Un nouveau fil !, et quel fil ! Celui-ci vous entrainera d'une jeune chanteuse américaine à un vieux barbu anglais en passant par des paysages étasuniens, asiatiques et sud-américains, de rêves tout en douceur à de furieux trips électriques, des années 70 aux années 2000. Bon voyage et... Enjoie !
GReeN aPPLe
Fiona Apple "Tidal" (1997)
ou "In the Beginning"
Dès ses débuts, il était évident qu'une toute jeune Fiona Apple, déjà écorchée vive si relativement tempérée par un grosse production à l'américaine, avait quelque chose de plus, qu'elle n'était pas qu'une chanteuse de pop comme tant d'autres, vouée à virer dance music au premier changement du vent.
Parce que dès Tidal, il y a chez Fiona Apple une gravité, une substance qui font la différence, qui sépare cette jeune pousse dont nous ne savons encore rien de sa concurrence, la place d'emblée dans la catégorie des Joni Mitchell, Kate Bush ou Tori Amos, celle des artistes féminines ne jouant pas tant de leurs atouts naturels que d'une qualité de plume déjà bien présente. En chansons, même si ce n'est pas aussi flamboyant ou edgy que ça le deviendra dès son second opus, When the Pawn, indéniablement les tourments et leurs descriptions verbales retiennent encore un fort côté adolescent (on rappellera que Fiona n'a alors pas encore 19 ans), il y a déjà de fort belles pièces où la voix immédiatement reconnaissable et le piano virtuose option jazzy de la demoiselle s'expriment avec un vrai talent. Des exemples ? Le percussif Sleep to Dream déjà, un truc que Fiona réutilisera sur un Limp à la batterie prépondérante, le soyeux, caressant Sullen Girl, le lent et gracieux Shadowboxer aussi, un des tous meilleurs morceaux de la galette, le rêveur Never Is a Promise à faire se damner toutes les Amos de la planète, ou encore l'exercice de pop jazzo-classisante qui clôt la sélection, Carrion. Indubitablement, parce que le reste est également de belle qualité mélodique, il y a en Tidal tous les germes de la grande artiste que nous avons désormais appris à mieux connaître et qui n'a fait qu'imposer un peu plus à chaque album une faconde ici déjà largement reconnaissable.
Alors évidemment, loin du charme indie de The Idler Wheel ou de la version améliorée du présent, parce qu'épurée des lourdeurs d'une massive production seyant moyennement à l'art délicat de la jeune femme, When the Pawn. Ce n'est pas pour autant qu'on ne recommande pas les débuts déjà bien affirmés d'une artiste alors prometteuse, ha, ça non !
Alors évidemment, loin du charme indie de The Idler Wheel ou de la version améliorée du présent, parce qu'épurée des lourdeurs d'une massive production seyant moyennement à l'art délicat de la jeune femme, When the Pawn. Ce n'est pas pour autant qu'on ne recommande pas les débuts déjà bien affirmés d'une artiste alors prometteuse, ha, ça non !
1. Sleep to Dream 4:08
2. Sullen Girl 3:53
3. Shadowboxer 5:24
4. Criminal 5:41
5. Slow Like Honey 5:56
6. The First Taste 4:46
7. Never Is a Promise 5:54
8. The Child Is Gone 4:14
9. Pale September 5:50
10. Carrion 5:43
Fiona Apple – piano, vocals, optigan
George Black – drums
Jon Brion – guitar, piano, harp, marimba, vibraphone, chamberlin, dulcitone, optigan, tack piano
Matt Chamberlain – percussion, drums
Larry Corbett – cello
Danny Frankel – drums
Rob Laufer – guitar
Sara Lee – bass guitar
Greg Leisz – pedal steel, steel guitar
Amber Maggart – vocals, harmony vocals
Ralph Morrison – violin
Claudia Parducci – violin
Greg Richling – bass guitar
Dan Rothchild – bass guitar
Andrew Slater – optigan
Patrick Warren – piano, chamberlain
Evan Wilson – viola
Greg Leisz (pedal steel guitar) |
WeLCoMe To aMeRiCaNa
Joe Henry "Civilians" (2007)
ou "A Band On"
Vous ne connaissez pas encore Joe Henry ?, vous avez raté ses excellents Short Man's Room (1992) ou Trampoline (1996) ?, pour ne citer qu'eux dans un catalogue d'une belle consistance en sa douzaine d'unités, approchez, mais approchez donc et laisser vous charmer par l'americana sociale et mélodieuse d'un baladin pas comme les autres.
Concrètement, Civilians est le 11ème album de Joe Henry, dont la carrière, débutée au milieu des années 80, n'a pas franchement eu un important retentissement chez nous. Chez lui oui, parce que, tissant sa toile d'opus en opus, raffinant une americana progressive (dans le sens qu'elle fait progresser le style) jusqu'à atteindre la quasi-perfection dix ans plus tard sur le précité Trampoline. Ici, une dizaine de piges plus tard encore, entouré d'une bande de musiciens plus précieux les uns que les autres (de Greg Leisz à Bill Frisell en passant par Loudon Wainwright III ou Van Dyke Parks), il ne fait pas autre chose que d'encore continuer son ouvrage de recréation d'une musique folk américaine qu'il fait totalement sienne.
Parce que, dès le swing western/jazz terriblement bien arrangé d'ouverture, Civilians, avec ses cordes (guitares incluses) discrètes, ses chœurs dynamiques, et sa mélodie, bien sûr, qui fait immédiatement mouche on sait qu'on est en d'excellentes mains. La suite est une belle collection variée et cohérente où folk, jazz, blues et country s'épousent pour le meilleur. Ainsi va t'on d'une country folk douce-amère (Parker's Mood, You Can't Fail Me Now, Our Song, Shut Me Up) où le cousinage vocal avec Tom Petty de Joe fait merveille, à des chansons aux plus dramatiques (le lent et majestueux Civil War, la country néo-paysanne de Scare Me to Death, un Wave qu'on imaginerait bien chez Springsteen), à de plus ludiques ou légères occurrences comme l'entraînant Time Is a Lion qu'on se plait à reprendre en chœur ou le jazz à piano majeur d'I Will Write My Book ô combien bien troussé.
On ne le dira jamais assez, la discographie de ce Joe Henry si injustement méconnu est une caverne d'Ali Baba de la roots music où on peut piocher quasiment au hasard sans prendre le risque de l'erreur mais, tout de même, en compagnie des deux précités, on n'a de cesse de pointer ce très réussi Civilians, un énorme satisfaction à sa sortie, un vrai classique désormais.
Parce que, dès le swing western/jazz terriblement bien arrangé d'ouverture, Civilians, avec ses cordes (guitares incluses) discrètes, ses chœurs dynamiques, et sa mélodie, bien sûr, qui fait immédiatement mouche on sait qu'on est en d'excellentes mains. La suite est une belle collection variée et cohérente où folk, jazz, blues et country s'épousent pour le meilleur. Ainsi va t'on d'une country folk douce-amère (Parker's Mood, You Can't Fail Me Now, Our Song, Shut Me Up) où le cousinage vocal avec Tom Petty de Joe fait merveille, à des chansons aux plus dramatiques (le lent et majestueux Civil War, la country néo-paysanne de Scare Me to Death, un Wave qu'on imaginerait bien chez Springsteen), à de plus ludiques ou légères occurrences comme l'entraînant Time Is a Lion qu'on se plait à reprendre en chœur ou le jazz à piano majeur d'I Will Write My Book ô combien bien troussé.
On ne le dira jamais assez, la discographie de ce Joe Henry si injustement méconnu est une caverne d'Ali Baba de la roots music où on peut piocher quasiment au hasard sans prendre le risque de l'erreur mais, tout de même, en compagnie des deux précités, on n'a de cesse de pointer ce très réussi Civilians, un énorme satisfaction à sa sortie, un vrai classique désormais.
1. Civilians 4:36
2. Parker's Mood 4:16
3. Civil War 4:42
4. Time Is a Lion 3:55
5. You Can't Fail Me Now 4:13
6. Scare Me to Death 4:54
7. Our Song 6:20
8. Wave 4:30
9. Love Is Enough 4:49
10. I Will Write My Book 4:12
11. Shut Me Up 6:16
12. God Only Knows 5:03
Joe Henry – vocals, acoustic guitar, handclaps, knee slaps, and corduroy
Bill Frisell – electric and acoustic guitar
Greg Leisz – acoustic guitar, mandolin, Weissenborn, and lap steel
Patrick Warren – piano, Chamberlin, pump organ, and more
David Piltch – upright and electric bass
Jay Bellerose – drums and percussion
Loudon Wainwright III – backing vocals
&
Van Dyke Parks – piano on "Civil War" and "I Will Write My Book"
Chris Hickey – additional backing vocals on "Civilians" and "Time Is a Lion"
The Section Quartet on "Our Song":
Eric Gorfain – first violin
Daphne Chen – second violin
Leah Katz – viola
Richard Dodd – cello
Bill Frisell (guitar) |
HaLF JaPaNeSe
David Sylvian "Dead Bees on a Cake" (1999)
ou "Honey Trap"
Il a été la principale force vive d'un des plus beaux spécimens de la new wave (Japan), il a collaboré avec Ryuichi Sakamoto, Holger Czukay (Can) ou Robert Fripp (King Crimson), présentement à son cinquième album solo, le premier depuis 1987, un vrai retour en somme, David Sylvian propose son œuvre la plus éthérée et rêveuse, Dead Bees on a Cake.
On y reconnaît exactement la patte de Sylvian, ces tentations d'accouplement du synthétique et de l'organique, du moderne et de l'ancien. On y retrouve aussi cette classieuse propension à orchestrer dans l'élégance les éléments qu'il a amoureusement collectés. Mais si Sylvian cherche, et trouve la plupart du temps, il n'en oublie pas pour autant qu'il est, fondamentalement, un compositeur pop qui sait créer de belles ambiances éthérées comme sur les très réussis I Surrender (un petit quelque chose de trip-hop pour soutenir la belle voix grave de David), Cafe Europa (une planerie qui sonne largement comme la fugitive renaissance de Japan sous l'appellation Rain Tree Cow), Krishna Blue (aux dépaysantes ambiances indiennes), ou le sensuel velours de Wanderlust. Ailleurs, glissant vers le blues tout en restant lui-même (Dobro #1, Midnight Sun, l'un avec Frisell, l'autre avec Ribot, on a vu pire...), apportant des touches jazzées à son cool sound (Thalheim avec le bugle au swing délicat de Kenny Wheeler), semblant parfois vouloir faire son Tom Waits (le percussif Good Man), ou se laissant porter par de belles cordes émouvantes (The Shining of Things), c'est un Sylvian esthète cohérent qui s'offre à nous.
Mer de tranquilité secouée de quelques ponctuels orages, Dead Bees on the Cake, au casting impressionnant (voir plus bas), est une totale réussite d'un artiste à qui la liberté va décidemment merveilleusement au teint.
Mer de tranquilité secouée de quelques ponctuels orages, Dead Bees on the Cake, au casting impressionnant (voir plus bas), est une totale réussite d'un artiste à qui la liberté va décidemment merveilleusement au teint.
1. I Surrender 9:24
2. Dobro #1 1:30
3. Midnight Sun 4:00
4. Thalheim 6:07
5. God Man 4:02
6. Alphabet Angel 2:06
7. Krishna Blue 8:08
8. The Shining of Things 3:09
9. Cafe Europa 6:58
10. Pollen Path 3:25
11. All of My Mother's Names 6:11
12. Wanderlust 6:43
13. Praise 4:02
14. Darkest Dreaming 4:01
David Sylvian – vocals, guitars (all tracks except 2, 6, 8), keyboards (exc. 8, 13), bass (5), drum programming (4, 5, 7, 9), samples (1, 3, 10, 14), string arrangements (1, 8)
Ryuichi Sakamoto – Fender Rhodes (1, 6, 11), orchestrations and string arrangements (1, 8), brass arrangements (3), sampled guitar and bansuri (7), insects (10)
Tommy Barbarella – Fender Rhodes (4, 12)
Marc Ribot – electric guitar (1, 3, 11), acoustic guitar (5, 10), slide guitar (10)
Bill Frisell – dobro (2, 7), acoustic guitar (7)
Kenny Wheeler – flugelhorn (1, 4)
Lawrence Feldman – flute (1)
Deepak Ram – bansuri (7)
John Giblin – bass (4, 12)
Chris Minh Doky – double bass (11)
Steve Jansen – percussion (1, 7, 9), loops (4, 5), cymbals (4)
Ged Lynch – original drum track (4), drums (10, 12)
Scooter Warner – original drum track (5), drums (11)
Talvin Singh – tabla and percussion (7, 11)
Steve Tibbetts – gong (7)
Ingrid Chavez – vocals (7, 9)
Shree Maa – vocals (13)
David Sylvian (vocals, guitars, keyboards) |
PRoGReSSioN
Japan "Tin Drum" (1981)
ou "Japan in China"
Entre infuse japanité, classe New Wave inégalée et progressisme diffus, Tin Drum est le plus passionnant album de Japan. C'est aussi celui qui les vit tirer leur révérence...
Ainsi retrouve-t-on intact cet art consommé de funker blanc épicé de nouvelles saveurs en plus des recettes déjà éprouvées. Aussi, étonnamment, cette production si typiquement 80s, de celles qui nous fait grincer les dents devant tant de mauvais goût, ne gâche rien et participe - au contraire ! - à l'habillage classieux et juste froid ce qu'il faut pour qu'on l'admire telle l'admirable création qu'il est.
Il est d'autant plus rageant de penser que, à l'instar de ce que Synchronicity pour The Police, une mirifique suite à cet étonnante musique aurait pu venir bénir nous conduits auditifs. Que nenni ! Sauf à penser que Sylvian, en solo, est la suite logique de Japan... Pas que je ne me sens pas encore prêt à franchir tant il est vrai que le mysticisme un poil niaiseux de l'aimable David est loin de pouvoir rivaliser avec la nature quasi-divine de ce Japan finissant.
Que je vous ai convaincu ou pas de l'obligatoire détour qu'il faut faire par cet album, je n'ai plus rien à dire sur un sujet dont l'absolue beauté me laisse coi.
1. The Art of Parties 4:09
2. Talking Drum 3:34
3. Ghosts 4:33
4. Canton 5:30
5. Still Life in Mobile Homes 5:32
6. Visions of China 3:37
7. Sons of Pioneers 7:07
8. Cantonese Boy 3:44
David Sylvian – vocals, guitar, keyboards & keyboard programming, tapes
Mick Karn – fretless bass guitar, African flute, dida
Steve Jansen – drums, acoustic, electronic & keyboard percussion
Richard Barbieri – keyboards & keyboard programming, tapes
&
Yuka Fujii – backing vocals
Simon House – violin
Simon House (violin) |
SPaCe iN youR FaCe
Hawkwind "Hall of the Mountain Grill" (1974)
ou "Le grand classique"
Si les primo-recommandations concernant Hawkwind cochent souvent la case live, avec Space Ritual en particulier, il est un album studio des plus fameux space rockers de la galaxie qui rivalise, Hall of the Mountain Grill où le line-up classique de cette première période de leur carrière (avant le renvoi de Lemmy et le départ de Nik Turner, quoi) atteint sa plénitude créative et trippante.
Evidemment, certains regretteront de ne pas y retrouver l'organe d'un Robert Calvert qui avait été une des attractions de Space Ritual, l'insaisissable personnage menait alors sa propre petite affaire avec le large soutien de ses ex et futurs partenaires (voir Captain Lockheed and the Starfighters et Lucky Leif and the Longships). C'est donc à trois voix, Brock, Lemmy et Turner que "ceux qui restent" se partage un festin spatial largement concocté par l'indéboulonnable Dave Brock (qui laisse un petit crédit à chacun de ses compagnons, rien de plus).
Et quel festin !, parce que de The Psychedelic Warriors (Disappear in Smoke) à Paradox, c'est à l'Hawkwind studio le plus convaincant jusqu'alors (et même le plus convaincant tout court comme nous le savons désormais) auquel nous avons affaire, une formation qui sait exprimer sa folie psyché-progressive par une alliance de grâce, d'étrangeté et de puissance qui laisse baba et un petit peu groggy. Parce qu'il y a chez Hawkwind, une belle bande de zozos utilisatrice de "substances" à gogo, plus que ces constructions kaléidoscopiques pour un public aux similaires addictions récréatives, il y a la puissance de feu des riffs d'un Brock fondamental, il y a les lourdes et électriques tortures des quatre cordes de la basse du sieur Kilmister, et les stridences et libertés de quelques "tisseurs de sons" hors du commun (le violon de Simon House, le saxophone de Nik Turner, les claviers de Del Dettmar) le tout bien soutenu par le tonnerre rythmique d'un Simon King, batteur de son état. Et que de bonne chansons pour articuler ces possibles de la puissante pièce d'ouverture en passant par les planeries d'un Wind of Change, la freak-folk revisitée de Web Weaver, les crescendos réussis de You'd Better Believe It, la pause bienvenu d'un beau petit instrumental à la Satie tout en légèreté (Hall of the Mountain Grill) avant de replonger dans le grand bain électrique avec Lemmy et son Lost Johnny et le solide et inspiré Paradox de Brock, que du bon !
Tout ça fait d'Hall of the Mountain Grill, 4ème opus studio des furieux spationautes, un absolu indispensable pour les amateurs d'envolées acides et de redescentes contrôlées, un album dont on pourra juste reprocher la mise en son parfois un peu confuse (même sur le remaster) qui, cependant, contribue à perdre l'auditeur dans les méandres d'une conception sonique pas comme les autres.
Et quel festin !, parce que de The Psychedelic Warriors (Disappear in Smoke) à Paradox, c'est à l'Hawkwind studio le plus convaincant jusqu'alors (et même le plus convaincant tout court comme nous le savons désormais) auquel nous avons affaire, une formation qui sait exprimer sa folie psyché-progressive par une alliance de grâce, d'étrangeté et de puissance qui laisse baba et un petit peu groggy. Parce qu'il y a chez Hawkwind, une belle bande de zozos utilisatrice de "substances" à gogo, plus que ces constructions kaléidoscopiques pour un public aux similaires addictions récréatives, il y a la puissance de feu des riffs d'un Brock fondamental, il y a les lourdes et électriques tortures des quatre cordes de la basse du sieur Kilmister, et les stridences et libertés de quelques "tisseurs de sons" hors du commun (le violon de Simon House, le saxophone de Nik Turner, les claviers de Del Dettmar) le tout bien soutenu par le tonnerre rythmique d'un Simon King, batteur de son état. Et que de bonne chansons pour articuler ces possibles de la puissante pièce d'ouverture en passant par les planeries d'un Wind of Change, la freak-folk revisitée de Web Weaver, les crescendos réussis de You'd Better Believe It, la pause bienvenu d'un beau petit instrumental à la Satie tout en légèreté (Hall of the Mountain Grill) avant de replonger dans le grand bain électrique avec Lemmy et son Lost Johnny et le solide et inspiré Paradox de Brock, que du bon !
Tout ça fait d'Hall of the Mountain Grill, 4ème opus studio des furieux spationautes, un absolu indispensable pour les amateurs d'envolées acides et de redescentes contrôlées, un album dont on pourra juste reprocher la mise en son parfois un peu confuse (même sur le remaster) qui, cependant, contribue à perdre l'auditeur dans les méandres d'une conception sonique pas comme les autres.
1. The Psychedelic Warlords (Disappear in Smoke) 6:50
2. Wind of Change 5:08
3. D-Rider 6:14
4. Web Weaver 3:15
5. You'd Better Believe It 7:13
6. Hall of the Mountain Grill 2:24
7. Lost Johnny 3:30
8. Goat Willow 1:37
9. Paradox 5:35
Bonus
10. You'd Better Believe It (Single Version Edit) 3:22
11. The Psychedelic Warlords (Disappear in Smoke) (Single Version) 3:57
12. Paradox (Remix Single Edit) 4:04
13. It's So Easy 5:20
Dave Brock – lead guitar, 12-string guitar, synthesizer, organ, harmonica, vocals
Lemmy Kilmister – bass, vocals, guitars
Simon House – synthesizer, Mellotron, violin
Nik Turner – saxophone, oboe, flute, vocals
Simon King – drums, percussion
Del Dettmar – keyboards, synthesizer, kalimba
Nik Turner (saxophone) |
FRoM WoRDS To SounD
Michael Moorcock & Deep Fix "The New Worlds Fair" (1975)
ou "Space Writing Man"
Peu le savent mais, en plus de s'être essayé au travail de parolier pour les Space-Rockers d'Hawkwind ou Blue Öyster Cult, Michael Moorcock a aussi sa petite entreprise de musique personnelle avec The Deep Fix.
Formé au milieu des années soixante-dix par Moorcock, evidemment, et quelques amis dont des membres d'Hawkwind ou le futur Thin Lizzy Snowy White en guests, Michael Moorcock & The Deep Fix sort son unique album, The New Worlds Fair en 1975.
Evidemment, venant d'un écrivain connu et reconnu dans le domaine de Sci-Fi, on n'est pas surpris d'avoir affaire à un concept album. A vrai dire, les textes de Moorcock sont un poil décevants ici, on se serait attendu à mieux d'autant que l'allégorie d'une foire représentant le monde moderne n'était pas idiote... Ca reste tout de même très au dessus de la moyenne des écrivaillons de chansons mais en deçà de ses textes pour d'autres, un comble !
Heureusement, la musique rattrape amplement la relative déception. En l'occurrence, on navigue entre hard rock 70s, space rock, rock progressif et psychédélisme. Aucune surprise donc dans le choix du style mais des morceaux solides qui s'enchainent les uns aux autres sans que jamais le moindre ennui ne viennent pointer le bout de son vilain nez. Par contre, ceux qui s'attendent à un album furieux et partant dans tous les sens en seront pour leur frais, les compositions de Moorcock and Cie jouent clairement la concision et l'efficacité ce qui permet aussi à l'album de ne pas paraître (trop) daté aujourd'hui.
Plus une curiosité qu'un album essentiel, The New Worlds Fair trouvera harmonieusement sa place entre vos BÖC et vos Hawkwind et, si il n'égale pas les albums de référence de ces deux groupes, il n'a pas à pâlir devant la plupart de ses équivalents historiques.
Formé au milieu des années soixante-dix par Moorcock, evidemment, et quelques amis dont des membres d'Hawkwind ou le futur Thin Lizzy Snowy White en guests, Michael Moorcock & The Deep Fix sort son unique album, The New Worlds Fair en 1975.
Evidemment, venant d'un écrivain connu et reconnu dans le domaine de Sci-Fi, on n'est pas surpris d'avoir affaire à un concept album. A vrai dire, les textes de Moorcock sont un poil décevants ici, on se serait attendu à mieux d'autant que l'allégorie d'une foire représentant le monde moderne n'était pas idiote... Ca reste tout de même très au dessus de la moyenne des écrivaillons de chansons mais en deçà de ses textes pour d'autres, un comble !
Heureusement, la musique rattrape amplement la relative déception. En l'occurrence, on navigue entre hard rock 70s, space rock, rock progressif et psychédélisme. Aucune surprise donc dans le choix du style mais des morceaux solides qui s'enchainent les uns aux autres sans que jamais le moindre ennui ne viennent pointer le bout de son vilain nez. Par contre, ceux qui s'attendent à un album furieux et partant dans tous les sens en seront pour leur frais, les compositions de Moorcock and Cie jouent clairement la concision et l'efficacité ce qui permet aussi à l'album de ne pas paraître (trop) daté aujourd'hui.
Plus une curiosité qu'un album essentiel, The New Worlds Fair trouvera harmonieusement sa place entre vos BÖC et vos Hawkwind et, si il n'égale pas les albums de référence de ces deux groupes, il n'a pas à pâlir devant la plupart de ses équivalents historiques.
1. Candy Floss Cowboy 1:27
2. Fair Dealer 5:08
3. Octopus 2:43
4. Sixteen Year Old Doom 4:38
5. You're A Hero 3:23
6. Song For Marlene 5:31
7. Come To The Fair 1:22
8. In The Name Of Rock And Roll 4:31
9. Ferris Wheel 6:30
10. Last Merry Go Round 2:33
11. Dude's Dream (Rolling In The Ruins) 5:08
Bonus
12. Dodgem Dude 2:47
13. The Brothel In Rossenstrasse 3:44
14. Starcruiser 3:17
15. Candy Floss Cowboy (Demo) 4:27
16. Kings Of Speed 2:52
17. You're A Hero (Demo) 4:08
18. Dodgem Dude (First Demo) 2:58
Michael Moorcock – Guitar, Mandolin, Vocals
Graham Charnock – Guitar, Vocals
Steve Gilmore – Guitar, Vocals
Kuma Harada – Bass
Peter Pavli – Cello
&
Snowy White – Guitar
Herbert North – Guitar
Nik Turner – Saxophone
Dave Brock – Guitar
Simon House – Violin, Keyboards
Simon King – Drums
Alan Powell – Drums
Shirley Roden – Vocals
Debi Ross – Vocals
Simon King (drums) |
eNoViSioN
Brian Eno "Here Come the Warm Jets" (1974)
ou "Roxy and Elsewhere"
Parti de Roxy Music, enfin libre !, Brian Peter George St. John le Baptiste de la Salle Eno pousse l'enveloppe de ses expérimentations dans un album d'Art Glam dont va nous parler plus en détail Sirius du webzine XSilence :
"Cohabitation avec Brian Ferry devenue impossible, Brian Eno s'en va voguer en solitaire. C'est dire que maquillé comme une pute septuagénaire et affriolé de tenues qui ferait saliver n'importe quel travelo de première classe, Brian Eno volait constamment la vedette au susdit Ferry. Si bien que le crooner glam à l'ego très développé l'obligeait carrément à jouer dans le noir aux concerts de son Roxy Music...
Ambiance pourrie que le Brian chauve fuit après la sortie de For Your Pleasure pour s'installer en solo quelques mois plus tard avec Here Come The Warm Jets. Sans doute doté d'un fort capital sympathie, Eno s'entoure sans peine du beau monde de la pop et prog music pour concocter son premier album à l'inspiration arty glam: des King Crimson, des Hawkwind, des premiers couteaux de studios (Chris Thomas, Chris Spedding) et bien sûr des Roxy Music (en fait il ne manque que Ferry pour retrouver le combo au grand complet).
Difficile de faire un disque d'une totale nullité avec de tels gens autour de soi. Mais imposer son propre univers avec autant de guest n'est pas chose aisée non plus. Et c'est que malgré sa médiocrité technique légendaire, Brian Eno a su parfaitement tiré parti des ses amis pour fomenter dès ce premier album un univers à soi très coloré. On débute par du Velvet Underground rose fluo ("Needles In The Camel's Eyes") pour finir yeux écarquillés sur le bleu horizon d'une liesse euphorique ("Here Come The Warm Jets"). Entre les deux, ce glam torsadé et arrangé avec soin aura donné un impressionnant récital expérimental aux paroles absconses dont on ne retient le plus souvent que le "Baby's On Fire" carbonisé par le solo d'un furieux Robert Fripp. Mais injure ce serait faire à ce "Same Of Them Are Old" façon Beach Boys qui fond dans la bouche ou ce "Dead Finks Don't Talk" dada. Ou toutes les autres.
Rien à jeter, tout à déguster sur ce Here Come Warm Jets impressionnant de maîtrise. Ne trouvant point de meilleure formule que celle du toujours très impeccable Jérôme Soligny, je me contenterai de citer le musico critic rock pour résumer ce premier opus du grand Brian : 'du glam joué avec deux doigts dont un pointé vers le ciel'. Comprenne qui écoutera."
Un immense classique, un absolu incontournable, si vous ne l'avez pas encore écouté, c'est l'occasion !
"Cohabitation avec Brian Ferry devenue impossible, Brian Eno s'en va voguer en solitaire. C'est dire que maquillé comme une pute septuagénaire et affriolé de tenues qui ferait saliver n'importe quel travelo de première classe, Brian Eno volait constamment la vedette au susdit Ferry. Si bien que le crooner glam à l'ego très développé l'obligeait carrément à jouer dans le noir aux concerts de son Roxy Music...
Ambiance pourrie que le Brian chauve fuit après la sortie de For Your Pleasure pour s'installer en solo quelques mois plus tard avec Here Come The Warm Jets. Sans doute doté d'un fort capital sympathie, Eno s'entoure sans peine du beau monde de la pop et prog music pour concocter son premier album à l'inspiration arty glam: des King Crimson, des Hawkwind, des premiers couteaux de studios (Chris Thomas, Chris Spedding) et bien sûr des Roxy Music (en fait il ne manque que Ferry pour retrouver le combo au grand complet).
Difficile de faire un disque d'une totale nullité avec de tels gens autour de soi. Mais imposer son propre univers avec autant de guest n'est pas chose aisée non plus. Et c'est que malgré sa médiocrité technique légendaire, Brian Eno a su parfaitement tiré parti des ses amis pour fomenter dès ce premier album un univers à soi très coloré. On débute par du Velvet Underground rose fluo ("Needles In The Camel's Eyes") pour finir yeux écarquillés sur le bleu horizon d'une liesse euphorique ("Here Come The Warm Jets"). Entre les deux, ce glam torsadé et arrangé avec soin aura donné un impressionnant récital expérimental aux paroles absconses dont on ne retient le plus souvent que le "Baby's On Fire" carbonisé par le solo d'un furieux Robert Fripp. Mais injure ce serait faire à ce "Same Of Them Are Old" façon Beach Boys qui fond dans la bouche ou ce "Dead Finks Don't Talk" dada. Ou toutes les autres.
Rien à jeter, tout à déguster sur ce Here Come Warm Jets impressionnant de maîtrise. Ne trouvant point de meilleure formule que celle du toujours très impeccable Jérôme Soligny, je me contenterai de citer le musico critic rock pour résumer ce premier opus du grand Brian : 'du glam joué avec deux doigts dont un pointé vers le ciel'. Comprenne qui écoutera."
Un immense classique, un absolu incontournable, si vous ne l'avez pas encore écouté, c'est l'occasion !
1. Needles in the Camel's Eye 3:11
2. The Paw Paw Negro Blowtorch 3:04
3. Baby's on Fire 5:19
4. Cindy Tells Me 3:25
5. Driving Me Backwards 5:12
6. On Some Faraway Beach 4:36
7. Blank Frank 3:37
8. Dead Finks Don't Talk 4:19
9. Some of Them Are Old 5:11
10. Here Come the Warm Jets 4:04
Eno – vocals, synthesizer, guitar, keyboards, treatments, instrumentation, production, mixing
Chris Spedding – guitar on tracks 1 and 2
Phil Manzanera – guitar on tracks 1, 2 and 4
Simon King – percussion on tracks 1, 3, 5 to 7 and 10
Bill MacCormick – bass guitar on tracks 1 and 7
Marty Simon – percussion on tracks 2 to 4
Busta Jones – bass guitar on 2, 4, 6 and 8
Robert Fripp – guitar on 3, 5, and 7
Paul Rudolph – guitar on tracks 3 and 10, bass guitar on tracks 3, 5 and 10
John Wetton – bass guitar on tracks 3 and 5
Nick Judd – keyboards on tracks 4 and 8
Andy Mackay – keyboards on tracks 6 and 9, saxophone septet on track 9
Sweetfeed – backing vocals on tracks 6 and 7
Nick Kool & the Koolaids – keyboards on track 7
Paul Thompson – percussion on track 8
Lloyd Watson – slide guitar on track 9
Chris Thomas – extra bass guitar on track 2, mixing
Bill MacCormick (basse) |
NouVeL eNGiN
Matching Mole "Matching Mole" (1972)
ou "Taupe Niveau"
Divorcé de Soft Machine pour de réelles divergences musicales, il ne fallut pas longtemps à Robert Wyatt pour réagir avec une formation donnant sa version, sa vision de ce qu'il pensait être la direction à prendre pour son ancien combo, ne se privant pas d'un nom de groupe en forme de clin d'œil qui n'a pas dû plaire à tout le monde...
Ici, avec deux membres de Caravan (Phil Miller à la guitare, David Sinclair à l'orgue et au piano), un ex du Quiet Sun de Phil Manzanera à la basse (Billy MacCormick) et la participation fugitive du pianiste jazzeux kiwi Dave MacRae, c'est un Wyatt en contrôle de son affaire mais les oreilles grandes ouvertes aux idées de ses compagnons, également unique vocaliste de l'exercice, qui imagine de nouveaux univers musicaux à la mesure de ses ambitions artistiques. Si le free jazz cher à ses anciens compagnons, et à Robert lui-même comme en témoigne le End of an Ear qu'il a sorti un an plus tôt, n'a pas tout à fait disparu, il est largement délayé dans une musique fondamentalement anglaise à laquelle le timbre alien de Wyatt donne des allures de messe païenne aux muses de la création.
Tout commence par une de ces ballades à la mélodie différente et pourtant évidente qui deviendra une des marques de fabrique de Robert (voir Sea Song pour l'exemple), le presque sucré O Caroline, coécrit par Sinclair, glissant plus sûrement vers la pop qu'il ne le fera habituellement. Passée cette entrée en matière accrocheuse, les choses se compliquent avec un scat wyattien sur le jammy et court Instant Pussy transitant sans pose sur un baladin Signed Curtain où, parce que Wyatt ne manque pas d'humour, commet des paroles descrivant la structure de la chanson, irrésistible. Le décollage rythmique de l'album arrive sur Part of the Dance, création de Phil Miller, où le style, entre progressisme mélodieux et improvisation jazzée est typiquement canterburien et la performance réussie. Repartant vers Wyatt, avec Instant Kitten, on repart vers des climats rêveurs mais, cette fois, une envolée où chacun peut exprimer sa virtuosité sans jamais pousser le bouchon trop loin ou tuer l'esprit harmonique de la chose, impeccable. Comme l'emballage final du court opus, deux titres trépidants, une planerie conclusive, sont qualitativement à l'avenant, c'est heureux et secoué qu'on ressort d'un éponyme glorieusement réussi par des musiciens certes très au-dessus de la moyenne mais avant tout concernés par la complétion d'une œuvre hors du commun.
Tout commence par une de ces ballades à la mélodie différente et pourtant évidente qui deviendra une des marques de fabrique de Robert (voir Sea Song pour l'exemple), le presque sucré O Caroline, coécrit par Sinclair, glissant plus sûrement vers la pop qu'il ne le fera habituellement. Passée cette entrée en matière accrocheuse, les choses se compliquent avec un scat wyattien sur le jammy et court Instant Pussy transitant sans pose sur un baladin Signed Curtain où, parce que Wyatt ne manque pas d'humour, commet des paroles descrivant la structure de la chanson, irrésistible. Le décollage rythmique de l'album arrive sur Part of the Dance, création de Phil Miller, où le style, entre progressisme mélodieux et improvisation jazzée est typiquement canterburien et la performance réussie. Repartant vers Wyatt, avec Instant Kitten, on repart vers des climats rêveurs mais, cette fois, une envolée où chacun peut exprimer sa virtuosité sans jamais pousser le bouchon trop loin ou tuer l'esprit harmonique de la chose, impeccable. Comme l'emballage final du court opus, deux titres trépidants, une planerie conclusive, sont qualitativement à l'avenant, c'est heureux et secoué qu'on ressort d'un éponyme glorieusement réussi par des musiciens certes très au-dessus de la moyenne mais avant tout concernés par la complétion d'une œuvre hors du commun.
La suite de la carrière du lunaire Robert on la connaît, un second album des mêmes, un poil moins convaincant mais pas indigne, ça non !, le drame de cette défenestration et le handicap qui s'en suivit avec l'obligation , donc, de repenser de fond en comble sa façon d'appréhender ses démons créatifs débouchant sur une carrière solitaire qui n'a pas fini de passionner... Mais que ce Matching Mole originel est beau, malin, emporté, à ne surtout pas oublier lors des bilans vantant l'excellence du divin barbu, un vrai classique du rock qui progresse, un indispensable !
1. O Caroline 5:05
2. Instant Pussy 2:59
3. Signed Curtain 3:06
4. Part of the Dance 9:16
5. Instant Kitten 4:58
6. Dedicated to Hugh, but You Weren't Listening 4:39
7. Beer as in Braindeer 4:02
8. Immediate Curtain 5:57
Phil Miller – guitar
David Sinclair – piano, organ
Bill MacCormick – bass
Robert Wyatt – drums, voice, mellotron, piano (3)
&
Dave MacRae – electric piano
Robert Wyatt (vocals, piano) |
WoRLDWiDe WyaTT
Robert Wyatt "Comicopera" (2007)
ou "Robertopera"
Les 70s eurent leur Rock Bottom, les 90s leur Shleep, les 00s furent également honoré d'un chef d'œuvre de Robert Wyatt, Comicopera.
Mis en perspective, on se rend compte qu'au cafardeux jeune homme du premier, à l'humain rêveur du second s'est substitué un optimiste aussi étonnant que bienvenu. Sur ce cru 2007, divisé en trois actes par la volonté du divin barbu, on n'a pas pour autant affaire à de la party music, ce n'est pas le genre de la maison, mais force est de constater que jamais l'art de Wyatt n'avait paru aussi glorieusement lumineux. Evidemment, on retrouve cette voix unique, fragile et elfique et pourtant si humaine, et ce maniérisme harmonique reconnaissable entre mille qui fait qu'une mélodie prend des accents surprenants du fait de notes se succédant, chez lui, comme chez personne d'autre.
Mais bref, au fait, et aux trois parties de l'opus. La première, Lost in Noise, développe le côté baladin romantique d'un Wyatt qui n'y fait pas autre chose que distiller de ces fantastiques et fragiles mélodies en parfait équilibre entre pop, jazz et contemporanéité gracieuse dont il a le secret (même quand il reprend l'œuvre d'une autre comme c'est le cas du Stay Tuned d'Anja Garbarek) présentement dans un registre cool et abordable, un bonheur qui dure cinq chansons et une petite vingtaine de minutes avent de céder sa place à... La seconde partie, The Here and the Now composée en grande partie de morceau légers et entraînants qui de la pop baroque et ludique d'A Beautiful Peace et sa contrepartie guerrière (tous deux composés avec Eno) ou celle plus jazzée et solaire d'On the Town Square, du jazz/blues joueur de Be Serious, mais ménageant quelques créations aux accents plus dramatiques comme l'éthéré Mob Rule ou du presque chaotique Out of the Blue, fait toujours son bel effet et laisse l'auditeur béat avant d'attaquer... La troisième partie, Away with the Fairies, où Wyatt chante surtout en italien ou en espagnol reprend, s'approprie plutôt, une compositions des transalpins de CSI (groupe rouge militant comme Robert, y a pas de hasard), met en musique le républicain espagnol et poète Federico Garcia-Lorca (l'atmosphérique Cancion de Julieta), s'offre un hommage au vibraphoniste jamaïcain Orphy Robinson (qui bien-sûr est de la partie !) sur un abstrait et passionnant Pastafari ouvrant de nouveaux possible harmoniques à Robert, avant de reprendre l'hymne hommageur à Che Guevara, Hasta Siempre Comandante, dans une version d'une inestimable qualité et originalité.
Comme une collection de trois EPs qu'on aurait un peu artificiellement accolés mais dont le trait d'union fort est l'énorme personnalité de leur auteur/interprète, Comicopera n'est pas un album d'une folle cohérence. C'est par contre une vraie merveille musicale d'un homme sur l'art duquel les ans ne semblent pas avoir de prise.
Mais bref, au fait, et aux trois parties de l'opus. La première, Lost in Noise, développe le côté baladin romantique d'un Wyatt qui n'y fait pas autre chose que distiller de ces fantastiques et fragiles mélodies en parfait équilibre entre pop, jazz et contemporanéité gracieuse dont il a le secret (même quand il reprend l'œuvre d'une autre comme c'est le cas du Stay Tuned d'Anja Garbarek) présentement dans un registre cool et abordable, un bonheur qui dure cinq chansons et une petite vingtaine de minutes avent de céder sa place à... La seconde partie, The Here and the Now composée en grande partie de morceau légers et entraînants qui de la pop baroque et ludique d'A Beautiful Peace et sa contrepartie guerrière (tous deux composés avec Eno) ou celle plus jazzée et solaire d'On the Town Square, du jazz/blues joueur de Be Serious, mais ménageant quelques créations aux accents plus dramatiques comme l'éthéré Mob Rule ou du presque chaotique Out of the Blue, fait toujours son bel effet et laisse l'auditeur béat avant d'attaquer... La troisième partie, Away with the Fairies, où Wyatt chante surtout en italien ou en espagnol reprend, s'approprie plutôt, une compositions des transalpins de CSI (groupe rouge militant comme Robert, y a pas de hasard), met en musique le républicain espagnol et poète Federico Garcia-Lorca (l'atmosphérique Cancion de Julieta), s'offre un hommage au vibraphoniste jamaïcain Orphy Robinson (qui bien-sûr est de la partie !) sur un abstrait et passionnant Pastafari ouvrant de nouveaux possible harmoniques à Robert, avant de reprendre l'hymne hommageur à Che Guevara, Hasta Siempre Comandante, dans une version d'une inestimable qualité et originalité.
Comme une collection de trois EPs qu'on aurait un peu artificiellement accolés mais dont le trait d'union fort est l'énorme personnalité de leur auteur/interprète, Comicopera n'est pas un album d'une folle cohérence. C'est par contre une vraie merveille musicale d'un homme sur l'art duquel les ans ne semblent pas avoir de prise.
Act One: Lost in Noise
1. Stay Tuned 3:49
2. Just as You Are 4:21
3. You You 4:22
4. A.W.O.L. 2:56
5. Anachronist 3:28
Act Two: The Here and the Now
6. A Beautiful Peace 2:27
7. Be Serious 2:56
8. On the Town Square 5:26
9. Mob Rule 2:16
10. A Beautiful War 2:40
11. Out of the Blue 3:41
Act Three: Away With the Fairies
12. Del Mondo 3:29
13. Cancion de Julieta 7:32
14. Pastafari 4:37
15. Fragment 1:38
16. Hasta Siempre Comandante 4:37
Robert Wyatt – voice, piano, percussion, keyboards, trumpet, cornet, pocket trumpet, guitar, old metronome, karenotron (voice of Karen Mantler), enotron (voice of Brian Eno), monicatron (voice of Monica Vasconcelos)
Brian Eno – keyboards, effects
Seaming To – voice, clarinet
Annie Whitehead – trombone, baritone horn
Yaron Stavi – bass violin
Monica Vasconcelos – voice
Paul Weller – guitar
Gilad Atzmon – saxophones, tenor saxophone, clarinet
Jamie Johnson – bass guitar
Dave Sinclair – piano
Phil Manzanera – guitar
Del Bartle – guitar
Orphy Robinson – steelpan, vibraphone
Chucho Merchan – bass violin
Maurizio Camardi – saxophones
Alfonso Santimone – piano, keyboards
Alessandro Fedrigo – bass guitar
Paolo Vidaich – percussion
Gianni Bertoncini – drums
Paul Weller (guitar) |
DReaM MoD(e)
Paul Weller "22 Dreams" (2008)
ou "Grand Rêve"
La carrière solo de Paul Weller était déjà dotée de quelques authentiques merveilles (ne ratez pas Wild Wood, Heliocentric ou Illumination), 22 Dreams y apparaît comme le joyau de la couronne, une œuvre quasi-parfaite dont va nous parler Stéphane G. du webzine PopNews :
"A l'heure où plus personne n'achète de disques, et où peu écoutent leurs disques en entier, Paul Weller se permet, à cinquante ans, de dire merde à la modernité et d'enregistrer un double album, déjà comparé ici ou là au double blanc des Beatles.
Les mauvaises langues pourront dire que Weller en solo, c'est toujours la même chose et qu'il ferait mieux de se concentrer sur sa collection de polos Fred Perry. A la première écoute de ce disque, on pourrait leur donner raison tant "Light Nights" est une tentative folk raté au chant passable et aux accords mal plaqués. Avoir enregistré des classiques à 20 ans n'excuse rien, et surtout pas n'importe quel pet couché sur disque, même pour les fans.
Seulement, les deux singles enregistrés l'an dernier, avec Graham Coxon et Andy Lewis étaient ce qu'il avait fait de mieux depuis "Illumination", son dernier vrai bon album.
Et puis un coup d'œil aux crédits ne peut faire que poser une oreille plus attentive sur ce disque, malgré l'énorme déception suivant l'écoute de "Light Nights". Produit par Simon Dine de Noonday Underground, avec qui Weller avait déjà collaboré, on trouve l'éternel Steve Craddock à la guitare et autres, mais surtout Noel Gallagher et Barrie Cadogan, sûrement le guitariste le plus doué de sa génération avec Little Barrie.
Même si le prochain Oasis sera aussi excitant qu'un repas d'anciens élèves de troisième, "Echoes Round The Sun", première collaboration Gallagher-Weller, est à tomber par terre avec ses deux notes de basse sorties des réserves de l'homme à tout faire d'Oasis. La chanson qui donne son titre à l'album avec Barrie Cadogan renvoie aux classiques des Jam et laisse place à deux titres classiques de Weller, "All I Wanna Do (Is Be With You)" et "Have You Made Up Your Mind", suivi du très soul "Empty Ring".
"Push It Along" s'en tire avec plus que les honneurs grâce à Craddock aux percussions en intro et plus loin les chœurs "Ooh Ah" de Simone Dine, véritable tuerie, comme un titre de northern soul sur lequel viendraient jouer les Stones.
Mais le plus exceptionnel est sûrement cet instrumental jazzy, "Song for Alice", absolument magnifique, hommage à la veuve de John Coltrane et orchestré par le seul fan du Style Council, Robert Wyatt, ou encore les guitares espagnoles qu'on trouve sur "One Bright Star".
Weller se révèle ici être bien plus que la somme de ses influences. Il s'en sert pour créer ses propres perles et se faire plaisir. Dommage que pour faire un collier de perles, Weller utilise aussi quelques cailloux, comme l'inutile et ridicule ballade "Invisible". Mais il s'agit bien là d'un excellent album et sûrement de la pièce maîtresse de la carrière solo du modfather, qui va bien plus loin qu'à son habitude."
...J'aurais pas mieux dit, vous savez ce qu'il vous reste à faire.
"A l'heure où plus personne n'achète de disques, et où peu écoutent leurs disques en entier, Paul Weller se permet, à cinquante ans, de dire merde à la modernité et d'enregistrer un double album, déjà comparé ici ou là au double blanc des Beatles.
Les mauvaises langues pourront dire que Weller en solo, c'est toujours la même chose et qu'il ferait mieux de se concentrer sur sa collection de polos Fred Perry. A la première écoute de ce disque, on pourrait leur donner raison tant "Light Nights" est une tentative folk raté au chant passable et aux accords mal plaqués. Avoir enregistré des classiques à 20 ans n'excuse rien, et surtout pas n'importe quel pet couché sur disque, même pour les fans.
Seulement, les deux singles enregistrés l'an dernier, avec Graham Coxon et Andy Lewis étaient ce qu'il avait fait de mieux depuis "Illumination", son dernier vrai bon album.
Et puis un coup d'œil aux crédits ne peut faire que poser une oreille plus attentive sur ce disque, malgré l'énorme déception suivant l'écoute de "Light Nights". Produit par Simon Dine de Noonday Underground, avec qui Weller avait déjà collaboré, on trouve l'éternel Steve Craddock à la guitare et autres, mais surtout Noel Gallagher et Barrie Cadogan, sûrement le guitariste le plus doué de sa génération avec Little Barrie.
Même si le prochain Oasis sera aussi excitant qu'un repas d'anciens élèves de troisième, "Echoes Round The Sun", première collaboration Gallagher-Weller, est à tomber par terre avec ses deux notes de basse sorties des réserves de l'homme à tout faire d'Oasis. La chanson qui donne son titre à l'album avec Barrie Cadogan renvoie aux classiques des Jam et laisse place à deux titres classiques de Weller, "All I Wanna Do (Is Be With You)" et "Have You Made Up Your Mind", suivi du très soul "Empty Ring".
"Push It Along" s'en tire avec plus que les honneurs grâce à Craddock aux percussions en intro et plus loin les chœurs "Ooh Ah" de Simone Dine, véritable tuerie, comme un titre de northern soul sur lequel viendraient jouer les Stones.
Mais le plus exceptionnel est sûrement cet instrumental jazzy, "Song for Alice", absolument magnifique, hommage à la veuve de John Coltrane et orchestré par le seul fan du Style Council, Robert Wyatt, ou encore les guitares espagnoles qu'on trouve sur "One Bright Star".
Weller se révèle ici être bien plus que la somme de ses influences. Il s'en sert pour créer ses propres perles et se faire plaisir. Dommage que pour faire un collier de perles, Weller utilise aussi quelques cailloux, comme l'inutile et ridicule ballade "Invisible". Mais il s'agit bien là d'un excellent album et sûrement de la pièce maîtresse de la carrière solo du modfather, qui va bien plus loin qu'à son habitude."
...J'aurais pas mieux dit, vous savez ce qu'il vous reste à faire.
CD 1 - Album
1. Light Nights 3:45
2. 22 Dreams 2:48
3. All I Wanna Do (Is Be With You) 4:36
4. Have You Made Up Your Mind 3:15
5. Empty Ring 3:03
6. Invisible 4:07
7. Song For Alice 3:38
8. Cold Moments 5:00
9. The Dark Pages of September Lead to the New Leaves of Spring 0:45
10. Black River 3:48
11. Why Walk When You Can Run 4:14
12. Push It Along 2:53
13. A Dream Reprise 1:09
14. Echoes Round the Sun 3:09
15. One Bright Star 2:58
16. Lullaby Für Kinder 2:23
17. Where'er Ye Go 2:47
18. God 2:03
19. 111 2:24
20. Sea Spray 3:55
21. Night Lights 6:07
CD 2 - Bonus
1. 22 Dreams [original demo] 3:29
2. Rip The Pages Up 4:31
3. Light Nights [original demo] 3:07
4. Cold Moments [original demo] 5:20
5. Love's Got Me Crazy 3:31
6. Invisible [Marco version] 4:11
7. Big Brass Buttons 3:11
8. 22 Dreams [instrumental] 2:55
Paul Weller - vocals, guitar
&
Steve Cradock – 12 String Guitar (1), Vocals (3,4,9,12), Guitar (3,4,7,8,12,14,20,21), Drums (4,8,12,14,20), Celeste (4,21), Piano (7,21), Percussion (8,12,20), Electric Guitar (11), Acoustic Guitar (11,18), Mellotron (19), Mandolin (20), Bazooki (20)
Hannah Andrews – Vocals (1,9,12,15,18,20,21), Horns (20), Hornpipes (20)
John McCusker – Violin (1,17)
Andy Lewis – Cello (1), Bass (3)
Barrie Cadogan – Guitar (2,13)
Billy Skinner – Drums (2,13)
Lewis Wharton – Bass (2,13)
Simon Dine – Cowbell (2), Horns (2,13), Guitar (2,12), Siren (2), Orchestration (5,7,9,15,20), Percussion (5,7,9), Marimba (12), Moog (12,19), Oo-Ahh (12), Sonic Elements (13), Mandolin (15)
Charles Rees – Drums (3), Moog (21), Harmonium (21), Piano (21)
Robert Wyatt – Trumpet (7), Piano (7)
Steve White – (8)
Graham Coxon – Drums (10)
Models Own – Peacock Voices (10)
Pete Howard – Drums (12)
Noel Gallagher – Bass (14), Piano (14), Mellotron (14), Wurlitzer (14)
Gem Archer – Guitar (14), Mellotron (14)
Terry Kirkbridge – Drums (14)
Steve Brookes – Spanish Guitar (15)
Arlia de Ruiter – Violin (16)
Lorre Lynn Trytten – Violin (16)
Mieke Honinh – Viola (16)
William Friede – Arrangement (16)
Aziz Ibrahim – Spoken Word (18)
God – Thunder (21), Rain (21), Elements (21)
le groupe, pour cette fois, se compose de
Greg Leisz (pedal steel guitar), Bill Frisell (guitare),
David Sylvian (chant, guitare, claviers), Simon House (violon),
Nik Turner (saxophone), Simon King (batterie), Bill MacCormick (basse), Robert Wyatt (chant, piano) et Paul Weller (guitare)...
BELLE AFFICHE !
Tire le Fil #8
RépondreSupprimerFiona Apple "Tidal" (1997)
- http://www6.zippyshare.com/v/LtOygmGS/file.html
Joe Henry "Civilians" (2007)
- http://www6.zippyshare.com/v/MPXOeBBC/file.html
David Sylvian "Dead Bees on a Cake" (1999)
- http://www47.zippyshare.com/v/llF3Wl03/file.html
Japan "Tin Drum" (1981)
- http://www6.zippyshare.com/v/99rkKLDx/file.html
Hawkwind "Hall of the Mountain Grill" (1974)
- http://www6.zippyshare.com/v/w8ZTktVw/file.html
Michael Moorcock & Deep Fix "The New Worlds Fair" (1975)
- http://www47.zippyshare.com/v/ms4MBdn0/file.html
Brian Eno "Here Come the Warm Jets" (1974)
- http://www6.zippyshare.com/v/PkllN6gF/file.html
Matching Mole "Matching Mole" (1972)
- http://www6.zippyshare.com/v/hxslJrUh/file.html
Robert Wyatt "Comicopera" (2007)
- http://www6.zippyshare.com/v/ndEWLYs6/file.html
Paul Weller "22 Dreams" (2008)
- http://www47.zippyshare.com/v/tq89t4dF/file.html
Splendide post, j'ai quasi tout pris !
RépondreSupprimerBonne journée !
Vincent
Gourmand !
SupprimerEnjoie !
3 disques, seulement 3 disques que je ne connais pas! Je vais pouvoir faire ma frimeuse: Joe Henry, Hawkwind et Moorcock. Pour Hawkwind, faudrait que je jette une opreille à ceux avec Lemmy... Pour Joe Henry, je crois que je le confaidais avec Henry Rollins... Pas le même genre, mais ta présentation m'a décidé de l'écouter.
RépondreSupprimer.
Fiona Apple, j'ai essayé celui que tu as proposé, je crois que je n'arrive pas adhérer à sa musique. Il y a quelque chose qui m'agace et qu'on trouvait déjà latent dans sonpremier album. Reste sur Tidal des balades magnifiques et envoutantes.
Sylvian et Japan: D'accord avec toi pour ce Japan (y compris sur cette production à la fois gênante et finalement attachante. Déjà quand je l'écoutais (vers 85/86) je crois que je trouvais qu'il avait vieilli... Pour le Sylvian, c'est pas mon préféré. A dire vrai, le monsieur n'a jamais réussi un grand album intégralement, je crois. Il a toujours quelques tendances un peu New age ou trop rigide qui gache ses morceaux. Par contre, une voix très particulière, très charmeuse. Pour ma part, je préfère Secret of The Beehive, voire les morceaux chantés sur Rain Tree Crow.
Brian Eno: sans doute le plus grand albim de ce Tire le Fil. Des idées comme s'il en pleuvait. Des grandes chanson comme si c'était évident d'en écrire. Reste la voix qui ne sera jamais l'atout majeur de cet artiste, mais qui est finalement bien plus touchante que bien des chanteur/chanteuse qui revendique savoir chanter.
Matching Mole: celui-là je l'ai en vinyl et y a un baille que je ne l'ai pas écouté. Il contient parfois ce côte Rock Prog qui me dérange/saoule, même si Wyatt sait rendre tout ça plus amusant que la moyenne. Je préfère le papillon qui naitra de cette Chrysalide.
Robert Wyatt: pour moi un génie au même titre que Macca, Neil Young et autre Dylan... Et c'est certainement l'artiste le plus touchant qui soit. Un passionné de musqiue, curieux de tout, généreux, drôle et tendre. Un homme qui rend meilleur ce monde autour de nous quand on le cotoie (ou come moi quand on se contente de l'écouter).
Paul Weller: On a tendance à dénigrer sa période Style Council alors qu'elle contient de très belles choses et quelques immenses chansons dont très peu ont su atteindre le niveau hier et aujourd'hui. Je me suis plongé dans sa carrière solo il y 5 ou 6 ans. Si seulement les stones et autres quinqua ou sexagénère pouvaient nous sortir des albums de cette qualité. A la longueur parfois impressionante quand on sait à quel point la durée de tout un CD est épuisante pour l'auditeur, sauf que là, on n'a pas fait les fonds de tiroirs ou rallonger pour ceux qui privilégie ça à la qualité. Un sacré bonhomme. Et la preuve que les grands artistes sont toujours et encore de grands artistes quel que soit leur âge (ce que malheureusement beaucoup de voisins ne sont pas devenus).
Je vais faire bref sur ton long commentaire cette fois :
Supprimer- Fiona : sans qu'on sache bien pourquoi il y a des artistes avec qui ça ne passe pas ou pas encore, surtout ne pas se forcer, si déclic il doit y avoir il viendra naturellement.
- Sylvian et Japan : d'accord avec toi sur les dérapages new-age de Sylvian en solo, c'est exactement ce qui me gonfle sur ses albums celui-ci compris mais qui s'en sort plutôt mieux que la moyenne. Japan, mon préféré, y a rien à ajouter, c'est beau, c'est grand.
- Eno : pas mieux.
- Matching Mole et Wyatt : pour moi, MM ne tombe pas dans les clichés progressifs, ces soli ont un but. Wyatt, tu as tout à fait raison, un homme bien qui fait de la musique d'exception.
- Weller : j'ai l'intégrale de Style Council, te dire si je suis d'accord, et en solo, si il y a des albums moins réussis, rien n'est indigne et on flirte même souvent avec le coup de génie.
Merci de ton passage et viens me dire ce que tu as pensé du Joe Henry.
J'ai écoputé Joe Henry. Voilà une belle découverte. Un disque qui semble long en bouche qui apporte de subtile changement de climat tout en restant cohérent. Il a un côté spontanément disque de chevet, à écouter au casque dans le noir.
SupprimerEt tu me dis que c'est le 11ème? Eh bien, si les autres sont aussi bons... Moi aussi, je le recommande chaudement à ceux qui ne le connaissent pas.
PS: dans pas longtemps, un p'tit disque sponsorisé par mes soins sur Jimmy...
Tu me feras signe pour le petit disque... ;-)
SupprimerA ce propos, j'avais en tête un thème spécial invités dont je parlerai bientôt, tu seras la bienvenue, évidemment.
Et le Joe Henry ! J'en conseille deux autres dans mon billet, les meilleurs de la demi douzaine que je connais bien et de la dizaine que j'ai écouté, celui-là, Civilians, est à part peut-être parce que plus "fini", plus "soigné" mais je partagerai tout de même bientôt Trampoline, dès que j'aurais trouvé un thème où le glisser alors, stay tuned, comme on dit.
Je veisn de me rendre compte que je confondais ce disque de WYATT avec Cuckooland. Donc non, je ne le connais pas. Je crois que je l'avais emprunté à la médiathèque mais que la longueur et l'écelectisme m'avait fait rester un peu à l'écart (en fait, j'avais pas vraiment trouvé le temps de l'écouter dans de bonnes conditions). Maintenant que ma voiture n'a plus de lecteur K7 ça va être plus simple pour moi! lol
SupprimerPour ce qui est du petit disque, il est en ligne.
Je suis moins tenté par ce tirage de fil !
RépondreSupprimerA priori, je dirais que tu as raison. Permets-moi tout de même te conseiller la doublette Moorcock/Hawkwind et le Paul Weller qui, à mon avis, sont dans tes cordes "périphériques"...
SupprimerJ'ai tout ... lu aussi.
RépondreSupprimerFiona, une grande dame, plus discrète que Bjork dans cette attitude de se remettre en question et de fouiller des sillons inattendus. Ne rien attendre et écouter est ce qu'i y a de mieux. Un peu ce que l'on a fait pour chaque album de Bjork.
Ha le Weller, on l'aime tellement que un titre un peu moyen et nous voilà malheureux.
Robert, Eno ... d'autres farfouilleurs qui me mettent à l'épreuve moi et mes tiquettes. Mais j'ai toujours dit que les tiquettes sont pour les auditeurs pas pour les artistes, ils n'ont pas à s'y enfermer. C'est le cas justement de Eno, Fiona, Robert et même Weller;
Hawkwind & co... Me font juste parfois regretter de ne pas les avoir connu en activité et dans leurs contrées. Ça aurait tout changé
Tu connais même le Joe Henry ? Alors, là, chapeau !
SupprimerEt tu as parfaitement raison, les tiquettes ne sont qu'un guide à l'auditeur, il est de bonne guerre que certains artistes s'évertuent à les contourner surtout quand, comme un Wyatt, un Tom Waits ou un Scott Walker, c'est pour l'obtention de merveilles absolues !
Connaitre... disons que je l'ai avec "Tiny Voices" tout ça pour avoir lu une chronique dans le R&F de Décembre 2007.A défaut de tout connaitre j'aime savoir pourquoi j'ai pris l'album. J'en garde la trace et le jour où l'écoute se déclenche... je cherche pourquoi j'ai cet album!!
SupprimerPour information, Tiny Voices est très bon, Civilians est meilleur. ;-)
SupprimerOui, c'est vrai, c'est parce qu'il est plus constitué de chansons que de blah-blahs new-ageux que Dead Bees fonctionne si bien, et que c'est un des meilleurs de Sylvian en solo, aussi.
RépondreSupprimerSur le Fiona Apple, Van Dyke Parks est un des deux arrangeurs des cordes, pas le producteur.
Et n'hésite pas à revenir pour le reste, tu es le bienvenu ! ^_^
Hello,
RépondreSupprimersauf erreur de ma part, toujours possible, tu as mis une photo de Phil Manzanera (qui "sévit" sur le dernier David Gilmour, et non de Bill MacCormick. C'est pas grave, mais comme ton blog frise quasiment tout le temps la perfection, cela m'a fait tilt. Bonne suite et encore bravo
Tu as tout à fait raison et c'est bien tout le problème des musiciens dont on ne connaît pas forcément la tête et de la recherche "Google images"... Enfin, grâce à toi, c'est corrigé !, et garanti sur facture cette fois !
SupprimerC'était facile pour moi, car sur le premier vinyl de Roxy Music, Notre ami Phil avait déjà ces lunettes qui ressemblent à des yeux d'insectes ou de façon plus moderne à un masque d'escrime. C'était en 1972 et je venais d'avoir mon Bac :-). Oui en effet, tout n'est pas vrai sur Internet, et cette photo de Phil arrive lors d'une recherche Google sur Bill. Bonne suite.
RépondreSupprimerBonsoir cher Zornophage,
RépondreSupprimercomme tu nous sors des dossiers par thème (les fruits par exemple, les fils, ect ...), j'ai une idée de dossier que je te soumets : Un dossier sur les Brothers.
Tu aurais par exemple dans le désordre :
- Johnny et Edgar Winter
- Ray et Dave Davis (The Kinks)
- Dave et Phil Alvin (The Blasters) qui viennent de se rabilbocher et qui ont sorti un album que je te recommande
- Les frères Gallagher (Oasis) avant leur bagarre sur scène
- Les frères Townshend (Pete le plus connu aux manettes des Who), mais aussi le frérot Simon tient aussi la guitare en membre permanent des Who
- Les frères Vaughan (Le regretté génial guitariste Steve Ray Vaughan, mais aussi Jimmie Vaughan
- Etc (Il y en a plein d'autres)
Si cela te tente, c'est up to you comme on dit.
Après lecture tu peux supprimer ce commentaire. Je ne savais pas comment te joindre, donc voila pourquoi j'ai mis cela là. Bonne suite
Dans les évidents il y a Les Allman Brothers et les frères Fogerty de Creedence.
RépondreSupprimerComme cela tu as déjà 8 exemples ...
C'est une excellent idée que j'avais, pour ne pas te mentir, déjà eu. D'ailleurs, je prévois non pas un billet mais une série (2, 3, 4... on verra) tant le thème est vaste et richement doté.
SupprimerSi tu veux participer, tu n'as qu'un mot à dire, d'ailleurs...
Merci de ton passage, de tes commentaires et de tes apports.
Et puis on pourrait faire un truc sur les faux frères: The Ramones; Walker Borthers, Chemichal Brothers,
RépondreSupprimerPour les Vrais, il y a les Pale Fontaines, Palace, les Beach Boys, ACDC, les Stooges, les Jackson 5, également.
Une bonne idée aussi mais c'est nettement moins répandu que les vraies fratries... Je retiens tout de même.
SupprimerEt, comme Musicyoucan, si tu veux participer, tu n'as qu'un mot à dire !
A+
Dire que j'avais loupé les 3 frères Wilson (Brain, Denis , Carl) des Beach Boys et les Jackson Five (impardonnable vu le nombre) , les 2 des Stooges. C'est dingue ...
RépondreSupprimerOn peut raffiner le jeu avec les frères et soeurs (Angus et Julia Stone), les pères/fils (Adam et Léonard Cohen, Tim et Jeff Buckley, Bob et Jakob Dylan, etc ), etc ...
Dans les faux frères, il y a aussi Rick Lee et le défunt Alvin Lee, qui n'avaient aucun lien de parenté.
Bon je m'arrête.
Chemical Brothers sonnera mieux que Chemichal :-)
Je te rassure, tu en as raté plein d'autres presque aussi évidents... ;-)
SupprimerLes descendances... Pourquoi pas.
Dans les Père/Fils il y a les batteurs Ringo Starr/Zak Starkey même si le père spirituel de Zak est Keith Moon, le vrai batteur (Fantasque et Fantastique) des Who.
RépondreSupprimerJ'ai remarqué que les fratries dans les groupes se passent parfois très mal (Dans Creedence, dans the Kinks, dans Oasis et bien d'autre). Comme quoi les problèmes d'ego, avec le succès deviennent insurmontables. Je vois que tu as déjà posté une nouvelle production. Tu es impressionnant et j'imagine le nombre d'heures que tu consacre à cette activité (Rédaction, documentation, sans compte les Rips). Encore Merci