Suite à un séjour dans la capitale de la République Tchèque, j'ai décidé de vous proposer deux découvertes que j'y fis. Comme ça ne suffisait pas, j'y ai donc ajouté deux albums de musique classique représentant, vu la place que celle-ci tient toujours à Prague, une tendance toujours vivace. Enjoie !
The Plastic People of the Universe "Egon Bondy's Happy Hearts Club Banned" (1978)
ou "The revolution will be televised"
En plus d'être un Objet Musical Non-Identifié de première bourre, Egon Bondy's Happy Hearts Club Banned (ce titre !) est un authentique morceau d'histoire.
Resituons, nous sommes dans la Tchécoslovaquie des années 70. Gouvernée par les pions de Moscou la soviétique, ce n'est pas exactement l'environnement idéal pour une bande de zozos épris de liberté. C'est pourtant bien ce que sont ces Plastic People of the Universe, formation pragoise formée quelques années plus tôt par quelques jeunes gens suivant difficilement l'actualité des développements musicaux du "Monde libre" via quelques copies refourguées sous le manteau, sous le manteau parce que, évidemment, tout ceci n'est pas particulièrement dans la ligne officielle, pas du tout même ! D'où un parcours, c'est le moins qu'on puisse dire, périlleux et chaotique.
Prenez Egon Bondy's Happy Hearts Club Banned (ce titre !), enregistré en 1974 il ne connut de véritable sortie qu'en 1978, en France !, sur l'éphémère label Scopa Invisible Production. Avant ça, glissé de main en main via d'innombrables générations de cassettes de plus ou moins bonne qualité, l'album n'eut pas vraiment d'existence officielle. Ca n'empêcha pas ses auteurs de subir les foudres d'un régime soucieux de faire taire toute idée contestataire ou individualiste que ce soit et, entre 1974 et le desserrement de la poigne de fer du parti dans la seconde moitié des années 80, de voir ses suiveurs et ses musiciens régulièrement arrêtés, voire condamnés à de courtes peine de prisons, pour avoir osé défier l'ordre établi.
Pourtant les Plastic People of the Universe n'ont jamais été un groupe politique. Présentement, sur la base de poésies d'Egon Bondy (d'où le titre, quel titre !), ils naviguent entre les Mothers of Invention de Frank Zappa et le Velvet Underground dans un psychédélisme foutraque souvent décousu mais éminemment sympathique. Rien qui ne devrait faire frémir d'indignation quelque courant bien-pensant en vérité sauf à être symptomatique d'une volonté libertaire ô combien, sournoisement, dangereuse. Cela fait-il un bon album pour autant ? Oui. Et plus particulièrement quand, savamment remasterisé, il est enfin disponible pour qui veut l'entendre dans une version à la qualité audio si ce n'est assimilable à la haute-fidélité, pas loin de ses équivalents occidentaux de la même période.
Recommandé au-delà de toute perspective historique, Egon Bondy's Happy Hearts Club Banned (ce titre !) est typique de son époque et ravira, par conséquent, les amateurs d'une musique d'un hier aujourd'hui révolu et pourtant si proche.
Prenez Egon Bondy's Happy Hearts Club Banned (ce titre !), enregistré en 1974 il ne connut de véritable sortie qu'en 1978, en France !, sur l'éphémère label Scopa Invisible Production. Avant ça, glissé de main en main via d'innombrables générations de cassettes de plus ou moins bonne qualité, l'album n'eut pas vraiment d'existence officielle. Ca n'empêcha pas ses auteurs de subir les foudres d'un régime soucieux de faire taire toute idée contestataire ou individualiste que ce soit et, entre 1974 et le desserrement de la poigne de fer du parti dans la seconde moitié des années 80, de voir ses suiveurs et ses musiciens régulièrement arrêtés, voire condamnés à de courtes peine de prisons, pour avoir osé défier l'ordre établi.
Pourtant les Plastic People of the Universe n'ont jamais été un groupe politique. Présentement, sur la base de poésies d'Egon Bondy (d'où le titre, quel titre !), ils naviguent entre les Mothers of Invention de Frank Zappa et le Velvet Underground dans un psychédélisme foutraque souvent décousu mais éminemment sympathique. Rien qui ne devrait faire frémir d'indignation quelque courant bien-pensant en vérité sauf à être symptomatique d'une volonté libertaire ô combien, sournoisement, dangereuse. Cela fait-il un bon album pour autant ? Oui. Et plus particulièrement quand, savamment remasterisé, il est enfin disponible pour qui veut l'entendre dans une version à la qualité audio si ce n'est assimilable à la haute-fidélité, pas loin de ses équivalents occidentaux de la même période.
Recommandé au-delà de toute perspective historique, Egon Bondy's Happy Hearts Club Banned (ce titre !) est typique de son époque et ravira, par conséquent, les amateurs d'une musique d'un hier aujourd'hui révolu et pourtant si proche.
1. Dvacet 1:56
2. Zácpa 7:56
3. Toxika 3:57
4. Magické noci 6:12
5. M.G.M. 0:23
6. Okolo okna 5:54
7. Elegie 1:18
8. Podivuhodný mandarin 5:37
9. Nikdo 3:34
10. Jó-to se ti to spí 3:28
11. Já a Mike 1:07
12. Ranní ptáče 1:25
13. Francovka 3:02
14. Jednou nohou 4:13
15. Spofa blues 2:50
Milan Hlavsa – bass guitar, vocals
Josef Janíček – claviphone, guitar, vibraphone, vocals
Jiří Kabeš – violin, vocals
Vratislav Brabenec – alt saxophone
Jiří Šula – drums
Jaroslav Vožniak – drums
Vasil Šnajdr – flute
Zdeněk Fišer – theremin
The Plastic People of the Universe |
Bohemian Bards "The Roots of Gràl", "Gràl I." (2012/13)
ou "Yesterday is today"
Les bardes de bohème ? Une bande de doux-dingues dévoués à faire revivre des sons ancestraux avec une énergie et une bonne humeur bien d'aujourd'hui.
Découverts lors d'un récent séjour pragois lors d'une performance de rue sur l'un des nombreux marchés de Noël de la capitale Tchèque, ils m'ont donné envie de me procurer leurs deux albums. Jouant sur des reconstructions d'instruments anciens auxquels ils ajoutent quelques flaveurs contemporaines, ce collectif propose une relecture personnelle de morceaux traditionnels du répertoire de leur pays ainsi que quelques compositions de leur cru compatibles avec l'esthétique "à l'ancienne" qu'ils ont choisi, jusque dans les accoutrements dont ils se revêtent pour leurs performances.
Voici dont The Roots of Gràl et Gràl I, deux galettes à voyager dans le temps et l'espace. Enjoie et ne ratez pas ces Bohemian Bards si, un jour, l'occasion se présente à vous de les découvrir en vrai !
Voici dont The Roots of Gràl et Gràl I, deux galettes à voyager dans le temps et l'espace. Enjoie et ne ratez pas ces Bohemian Bards si, un jour, l'occasion se présente à vous de les découvrir en vrai !
The Roots of Gràl
1. Intro 3:58
2. Shoustarello 2:53
3. Swing 3:03
4. Totus Floreo 5:02
5. Inferno 4:35
6. Pisnika 3:48
7. Como Somos 3:10
8. Schpritz 3:02
9. Par Deus 4:31
10. Bartók 3:28
Gràl I.
1. Fortuna Vulnera 2:47
2. Bache Bene 3:26
3. Uj Visa Lob 3:13
4. Kena Ho 3:27
5. Maravilos 3:13
6. Batalion 3:29
7. Kena Festa 3:21
8. Como Somos 2:12
9. Pardeus 3:32
10. Orient 3:53
un autre extrait en live :
Vaslak Tomas - shawns, bagpipes
Kudrnac Vojtech - percussion
Khomenko Igor - cittern, fiddle
Novotny Karel - bass guitar, vocals
Lidmila David - djembe, darbuka
Krpata Vaclav - vocal, roar
Bohemian Bards |
On conclut par deux albums de musique classique par deux des compositeurs les plus révérés en République Tchèque : Antonín Dvořák et Leoš Janáček. Smetana a été oublié, on y reviendra.
Leoš Janáček "Quatuors à Cordes" (1992)
ou "Tchèque de Chambre"
Quatuor A Cordes N°1 "Sonate A Kreutzer" (1923)
1. Adagio Con Moto 4:04
2. Con Moto 4:32
3. Con Moto, Vivo, Andante 3:58
4. Con Moto, Piu Mosso 5:43
Quatuor A Cordes N°2 "Lettres Intimes" (1928)
5. Andante Con Moto 6:22
6. Adagio, Vivace 6:08
7. Moderato, Adagio, Allegro 5:36
8. Allegro, Andante, Adagio 7:38
les deux en extrait par une autre formation :
- Sonate à Kreutzer
- Lettre Intimes
Melos Quartett
Wilhem Melcher - violon
Gerhard Voss - violon
Hermann Voss - alto
Peter Buck - violoncelle
Leoš Janáček |
Antonín Dvořák "Symphonie N°9 du Nouveau Monde, Concerto pour Violoncelle" (1967/68)
ou "Romantisme tchèque"
Symphonie n 9 du nouveau monde en mi mineur (1983)
1. adagio, allegro molto 11:25
2. largo 10:35
3. scherzo, molto vivace 7:10
4. allegro con fuoco 10:01
Concerto pour violoncelle en si mineur op 104 (1894/95)
5. allegro 14:39
6. adagio ma non troppo 11:55
7. finale, allegro moderato 12:57
La symphonie du nouveau monde toujours dirigée par Lorin Maazel mais pour le Philharmonique de New York : ICI
1-4
Orchestre Radio Symphonique de Berlin
(direction Lorin Maazel)
5-7
Maurice Gendron - violoncelle
Orchestre Symphonique de Londres
(direction Bernard Haiting)
Antonín Dvořák |
Tchèque It Out!
RépondreSupprimerThe Plastic People of the Universe "Egon Bondy's Happy Hearts Club Banned" (1978)
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Bohemian Bards "The Roots of Gràl", "Gràl I." (2012/13)
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Leoš Janácek "Quatuors à Cordes" (1992)
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Antonín Dvorák "Symphonie N°9 du Nouveau Monde, Concerto pour Violoncelle" (1967/68)
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Concernant Plastic People of the Universe , ce sont des fans du Velvet et ils en ont fait pas mal dans leur discographie. j'avais proposé sur mon acncien blog un de leurs disques. Si besoin , je peux le reproposer...
RépondreSupprimerOui, des fans, des zélotes même. Je veux bien celui que tu as, tiens.
SupprimerMerci d'avance et merci de ton passage.
Je me suis laissé tenter par les 2 premiers de la liste.
RépondreSupprimerLe peuple en plastique de l'univers ne m'a gère plu. On ne peut pas leur reprocher d'être complètement fouchtraques, mais leur musique ne m'emballe pas plus que ça !
La musique des bardes bohémiens est bourrée d'énergie, mais comme toutes les musiques fortement "typées", l'abus peu être lassant… voire dangereux !!!!!
Sinon, ils ne font pas de metal, là-bas ?????
Y a pas que le metal dans la vie, Keith !
SupprimerBons bardes et à bientôt !
Dvorak doit être un de mes 1ers achats classique, il y a plus de 25 ans, par contre je n'ai pas ce concerto et je vais donc le prendre.
RépondreSupprimerNe connaissant Janacek que de nom, et appréciant bcp les quatuors à cordes, je vais le prendre aussi, merci bcp !!
Vincent
Tu vas voir, Janacek c'est tt de même du quatuor moderne, j'aime mais je comprends qu'on soit réservé.
SupprimerMerci de ton passage et bonnes écoutes !
Dvorak et Janacek, incontournables. Le Plastic People je l'avais récupéré il y a pas mal de temps chez notre "collègue" Album d'un Pessimiste mais j'avoue l'avoir très peu écouté pour l'instant. Ça viendra, ça finir toujours par venir.
RépondreSupprimer...d'autant que celui-là le mérite, outre son importance historique, sociétale.
SupprimerMerci de ton passage, Till, toujours un plaisir de te lire (ici et chez toi).
Leoš Janácek et les Bardes sont sur mon disque dur. Pour l'instant, les bardes font peut-être un peu trop folkloriques pour moi, mais je pense que ça plaira à des amis qui adorent le médieval (je te dis ça, mais le morceau que je suis en train d'écouter me plait).
RépondreSupprimerComme l'a dit Keith plus haut, les bardes sont, à mon avis, à consommer avec modération. Pour le reste (PPOTU) tu peux foncer !
SupprimerMerci de ton passage.
Plastic... belle découverte !! Les Bardes j'aime moins mais ça s'écoute bien malgré la présence de la cornemuse que mes oreilles ont toujours eu de mal à supporter :-)
RépondreSupprimerJe comprends l'amour/haine de la cornemuse, icelle est, à mon oreille, moins agaçante que ses cousines écossaises ou galiciennes. Et Plastic, je sens que je vais creuser au-delà des trois que je connais... J'y reviendrai sûrement, ici ou ailleurs.
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