dimanche 10 juillet 2016

L’Été Mange-Disques - 7 à Danser

Et bien ! Dansez maintenant... Après le rêve, la danse, parce que les vacances sont aussi faites pour ça ! Et donc une sélection à faire suer et gigoter du Camping des Flots Bleus à une très select party à Ibiza. Enjoie !

DiMaNCHe
Underworld "dubnobasswithmyheadman" (1994)
ou "Electrorevolution"

De la musique électronique, de la techno disait-on alors, oui mais, pas seulement. Parce que leurs racines vont plus loin que la Rave Generation, Underworld ont d'autres ambitions, d'autres conceptions dans leur version mélodique et trippante de l'intelligent techno. Underworld a déjà sorti deux albums avant Dubnobasswithmyheadman, deux galettes d'électro-rock funky qui n'ont pas franchement marqué les mémoires. L'hydre officiant présentement, un trio composé de Karl Hyde et Rick Smith, seuls survivants de la précédente incarnation, et de Darren Emerson venu amener son expertise du mix, des samples, lui qui officie "dans la scène" (hip hop et electro) depuis ses 14 ans. Le résultat est une transformation totale, un nouveau groupe carrément ! Une approche supra-mélodique de la musique électronique aussi, avec de vraies chansons parfois un peu déconstruites (Mmm Skyscraper I Love You, Dirty Epic), mais de vraies chansons, et de sacrées mélodies (mais écoutez-moi cet emballage final, River of Bass et le jazzy/funky M.E. en apothéose harmonique !) ! Parce qu'il y a la voix de Hyde, moins la guitare quoiqu'elle apparaisse épisodiquement (M.E. à la Benson), son écriture héritée du punk et de la new wave (y a du Clash et du Depeche Mode planqué là-dedans !) qui fait d'Underworld autre chose, un peu plus, même s'il en est aussi, qu'une des merveilles électroniques venant alors de la prude Albion (de The Orb à Orbital en passant par Prodigy, Fluke ou Leftfield... ça se bouscule au portillon), un album à danser qui peut aussi s'écouter en salon, un album de salon sur lequel on peut aussi danser. Underworld, avec ou sans Emerson qui finira par quitter le navire, sortira d'autres très beaux albums (je recommande Second Toughest in the Infants et Beaucoup Fish), jamais plus ils ne parviendront à réaliser une aussi parfaite fusion d'électro-pop et de musique électronique, une fusion alors aussi trippante que passionnante à écouter dans le détail et, donc, un album très très chaudement recommandé, que vous soyez fan de techno ou pas.

1. Dark & Long 7:35
2. Mmm…Skyscraper I Love You 13:08
3. Surfboy 7:33
4. Spoonman 7:41
5. Tongue 4:50
6. Dirty Epic 9:55
7. Cowgirl 8:29
8. River of Bass 6:26
9. M.E. 7:08

Darren Emerson - keyboards and mixing
Karl Hyde - vocals, guitars
Rick Smith - keyboards and mixing, vocals

UNDERWORLD

LuNDi
Michael Jackson "Off the Wall" (1979)
ou "Enough yet?"

C'est l'album du retour en solo du petit prince de la soul, avec une nouvelle équipe menée par celui qui lui offrira ses plus beaux succès, Quincy Jones, l'album d'un Michael Jackson qui a compris qu'en métissant son funk/soul de blancs artifices, il toucherait un public plus large, plus client du format album auquel il se dévoue, aussi. Parce que, si présentement, Michael n'est pas encore le roi de la pop qu'il deviendra quatre ans plus tard avec l'album de tous les records, Thriller, c'est bien ici qu'il commence le chemin et, même, on ira jusqu'à dire cette soul/funk blanchie juste ce qu'il faut (pas comme son auteur qui est encore bien black !), qui a donc tout pour attirer les foules dans la nouvelle carrière de l'ex-enfant star, est le meilleur compromis auquel soit arrivé Jackson dans sa carrière solo. Et les chansons ? Il y a les tubes, bien-sûr, nombreux et plus irrésistibles les uns que les autres (Don't Stop 'Til You Get Enough, du disco certes mais suprême !, Rock with You, de la soul sensuelle et cordée qui groove caliente, Off the Wall ou l'archétype de l'exercice sudatoire de club et pourtant mélodiquement tout doux, Girlfriend et sa pure soul seventies qui va si bien au teint de Jackson et She's Out of My Life en idéale ballade saccharosée et tire-larmes) mais aussi le reste (un I Can't Help It délicatement jazzy, merci Quincy ou l'exercice de Philly Funk de Get on the Floor, pour l'exemple) d'un album compositionnellement inspiré forcément mais, surtout, joué (il y a du monde dont le Brothers Johnson, Louis, qui nous a quitté en mai 2015 à la grosse basse mais aussi George Duke, Phil Upchurch, Paulinho Da Costa, etc., que du beau monde !), arrangé et produit aux petits oignons, et l'écrin, ce n'est pas rien ! Bref, vous l'aurez compris, Off the Wall c'est du Michael Jackson suprême, tout simplement.

1. Don't Stop 'Til You Get Enough 6:06
2. Rock with You 3:40
3. Working Day and Night 5:14
4. Get on the Floor 4:39
5. Off the Wall 4:06
6. Girlfriend 3:06
7. She's Out of My Life 3:38
8. I Can't Help It 4:30
9. It's the Falling in Love 3:48
10. Burn This Disco Out 3:41
Bonus
11. Quincy Jones Interview #1 0:37
12. Introduction to Don't Stop 'Til You Get Enough Demo 0:13
13. Don't Stop 'Til You Get Enough (Original Demo from 1978) 4:48
14. Quincy Jones Interview #2 0:30
15. Introduction to Workin' Day and Night Demo 0:10
16. Working Day and Night (Original Demo from 1978) 4:19
17. Quincy Jones Interview #3 0:48
18. Rod Temperton Interview 4:57
19. Quincy Jones Interview #4 1:32

Michael Jackson - lead and backing vocals, co-producer, percussion
Randy Jackson - percussion
Michael Boddicker - keyboards, synthesizers, programming
Larry Carlton - electric guitar
George Duke - keyboards, synthesizers, programming
David Foster - keyboards, synthesizers, programming
Gary Grant - trumpet, flügelhorn
Marlo Henderson - guitar
Jerry Hey - trumpet, flügelhorn
Kim Hutchcroft - saxophone, flute
Louis Johnson - bass guitar
Quincy Jones - producer
Greg Phillinganes - keyboards, synthesizers, programming
Steve Porcaro - keyboards, synthesizers, programming
William Reichenbach - trombone
John "JR" Robinson - drums 
Phil Upchurch - guitar
Bobby Watson - bass guitar
Wah Wah Watson - guitar
David Williams - guitar
Larry Williams - saxophone, flute
Richard Heath - percussion
Paulinho da Costa - percussion
David "Hawk" Wolinski - electric piano
Patti Austin - backing vocals
Jim Gilstrap - backing vocals
Augie Johnson - backing vocals
Mortonette Jenkins - backing vocals
Paulette McWilliams - backing vocals
Zedrick Williams - backing vocals
Horn and string arrangements by Jerry Hey and performed by The Seawind Horns, Ben Wright, Johnny Mandel

MICHAEL JACKSON

MaRDi
Donna Summer "Bad Girls" (1979)
ou "Hot Stuff!"

Donna Summer triomphe depuis qu'elle s'est associée au producteur electro-disco italien Giorgio Moroder dans une redéfinition radicale de sa soul-pop originelle (dont l'électronique italien était mais avec un bien moindre impact), depuis 1975 et l'explicite Love to Love You Baby, une vraie chanson sexy pour un album qui ne l'est pas moins, en plus d'imposer la dame comme l'indéniable icône d'une nouvelle scène, cette disco music qui fait danser toute la planète, quelque soit sa couleur de peau. En 1979, c'est donc une artiste établie, aux nombreux tubes et albums généralement couronnés de succès, dont les hasardeux débuts sur un timide Lady of the Night ne sont plus qu'un lointain souvenir. Présentement, la Dame débarque avec, carrément !, un double album, Bad Girls où, évidemment, il n'y a plus d'extravagances d'une face comme sur Love to Love You Baby et sa chanson titre de près de 17 minutes (à la Yes, pour le temps, mais en nettement plus sensuel et moins compliqué !) mais qui a su évoluer en collant à la tendance, en s'ouvrant de plus en plus vers un rock blanc de blanc tout en restant, fondamentalement, le même soit une musique largement destinée à se secouer rythmiquement en nombre jusqu'à obtenir la sudation voulue. De fait avec des chansons plus ramassées, ce qui est devenu la norme chez Miss Summer depuis I Remember Yesterday, dans un format très similaire au Once Upon a Time précédant, déjà double, mais avec surtout une collection de chansons d'une tenue plus entendue depuis son essentiel second long-jeu (le multi-précité) dont les hyper-accrocheurs disco rock d'introductions, Hot Stuff et Bad Girls, ou le tube fun 100% dancefloor, Dim All the Lights, un archétype de bonne disco music, ne sont pas des moindres et surtout les annonciateurs de la qualité de ce qui les entoure où, souvent, Donna (et Giorgio) réussit l'authentique tour de force de préparer les années 80 à venir. Dernier grand album d'un genre ô combien mineur mais dont il ne faut pas, pour autant, nier l'impact durable sur la musique à faire gigoter, Bad Girls est aussi l'un des sommets d'une artiste qui, nous ayant quitté en 2012 à tout juste 63 ans, n'aura pas connu son rachat critique clairement en court et mérité.

1. Hot Stuff 5:14
2. Bad Girls 4:55
3. Love Will Always Find You 3:59
4. Walk Away 4:27
5. Dim All the Lights 4:40
6. Journey to the Center of Your Heart 4:36
7. One Night in a Lifetime 4:12
8. Can't Get to Sleep At Night 4:45
9. On My Honor 3:34
10. There Will Always Be a You 5:07
11. All Through the Night 6:01
12. My Baby Understands 4:03
13. Our Love 4:51
14. Lucky 4:37
15. Sunset People 6:27

Donna Summer - lead and background vocals
Giorgio Moroder - bass, synthesizer, guitar
Harold Faltermeyer - bass, drums, keyboards, synclavier
Bruce Sudano - synthesizer
Joe Esposito - background vocals
Keith Forsey - background vocals, drums, percussion
Jai Winding – piano
Jeff "Skunk" Baxter, Jay Graydon and Paul Jackson, Jr. – guitar
Al Perkins – pull and steel guitar
Sid Sharp – strings
Pete Bellotte, Scott Edwards and Bob Glaub – bass
Gary Grant, Jerry Hey, and Steve Madaio – trumpet
Gary Herbig – saxophone
Dick Hyde and Bill Reichenbach – trombone
Stephanie Straill, Julia and Maxine Willard, Pamela Quinlan – backing vocals

DONNA SUMMERS

MeRCReDi
Kraftwerk "Trans-Europe Express" (1977)
ou "Le flacon et l'ivresse"

A mater les gueules de premiers communiants des 4 teutons on pourrait croire qu'on a affaire à de la pop chrétienne ou autre ringarderie crétine du genre... Si on ne connait pas Kraftwerk, qui n'en sont plus alors à leurs premiers coups d'éclat, bien sûr. Coup de bol parce qu'un visuel pareil pour un premier album, c'eût été la cata assurée. Au lieu de ça, Trans-Europe Express, sixième album des quatre de Düsseldorf, loin des explorations art-rock des trois premiers albums du début des années 70, est l'archétypale réussite d'une approche toute électronique entamée avec Autobahn (1974), qui tiendra le monde en haleine jusqu'au début des années 80 (Computer World, 1981) avant de se voir rattrapé par l'actualité et d'y perdre son particularisme, son unicité. Présentement, tout va encore très bien et Kraftwerk, fermement mené par la paire Ralf Hütter/Florian Schneider, produit une musique électronique jamais aussi abordable et mélodique qu'ici. Et tubesque avec un Showroom Dummies, un Trans-Europe Express ou un Metal on Metal/Abzug (ici séparés) et leur irrésistibles hooks dont les échos s'entendent jusque dans l'électro-pop et la dance music d'aujourd'hui, et un petit tour de force avec l'hommage à Franz Schubert, etc. Etc. parce que tout l'album est un tour de force de mélodie et de minimalisme et, osons !, le sommet de l’œuvre de Kraftwerk qui n'en manque pourtant pas. Alors, évidemment, il y a la pochette repoussoir (heureusement masquée dans l'édition remasterisée de 2009 ici commentée), c'est bien le seul défaut d'un album sans faille d'une formation alors au sommet de son art.

1. Europe Endless 9:40
2. The Hall of Mirrors 7:56
3. Showroom Dummies 6:15
4. Trans-Europe Express 6:52
5. Metal on Metal 6:43
6. Franz Schubert 4:26
7. Endless Endless 0:55

Ralf Hütter - voice, synthesizer, orchestron, synthanorma-sequenzer, electronics, producer
Florian Schneider - voice, vocoder, votrax, synthesizer, electronics, producer
Karl Bartos - electronic percussion
Wolfgang Flür - electronic percussion

KRAFTWERK

JeuDi
Daft Punk "Discovery" (2001)
ou "French Success"

Triomphe d'electro-pop aux moult références (de Van Halen à 10cc en passant par l'Electric Light Orchestra, Giorgio Moroder ou Chic, elles ne manquent pas, toutes plus surprenantes les unes que les autres !), et donc jeu de piste ô combien ludique en plus d'une totale réussite pour le duo versaillais, Discovery demeure l'inégalé chef d’œuvre du catalogue de Daft Punk, et un incontournable tout court. Il faut dire qu'ils ont pris le temps, largement appris de leur premier opus aussi, avant d'accoucher au successeur d'un Homework d'ailleurs très réussi mais immensément éloigné des trouvailles soniques, d'une abattage mélodique ici très au-dessus de la moyenne. Pas bêtes, les Daft Punk auront tout de même retenu l'art du gimmick qui tue (souvenez-vous, Around the World, Da Funk, sans le genre qui vous trotte longtemps dans l'encéphale, ils se posaient un peu là !) y ajoutant, donc, une ambition musicale, dirons-nous, rétro-moderniste où une house music décontractée se nourrit de références que les bien-écoutants considèreront comme has-been mais qui, présentement, s'intègrent et enrichissent un tout déjà fort attrayant. Parce qu'outre des arrangements franchement supra-funs, Bangalter et Homem-Christo ont mis de vraies chansons dans leur mix, et ça fonctionne du feu de Zeus ! Parce que, enfin, comment résister à groove disco-électronique et à l'infectieuse mélodie de ce One More Time d'ouverture, comment ne pas craquer pour un Digital Love qui vient chasser sur les terres néo-pop de leurs cousins de Phoenix, comment ne pas secouer son popotin en reprenant en chœur l'excellent funk robotique de Harder, Better, Faster, Stronger, comment ne pas écraser une petite larme (de crocodile) sur le doucereux Something About Us ? Comme en plus les transitions instrumentales, ces petites (et pas si petites) vignettes de pur fun (Oh ! Crescendolls, c'est Rio à Ibiza !, Nightvision avec ses centimètres-cubes à la dizaine, Voyager ou la disco à l'italienne plane à 20.000, Short Circuit qui Rock It à la Herbie, et j'en passe !) sont l'idéal complément d'un opus absolument brillamment conçu, il n'en faut pas plus pour recommander à ceux qui seraient encore passés à côté, mais comment est-ce possible ?, ce second Daft Punk, c'est le mot, d'anthologie.

1. One More Time 5:20
2. Aerodynamic 3:27
3. Digital Love 4:58
4. Harder, Better, Faster, Stronger 3:45
5. Crescendolls 3:31
6. Nightvision 1:44
7. Superheroes 3:57
8. High Life 3:22
9. Something About Us 3:51
10. Voyager 3:47
11. Veridis Quo 5:44
12. Short Circuit 3:26
13. Face to Face 3:58
14. Too Long 10:00

Daft Punk – vocals, vocoders (on "Digital Love", "Harder, Better, Faster, Stronger", "Something About Us"), sequencers, sampling, synthesizers, Wurlitzer electric piano, guitars, bass, talkbox, drum machines, production (on All tracks), concept, art direction
Romanthony – lyrics, vocals (on "One More Time" and "Too Long"), co-production on "Too Long"
DJ Sneak – lyrics on "Digital Love"
Todd Edwards – lyrics, vocals and co-production on "Face to Face"

DAFT PUNK

VeNDReDi
James Brown "Hell" (1974)
ou "Chaud comme l'Enfer"

Quand l'original funkster, Mister Jaaaaaames Brown!, of course, se laisse aller aux débordements de ses petits collègues à la peau claire, un double album studio, c'te folie !, ça donne Hell, son cru de 1974 où surprises et confirmations voisinent harmonieusement. Présentement, James Brown, toujours affublé du surnom de Super New New Heavy Funk, toujours entouré d'un groupe de tueurs dont Maceo Parker ou Fred Wesley ne sont pas les moindres sommités, est à la relance depuis le double (déjà) de l'an passé, The Payback, mais pas stationnaire pour autant comme on va l'entendre. Parce qu'il y a de la variété sur ce infernal album !, et même de vraies surprises considérant qu'on tient là un James Brown en plein dans sa période funk classique, avec encore une bonne partie de ses fidèles JB's à bord. Mais le parrain à d'autres idées en tête... S'il explore évidemment toujours la verve groovy, sensuelle et rythmique, ce funk aux beats implacables dont il est évidemment un des révélateurs au monde (Coldblooded et Sayin' It Doin' It en forme de latin funk infectieux, My Thang en pur assaut "gigotatoire" intimement suant, ou le jammy et jazzy mais toujours funky final, Papa Don't Take No Mess, et ses 14 minutes (!) de bonheur) il ose présentement revenir vers ses amours de jeunesses via une soul jazzée dont il s'acquitte plus qu'honorablement (des détours par les classiques revisités que sont When the Saints Go Marchin' In, rigolote dans sa version disco, These Foolish Things (Remind Me of You), Stormy Monday à des ballades émotionnellement égosillées comme A Man Has to Go Back to the Cross Road Before He Finds Himself et Sometime, à, même !, une étrange relecture cha-cha d'un de ses anciens tubes, Please Please Please, ça se bouscule au portillon... avec des fortunes diverses mais toujours une écoute au moins amusée). Le petit miracle de l'affaire étant que l'album, en mettant son côté pseudo-conceptuel sur une Amérique qui va mal en 1974, rien n'a vraiment changé (en bien), et, donc, malgré sa variété de sa production et ses quelques longueurs, erreurs oserait-on..., reste non seulement bon mais cohérent, unifié qu'il est par la personnalité larger than life d'un mec à l'égo aussi surdimensionné que son talent, peut-être pas le plus grand vocaliste ou mélodiste (quoiqu'il ait quelques très belles plages à son catalogue) mais, et d'une, un bourreau de travail, de deux, un mec capable de faire chauffer l'antarctique ! Non, je n'exagère pas. Et donc, on recommande chaudement (forcément) ce Hell si diaboliquement bon qu'on en oublierait presque que, bientôt, James tombera dans le piège (pour lui) de la disco, qu'il ne fait heureusement qu'effleurer ici, mais ça, c'est une autre histoire !

1. Coldblooded 4:45
2. Hell 5:03
3. My Thang 4:20
4. Sayin' It and Doin' It 3:05
5. Please, Please, Please 4:07
6. When the Saints Go Marchin' In 2:43
7. These Foolish Things (Remind Me of You) 3:14
8. Stormy Monday 3:15
9. A Man Has to Go Back to the Cross Road Before He Finds Himself 2:52
10. Sometime 4:15
11. I Can't Stand It '76' 8:10
12. Lost Someone 3:35
13. Don't Tell a Lie about Me and I Won't Tell the Truth on You 5:05
14. Papa Don't Take No Mess 13:51

James Brown - Piano, Vocals
David Matthews - Piano
Fred Wesley - Percussion, Tambourine, Trombone, Background Vocals
Joe Beck - Guitar
Charlie Brown - Guitar
Sam T. Brown - Guitar
Hearlon "Cheese" Martin - Guitar
Jimmy Nolen - Guitar
Gordon Edwards - Bass
Chuck Rainey - Bass
Fred Thomas - Bass
Bob Both - Percussion
Sue Evans - Percussion
Ralph MacDonald - Percussion
James Madison - Drums
Harvey Mason, Sr. - Drums
John Morgan - Drums
John Starks - Drums
Johnny Griggs - Congas
James Buffington - French Horn
Eddie Daniels - Reeds
David Tofani - Reeds
Pee Wee Ellis - Baritone Sax
Jim Parker - Alto Sax
Maceo Parker - Alto Sax
David Sanborn - Alto Sax
St. Clair Pinckney - Tenor Sax
Joe Farrell - Tenor Sax
Frank Vicari - Tenor Sax
Isiah "Ike" Oakley - Trumpet
Jon Faddis - Trumpet
Lew Soloff - Trumpet
Michael Gipson - Trombone
Tom Harrell - Trombone
Maretha Stewart - Background Vocals
Hilda Harris - Background Vocals
Martha Harvin - Background Vocals
Deborah McDuffie - Background Vocals
Lyn Collins - Background Vocals
Johnny Scotton - Background Vocals

JAMES BROWN

SaMeDi
Prince "Dirty Mind" (1980)
ou "Prince and the (First) Revolution"

S'il fallait décrire en quelques mots la transformation de Prince pour ce Dirty Mind ? Prince libéré, Prince déniaisé mais, surtout !, Prince à la pointe, Prince qui ose ! Parce qu'en se permettant une fusion funky qui en emprunte à la new wave (plus blanc, tu meurs !) et à la pop (on le sait, Prince, adore les Beatles auxquels il rendra d'ailleurs un hommage appuyé, quelques années plus tard, sur l'inégal Arount the World in a Day), le petit homme de Minneapolis tombe sur un mirifique filon. Du coup, il désale salement son écriture transformant l'aimable et assez standard chanteur soul/funk en implacable machine de guerre groovy et sexuée qui n'a peur de rien, pas même d'une androgynie, d'un doute plus qu'entièrement assumé, revendiqué. Provocation ? Sans doute un peu, mais quelle claque aussi ! Parce qu'en plus il a exactement les chansons qui vont bien, le bougre !, avec le funk robotique (merci Kraftwerk) d'un Dirty Mind d'ouverture, les atours new wave d'un glorieusement troussé When You Were Mine et même du vrai rock'n'roll sur le très réussi si beaucoup trop court Sister, ce sans oublier les plus "black moments" du moite Gotta Break Heart Again ou des très "shake your booty" Uptown et Partyup. Une collection d'anthologie, quoi, que, c'est à noter, Prince n'est pour la première fois pas le seul à enfanter avec les guests que sont les deux futurs The Revolution, Lisa Coleman et Doctor Fink, ce dernier étant même participé à la composition de la chanson-titre. Évidemment, Prince faisant le reste, soit presque tout, on reste encore près de ses habitudes débutantes mais, déjà, l'avenir semble se préparer. Et ça tombe bien parce que Dirty Mind c'était l'avenir en 1980, une fusion inédite qui fera florès et influencera chez les afro-américains comme chez les WASP, c'est dire l'astronomique portée du machin ! En fait, si vraiment vous m'y poussez, je ne vois qu'un défaut à cette troisième livraison, son extrême brièveté parce que, enfin, quand c'est aussi bon que ça, on en voudrait quand même plus que cette minuscule demie-heure. Sinon ? Obligatoire !

1. Dirty Mind 4:14
2. When You Were Mine 3:47
3. Do It All Night 3:42
4. Gotta Broken Heart Again 2:16
5. Uptown 5:32
6. Head 4:44
7. Sister 1:31
8. Partyup 4:24

Lisa Coleman – vocals on "Head"
Doctor Fink – synthesizer on "Dirty Mind" and "Head"
Prince – all other vocals and instruments

PRINCE

6 commentaires:

  1. L’Été Mange-Disques - 7 à Danser

    Underworld "dubnobasswithmyheadman" (1994)
    - http://www112.zippyshare.com/v/Ql9dW0tw/file.html

    Michael Jackson "Off the Wall" (1979)
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    Donna Summer "Bad Girls" (1979)
    - http://www112.zippyshare.com/v/wWafKQJn/file.html

    Kraftwerk "Trans-Europe Express" (1977)
    - http://www112.zippyshare.com/v/u1cX9DQd/file.html

    Daft Punk "Discovery" (2001)
    - http://www112.zippyshare.com/v/U8UiyzMK/file.html

    James Brown "Hell" (1974)
    - http://www112.zippyshare.com/v/mSUdJXz6/file.html

    Prince "Dirty Mind" (1980)
    - http://www112.zippyshare.com/v/s1FIbUAK/file.html

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  2. "Don't Stop 'Til You Get Enough" une de mes préférés du Michael
    Et merci pour le Daft Punk j' ai du perdre le mien

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  3. Pour moi les vacances avec le Lou - Destination Tchernobyl avec glaçons

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  4. Qu'est ce que j'aime voir tout ça mélangés, comme par exemple James Brown et Daft Punk, Prince et Bambie... ça part dans ts les sens, c'est bon, la pyrotechnie musicale. Vive l'été.

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