samedi 13 juin 2015

70s Hard'n'Heavy (10 ans, 10 albums, liste complémentaire)

Parce que le Hard Rock (et son petit frère encore plus mal-aimé le heavy metal) n'est pas une musique aussi limitée ou basse du front que ce que certains pensent, je reviens sur le sujet déjà abordé il y a quelques temps avec une liste complémentaire explorant l'art de la nuance dans l'exercice du riff électisé. Ecoutez si vous ne me croyez pas ! Enjoie !

1970
Atomic Rooster "Death Walks Behind You"
ou "Mortelle randonnée"

Quelque part entre le rock progressif le plus costaud et le hard rock le plus fin se terre une créature, un power trio qui plus est !, dont on ne parle définitivement pas assez, un coq atomique, puisque telle est la traduction de leur patronyme qui sait aussi bien planter les ergots, attaquer du bec que mettre en valeur les chamarrées couleurs de son magnifique plumage...
En ces naissantes septantes, mené par le chanteur et claviériste Vincent Crane (un transfuge du Crazy World of Arthur Brown qui nous quitta beaucoup trop jeune, 45 ans !, en 1989 scellant ainsi le sort de son groupe),  Atomic Rooster sort son second long jeu orné d'une pochette empruntée à l'œuvre picturale de l'également poète William Blake, Death Walks Behing You. Après un éponyme sorti seulement six mois plus tôt, c'est l'album d'un nouveau départ pour Crane qui, suite à la défection de ses deux partenaires d'alors (dont le batteur Carl Palmer parti s'associer avec Greg Lake et Keith Emerson dans la formation qui porte leurs noms), c'est l'opus où il assume pleinement son rôle de chef de bande et en devient le vocaliste soliste lui qui en était déjà le plus prolifique compositeur. Ce que ça change ? Totalement en contrôle si idéalement secondé parce qui deviendra la formation classique du combo (avec John Du Cann alternativement à la guitare ou à la basse mais aussi aux chœurs et Paul Hammond aux badaboumeries émérites bienvenues), Crane y impose sa voix rocailleuse et hantée, pour la seule fois de la carrière du groupe avec l'accessoire Headline News!, comme un des vrais atouts d'une formation plongeant plus sûrement dans une noirceur compositionnelle qui lui va magnifiquement au teint. Comme en plus le monsieur est un furieux et précieux organiste, le résultat, dans la même galaxie qu'un Deep Purple ou un Uriah Heep avec sa propre personnalité, est tout simplement bluffant. Que le groupe rocke fort (Death Walks Behind You, Vug, 7 Streets, Sleeping for Years, I Can't Take No More et Gershatzer) où finesse dans de plus tempérées créations (Tomorrow Night en single accrocheur, Nobody Else en power-ballad progressive de qualité) il le fait avec une classe et un allant qui méritent largement le détour. 
Death Walks Behind You, authentique classique bien ancré dans son époque, demeure la plus belle réussite d'un Atomic Rooster qui, s'il ne reconduira jamais tout à fait l'exploit, saura offrir d'autres pépites. Recommandé ? Oui da !

1. Death Walks Behind You 7:28
2. Vug 4:57
3. Tomorrow Night 3:56
4. 7 Streets 6:40
5. Sleeping for Years 5:24
6. I Can't Take No More 3:32
7. Nobody Else 4:58
8. Gershatzer 7:58

Vincent Crane - Hammond organ, piano, backing vocals
John Du Cann - guitars, vocals, bass
Paul Hammond - drums, percussion

ATOMIC ROOSTER

1971
Led Zeppelin "IV (Deluxe Edition)"
ou "Wallpaper Genius"

Une pochette sans le nom du groupe, sans le moindre titre... Un suicide commercial pense alors Atlantic Records mais Led Zeppelin, confiant en son art, n'en a cure, ce quatrième long-jeu ils l'ont pensé, rêvé et en ont finalement accouché après une complète année de "retrait du monde" où pas un enregistrement, pas un concert ne vient troubler l'élan créatif de ce qui aboutira comme... Un immense classique qu'on n'a plus à présenter.
Alors, pour commencer, comment l'appelle-t'on cet album ? Led Zeppelin IV pour le label, plus prosaïquement le 4ème album pour Page et Plant, Zoso parce que c'est ainsi que le symbole de Page semble se prononcer, 4 Symboles pour d'autres en rapport aux idéogrammes choisis pour chaque membre, ou encore Sans Titre et Runes pour ceux que les autres ne satisfont pas. Un beau bordel pour une œuvre finalement typique de ses créateurs où gros hard rock à riffs irrésistibles, folk rock délicat, power ballade référentielle et blues se disputent la tête d'affiche.
Parce que, oui !, il a tout ce quatrième opus d'une carrière déjà bien lancée, déjà couronnée de succès d'une formation qui ne montre pas le moindre signe d'affaiblissement. Du hard rock légendaire qui sait aussi bien envoyer le bois que faire dans la finesse (Black Dog, Rock and Roll, Misty Mountain Hop, Four Sticks), de l'épique qui commence par vous flatter la feuille avant de décoller (Stairway to Heaven), de jolis arpèges pour servir une non moins jolie mélodie (Going to California), du blues sans électricité qui se promène entre le delta du Mississippi et l'Angleterre rurale (The Battle of Evermore),  du blues quasi-progressif aussi (When the Levee Breaks) et rien qui ne soit autre chose que splendide, impressionnant, immortel... Enorme ! La cohésion du groupe, chacun tenant son rôle avec un talent qui laisse bouche bée sans jamais tenter de tirer la couverture à lui, la production parfaite (signé d'un Jimmy Page capitaine naturel du navire), et même, donc, l'énigmatique pochette, contribuent à faire de l'opus un objet de culte justifié en plus d'un immense succès commercial ô combien mérité.
Rajoutez-y, dans sa version définitive (ou pas...) de 2014 un cd de bonus pas exactement essentiel mais permettant d'agréablement prolonger l'expérience, à coup de mix alternatifs essentiellement, dans un remaster de fort belle qualité qui plus est (un poil au dessus de l'édition précédente qui satisfaisait pourtant déjà) et vous obtiendrez ce qu'il est convenu d'appeler un obligatoire, un immanquable, tout simplement. Led Zeppelin IV ? Si tu ne l'as pas, tu as raté ta vie !
 
1. Black Dog 4:54
2. Rock and Roll 3:40
3. The Battle of Evermore 5:51
4. Stairway to Heaven 8:01
5. Misty Mountain Hop 4:38
6. Four Sticks 4:44
7. Going to California 3:31
8. When the Levee Breaks 7:07

Bonus Disc
1. Black Dog (Basic Track with Guitar Overdubs) 4:34
2. Rock and Roll (Alternate Mix) 3:39
3. The Battle of Evermore (Mandolin/Guitar Mix From Headley Grange) 4:13
4. Stairway to Heaven (Sunset Sound Mix) 8:03
5. Misty Mountain Hop (Alternate Mix) 4:45
6. Four Sticks (Alternate Mix) 4:33
7. Going to California (Mandolin/Guitar Mix) 3:34
8. When the Levee Breaks (Alternate U.K. Mix) 7:08

John Bonham – drums
John Paul Jones – bass guitar, electric piano, mellotron, mandolin on "Going to California", recorders, EMS VCS 3, acoustic guitar on "The Battle of Evermore"
Jimmy Page – electric and acoustic guitars, mandolin on "The Battle of Evermore",
Robert Plant – lead and overdubbed backing vocals, tambourine, harmonica on "When the Levee Breaks"
&
Sandy Denny – vocals on "The Battle of Evermore"
Ian Stewart – piano on "Rock and Roll"

LED ZEPPELIN

1972
Wishbone Ash "Argus"
ou "Wish Granted!"

On ne dira jamais assez tout le bien qu'il faut penser de Wishbone Ash, l'influence décisive qu'eut ce grand groupe trop méconnu sur moult formations ô combien référentielles telles que Thin Lizzy ou Iron Maiden (et indirectement la myriade de formations suivant ces deux autres authentiques légendes).
Alors quand on en vient à évoquer une des plus belles pages de leur foisonnant catalogue (24 albums studio, 12 lives, des compilations et des singles comme s'il en pleuvait), cet Argus de 1972, on commence, forcément, par mentionner les doubles-guitares d'Andy Powell et Ted Turner, élément décisif du son d'une formation navigant entre hard rock, blues et rock progressif. C'est peut-être de là, de cette polyvalence stylistique, que vinrent les difficultés du groupe à s'imposer à un plus grand public que celui qui se repaît des délices musicaux dont il est capable. Et il en est très capable, en particulier dans ses jeunes années, en particulier sur cet Argus où rien n'est autre que très bon, 8 titres, 8 bombes de rock finement composé, supérieurement interprété par un quatuor mariant acoustique et électrique, compositions directes et raffinées en un tout qui ne devrait pas laisser indifférent. Parce que Time Was vaut bien toutes les formations de classic rock de ces bouillonnantes 70s avec ses atours sudistes, son lent et progressif développement, les performances de ses deux guitaristes virtuoses, celle-ci, tour de force introductif d'un album qui ne baissera jamais de niveau, juste citée pour l'exemple d'une galette ô combien réussie (mais peut-être pas assez frontalement hard rockante que certains l'auraient voulu, Wishbone Ash ne sont pas des brutes).
Quand on ajoute les nombreux bonus live de la version remasterisée dite "Deluxe", étant entendu Wishbone Ash, excellent en studio l'est encore plus en live (voir un Phoenix partant souvent dans des jams de longue durée sans jamais lasser ou le référentiel Live Dates dont il sera difficile de se passer), il n'y a plus à hésiter pour recommander un groupe, et cet album encore un peu plus que les autres de sa période classique, à toutes celles et tous ceux qui goûtent à un (hard) rock pleinement développé mais jamais inutilement démonstratif parce que Wishbone Ash, toujours en activité si Powell en est le seul membre restant come sur le Blue Horizon de belle qualité sorti l'an passé, est un trésor et qu'Argus en est son plus beau joyau, on ne devrait pas avoir à en dire plus.

1. Time Was 9:42
2. Sometime World 6:55
3. Blowin' Free 5:18
4. The King Will Come 7:06
5. Leaf and Stream 3:55
6. Warrior 5:53
7. Throw Down the Sword 5:55
Bonus
"Live from Memphis" promotional EP
8. Jail Bait 4:57
9. The Pilgrim 10:10
10. Phoenix 17:05

CD Bonus
BBC session 1972

1. Time Was 10:14
2. Blowin' Free 5:51
3. Warrior 5:44
4. Throw Down the Sword 6:47
5. King Will Come 8:11
6. Phoenix 19:35
7. Blowin' Free 5:38
8. Throw Down The Sword 6:13

Martin Turner – bass guitar, vocals
Andy Powell – lead and rhythm guitar, vocals
Ted Turner – lead and rhythm guitar, vocals
Steve Upton – drums, percussion
&
John Tout – organ on "Throw Down The Sword"

WISHBONE ASH

1973
Granicus "Granicus"
ou "Sauvé des Eaux"

Pour cette escapade dans les méandres de la musique perdue mais pas pour tout le monde, nous reviendrons jusqu'en 1973 pour savourer l'unique album des Américains de Granicus.
Au programme, du hard rock racé et fin qui n'est pas sans rappeler Led Zeppelin tout en gardant, et c'est heureux, sa propre personnalité. Une pincée de psychedelisme et un brin de heavy prog sont venus s'ajouter à la sauce pour épicer convenablement le plat et, le moins que l'on puisse dire, c'est que l'auditeur se régale !
Alors, qu'a-t'il manqué à Granicus pour décrocher le jackpot qui leur semblait tout promis ? De chance sans aucun doute. Car, enfin, quand on voit le nombre de groupes plus ou moins patauds qui ont réussi, bon-an mal-an, à se faire un nom et qu'on écoute, en 2011, d'illustres inconnus perdus dans les limbes du plus complet anonymat leur damer le pion avec une telle facilité... C'est surprenant.
Et donc, vous qui aimez Uriah Heep, Mountain, Deep Purple, Black Sabbath, Led Zeppelin, etc.; n'hésitez plus, ruez vous sur cet éponyme chef d'œuvre !

1. You're In America 4:08
2. Bad Talk 2:49
3. Twilight 3:25
4. Prayer 11:06
5. Cleveland Ohio 3:30
6. Nightmare 8:21
7. When You're Movin' 3:19
8. Paradise 7:14

Woody Leffel - Vocals, guitars, harmonica
Wayne Anderson - Lead guitar
Allen Pinell - Rhythm guitar
Dale Bedford - Bass
Joe Battaglia - Drums and percussion

GRANICUS

1974
Queen "Queen II"
ou "Reine en Hard"

Quand on en examine la tracklist, cet album de Queen peut paraître anodin. Peu de chansons, en effet, en ont fuité dans les compilations les plus populaires du groupe...
Il faut dire que ce II est, comme le I, un animal à part dans le catalogue de la Reine. Clairement, le glam art rock du 1er album a été reconduit et raffiné. Comme en plus les compositions sont dans l'ensemble d'un meilleur niveau (voir le fabuleux White Queen) c'est bel et bien au premier classique de la discographie de Deacon, Taylor, May & Mercury auquel nous avons affaire.
Certes, ceux qui ont été élevé au tube Queenesque ne reconnaîtront pas forcément leurs petits ici, on leur conseillera pourtant de jeter une oreille attentive (et même les deux) à ce splendide exercice de hard rock épique, mélodique, intelligent et diablement attachant. Ils y découvriront un Queen différent, un poil hippie parfois (comme sur la magnifique ballade chantée par Brian May, Some Day One Day) pour une étape à n'en pas douter marquante dans l'évolution du groupe.
Les bonus de l'édition deluxe consistent en 3 titres live de qualité, un mix instru de Sevens Seas of Rhye qu'on qualifiera d'accessoire et une face B (See What a Fool I've Been) qui fera bien plaisir aux complétistes. Rien de bien essentiel mais tout de même bon à prendre d'autant que le remaster de qualité (comprendre fidèle et dynamique) nous sauve enfin des odieuses éditions qui l'ont précédé.

1. Procession" (Instrumental) 1:12
2. Father to Son 6:14
3. White Queen (As It Began) 4:34
4. Some Day One Day 4:23
5. The Loser in the End 4:02
6. Ogre Battle 4:10
7. The Fairy Feller's Master-Stroke 2:40
8. Nevermore 1:15
9. The March of the Black Queen 6:33
10. Funny How Love Is 2:50
11. Seven Seas of Rhye 2:50

Bonus Disc
1. See What a Fool I've Been (BBC session, July 1973) (Remix 2011) 4:22
2. White Queen (As It Began) (live at Hammersmith Odeon, December 1975) 5:32
3. Seven Seas of Rhye (instrumental mix) 3:09
4. Nevermore (BBC session, April 1974) 1:27
5. See What a Fool I've Been (B-side version, February 1974) 4:31

Freddie Mercury – lead and backing vocals, piano, harpsichord on "The Fairy-Feller's Master-Stroke", string piano on "Nevermore"
Brian May – electric and acoustic guitars, bells on "The March of the Black Queen", lead vocals on "Some Day One Day", backing vocals, piano and organ on "Father to Son"
Roger Taylor – drums, gong on "Ogre Battle", marimba on "The Loser in the End", backing vocals, additional vocals on one line of "The March of the Black Queen", lead vocals on "The Loser in the End"
John Deacon – bass guitar, acoustic guitar on "Father to Son"
&
Roy Thomas Baker – castanets on "The Fairy Feller's Master-Stroke", stylophone on "Seven Seas of Rhye"
Robin Cable – piano effects (with Mercury) on "Nevermore"

QUEEN

1975
Kiss "Dressed to Kill"
ou "Show Bizness Chaud"

Si leurs tournées ont été d'authentiques triomphes, un Grand-Guignol de feu, de sang et de rock'n'roll où se pressèrent des centaines de milliers de fans transis, Kiss n'a pas encore réussi, sur ses deux premiers albums studio, à en retrouver la magie. Et donc, treize petits mois seulement après leur premier album, les quatre maquillés new-yorkais sortent l'album que tous attendaient, espéraient : Dressed to Kill.
L'affaire, 30 petite minutes pour une dizaine de chansons dont l'immense majorité n'atteint pas les 3 minutes, est rondement menée dirigée, cette fois, une première, par Neil Bogart également boss de leur label, Casablanca. Conclus en beauté par l'hymnique Rock and Roll All Nite, ultime classique du feel-good (hard) rock'n'roll si typique de Gene, Paul et Cie, habité par quelques autres morceaux de toute première bourre (les entraînants Room Service, Getaway et Love Her All I Can), quelques mid-tempo permettant au groupe de dépasser le cadre restrictif dans lequel il s'est lui-même inscrit (Rock Bottom et sa charmante intro acoustique, She et son "seventivisme" assumé), Dressed to Kill met parfaitement en valeur les capacités d'une formation dans laquelle on n'oublie évidemment pas le intermèdes solo bienvenus de la fine gâchette qu'est Ace Frehley, composante essentielle d'un tout pas aussi bêta qu'il n'y paraît à priori.
Bien sûr, c'est sur Destroyer, l'année suivante, que se concrétisera vraiment la retranscription de l'énergie scénique du quatuor en studio mais, déjà, sur cet album dont le plus grand défaut demeure son extrême brièveté (et qui n'aura pas le succès escompté par ses membres et sa maison de disques), Kiss touche son Graal du doigt. Alors, non, Dressed to Kill n'est pas le plus grand classique de la formation mais bel et bien un album attachant et diaboliquement bien troussé, et donc recommandé, forcément.

1. Room Service 2:59
2. Two Timer 2:47
3. Ladies in Waiting 2:35
4. Getaway 2:43
5. Rock Bottom 3:54
6. C'mon and Love Me 2:57
7. Anything for My Baby 2:35
8. She 4:08
9. Love Her All I Can 2:40
10. Rock and Roll All Nite 2:49

Paul Stanley - vocals, rhythm guitar (intro guitar solo on "C'mon and Love Me")
Ace Frehley - lead guitar (all guitars and bass on "Getaway", backing vocals on "Getaway" and "Rock Bottom")
Gene Simmons - vocals, bass guitar, (rhythm guitar on "Ladies in Waiting")
Peter Criss - drums, percussion, vocals

KISS

1976
AC/DC "High Voltage"
ou "Aussie Blues...the Hard Way!"

Compilation des deux premiers albums australo-ecossais d'AC/DC, premier album à l'international, High Voltage non seulement pose les bases d'un style qui ne changera plus mais, surtout, propose une excellente collection de chansons.
...Et une sacrée collection de classiques en devenir parce que, de It's a Long Way to the Top (If You Wanna Rock 'n' Roll) à The Jack, de Live Wire à The Jack, de Can I Sit Next to You Girl à T.N.T., c'est à un épatant déroulé des capacités hard'n'blues de la formation auquel nous avons affaire. Dans le détail, sur les riffs puissants, carrés et bluesy de grand-frère Malcolm, avec l'irremplaçable gouaille de Bon et les soli inspirés de petit-frère Angus, c'est de l'archétype de ce que le groupe n'aura de cesse de développer tout du long de sa carrière dont il s'agit soit une fusion électrique et suante de blues et de hard rock impeccablement "motorisée" par une section rythmique qui en impose et qui, c'est l'évidence, s'est rouée à l'exercice lors de nombreux concerts dans les bars et pubs de son île natale.
On pourrait en dire plus, détailler titre par titre le menu d'une première galette devenue depuis un imposant classique, de la cornemuse accrocheuse de Mister Scott sur It's a Long Way aux riffs et gimmicks de la paire de frangins sur le fun et frais Can I Sit (pour l'exemple), il suffira de louer l'énergie, la classe et le talent de ces cinq-là qui, mine de rien, créent leur propre niche, leur propre genre qui sera souvent copié mais jamais égalé.
High Voltage ? Une bonne, belle décharge d'adrénaline testostéronée qu'on ne peut que chaudement recommander !
 
1. It's a Long Way to the Top (If You Wanna Rock 'n' Roll) 5:01
2. Rock 'n' Roll Singer 5:04
3. The Jack 5:52
4. Live Wire 5:50
5. T.N.T. 3:34
6. Can I Sit Next to You Girl 4:12
7. Little Lover 5:37
8. She's Got Balls 4:51
9. High Voltage 4:03

Bon Scott – lead vocals, bagpipes on "It's a Long Way to the Top (If You Wanna Rock 'n' Roll)"
Angus Young – lead guitar
Malcolm Young – rhythm guitar, backing vocals
Mark Evans – bass guitar
Phil Rudd – drums
&
George Young - bass guitar on tracks 7-9
Tony Currenti - drums on tracks 7-9

AC/DC

1977
Océan "God's Clown"
ou "Le régional de l'étape 1"

Formé en 1974, séparé en 1983, auteur de 2 albums aussi stylistiquement distants que possible, l'un mariant le hard rock de Led Zeppelin et le rock progressif de Yes en 1977 (celui-ci, oui), l'autre se rapprochant d'AC/DC et de Trust en 1980 (l'éponyme), l'un en anglais, l'autre en français, il n'est pas étonnant que le destin d'Océan fut aussi contrarié les reléguant dans les oubliettes de l'histoire de la musique rock, internationale comme française d'ailleurs.
Présentement, misant tout sur une technique individuelle impeccable au profit d'alambiquées compositions, Océan produit un album qu'on aime à ressortir pour épater les potes qui, à tous les coups, restent comme deux ronds de flan devant cette musique fine et complexe, à la fois si totalement typique de son époque et si crédible qu'ils ne devinent que rarement, complexe d'infériorité typiquement hexagonal jouant, sa provenance. Parce que, quel album mes aïeux, quel album que ce God's Clown ! Dès l'introductif Sunny Day, une composition à tiroir où les deux figures de proue du groupe (le chanteur Robert Belmonte et le guitariste Georges Bodossian) s'y donnent à cœur-joie dans leurs domaines respectifs pour un résultat aussi attractif que satisfaisant, on est happé par le son, le style et la merveilleuse cohésion d'ensemble qui en ressort. Qui plus est, la face A enchainant les compositions sans la moindre pause, il est facile de n'y entendre qu'une longue symphonie psychédélico-progressivo-hard rockante nous entrainant, 20 minutes durant, dans les méandres d'un style qui n'appartient fondamentalement qu'à eux. Là ou c'est encore plus fort c'est que, en retournant la galette de cire noire, on tombe sur un haut-fait du même calibre, où guitares planantes, riffs incisifs, patterns rythmiques complexes, et la voix androgyne de Robert évidemment, nous amène dans des paysages aliens doucement déstabilisants. Sans trop savoir les circonstances de la création et de l'enregistrement d'une telle œuvre, on parierait bien que quelques substances psychotropes furent d'usage tant tout ceci sent le trip à plein nez.
Las, sans doute motivé par l'appât du gain et de la renommée, et le désir de sa maison de disque d'un retour sur investissement, Océan changera radicalement son fusil d'épaule, simplifiera à outrance son approche, pour un second album certes sympathique mais à mille lieues de l'originalité et de la classe de cet inaugural tour de force. Reste donc ce God's Clown, opus brillant, sauvage et libre qu'on prend le même plaisir à écouter maintenant que quatre décennies en arrière, quand il fut conçu et réalisé. Recommandé si vous arrivez à mettre la main dessus seul ou dans le coffret dédié au groupe sorti il y a quelques années.(...)

1. Sunny Day 7:43
2. Strange Rain 4:46
3. Love Is Blind 3:02
4. The Loneliness Of The Long Distance Runner 5:08
5. From Death To Life 4:01
6. Fields Of Pain 7:25
7. The Juggler 3:31
8. With The Sound I Can Escape 4:51

Robert Belmonte - vocals
Georges Bodossian - guitars
Noel Alberola - bass
Bernard Leroy - drums

OCEAN

1978
Van Halen "Van Halen I"
ou "La Classe Américaine"

C'est le début tonitruant d'un formation qui va durablement marquer et indéniablement influencer toute une génération de hard rockers étatsuniens, un album finalement tout bête mené par un vocaliste "larger than life" et un guitariste à l'impeccable technique, c'est 1978, c'est Van Halen I.
Comme vous le savez tous, le chanteur, un archétype du californien rocker, blond souriant, plaisantin chronique, s'appelle David Lee Roth, et le guitariste, fils d'émigrants indonésiens et hollandais, s'appelle Eddie Van Halen, celui-là même qui donne son nom à la formation. Bien secondés par un frère à l'abattage rythmique parfait et un bassiste qui fait ce qu'on lui dit de faire et pas plus (un bassiste, quoi !), les quatre produisent une première galette bourrée d'authentiques classiques du hard rock américain dont, comme vous le savez tous (bis) une reprise des Kinks, You Really Got Me, qui deviendra tellement emblématique de leur répertoire qu'il n'est pas rare de croiser des oublieux l'attribuant aux repreneurs plutôt qu'aux créateurs. Ailleurs, on croise un exploit guitaristique qui fera date (Eruption), quelques chansons aussi accrocheuses qu'entrainantes (Runnin' with the Devil, Ain't Talkin' 'Bout Love, Jamie's Cryin', Feel Your Love Tonight, etc. parce qu'on cherche vainement la faille) habitant parfaitement ce rocking fun qui fera date, influençant indéniablement la vague "hair metal" qui triomphera dans les années 80. Mais pas seulement parce qu'au détour d'un petit blues acoustique (Ice Cream Man, une reprise de John Brim) ou d'un autre plus électrique (Little Dreamer) Van Halen prouvent qu'ils ont autre chose à proposer qu'un distrayant cocktail de rock hard boosté par quelques chœurs androgynes et une forte personnalité.
Premier triomphe tant artistique que commercial (il faudra attendre 1984 pour le second), idéalement produit par un Ted Templeman qui restera longtemps le metteur en son du quartet, ce premier Van Halen est un immanquable du genre et même, parce que ce groupe a un vrai beau talent, une de ces galettes qui pourraient bien en convertir certains se croyant allergiques au genre. Fort.

1. Runnin' with the Devil 3:36
2. Eruption 1:43
3. You Really Got Me 2:38
4. Ain't Talkin' 'Bout Love 3:50
5. I'm the One 3:47
6. Jamie's Cryin' 3:31
7. Atomic Punk 3:02
8. Feel Your Love Tonight 3:43
9. Little Dreamer 3:23
10. Ice Cream Man 3:20
11. On Fire 3:01

Eddie Van Halen – guitar, backing vocals
David Lee Roth – lead vocals, acoustic guitar on "Ice Cream Man"
Alex Van Halen – drums
Michael Anthony – bass guitar, backing vocals

VAN HALEN

1979
Trust "Trust"
ou "Le régional de l'étape 2"

Des petits gars de la banlieue parisienne qui mélangent agressivité  punk et tradition hard rock sur fond de lutte des classes et de revendications sociales, c'est en peu de mots, et donc un peu caricatural, ce que proposent Trust en cette toute fin des années 70.
Caricatural parce que, évidemment Bernie Bonvoisin, Norbert Krief et leurs deux compères d'alors (Jeannot et Raymond, plus français tu meurs !) proposent bien plus que ça sur cet inaugural long jeu déjà bourré de classiques qui feront date dans les prestations scéniques justement célébrées du groupe. C'est évident dès l'introductif PréfabriquésBernie scande tel un syndicaliste colérique sur les riffs tranchants de Nono, puis l'enchainement sur un Palace qui commence disco/funky (parfait vu le thème) avant de plonger dans un hard rock de première bourre émaillé d'interventions guitaristiques solistes d'un Nono fine gâchette ou un Matteur louvoyant avant de rentrer franchement dans le lard, mais pas autant qu'un Bosser huit heures aux relents punkoïdes bienvenus évidents aussi sur un pied au plancher Dialogue de sourds aussi bref que tranchant. La suite de l'album continue d'exemplifier la polyvalence instrumentale d'un combo soutenant à merveille un chanteur qui n'en est pas vraiment un mais qu'on ne voudrait, finalement, pas autrement. Sur les autres grands moments de l'album, le libertaire l'élite et le bouffe-flic Police-Milice, on constate que, même sans les fantaisies musicales précitées, Trust n'a rien à envier à ses équivalents internationaux, c'est d'ailleurs encore plus évident quand, s'attaquant à une chanson d'une de leurs idoles, AC/DC, ils offrent une version encore plus classiquement bluesy que l'originale avec, c'est à noter, un Bernie qui prouve au passage savoir aussi mettre la pédale douce pour vraiment chanter et le faire avec la même conviction que lors de ses diatribes habituelles. En conclusion, parce qu'il est toujours bon de revenir aux fondamentaux pour fermer le bal, Toujours pas une tune rappelle l'identité propre du groupe et c'est bon.
Si le triomphe commercial national attendra l'album suivant et son tube emblématique, le charme d'une formation unique en son genre (essayez voir de trouver un groupe qui ressemble à Trust, il n'y en a pas) s'exprime déjà magnifiquement sur un premier opus déjà très pro, déjà plein jusqu'à la garde de titres mémorables. On appelle ça un classique, tout simplement.

1. Préfabriqués 3:01
2. Palace 5:30
3. Le Matteur 3:01
4. Bosser huit heures 3:29
5. Comme une damné 2:41
6. Dialogue de sourds 1:56
7. L'élite 3:58
8. Police-milice 2:26
9. H & D 4:22
10. Ride On 6:48
11. Toujours pas une tune 2:52 

Norbert Krief - guitars 
Jeannot Hanela - drums 
Raymond Manna - bass 
Bernie Bonvoisin - vocals 
&
Kenny Moore - piano and vocals on "Ride On
Billy Haynes - bass and vocals on "Ride On
Bimbo Acock - saxophone
Kathleen O'Donoghue - backing vocals 
Helen Hardy - backing vocals
Max Middleton - minimoog, piano

TRUST

24 commentaires:

  1. 70s Hard'n'Heavy (10 ans, 10 albums, liste complémentaire)

    Atomic Rooster "Death Walks Behind You
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    Led Zeppelin "IV"
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    Wishbone Ash "Argus"
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    Granicus "Granicus"
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    Queen "II"
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    Kiss "Dressed to Kill"
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    AC/DC "High Voltage"
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    Océan "God's Clown"
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    Van Halen "Van Halen"
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    Trust "Trust"
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  2. La sélection est absolument somptueuse.Rien à jeter. KISS est présent, c'est bien. Côté français, on est gâté aussi : Trust essentiel, Océan, pas mon préféré mais mérite d'être cité. Led Zep est essentiel aussi, mais j'aurais préféré quelque chose de moins évident : pourquoi pas Uriah Heep, Budgie, Steppenwolf ou Sir Lord Baltimore.
    Mais je le répète, il n'y a rien à retirer.
    C'est marrant que tu sortes ce post parce que je viens justement de mettre un dernier coup de vernis sur une série de compiles consacrées aux 70's.
    Long Live Rock 'n' Roll

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    1. Je te signale que Bugie et Uriah Heep ont déjà été couverts par le premier volume (ici: http://mangemesdix.blogspot.fr/2015/04/70s-hardnheavy-10-ans-10-albums.html). Pour le reste, merci.
      C'est quoi le principe de tes compilations ?

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    2. OK, on garde Led Zep !!!!!
      Les compiles à venir sont tout simplement une collection de titres sortis dans les années 70. Des groupes qui sont devenus des machines de guerre et d'autres qui ont moins marqué l'histoire. On retrouvera d'ailleurs quasiment tous ceux que tu as déjà présentés.
      Si quelqu'un tilte sur une chanson chez moi, il trouvera peut-être l'album complet chez toi !

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    3. Vive la complémentarité de la blogosphère !
      Et... des idées pour l'éventuel volume 3 ? ^_^
      Je retiens Sir Lord et Steppen, deux bonnes idées.

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    4. Parmi les plus connus : UFO, Molly Hatchet, Aerosmith, Angel City, Alice Cooper, Saxon, Nazareth, Accept, Ted Nugent, Rush, Rose Tattoo, Foghat, Iron Butterfly

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    5. Bonne pioche. Dur de mettre Iron Butterfly, plus psyché prog que hard et heavy. Et Accept, Rose Tattoo et Saxon deviennent intéressants dans les années 80... Pour le reste, je note dans un petit coin, on ne sait jamais.

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    6. Dans la liste de Keith Michards, de grands oubliés comme Blue Oyster Cult du niveau d'un Aerosmith, Ten Years After et Monsieur Alvin, sans oublier Deep Purple. Iron Butterfly me semble hors sujet. Après, est-ce du Hard/Heavy , mais j'aurais aussi rajouter les Who et Scorpions.

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    7. Blue Oyster Cult, Scorpions et Deep Purple ayant déjà été couverts par le premier volume de la série, il est normal que Keith ne les ait pas cités.
      Aerosmith est, pour le moment, passé entre les mailles du filet, si suite il y a, ils devraient en être. Quand à Mister Lee, que j'aime bien ceci dit en passant, je le classe plus blues rock que hard rock et donc ne lui voit pas vraiment de place dans un pareil contexte. Idem pour les Who plus rock que hard.

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  3. Tout comme Keith même si je suis beaucoup beaucoup moins hard-rock que lui... Merci pour le Trust, cela m'évitera de le numériser. :) )

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  4. J'ai découvert ACDC avec les premiers (mais il y a pas trop longtemps :) ), c'est vraiment excellent.
    Je prends le VAN HALEN (on en dit tellement du bien dithyrambiquement partout) et Wishbone Ash car la pochette me dit quelque chose...

    J'ai repris aussi le LED ZEP pour comparer le remasterisation.

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    1. Van Halen c'est bête comme chou, du gros rock qui tâche par des amerloques sans complexe, certains trouvent ça de mauvais goût, l'ultime mauvais goût même, moi j'adore (cet album en particulier).
      AC/DC avec Bon Scott, c'est de l'imbattable !
      Et Wishbone, tu m'en diras des nouvelles !
      Quand à la remasterisation du IV du Zep, c'est une Rolls !
      ENJOIE !

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  5. Merci beaucoup. Heureux de voir le Wishbone Ash et l'Atomic Rooster dans ta sélection (et Océan !).
    Pour la chronique du Led Zep, j'ai un doute sur l'année sabbatique complète. Il a été enregistré de décembre 70 à mars 71. Les derniers concerts avant qu'ils entrent en studio pour le IV doivent être ceux du 19 septembre 70 (le lendemain de la mort de Jimi Hendrix) à New York, l'un l'après-midi, l'autre en soirée, pratique fréquente à l'époque. L'album ne sortira qu'en novembre 71, mais dès le mois de mars, le groupe jouait déjà sur scène Black Dog, Rock'n'roll, Stairway to heaven et Going to California !
    S'il avait fallu nommer une année sans concerts, ç'aurait été 1974, avant Physical Graffiti, ou 1976, parce que Robert Plant était en fauteuil roulant suite à un accident de voiture, et puis qu'ensuite ils ont tourné "the song remains the same".
    JP

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    1. Tu as probablement raison pour le break du Zep, c'était tout de même la première pause dans leur carrière qui, jusque là, enchainait albums et tournées sans la moindre respiration.
      Wishbone Ash, Atomic Rooster, Océan, trois "second couteaux" qu'il me fallait absolument mettre en lumière !
      Merci de ton passage et de ton commentaire, JP.

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  6. Atomic Rooster utilise l'instrument le plus typé/typique de cette musique des groupes dits heavy des seventies, à savoir l'orgue Hammond, bien présent aussi chez Deep Purple avec John Lord et aussi chez les Doors avec Ray Manzarek. La guitare basse a ensuite remplacé l'orgue dans tous les groupes majeurs. Mais bon c'est vrai que Crane touche sa bille comme on dit avec cet instrument.

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    1. Clairement !
      Pour l'Hammond dans le h'n'h, tu as évidemment oublié Uriah Heep.

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  7. Dans cette liste très variée j'isole les perles comme le Led Zep, le Wishbone et sa pochette mythique et le Van Halen rien que pour sa reprise des Kinks.
    Ensuite il y a les connus et sans surprise comme ACDC (on peut mettre n'importe quel de leur album, car il faut reconnaitre que c'est toujours pareil, mais les puristes appelle cela la marque de fabrique ou le style pour être plus classe) et Kiss (musique formatée et marketée US pour les teen-agers buveurs de coca-cola).
    Queen, cela vieillit terriblement, mais bon c'est vrai que l'on parle des années 70 ...
    Trust est LE groupe français du genre, mais la langue de Molière et le hard c'est pas évident.
    Atomic Rooster j'avais en vinyle.
    Les autres, Granicus et Ocean me sont totalement inconnus malgré mes 15.000 vinyles et mes 25.000 CDs. Grâce à ce blog je vais réparer cette lacune et je t'en remercie. Bonne suite. musicyoucan

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    1. J'attends donc ton retour sur Granicus et Océan, mes deux outsiders qui, je vois, ont attiré ta curiosité.
      Merci de ton passage, Musicyoucan.

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  8. Bonjour !! Superbes albums à nouveau, un grand merci pour ton travail, que du bonheur à chaque post... Par-contre sur Queen II, un soucis sur le CD2, répertoire vide: peux-tu reposter stp ? Merci d'avance !

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    1. Je vais voir ça... Suis le fil de ce poste, je ne pourrais pas l'y mettre avant mercredi.

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  9. Granicus c'est pas mal et cela me fait vant tout penser à Janis Joplin, et son groupe de l'époque (Big Brother and the Holding Company). Je range cela dans la catégorie des groupes de Jams dont les morceaux pouvaient s'étirer dans des longueurs non classiques des formats vinyls de l'époque.
    Océan, là encore un groupe de jam purement instrumental sauf sur certaines pistes. C'est bien aussi.
    Merci pour ces 2 découvertes et quel travail de bénédictin tu fais (je ne parle pas de ton addiction pour Zorn :-)).

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    1. Etrange ton analyse du Granicus... Enfin, tu as aimé, c'est l'essentiel.
      Ocean, c'est un peu du Yes sans les claviers, à mon avis (et comme ça je réponds à tes deux commentaires en 1 seul ! ;-p).
      Merci de ton passage.

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  10. Pour Ocean, les constructions musicales des morceaux font aussi penser à Uriah Heep, groupe dont j'achetais en vinyle les disques avant tout pour les pochettes somptueuses (c'est sur qu'en CD les pochettes c'est du mesquin en terme de surface). Bonne suite

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