dimanche 3 juillet 2016

L'Été Mange-Disques - 7 Anges

Are you ready for the Summer of Music? Hé non, Le Zornophage ne ferme pas pour les vacances et vous propose "L’Été Mange-Disques", une série de billets qui, dévoilée un à un chaque dimanche de l'été, jusqu'à la mi-septembre environ, une douzaine au total, déroulera une série de thèmes sous le signe du 7, soit un album par jour pour tous ceux que le deal tentera... Prêt ? Parti !

Et c'est parti avec une série sur le thème de la douceur et de l'harmonie, une série spécialement conçue pour ceux qui veulent passer ce début juillet la tête dans les nuages. Enjoie.

DiMaNCHe
Ballaké Sissoko "At Peace" (2013)
ou "La Grâce et la Paix"

On ne dira jamais assez de bien des formations hybrides et métissées avec lesquelles nous transporte régulièrement l'impeccable label parisien No Format. Ballaké Sissoko, justement, y avait plongé dans un magnifique album en duo avec le violoncelliste Vincent Ségal, album toujours aussi recommandé aujourd'hui et dont At Peace apparait comme la suite logique, si indirecte. Ballaké Sissoko se présente ici en solo (mais pas toujours solitaire, voir line-up) et, sous la bienveillante direction de son compère d'hier mais toujours partenaire d'aujourd'hui, Vincent Ségal, il produit une musique qui, pour plus se rapprocher de ses racines maliennes que ce que Chamber Music nous avait offert, n'en développe pas moins sa propre grammaire, son propre univers dans un panorama sonore rêveur où les notes de sa kora scintillent telles des étoiles filantes. Intimistes, spirituelles et, évidemment, profondément ancrées dans leurs racines africaines, les compositions d'At Peace déroulent l'apaisée et vivifiante expérience d'une musique poussant à la contemplation et au recueillement. Une proposition rare que les citadins sur-stressés ne manqueront pas de saisir. Et une superbe surprise supplémentaire en provenance du décidément essentiel label No Format ! Très chaudement recommandé.

1. Maimouna 3:35
2. Boubalaka 4:41
3. Badjourou 4:00
4. Kabou 4:14
5. Nalésonko 5:51
6. Kalata Diata 5:21
7. N'tomikorobougou 10:20
8. Asa Branca 3:09
9. Kalanso 3:15

Ballaké Sissoko: kora
Aboubacar "Badian" Diabaté: guitare acoustique 12 cordes (2, 3, 6, 7), guitare (8)
Moussa Diabaté: guitare (3, 6)
Fassery Diabaté: balafon (3, 6)
Vincent Segal: violoncelle (3, 4, 6, 8), production 

BALLAKE SISSOKO

LuNDi
Dead Can Dance "The Serpent's Egg" (1987)
ou "Hors temps, hors monde"

Ne nous méprenons pas, il y eut de belles choses dans les débuts de carrière du duo gothique australien, l'antithèse d'AC/DC, comme quoi, mais c'est vraiment ici, avec The Serpent's Egg, leur 4ème album, qu'ils atteignent leur plénitude. Parce que, enfin, quel chemin parcouru depuis un premier opus largement influencé par les sombres angliches de Cocteau Twins ou The Cure, et, en même temps, quelle évolution logique et naturelle vers l'assemblage de musique anciennes et ethniques dont The Serpent's Egg est, quand il sort, la plus belle expression. Car, évidemment, c'est progressivement que Gerrard et Perry ont construit leur excellente petite entreprise, qu'en artisans authentiquement talentueux, ils ont défini un son qui, à part d'ici, n'appartient plus qu'à eux. Et est présentement "armé" de compositions à couper le souffle, de ce Host of Seraphim contenant tout ce qui fait le sel de Dead Can Dance à un Ulysses de clôture qui le vaudrait presque, c'est dire la performance. Entre les deux, on a droit à celles qui sont alors les deux plus belles pièces de Brendan Perry, Severance (reprit quelques années plus tard par les goths de Bauhaus) et In the Kingdom of the Blind the One-Eyed Are Kings, deux titres où sa belle voix basse fait un effet bœuf, deux beaux autre exemples des climats d'un autre monde dont le duo et ses associés sont capables. Alors, certes, Lisa et Brendan sont un tout petit peu moins convaincants quand ils se lancent dans une pièce aux atours plus rythmés (Mother Tongue), c'est un tout petit moins dans un album à marquer d'un gros plus, l'ouverture au monde du vrai Dead Can Dance, formation qui continue de passionner par son unicité et son intemporalité. Grand.

1. The Host of Seraphim 6:18
2. Orbis de Ignis 1:35
3. Severance 3:22
4. The Writing on My Father's Hand 3:50
5. In the Kingdom of the Blind the One-Eyed Are Kings 4:12
6. Chant of the Paladin 3:48
7. Song of Sophia 1:24
8. Echolalia 1:17
9. Mother Tongue 5:16
10. Ullyses 5:09

Lisa Gerrard – vocals, various instruments
Brendan Perry – vocals, various instruments
&
Andrew Beesley – viola
Sarah Buckley – viola
Tony Gamage – cello
Alison Harling – violin
Rebecca Jackson – violin
David Navarro Sust – vocals

DEAD CAN DANCE

MaRDi
John Coltrane Quartet "Ballads" (1963)
ou "Smooth 'Trane"

Connus pour ses débordements free, la vélocité de son jeu et sa constante recherche de sommets inaccessibles, Coltrane savait aussi se faire caressant... Comme une douce brise adoucit une chaude nuit d'été. La douce brise, c'est celle d'un saxophone d'une rare sensualité. Un rêve éveillé que d'entendre ainsi un Coltrane si doux, si tendre... Évidemment quelques excentricités dont il a le secret viennent pimenter ces douces mélopées dans des soli typiques et divinement menés. Lounge, ce Ballads le serait si de moins experts exécutants n'avaient apposé leur patte sur ces quelques covers finement choisies. En l'occurrence, en formation quartet classique, c'est-à-dire quatre musiciens capables de se « trouver dans le noir », Coltrane brille de mille feux mais sait aussi s'effacer pour que, au choix, McCoy Tyner, Jimmy Garrison ou Elvin Jones contribuent à ce festin soyeux et nuancé. Cerise sur un gâteau qui n'en avait pourtant pas qualitativement besoin (mais bon, on va pas gâcher, hein !), une alternate take d'All or Nothing at All et 7(!) d'It's Easy to Remember viennent rallonger la sauce. Et ce n'est pas tout ! On retrouvera aussi avec bonheur 5 versions de Greensleeves (dont la version single) et l'inédit They Say It's Wonderful que Coltrane réenregistrera en compagnie du crooner Johnny Hartman (pour un album, soit dit en passant, quasiment aussi réussi que celui qui nous intéresse ici). Rien que du bon donc, et une manne opportune pour prolonger l'expérience d'un album scandaleusement court dans sa version originale (32 minutes !). En un mot comme en mille, si vous ne connaissez pas encore Coltrane et avez un peu peur de sa réputation d'agitateur musical, si vous avez besoin d'une musique pour accompagner les heures sombres ou si, plus prosaïquement, vous « kiffez » la beauté d'un jazz cool et mélodique magistralement troussé, Ballads sera pour vous un ravissement que vous n'êtes pas prêts d'oublier.

Album
1. Say It (Over and Over Again) 4:18
2. You Don't Know What Love Is 5:15
3. Too Young to Go Steady 4:23
4. All or Nothing at All 3:39
5. I Wish I Knew 4:54
6. What's New? 3:47
7. It's Easy to Remember 2:49
8. Nancy (With the Laughing Face) 3:10

Bonus Disc
1. They Say It's Wonderful 3:03
2. All Or Nothing At All 3:42
3. Greensleeves 4:27
4. Greensleeves 3:47
5. Greensleeves 3:44
6. Greensleeves (45 RPM Take) 3:37
7. Greensleeves 4:18
8. It's Easy To Remember 4:40
9. It's Easy To Remember 2:45
10. It's Easy To Remember 2:47
11. It's Easy To Remember 2:46
12. It's Easy To Remember 3:45
13. It's Easy To Remember 2:38
14. It's Easy To Remember 2:42

John Coltrane – tenor saxophone
McCoy Tyner – piano
Jimmy Garrison (#1-6, 8), Reggie Workman (#7) – bass
Elvin Jones – drums

JOHN COLTRANE

MeRCReDi
Van Morrison "Astral Weeks" (1968)
ou "Maître Ze (remasterisé !) "

On peut le dire, pour son second album solo l'ex-Them Van Morrison fait fort, et beau. Pourtant Astral Weeks fut, c'est le moins que l'on puisse dire, fraichement reçu à sa sortie, taxé de monotone, de quasi-plagiat du Feliciano! du José du même nom, moqué pour ses paroles sans queue ni tête... Quelle erreur ! Parce que ce chef d’œuvre de folk rêveuse et habitée, 38 ans après sa première apparition et enfin remasterisé, un évènement que l'on a attendu que trop longtemps, d'autant qu'il était plus que nécessaire considérant l'hideur de la seule édition cd jusque-là disponible, a plus que tenu la route, il s'est magnifié des nombreuses écoutes recueillies, de cet indéfinissable et irremplaçable vernis des ans que ne possèdent que les grands classique, il est, en un mot comme en mille, devenu une légende. Dans les faits, accouché dans d’inextricables difficultés contractuelles qui le firent presque expulser d'États-Unis où il est alors délocalisé, n'évitant cet exil forcé que par un mariage avec sa petite amie d'alors, parti "faire les clubs" dans le Massachusetts parce que plus personne, à New York, ne veut de ce nord-irlandais au statut si incertain, Astral Weeks avait tout, sur le papier, pour être la représentation de l'amer chaos qui entoure alors Van. Et pas du tout ! Tout le contraire même ! Parce que ses expérimentations avec des musiciens du cru, sa nouvelle idée de l'abandon de l'électricité au profit de l'acoustique, l'anti-Dylan seulement 3 ans après le révolutionnaire Highway 61 Revisited en somme, est de ces éclairs de génie, qui nécessitent ensuite une sacrée masse de travail, dont on doit de se souvenir. Mieux encore, Van Morrison n'y perd pas sa personnalité, y conserve ces atours blues et soul qui font de lui ce qu'il est, un des plus fins vocalistes de cette fin des années soixante qui n'en manque pourtant pas, et, toujours mieux compositions et arrangements, dans le détail desquels on ne rentrera pas laissant à l'éventuel primo-auditeur tout la surprise de la beauté qui l'attend, sont à l'unisson de cet état de grâce. Rajoutez à ça, la qualité de l'ensemble, la restauration sonore ô combien bienvenue, et même son petit fourreau cartonné bien supplémenté d'un livret flambant neuf (où manquent cependant toujours les paroles), quelques juteux inédits avec, surtout les versions complètes de Ballerina et Slim Slow Slider, et vous obtenez une œuvre à côté de laquelle personne, j'ai bien dit personne, ne doit passer, une très juste légende à la source de laquelle il est toujours bon de revenir, aussi. Obligatoire.

Part One: In The Beginning
1. Astral Weeks 7:06
2. Beside You 5:16
3. Sweet Thing 4:25
4. Cyprus Avenue 7:00
Part Two: Afterwards
5. The Way Young Lovers Do 3:18
6. Madame George 9:45
7. Ballerina 7:03
8. Slim Slow Slider 3:17
Bonus
9. Beside You (take 1) 5:57
10. Madame George (take 4) 8:24
11. Ballerina (long version) 8:01
12. Slim Slow Slider (long version) 4:53

Van Morrison - vocals, acoustic guitar
John Payne - flute; soprano saxophone on "Slim Slow Slider"
Jay Berliner - classical and steel-string acoustic guitars
Richard Davis - double bass
Warren Smith, Jr. - percussion, vibraphone
Connie Kay - drums
Larry Fallon - string arrangements and conductor; harpsichord on "Cyprus Avenue"
Barry Kornfeld - acoustic guitar on "The Way Young Lovers Do"

VAN MORRISON

JeuDi
Leon Redbone "Sugar" (1990)
"Supercool"

Vous pouvez chercher, plus cool que Leon, vous ne trouverez pas. Avec sa dégaine de Groucho, ses petites chansons blues/jazz d'un autre temps et, surtout !, cette extrême "coolitude", ce qu'aurait pu avoir Salvador s'il n'avait aussi aimé faire rire, qui le caractérise. Prenez son cru 90, le bien nommé Sugar, déjà son 7ème en studio depuis 1975, ce n'est pas parce qu'on est cool qu'on est un chantre de l'oisiveté !, qu'y entend-on ? La voix un poil nasillarde du maître de cérémonie nous faisant sa petite sérénade sur le swing doux d'un vrai beau groupe de professionnels dévoués, dix reprises exhumées souvent d'on ne sait où et trois originaux tout à fait au niveau (The Whistling Colonel, Messin' Around et, surtout, l'irrésistible hymne à la paresse So , Relax, le seul avec des paroles du lot), un album absolument classique de Leon Redbone, plutôt dans la moyenne haute de sa globalement consistante discographie. Parce que, présentement, la fantaisie des arrangements, tous ces petits soli qui, toujours millimétrés, font la différence, accompagnent, supplémentent à la perfection la performance supra-laidback de Leon, lui donnant souvent un je-ne-sais-quoi du Hot Club de France du Roi Django, ce n'est pas rien. Bref, revenu à son meilleur ou presque, reportez-vous à ses trois premiers albums pour mémoire, c'est un Redbone resplendissant qui fait couler son sucre de chansons dans nos conduits auditifs grand ouverts sur un album toute saison mais qui accompagnera encore mieux les chaudes et paresseuses après-midi d'été.

1. Ghost Of The St. Louis Blues 2:53
2. Roll Along Kentucky Moon 3:06
3. Right Or Wrong 2:26
4. Laughin' Blues 2:23
5. Breeze 3:31
6. The Whistling Colonel 2:43
7. Sugar 2:07
8. Pretty Baby 3:03
9. When I Take My Sugar To Tea 2:17
10. What You Want Me To Do 2:49
11. Messin' Around 2:24
12. So, Relax 2:25
13. 14th Street Blues 2:52

Leon Redbone - Banjo, Chimes, Guitar, Harmonica, Vocals, Whistle
Terry Waldo - Piano
Frank Vignola - Guitar
Cindy Cashdollar - Dobro
Brian Nalepka - Accordion, Bass, Tuba
Ken Peplowski - Clarinet, Saxophone
Dan Barrett - Trombone
Peter Ecklund - Cornet
Vince Giordano - Sax (Bass)
Chuck Wilson - Piccolo
Bob Mastro - Mandolin, Violin
Giampaolo Biagi - Drums, Percussion
Eddy Davis - Drums
Arnie Kinsella - Drums
Richard Hendrickson - Violin 
Regis Landiorio - Violin
Richard Maximoff - Viola
John Reed - Cello
Hal Shane - Vocal Harmony

LEON REDBONE

VeNDReDi
Kayhan Kalhor & Ali Akbar Moradi "In the Mirror of the Sky" (2004)
ou "Persepolis"

Connaissez-vous la musique traditionnelle Kurde ? Non ? Et bien en voici, et, d'après ce que j'ai pu lire de-ci delà, c'est de l'excellente musique traditionnelle Kurde que Le Zornopghage vous propose. Bon, je ne vais pas tourner autour du pot, j'avoue que ma connaissance dans l'origine particulière de ces chansons se limite à ce seul album. A partir de là, vous comprendrez qu'il n'est pas aisé d'en avoir un avis définitif... Disons simplement que cet album, déniché dans le bac soldes d'un libraire (!) parisien m'a absolument ébloui par sa grâce. L'instrumentation y est réduite à sa plus simple expression avec Kayhan Khalor au kamancheh (une sorte de vièle Perse), Ali Akbar Moradi au chant et au tambur (qui contrairement à ce que son nom indique est un luth et pas un instrument percussif) et Pejman Hadadi au tombak (qui, cette fois, est bien une percussion). De prime abord, on se dit qu'avec un line-up si dépouillé cette musique ne peut que faire montre d'une certaine austérité mais ce n'est absolument pas le cas. Évidemment, ceux qui s'attendraient à quelque chose de festif seront inévitablement déçu, les autres y découvriront une musique intense, harmonieuse et... belle, tout simplement. "In the Mirror of the Sky" n'eût qu'un faible écho médiatique (mais c'est à peu près le cas de tout ce qui est estampillé world music) mais demeure, dans les cercles "spécialisés" une référence en la matière. Je vous laisse donc en bonne compagnie en espérant que vous y trouverez autant de plaisir que moi.

1. Sar Aghaz 3:55
2. Showgh 5:48
3. Maqam-E Gel-E Wa Darreh-Avaz 6:07
4. Gol Wa Khuk-Mogadameh 1:32
5. Maqam-E Gol Wa Khuk 7:16
6. Gel-E Wa Darreh-Foroud 2:22
7. Majnooni-Bedaah-E Bar Asaas-E Naghmeh Panj Zarbi 5:59
8. Maqam-E Alwand-Avaz 4:35
9. Foroud 3:08
10. Choopi 8:37

Kayhan Kalhor: kamancheh
Ali Akbar Moradi: tambur, vocals
Pejman Hadadi: tombak

KAYHAN KALHOR

SaMeDi
Neal Schon "Beyond the Thunder" (1995)
ou "Muzak +"

Sur le papier, cet album a tout pour me déplaire. Neal Schon vient de Journey groupe que je considère - au mieux - comme accessoire (mais fun, néanmoins), la tonalité globale de l'album tend dangereusement vers une musak où la seule trace de fantaisie réside dans quelques sonorités tendance "tropicalia" et, cerise pourrie sur le gâteau rance, tout ceci est sorti sur un label habituellement dévolu à la "New Age Music" à laquelle l'album peut-être vaguement rattaché.En fait, la seule raison pour laquelle j'ai acheté cet album (totalement au hasard, ceci vaut d'être précisé) est que - le jour dit où je me le suis procuré - j'avais absolument besoin de nouvelle musique et cet album (et son prix) se sont imposés dans un maigre choix de nouveautés. Croyez-moi, c'est une décision que je ne regrette pas.Si il est vrai que l'ensemble n'est pas exempt de quelques faux-pas qui pourraient faire grincer les dents des plus puristes, nous avons tout de même ici la démonstration d'un talent d'instrumentiste (tout en finesse et en émotion) mais aussi de compositeur assez unique en son genre. Et, à vrai dire, c'est justement grâce à l'orientation "easy listening" que cette musique dévoile toutes ses richesses et ses finesses à l'auditeur. Incroyablement, quand on constate la longueur de sa carrière, Beyond the Thunder est le premier album instrumental en solitaire de Neal Schon (on ne comptera pas les débuts de Journey ou les deux albums qu'il sortit en duo avec Jan Hammer au début des années 80). Là où lui aurait été si facile de choisir un exercice standard pour telle entreprise - dans la lignée d'un Joe Satriani ou d'un Steve Vai alors particulièrement en vogue - il choisit de nous surprendre en privilégiant le son clair de sa guitare électrique à quelque distorsion que ce soit (les rares interventions plus "musclées" restant ici admirablement discrètes). Quand aux musiciens qui participèrent à l'entreprise, je ne vous en dirai pas plus, le line-up présenté plus bas parle de lui-même mais il n'est pas étonnant que Beyond the Thunder sonne souvent comme une ballade de Journey où la guitare aurait été substituée au chant pour le plus grand bien de nos oreilles reconnaissantes. Anecdotique mais finalement bien sympathique, Beyond the Thunder ne connaîtra pas de suite. Il reste donc une œuvre unique dans la longue et productive carrière de son auteur. Un album définitivement à part qu'on écoutera de préférence en dégustant une boisson fraiche par une chaude après-midi. Oui, on a aussi besoin de ce genre de musique et, non, il n'y aucune raison d'avoir à en rougir.

1. Big Moon 4:54
2. Bandalero 4:47
3. Cool Breeze 4:55
4. Zanzibar 5:09
5. Send Me an Angel 5:06
6. Boulevard of Dreams 4:15
7. Espanique 4:28
8. Caribbean Blue 4:36
9. Someone's Watching Over Me/Iguassa Falls 5:10
10. Deep Forest 2:52
11. Call of the Wild 5:27

Neal Schon - electric, acoustic and synth guitars, string arrangements
Jonathan Cain - keyboards, string arrangements on "Deep Forest"
Billy Peterson - bass, string arrangements
Tony Saunders - bass on "Big Moon", "Cool Breeze", "Boulevard of Dreams"
Tommy Bradford - drums
Steve Smith - drums on "Bandalero", "Zanzibar", "Send Me an Angel", "Espanique", "Call of the Wild"
Chepito Areas - percussion on "Espanique"
Michael Carabello - percussion on "Bandalero", "Espanique"
John Hernandez - percussion

NEAL SCHON

15 commentaires:

  1. L'Été Mange-Disques - 7 Anges

    Ballaké Sissoko "At Peace" (2013)
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    Dead Can Dance "The Serpent's Egg" (1987)
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    John Coltrane Quartet "Ballads" (1963)
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    Van Morrison "Astral Weeks" (1968)
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    Leon Redbone "Sugar" (1990)
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    Kayhan Kalhor & Ali Akbar Moradi "In the Mirror of the Sky" (2004)
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    Neal Schon "Beyond the Thunder" (1995)
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  2. J’ai picoré la semaine dernière dans Sheller. C’est un artiste qui m’attire un peu mais qui me lasse souvent au bout f’1/2h. Donc que ses albums soit trop court ne me dérange pas trop. Je connaissais ses classiques à l’aide de sa double compil. Le truc, c’est que je suis partagée avec lui. Quand il écrit « Un homme heureux », je dis « bravo », mais pour le reste, je n’adore pas sur tout (notamment les textes qui sont parfois assez et étrangement artificiels (contrairement à « Un homme heureux » justement). Donc au final, c’est en concert que je le préfère. Et pour ce que j’ai écouté en studio, je reste sur «Univers ».
    Mais je crois que c’est un artiste pour lequel je garderai mon sentiment ambivalent. J’ai de vrai prédispositions à écouter sa musique pop de chambre, mais sa formule me lasse à chaque fois.
    Pour ce qui concerne ta livraison angélique, je suis loin de tout connaitre. En premier lieu, tu m’as donné envie d’écouter Ballaké Sissoko et de tenter la musique kurde de Kayhan Kalhor & Ali Akbar Moradi. Quant à Leon Redbone, je l’ai pris parce que j’ai toujours snobbé ses disques à cause de son look et de sa moustache, ce qui est de très mauvaises raisons (je crois que j’en avais déjà écouté un chez toi (à moins que je ne confonde avec quelqu’un d’autre)).
    Pour ce qui est de Dead Can Dance, cela reste mon préféré, celui que j’écoute le plus souvent (je sais que toi, c’est Into the labyrinth). Ce que j’apprécie ici, c’est qu’ils cherchent encore sans savoir qu’ils ont trouvé. Du coup, j’excuse même quand ils se trompent un peu. Et c’est ce qui fait que j’apprécie moins Into the Labyrinth dans lequel je trouve qu’ils récitent un peu trop ce qu’ils savent faire…
    Pour John Coltrane, tu l’avais déjà proposé et j’avais aimé.
    J’ai pris aussi le Van Morrison parce que, si je comprends bien, j’ai la version pourri en CD… Je vais pouvoir comparer (même si cela restera du mp3). De toute façon, c’est la seule version que je connaissais, difficile de comparer. En étant très exigeante, il y a quelques longueurs sur l’album (y a toujours un moment où je me mets à penser à autre chose que ce que j’écoute. On dira que c’est aussi l’une des vertus de ce disque que de faire rêver ! Par contre, les arrangements et la plupart des compos sont grandioses. C’est étrange qu’il n’ait jamais vraiment réexploré cette veine par la suite.

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    1. Pour moi "Astral Weeks" est tout simplement le meilleur album de tous les temps. Comme quoi les goûts et les couleurs...

      De Leon Redbone je préfère l'album "Up a Lazy River" (1992), peut-être parce que c'est celui que j'ai découvert en premier, à sa sortie.

      En tous cas merci au Zornophage pour toutes ces pépites.

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    2. @ Audrey,
      Je ne reviens pas sur Sheller, j'ai souvenir de la même conversation ou presque et je pense que c'était déjà avec toi. N'empêche, tu évolues sur William, et dans le bon sens. :-)

      Pour la sélection du jour, comme d'habitude, j'attends tes retours sur des musiques potentiellement surprenantes pour des oreilles occidentales. Et sur le Van Morrison qui, dans toutes les versions est un grand album mais un peu plus dans celle-là.


      @ Big Jim
      Sur Astral Weeks je suis à mi-chemin entre l'ennui rêveur d'Audrey, auquel je soustrait tout de même l'ennui pour lui substituer un involontaire vagabondage mental, et ta conception que c'est le plus grand album de tous les temps. Perso, je n'ai pas d'album préféré de tous les temps mais un gros lot qui varie selon mes états d'âmes.
      En tout cas, merci de ton passage et de ton commentaire.

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  3. alors là, je suis soufflé...
    kayhan kahlor,van morrison,léon redbone et coltrane...
    dans la même sélection...
    quatre parmi les musiciens que j'estime, et écoute le plus...
    bravo pour votre éclectisme,my dear

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    1. Merci du compliment. ^_^
      Et content que la sélection t'ai plu.
      A bientôt pour de nouvelles aventures !

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  4. Salut
    J ai pris le Kurde du vendredi Car c' est le seul album de ta selection que je n' avais pas et tu l' a bien vendu (comme d' hab')
    J' aime plutot bien la world ça devrait aller ;)
    Merci

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    1. Tu me diras ce que tu en as pensé, à l'occasion.
      Bonnes écoutes rêveuses.

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  5. Je suis pas sucré du tout, mais ce Redbone là (découvert grâce à DeCaune NPA 91) c'est vraiment une petite merveille.

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    1. Ce n'est certainement pas moi qui irait dire le contraire ! ^_^ Et puis, ces petites chansons surannées, c'est pas si éloigné d'un aspect non négligeable de l'art de Macca, non ? :-)
      Et sinon, rien d'autre à ton goût ?

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    2. Si bien sur.. gros faible pour No Format.. par contre je ne connaît pas du tout Alain Souchon..euhhh Neal Schon..et Persépolis.

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    3. Ben, les billets sont là pour t'éclairer ! ;-)
      Enjoie !

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  6. +Le zornygraph est affûté et affublé d"au moins 5 ou 6 paires d'entonnoirs sonores, Dur a suivre. Loupé les Pagan Altar pour + tard ainsi que Miossec que j"avais laché trop rapidement tel qu"il était apparu à l"époque de RUPLF qui va mieux.. Ballaké, surpuissant/ et intrigant ce Léon. Keep on

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  7. Magnifique cet album de Ballaké Sissoko! Merci!

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