mercredi 20 mai 2015

Tire le Fil #5

Un nouveau fil qui se tire mais, au-delà de ça, quelques excellents albums dont certains injustement jugés et méritant donc d'être réévalués. Et hop !, de musicien en musiciens, d'univers en univers, je vous propose la 5ème édition déjà d'une série pas prête de s'éteindre. Enjoie !

80'S FieLD
Mike Oldfield "Crises" (1983)
ou "Crises, what crises?"

De la révélation Tubular Bells au grand classique Ommadawn, il a connu bien des sommets, le taciturne grand-breton, il a régalé les masses progressives de poèmes instrumentaux expressionnistes où ses qualités de multi-instrumentiste, d'arrangeur maniaque et de compositeur toujours mélodique ont fait merveille. Oui, mais, il y a des creux dans l'œuvre et une décennie pas très reluisante, les 80s, comme pour beaucoup me direz-vous... Ha !, il n'est pas toujours facile d'être Mike Oldfield.
Mais avant la grande cagade (ça ira de mal en pis jusqu'à un insane Earth Moving empêtré dans une pop new-ageuse du plus nauséeux effet), et surnageant du marasme précédent, il y a Five Miles Out forcément mais aussi celui qui nous intéresse : Crises. Ho !, pas forcément pour son tube, le finalement agaçant une fois passée l'attrait d'une folk celtique popisée à outrance mais tout de même accrocheuse (Moonlight Shadow, bien sûr), mais bien pour sa portion instrumentale et symphonique, soit précisément là où on l'attendait, où il continue la tradition lancée avec son inaugural long-jeu à l'entêtante mélodie, le territoire où il peut le plus à son aise développer son goût d'une certaine préciosité musicale, d'une expérimentation dans l'harmonie. Très rêveuse, la longue pièce occupant la première face de la galette noire, Crises donc, est pour certain le pas de trop d'Oldfield dans la facilité, la muzak quasiment, j'y entends d'apaisantes vagues réminiscences des premiers pas de Mike mais enrichies d'une nouvelle curiosité pour les "Musiques du Monde". Et si la face 2 est largement constituée de chansons "pop" (le tube, oui, mais aussi un réussi In High Places avec Jon Anderson de Yes), il y a aussi un joyeux, rapide et entraînant instrumental, Taurus 3, pour relever la sauce, distraire le palais.
Un chef d'œuvre Crises ? Certes pas. Mais un vrai bon album avec une face supérieurement intéressante, à savoir la plus belle création instrumentale d'Oldfield avant un Amarok hélas un peu longuet en 1990, et une face pop plutôt meilleure que ce qui suivra dans les 3 albums à venir, le dernier sursaut d'une bête qui aurait dû suivre l'exemple de pas mal de ses collègues seventisants et hiberner ou, au moins, rester ancré dans son son habituel en n'essayant surtout pas de coller à la mode, deux idées qui ne viendront malheureusement pas à Mike avec les conséquences que l'on connaît. Mais pas ici, pas encore, ici, Oldfield a encore quelque chose à dire et comme d'habitude pour ce notoire taiseux, il ne le fait jamais mieux qu'en musique.

1. Crises 20:40
2. Moonlight Shadow 3:34
3. In High Places 3:33
4. Foreign Affair 3:53
5. Taurus 3 2:25
6. Shadow on the Wall 3:09

Mike Oldfield – guitars on all tracks except "Foreign Affair" (including Ovation Adamus electroacoustic guitar, Ramirez Spanish guitar & Manson acoustic guitar on "Taurus 3"); Fairlight CMI on all tracks except "Taurus 3"; Roland string synthesizer (probably the RS-202) on "Crises", "In High Places", "Foreign Affair" & "Shadow on the Wall", Oberheim OB-Xa synthesizer on "Crises" & "In High Places"; Farfisa organ & piano & Prophet 5 synthesizer on "Crises"; bass guitar on "Crises" & "Shadow on the Wall"; acoustic bass guitar on "Taurus 3"; harp on "Crises"; mandolin on "Crises" & "Taurus 3"; banjo on "Taurus 3" & "Shadow on the Wall"; Simmons electronic drums on "Crises"; bells & tambourine & shaker on "Taurus 3"; Oberheim DMX drum machine & Oberheim DSX digital polyphonic sequencer & Quantec Room Simulator reverb unit on "Crises"; vocals on "Crises".
&
Maggie Reilly – vocals on "Moonlight Shadow" & "Foreign Affair"
Jon Anderson – vocals on "In High Places"
Roger Chapman – vocals on "Shadow on the Wall"
Simon Phillips – acoustic Tama drums, co-production, special effects, shaker on "Foreign Affair" & "Taurus 3", finger-snaps & bells & tambourine & boots on "Taurus 3"
Ant (Anthony Glynne) – guitars on "Crises" & "Shadow on the Wall"
Rick Fenn – guitar on "Crises"
Phil Spalding – bass guitar on "Crises" & "Moonlight Shadow"
Pierre Moerlen – vibraphone on "In High Places"

Simon Phillips (batterie)

DeMi-CoNCePT
Mike Rutherford "Smallcreep's Day" (1980)
ou "le Genesis perdu"

Le consensus général, concernant la carrière hors de Genesis de Mike Rutherford, est que rien de tout ceci n'est bien fameux. Cependant, le fait Mike and the Mechanics fasse trop souvent dans la mainstream pop la plus gluante ne doit pas nous éloigner du fait qu'un album signé Rutherford est on ne peut plus digne d'intérêt et, comme à fait exprès, c'est d'un (quasi) concept album dont il s'agit : Smallcreep's Day.
De fait, pour sa toute première aventure solitaire, Mr. Rutherford ne s'éloigne que prudemment du son qui a fait la renommée de son projet principal. C'est bien de rock progressif dont on cause ici et, si on glisse parfois dans le rock fm (ce que Genesis fait aussi à la même période), l'ensemble ne souffre pas de ces quelques petites compromissions. La nouveauté tient donc plus dans le line-up accompagnant le flegmatique barbu que dans la musique présentement proposée.
Outre les Phillips (Antony, ex-Genesis parti après Trespass et Simon, batteur bourlingueur s'il en fut) et Morris Pert (percussions), c'est Noel McCalla - un complet inconnu qu'on retrouvera plus tard dans une énième mouture du Earth Band de Manfred Mann - qui complète la formation en tant que vocaliste. On se doute que Rutherford a dû auditionner quelques dizaines de candidats avant de dénicher son oiseau rare et si il faut un temps d'adaptation pour intégrer cette voix pleine de soul à ce rock progressif supra-mélodique, le fait est qu'elle apporte un réel plus à ce qui n'aurait été - avec un clone de Collins ou de Gabriel - qu'un Genesis bis. Evidemment, Mike prend en charge les guitares et les basses ce qu'on peut regretter car, si il est un fameux bassiste, Rutherford n'est pas le guitariste d'exception qui conviendrait à cette musique même si il s'y défend plutôt pas mal du tout. On est d'ailleurs surpris que le guitariste Anthony Phillips (ce qu'il était dans Genesis) soit confiné exclusivement aux claviers qui, il est vrai, se taillent ici la part du lion.
Quand aux chansons, si aucune ne parait de prime abord exceptionnelle, les écoutes répétées démontrent que le fort potentiel mélodique entrevu se concrétise et se renforce avec le temps. Alors, évidemment, le fantôme de Genesis est bel et bien présent tout du long de ces 51 minutes ce qui est bien naturel l'unique compositeur représentant un tiers de ce qu'il reste alors du groupe. Et si d'autres influences (Alan Parsons Project ou Camel) pointent le bout de leur nez et enrichissent le son, l'ensemble demeure profondément Genesien. La Suite Smallcreep's Day (une face du vinyl d'époque) en est le parfait exemple et rappelle souvent Duke d'autant que la production de David Hentschel - également responsable de Duke et de nombreux autres albums de Genesis - y est relativement comparable... et totalement adéquate bien qu'on eût aimé un son de batterie plus organique.
En résumé, Smallcreep's Day est un album de rock progressif tout à fait de son époque et qui, cependant, s'ingère sans la moindre difficulté aujourd'hui... A condition d'aimer le genre qu'il représente, évidemment. C'est aussi, pour les fans de Genesis qui l'auraient raté, une excellente opportunité de se replonger dans une époque bénie mais hélas révolue.

Smallcreep's Day
 1. I. Between the Tick & the Tock 3:59
 2. II. Working in Line 3:07
 3. III. After Hours 1:45
 4. IV. Cats and Rats (In This Neighbourhood) 4:50
 5. V. Smallcreep Alone 1:33
 6. VI. Out into the Daylight 3:49
 7. VII. At the End of the Day 5:35
8. Moonshine 6:23
9. Time and Time Again 4:52
10. Romani 5:25
11. Every Road 4:13
12. Overnight Job 5:43

Ant Phillips – keyboards
Noel McCalla – vocals
Simon Phillips – drums
Morris Pert – percussion
Mike Rutherford – guitars, basses

Morris Pert (percussions)

L'aRCHaNGe
Peter Gabriel "Melt" (1980)
ou "Fondu au noir"

Melt. Le meilleur album de la carrière solo de l'ex-vocaliste de Genesis ? Le plus sombre assurément, le plus radical dans ses préceptes de production aussi, un authentique chef d'œuvre, surtout. Introducing PG3 aka Melt.
Première constatation, Peter Gabriel a fini de couper les liens avec ses anciens camarades, reste la voix, évidemment, mais, sinon, toute trace du rock progressif symphonique qui l'a fait connaître au monde. Ici, plus volontairement froid qu'il ne l'a jamais été, décidant de choix osés (de la batterie, oui, mais pas de cymbales), s'entourant encore et toujours de précieux collaborateurs (Kate Bush, si précieuse sur le plein d'espoir, la bulle d'oxygène d'une œuvre au noir, Games Without Frontiers, Paul Weller venu apporter un peu de jeune électricité à l'énervé And Through the Wire, Phil Collins au tribalisme précieux sur Intruder et No Self Control, Tony Levin apportant le glissé précieux de son stick sur I Don't Remember, Robert Fripp toujours de la partie et toujours aussi décisif sur No Self Control, I Don't Remember et Not One of Us, Larry Fast et sa cornemuse vibrante sur le cri de douleur qu'est le magnifique Biko, etc.) apportant chacun, sous la bienveillante supervision de Peter évidemment, sa pierre a ce qui devient, au bout du compte, un impressionnant édifice.
Œuvre pensée, construite, précieuse mais aussi froide et détachée, Melt, troisième éponyme de l'archange, est un indéniable sommet d'art rock intelligent, supérieurement composé, interprété et produit par un artiste pointilleux à l'extrême. Et un album désormais classique qu'on ne devrait plus avoir à recommander tant, c'est l'évidence !, tout le monde l'a entendu, et si ce n'est pas le cas, il est encore temps, pus que temps même !, de se rattraper parce que, 35 ans après sa sortie, il brille encore de tous ses feux.

1. Intruder 4:54
2. No Self Control 3:55
3. Start 1:21
4. I Don't Remember 4:41
5. Family Snapshot 4:28
6. And Through the Wire 5:00
7. Games Without Frontiers 4:06
8. Not One of Us 5:22
9. Lead a Normal Life 4:14
10. Biko 7:32

Peter Gabriel – lead vocals; backing vocals (1, 5, 8); piano (1, 2, 4, 5, 8, 9, 10) synthesizer (3, 4, 7, 8); bass synthesizer (7); drum pattern (10); whistles (7)
Kate Bush – backing vocals (2, 7)
Dave Gregory – guitar (4, 5)
Robert Fripp – guitar (2, 4, 8)
David Rhodes – guitar (1, 2, 4, 5, 8, 9, 10), backing vocals (1, 4, 8)
Paul Weller – guitar on "And Through the Wire"
Larry Fast – synthesizer (1, 2, 3, 7, 10), processing (2, 4, 8), bass synthesizer (7), bagpipes (10)
John Giblin – bass (2, 5, 6, 7, 8)
Tony Levin – Chapman stick (4)
Jerry Marotta – drums (4, 5, 7, 8, 9, 10), percussion (7, 8)
Phil Collins – drums (1,2); drum pattern (1); snare drum (5); surdo (10)
Dick Morrissey – saxophone (3, 5, 9)
Morris Pert – percussion (1, 2, 9)
Dave Ferguson – screeches (10)
Steve Lillywhite – producer; whistles (7)
Hugh Padgham - engineer; whistles (7)

John Giblin (guitare basse)

aVeC LeS eLFeS eT LeS FéeS
Kate Bush "Never for Ever" (1980)
ou "Golden Bush"

C'est le troisième album de l'elfique britannique, celui qui contient son gros tube (Babooshka) mais pas seulement, loin de là, c'est aussi l'album d'une artiste sûre d'elle mais pas figée pour autant, c'est Never for Ever, 1980.
Kate Bush n'est donc plus une débutante, elle a même déjà connu les honneurs des charts avec un Wuthering Heights resté dans les annales, mais, cette fois-ci, c'est avec une totale assurance, une complète confiance en son étoile, que la petite anglaise se lance dans un album où elle laisse libre court à sa fertile imagination. En l'occurrence, celle-ci tire Kate vers un développement artistique inédit (The Infant Kiss, Night Scented Stock, Delius et ses tentations électroniques, ViolinKate semble vouloir imiter l'instrument du titre avec sa voix) mais aussi de vrais succès commerciaux (Babbooshka évidemment, mais aussi Army Dreamers, un Breathing qui porte admirablement son nom) sur un album qu'on qualifierait aisément de romantique par les thèmes abordés par Kate (déception amoureuse, tragédie familiale, etc.).
Evidemment, tous les musiciens impliqués, et il y a de sacrés cadors dans le casting varié et impressionnant rassemblé par la dame (Morris Pert ou Larry Fast croisés chez Peter Gabriel, son frère de multi-instrumentiste aussi, évidemment, ou Max Middleton, un transfuge de chez Jeff Beck) apportent leur savoir-faire et leur expertise instrumentale au panorama dessiné par ses compositions et, pour la première fois, sa coproduction (présentement avec Jon Kelly connu aujourd'hui pour ses travaux avec les Damned, Prefab Sprout, The Beautiful South et même... Nolwenn Leroy !) signe supplémentaire que Kate prend le total contrôle de son art.
Alors, Never for Ever, est-il le sommet de Kate Bush ? Ce serait oublier un peu vite les excellents opus au palmarès de Mme Bush (The Kick Inside, The Dreaming, Hounds of Love, Aerial, 50 Words for Snow, rien que ça), mais un excellent album indéniablement, un album important pour son auteure qui y développe des expérimentations qui ne feront que se développer, aussi, et un album recommandé, évidemment.

1. Babooshka 3:20
2. Delius (Song of Summer) 2:51
3. Blow Away (For Bill) 3:33
4. All We Ever Look For 3:47
5. Egypt 4:10
6. The Wedding List 4:15
7. Violin 3:15
8. The Infant Kiss 2:50
9. Night Scented Stock 0:51
10. Army Dreamers 2:55
11. Breathing 5:29

Kate Bush - piano, keyboards, vocals, harmony vocals, Fairlight CMI digital sampling synthesizer, Yamaha CS-80 polyphonic synthesizer, arranger, producer
Ian Bairnson - guitar, bass vocals
Brian Bath - acoustic & electric guitar, background vocals
Alan Murphy - acoustic & electric guitar, acoustic & electric bass
Paddy Bush - harmonica, mandolin, balalaika, bass vocals, sitar, vocals, background vocals, koto, banshee, saw, mando, Delius
Kevin Burke - violin
Adam Sceaping - viol, string arrangements
Jo Sceaping - lironi, string arrangements
Adam Skeaping - viola
Joseph Skeaping - lironi
Duncan Mackay - keyboards, Fairlight digital sampling synthesizer
Max Middleton - keyboards, Moog synthesizer, Fender Rhodes, string arrangements
Larry Fast - keyboards, Prophet synthesizer
Mike Moran - keyboards, Prophet 5 synthesizer
John L. Walters and Richard James Burgess - Fairlight CMI digital sampling synthesizer
Del Palmer - bass, vocals, fretless bass
John Giblin - bass, fretless bass
Stuart Elliot - drums, bodhran
Preston Heyman - percussion, drums, background vocals
Morris Pert - percussion, timpani
Roland - percussion
Gary Hurst - vocals, background vocals
Andrew Bryant - vocals, background vocals
Roy Harper - vocals, background vocals
Martyn Ford - orchestra

Roy Harper (chant)

oLD MaN TeLL No TaLeS
Roy Harper "Man and Myth" (2013)
ou "Mythe résurgent"

Roy Harper revient après treize longues années d'un assourdissant silence. Rien que ça devrait faire la une de tous les médias musicaux.
À la mode des vieux revenants, il a 72 ans, Roy s'est entouré de jeunes pousses à commencer par Jonathan Wilson dont les albums solo, Gentle Spirit en particulier, ont tous fait leur petit effet. Il revient aussi à ce qu'il sait faire le mieux et dont il s'est trop souvent égaré : un folk rock libre (progressive diraient certains) où il peut donner libre court à sa verve textuelle et son talent mélodique.
Man & Myth, donc. L'homme et le mythe. Avec une pochette qui fait (un peu) peur (Roy diabolique) et le support d'un indé qui compte (Bella Union), il fallait bien ça pour sortir le vieil ours de sa tanière... Et déboule avec un album du feu de dieu ! Déjà il y a la voix, bien conservée, vieillie mais toujours bien là. Ensuite il y a les chansons, pas innovantes mais diablement bien troussées. On s'y souvient souvent des moult musiciens qu'Harper influença : Led Zeppelin évidemment (Hats off to Roy Harper !) mais aussi The Who, les Fleet Foxes ou Joanna Newsom (avec qui il a tourné en 2011). Entre Folk et Rock, entre modernité et classicisme, entre humanité et magie, Roy trace sa route ravigoté par l'intérêt inespéré d'une jeune génération qui a, pour le coup, tout compris (voir Stormcock ou Folkjokeopus pour ceux qui en douterait). En toute logique il revient donc à des sources rappelant beaucoup ses opus de la fin des années 70 et du début des années 70. C'est aussi, parce qu'il a l'âge qu'il l'a et qu'il l'assume parfaitement (comme admirablement chanté sur la magnifique folk ballad Time Is Temporary), que Man & Myth apparait comme un album somme pour un artiste n'ayant plus prévu de faire parler de lui, le baroud d'honneur d'un beau vieux qui sait encore en envoyer (l'envolée de The Enemy, le classic rock Cloud Cuckooland avec Pete Townsend au solo !), tripper comme un damné (la diptyque de clôture, Heaven Is Here/The Exile) ou nous tirer quelques larmes (January Man). Le tableau est complet et particulièrement bien brossé par un line-up compétent et des arrangements gouteux.
Y a pas à mégoter, Man & Myth est un bel album, sans faux-pas, sans faute de gout. Un album à l'ancienne mais pas vieillot. Et dire que Mr Harper a 72 ans ! Forcément l'écoute d'un pareil tour de force, d'une telle vivacité venant d'un homme de son âge étonne, réjouit surtout ! Roy Harper, éternel second couteau, 13 ans de silence depuis le pourtant très réussi The Green Man, est venu, a vu et a vaincu... C'est aussi simple que ça.

1. The Enemy 7:34
2. Time Is Temporary 4:56
3. January Man 4:31
4. The Stranger 5:26
5. Cloud Cuckooland 5:43
6. Heaven Is Here 15:24
7. The Exile 7:55

Roy Harper – guitar, vocals
Jonathan Wilson - banjo, guitar, mandolin, bass guitar and backing vocals
John Fitzgerald - bouzouki, Oud, bass guitar, guitar - engineering
Pete Townshend – electric guitar
Tony Franklin - bass guitar
Jake Blanton - bass guitar
Jason Borger - keyboard
Fiona Brice - Strings and brass
Gillon Cameron - Violin
Bertrand Galen - Cello
Richard Gowen - drums and percussion
Justin Grounds - Violin
Matt Gunner - Horn
George Hart - Double bass
Andy Irvine - Mandola, bouzouki
James King - Alto saxophone
Vicky Matthews - Cello
Neal Morgan - percussion
Gabe Noel - Cello, Double bass
Tom Piggot-Smith - Violin
Rachel Robson - Viola
Bill Shanley - guitar
Beth Symmons - Double bass
Omar Velasco - clavinet and mellotron

Pete Townshend (guitare)

a PaRTy oF SoNGS
Pete Townshend and Ronnie Lane "Rough Mix" (1977)
ou "Pete, Ronnie et leurs amis"

S'il devait, au départ, s'agir d'un album de l'ex-Small Faces/Faces Ronnie Lane produit par le Who en chef Pete Townshend, l'appétit de ce dernier mua bientôt l'entreprise en collaboration méritant, demandant même, que les noms des deux auteurs soient gravés sur la pochette.
Contextuellement, c'est durant les sessions de ce Rough Mix que Ronnie apprend qu'il est atteint d'une sclérose en plaque qui finira par l'emporter, le 4 juin 1997. Vingt ans plus tôt, pensez-vous que cette catastrophique nouvelle altéra de quelque manière que ce soit l'enthousiasme et l'appétit créatif de la petite face ? Que nenni ! D'autant moins quand, accompagné d'un compositeur, arrangeur et guitariste aussi précieux que Pete Townshend (qui donne d'ailleurs aussi de la voix sur l'opus), on sait qu'on a la possibilité de, potentiellement, pondre une œuvre qui compte, ou au moins qui marquera.
Et c'est sans doute ce qui serait arrivé si Ronnie n'avait eu une sorte de malédiction (de ces beautiful losers, parfois seconds, jamais premiers), et si la carrière solo de Pete (tutoyant pourtant souvent le meilleur des Who, voir Empty Glass et même les souvent décriés The Iron Man et Psychoderelict), au lieu de ça on se glisse l'album presque sous le manteau comme le bon plan qu'il est. Sans surprise, on retrouve les affectations de chacun des deux compères, ce côté laid-back et bluesy de Ronnie, ce rock ambitieux, souvent ironique mais toujours accessible de Pete. Et le chansons sont bonnes !, en particulier Annie (coécrit par Lane avec Clapton), My Baby Gives It Away ou Misunderstood (deux créations de Townshend) sur un album absolument décontracté qui s'écoute comme on sirote un cocktail multicolore en contemplant une mer turquoise. Ajoutez à ça une tripotée d'invités venu se faire plaisir (ça s'entend !) dont Charlie Watts, Eric Clapton, Mel Collins, John Entwistle, ou Ian Stewart, des arrangements classieux mais point trop affectés et vous obtiendrez, l'air de rien, une petite merveille d'album plus que recommandé aux amateurs de l'art de l'un, l'autre ou les deux messieurs à la barre.
Rough Mix, pas si rough mais indéniablement un sacré mix, a depuis acquis un statut d'album culte ô combien mérité, à vous maintenant de ne pas rater l'occase d'autant que le remaster est bon et les bonus bienvenus, et, surtout, de passer la bonne parole ne serait-ce que pour que le peuple, oublieux qu'il est, se souvienne de ce Ronnie Lane qui manque, mais qui manque...

1. My Baby Gives It Away 4:02
2. Nowhere to Run 3:17
3. Rough Mix 3:12
4. Annie 2:56
5. Keep Me Turning 3:46
6. Catmelody 3:12
7. Misunderstood 3:01
8. April Fool 3:34
9. Street in the City 6:07
10. Heart to Hang Onto 4:29
11. Till the Rivers All Run Dry 3:54
Bonus
12. Only You 4:29
13. Good Question 3:34
14. Silly Little Man 3:44

Pete Townshend – vocals, guitars, electric guitars, mandolins, bass guitars, banjos, ukuleles
Ronnie Lane – vocals, guitars, electric guitars, mandolins, bass guitars, banjos, ukulélés
&
Edwin Astley – orchestrations on "Street in the City"
John "Rabbit" Bundrick – organ, Fender Rhodes on "Nowhere to Run", "Rough Mix", "Keep Me Turning" and "Heart to Hang Onto"
Boz Burrell – bass guitar on "Heart to Hang Onto" and "Till the Rivers All Run Dry"
Mel Collins – saxophones on "Catmelody"
Eric Clapton – guitars, dobro on "Rough Mix", "Annie", "April Fool" and "Till the Rivers All Run Dry"
Julian Diggle – percussion on "Misunderstood"
John Entwistle – horns, vocals on "Heart to Hang Onto" and "Till the Rivers All Run Dry"
Peter Hope Evans – harmonica on "Nowhere to Run" and "Misunderstood"
Benny Gallagher – accordion on "Annie"
Tony Gilbert – orchestral leader on "Street in the City"
Chris Green – principal cello on "Street in the City"
Charlie Hart – violin on "Annie"
Chris Laurence – principal bass on "Street in the City"
Graham Lyle – twelve-string guitar on "Annie"
Dave Markee – double bass on "Annie" and "April Fool"
Billy Nicholls – vocal on "Till the Rivers All Run Dry"
Steve Shingles – principal viola on "Street in the City"
Henry Spinetti – drums on "Nowhere to Run", "Rough Mix", "Keep Me Turning", "Heart to Hang Onto" and "Till the Rivers All Run Dry"
Ian Stewart – piano on "Catmelody"
Charles Vorsanger – principal second violin on "Street in the City"
Charlie Watts – drums on "My Baby Gives It Away" and "Catmelody"


John "Rabbit" Bundrick (claviers)

TV WaTeRS
Roger Waters "Amused to Death" (1992)
ou "Amusement for the Masses"

C'est, de loin, le meilleur album solo de son auteur, un concept album inspiré d'un livre de Neil Postman, Amusing Ourselves to Death, qui décrypte les us d'une société ultra-médiatisée, c'est Amused to Death de Roger Waters, œuvre à la fois terriblement moderne tout en se situant dans une grande tradition à laquelle elle fait honneur, un opus de toute première bourre en vérité.
Comme souvent avec Waters, un garçon tenu par ses obsessions, le développement du concept de l'album a commencé bien avant sa sortie, pendant la création de son précédent opus en fait, le controversé mais recommandé Radio K.A.O.S.. Dans les faits, album sur la dangereuse décadence de la société occidentale (capitalisme, guerre, médias, mépris d'autrui, etc.), œuvre sombre donc, on en a l'habitude avec le taciturne Waters, Amused to Death n'est pas exactement le genre d'opus qu'on conseillera à un dépressif chronique. Quoique la musique, souvent percée d'irremplaçables beauté, vient tempérer la noirceur du propos. Parce que côté composition, Roger s'est dépassé ! Dès l'introductif The Ballad of Bill Hubbard, un belle chanson d'ambiance dotée d'un puissant récitatif et de cordes émouvantes, on est pris par un tourbillon créatif qui ne se démentira pas, un rock progressif moderne et classique à la fois, de son temps dans le son mais encore héritier de la période dorée (les 70s !) dans la manière. La suite, entre rock épique (What God Wants Part I, The Bravery of Being Out of Range), et compositions plus nuancée (Watching TV avec la contribution vocale de Don Henley des Eagles, It's a Miracle et le moog magique du l'ancien collègue de Madonna, Patrick Leonard, l'éthéré Three Wishes, ou un magistral Amused to Death de conclusion), est un parfait panorama musical pour qui apprécie son rock exploratoire et mélodique.
Avec un line-up "all-star" plus venu pour contribuer que se montrer (Jeff Beck, Luis Conte, Steve Lukather, Jeff Porcaro, Don Henley, etc.), une production absolument parfaite, riche de moult field-recordings texturants, claire et précise, et, donc, un ensemble compositionnel constituant l'indéniable sommet de la carrière de Roger Waters en solo, Amused to Death, presque l'égal des plus belles heures de son ancien groupe, c'est dire !, est un album plus que recommandé, obligatoire !

1. The Ballad of Bill Hubbard 4:19
2. What God Wants, Part I 6:00
3. Perfect Sense, Part I 4:16
4. Perfect Sense, Part II 2:50
5. The Bravery of Being Out of Range 4:43
6. Late Home Tonight, Part I 4:00
7. Late Home Tonight, Part II 2:13
8. Too Much Rope 5:47
9. What God Wants, Part II 3:41
10. What God Wants, Part III 4:08
11. Watching TV 6:07
12. Three Wishes 6:50
13. It's a Miracle 8:30
14. Amused to Death 9:06

Roger Waters – vocals (all tracks except 1), bass guitar (tracks 2 and 13), synthesisers (tracks 2 and 4), guitar (tracks 5, 11 and 14)
Patrick Leonard – keyboards (all tracks except 6 and 7), percussion programming (track 1), choir arrangement (tracks 2, 9-11 and 13), vocals (track 4), acoustic piano (tracks 11 and 13), Hammond organ (track 5), synthesisers (tracks 5 and 13)
Jeff Beck – guitar (tracks 1, 2, 10-14)
Randy Jackson – bass guitar (tracks 2 and 9)
Graham Broad – drums (all tracks except 1, 5, 11 and 13), percussion (tracks 6 and 7)
Luis Conte – percussion (all tracks except 2, 5, 9, 11, 13 and 14)
Geoff Whitehorn – guitar (tracks 2, 8, 10 and 14)
Andy Fairweather Low – guitar (tracks 2, 6-9, 11 and 12), vocals (tracks 6 and 7)
Tim Pierce – guitar (tracks 2, 5, 9 and 12)
B.J. Cole – guitar (tracks 3 and 4)
Steve Lukather – guitar (tracks 3, 4 and 8)
Rick DiFonso – guitar (tracks 3 and 4)
Bruce Gaitsch – guitar (tracks 3 and 4)
James Johnson – bass (all tracks except 1, 2, 5, 9 and 11)
Brian Macleod – snare (tracks 3 and 4), hi-hat (tracks 3 and 4)
John Pierce – bass guitar (track 5)
Denny Fongheiser – drums (track 5)
Steve Sidwell – cornet (tracks 6 and 7)
John Patitucci – bass guitar (track 11)
Guo Yi & the Peking Brothers – dulcimer, lute, zhen, oboe, bass (track 11)
John "Rabbit" Bundrick – Hammond organ (track 12)
Jeff Porcaro – drums (track 13)
Marv Albert – vocals (track 4)
Katie Kissoon – vocals (tracks 2, 8, 9, 12 and 14)
Doreen Chanter – vocals (tracks 2, 8, 9, 12 and 14)
N'Dea Davenport – vocals (track 2)
Natalie Jackson – vocals (tracks 2 and 5)
P.P. Arnold – vocals (tracks 2, 3, 4 and 10)
Lynn Fiddmont-Linsey – vocals (track 5)
Jessica Leonard – vocals (track 8)
Jordan Leonard – vocals (track 8)
Don Henley – vocals (track 11)
Jon Joyce – vocals (track 13)
Stan Farber – vocals (track 13)
Jim Haas – vocals (track 13)
Rita Coolidge – vocals (track 14)
Alf Razzell – vocals (tracks 1 and 14)

Steve Lukather (guitare)

GuiTaR HeRo
Steve Lukather "Candyman" (1994)
ou "Nototo"

On connaît Steve Lukather. On le connaît évidemment pour sa participation aux énervants Toto, ses très nombreux travaux en tant que session-man aussi, mais pas vraiment en tant que leader de sa propre barque comme c'est le cas ici, sur son second album solo. Ca change quelque chose ? Ca change tout, en fait.
Ca change d'abord la donne stylistique, d'un rock Fm souvent outrageusement saccharosé, répondant aux bas instincts radiophoniques d'une masse amateure de prémâché, on passe à une fusion jazz/rock/funk/blues où importe avant tout le plaisir pris par les musiciens durant les enregistrements et, donc, en toute logique, de jammant instants et des compositions ayant une nette tendance à l'étirement festif voire "improvisationnel", plaisir qui, bonne nouvelle !, s'étend aux auditeurs de ce Candyman. Ca change évidemment le line-up où, outre quelques vieux amis de passage (l'extraordinaire batteur Simon Phillips, le claviériste David Paich, le percussioniste Chris Trujillo, tous trois impliqués  dans Toto, bien sûr), on retrouve moult invités venus prêter main forte à Luke tout en prenant un audible pied à l'expérience (le percussioniste Lenny Castro que Luke croisa souvent lors de sa carrière de session-man, le bassiste John  Pêna aperçu chez Larry Carlton, le saxophoniste Larry Kilmas que vous connaissez peut-être par son détour sur le Mistral Gagnant de Renaud, ou un Paul Rodgers qu'on ne présente plus), bref, une belle équipe de grands professionnels tout sauf dilettantes.
Et comme ça suit côté compositions (Party in Simon's Pants et sa folie rythmique, Sonf for Jeff et son puissant hommage à Jeff Porcaro, Freedom une belle reprise de Jimi Hendrix, Born YesterdayLuke s'inspire de Steely Dan, ou encore du bon rock fusion jazzy costaud avec le morceau d'ouverture, Hero with a 1000 Eyes), preque tout du long de l'album (Borrowed Time, la ballade "obligatoire" qui rappelle Toto et dont on se serait volontiers passé), que c'est, qui plus est, bien produit sans effets de manche particulier (on entend tout comme si c'était du live), il n'en faut pas plus pour que la galette emporte le morceau.
Candyman ? Une surprise pour toutes celles et tous ceux qui ne connaissent du combo à la double syllabe que ses tubes et donc pas les performances scéniques où, souvent, le groupe s'adonne à des plaisirs similaires de jeu sans calcul, un album qui respire la joie de jouer, un album recommandé, même si vous détestez Toto. Bravo Mr. Lukather !

1. Hero with a 1000 Eyes 6:31
2. Freedom 4:08
3. Extinction Blues 4:59
4. Born Yesterday 7:08
5. Never Walk Alone 9:42
6. Party in Simon's Pants 5:45
7. Borrowed Time 7:20
8. Never Let Them See You Cry 5:03
9. Froth 9:41
10. The Bomber 5:32
11. Song for Jeff 7:07

Ils en sont :
Steve Lukather
Simon Phillips*
David Garfield
John Pêna
Chris Trujillo
Lenny Castro
Larry Klimas
Fee Waybill
Richard Page
David Paich
Paul Rodgers

* qui joue aussi sur le Mike Oldfield du début, la boucle est bouclée !

Le "groupe", pour cette fois, se compose de :
Simon Phillips (batterie),
Morris Pert (percussions),
John Giblin (guitare basse), Roy Harper (chant),
Pete Townshend (guitare), John "Rabbit" Bundrick (claviers),
et Steve Lukather (guitare)

13 commentaires:

  1. Tire le Fil #5

    Mike Oldfield "Crises" (1983)
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    Mike Rutherford "Smallsceep's Day" (1980)
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    Peter Gabriel "Melt" (1980)
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    Kate Bush "Never for Ever" (1980)
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    Roy Harper "Man and Myth" (2013)
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    Pete Townshend "Rough Mix" (1977)
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    Roger Waters "Amused to Death" (1992)
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    Steve Lukather "Candyman" (1994)
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  2. Je prends le Rough Mix, qui manque à ma collection de Faces :-) !!
    Merci bcp !
    Vincent

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  3. Encore un gros paquets de disques que j'affectionne sans exception. "Crises" et un grand album, presqu'un nouveau départ. "Discovery" sera calé sur le même principe et format.. instrumental avec "The lake" un peu moins long que Crises, puis un hit "To France". "Islands" aussi, même allure. J'aime beaucoup me repasser ces disques au son particulier. Le reste..que des must. Quels souvenirs sur Kate Bush..

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    1. Je vois que je suis tombé en plein dans ton trip, cool !
      Merci de ton passage et de ton commentaire !

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  4. Voilà une suite parfaitement logique puisqu'on reste dans des atmosphères progressives.
    À force de tirer sur le fil, on va détricoter le pull !!!!! ;-)

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    1. Pas mal de prog mais pas que. Je te conseille le Lane/Townshend qui te fera beaucoup de bien !

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  5. Je pars avec le Peter Gabriel et je verrais plus tard pour le Roger Waters (parce que tu m'as presque convainvu de la nécessité de l'écouter).
    Du coup, grâce à toi, j'ai enfin compris qui se cachait derrière Mike and the Mechanics (groupe que je n'ai d'ailleurs jamais écouté).

    Pour Kate Bush, tu apprécies 50 Words for Snow? Pourtant, ce n'est pas faute de l'avoir écouté, mais je n'arrive à accrocher. Je préfère de loin Aerial (même si au final, je crois que mon favori est The Dreaming). .

    Pour Mike Olfield, un ami m'avait fait une compil de 90mn (c'est un grand fan). Je n'accroche pas du tout; Tout me parait si diluer, inconsistant...

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    1. J'aime beaucoup Aerial et 50 words for Snow, une petite préférence pour Aerial, peut-être, s'il avait été un poil raccourci.
      Bonne écoute du Gabriel et du Waters, bonne pioche !
      Merci de ton passage et de ton commentaire !

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  6. Je t'ai envoyé un message, mais tu n'as pas du le lire... Je suis désolé, mais je ne trouve plus tes fichiers pour le "Rock d'ici" et les liens sont déjà morts. est-ce que tu pourrais avoir la gentillesse de me les refaire? Un grand merci d'avance.
    Et mes remerciements également pour le Lane & Townshend que je n'avais qu'en vinyl.

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    1. En effet, j'ai raté ton mail. C'est déjà en train de charger, tu auras tout ça très bientôt.
      Et bonne pioche pour le Ronnie/Pete, m'étonne pas de te retrouver là ! ^_^

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    2. Tu aurais également pu tirer le fil vers un Marriott/Lane... Pour une prochaine fois...

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    3. Ha, il y a tellement de fils à tirer ! Alors peut-être y viendrai-je, peut-être pas... ;-)

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