mardi 11 août 2015

70's Progressive Rock (10 ans 10 albums, LISTE C)

Hé oui !, encore du rock progressif des années 70, Liste C cette fois d'un alphabet qui s'arrêtera... Où il s'arrêtera ! Cette fois, avec une sélection encore un peu plus élargie stylistiquement, tout le monde devrait trouver son petit coin de paradis. Enjoie !

1970
Santana "Abraxas (remastered)"
ou "Progression Latina"

Et hop !, un deuxième album dans l'escarcelle des fusionnants chicanos de Carlos le moustachu, ces héros de Woodstock, ces créateurs d'une tendance qu'on n'a pas fini de nous resservir, jamais aussi bonne que sur l'original, jamais aussi bonne que sur cet authentique sommet, si tôt dans leur carrière, quel talent ce jeune Santana !
Quand sort Abraxas, le groupe vient d'éblouir les hippies réunis pour le légendaire festival de Woodstock, c'est dire si la formation est attendue au tournant d'une possible confirmation. En fait de confirmation, c'est à un étalage de classe, d'inventivité et de puissance que propose Santana avec, basiquement, la formule reconduite d'un premier opus éponyme augmenté d'une maîtrise des arrangements et des compositions encore accrue. Parce qu'on aura beau chercher la faiblesse sur cette galette comprenant trois énormes classiques (Black Magic WomanOye Como Va et Samba Pa Ti) et rien, autour, qui permette de minorer l'enthousiasme auditif. C'est donc avec un plaisir non-feint qu'on retrouve cette fusion psychédélico-jazzo-latino-blueso-progressive où voix, percussions, guitares et claviers forment un canevas sans défaut, une démonstration d'un style désormais bien roué exécuté par d'exceptionnels instrumentistes. Et une chaleur !, parce qu'il faut le dire, sans Santana et ses petits gars, sans cette propension naturelle à mêler origines et goût du jour, la face du rock n'en aurait pas tout à fait été la même.
Et en version bien remasterisée avec quelques savoureux bonus issus d'un concert pré-datant l'album de quelques mois, preuve que si ce répertoire tourne si bien c'est qu'il avait été perfectionné, le bonheur n'en est que plus grand, et l'œuvre d'autant plus recommandée comme l'authentique classique qu'elle est. Incontournable !

1. Singing Winds, Crying Beasts 4:51
2. Black Magic Woman/Gypsy Queen 5:22
3. Oye Como Va 4:16
4. Incident at Neshabur 4:57
5. Se a Cabo 2:50
6. Mother's Daughter 4:25
7. Samba pa Ti 4:45
8. Hope You're Feeling Better 4:11
9. El Nicoya 1:30
Bonus
Live at the Royal Albert Hall, 14th of April 1970
10. Se a Cabo  3:47
11. Toussaint L'Overture 4:52
12. Black Magic Woman/Gypsy Queen 4:57

Carlos Santana – lead guitar, backing vocals, producer
Gregg Rolie – keyboards, lead vocals
David Brown – bass
Michael Shrieve – drums
José "Chepito" Areas – percussion, conga, timbales
Mike Carabello – percussion, conga
&
Rico Reyes
– percussion, backing vocals
Alberto Gianquinto – piano on "Incident at Neshabur"
Steven Saphore – tabla

SANTANA

1971
Can "Tago Mago (remastered)"
ou "Cut'n'Paste"

Quatre teutons et un nippon jouent le plus psychédélique et expérimental des rock progressifs qui soient, c'est une histoire vraie, du chou rock qui en a dans le... chou, justement, une libre et osée appropriation de l'objet studio comme un instrument à part entière, aussi. Tago Mago, ou l'improbable et impossible chef d'œuvre de Can.
Improbable parce qu'avec un chanteur qui n'en est pas un (Damo Suzuki), un abattage technique nettement inférieur à la moyenne requise dans le rock progressif, avec une technique d'enregistrement laissant libre court aux jams les plus échevelées, Tago Mago a tout d'un machin qu'on n'a pas forcément envie de s'infliger. Impossible parce que "monté" par Holger Czukay (également bassiste de la formation et, de fait, directeur artistique du présent), infusé d'un humour "pur chou", et d'une pochette pas franchement ragoutante, on pourrait continuer de bouder son potentiel plaisir.
Erreur ! Parce que de sessions riches en un cut and paste réussi, c'est à un objet sonore aussi attirant qu'éloigné des normes qui nous est proposé. Evidemment, il faut parfois s'accrocher, à défaut d'user des "substances" alors largement répandues, il y a une folie non feinte dans cet étonnant cocktail où folk, rock psychédélique, musique contemporaine, proto-électronique et jazz se rencontrent, s'affrontent et, finalement, s'épousent en une chaotique et bienvenue union. Double album qu'il est, Tago Mago par quelques chansons presque normales, tant par leur durée que leur faconde (Paperhouse, Mushroom, Oh Yeah), histoire d'acclimater l'auditoire à leur conception propre du foisonnement progressif de ces naissantes années soixante-dix... Avant de plonger dans le jammesque déconstruit/reconstruit en un trip post-hippie qui ne peut pas laisser indifférent, ça marche ou ça ne marche pas. Mais si ça marche, ces libres expérimentations soniques, toute la face 2 et 3 et une bonne partie de la 4 en sont (Halleluwah, Aumgn et Péking O), de l'expérience quasi-religieuse en passant par l'ambient avant-gardiste ou la muzak déraillée, en suivant l'ordre de l'album, auront un impact durable sur les oreilles et les cœurs de ceux ayant marché dans la folle combine. Et de finir en relative normalité avec un machin rêveur en forme de raga indien revu et corrigé, conclusion en douceur d'une écoute certes pas reposante mais définitivement passionnante (Bring Me Coffee or Tea).
Tago Mago, comme vous le savez probablement, continue de hanter les listes des grands albums qui définiront l'esprit des années soixante-dix chez la jeunesse occidentale en général et d'outre-Rhin en particulier, la plus belle galette de Can, aussi, avec l'également recommandé Ege Bamyasi qui sortira l'an suivant, deux monuments de Kraut Rock, tout simplement incontournables.

1. Paperhouse 7:29
2. Mushroom 4:04
3. Oh Yeah 7:23
4. Halleluhwah 18:33
5. Aumgn 17:37
6. Peking O 11:38
7. Bring Me Coffee or Tea 6:47

Damo Suzuki – vocals
Holger Czukay – bass, engineering, editing
Michael Karoli – guitar, violin
Jaki Liebezeit – drums, double bass, piano
Irmin Schmidt – keyboards, vocals on "Aumgn"

CAN

1972
Roxy Music "For Your Pleasure (remastered)"
ou "Rien que du plaisir !"

C'est pas parce qu'on est glam qu'on doit faire dans le bêta, c'est pas parce qu'on a la classe qu'on peut faire dans le facile, c'est ce qu'a magnifiquement compris Roxy Music pour son deuxième et ultime album avec celui qui n'aura, ensuite, de cesse de leur manquer, Brian Eno.
En l'espèce, l'espace de deux albums du début des années 70, le présent et l'éponyme qui le précède, Roxy Music invente sa propre niche, Art Glam qu'on pourrait l'appeler. Parce qu'on ne peut pas nier qu'avec Brian Eno en influence décisive sur la tendance, ces chansons diablement accrocheuses (Do the Strand, Editions of You, Grey Lagoons) ou simplement belles (le reste de l'album, plus modéré, plus atmosphérique, plus exploratoire aussi) si elle sont indéniablement portée par la gouaille de dandy post-moderne de Bryan Ferry, bénéficient largement des expérimentations riches et texturantes et les arrangements amoureusement concocté par le futur démissionnaire. Ici, Roxy Music est déjà sexy et classieux, ici, Roxy Music est, en plus !, un foutu sacré bon groupe de rock prospectif, qu'on n'osera pas qualifier de progressif même s'il y a de ça...
Après ? Rien ne sera plus jamais comme avant. Jamais plus Roxy Music ne sera aussi libre, aussi gracieusement épris de chansons aussi étranges que réussies. Ha, l'Art Glam, c'était bien...
 
1. Do the Strand 4:04
2. Beauty Queen 4:41
3. Strictly Confidential 3:48
4. Editions of You 3:51
5. In Every Dream Home a Heartache 5:29
6. The Bogus Man 9:20
7. Grey Lagoons 4:13
8. For Your Pleasure 6:51

Bryan Ferry – vocals, piano, Hohner Pianet, Mellotron, harmonica
Brian Eno – VCS3 synthesiser, backing vocals
Andy Mackay – oboe, saxophone, Farfisa electronic organ
Phil Manzanera – electric guitar
Paul Thompson – drums
&
John Porter
– bass guitar
ROXY MUSIC

1973
Emerson Lake & Palmer "Brain Salad Surgery (remastered)"
ou "Proggin' like crazy"

C'est LE Power Trio du rock progressif, une formation où les égos s'additionnent pour créer un "symphonisme" qu'on jurerait créé par aux moins deux fois plus d'instrumentistes que les seuls Keith Emerson (claviers), Greg Lake (chant, guitare et basse alternativement) et Carl Palmer (batterie). En un mot comme en mille, E.L.P. est une folie, une folie qui touche parfois au divin, en particulier sur leur quatrième création, ce Brain Salad Surgery devenu depuis, à juste titre, un classique du genre.
Dès l'emballage, par l'artiste suisse H.R. Giger, très réussie ceci dit en passant, on sent qu'on n'a pas tout à fait affaire à un album comme les autres que, cette fois, E.L.P. a précautionneusement mis les petits plats dans les grands et, de fait, leur plus ambitieux, leur plus radical mais aussi leur plus réussi, Brain Salad Surgery n'est pas devenu par hasard le classique que nous connaissons aujourd'hui. Parce que, dès la reprise de l'hymne britannique par excellence, le Jerusalem de William Blake et Hubert Parry repris à trois comme une chorale complète !, on sent que ce Brain Salad Surgery ne plaisante pas. Et comme le reste des courtes pièces avant d'attaquer la pièce de résistance, que ce soit l'adaptation réussie de la Toccata d'Alberto Ginastera ou les deux morceaux compétents qui suivent, la belle ballade Still You Turn Me On et le western braque de Benny the Bouncer, ce dernier confirmant qu'outre un égo surdimensionné, les trois initiales ont aussi le sens de l'humour, est du même tonneau, on est déjà bien servi.
Mais donc, pièce de résistance, vient le massif Karn Evil 9, originellement découpé en 4 parties réunies en une seule et unique pièce dans la présente édition, chef d'œuvre de progressisme débridé, emphatique, épique et excessif, partition décisive d'un opus déjà irréprochable qui en devient légendaire. Ecrit avec le concours de l'ex-parolier de King Crimson Peter Sinfield, c'est une demi-heure de folie qui y est proposée, une demi-heure où Emerson, Lake et Palmer en font évidemment des tonnes mais, surtout, construisent une symphonie progressive qui restera dans les annales grâce, notamment, aux lignes de chant accrocheuses de Greg Lake mais, plus certainement, du fait des élucubrations clavieristiques d'un Keith Emerson tout bonnement possédé. Séparé en 4 pistes (et deux faces dans le vinyl d'époque), la suite avait déjà de l'allure, réunie, telle qu'elle aurait toujours dû être, elle s'apprécie telle la grande aeuvre, l'accomplissement ultime d'une formation qui n'en manque pourtant pas.
Produit par Greg Lake, ça équilibre avec un Emerson instrumentalement omniprésent, Brain Salad Surgery demeure le plus révéré de tous les albums d'E.L.P., ce n'est que justice et comme, avec la patine prise par le temps, c'est un album toujours éminemment écoutable aujourd'hui, il n'y a d'autre choix que de le recommander, chaudement.

1. Jerusalem 2:44
2. Toccata 7:22
3. Still...You Turn Me On 2:53
4. Benny the Bouncer 2:21
5. Karn Evil 9 29:38

Keith Emerson - Hammond organs, piano, harpsichord, accordion, Moog Modular IIIc synthesizer, Moog Minimoog synthesizer, Moog Constellation polyphonic ensemble, ring-modulated "computer" voice on "Karn Evil 9"
Greg Lake - vocals, acoustic, electric, and twelve-string guitars, bass guitar
Carl Palmer - drums, percussion, gongs, timpani, tubular bells, percussion synthesizers

EMERSON LAKE & PALMER

1974
Robert Wyatt "Rock Bottom (remastered)"
ou "Toucher le fond, trouver la grâce"

Rock Bottom, littéralement toucher le fond. C'est ce qu'a fait Robert Wyatt, génial batteur des essentiels Soft Machine et Matching Mole (au passage, appréciez le jeu de mot du nom du second groupe) quand, le 1er juin 1973, suite à une cuite ayant particulièrement mal tourné, il perdit l'usage de ses jambes.
Mais, artiste un jour, artiste toujours, incessamment bouillonnant de créativité, désireux de ne pas être qu'un homme en fauteuil, Wyatt se réinvente avec le soutien moral et matériel des nombreux amis qu'il s'est fait dans la scène musicale anglaise progressive et psychédélique alors en plein boum. Et ça commence par un chef d'œuvre ! Pas son premier album (The End Of An Ear l'a précédé de 4 années), mais le premier d'une carrière proprement dite, le fameux Rock Bottom.
Bien produit par Nick Mason de Pink Floyd, Rock Bottom est un chef d'œuvre parce qu'il parvient à trouver ce difficile équilibre entre création prospective, expérimentation libre et beauté harmonique, grâce mélodique. Rêveur et pourtant si fondamentalement terrien, entre la terre et l'éther, Rock Bottom est un vrai trip dans lequel l'auditeur doit s'abandonner complètement, se laisser simplement bercer par ce savant, et pourtant si instinctif, mélange d'un jazz hérité de révolutionnaires années 60 et d'une anglicité tellement traditionnelle. Evidemment, il fallut les talents combinés de moult musiciens aujourd'hui encore justement révérés (de Mike Oldfield à Fred Frith, de Mongezi Fezza à Hugh Hopper... excusez du peu !), et la vision constructrice d'un Robert Wyatt dont l'amoindrissement physique a, semble-t-il, participé à l'expansion créative pour que se synthétise cet indubitable moment de magie, cet elfique élan, cette sublime rose d'inspiration poussée dans le fumier de l'adversité.
On ne rentrera pas dans le détail de l'album même préférant laisser aux chanceux qui ne l'auraient pas encore exploré le bénéfice d'une totale découverte, on dira simplement que, tous styles et époques confondus, on tient là un obligatoire, un essentiel pour tout amateur de musique intelligente et belle.

1. Sea Song 6:31
2. A Last Straw 5:46
3. Little Red Riding Hood Hit the Road 7:40
4. Alifib 6:55
5. Alifie 6:31
6. Little Red Robin Hood Hit the Road 6:08

Robert Wyatt – vocals, keyboards, percussion, slide guitar (2)
Mike Oldfield – guitar (6)
Gary Windo – bass clarinet, tenor sax (5)
Ivor Cutler – voice (3 and 6), baritone concertina, harmonium (6)
Alfreda Benge – voice (5)
Mongezi Feza – trumpets (3)
Fred Frith – viola (6)
Hugh Hopper – bass guitar (2, 4 and 5)
Richard Sinclair – bass guitar (1, 3 and 6)
Laurie Allan – drums (2 and 6)

ROBERT WYATT

1975
Hatfield and the North "The Rotters' Club"
ou "Club Nerd"

Météorite de la scène de Canterbury (Soft Machine et tutti quanti) qui ne sortira que deux excellents albums en autant d'années, Hatfield and the North aura marqué les esprits. Enfin, les esprits de ceux qui eurent la chance de croiser ces impeccables instrumentistes et leurs créations vertigineuses. Mais qu'en dit donc le Webzine Music in Belgium sous la plume d'un certain François Becquart ?
"Quelques mois après la sortie de son premier album, Hatfield & The North sort son second opus, "The Rotter’s club". Enregistré aux studios Saturn de Worthing en janvier-février 1975, cet album réunit les mêmes protagonistes que pour le précédent album : Richard Sinclair (basse et chant), Phil Miller (guitare), Dave Sinclair (claviers), Pip Pyle (batterie) et la choriste Barbara Gaskin. Le groupe a réuni quelques invités prestigieux de la scène rock progressive de Canterbury : Lindsay Cooper (basson et hautbois, membre du groupe Comus), Tim Hodgkinson (saxophoniste et claviériste, fondateur du groupe Henry Cow), Mont Campbell (de chez Egg ou National Health) et Jimmy Hastings (qui a joué avec à peu près tout le monde à Canterbury). Ces invités interviennent notamment sur l’excellent et fou "The yes no interlude", premier long titre de l’album qui intervient après une poignée de chansons courtes lancées en guise de mise en jambes.
Avec "The rotters’ club", Hatfield & The North signe un véritable chef-d’œuvre, quintessence de la musique progressive de Canterbury, avec des prestations musicales d’une précision chirurgicale, une légèreté pop associée à des mélodies aussi complexes que le système fédéral suisse et une inventivité qui donne à réfléchir. Les vingt minutes de "Mumps" sont la pièce de résistance, une œuvre de Dave Stewart qui brille par sa technicité, sa complexité et son naturel. Ce deuxième album d’Hatfield & The North est sans conteste le disque qu’il faut avoir si on s’intéresse à la scène de Canterbury, une sorte de mètre étalon qui permettra la découverte de cette scène extrêmement riche mais pas forcément d’un accès facile si on n’a pas l’habitude. Il est vraiment dommage qu’Hatfield & The North arrête l’expérience après cet album, ce qui lui permet néanmoins de garder une aura de légende qu’il aurait peut-être perdue au bout de 25 albums.
"

1. Share It 3:03
2. Lounging There Trying 3:15
3. (Big) John Wayne Socks Psychology on the Jaw 0:43
4. Chaos at the Greasy Spoon 0:30
5. The Yes No Interlude 7:01
6. Fitter Stoke Has a Bath 7:33
7. Didn't Matter Anyway 3:33
8. Underdub 4:02
9. Mumps 20:31
I. Your Majesty Is Like a Cream Donut (Quiet)
II. Lumps
III. Prenut
IV. Your Majesty Is Like a Cream Donut (Loud)

Bonus
10. (Big) John Wayne Socks Psychology on the Jaw (edit) 0:43
11. Chaos at the Greasy Spoon (edit) 0:20
12. Halfway Between Heaven and Earth 6:07
13. Oh, Len's Nature! (aka Nan True's Hole) (live 1975) 1:59
14. Lything and Gracing (live 1974) 3:58

Phil Miller: Guitar
Dave Stewart: Fender Rhodes electric piano, Hammond organ, Minimoog, Piano, Tone generator
Richard Sinclair: Bass guitar, Lead vocals, Guitar (7)
Pip Pyle: Drums
&
Jimmy Hastings
: Saxophone (5 & 9), Flute (6-8 & 9)
Barbara Gaskin, Amanda Parsons & Ann Rosenthal: Backing vocals (6 & 9)
Lindsay Cooper: Bassoon (3 & 5)
Tim Hodgkinson: Clarinet (3 & 5)
Mont Campbell: French horn (3 & 4)

HATFIELD AND THE NORTH

1976
Sloche "Stadaconé"
ou "Sans déconner !"

Des québécois qui fusionnent leur prog', un second et dernier album au titre aussi improbable qu'incompréhensible, Stadaconé kesako ?, c'est Sloche, formation obscure mais ô combien satisfaisante pour les amateurs du genre.
Le genre ? Un progressif fusionnant quelque part entre Mahavishnu Orchestra et Gentle Giant, pas bien éloigné de leur compatriotes de Maneige. le changement majeur, sur ce second album sinon musicalement dans l'exacte lignée de son prédécesseur, vient de l'abandon du chant, on retrouve, pas pour compenser mais indéniablement pour enrichir, un percussionniste (Gilles Ouellet) dans une œuvre, du coup, avec donc pas de chant mais un champs percussif étendu, encore plus libre des contingences souvent imposées par le format chanson. Ici, en 6 instrumentaux volubiles, gracieux et mélodiques, où chaque musicien a largement l'opportunité d'afficher son abattage technique, les québécois prouvent qu'on peut, à la fois, groover comme un vrai groupe de funk fusion (Stadaconé, l'exemplaire instrumental titre, un Cosmophile qui porte bien son nom),  que faire dans la relative bizarrerie via des constructions plus expérimentales (Il Faut Sauver Barbara, Isaacaron), ou glisser vers un rock à guitare bien évoqué (Ad Hoc et la magnifique performance soliste de Caroll Bédard) sans jamais renoncer à son esthétique harmonique forte.
Bien mis en son, admirablement joué, doté de compositions à l'échafaudage aussi solide que leur fantaisie est  savoureuse, Stadaconé, puisque répétons-le il s'agit de l'ultime œuvre du sextet, laisse de vrais regrets, et un paquet de bonne musique.

1. Stadaconé 10:17
2. Le Cosmophile 5:40
3. Il Faut Sauver Barbara 4:16
4. Ad Hoc 4:30
5. La 'Baloune' de Varenkurtel au Zythogala 4:57
6. Isacaaron (Le Démon Des Choses Sexuelles) 11:19

Réjean Yacola - keyboards
Martin Murray - keyboards
Caroll Bédard - guitars
Pierre Hébert - bass
André Roberge - drums & percussions
Gilles Ouellet - celesta, percussions


SLOCHE

1977
Colosseum II "Electric Savage"
ou "Technical Savagery"

(chronique de 2011)
Gary Moore nous a quitté il y a déjà quelques semaines laissant un grand vide dans une scène guitaristique envahie par un troupeau de clones très bien formés, techniquement irréprochables mais n'offrant que de stériles exploits. Bref, il était plus que temps de démontrer la supériorité émotionnelle d'un ancien tel que Gary Moore sur ces machines à riffer et à "soloïser". Et, comment mieux le démontrer qu'en vous proposant le second album du groupe de fusion/prog dont Gary fit les beaux jours dans les glorieuses 70's?
Et voici donc le second album de Colosseum II qui, comme son nom l'indique, est la suite de Colosseum. Au programme, un mix de jazz fusion typiquement 70's (Return to Forever, Billy Cobham, Jeff Beck, Brand X) et de rock progressif. Majoritairement instrumental, l'album permet d'apprécier les exploits instrumentaux de chacun des quatre membres du groupe sans qu'on n'ait l'impression d'assister à une simple démonstration d'excellence technique.
En effet, ces huit compositions, si elles sont indéniablement de précieux montages techniques, sont aussi - et surtout ! - des pièces musicales où la mélodie prime.
Évidemment, Gary Moore y excelle. Que ce soit en riff ou en solo, il démontre sa grande versatilité mélangeant allègrement ses influences blues et hard rock avec d'autres plus inhabituelles provenant du jazz ou du rock progressif mais aussi du funk ou (mais là il faut dresser l'oreille) de la country. Ses compagnons ne sont pas en reste avec - en tête - l'exemplaire duo (duel) formé avec le claviériste Don Airey (actuellement dans Deep Purple mais ayant traîné ses guêtres à peu près partout). La section rythmique formée de Jon Hiseman à la batterie et John Mole à la basse n'est pas en reste et complète admirablement le quatuor.
Un album (relativement similaire bien que légèrement inférieur à cet Electric Savage) suivra la même année avant que le groupe ne se sépare et que chacun vaque à de nouvelles occupations. C'est dommage. D'autant plus que le potentiel d'évolution semblait fort et le groupe promis à un bel avenir (au moins) critique.
Il reste aux amateurs de bonne musique 70s trois albums dont ce premier cru de 1977 est le joyau.
C'est aussi une bonne façon de se souvenir que Gary Moore était bien plus qu'un guitariste/chanteur de hair metal reconverti au blues.

1. Put It This Way 4:54
2. All Skin and Bone 3:49
3. Rivers 5:48
4. The Scorch(6:02
5. Lament 4:38
6. Desperado(5:58
7. Am I 4:15
8. Intergalactic strut 6:00

 Don Airey - keyboards, synthesizers
Jon Hiseman - drums, tubular bells, Latin percussion, gongs
John Mole - bass
Gary Moore - vocals, guitars

COLOSSEUM II
(pas le bon line-up)

1978
Dixie Dregs "What If"
ou "American Fusion"

Si on simplifiait, on qualifierait volontiers la formation américaine Dixie Dregs de fusion. C'est un peu court, jeune homme et le groupe de Steve Morse (futur et ex Kansas et remplaçant de luxe de Blackmore dans Deep Purple, bien sûr).
Si les Dregs ont effectivement une bonne part de jazz fusion dans leur musique, ce n'est qu'une des composantes de leur son à laquelle il faudra ajouter les tentations progressives et des racines typiquement américaines ajoutant un petit côté country/bluegrass (Dixie ! Nous avions été prévenu et Gina Lola Breakdown enfonce le clou !) qui n'est pas pour rien dans la spécificité, l'originalité du groupe.
Concrètement, 3ème album de la formation, What If est aussi l'album le plus accompli alors sorti par ce rassemblement de virtuoses. C'est également, malgré les prouesses techniques et instrumentales de ses membres (Morgenstein et Morse en tête) qui pourraient d'abord laisser songer à un vain exercice masturbatoire, un album abordable car mélodique (et ne manquant pas, épisodiquement, d'un certain humour comme en atteste le break reggae sur Travel Tunes, entre autre). Et les preuves tangibles sont aussi nombreuses que le nombre de pistes et en particulier l'épique Odyssey (avec un splendide solo de violon d'Allen Sloan) ou l'exploration bluegrass/fusion du précité Gina Lola Breakdown... Pour ne citer qu'eux.
Dixie Dregs ? Un groupe qui mérite mieux que le quasi-anonymat qu'il subit en France et comme What If (une de leurs plus belles pièces) constituera un parfait point de départ à leur découverte, il n'y a plus longtemps à hésiter. Recommandé.

1. Take It Off The Top 4:06
2. Odyssey 7:36
3. What If 5:03
4. Travel Tunes 4:36
5. Ice Cakes 4:38
6. Little Kids 2:05
7. Gina Lola Breakdown 3:59
8. Night Meets Light 7:58

Andy West: basse
Mark Parrish: claviers
Rod Morgenstein: batterie, chant sur "Ice Cakes"
Steve Morse: guitare
Allen Sloan: cordes

DIXIE DREGS

1979
Henry Cow "Western Culture (remastered)"
ou "Off the Tracks"

Après la "trilogie des chaussette" et une séparation et un trou discographique de quelques années, les avant-prog-rockers d'Henry Cow reviennent une dernière fois pour un album instrumental et sans compromis, Western Culture, peut-être leur meilleur, c'est dire si leur séparation laissera un goût amer...
Puisqu'il en parle très bien, je laisse la suite à Stéphane Fougère du webzine Traverses : "Les «années Virgin» d’HENRY COW, représentées par la fameuse trilogie des chaussettes (Leg End, Unrest, In Praise of Learning) avaient, on s’en souvient, fait l’objet de rééditions remastérisées et repackagées sur ReR. C’est au tour de Western Culture, quatrième et ultime album studio du groupe, de bénéficier du même sort, histoire de boucler la boucle des rééditions des albums «classiques» du pionnier de ce qu’on devait appeler plus tard le «Rock In Opposition».
Nous sommes en 1978 : beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis le précédent disque studio d’HENRY COW, qui remonte à 1975 ; et même le double album Concerts, paru en 1976, ne délivre, malgré sa richesse, que quelques bribes de l’aventure scénique, compositionnelle et musicale vécue par le groupe. Entre autres épisodes, Dagmar KRAUSE a eu le temps de quitter le groupe pour des raisons de santé, de le réintégrer pour finalement le re-quitter pour les mêmes raisons de santé ; Georgie BORN a remplacé John GREAVES à la basse (et au violoncelle) ; en 1977, le groupe, qui n’a pratiquement pas cessé de tourner (notamment en France, en Angleterre, et en Scandinavie), a fusionné pour quelques concerts avec le MIKE WESTBROOK BRASS BAND pour créer l’ORCKESTRA ; Tim HODGKINSON a accouché d’un morceau fleuve, Urk-Ga, qui ne sera officiellement pas enregistré (il apparaîtra en 1994 sur son album Each in Our Own Thoughts sous le titre ronflant Hold to The Zero Burn, Imagine) ; en janvier 1978, les premières sessions d’enregistrement du nouveau disque ont révélé des divergences compositionnelles entre les membres du groupe ; Georgie BORN a quitté le groupe ; le premier festival Rock In Opposition s’est tenu en mars à Londres ; l’ORCKESTRA a continué à donner quelques concerts entre deux tournées d’HENRY COW ; Phil MINTON, Henry KAISER ou Yochk’o SEFFER ont été les invités d’un soir à certains concerts ; Anne-Marie ROELOFS (trombone, violon) a rejoint le groupe sur ses dernières dates et, en juillet-août, les sessions d’enregistrement ont repris pour Western Culture. Ce coup-ci, c’étaient les bonnes!
Des sessions de janvier, seul le morceau Half The Sky, écrit par Lindsay COOPER, a été retenu pour le disque. Les autres morceaux, des «chansons» composées par Fred FRITH et Chris CUTLER, serviront finalement de matière première à un projet parallèle à HENRY COW, il s’agit de ART BEARS, qui verra le retour de Dagmar KRAUSE.
Le LP Western Culture voit donc HENRY COW revenir à la composition strictement instrumentale et n’est constitué que de morceaux de Tim HODGKINSON (sur la première face) et de Lindsay COOPER (sur la seconde). L’improvisation, pourtant bien mise en valeur dans Concerts, est tout aussi absente que le chant.
Néanmoins, on perçoit que l’engagement politique est toujours source d’inspiration pour le groupe, même si les textes ont disparu. Le titre du disque en est lui-même une preuve, ainsi que l'apparition de sous-titres pour chaque face du disque, et les titres des pièces «hodgkinsonniennes» comme Industry et The Decay of Cities, à travers lesquels se lit fort bien l’évocation d’un empire urbain effrayant de noirceur et d’un machinisme technologique outrancier, tandis que On The Raft achève de forcer le trait avec son allure de marche funèbre. La face «cooperienne » n’est pas en reste et offre elle aussi de savoureuses pièces à la construction aussi pointue que profuse, combinant toujours musique contemporaine, musique de chambre, impulsion rock et embardées free-jazz (la séquence de piano aux relents «tayloriens» dans Gretel’s Tale).
Réduit à un quartet (mais bénéficiant des interventions passagères de Anne-Marie ROELOFS, Georgie BORN et Irène SCHWEITZER), HENRY COW livre avec son chant du cygne sept pièces dont la complexité cérébrale n’est pas la seule qualité impressionnante. La palette instrumentale révèle également une foule de couleurs (bassons, clarinettes, saxophones, guitares acoustique et électrique, orgues, percussions électrifiées, violons, etc.), qui, alliée à une inventivité sonore perpétuelle (les trouvailles d’un FRITH, le foisonnement de figures rythmiques d’un CUTLER...), font de Western Culture un prototype concluant et exigeant de «rock de chambre» dont les méthodes compositionnelles, plus proches d’un SCHÖNBERG et d’un CAGE que des Romantiques, seront adoptées par une bonne partie des groupes post-RIO.
Alors que les rééditions des albums précédents d’HENRY COW réalisées par ReR s’étaient faites une règle de supprimer, dans un souci de purisme, tous les morceaux bonus qui avaient été inclus dans les premières rééditions CD de ces mêmes albums sur le label ESD, cette réédition de Western Culture, contre toute attente et en faisant fi de la règle énoncée, propose trois morceaux bonus qui ne figuraient pas sur la réédition CD précédente de Western Culture ! Ainsi, outre une version alternative inédite de Look Back, ce CD reprend les deux morceaux qui avaient été publiés en 1986 sur la compilation Recommended Records Sampler : Slice (issu des sessions de l’été 1978) et Viva Pa Ubu, lequel, provenant des sessions de janvier 1978 et composé en hommage au personnage culte d’Alfred JARRY, s’avère être le seul morceau chanté du CD. Tout le groupe semble participer à la liesse vocale dadaïste, et il me semble même reconnaître la voix de Dagmar KRAUSE, bien qu’elle ne soit pas mentionnée dans les crédits.
Le livret fournit maints photos et notes biographiques de Chris CUTLER et l’on se plaît à espérer, maintenant que chaque album du groupe a eu droit à une réédition CD décente, que l’on aura droit très bientôt à la publication d’enregistrements live ou studios inédits, de manière à combler les «blancs» de l’histoire d’HENRY COW.
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1. Industry 6:58
2. The Decay of Cities 6:55
3. On the Raft 4:01
4. Falling Away 7:38
5. Gretels Tale 3:58
6. Look Back 1:19
7. ½ the Sky 5:14
Bonus
8. Untitled 1:29
9. Viva Pa Ubu 4:28
10. Look Back (alt) 1:21
11. Slice 0:36

Tim Hodgkinson – organ, clarinet, alto saxophone, Hawaiian guitar, piano, vocals ("Viva Pa Ubu")
Lindsay Cooper – bassoon, oboe, soprano saxophone, sopranino recorders, vocals ("Viva Pa Ubu")
Fred Frith – electric & acoustic guitars, bass guitar, soprano saxophone (background "On the Raft"), vocals ("Viva Pa Ubu")
Chris Cutler – drums, electric drums, noise, piano, trumpet (background "On the Raft"), vocals ("Viva Pa Ubu")
&
Annemarie Roelofs
(July–August 1978 sessions only) – trombone, violin
Irène Schweizer – piano ("Gretels Tale")
Georgie Born – bass guitar ("½ the Sky", "Viva Pa Ubu"), vocals ("Viva Pa Ubu")
Dagmar Krause – vocals ("Viva Pa Ubu")

(la smala) HENRY COW

11 commentaires:

  1. 70's Progressive Rock (10 ans 10 albums, LISTE C)

    Santana "Abraxas"
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    Can "Tago Mago"
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    Roxy Music "For Your Pleasure"
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    Emerson Lake & Palmer "Brain Salad Surgery"
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    Robert Wyatt "Rock Bottom"
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    Hatfield and the North "The Rotters' Club"
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    Sloche "Stadaconé"
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    Colosseum II "Electric Savage"
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    Dixie Dregs "What If"
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    Henry Cow "Western Culture"
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  2. Je vais devoir m'excuser, étant en vacances et chez moi, je me suis comporté comme un goinfre chez toi, j'ai fait la razzia et ensuite moi aidé par dieu je reconnaîtrai ceux que je garde. Mais je reviendrai lâcher un p'tit commentaire par ci par là, comme constater que mon U.K. n'a pas encore trouvé sa place. J'aime bien défendre ce "super groupe" dont le premier album a une alchimie réussie entre les ambitieux musicaux "Allan Holdsworth, Bill Bruford" et ceux qui veulent sonner davantage "pop" ce qu'il obtiendront dans le suivant "Eddie Jobson, John Wetton".Et je la sens bien cette chronique chez toi, bien fouillé cela donnerait une chance d'ajouter des auditeurs, moi ma présentation serai trop perso. Reste que peut-être n'as tu pas eu le coup de foudre, Même pour "Nevermore"? Bon quand même merci pour tout tout tout.... Je reviendrai avec un peu plus de précision.

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    1. de C à Z, il reste de la marge... Et puis 1979 n'est pas une année très riche finalement alors le U.K., dont je n'ai qu'un très vague souvenir, viendra probablement.
      Bon, et sinon, cette sélection ? Intéressé par quelque chose ?

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    2. J'ai d'abord tout pris - Ogre qui sent la chair musifraiche - et ensuite je verrai quand l'humeur sera prog, dans pas longtemps j'imagine... en attendant je copie les chroniques.

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    3. Qui ne sont pas toutes de moi, par manque de temps et d'inspiration (ça arrive).
      Je rebondis sur "musifraiche", j'en parlais à un ami hier lui expliquant justement que je me nourrissais de nouveautés parfois piochées loin dans le passé... Ca a eu l'air de le surprendre...

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  3. T'es vraiment un ouf.. c'est la crème de tout ce que j'aime et que j'écoute régulièrement, puis tu places deux inconnus (Sloche et Colosseum) pour noyer la complaisance de mes étagères, puis tu reviens sur Heny Cow grâce auquel j'ai pillé les bibliothèques parisienne il y a qq années.. je ressors tout et tente de me me les procurer les deux inconnus pour les immiscer.

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    1. Ha ben tu me diras pour les deux découvertes, tu sais comme j'aime savoir ce que les potes en ont pensé ! ^_^

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  4. Can , je n'ose pas encore! Mais merci pour le Roxy Music!

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    1. Quand on a Clash en avatar, on ose, môssieur Fracas !
      Roxy, la classe !
      Evidemment, si tu ne connais pas le Wyatt, le Hatfield ou le Henry Cow, il ne faut pas hésiter, du prog DIFFERENT.

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  5. Il y a quelques années, je me suis sévèrement embrouillé avec notre ami Keith au sujet du mot "psychédélique", je ne vais pas recommencer, mais, à mon sens, Can et Roxy Music ne méritent pas (sic!) l’appellation prog....

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    1. A mon sens, si. Maintenant, ce n'est pas très grave, aucune raison de s'embrouiller pour si peu... Surtout que j'ai raison et que tu as tort ! ;-)

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