lundi 31 juillet 2017

Y comme...

Y grec chez nous Why chez eux. Voyelle ici, consomne là-bas... Elle est pas claire cette lettre. Alors, logiquement, la sélection est à l'unisson avec une Star avant, des Stars alors bientôt, des stars qui passèrent vite, mode oblige, d'autres, pas encore Stars, pour qui on se tate toujours, une vielle Star qui rencontre sa succession, de vieilles Stars en fin de cycle (ou en début d'un autre?) et même une Stars à melon, bref... Enjoie !

Y comme...
Y KANT TORI READ "Y Kant Tori Read" (1988)
Tori avant Amos

Une curiosité en passant, quand Tori se la joue un peu Madonne, un peu Cyndi. Pas désagréable, étrange cependant parce qu'on y est déjà (l'Amos pointe !) mais que la prod' et tout le toutim font dans la teen pop US d'alors. En un mot comme en mille, juste une petite curiosité qui ravira les addicts et fera sourire les autres qui y trouveront même peut-être... A tester.

1. The Big Picture 4:19
2. Cool on Your Island 4:57
3. Fayth 4:23
4. Fire on the Side 4:53
5. Pirates 4:16
6. Floating City 5:22
7. Heart Attack at 23 5:16
8. On the Boundary 4:38
9. You Go to My Head 3:55
10. Etienne Trilogy (The Highlands/Etienne/Skyeboat Song) 6:45

Tori Amos – lead singer, acoustic piano
Paulinho Da Costa – percussion
Richard Bernard – bouzouki
Gene Black – guitar
Kim Bullard – acoustic piano, programming, keyboards
Steve Caton – guitar
Vinnie Colaiuta – drums
Devon Dickson – bagpipes
Steve Farris – guitars
Tim Landers – fretless bass guitar
Fernando Saunders – bass guitar
Matt Sorum – drums
Peter White – acoustic guitars
Eric Williams – mandolin
- Backing vocals
CeCe Bullard
Merry Clayton
James House
Rick Nielsen
Zobbin Rander
Nancy Shanks
The Valentine Brothers


Y comme...
YARDBIRDS, THE "For Your Love" (1965)
Going Somewhere

Quand un des plus beaux exemples du british blues boom décide de coller un peu plus au goût du jour ça donne ? For Your Love des Yardbids, évidemment !
Voici donc les Yardbirds au premier tournant de leur carrière. Eric Clapton, mécontent de la tournure que prennent les évènements soucieux qu'il est de continuer de jouer le blues qu'il vénère, est sur le départ, Jeff Beck, son remplaçant, qui apparaît d'ailleurs sur trois titres de l'album sera plus compatibles aux ambitions pop et psychédéliques de la formation, avant de se lasser à son tour mais ça c'est une autre histoire. Pour le moment, Clapton encore présent (il le sera aussi sur une face du second opus de 65, Having a Rave Up), les Yardbirds marchent sur le fil entre leur passé (l'impeccable Five Live Yardbirds et son énergique relecture du blues étatsunien) et ce qui est alors la tendance du moment, une musique plus pop vers laquelle glissent quasiment toutes les formations britanniques et nord-américaines. Les deux tendances sont, pour le moment, toujours d'actualité avec, côté blues, I'm Not Talking, Got to Hurry, I Ain't Got You, I Ain't Done Wrong, I Wish You Would et Good Morning Little Schoolgirl comme autant d'exemples que ces petits blancs savent s'approprier l'idiome blues avec un talent certain, et, côté pop la naissance de quelques morceaux destinés à devenir d'authentiques classiques (For Your Love bien sûr mais également A Certain Girl malgré l'évidente ressemblance aves les Beatles ou Sweet Music produit par un Manfred Mann qui passait par là. Force est de constater que c'est sur le blues que les Yarbirds convainquent le mieux, pas que le reste soit indigne, juste que le groupe y parait moins à son aise que ce soit avec Beck ou Clapton, une leçon qu'il retiendront pour leurs futurs développements n'oubliant jamais, même quand ils s'en éloigneront, ces bases blues qui leur vont si bien au teint.
50 ans après, encore un peu plus dans cette version richement bonussée, For Your Love demeure un album recommandé où, outre le fait de croiser deux des plus fines gâchettes de la six-corde, on entend un groupe de qualité produire une musique qui ne l'est pas moins même si, diable !, qu'il est difficile de concurrencer les quatre gros (Beatles, Stones, Who, Kinks) qui ne le sont pas devenus sans raison...

1. For Your Love 2:31
2. I'm Not Talking 2:33
3. Putty (in Your Hands) 2:18
4. I Ain't Got You 2:00
5. Got to Hurry 2:33
6. I Ain't Done Wrong 3:39
7. I Wish You Would 2:19
8. A Certain Girl 2:18
9. Sweet Music 2:30
10. Good Morning Little Schoolgirl 2:46
11. My Girl Sloopy 5:38
Bonus
12. Baby, What's Wrong (demo) 2:38
13. Boom, Boom (demo) 2:25
14. Honey in Your Hips (demo) 2:19
15. Talkin' 'Bout You (demo) 1:56
16. I Wish You Would (demo) 4:17
17. A Certain Girl (demo) 2:21
18. Got to Hurry (take 4) 2:35
19. Sweet Music (take 4) 2:28
20. Heart Full of Soul (demo, sitar version) 1:54
21. Steeled Blues 2:38
22. Paff Bumm (German issue) 2:27
23. Questa Volta 2:33
24. Paff Bum (Italian issue) 2:36

Keith Relf – lead vocals, harmonica
Eric Clapton – lead guitar on all tracks except "I'm Not Talking", "I Ain't Done Wrong", and "My Girl Sloopy"
Chris Dreja – rhythm guitar
Paul Samwell-Smith – bass, vocals
Jim McCarty – drums, vocals
&
Jeff Beck – lead guitar on "I'm Not Talking", "I Ain't Done Wrong", and "My Girl Sloopy"
Giorgio Gomelsky – backing vocal on "A Certain Girl"
Brian Auger – harpsichord on "For Your Love"
Denny Pierce – bongos on "For Your Love"
Ron Prentice – bowed bass on "For Your Love"
Manfred Mann – keyboard and backing vocals on "Sweet Music"
Paul Jones – backing Vocals on "Sweet Music"
Mike Hugg – vibes on "Sweet Music"
Tom McGuinness – guitar on "Sweet Music"
Mike Vickers – guitar on "Sweet Music"


Y comme...
YAZOO Upstairs at Eric's" (1982)
Waves of Synth

Parti de chez Depeche Mode, pas encore à la barre du projet qui l'habite toujours aujourd'hui, Erasure, Vince Clarke se rapproche d'Alison Moyet (ex-The Vandals) et propose une très belle galette de synthpop.
Parce que l'addiction de Clarke pour les synthétiseurs analogiques déjà clairement décelée sur Speak & Spell de ses anciens collègues est, cette fois, nettement plus maîtrisée ce qui est évident dès l'énorme tube d'introduction, Don't Go, ou Kraftwerk rencontre la blue-eyed soul pour une entêtante mélodie menée tambours battants sur un beat electro à faire swinguer les petits blancs d'Albion. Il faut dire que l'assistance créative et la voix polyvalente, chaude et délicate d'Alison aide grandement à la tâche imposant Yazoo comme le concurrent n°1 d'un Eurythmics encore débutant (on peut, en fait, voix Yazoo un modèle dont s'inspireront Lennox et Stewart pour produire leur premier succès populaire, Sweet Dreams). Et comme le reste de l'album, d'un Bad Connection entrainant et joyeux, d'un Midnigh gorgé de soul électronique, d'un claustrophobe, froid et déstructuré In My Room, d'un tendre et caressant Only You,  du groove irrésistible d'un Tuesday à l'absolue beauté du planant Winter Kills, est une fiesta de tous les instants des possibles d'un duo en grosse inspiration, il n'en faut pas plus pour confirmer que l'excitation critique et populaire de l'époque était bel et bien justifiée et qu'en plus Upstairs at Eric's, quoique qu'absolument typique de ce qu'on imagine d'un album de synthpop de la première moitié des 80s, a admirablement résisté à l'usure des ans.
Un second album suivra l'année suivante, You and Me Both, pas tout à fait aussi réussi mais presque, avant que le duo ne se sépare pour incompatibilité relationnelle (Alison voulait un grand ami, Vince est du genre froid et distant, pas une bonne combinaison). Reste cet opus débutant, et triomphant !, qu'on n'a de cesse de recommander à tous ceux qui souhaitent entendre le meilleur de la synthpop.

1. Don't Go 3:08
2. Too Pieces 3:14
3. Bad Connection 3:20
4. I Before E Except After C 4:36
5. Midnight 4:22
6. In My Room 3:52
7. Only You 3:14
8. Goodbye 70's 2:35
9. Tuesday 3:22
10. Winter Kills 4:06
11. Bring Your Love Down (Didn't I) 4:40

Alison Moyet – vocals, piano
Vince Clarke – instrumentation
&
Daniel Miller – additional production and noises on "Don't Go", "Too Pieces", "In My Room", "Only You" and "Situation"
Eric's mum – extra chit-chat on "I Before E Except After C"
D. Davis – extra chit-chat on "In My Room"


Y comme...
YEAH YEAH YEAHS "Show Your Bones" (2006)
Que d'Os !

Trois ans ! Il aura fallu attendre trois ans pour que le successeur du premier album d'une des formations les plus prometteuses du 3ème millénaire naissant voit enfin le jour, une petite éternité qui ne va, hélas, pas sans son lot de (relatives) déceptions.
Ce n'est pas à dire que Show Your Bones soit un mauvais album, juste que l'effet de surprise d'un Fever to Tell particulièrement addictif s'est notablement amenuisée du fait d'une ressemblance trop criante, comme si les Yeah Yeah Yeahs avaient seulement tenté de reproduire l'exploit là où une progression stylistique aurait été souhaitable.
Ceci dit, Show Your Bones a de vraies qualités, c'est évident dès un très réussi morceau d'ouverture, Gold Lion, où la voix de la girl en chef, Karen O, évoque Siouxsie ou Debbie Harry sur une musique fun, fraiche et décontractée. Evidemment, il y a sur l'album quelques utiles montées de fièvre (Way Out, Fancy, Phenomena ou le crescendo final du délicat Turn Into, tous dotés de guitares tranchantes évoquant un post-punk qui n'est jamais bien loin), mais ce n'est jamais aux dépends de l'ambition de compositions et d'arrangements qu'on aime à décortiquer pour voir comment tout ça a été construit. Parce qu'il y a matière à réjouissance dans cet assemblage dance-punk artistique ne laissant jamais la mélodie lui échapper et sachant même modérer sa relative agression sur quelques sélections bien senties (Cheated Hearts, The Sweets) ou faire tressauter les popotins (Honeybear, Mysteries, ce dernier évoquant pêle-mêle les excellents Strokes et Sonic Youth) et même évoquer le minimalisme arty d'un Velvet Underground (Warrior) voire l'emballage indie d'un Pixies toujours de référence (Dudley). Alors, certes, tout ceci n'a rien de neuf pour les Yeah Yeah Yeahs mais est suffisamment bien troussé pour satisfaire les amateurs du genre comme les curieux de passage.
Le (power) trio a, depuis, confirmé tout le bien qu'on pensait déjà de lui, particulièrement sur un It's a Blitz de la maturité, Show Your Bones n'en est pas, pour autant moins recommandé lui qui sait, par sa large palette et son bel esprit mélodique, presque renouveler l'exploit originel de Fever to Tell, ce n'était pas gagné d'avance.

1. Gold Lion 3:07
2. Way Out 2:51
3. Fancy 4:24
4. Phenomena 4:10
5. Honeybear 2:25
6. Cheated Hearts 3:58
7. Dudley 3:41
8. Mysteries 2:35
9. The Sweets 3:55
10. Warrior 3:40
11. Turn Into 4:05

Brian Chase – drums, percussion, guitar, Vater sticks, Zildjian cymbals
Karen O – lead vocals, omnichord, piano (all tracks); mixing (tracks 4, 10, 11)
Nick Zinner – guitar, mixing, keyboards
&
Money Mark – keyboards (tracks 3, 4), MPC sampler (track 10)
Brooke Gillespie, Squeak E. Clean, Alan "Ringo" Labiner – handclap chorus


Y comme...
YES "Drama" (1980)
Drôle de Drame

Yes sans Jon Anderson ? Impossible, sacrilège même ! Et pourtant il y a Drama en 1980, un album typique des progueux britanniques où leur androgyne vocaliste est pourtant absent. Alors, Yes sans Anderson, ça marche ou ça ne marche pas ?
Etrangement, parce que l'arrivée des deux membres des Buggles (Video Killed the Radio Star, pour situer) paraissait tout sauf une évidence, surtout le remplacement de Jon Anderson par le lunetté Trevor Horn, ça marche ! Ca marche même très bien. Evidemment, une partie de l'album, comme attesté par les bonus de la présente édition, ayant été composée quand Anderson et Wakeman faisaient encore partie de la formation, et que, de toute façon, l'authentique détenteur du son Yes en est l'indéboulonnable bassiste Chris Squire, on retrouve le Yes que tout un chacun connaît, cette créature symphonico-progressive, se perdant parfois dans d'exagérées chansons épiques, mais, tout de même, l'authentique surprise de retrouver une formation finalement inchangée est réelle. Inchangée mais aussi revigorée après un très moyen Tormato où les anglais semblaient uniquement remettre sur l'ouvrage, avec moins de conviction et moins de grâce, ce qu'ils avaient accompli précédemment annihilant ainsi l'embellie Going for the One. Bref, le grand malheur d'avoir perdu deux membres supposés irremplaçables se transforma en bénédiction libératrice d'une inspiration retrouvée.
De fait, dès un extrêmement typique Machine Messiah où Trevor Horn s'approche tant de son prédécesseur qu'on peine souvent à détecter son absence sur une composition, puissante, mélodique et glorieusement progressive et ultimement rassurante prouvant que Yes, tel qu'en lui même mais en nettement meilleure forme que sur Tormato, sait toujours construire de théâtrales édifices où claviers et guitares (belle performance conjointe d'Howe et de Downes) mènent le bal sans qu'on n'en oublie la volubilité d'une section rythmique (Squire et White) dont le mérites ne devraient plus avoir besoin d'être vantés. Machine Messiah a, en vérité, tous les atours d'un classique en devenir et en serait sans doute devenu un s'il avait été créé par un line-up plus classique. La suite est une longue confirmation d'une identité réaffirmée par une forme compositionnelle qui ne se démentira jamais. Pas même sur un Into the Lens, remake reconnaissable si largement transformé, "progisé", du I Am a Camera initialement paru sur l'Adventures in Modern Recording des Buggles. et certainement pas sur un Tempus Fugit racé et accrocheur qu'on aurait bien imaginé sur Fragile tant il développe tous les aspects mélodiques et solistes du "vrai" Yes.
Un bel album donc mais carrément un indispensable si l'on considère l'édition remasterisée, ses généreux et utiles bonus et son impeccable restauration sonique. On y a même droit, donc, à l'embryon du successeur de Tormato, les Paris Sessions, un Drama préhistorique en somme, où Anderson et Wakeman font leurs uniques apparitions de la galette. Ca vaut surtout pour la curiosité parce que, franchement, on n'aurait pas voulu ce Drama autrement que porté par le vent de fraicheur apporté par les Buggles qui, d'ailleurs, sont des autres bonus, works in progress d'une œuvre réussie. Parce que ce Yes-là est, malgré les apparences, un vrai Yes, un bon Yes, un Yes chaudement recommandé à tous ceux qui l'avait démis du fait de soi-disant handicapantes absences.

1. Machine Messiah 10:27
2. White Car 1:21
3. Does It Really Happen? 6:34
4. Into the Lens 8:33
5. Run Through the Light 4:43
6. Tempus Fugit 5:15
Bonus
7. Into the Lens (Single) 3:47
8. Run Through the Light (Single) 4:31
9. Have We Really Got to Go Through This (Drama Jam Sessions) 3:43
10. Song No. 4 (Satellite) (Drama Jam Sessions) 7:31
11. Tempus Fugit (Tracking session) 5:39
12. White Car (Tracking session) 1:11
13. Dancing Through the Light (Paris Sessions) 3:16
14. Golden Age (Paris Sessions) 5:57
15. In the Tower (Paris Sessions) 2:54
16. Friend of a Friend (Paris Sessions) 3:38

Trevor Horn – lead vocals, fretless bass on "Run Through the Light"
Steve Howe – guitars: Gibson Les Paul Gold Top, Fender Telecaster, Martin Mandolin, Fender Stratocaster, backing vocals
Chris Squire – bass, backing vocals, piano on "Run Through the Light"
Geoff Downes – keyboards, vocoder, backing vocals
Alan White – drums, percussion, backing vocals
&
Jon Anderson - lead vocals on the Paris sessions (13-16)
Rick Wakeman - keyboards on the Paris sessions (13-16)


Y comme...
YNGWIE J. MALMSTEEN'S RISING FORCE "Rising Force" (1984)
Shred till you're dead!

De tous les descendeurs de manches à la vitesse de la lumière, les shredders, il est le premier, le mètre étalon de ce qu'un guitariste de hard'n'heavy se doit d'accomplir sur un album destiné au public de la "niche". Mais, franchement, Yngwie J. Malmsteen, déjà un gros égo mais encore beaucoup à donner, est vraiment plus que ça, particulièrement sur son premier album sous son nom, Rising Force.
Une chose pour commencer, ne dites surtout pas à Yngwie qu'il a dû beaucoup écouter Ritchie Blackmore pour en arriver là, il n'aime pas ça du tout et vous répliquera que, non monsieur, vous n'avez rien compris, il aime simplement Jimi Hendrix ET Jean-Sébastien Bach ET Niccolo Paganini ET Uli Jon Roth et que tout ça mis bout à bout donne ce metal néo-classique aux impressionnantes performances guitaristiques dont il s'est fait le champion. Soit, admettons. N'empêche, tout de même... Mais non, vous dit-on !
A l'album donc, son premier en solo après Steeler (avec Ron Keel qui formera, Keel, comme c'est original) et l'Alcatrazz de l'ex-Rainbow Graham Bonnet, Rainbow qui était justement le groupe de Ritchie Blackmore dont Yngwie nie... Mais stop quoi, ça suffit maintenant ! Ok, ok, à la musique, donc... Et au concret pour commencer à savoir que l'album se compose de 8 pistes, 5 instrumentaux de plein droit, 2 morceaux chantés et une outro qui, bouclant la boucle, ramène le six-cordiste suédois dans par la même phrase acoustique qui l'a vu commencer l'album. Dans le vif du sujet maintenant ? Alors on commence par les instrumentaux qui, les 5, comptent parmi les plus belles pièces du genre dont accouchera Yngwie, on y retrouve, évidemment, la technique parfaite du sieur Malmsteen mais aussi, ce dont on lui reprochera souvent de manquer, un vrai feeling rendant digeste les démonstrations dont le monsieur ne peut s'empêcher de faire étalage. Personnellement, mes préférences iraient au costaud Far Beyond the Sun, à l'épique Icarus Dream Suite Op. 4 (basé sur une composition de l'obscur compositeur italien Remo Giazotto) et à l'accorcheur Little Savage où, en plus de la performance guitaristique, on a droit à quelques belles "Lorderies" de l'ami Jens Johansson, présentement au clavecin ou, du moins, à son équivalent sur le clavier digital que le monsieur utilise certainement. Bref, du bel ouvrage toutes les 5 mais ces trois plus précisément. Aux morceaux chantés maintenant qui, sans aucunement s'approcher à moins de mille lieues de l'indignité, ne sont pas exactement la partie la plus excitante de l'album mais plutôt deux très correctes chansons de heavy metal néo-classique comme il s'en produit finalement peu à l'époque. Un préférence pour Now Your Ships Are Burned notamment grâce à l'excellente performance de Jeff Scott Soto et la qualité de la mélodie.
Au final, qu'il soit ou non influencé par celui-dont-on-ne-doit-pas-dire-le-nom, Yngwie réalise une parfaite galette de shredder, le mètre étalon d'icelles en fait, et un classique indéniable du genre qu'on ne peut, donc, que recommander. Même Ritchie est d'accord, c'est dire !

1. Black Star 4:53
2. Far Beyond the Sun 5:52
3. Now Your Ships Are Burned 4:11
4. Evil Eye 5:14
5. Icarus' Dream Suite Op. 4 8:33
6. As Above, So Below 4:39
7. Little Savage 5:22
8. Farewell 0:49

Yngwie Malmsteen – guitar, Moog Taurus, bass, arrangement, production
Jeff Scott Soto – vocals
Jens Johansson – keyboards, harpsichord arrangement (7)
Barriemore Barlow – drums


Y comme...
YOUNG, NEIL "Mirror Ball" (1995)
Young Jam

Troquer son vieux Cheval Fou pour de la Confiture de Perles ? C'est la drôle d'idée qui prit Neil Young et déboucha sur ce Mirror Ball de 1995, un bel album au demeurant.
En fait, Neil, plus exactement dans sa phase exploratoire multi-genres de la fin des années 70 et des années 80, se la joue "safe" se servant, en substance, de Pearl Jam comme d'un Crazy Horse rajeuni. Tout est, en fait, parti d'une rencontre scénique quelques jours plus tôt lors d'un concert pro-choice organisé à Washington DC. Tombés respectivement sous le charme de l'autre, le vieux canadien et les jeunes gars en chemise à carreaux de Seattle décident rapidement d'organiser une session, dans la ville des derniers, qui se tiendra du 26 janvier au 10 février 1995. Une chanson mise à part, Peace and Love coécrite par Young et un Eddie Vedder en duo vocal aussi (alors que le reste de l'album relègue Vedder au rang de choriste, tâche dont il se sort avec les honneurs), toutes les compositions sont de Neil et, en toute logique, ressemble au répertoire rock du canadien. A ce qu'il y a de bon, de juteusement électrique dans le répertoire du Loner comme sur l'épique I'm the Ocean, le frontal Song X, n'oubliant pas, parfois, d'adoucir notablement le ton comme sur le sensible et poignant Truth Be Told. Le tout, brut de décoffrage dans la mise en son, suant l'honnêteté par tous les pores de son cuir, est un Young classique de qualité, presque du niveau de l'exceptionnel Ragged Glory, pour situer.
Un vieux rocker et une valeur montante de ce qu'on appelait alors encore le grunge ? Une rencontre qu'on ne peut que conseiller de visiter souvent, on ne devrait pas avoir à en dire plus... Ha, si ! Bravo messieurs et vous remettez le couvert quand vous voulez, pour le 20ème anniversaire ? Chiche !

1. Song X 4:40
2. Act of Love 4:54
3. I'm the Ocean 7:05
4. Big Green Country 5:08
5. Truth Be Known 4:39
6. Downtown 5:10
7. What Happened Yesterday 0:46
8. Peace and Love 7:02
9. Throw Your Hatred Down 5:45
10. Scenery 8:50
11. Fallen Angel 1:15

Neil Young – vocals, electric guitar, acoustic guitar, pump organ
&
Pearl Jam
Jeff Ament – bass guitar
Stone Gossard – electric guitar
Jack Irons – drums
Mike McCready – electric guitar
Eddie Vedder – vocals on "Peace and Love", background vocals


PS : Le X est dans le Q, ça ne s'invente pas !

4 commentaires:

  1. Y comme...

    Y KANT TORI READ "Y Kant Tori Read" (1988)
    - http://www21.zippyshare.com/v/OPwOxqj9/file.html

    YARDBIRDS, THE "For Your Love" (1965)
    - http://www21.zippyshare.com/v/WzJCRfsF/file.html

    YAZOO "Upstairs at Eric's" (1982)
    - http://www21.zippyshare.com/v/12FRjkln/file.html

    YEAH YEAH YEAHS "Show Your Bones" (2006)
    - http://www21.zippyshare.com/v/zS5SbXWz/file.html

    YES "Drama" (1980)
    - http://www21.zippyshare.com/v/IQtQa9uj/file.html

    YNGWIE J. MALMSTEEN'S RISING FORCE "Rising Force" (1984)
    - http://www21.zippyshare.com/v/Z3SDybAo/file.html

    YOUNG, NEIL "Mirrorball" (1995)
    - http://www21.zippyshare.com/v/mlaeIB8k/file.html

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. et Z comme.........Z _ _ _ !!!!
      ahaha
      addict.
      en joie.
      Amaury

      Supprimer
  2. Je suis un fan inconditionnel de Alison Moyet, d'ailleurs son dernier cd "Other" se la joue minimaliste, ambiance, un clin d’œil à Yazoo. Un bon souvenir avec Yes.

    RépondreSupprimer
  3. People my age they don't do the things I do
    Citation extraite de I'm the Ocean de Neil Young
    J'ai toujours adore cette phrase tellement pertinente

    RépondreSupprimer