...Abba au top des charts et les Ramones débutants au CBGB...
...Le scandale du Watergate et la démission de Nixon...
...Chinatown ou Lacombe, Lucien sur les grands écrans...
1974
(40 ans déjà !)
PREMIERE PARTIE
PREMIERE PARTIE
JaNVieR
Joni Mitchell "Court and Spark"
ou "Lady January"
Si Court and Spark est le troisième triomphe commercial et artistique de Joni Mitchell, c'est aussi l'album d'une artiste en volonté de renouvellement, en recherche de nouveaux possibles, un album mûrement réfléchi, aussi.
Parce que Joni n'est pas femme à se lancer à l'aveugle, elle a pris son temps, pour digérer le succès de ses deux opus précédents (For the Roses et Blue) déjà, pour pleinement développer le nouveau son et les nouvelles compositions qui devaient constituer l'étape suivante d'une musicienne à part. Résultat ? Excellent, forcément. Parce qu'il y a moult compositions réjouissantes de nuance, de sensibilité et d'intelligence (toutes en fait mais un peu plus Help Me, Free Man in Paris, Down to You et la doublette Trouble Child/Twisted mais juste un peu plus parce que le niveau d'ensemble, quoi), une production impeccable ensuite où rien n'est laissé au hasard, où chaque performance de chaque musicien est captée avec savoir-faire et goût, et des musiciens, ha ! les musiciens !, avec, pour commencer l'impeccable section rythmique qui l'accompagne sur tout l'album (John Guerin et Wilton Felder) mais aussi de nombreux, et parfois prestigieux, invités de Tom Scott à Larry Carlton en passant par David Crosby et Graham Nash ou Robbie Robertson, s'intégrant avec délicatesse dans un casting où nul ne cherche autre chose qu'à servir les merveilles de la dame. Un casting qui sert à merveille les ambitions fusionnantes de Joni qui à sa folk, ajoute ici une bonne dose de jazz, sans perdre une once de sa personnalité, c'est fort !
Dans le petit palmarès personnel des fans de Mme Mitchell, ils sont nombreux ! j'en suis !, Court and Spark continue d'avoir une place à part, celle d'un album d'ouverture qui permit, dans les décennies qui suivirent, la poursuite d'une des plus belles carrières de toute l'histoire de la musique du 20ème siècle, pas moins.
1. Court and Spark 2:46
2. Help Me 3:22
3. Free Man in Paris 3:02
4. People's Parties 2:15
5. Same Situation 2:57
6. Car on a Hill 3:02
7. Down to You 5:38
8. Just Like This Train 4:24
9. Raised on Robbery 3:06
10. Trouble Child 4:00
11. Twisted 2:21
Joni Mitchell – vocals, including background; acoustic guitar; piano; clavinet on "Down to You"
John Guerin – drums and percussion
Wilton Felder – bass
&
Max Bennett – bass on "Trouble Child"
Jim Hughart – bass on "People's Parties" and "Free Man in Paris"
Milt Holland – chimes on "Court and Spark"
Tom Scott – woodwinds and reeds
Chuck Findley – trumpet on "Twisted" and "Trouble Child"
Joe Sample – electric piano, clavinet on "Raised on Robbery"
David Crosby – background vocals on "Free Man in Paris" and "Down to You"
Graham Nash – background vocals on "Free Man in Paris"
Susan Webb – background vocals on "Down to You"
Larry Carlton – electric guitar
Wayne Perkins – electric guitar on "Car on a Hill"
Dennis Budimir – electric guitar on "Trouble Child"
Robbie Robertson – electric guitar on "Raised on Robbery"
José Feliciano – electric guitar on "Free Man in Paris"
Cheech Marin – background voice on "Twisted"
Tommy Chong – background voice on "Twisted"
Joni Mitchell |
FéVRieR
Peter Hammill "The Silent Corner and the Empty Stage"
ou "Silence en février"
Hammill sans son Generator ? A regarder la composition de la formation assemblée par le vocaliste progressif britannique, basiquement VdGG avec une invitation à Randy California pour un solo sur Red Shift, ce n'est pas exactement ça. Hammill en chef, en contrôle de son Generator ? On s'en approche parce que c'est évidemment un album solo et, globalement, une œuvre plus apaisée, au moins musicalement, que la production habituelle de son bouillant groupe tout en en conservant l'esprit, qui est essentiel, c'est bien connu.
Parce que Peter Hammill, en s'y étant imposé en leader musical naturel, en voix écorchée vive, unique en son genre marquant de son emprunte mélodique et compositionnelle indélébile un, Van der Graaf Generator qui est aussi, fondamentalement, sa chose, une chose augmentée par l'interaction avec ses comparses, tous d'excellents instrumentistes partageant son goût pour un rock absolument libre, trop d'ailleurs pour être hâtivement coincé dans le galaxie progressive sauf pour en définir ses contours les plus exotiques et improbables, les plus furieux aussi.
Et donc, un album solo de Peter Hammill, surtout de cette période avec l'exacte formation qui l'accompagnait en communauté juste avant, est forcément comparable au "body of work" Van-der-graafien. The Silent Corner and the Empty Stage, le troisième jalon solitaire, ne fait pas exception, il serait même le plus proche, le moins particulièrement indistinct de ce qu'on imagine du son VdGG.
Précisons qu'historiquement, nous sommes ici en plein dans la première séparation de VdGG. Mi 72, fatigué par les tournées, par le manque de soutien de leur management et de leur label, par des difficultés et, pire que tout !, par une routine qui ne lui sied guère, Hammill décide de reprendre sa carrière solitaire là où il l'avait laissée avec l'excellent Fool's Mate. Chameleon in the Shadow of the Night, très bon album, sort en mai 1973 avec déjà cette version allégée, "folkisée" de son maintenant ex-groupe. On y retrouve d'ailleurs quelques titres originellement prévus pour l'hypothétique successeur du magistral Pawn Hearts dont l'énorme (In the) Black Room/The Tower. C'est d'ailleurs aussi le cas ici avec l'épique A Louse Is Not a Home si typique de la personnalité sombre et théâtrale du combo, un petit chef d'œuvre de chanson à tiroirs, ceci dit en passant.
Un petit chef d'œuvre finalement tout à fait représentatif d'un album plus électrique, plus brute que son prédécesseur, aussi aventureux évidemment, on ne refait pas Hammill, également précieux instrumentiste à défaut d'être un monstre de technique. Et un arrangeur imaginatif comme le prouve d'emblée un Modern d'un beau dynamique bien que privé de tout élément percussif. Entre ces deux Himalaya (Modern et A Louse pour ceux qui ne suivraient pas), le niveau d'excellence ne se dément jamais, de la belle ballade hantée qu'est Wilhemina, de The Lie composition largement menée par le piano de Peter et l'orgue de Hugh Banton jusqu'à son crescendo final, du Pawn-heartsien Forsaken Gardens où enfin s'imposent les présences si attendues de David Jackson et de Guy Evans (dont c'est la première apparition sur l'album). Etc. Parce que rien ne déçoit même quand Peter s'impose un relatif minimalisme instrumental comme sur le très réussi Rubicon où, outre quelques discrètes touches de mellotron, les seules voix et guitares d'Hammill (basse incluse) s'expriment.
Clairement, l'album d'une éblouissante qualité, il n'a besoin de rien d'autre pour s'imposer comme un obligatoire pour ceux qui aiment le rock progressif qui progresse vraiment sans se reposer sur d'atroces boursoufflures instrumentales. Mais il y a en plus, sur le présent remaster, trois BBC sessions de fort correct niveau sur lesquelles, bien sûr !, on ne crache pas surtout qu'elles viennent, en l'occurrence, seulement rallonger un bouillon si savoureux que le rab' n'est vraiment pas de trop.
Parce que Peter Hammill, en s'y étant imposé en leader musical naturel, en voix écorchée vive, unique en son genre marquant de son emprunte mélodique et compositionnelle indélébile un, Van der Graaf Generator qui est aussi, fondamentalement, sa chose, une chose augmentée par l'interaction avec ses comparses, tous d'excellents instrumentistes partageant son goût pour un rock absolument libre, trop d'ailleurs pour être hâtivement coincé dans le galaxie progressive sauf pour en définir ses contours les plus exotiques et improbables, les plus furieux aussi.
Et donc, un album solo de Peter Hammill, surtout de cette période avec l'exacte formation qui l'accompagnait en communauté juste avant, est forcément comparable au "body of work" Van-der-graafien. The Silent Corner and the Empty Stage, le troisième jalon solitaire, ne fait pas exception, il serait même le plus proche, le moins particulièrement indistinct de ce qu'on imagine du son VdGG.
Précisons qu'historiquement, nous sommes ici en plein dans la première séparation de VdGG. Mi 72, fatigué par les tournées, par le manque de soutien de leur management et de leur label, par des difficultés et, pire que tout !, par une routine qui ne lui sied guère, Hammill décide de reprendre sa carrière solitaire là où il l'avait laissée avec l'excellent Fool's Mate. Chameleon in the Shadow of the Night, très bon album, sort en mai 1973 avec déjà cette version allégée, "folkisée" de son maintenant ex-groupe. On y retrouve d'ailleurs quelques titres originellement prévus pour l'hypothétique successeur du magistral Pawn Hearts dont l'énorme (In the) Black Room/The Tower. C'est d'ailleurs aussi le cas ici avec l'épique A Louse Is Not a Home si typique de la personnalité sombre et théâtrale du combo, un petit chef d'œuvre de chanson à tiroirs, ceci dit en passant.
Un petit chef d'œuvre finalement tout à fait représentatif d'un album plus électrique, plus brute que son prédécesseur, aussi aventureux évidemment, on ne refait pas Hammill, également précieux instrumentiste à défaut d'être un monstre de technique. Et un arrangeur imaginatif comme le prouve d'emblée un Modern d'un beau dynamique bien que privé de tout élément percussif. Entre ces deux Himalaya (Modern et A Louse pour ceux qui ne suivraient pas), le niveau d'excellence ne se dément jamais, de la belle ballade hantée qu'est Wilhemina, de The Lie composition largement menée par le piano de Peter et l'orgue de Hugh Banton jusqu'à son crescendo final, du Pawn-heartsien Forsaken Gardens où enfin s'imposent les présences si attendues de David Jackson et de Guy Evans (dont c'est la première apparition sur l'album). Etc. Parce que rien ne déçoit même quand Peter s'impose un relatif minimalisme instrumental comme sur le très réussi Rubicon où, outre quelques discrètes touches de mellotron, les seules voix et guitares d'Hammill (basse incluse) s'expriment.
Clairement, l'album d'une éblouissante qualité, il n'a besoin de rien d'autre pour s'imposer comme un obligatoire pour ceux qui aiment le rock progressif qui progresse vraiment sans se reposer sur d'atroces boursoufflures instrumentales. Mais il y a en plus, sur le présent remaster, trois BBC sessions de fort correct niveau sur lesquelles, bien sûr !, on ne crache pas surtout qu'elles viennent, en l'occurrence, seulement rallonger un bouillon si savoureux que le rab' n'est vraiment pas de trop.
1. Modern 7:28
2. Wilhelmina 5:17
3. The Lie (Bernini's Saint Theresa) 5:40
4. Forsaken Gardens 6:15
5. Red Shift 8.11
6. Rubicon 4:11
7. A Louse is Not a Home 12:13
Bonus
8. The Lie (Live at the All Souls Unitarian Church, Kansas City, on 16 Feb. 1978) 6:31
9. Rubicon (BBC session, Feb. 1974) 5:02
10. Red Shift (BBC session, Feb. 1974) 5:51
Peter Hammill – Guitars, piano, bass guitar (on 1, 2, and 6), harmonium, keyboards, vocals, mellotron, and oscillator
Hugh Banton – Organ, bass (on 3, 4, and 7), keyboards, background vocals
Guy Evans – percussion, drums
David Jackson – Flute, alto, tenor, and soprano saxophones
&
Randy California – Lead guitar on "Red Shift"
Peter Hammill |
MaRS
Rush "Rush"
ou "Faux-Zep from Mars"
C'est le premier combat pour le trio de hard rock progressif canadien de Rush, un combat pour sortir un premier album (essentiellement autoproduit) quand on n'est pas de jolis garçons, un combat pour dépasser les restrictives frontières d'un Canada trop étroit pour les ambitions de ces trois là aussi, un combat pour affirmer un son certes encore fort dérivatif d'un Led Zeppelin (surtout, la voix de Geddy Lee n'y étant pas pour rien) ou d'un Cream tenant ou ayant tenu le haut de l'affiche, enfin.
Nous sommes donc en 1973 quand trois petits gars ayant intensément écumé les clubs de leur voisinage se décident, avec le soutien d'un management qui croit vraiment en eux, à enregistrer un premier opus démontrant les déjà énormes capacités de la formation. Au début de cette année, avec si peu de moyens qu'ils furent dans l'obligation de ne réserver le studio que la nuit, pendant les heures mortes dont personne ne veut, Rush entre aux Eastern Sound Studios de Toronto sous le bienveillant mais ultimement amateur patronage d'un producteur ayant déjà capté leur premier single, Dave Stock. Las, le groupe est loin de se reconnaître dans ces enregistrements, dont seules les versions d'In the Mood et Take a Friend survivront, et décide de remettre l'ouvrage à plus tard, précisément à novembre 73 aux Toronto Sound Studios décidant même, alors qu'ils débutent à peine !, de prendre la barre de ces nouvelles sessions à leur compte propre.
A l'écoute, sans connaître les précédentes sources, on est épaté par la maîtrise déjà affichée par le trio, par ça capacité à rocker très fort sans tout à fait y perdre sa finesse. Evidemment, avec un membre essentiel manquant, Neil Peart batteur mais aussi parolier qui les rejoindra dès leur second album (Fly by Night), ce n'est pas tout à fait le même combo, d'autant que John Rutsey, pas un mauvais batteur au demeurant, n'a ni la technique ni l'imagination de son glorieux successeur, ça n'en reste pas moins une formation tout à fait capable de rivaliser avec leurs meilleurs pendants d'époque comme le démontrent les 8 sélections disponible sur leur éponyme. Des compositions dont certaines font encore de régulières apparitions lors de leurs mythiques prestations scéniques (Finding My Way, In the Mood et Working Man), quarante ans plus tard, c'est dire la verve et la qualité de la chose !
Une qualité qui serait sans doute passée inaperçue sans le soutien surprise d'une DJ de Cleveland, Donna Harper à qui le groupe rend encore souvent hommage aujourd'hui, l'enthousiasme d'auditeurs en demandant massivement plus et une ressortie, en relai du minuscule Moon Records créé par le groupe et son management (qui y croient ! bis), remixée par Terry Date pour la grosse maison Mercury qui sut flairer la bonne affaire parce que c'en était une.
Et le reste, comme ils disent, appartient à l'histoire d'un groupe, Rush !, intronisé au Rock'n'roll Hall of Fame, remplissant encore et toujours d'énormes arènes d'un public fidèle et conquis d'avance (mais hélas jamais chez nous, depuis 1991), ayant mué tant de fois qu'il en devint méconnaissable pour finalement revenir vers des racines bonussées par les acquis et les ans. Une boucle bouclée qui pousse, forcément !, à revenir à cet originel coup de force, un bon album d'un groupe en devenir, un album toujours recommandé et pas seulement pour l'anecdote.
1. Finding My Way 5:03
2. Need Some Love 2:16
3. Take a Friend 4:27
4. Here Again 7:30
5. What You're Doing 4:19
6. In the Mood 3:36
7. Before and After 5:33
8. Working Man 7:07
Geddy Lee – lead vocals, bass guitar
Alex Lifeson – guitar, backing vocals
John Rutsey – drums, percussion, backing vocals
Rush |
aVRiL
Ange "Au delà du Délire"
ou "Prog camembert d'Avril"
Avec Magma, c'est la grosse valeur du rock progressif hexagonal, c'est d'ailleurs (outre une volonté prospective) tout ce qui rapproche ces deux "mamelles" de la France progressive.
Parce que là où Magma produit un cabaret jazzé post-apocalyptique, Ange déploie des valeurs comparables à celle d'un Yes ou d'un Genesis. C'est particulièrement évident sur ce qui demeure, encore aujourd'hui malgré la longue et riche carrière de la formation de Christian Décamps, l'album de référence d'Ange : Au delà du Délire. En plus d'être un concept-album, pas franchement une rareté à l'époque, et donc une œuvre de rock progressif symphonique, comme on en fait tellement outre-Manche, c'est bien l'identité profondément française qui en fait le particularisme et l'intérêt. Et il faut donc, comme de bien entendu, louer la personnalité atypique (que ce soit vocalement ou dans sa prose) d'un Christian Décamps tellement important dans le développement du style Ange. Mais ne pas oublier non plus que les musiciens qui l'accompagnent, l'expérience désormais acquise par le groupe de l'objet studio aussi (Au delà du Délire est leur troisième), et en particulier l'excellent guitariste Jean-Michel Brezovar (pas tout à fait l'égal d'un Fripp, d'un Hackett ou d'un Howe mais pas loin) qui ont rendu possible, su donner toute la substance à l'historiette moyenâgeuse de leur bon leader.
Au delà du Délire est désormais considéré comme un classique, et pas qu'en France !, ce qui est parfaitement mérité. En vérité, c'est même l'album qu'on conseillerait à quelqu'un se pensant imperméable à l'art du quintet (ce fut mon cas), c'est dire ! Et ce ne sont pas les cent-mille acheteurs de l'album à l'époque, un énorme succès !, ni tous ceux qui se le sont procuré depuis qui me contrediront, Au delà du Délire, c'est l'Album majuscule d'Ange, tout simplement.
2. Les Longues nuits d'Isaac 4:13
3. Si j'étais le messie 3:03
4. Ballade pour une orgie 3:20
5. Exode 4:59
6. La Bataille du sucre (La Colère des dieux) 6:29
7. Fils de lumière 3:52
8. Au-delà du délire 9:02
Jean Michel Brezovar – guitar, vocals, flute
Christian Décamps – Hammond organ, piano, harpsichord, vocals
Francis Decamps – keyboards, vocals
Daniel Haas – bass, guitar
Gerald Jelsch – drums, percussion
&
Eric Bibonne – voice of the child on "La Bataille du sucre"
Michel Lefloch – voice of Bernhard l'Hermite on "Au-delà du délire"
Henry Loustau – violin on "Godevin le vilain"
Ange |
Mai
10cc "Sheet Music"
ou "En mai fait ce qu'il te plait"
De la fantaisie, de l'humour, de vrais talents de compositeurs, des mélodies comme s'il en pleuvait... Et ? I'm Not in Love!
Oui, l'injustice est immense et justement pointée par tous ceux qui évoquent les excellents 10cc. Voir ainsi tout une carrière escamotée par un unique tube tient du scandale (sauf sûrement pour les compositeurs dudit tube et leurs comptes en banque respectifs...).
Prenez Sheet Music, second opus de la formation. Qu'y trouve-t-on ? De la pop un tantinet progressive, excellemment arrangée et jouée. Et qui fait avancer le schmilblick, qui plus est ! The Worst Band in the World... Piste 2... Ecoutez-la et osez me dire que Devo, XTC, Oingo Boingo et quelques autres n'y ont pas trouvé une immense inspiration. C'est bizarre mais accrocheur, destructuré mais ça se tient, élégant et sophistiqué aussi... Et tout ça en 2 minutes et 48 secondes. Formidable ! Piste 4 (et quelques autres)... Mercury, est-tu là ? etc.
Tout n'est évidemment pas à l'unisson de ces formidables chansons mais tout est bon (voire très bon) en plus d'être souvent intelligemment drôle et toujours dépaysant.
Certains préfèreront The Original Soundtrack (avec I'm Not in Love... aaaaargh!) à ce délicieux Sheet Music. J'avoue, moi-même, avoir la plus grande difficulté à départager les albums 2, 3 et 4 (les deux précités et How dare you). L'époque était faste et l'inspiration à flux tendu. Elle ne le restera pas, le départ d'une moitié du quatuor originel n'aidera pas, aussi. Mais ce qu'il nous en reste - 3 albums qui rivalisent avec tous les ELO et Queen de la Galaxie et quelques belles chansons sur le reste - est si intensément enthousiasmant qu'on se prend à rêver que, quelque part, dans une autre dimension, 10cc sont les stars mondiales qu'ils méritaient tant d'être.
I had a dream... Tais-toi m'a dit Marx (Groucho).
Oui, l'injustice est immense et justement pointée par tous ceux qui évoquent les excellents 10cc. Voir ainsi tout une carrière escamotée par un unique tube tient du scandale (sauf sûrement pour les compositeurs dudit tube et leurs comptes en banque respectifs...).
Prenez Sheet Music, second opus de la formation. Qu'y trouve-t-on ? De la pop un tantinet progressive, excellemment arrangée et jouée. Et qui fait avancer le schmilblick, qui plus est ! The Worst Band in the World... Piste 2... Ecoutez-la et osez me dire que Devo, XTC, Oingo Boingo et quelques autres n'y ont pas trouvé une immense inspiration. C'est bizarre mais accrocheur, destructuré mais ça se tient, élégant et sophistiqué aussi... Et tout ça en 2 minutes et 48 secondes. Formidable ! Piste 4 (et quelques autres)... Mercury, est-tu là ? etc.
Tout n'est évidemment pas à l'unisson de ces formidables chansons mais tout est bon (voire très bon) en plus d'être souvent intelligemment drôle et toujours dépaysant.
Certains préfèreront The Original Soundtrack (avec I'm Not in Love... aaaaargh!) à ce délicieux Sheet Music. J'avoue, moi-même, avoir la plus grande difficulté à départager les albums 2, 3 et 4 (les deux précités et How dare you). L'époque était faste et l'inspiration à flux tendu. Elle ne le restera pas, le départ d'une moitié du quatuor originel n'aidera pas, aussi. Mais ce qu'il nous en reste - 3 albums qui rivalisent avec tous les ELO et Queen de la Galaxie et quelques belles chansons sur le reste - est si intensément enthousiasmant qu'on se prend à rêver que, quelque part, dans une autre dimension, 10cc sont les stars mondiales qu'ils méritaient tant d'être.
I had a dream... Tais-toi m'a dit Marx (Groucho).
1. The Wall Street Shuffle 3:54
2. The Worst Band in the World 2:49
3. Hotel 4:54
4. Old Wild Men 3:21
5. Clockwork Creep 2:46
6. Silly Love 4:01
7. Somewhere in Hollywood 6:39
8. Baron Samedi 3:46
9. The Sacro-Iliac 2:33
10. Oh Effendi 2:49
Bonus
11. Carat Man of Means 3:28
12. Gismo My Way 3:43
Eric Stewart – guitars, keyboards, vocals
Graham Gouldman – bass guitar, guitar, percussion, vocals
Lol Creme – guitar, keyboards, percussion, vocals
Kevin Godley – drums, percussion, vocals
10cc |
JuiN
Minnie Riperton "Perfect Angel"
ou "In June, with an Angel"
Perfect Angel, c'est le début de la seconde carrière de Minnie Riperton après des débuts en groupe (The Rotary Connection) et un premier album solo bien troussé (Come to My Garden) suivi d'un silence et d'une retraite provisoire en Floride, bonne mère de famille de deux bambins. Et puis une démo, et l'intérêt d'une grosse maison (Epic)... Et puis Perfect Angel.
Perfect Angel c'est aussi le fruit d'une rencontre, celle d'un Stevie Wonder sous le charme de la voix exceptionnelle de la jeune femme et du duo qu'elle forme avec son époux, co-compositeur et coproducteur, Richard Rudolph. Mais Perfect Angel c'est surtout un délicieux album qu'on qualifierait aujourd'hui de crossover soul puisque, sous l'influence d'un Wonder toujours les oreilles grandes ouvertes sur les possibles du moment, et qui plus est compositeur de deux titres (Take a Little Trip et celui qui donne son nom à l'opus) et coproducteur artistique de l'affaire (c'est dire si on le reconnaît, forcément !), on entend présentement bien d'autres choses qu'un simple album de black music avec un peu de rock (Reasons), des inflexions presque country (It's So Nice (To See Old Friends)), ou folk (Lovin' You) qui ne contredisent pas l'excellente cohérence d'une galette douce comme une caresse, ceux qui connaissent la voix de Minnie savent qu'il ne pouvait pas en être autrement.
Avec son long-jeu suivant, Adventures in Paradise, enregistré sans Stevie Wonder cette fois mais également recommandable, Perfect Angel constitue l'opus le plus recommandé de l'hélas trop courte carrière d'une vocaliste d'exception. Un rare plaisir qu'on se doit de ne pas refuser.
Avec son long-jeu suivant, Adventures in Paradise, enregistré sans Stevie Wonder cette fois mais également recommandable, Perfect Angel constitue l'opus le plus recommandé de l'hélas trop courte carrière d'une vocaliste d'exception. Un rare plaisir qu'on se doit de ne pas refuser.
1. Reasons 3:25
2. It's So Nice (To See Old Friends) 4:47
3. Take a Little Trip 4:11
4. Seeing You This Way 2:51
5. The Edge of a Dream 4:20
6. Perfect Angel 3:41
7. Every Time He Comes Around 3:55
8. Lovin' You 3:44
9. Our Lives 5:42
Minnie Riperton – lead vocals
Stevie Wonder (as El Toro Negro) – piano, drums, cymbals, bass drum, harmonica
Michael Sembello – lead guitar
Marlo Henderson – guitar
Reggie McBride – bass
Ollie E. Brown – drums
Rocki Dzidzornu – congas
Deniece Williams, Yvonne Wright, Shirley Brewer, Lani Groves – backing vocals
Minnie Riperton |
...à suivre
Le Zornophage prend quelques jours de repos bien mérité... Destination :
Suite de ce billet le 15/12. Bonnes écoutes à toutes et à tous !
1974 par 12 (40 ans déjà !), première partie
RépondreSupprimerJoni Mitchell "Court and Spark"
- http://www35.zippyshare.com/v/89692054/file.html
Peter Hammill "The Silent Corner and the Empty Stage"
- http://www35.zippyshare.com/v/14006427/file.html
Rush "Rush"
- http://www35.zippyshare.com/v/47285458/file.html
Ange "Au delà du Délire"
- http://www35.zippyshare.com/v/50117136/file.html
10cc "Sheet Music"
- http://www35.zippyshare.com/v/88536498/file.html
Minnie Riperton "Perfect Angel"
- http://www35.zippyshare.com/v/39873161/file.html
Jean-Mi. Brezovar pas à la hauteur ? Réécoute le solo final de "Au-delà du délire" et on en reparle après !!!!!
RépondreSupprimerJe publie aussi ma version musicale de 74 dans quelques jours.
Je ne suis pas humble, je me cite : " et en particulier l'excellent guitariste Jean-Michel Brezovar (pas tout à fait l'égal d'un Fripp, d'un Hackett ou d'un Howe mais pas loin)".
SupprimerDonc, tu m'as mal lu.
Je passe voir si ton 74 est disponible. ^_^
Alors Là je dis respect !...C'est la 1ere fois que je prends tout, par gourmandise, je vais friser l'indigestion. J'aime Minnie R & 10cc énormément, Ca a bien vieilli je trouve. Le reste je connais bien moins. Je te dirai quoi, une fois écoutés...Bonne vacances dans cette ville louche pleine d'églises...et à coup sur de curés. Longe les murs et reste loin des perversions, si tu peux..merci Ph
RépondreSupprimerJ'espère que la seconde partie agréera autant avec ta gourmandise musicale. Merci pour les compliments et au plaisir de lire ce que tu as pensé de ces albums quadragénaires.
SupprimerAmuse-toi bien et ramène-nous plein de belles musiques, petit veinard.
RépondreSupprimerP.S. : j'ai eu en ma possession un certain test pressing de BBH74 avant qu'il ne soit rebaptisé suite à un retard à l'allumage...
Ha, le mythique BBH 74, une édition promo rayée pour un BBH 75 moins immédiatement obsolète (paru en décembre 74).
SupprimerJe me suis bien amusé malgré le froid. Belle ville que je découvrais et où je retournerai avec plaisir. Pour la musique du cru... Patience, j'ai quelques surprises dans ma manche. ^_^
Merci bcp pour le Joni Mitchell, que je n'avais pas.
RépondreSupprimerJe suis un grand fan, j'adore sa version de Fiddle and the Drum, qu'elle chantait au début de sa carrière...
Vincent
Service. Mais on n'est pas vraiment fan de Joni avant d'avoir exploré toute sa passionnante et, espérons, pas encore close. Enjoie ce chef d'œuvre de nuance mais n'en néglige pas pour autant le reste de la sélection. ;-)
Supprimerzornophage chez g mail.
RépondreSupprimerC'est à quel sujet ?
Si je mets de côté Anget et Rush, fes choses que je connais sans pour autant être rentér complètement dedans (mise à part le Peter Hammil dont je n'arrive pas à faire le tour malgré des écoutes répétées). Et je suis très contente que tu proposes ce Minnie Reperton car je n'avais d'elle qu'une compile.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup des présentations que je trouve éclairées, éclairantes et judicieuses. Elles me donnent toujours des remords de n'avoir pas le temps de tout écouter!