Des duos, rien que des duos ! C'est le programme du post du jour avec, parce que c'est Mange Mes Disques ici !, autant de styles que d'artistes et moult preuves qu'il n'y a pas besoin d'être nombreux pour faire de la bonne musique !
iNDie CooL
Glorytellers "Atone" (2009)ou "Two-men folk"
Quand un ex-Karate raccroche l'électrique pour se lancer dans la folk, ça donne les Glorytellers soit deux charmants albums ligne claire au gentil swing doux-amer.
On est, de fait, bien loin des explorations indie blueso-jazzées d'un Karate connu, au sommet de sa (culte) gloire, pour ses jams épiques où la guitare de Geoff Farina, qu'on retrouve donc, partait dans moult soli inspirés. Plus rien de ça ici, l'acoustique à l'honneur, une écriture allant à l'essentiel ont pris la place des oripeaux électriques du passé. Accompagné d'un seul batteur, se doublant parfois lui-même à la guitare, Farina a confectionné de charmantes petites chansons offrant à sa poésie du quotidien un nouvel écrin tout aussi approprié, pas étonnant pour un parolier et compositeur aussi fin.
Le résultat est absolument unique, tellement qu'on peut y entendre, pêle-mêle, Georges Brassens, Donovan ou les Nits sans que ce ne soit jamais tout à fait ça, mais on est dans la ligne claire, indéniablement, celle où les cordes des guitares tintent agréablement, ou le rythme jamais ne s'emballe ou part dans des "machins" pas catholique, en l'occurrence, Gavin McCarthy (qui accompagnait déjà Farina chez Karate) suit son patron offrant simplement l'ossature percussive pour qu'il y étale ses petites chansons où tristesse et joie voisinent en bonne compagnes.
Atone ne vous décoiffera pas, Atone vous séduira par sa finesse, par son art de la nuance, un art qui a tendance à se perdre.
1. The Lost Half Mile 3:29On est, de fait, bien loin des explorations indie blueso-jazzées d'un Karate connu, au sommet de sa (culte) gloire, pour ses jams épiques où la guitare de Geoff Farina, qu'on retrouve donc, partait dans moult soli inspirés. Plus rien de ça ici, l'acoustique à l'honneur, une écriture allant à l'essentiel ont pris la place des oripeaux électriques du passé. Accompagné d'un seul batteur, se doublant parfois lui-même à la guitare, Farina a confectionné de charmantes petites chansons offrant à sa poésie du quotidien un nouvel écrin tout aussi approprié, pas étonnant pour un parolier et compositeur aussi fin.
Le résultat est absolument unique, tellement qu'on peut y entendre, pêle-mêle, Georges Brassens, Donovan ou les Nits sans que ce ne soit jamais tout à fait ça, mais on est dans la ligne claire, indéniablement, celle où les cordes des guitares tintent agréablement, ou le rythme jamais ne s'emballe ou part dans des "machins" pas catholique, en l'occurrence, Gavin McCarthy (qui accompagnait déjà Farina chez Karate) suit son patron offrant simplement l'ossature percussive pour qu'il y étale ses petites chansons où tristesse et joie voisinent en bonne compagnes.
Atone ne vous décoiffera pas, Atone vous séduira par sa finesse, par son art de la nuance, un art qui a tendance à se perdre.
2. Fours 3:21
3. Concaves 2:14
4. Just What I Was Thinking 2:37
5. The Keystone 3:21
6. Softly As She Sings 5:15
7. Hawaiian Sunshine 2:42
8. Omni Stars 6:07
9. Coldest War 5:47
Geoff Farina - guitar, harmonica, vocals
Gavin McCarthy - drums
GLORYTELLERS (Geoff Farina) |
BiG RoCK
Indian Handcrafts "Civil Disobedience for Losers" (2012)
ou "Toi et moi, hard-rockons !"
Deux canadiens qui n'ont besoin de personne pour dégainer leur gros stoner bien addictif ? Les Indian Handcrafts, bien sûr, terribles, ces gars-là !
Comme quoi il n'est pas besoin d'être nombreux pour foutre un gros bordel électrique où groove sabbathien et volutes cannabiques voisinent énergiquement. Evidemment, les riffs sont roi sur le second album du duo, vu le style pratiqué, on ne s'attendait pas autre chose, on n'est donc pas déçu. D'autant que les riffs sont bons, servent de fondation à ces 11 compositions menées tambour battant par deux jeunes mecs si enthousiastes qu'il y font plus de bruit que bien des trios, quatuors, quintets...
A partir de là que faut il pour qu'on valide l'expérience ? Que tout ceci soit suffisamment fun et entrainant pour qu'on en redemande ? Qu'on en ressorte avec les oreilles qui bourdonnes et les cervicales raidies ? Qu'on en ait, du coup, envie de griller quelque produit que la morale réprouve et qui va pourtant si bien avec pareils débordements électrico-trippants ? Oui, tout ça a la fois, et de bonne chansons, bien sûr ! Qui sont présentes à commencer par l'impeccable Bruce Lee, tout en lourdeur et en groove, donnant le "la" d'un album qui ne prend pas de pincettes et c'est très bien comme ça.
Avec Civil Disobedience for Losers Indian Handcrafts ne réinventent pas la poudre mais savent indubitablement l'utiliser avec goût et envie, et en duo !, ce qui ne fait que renforcer le tour de force d'un stoner de première bourre.
A partir de là que faut il pour qu'on valide l'expérience ? Que tout ceci soit suffisamment fun et entrainant pour qu'on en redemande ? Qu'on en ressorte avec les oreilles qui bourdonnes et les cervicales raidies ? Qu'on en ait, du coup, envie de griller quelque produit que la morale réprouve et qui va pourtant si bien avec pareils débordements électrico-trippants ? Oui, tout ça a la fois, et de bonne chansons, bien sûr ! Qui sont présentes à commencer par l'impeccable Bruce Lee, tout en lourdeur et en groove, donnant le "la" d'un album qui ne prend pas de pincettes et c'est très bien comme ça.
Avec Civil Disobedience for Losers Indian Handcrafts ne réinventent pas la poudre mais savent indubitablement l'utiliser avec goût et envie, et en duo !, ce qui ne fait que renforcer le tour de force d'un stoner de première bourre.
1. Bruce Lee 4:30
2. Red Action 3:09
3. Starcraft 4:39
4. Zombies 3:15
5. Worm in My Stomach 3:05
6. Terminal Horse 1:44
7. Coming Home 3:29
8. Centauri Teenage Riot 4:00
9. Truck Mouth 3:41
10. The Jerk 3:25
11. Lion At the Door 3:28
Brandyn James Aikins - vocals, guitars
Daniel Brandon Allen - drums, vocals
INDIAN HANDICRAFTS |
eSSeNTiaL DueT
White Stripes "Icky Thump" (2007)
ou "Two Whites, Last drop"
Un dernier tour et puis s'en va, mais pas des moindres. Icky Thump est, pour le moment, l'ultime offrande des faux-frères/sœurs, vrais ex et duo de référence quand on en vient à évoquer la formule.
Une formule qui, pour les White Stripes, dépassant les limitations de leur line-up minimaliste, a beaucoup évolué depuis leurs débuts. Pour ce faire, il fallut que Jack sorte son attirail de multi-instrumentiste mais aussi élargisse sa palette compositionnelle et harmonique jusqu'à dépasser ce que la majorité attendait, espérait de sa formation à chaque nouveau long-jeu. C'est aussi vrai dans les arrangements et les instrumentations où, en plus des variations vocales et guitaristiques, le White boy n'hésite plus à avoir massivement recours aux synthétiseurs pour enrichir les ambiances, comme sur son prédécesseur Get Behind Me Satan mais en nettement plus colérique cette fois.
Côté compositions, la verve ne se démentit pas, aussi, ça aide. Outre quatre singles supra-efficaces et entêtants (Icky Thump, Rag and Bone, You Don't Know What Love Is (You Just Do as You're Told), et Conquest) où Jack White prouve qu'il n'a rien perdu ni de son inspiration ni de son talent à trouver de mémorables vignettes mélodiques, ni d'appliquer sa science semble-t'il innée du riff qui tue, c'est une sélection solide et inspirée qui est proposée sans, c'est suffisamment rare pour être signalé, le moindre faux-pas, la moindre faute de goût ou baisse de régime.
Pour le moment les White Stripes ne sont plus, restent quelques excellents albums où la formule duo rock guitare/batterie est exploitée à son plus entier potentiel dont cet Icky Thump final et très très réussi qu'on recommande sans la moindre hésitation, et pas seulement à tous ceux qui bêlent approximativement Seven Nations Army dans les enceintes sportives.
Côté compositions, la verve ne se démentit pas, aussi, ça aide. Outre quatre singles supra-efficaces et entêtants (Icky Thump, Rag and Bone, You Don't Know What Love Is (You Just Do as You're Told), et Conquest) où Jack White prouve qu'il n'a rien perdu ni de son inspiration ni de son talent à trouver de mémorables vignettes mélodiques, ni d'appliquer sa science semble-t'il innée du riff qui tue, c'est une sélection solide et inspirée qui est proposée sans, c'est suffisamment rare pour être signalé, le moindre faux-pas, la moindre faute de goût ou baisse de régime.
Pour le moment les White Stripes ne sont plus, restent quelques excellents albums où la formule duo rock guitare/batterie est exploitée à son plus entier potentiel dont cet Icky Thump final et très très réussi qu'on recommande sans la moindre hésitation, et pas seulement à tous ceux qui bêlent approximativement Seven Nations Army dans les enceintes sportives.
1. Icky Thump 4:17
2. You Don't Know What Love Is (You Just Do as You're Told) 3:54
3. 300 M.P.H. Torrential Outpour Blues 5:28
4. Conquest 2:48
5. Bone Broke 3:14
6. Prickly Thorn, But Sweetly Worn 3:05
7. St. Andrew (This Battle Is in the Air) 1:49
8. Little Cream Soda 3:45
9. Rag and Bone 3:48
10. I'm Slowly Turning Into You 4:34
11. A Martyr for My Love for You 4:19
12. Catch Hell Blues 4:18
13. Effect and Cause 3:00
Jack White – vocals, guitars, keyboards, synthesizer, 1st spoken narrative on "Rag and Bone", street talk on "I'm Slowly Turning Into You", production, mixing
Meg White – drums, percussion, backing vocals, lead vocals on "St. Andrew", 2nd spoken narrative on "Rag and Bone", street talk on "I'm Slowly Turning Into You"
&
Regulo Aldama – trumpet on "Conquest"
Jim Drury – bagpipes on "Prickly Thorn, But Sweetly Worn" and "St. Andrew"
THE WHITE STRIPES |
iNTeLLiGeNT TeCHNo
LFO "Frequencies" (1991)
ou "Beatmasters' duet"
De l'electro minimaliste mais harmonieuse par deux anglais, dont l'un fait son petit bonhomme de chemin comme producteur et arrangeur, Frequencies est le premier album de LFO (Low-frequency oscillator, qui est aussi le nom d'un synthétiseur qu'ils utilisent, malin !), une petite merveille devenue un album culte, une référence.
Celui des deux qui s'est fait un nom, à travaillé avec des pointures telles que Björk et Depeche Mode, et qui nous a malheureusement récemment quitté à seulement 43 ans, s'appelle Mark Bell, son comparse, Gez Varley continuant d'exercer dans l'electro sous le pseudo de G-Man.
Présentement, cette musique électronique mélodique, minimaliste et blip-bipante fait son petit effet. Précurseur de la vague intelligent techno qui déferlera bientôt sur la perfide Albion, LFO joue de ses claviers et de ses programmations, triture, manipule ses sons jusqu'à arriver à ces 12 miniatures (pas plus de 5 minutes dans un domaine où on privilégie facilement les longues épopées secouantes) qui ne serviront pas forcément à danser mais s'écoutent avec le vrai plaisir de la découverte d'un panorama sonore ayant depuis fait florès ici dans sa recette originelle.
Recommandé ? Absolument !
1. Intro 2:24Présentement, cette musique électronique mélodique, minimaliste et blip-bipante fait son petit effet. Précurseur de la vague intelligent techno qui déferlera bientôt sur la perfide Albion, LFO joue de ses claviers et de ses programmations, triture, manipule ses sons jusqu'à arriver à ces 12 miniatures (pas plus de 5 minutes dans un domaine où on privilégie facilement les longues épopées secouantes) qui ne serviront pas forcément à danser mais s'écoutent avec le vrai plaisir de la découverte d'un panorama sonore ayant depuis fait florès ici dans sa recette originelle.
Recommandé ? Absolument !
2. LFO 3:26
3. Simon from Sydney 5:05
4. Nurture 4:40
5. Freeze 3:56
6. We Are Back 4:45
7. Tan Ta Ra 4:29
8. You Have To Understand 4:04
9. El Ef Oh! 3:49
10. Love Is the Message 3:45
11. Mentok 1 4:17
12. Think a Moment 3:27
13. Groovy Distortion 3:28
14. Track 14 2:57
Mark Bell & Gez Varley - programmings, samples, keyboards, production
LFO |
TRiBuTe
John & Steve Hackett "Sketches of Satie" (2000)
ou "Les frères et Erik"
Steve Hackett et son frère John rendent hommage au compositeur français Erik Satie ? C'est charmant.
Concrètement, c'est Steve à la guitare classique et John à la flûte traversière, on est loin des explorations symphonico-progressives dont l'ex-Genesis s'est souvent fait la spécialité, donc. La performance est extrêmement respectueuse du compositeur hommagé, Satie y est traité comme le précieux mélodiste qu'il fut, créateur de charmantes miniatures harmoniquement précieuses, formellement minimalistes et distinguées. Par une flûte (qui domine un chouia) et une guitare, alors que Satie pianotait plus volontiers, même si les deux instrumentistes sont connus pour leurs qualités et une complémentarité, une complicité forgée de longue date (des frères, pensez !), on aurait pu douter... Et puis non, c'est un peu différent certes, d'autant plus inhabituel qu'on connaît certaines des Gymnopédies ou des Gnossiennes par cœur, mais ça fonctionne admirablement bien.
Pas révolutionnaire pour deux sous, juste harmonieux, respectueux et réussi, Sketches of Satie plaira à ceux qui aiment Steve Hackett en acoustique, la flûte, les duos apaisés, Erik Satie... La bonne musique, surtout. Recommandé.
Pas révolutionnaire pour deux sous, juste harmonieux, respectueux et réussi, Sketches of Satie plaira à ceux qui aiment Steve Hackett en acoustique, la flûte, les duos apaisés, Erik Satie... La bonne musique, surtout. Recommandé.
1. Gnossienne No. 3 2:24
2. Gnossienne No. 2 1:56
3. Gnossienne No. 1 3:18
4. Gymnopédie No. 3 2:36
5. Gymnopédie No. 2 2:52
6. Gymnopédie No. 1 3:55
7. Pièces Froides No. 1 Airs À Faire Fuir I 2:46
8. Pièces Froides No. 1 Airs À Faire Fuir II 1:36
9. Pièces Froides No. 2 2:05
10. Avant Dernières Pensées Idylle À Debussy 0:57
11. Avant Dernières Pensées Aubade À Paul Dukas 1:11
12. Avant Dernières Pensées Méditation À Albert Roussel 0:54
13. Gnossienne No. 4 2:41
14. Gnossienne No. 5 3:20
15. Gnossienne No. 6 1:41
16. Nocturnes No. 1 3:31
17. Nocturnes No. 2 2:14
18. Nocturnes No. 3 3:36
19. Nocturnes No. 4 2:49
20. Nocturnes No. 5 2:27
Steve Hackett - guitar
John Hackett - flute
STEVE & JOHN HACKETT |
DouBLe Vue (Le RéGioNaL De L'éTaPe #1)
Martial Solal, Michel Portal "Fast Mood" (1999)
ou "Jazz à 2"
Deux pointures du jazz hexagonal réunis pour le meilleur et le meilleur, du jazz à deux qui n'a besoin de personne d'autre, voici Martial Solal et Michel Portal et leur Fast Mood de 1999.
A l'écoute, on pourrait penser qu'il n'y a rien de plus simple que d'enregistrer pareil album et, de fait, il suffit de réunir deux musiciens experts, de laisser leur intelligence et leur imagination prendre le pouvoir et le tour est joué. Facile, non ? Mais on n'a pas toujours un Solal ou un Portal sous la main, ça se saurait. Parce qu'il faut deux improvisateurs engagés dans leur conversation musicale swinguante et virtuose.
Et ça donne donc ces douze échanges plein de sève et de cœur, intense et mélodique qu'on recommande chaudement aux amateurs de jazz de tous crins.
Et ça donne donc ces douze échanges plein de sève et de cœur, intense et mélodique qu'on recommande chaudement aux amateurs de jazz de tous crins.
1. Fast Mood 3:17
2. Duo à 3 Voix 3:30
3. Solitudes 4:26
4. BMG N° 5 2:20
5. Quand les Chlamydes sont Fatigués 5:33
6. Long Space 4:24
7. Domimonk 3:44
8. Zag-Zig 2:44
9. Rien d'un Blues 3:25
10. Petites Phrases 3:57
11. Allegro Spiritual 3:34
12. Walkin' 2:19
Michel Portal - bass clarinet, clarinet, alto & soprano saxophones
Martial Solal - piano
MARTIAL SOLAL & MICHEL PORTAL |
FoLKeuPoN (Le RéGioNaL De L'éTaPe #2)
Pigalle "Pigalle" (1987)
ou "Deux p'tits gars bien d'chez nous"
François Hadji-Lazaro veut punker la folk, électrifier la chanson française, il crée Pigalle. Souvenirs, souvenirs...
Parce que 1987, l'explosion de la scène dite rock alternative française, les Bérus, la Mano, Ludwig, une autre époque, quoi ! Et donc, Pigalle. L'autre groupe du gros François des Garçons Bouchers, le versant "calme" du monsieur qui penche plus vers son passé folk et son goût pour la chanson réaliste. Mais les instrumentations construisent un tout autre panorama. Avec des programmations en guise de batterie, des lignes de basse simples et efficaces, les interventions du multi-instrumentiste en chef, une certaine violence dans l'exécution aussi, et un son un peu fauché pour la production, ce n'est pas du Malicorne ou du Tri Yann, c'est trop urbain, trop rude, trop cru, trop punk pour ça. De fait, les thèmes abordés penchent plus vers l'autre touche traditionnelle, celle de la chanson réaliste, avec des textes crus sur l'homosexualité, la différence ou la rébellion, en plus d'un paquet de chansons d'amour particulières toutes délivrées avec un égal bonheur. Parce qu'en plus on a droit à de bonnes chansons dont certaines deviendront des piliers des performances du Pigalle en son heure de gloire (la salle du bar tabac de la rue des Martyrs, vous voyez ?) comme Aldebert, Franc Tirreur, Elle Glisse ou, bien évidemment, la reprise du Pigalle de Georges Ulmer (enregistré, comme l'instrumental La Goutte d'Or avec le nouveau bassiste, Riton, également alors dans les GB).
Pour ceux qui ont vécu ça, c'est une bouffée de nostalgie que cet album, et de (re)découvrir qu'il était vraiment très bon. Pour les autres, ceux qui étaient trop jeunes ou juste pas connectés à cette scène, ça reste une galette essentielle dans la compréhension d'un phénomène qui, via l'indépendance de ses artistes et de ses labels, révolutionna la petite scène musicale française. Et un excellent album, donc, un immanquable folkeupon.
Pour ceux qui ont vécu ça, c'est une bouffée de nostalgie que cet album, et de (re)découvrir qu'il était vraiment très bon. Pour les autres, ceux qui étaient trop jeunes ou juste pas connectés à cette scène, ça reste une galette essentielle dans la compréhension d'un phénomène qui, via l'indépendance de ses artistes et de ses labels, révolutionna la petite scène musicale française. Et un excellent album, donc, un immanquable folkeupon.
1. J'T'Aime Bien 1:28
2. Il Boit Du Café 2:29
3. Homosexuel 2:04
4. J'Peux Plus Dire Que J'T'Aime 1:59
5. Aldebert 2:23
6. Pigalle 2:40
7. La Goutte D'Or 2:12
8. Elle Glisse 1:30
9. Couper Le Cordon 2:55
10. Franc-Tireur 1:15
11. Fait Divers 2:14
12. La Fille Au Teint Rouge 1:58
13. Brève Rencontre 1:46
Daniel Hennion - basse, voix (sauf 6, 7)
François Hadji-Lazaro - voix, guitares, saxophones, mandoline électrique, programmation séquenceurs et drums
&
Riton - basse, voix (6, 7)
PIGALLE (François Hadji-Lazaro) |
CoNTeMPoRaRy FuRy
John Zorn (Marc Ribot/Trevor Dunn) "Enigmata" (2011)
ou "Le duo d'avant Valentine"
Prenez le récent Valentine's Day, retranchez-en le batteur, vous obtiendrez ? Enigmata ! Et ça change quoi ? Pas mal de choses, en fait.
Parce que défait de son ossature rythmique, du ciment qu'a créé le batteur Tyshawn Sorey à postériori, un total hommage à sa performance d'ailleurs, il reste la sécheresse d'une performance qui, souvent bruitiste mais manquant de son fracas badaboumant, est d'autant plus ardue à aborder. Pourtant les deux performers, les excellents Marc Ribot et Trevor Dunn, respectivement guitariste et bassiste de l'omni, se démène comme de beaux diables pour donner vie à une création de John Zorn particulièrement abstraite et violente. Parce que ces douze pièces ne sont pas faites pour le confort de l'auditeur. Stylistiquement, on n'est ni dans le jazz de chambre ni dans les débordements jazz-punk dont le compositeur est familier mais bien, occurrence rare pour les musiciens présentement utilisés, dans la sphère contemporaine et avant-gardiste du New Yorkais, dans le dur. Après la beauté, n'est-ce pas, est une valeur relative et à ce laisser prendre par ces angulaires, abstraites et secouantes courtes pièces, on y trouve un attachement, comme d'admirer un phénomène peu commun avec un mélange d'étonnement, de ravissement et de perplexité.
Peut-on recommander l'objet ? En complément de Valentine's Day, pour en goûter la complète expérience mais, avouons, ce Zorn là peut laisser froid et n'est pas aisé d'abord. Aux spécialistes avant tout, donc.
Peut-on recommander l'objet ? En complément de Valentine's Day, pour en goûter la complète expérience mais, avouons, ce Zorn là peut laisser froid et n'est pas aisé d'abord. Aux spécialistes avant tout, donc.
1. Enigma One 3:07
2. Enigma Two 3:36
3. Enigma Three 4:24
4. Enigma Four 3:18
5. Enigma Five 2:56
6. Enigma Six 4:42
7. Enigma Seven 4:06
8. Enigma Eight 4:31
9. Enigma Nine 4:31
10. Enigma Ten 3:20
11. Enigma Eleven 2:19
12. Enigma Twelve 2:44
Trevor Dunn - Electric 5-string bass
Marc Ribot - Electric guitar
&
John Zorn - production, composition, direction
MARC RIBOT & TREVOR DUNN |
Et maintenant pause. Je vous retrouverai dans quelques jours mais, en attendant, pour le Zornophage, c'est direction :
Tea for Two (l'académie des duos)
RépondreSupprimerGlorytellers "Atone" (2009)
- http://www47.zippyshare.com/v/96983061/file.html
Indian Handcrafts "Civil Disobedience for Losers" (2012)
- http://www6.zippyshare.com/v/63043974/file.html
White Stripes "Icky Thump" (2007)
- http://www6.zippyshare.com/v/89719096/file.html
LFO "Frequencies" (1991)
- http://www47.zippyshare.com/v/93035257/file.html
John & Steve Hackett "Sketches of Satie" (2000)
- http://www47.zippyshare.com/v/15975580/file.html
Martial Solal, Michel Portal "Fast Mood" (1999)
- http://www47.zippyshare.com/v/60413695/file.html
Pigalle "Pigalle" (1987)
- http://www47.zippyshare.com/v/9102612/file.html
John Zorn (Marc Ribot/Trevor Dunn) "Enigmata" (2011)
- http://www47.zippyshare.com/v/84581067/file.html
Comment dire... Ton blog est plus qu'excellent. Merci !
RépondreSupprimerMerci !
SupprimerStone et Charden sentent le pâté ?????
RépondreSupprimerIls jouaient tout sur leurs albums ?
SupprimerZorn, Gnossiennes... et Pigalle ! Magique ce blog !
RépondreSupprimerPile le Pigalle qui me manquait ;)
RépondreSupprimerBon séjour a London
Merci
Fil
Et merci, donc.
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