’astuces de productions et de “gros son”, cette joie strictement mâle de démonstrateur en autoradios. Ce n’est certes pas la parousie, mais Björk, en acceptant sa part animale et ses croyances primitives, est revenue parmi les hommes : par les temps qui courent à reculons, cette religiosité gaie et débraillée servira déjà de refuge ? on verra plus tard pour l’accompagner à l’autel.
(JD Beauvallet in Les Inrockuptibles)
2. Show Me Forgiveness 1:23
3. Where Is the Line 4:41
4. Vökuró 3:14
5. Öll Birtan 1:52
6. Who Is It (Carry My Joy on the Left, Carry My Pain on the Right) 3:57
7. Submarine 3:13
8. Desired Constellation 4:55
9. Oceania 3:24
10. Sonnets/Unrealities XI 1:59
11. Ancestors 4:08
12. Mouth's Cradle 4:00
13. Miðvikudags 1:24
14. Triumph of a Heart 4:04
Produced by Björk, except #3, 7 and 9, co-produced by Mark Bell.
Björk - vocals, bass synthesizer (on 1,6)
Additional vocals - Tagaq (1,6,11,12), Mike Patton (1,3), Robert Wyatt (7,9)
Human beatbox - Rahzel (1,3,6,12,14), Shlomo (9), Dokaka (14)
Gregory Purnhagen - human trombone (3,14)
The Icelandic Choir (1,3,4,8,10,11)
The London Choir (9)
Nico Muhly - piano (11)
Mark Bell - bass synthesizer (12)
Peter Van Hooke - gong (1)
Björk |
SePTeMBRe
ou "Percée Barbare de Septembre"
Originaire de Vancouver, 3 INCHES OF BLOOD se veut un groupe proposant un Metal « vieux, mais nouveau »… oui, mais encore… A la vision de la pochette, on s’attend à un groupe de Heavy pas fin, de True Metal classique, sorte d’HAMMERFALL en plus bourrin. Effectivement, de « Heavy bourrin », il est bien question avec ce « Advance and vanquish », mais tout n’est pas aussi simple. En effet, 3 INCHES OF BLOOD a la particularité de comporter en son sein deux chanteurs. L’un propose des vocaux lorgnant très fortement vers Rob Halford (JUDAS PRIEST), alors que le second préfère hurler dans un registre pratiquement Black. Musicalement, imaginez une sorte de mélange entre le bon vieux JUDAS PRIEST et des cavalcades à la MAIDEN ou RUNNING WILD (« Lord of the storm » en est un bon exemple), mais le tout dépoussiéré, avec une énergie actuelle (d’ailleurs, on retrouve le fameux Colin Richardson au mixage). Pour résumer, je vais effectuer un parallèle un peu risqué : j’ai toujours pensé que CHILDREN OF BODOM était le croisement entre la scène Black et le Speed à la STRATOVARIUS… eh bien, pour moi, 3 INCHES OF BLOOD, c’est la même chose, sauf que vous remplacez STRATOVARIUS par JUDAS PRIEST. Ici, on ne retrouve pas de synthés, pas d’influence HELLOWEEN, alors pas grand chose à voir avec la scène finlandaise. Le résultat est intéressant, même si après plusieurs écoutes, je reste encore un peu dubitatif, ça manque de chansons vraiment percutantes. Ne vous méprenez pas, tous les titres arrachent bien, mais disons que ça manque de refrain marquant, aucun morceau ne se détache vraiment du lot et les 50 minutes me paraissent un peu longues.
Sinon, je signale qu’on retrouve sur l’album 3 chansons qui constituent un mini concept sur les pirates intitulé « Upon the bolling sea » (on retrouve bien là, l’influence de RUNNING WILD)… mais rien ne vous empêche d’écouter « Destroy the Orcs » en jouant à « Warhammer » !
(Shaka in VS-Webzine)
Sinon, je signale qu’on retrouve sur l’album 3 chansons qui constituent un mini concept sur les pirates intitulé « Upon the bolling sea » (on retrouve bien là, l’influence de RUNNING WILD)… mais rien ne vous empêche d’écouter « Destroy the Orcs » en jouant à « Warhammer » !
(Shaka in VS-Webzine)
2. Deadly Sinners 4:31
3. Revenge Is a Vulture 3:26
4. Dominion of Deceit 4:18
5. Premonition of Pain 4:35
6. Lord of the Storm (Upon the Boiling Sea II) 5:05
7. Wykydtron 3:52
8. Swordmaster 4:24
9. Axes of Evil 4:28
10. Crazy Nights 3:18
11. Destroy the Orcs 2:21
12. The Phantom of the Crimson Cloak 3:11
13. Isle of Eternal Despair (Upon the Boiling Sea III) 3:51
Cam Pipes – clean vocals
Jamie Hooper – screaming vocals
Sunny Dhak – lead guitar
Bobby Froese – rhythm guitar
Brian Redman – bass
Matt Wood – drums
3 Inches of Blood |
oCToBRe
Tom Waits "Real Gone"
ou "Waits for October"
Waits, Tom Waits. Vous connaissez ? Ok, je vous le concède, c'est pas le genre de chanteur qu'on voit à la télé ou qu'on entend sur les ondes. C'est bien connu : si vous cherchez des objets de valeur, il faut pas rester le nez collé dans la ... Bon, je ne vais pas critiquer la programmation musicale des radios ou des chaînes TV.
Revenons-en à Tom Waits, né le 07.12.1949 à Pomona, Californie, USA. On va s'arrêter là pour la partie biographie, parce qu'après tout on est là pour parler musique, et on s'en fout que le petit Tom ait été ... Bref, on s'en fout.
L'année 2004 a vu la sortie du nouveau Tom Waits : Real Gone. Un album entre blues, folk, rock et aarff ! ... Impossible de le classer.
Pour indication, les premiers albums de Waits étaient plus jazzy-blues ; puis il y a eu une déviance dans les années 80, et maintenant nous avons à chaque fois un melting pot de styles musicaux (je vous renvoie à la très bonne chronique de Rain Dogs). Par contre, ce qui est invariable, c'est que les chansons de Waits sentent les volutes de fumées, les gorgées d'alcool et l'Amérique des loosers, des laissés-pour-compte. Bref, pas étonnant de savoir que le bonhomme a fréquenté Charles Bukowski. Real Gone est dans cette veine, tour à tour déstabilisant, intriguant, fascinant.
Pas besoin de comprendre l'anglais pour aimer et trouver tout cela poignant. On oscille toujours entre blues et accès d'hystérie ; on navigue entre rêves et cauchemards d'hommes brisés.
Real Gone est un radeau salvateur dans la mélasse qui nous bouffe les oreilles.
Pour ceux qui aime les voix cassées et les 'gueules'.
Pour ceux qui aiment la musique qui n'envahit pas les bacs.
Pour ceux qui aiment la musique qui ne sent pas le pognon.
(Sir ArielGorius in XSilence.net)
Revenons-en à Tom Waits, né le 07.12.1949 à Pomona, Californie, USA. On va s'arrêter là pour la partie biographie, parce qu'après tout on est là pour parler musique, et on s'en fout que le petit Tom ait été ... Bref, on s'en fout.
L'année 2004 a vu la sortie du nouveau Tom Waits : Real Gone. Un album entre blues, folk, rock et aarff ! ... Impossible de le classer.
Pour indication, les premiers albums de Waits étaient plus jazzy-blues ; puis il y a eu une déviance dans les années 80, et maintenant nous avons à chaque fois un melting pot de styles musicaux (je vous renvoie à la très bonne chronique de Rain Dogs). Par contre, ce qui est invariable, c'est que les chansons de Waits sentent les volutes de fumées, les gorgées d'alcool et l'Amérique des loosers, des laissés-pour-compte. Bref, pas étonnant de savoir que le bonhomme a fréquenté Charles Bukowski. Real Gone est dans cette veine, tour à tour déstabilisant, intriguant, fascinant.
Pas besoin de comprendre l'anglais pour aimer et trouver tout cela poignant. On oscille toujours entre blues et accès d'hystérie ; on navigue entre rêves et cauchemards d'hommes brisés.
Real Gone est un radeau salvateur dans la mélasse qui nous bouffe les oreilles.
Pour ceux qui aime les voix cassées et les 'gueules'.
Pour ceux qui aiment la musique qui n'envahit pas les bacs.
Pour ceux qui aiment la musique qui ne sent pas le pognon.
(Sir ArielGorius in XSilence.net)
2. Hoist That Rag 4:20
3. Sins of My Father 10:36
4. Shake It 3:52
5. Don't Go into That Barn 5:22
6. How's It Gonna End 4:51
7. Metropolitan Glide 4:13
8. Dead and Lovely 5:40
9. Circus 3:56
10. Trampled Rose 3:58
11. Green Grass 3:13
12. Baby Gonna Leave Me 4:29
13. Clang Boom Steam 0:46
14. Make It Rain 3:39
15. Day After Tomorrow 6:56
16. Chickaboom 1:17
Tom Waits – vocals, guitar, chamberlin, percussion, shakers
&
Brain – percussion, claps
Les Claypool – bass
Harry Cody – guitar, banjo
Mark Howard – bells, claps
Marc Ribot – guitar, banjo, cigar box banjo
Larry Taylor – bass, guitar
Casey Waits – drums, turntables, percussion, claps
Trisha Wilson – claps
Tom Waits |
NoVeMBRe
Kaada/Patton "Romances"
ou "November's Dream"
Rien n'arrête décidément le sieur Mike Patton. Bien loin l'époque où il laissait sa voix à Faith No More, passant alors dans l'ombre son travail au sein de Mr. Bungle. Il multiplie depuis groupes et collaborations. Fantômas, Tomahawk, Lovage avec Dan The Automator ou pour le “Medúlla” de Björk, le voici au côté du norvégien John Erik Kaada pour de bien belles “Romances”.
La voix si caractéristique de Mike Patton, à la fois crooner sincère et dérangé, vient se poser sur les mélodies et arrangements néo-romantiques de Kaada. Parfois un peu cheap comme une animation de bal, volontairement bancal, ce dernier expérimente une musique synthétique pourtant inspirée du classique (Malher, Chopin, Liszt ou Brahms) et qui n'est pas sans rappeler les premières amours de Goldfrapp.
On se sent alors nager dans un drôle de liquide, limpide, un peu froid et parfois un peu inquiétant. Les voix sont multipliées, parfois modifiées ou harmonisées par de tremblants claviers. La palette de sons proposés est riche et originale : harpe, xylosquelette et pas mal de breloques et autres instruments ludiques. Le travail de Kaada pour le cinéma se ressent nettement dans cette collaboration, tant les images se bousculent nos têtes à l'écoute de cet album.
Avec cette aventure, Mike Patton nous présente un nouveau camarade de jeu des plus intéressants. Dans cette rencontre, les deux hommes laissent libre court à leurs imaginations et expérimentations pour une belle histoire. On en resterait presque médusé.
(wqw in Indie Pop Rock)
(wqw in Indie Pop Rock)
1. Invocation 2:53
2. Pitié Pour Mes Larmes 5:31
3. Aubade 11:17
4. L'absent 3:04
5. Crépuscule 4:10
6. Viens, Les Gazons Sont Verts 6:59
7. Seule 5:58
8. Pensée des Morts 4:37
9. Nuit Silencieuse 3:19
John Erik Kaada - composer, mixing, various instruments
Mike Patton - composer, mixing, various instruments, vocals
&
Gjertrud Pedersen - bass clarinet
Øyvind Storesund - Bass Guitar
Geir Sundstøl - steel guitar
Erland Dahlen, Børge Fjordheim - drums
Mike Patton & John Erik Kaada |
DéCeMBRe
Manu Chao "Sibérie m'était contéee"
ou "Décembre ah ah gla-gla"
Manu Chao n’écrit pas ses chansons. Il les vit.
Manu Chao ne dort pas, il préfère rêver dans un studio.
Manu Chao n’enregistre pas d’albums, il partage de temps à autre une poignée d’histoires, comme on donne des nouvelles au comptoir de son bistrot préféré.
Manu Chao ne dort pas, il préfère rêver dans un studio.
Manu Chao n’enregistre pas d’albums, il partage de temps à autre une poignée d’histoires, comme on donne des nouvelles au comptoir de son bistrot préféré.
Une main plaquée sur la porte d’un squat de répétition de banlieue ouest , et Manu devient la Mano, l’essence du groupe dont rêvent tous les mômes. Un voyage en cargo, un continent de rencontres et des milliers de kilomètres sur les routes sud-américaines transforment inexorablement Manu en “clandestin”. De retour en Europe, il vide son sac à dos et se souvient, presque surpris, ému.
Deux albums, un Sound System et des centaines de concerts-fiestas plus tard, Manu se pose dans son studio parisien. Les magnétos n’ont plus d’interrupteur depuis longtemps et les guitares ne refroidissent qu’au changement de cordes. Comme toujours, la porte est ouverte et les amis sont les bienvenus. Parmi eux, le dessinateur Wozniak partage avec le chanteur le goût des improvisations nocturnes. Quelques textes en français accumulés par Manu au fil du temps servent de mèche à une série de nuits blanches pour ces gourmands irrécupérables; Dessins, poèmes et chansons se croisent, se frottent et se confondent peu à peu dans un petit bout de jardin commun.
Deux albums, un Sound System et des centaines de concerts-fiestas plus tard, Manu se pose dans son studio parisien. Les magnétos n’ont plus d’interrupteur depuis longtemps et les guitares ne refroidissent qu’au changement de cordes. Comme toujours, la porte est ouverte et les amis sont les bienvenus. Parmi eux, le dessinateur Wozniak partage avec le chanteur le goût des improvisations nocturnes. Quelques textes en français accumulés par Manu au fil du temps servent de mèche à une série de nuits blanches pour ces gourmands irrécupérables; Dessins, poèmes et chansons se croisent, se frottent et se confondent peu à peu dans un petit bout de jardin commun.
Manu l’éternel grand frère a eu envie de nous donner de ses nouvelles; Elles sont bonnes. Le jardin est en fleur et productif : cinq chansons illustrent un herbier signé Wozniak et distribué en kiosque pour les flaneurs du dimanche, tandis que le bouquin accompagné de seize chansons sera disponible chez tous les bons libraires quelques semaines plus tard.
Manu Chao n’écrit pas sa vie. Il la chante.
(blah blah promo)
(blah blah promo)
1. Le P'tit Jardin 4:03
2. Petite blonde du boulevard Brune 3:21
3. La Valse à sale temps 3:40
4. Les mille paillettes 4:04
5. Il faut manger 1:46
6. Helno est mort 3:33
7. J'ai besoin de la lune 2:45
8. L'Automne est las 2:57
9. Si loin de toi, je te joue 2:49
10. 100 000 remords 3:29
11. Trop tôt, trop tard 2:36
12. Te tromper 1:12
13. Madame banquise 2:40
14. Les Rues de l'hiver 3:35
15. Sibérie fleuve amour 4:14
16. Les Petites Planètes 4:11
17. Te souviens-tu... 2:33
18. J'ai besoin de la lune 2:27
19. Dans mon jardin 5:33
20. Merci bonsoir... 0:51
21. Je suis fou de toi 2:26
22. Les Yeux turquoises 3:18
23. Sibérie 4:22
Manu Chao |
2004 par 12 (10 ans déjà !)
RépondreSupprimerAir "Talkie Walkie"
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Scissor Sisters "Scissor Sisters"
- http://www36.zippyshare.com/v/59874055/file.html
Joanna Newsom "The Milk-Eyed Mender"
- http://www36.zippyshare.com/v/23258132/file.html
Franz Ferdinand "Franz Ferdinand"
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Feist "Let It Die"
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Gary Moore "Power of the Blues"
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Turisas "Battle Metal"
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Björk "Medúlla"
- http://www36.zippyshare.com/v/85957099/file.html
3 Inches of Blood "Advance and Vanquish"
- http://www36.zippyshare.com/v/37376554/file.html
Tom Waits "Real Gone"
- http://www32.zippyshare.com/v/52814335/file.html
Kaada/Patton "Romances"
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Manu Chao "Sibérie m'était contéee"
- http://www32.zippyshare.com/v/33084284/file.html
Salut
RépondreSupprimerJ' me permet de rajouter quelques albums:
Badly Drawn Boy - One Plus One Is One (magnifique album qui n' a malheureusement pas eu de succés)
Nosfell - Pomaïe klokochazia balek (Super!!!)
Married Monk - The belgian kick (L' aprés R/O/C/K/Y une merveille)
Overhead - No Time Between (Encore un bon groupe Français,Album moins Jazzy que le précédent, Dommage )
The Tangent - The World We Drive Through (Du très bon prog suédois)
The Servant - The Servant (Pop rock british)
Glass Hammer - Shadowlands (Du très bon prog ricain)
Maldoror - L' arbre Cimetière (Unique album de ce groupe de prog symphonique français)
TV On The Radio - Desperate Youth, Blood Thirsty Babes (un must)
Sonic Youth - Sonic Nurse (bon retour des Sonic Youth avant The Eternal)
Jean-Pascal Boffo - Infini (Du Boffo electro psychédélique)
Archive - Noise (Pas que du bruit)
Pas une mauvaise année 2004 ;)
Merci pour tous tes partages & à l' année prochaine
Fil
En fait, si on sait chercher, il n'y a pas de mauvaises années !
SupprimerJolie liste de ta part, j'en retiens particulièrement Badly Drawn Boy, Nosfell, Overhead, TV on the Radio et Sonic Youth.
Merci de ton passage et bonne fin d'année.
AIR; comme un Pink Floyd qui aurait pris une autre voix.Je le pense surtout depuis Virgin.
RépondreSupprimerMerci pour le Scissor il remplacera le mien, encore plus de couleurs et d'extravaganza, pour ceux qui veulent des "cousins" des Sparks?
Joanna Newsom, M. P Robert l'a sélectionné dans les 140 albums essentiels, je dis ça, je dis rien (tiens, ça a vieilli comme locution)
Et Les Franz? ça fait marrant de lire des chroniques à chaud avec du recul. Aujourd'hui, les promesses? Un bon groupe mais pas un grand groupe ou bien je ne les suis pas assez?
Idem pour le FEIST, sauf que je n'avais pas vu la chronique de CONTE celui que je suis les yeux fermés, tellement dans le domaine de la POP il a été un initiateur du tonnerre.
Je saute Gary Moore et le groupe métal (ben quoi?, Gary j'aime, c'est pas la question)
Bjork, c'est fou comme cette étoile est maintenant passé hum trou noir?
Tiens, pochette!! Turisas vs 3 inch etc.. Il n'y a pas photo, même si les intentions sont les mêmes.
Tom Waits: en tout cas fini le ton de la découverte, ce type est juste grand, le seul de ta liste de cette taille.
Kaada? Je passe, à tord je le sens... mais ne pas prendre un album attirant, quelle force de caractère le Devant il a.
Manu? Au revoir!
Je confirme, tu as tort pour le Kaada/Patton, une merveille !
SupprimerEt pourquoi au revoir pour Manu ? Tu l'aimes pas Manu ?
Sinon, 2004, je sais bien que tu ne cherches pas à faire une liste des meilleurs de etcbla bla.
RépondreSupprimerAlors, ce que je retiens d'original en pop pour 2004, 10 ans plus tard (hormis Arcade Fire & co)
Je ferai bien un petit coup de pource à Fiery Furnaces que je découvre à cette époque et leur fabuleux fourre-toput qu'est "Blueberry Boat"
et Louis Philippe, critiqe de rock aka Philippe Clair (très bon choix aussi comme critique pop) et son The Wonder Of It All et un titre faboulousse que je m'empresse de placer ici, discretoss mais aps trop j'espère?
01 Louis Philippe - The Wonder Of It All - I Knew It All Along.mp3
http://www11.zippyshare.com/v/59597444/file.html
Oui et oui ! Et j'en ai probablement raté d'autre mais, comme tu l'as dit, le but n'est pas de faire une sélection définitive mais bien de "dérouler" une année selon mes envies et ma volonté, aussi, de faire découvrir des albums plus obscurs.
SupprimerTiens, je reviens juste sur ce que tu as dit de Björk, après cet album commence mon désamour... C'est dire si je confirme ton impression de néant.
Merci et merci. Et réciproquement, bien sûr ! ^_^
RépondreSupprimerEncore une belle variété de styles ! Comme d'hab, je vais picorer deci delà.
RépondreSupprimerMerci, vieux, pour ton boulot !
Petit boulot en l'occurrence n'étant pas l'auteur des textes introductifs mais, merci ami, les compliments sont toujours bons à prendre.
SupprimerA bientôt et bonne fin 2014 !
D'accord, monsieur fait trimer des petits enfants chinois qui lui pondent ses papiers… c'est pas bien ça !!!!!
SupprimerJ'avais loupé le Air. Merci. Mais je vais m'arrêter là parce qu'il y a ton gros cadeau de noêl qui me faitles yeux doux et sur lequel je n'ai pas encore jeté un oeil. Juste le temps de tout lire...
RépondreSupprimerPour Bjôrk, je vous rejoins. Et quand je réecoute ses vieux albums, j'ai l'impression qu'elle en fait des tonnes et qu'elle a été surévaluée pour cette raison. Reste une personnalité touchante. Sans doute sincère.
Je te comprends ! D'autant qu'après Noël arrivent les étrennes...
SupprimerMerci de ton passage et bonne fin 2014. :-)
Je l'avoue, monsieur le juge : je ne connaissais pas 3 Inches… je me suis pris une claque d'enfer !!!!! Le batteur est un malade !
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