dimanche 7 juin 2015

9 Crânes

Des crânes, encore des crânes, toujours des crânes... C'est, en peu de mots, la description de ce billet varié où le facteur "rassembleur", le plus petit dénominateur commun (parce que musicalement...) est la présence de tête d'os sur la pochette. Evidemment, il y en a plein des albums comme ça, le choix, à partir de là, s'est fait au feeling et au souvenir. J'espère que vous apprécierez... Enjoie

Tête euD' MoRT
Grateful Dead "Aoxomoxoa" (1969)
ou "Gland Album !"

Avec sa pochette extrêmement sexuée (pénienne serait-on tenté de dire), son psychédélisme triomphant, un line-up étiré à sept membres qui parait enfin stabilisé (mais qui ne l'est pas en fait), Aoxomoxoa est le troisième album d'un Grateful Dead en constante progression, le premier triomphe artistique, à défaut de commercial (il devra attendre 1997 pour arriver au disque d'or), de sa discograhie aussi.
Le Dead a commencé à œuvrer quelque années plus tôt, bête groupe de blues rock vaguement psychédélique. Porté par l'élan du Summer of Love et la consommation de plus en plus irraisonnée de substances psychotropes "à la mode" (demandez voir à Timothy Leary ce qu'il en pense !), le groupe n'a depuis eu de cesse de raffiner son approche, de repousser le blues de ses origines comme un simple artifice de leur cocktail technicolor. Déjà sur Anthem of the Sun, le précédent opus de la formation, tous les éléments sont en place, mais c'est bien ici, sur cet album au titre en palindrome totalement imprononçable, que tout prend réellement forme, que le son "acid-trip" du Grateful Dead en studio atteint sa plénitude créative et trippante. C'est évident dès un St. Stephen qui, commençant tout en douceur, prend petit à petit son envol jusqu'à un final éblouissant de liberté et de grâce. La suite ne démentit pas ce coup de semonce originel avec, en must absolus, le faux-blues et très folky Dupree's Diamond Blues, le dansant psychedelic rocker China Cat Sunflower, le finement acoustique et gracieux Mountains of the Moon ou le super-trippé Cosmic Charlie. Vraiment, le temps et l'argent investi, une fortune à l'époque le groupe s'étant longtemps appesanti dans ses sessions du fait de l'acquisition d'une toute récente console d'enregistrement 16 pistes qu'il fallut bien apprivoiser, ce qui prit du temps.
Magie des rééditions, les bonus sont nombreux (une constante dans les remasters du Dead) et, même !, durent ici plus longtemps que l'album et, vu leur teneur "bœufante" et jouissive, on ne s'en plaindra pas. Parce qu'il y a de quoi se réjouir à l'écoute d'une série de jam-sessions, trois au total pour 36 minutes, où le groupe, libéré de toute contingence "chansonesque" se laisse aller dans de longs et riches développement habituellement plutôt réservés à leur épiques concerts. Rajoutez-y une belle version live en public d'un des titres phares de l'album, Cosmic Charlie, proposé à un public ravi avant même la sortie de l'opus, et vous comprendrez que le festin est complet et la présente édition ô combien recommandée.
Le Grateful Dead aura d'autres hauts-faits, Workingman's Dead en est un et pas des moindres, mais plus jamais le charme unique de cet Aoxomoxoa ne sera atteint. Légendaire ? C'est le mot, et obligatoire à la collection de tout historien du rock qui se respecte, aussi.
 
1. St. Stephen 4:26
2. Dupree's Diamond Blues 3:32
3. Rosemary 1:58
4. Doin' That Rag 4:41
5. Mountains of the Moon 4:02
6. China Cat Sunflower 3:40
7. What's Become of the Baby 8:12
8. Cosmic Charlie 5:29
Bonus
9. Clementine Jam 10:46
10. Nobody's Spoonful Jam 10:04
11. The Eleven Jam 15:00
12. Cosmic Charlie 6:47
Tracks 9–11 recorded live in the studio at Pacific Recording Studio, San Mateo, California, on August 13, 1968
Track 12 recorded live at Avalon Ballroom, San Francisco, California, on January 25, 1969


Tom Constanten – keyboards
Jerry Garcia – guitar, vocals
Mickey Hart – drums, percussion
Bill Kreutzmann – drums, percussion
Phil Lesh – bass guitar, vocals
Ron "Pigpen" McKernan – keyboards, percussion
Bob Weir – guitar, vocals
&
John "Marmaduke" Dawson
Debbie
Peter Grant
Mouse
David Nelson
Wendy


THE GRATEFUL DEAD

CRâNiTaR
Be-Bop Deluxe "Axe Victim" (1974)
ou "Ziggy bis"

Sans doute parce que leurs séants sont posés entre trop de chaises, sans doute parce qu'il n'ont jamais tout à fait réussi à imposer un son pas tout à fait à eux, Be-Bop Deluxe n'est jamais devenu l'énorme formation qu'ils méritaient d'être.
C'est particulièrement évident sur Axe Victim, premier opus des petits gars de Wakefield, Yorkshire, où, énormément influencé par les aventures contemporaines d'un David Bowie, la formation menée par le chanteur/guitariste et aussi claviériste Bill Nelson (un musicien complet dont la voix rappelle... David Bowie, vous l'aurez deviné) produit une belle galette variée mais hélas un peu trop éclatée, inconsistante diraient les mauvais-esprits, pour remporter les suffrages d'un public qui n'aime rien tant que de savoir exactement ce à quoi il aura affaire. Et c'est dommage parce qu'il y a de sacrées chansons sur cet inaugural long-jeu à commencer par le rock inaugural, Axe Victim où la bonne mélodie et l'excellent jeu de six-corde de Nelson compensent une certaine absence originalité, le rapide Love Is Swift Arrows qui de sa rythmique acoustique à sa mélodie de chant a de fières allures d'un Ziggy Stardust retrouvé, tout comme le théâtral Jet Silver and the Dolls of Venus qui suit, d'ailleurs, symptomatique du gros défaut de l'album : vouloir coller aux basques d'un Bowie qui a alors le vent en poupe. De fait, il n'y aurait les satisfaisants bavardages guitaristiques d'un Nelson, un instrumentiste de grande classe, sa capacité à pondre de bonnes chansons aussi, évidemment, tout ceci aurait des allures dérivatives excessives, des allures clonesques presque gênantes. En l'occurrence, si le cousinage avec le précité est souvent criant, envahissant presque, c'est dans les nuances que Be-Bop Deluxe créé ses particularismes (qui ne feront que grandir sur leurs galettes suivantes, ouf !) ce que confirment les bonus live de la présente réédition dont un Piece of Mine superbement troussé et un monumental Adventures in a Yorkshire Landscape aux débordants exploits d'un Nelson sur ses instruments (le garçon, décidément doué, s'y entendant aussi sur les touches ivoire et ébène de son clavier).
Un peu trop suiveur des tendances du jour en général et d'un certain David en particulier (mais jamais autant qu'un Jobriath, par exemple), Be-Bop Deluxe connaîtra donc, dans sa brève carrière discographique (1974-1978) pas mal de transformations. D'ailleurs, à peine le groupe séparé, Bill Nelson se lancera, entre synthpop et new wave, dans l'opportuniste projet Red Noise, c'est dire. Mais Axe Victim, œuvre effervescente et distrayante, du bon rock avec quelques variations glam et progressives (No Trains to Heaven, l'orchestral Darkness), mérite votre attention, il est de ces albums un peu perdus dans les limbes du temps qui n'ont pas tant vieilli que gagné une patine et se dégustent, aujourd'hui, avec le plaisir d'une découverte hors-temps. Recommandé.

1. Axe Victim 5:14
2. Love is Swift Arrows 4:12
3. Jet Silver and the Dolls of Venus 4:10
4. Third Floor Heaven 2:27
5. Night Creatures 3:34
6. Rocket Cathedrals 3:00
7. Adventures in a Yorkshire Landscape 3:23
8. Jets at Dawn 7:19
9. No Trains To Heaven 6:39
10. Darkness (L'Immoraliste) 3:22
Bonus
11. Piece of Mine (Live) 5:13
12. Mill Street Junction (Live) 4:43
13. Adventures in a Yorkshire Landscape (Live) 7:56

Bill Nelson – lead vocals, electric guitar, 12-string guitar, keyboards
Ian Parkin – rhythm guitar, acoustic guitar, organ
Robert Bryan – bass guitar, lead vocals on "Rocket Cathedrals"
Nicholas Chatterton-Dew – drums & backing vocals

BE-BOP DELUXE

eLeCTRoCRaNiuM
Jean-Michel Jarre "Oxygene" (1976)
ou "Synth-Man"

C'est la pierre fondatrice, l'album sans qui Jean-Michel Jarre ne serait peut-être que le parolier occasionnel de Christophe, le fils du compositeur Maurice Jarre, un petit gars jouant avec ses synthétiseurs sans que quiconque n'en ait cure, c'est Oxygène.
Et pourtant, Oxygène n'est pas la première œuvre de Jean-Michel Jarre, deux autres l'ont précédé, dont la bande-son des Granges Brûlées de Jean Chapot. Mais aucun des deux ne valait tripette, ne possédait le caractère progressif et électronique, l'exploitation de synthétiseurs qui, de plus en plus, peuvent se substituer à un groupe, un orchestre comme l'ont déjà compris Klaus Schulze, Tangerine Dream, Mike Oldfield ou, plus généralement, tous les claviéristes œuvrant dans le rock progressif.
Bref, seul aux commandes, il n'a besoin de personne !, Jarre trouve ici une "niche" qu'il n'est pas prêt de quitter, celle d'une musique instrumentale et synthétique mélodique qui accroche l'oreille par ses petits thèmes simples et efficaces gonflés de multiples effets texturants lui conférant une vraie emphase sonique. Rien de très original en fait, sauf à être le premier français à donner dans un style que les précités pratiquent déjà depuis quelques années, mais du bon boulot, indéniablement et sans doute, déjà !, un sommet discographique après lequel il ne fera que courir sans jamais vraiment le rattraper.
Fondateur de la carrière d'un artiste devenu une institution chez nous, Oxygène est un opus qu'on conseille aux amateurs de musique synthétique théâtrale et harmonieuse, ce n'est pas si mal déjà.

1. Oxygene Part I 7:40
2. Oxygene Part II 7:37
3. Oxygene Part III 3:24
4. Oxygene Part IV 4:06
5. Oxygene Part V 10:26
6. Oxygene Part VI 6:24

Jean Michel Jarre – ARP 2600, EMS Synthi AKS, EMS VCS3, RMI Harmonic Synthesizer, Farfisa Professional Organ, Eminent 310U, Mellotron and the Rhythmin' Computer

JEAN-MICHEL JARRE

SKuLL oF RoCK
Mötley Crüe "Dr. Feelgood" (1989)
ou "Best Crüe"

Le Crüe, en 1989, alors que le grunge fourbit les armes de la destitution du hair metal, n'est pas tout à fait une anomalie mais presque.
Formation déjà plus de la première jeunesse, Dr. Feelgood est leur 5ème album, 8 ans leurs débuts discographiques, Mötley Crüe se relève à peine de sa période "dope and alcohol", période de berne artistique et d'articles plus régulièrement publiés dans la presse à scandale que les magazines musicaux. La conséquence de cette désintox ? Un appétit d'ogre, bien sûr !, des envies d'en découdre avec la terre entière, de prouver qu'ils sont toujours là et d'enfin triompher dans des charts qui n'ont pas encore offert leur première marche aux élucubrations électriques des gars de L.A.
Musicalement, ça se traduit par l'album le plus ambitieux mais aussi le plus accrocheur de la bande de Nikki Sixx & Cie comme parfaitement exemplifié par la chanson titre et premier single de l'album, Dr. Feelgood où, de riff efficace en refrain entêtant et avec un bel emballage rythmique, les angelenos épatent. Une impression jamais démentie sur l'album où d'un gros rock à l'intro trompeusement bluesy (Slice of Your Pie), d'un morceau entraînant dopé aux cuivres (Rattlesnake Shake), d'un autre où l'on ne peut que penser à leurs aînés d'Aerosmith (Kickstart My Heart), de deux power-ballads typiques du groupe et rondement menées (Without You, Time for Change), à d'autres hauts-faits donnant furieusement envie de battre de la semelle et de reprendre les refrains en chœur (Same Old Situation, Sticky Sweet, She Goes Down) jusqu'à une chanson plus "classic rock" mais pas moins enthousiasmante (Don't Go Away Mad (Just Go Away)), le groupe étale un savoir-faire et un allant qu'on pensait perdu depuis des débuts particulièrement réussis (Too Fast for Love, Shout at the Devil). On notera aussi la performance d'un Mick Mars qui, souvent taxé de n'être qu'un guitariste très moyen, balance riffs et soli avec une aisance et une classe rarement entendue chez ses comparses du hair-metal, et celle d'un Vince Neil, vocaliste certes nasillard mais tout à fait approprié pour la musique ici pratiquée d'autant qu'il est aptement secondé par un casting de choristes "all-star" du plus bel effet.
Bien produit par un Bob Rock alors en vogue qui a déjà produit le Blue Murder de John Sykes et les anglais de The Cult et enchainera bientôt avec, pour ne citer qu'eux, l'ex-Van Halen David Lee Roth, Bon Jovi et, bien-sûr, Metallica, Dr. Feelgood est l'indéniable sommet hollywoodien de la carrière du Crüe. L'embellie, hélas, ne sera qu'un feu de paille Vince Neil quittant ses partenaires en 1992 pour se lancer en solo avec l'insuccès que l'on connait laissant le Crüe orphelin et un peu paumé (voir l'éponyme de 1994 aux tentations grungy). Mais la musique demeure et, en l'occurrence, d'une implacable efficacité et d'un intemporalité le rendant toujours aussi écoutable aujourd'hui, c'est un festin auquel on convie volontiers les amateurs de (hard) rock américain.

1. T.n.T. (Terror 'n Tinseltown) 0:42
2. Dr. Feelgood 4:50
3. Slice of Your Pie 4:32
4. Rattlesnake Shake 3:40
5. Kickstart My Heart 4:48
6. Without You 4:29
7. Same Ol' Situation (S.O.S.) 4:12
8. Sticky Sweet 3:52
9. She Goes Down 4:37
10. Don't Go Away Mad (Just Go Away) 4:40
11. Time for Change 4:45
Bonus
12. Dr. Feelgood (demo version) 4:42
13. Without You (demo version) 4:29
14. Kickstart My Heart (demo version) 4:48
15. Get It for Free (unreleased track) 4:14
16. Time for Change (demo version) 4:45

Vince Neil – lead and backing vocals, rhythm guitar, harmonica, shakers
Mick Mars – guitars, backing vocals
Nikki Sixx – bass guitars, backing vocals, organ and piano on "Time for Change"
Tommy Lee – drums, percussion, backing vocals
&
Bob Rock – bass on "Time for Change", background vocals on "Dr. Feelgood", "Rattlesnake Shake", "Sticky Sweet", "She Goes Down"
John Webster – honky tonk piano on "Rattlesnake Shake", keyboards & programming
Tom Keenlyside, Ian Putz, Ross Gregory, Henry Christian – marguerita horns on "Rattlesnake Shake"
Donna McDaniel, Emi Canyn, Marc LaFrance, David Steele – background vocals
Steven Tyler – background vocals on "Sticky Sweet" and intro to "Slice of Your Pie"
Bryan Adams – background vocals on "Sticky Sweet"
Jack Blades – background vocals on "Same Ol' Situation (S.O.S.)" and "Sticky Sweet"
Robin Zander, Rick Nielsen – background vocals on "She Goes Down"
Skid Row, Bob Dowd, Mike Amato, Toby Francis – background vocals on "Time for Change"

MÖTLEY CRÜE

CRâNe Qui RouLe...
Rush "Roll the Bones" (1991)
ou "Renaissance"

Si on parle de la renaissance de Rush pour Roll the Bones, c'est évidemment relatif. Mais, de l'aveu même des zélotes du trio canadien, de l'avis du trio canadien lui-même en fait, l'overdose synthétique des années 80, période ou Rush devient de plus en plus "new wave-prog-pop" et se ressemble de moins en moins, devait trouver sa conclusion en un salutaire retour à la source électrique.
Déjà, l'opus précédent, Presto, marquait des signes du retour d'un Alex Lifeson au devant de la scène, libéré qu'il était de l'omniprésence des claviers de Geddy Lee (pas tout à fait disparus mais nettement plus discrets) et des percussions électroniques de Neil Peart revenus, chacun, à des préoccupations nettement plus rock'n'roll si pas totalement décérébrés, ça restait Rush tout de même ! Mais le compte n'y était pas vraiment et, surtout !, les compositions ne satisfaisaient pas autant qu'on l'aurait souhaité.
Et donc, Roll the Bones, 14ème album d'une formation à l'endurance impressionnante, l'album de la "renaissance" donc, avec une sélection de chansons dont certaines réussirent l'exploit de se glisser dans le club très select des classiques du répertoire des ontariens (les singles Dreamline et Roll the Bones en tête, bien que ce dernier fit frémir d'angoisse les fans du trio du fait de son insert rap, mais aussi le retour à l'instrumental de  l'épatant Where's My Thing?, ou encore l'excellent et planant  Bravado). Et comme la majorité des autres sélections de l'album (en particulier le tempéré Ghost of a Chance et le costaud Neurotica) prolongent la performance d'un album franc, direct mais néanmoins inspiré, que la formation y est, et pas seulement par les vocalises toujours très particulières de Geddy Lee, immédiatement reconnaissable, des compositions rythmiques savantes et des paroles un peu nerdy mais toujours littérairement intéressantes (et sombres, cette fois) de Neil Peart, à l'expertise guitaristique d'un Alex Lifeson tout heureux de se retrouver à une fête où ses riffs et soli ne sont plus que de texturants efforts mais bien une attraction centrale, on peut sereinement classer ce numéro quatorze comme un (petit, d'accord) classique d'une formation dont la discographie n'en manque pourtant pas.
Evidemment, les amateurs du Rush progressif, des longs morceaux épiques dont les trois s'étaient fait la spécialité entre un Fly by Night (1975) éclaboussé par la classe d'un By-Tor & the Snow Dog à un Moving Pictures (1981) où l'on retrouvait encore The Camera Eye et ses 11 minutes, n'y trouveront que fugitivement leur compte mais, vraiment, l'écriture, le style, l'énergie, l'intelligence, la sophistication tout sauf démonstrative du groupe y sont bel et bien présents ce qui, après des années de "dérive commerciale" (qu'on a le droit d'aimer tout de même, parce que ces gars-là ont un petit supplément d'âme qui fait tout passer, voir les impeccables Power Windows et Hold Your Fire) fait extrêmement plaisir à entendre.
Counterparts, 2 années plus tard, confirmera, amplifiera même !,  ces excellentes dispositions après lesquelles, si toutefois la qualité des œuvres récentes des canadiens n'est pas à remettre en cause, ils semblent encore courir aujourd'hui. Bref, Roll the Bones est un bon album de hard rock péri-progressif qu'on ne saurait trop recommander, et pas seulement aux amateurs du genre, c'est dire !

1. Dreamline 4:38
2. Bravado 4:35
3. Roll the Bones 5:30
4. Face Up 3:54
5. Where's My Thing? (Part IV, "Gangster of Boats" Trilogy) 3:49
6. The Big Wheel 5:13
7. Heresy 5:26
8. Ghost of a Chance 5:19
9. Neurotica 4:40
10. You Bet Your Life 5:00

Geddy Lee - synthesizers, bass guitar, lead vocals
Alex Lifeson - electric and acoustic guitars, backing vocals
Neil Peart - drums, percussion, lyrics

RUSH

FoLKRâNe 1
Bonnie 'Prince' Billy "I See a Darkness" (1999)
ou "The Skull Palace"

Album originel de Will Oldham sous le Bonnie 'Prince' Billy , lui qui avait déjà œuvré sous le nom de Palace BrothersPalace Music ou, plus sobrement, sous son propre nom pour un Joya annonciateur du présent, I See a Darkness est une beauté folk fragile et austère qui appelle au recueillement et à la contemplation.
Si n y entend les influences de, pèle-mêle, Nick Drake, Neil Young, Townes Van Zandt ou d'Elliott Smith, c'est avant tout l'œuvre d'un homme bien accompagné et doté d'une vraie personnalité dont il s'agit. Sur des instrumentations sobres et détachées, le fond définissant la forme, Will y déroule des chansons aux mélodies en clair obscur où sa voix de grand désespéré fait merveille. Quelques guitares, acoustiques bien-sûr mais aussi électriques en ligne claire, une section rythmique n'en faisant jamais plus que nécessaire, un piano ou un orgue en soutien mélodique, quelques chœurs de temps en temps et c'est tout, et c'est bien suffisant comme ça parce que, 37 minutes durant, ce sont avant tout les chansons, toutes d'exceptionnelle facture, qui parlent. Ce qu'elles disent ? Que la vie n'est pas rose, que l'amour finit mal, que le pire, sans doute, nous guette, bref ce n'est pas la joie. Ca vous rebute ? Vous avez tort, la beauté est à ce prix, le prix de la souffrance, d'une soumission aux aléas inévitables, d'un désespoir par lequel il faut passer pour, peut-être, entrevoir la lumière.
I See a Darkness, tout en simplicité, est un album d'une splendeur cathartique tout simplement bluffante qu'on n'a de cesse de recommander à toutes celles et tous ceux qui, loin des artifices excessifs souvent employés par des musiciens créant le pathos par le son plus que par la substance, savent apprécier une musique simple et belle, une folk épurée et fière comme on n'en croise pas souvent. I See a Darkness ? Peut-être le sommet de la discographie de Will Oldham, ce qui n'est pas peu dire.
 
1. A Minor Place 3:43
2. Nomadic Revery (All Around) 3:58
3. I See a Darkness 4:49
4. Another Day Full of Dread 3:10
5. Death to Everyone 4:31
6. Knockturne 2:17
7. Madeleine-Mary 2:31
8. Song for the New Breed 3:24
9. Today I Was an Evil One 3:52
10. Black 3:46
11. Raining in Darling 1:54

Will Oldham
avec
Paul Oldham
Bob Arellano
Colin Gagon
Peter Townsend

BONNIE 'PRINCE' BILLY (aka Will Oldham)

Le CrâNéGiaL De L'éTaPe
Pascal Comelade "A Freak Serenade" (2009)
ou "Un Catalan en Liberté"

De la fantaisie, une vraie liberté de ton, un goût pour les instruments atypiques, un éloignement de toute démarche opportuniste aussi, bon an mal an, le perpignanais Pascal Comelade distille les merveilles bricolées et précieuses d'un catalogue qui n'en finit plus de s'allonger de références toutes recommandées.
Prenez au hasard son cru 2009, A Freak Serenade, glissez le dans le tiroir prévu à cet effet et laissez-vous emporter dans le petit monde tout à fait familier et pourtant absolument unique d'un instrumentiste/arrangeur/compositeur qui n' pas froid aux oreilles et sait, amoureux d'un certain minimalisme postclassique qu'il est, créer de charmantes petite vignettes peuplées d'instruments jouets, de cuivres brillants, de pianos délicats et, évidemment, d'un savoir-faire qui assure de la réussite de l'entreprise. On pourrait s'arrêter là en fait, parce que tout est dit, sauf que le monsieur a de belles influences qu'il serait idiot de ne pas citer (Erik Satie, Nino Rota, pour ne citeur qu'eux et ne point trop déflorer l'œuvre des exquises surprises qu'elle renferme), et a, lui-même, influencé pas mal de gens dont, c'est l'évidence !, un Yann Tiersen qui lui doit beaucoup, énormément même. Mais là où le breton fait majoritairement dans la nostalgie douce-amère, Comelade sait glisser un soleil et une joie tout sauf surprenante pour ce catalan si viscéralement attaché à ses origines. Et qui sait s'entourer, qui plus est, de musiciens finement choisis et dirigés apportant une fraicheur et un allant, et un certain sens de l'humour musical en plus, qui font plaisir à entendre dans une musique entre tradition et modernisme, entre musiques folkloriques ou populaires revisitées et un classicisme mélodique toujours "spot on".
Hors du temps, géographiquement mouvant aussi, l'art de Pascal Comelade, quelque soit la galette tant parce que l'œuvre du monsieur est d'une impeccable consistance, est de ces petits plaisirs qu'on se passe sous le manteau, de ces beaux secrets qu'il n'est que temps de publiciser. Ici, ça donne un Freak Serenade très très réussi, et chaudement recommandé évidemment.

1. A Freak Serenade 5:20
2. The Return Of Lux Interior The Magician 3:32
3. Un Cigaret A L'estatua D'en Gardel 2:11
4. Two Maniaco Depressive Beatnicks Squabbling Over A Jane Russell Mozarella's Stereokini 2:39
5. Perque Vull 2:09
6. El Misteri Del Triangle Del Vermut 2:56
7. Ramblin' Rose 2:43
8. Strip-Tease De Mosques En Patinet 4:16
9. 3 Eyed Hot-Dog Belly-Dance 3:02
10. Europe Change Bad 4:19
11. L'enterrament De Les Sardines 2:46
12. Sans Les Mains! 2:05
13. The Beat Don't Make The Monk 3:19
14. Vals Burlesco 3:06

Pascal Comelade - piano, toy piano, accordion, guitar, organ (+ d'autres instruments non spécifiés)
&Roger Fortea - bass, trumpet, hiparxiologic sonoton
Oriol Luna - drums, percussion, guitar
Ivan Martinez - guitar, bandurria, vocals
Pep Pascual - trumpet, castanets, baritone saxophone, musical saw, clarinet, tuba, musical percolator, drums
Lionel Liminana - electric guitar
Fakir Tremolo - violin
Patrick Felices - double bass
Gerard Meloux - auto-harp
Enric Casasses - triangle
Max Pascual - accordion

PASCAL COMELADE

FoLKRâNe 2
The Avett Brothers "I and Love and You" (2009)
ou "Brothers' Folk"

Il est de ces albums qui s'imposent d'emblée comme des évidences, de ces oeuvres qui nous paraissent mille fois entendues et qui, pourtant, conservent une totale fraicheur. I and Love and You, déjà le 9ème album des frangins Avett, est de ceux-ci.
Il faut dire que l'intemporalité, les Avett semblent avoir ça dans le sang à commencer par leur choix de la Folk Music et d'une certaine épure, gage de ne pas tomber trop facilement dans les tics et gimmicks que chaque époque à le don d'imposer aux artistes. Pas de ça ici. Sous la férule de Rick Rubin (cumulant les fonctions de patron du label American et de producteur) les Avett déroulent leurs chansons où les arpèges lumineux, les chœurs harmonieux enluminent des compositions qui coulent de source.
Pour ce qui est des influences et ressemblances, on ne pourra nier que la paire fraternelle a quelque chose de CSNY (Crosby, Stills, Nash & Young pour les ignares) ou, dans les formations plus récentes, de Wilco et des Jayhawks (voire des immenses Fleet Foxes). Pas franchement ce qui se fait de pire, avouez-le. On sent aussi que la scène country alternative de la fin des années 60 et du début des années 70 (Townes Van Zandt, Kris Kristofferson, Willie Nelson, etc.) a laissé son empreinte dans cette musique à la fois terrienne et ethérée. Le plus fort c'est qu'on se dit souvent - tout au long des 13 titres qui composent l'album - que les Avett Brothers, malgré le lourd bagage de leurs influences, réussissent à se créer - si ce n'est une identité vraiment originale - un tour de main, un son distintifs de leurs petits camarades... Ce n'était pas gagné d'avance.
En résumé, si vous souhaitez découvrir un album simple et beau, sans artifice et sans volonté de coller à quelque mode que ce soit, I and Love and You vous ravira... Longtemps.

1. I and Love and You 5:00
2. January Wedding 3:47
3. Head Full of Doubt/Road Full of Promise 4:47
4. And It Spread 4:06
5. The Perfect Space 4:31
6. Ten Thousand Words 5:35
7. Kick Drum Heart 2:54
8. Laundry Room 4:51
9. Ill with Want 4:04
10. Tin Man 3:07
11. Slight Figure of Speech 2:22
12. It Goes On and On 2:57
13. Incomplete and Insecure 2:35

Scott Avett – lead and backing vocals, banjo, rhythm acoustic and electric guitar, piano, drum kit, percussion, Hammond B-3, artwork
Seth Avett – lead and backing vocals, lead and rhythm acoustic and electric guitar, piano, Hammond B-3, drum kit, percussion, mandolin, glockenspiel
Bob Crawford – electric and stand-up bass, backing vocals, percussion
Joe Kwon – cello; percussion on track 11
&
Monica Samalot
– percussion on track 11
Stuart Johnson – percussion on track 6
Elizaveta Khripounova – harmonium on track 6
Justin Glanville – percussion on track 11
Lenny Castro – percussion on all tracks except tracks 4 and 6
Dolph Ramseur – percussion on track 11
Bill Reynolds – percussion on track 11
Simone Felice – drum kit on tracks 1, 4 and 9
Mike Marsh – drum kit on tracks 3, 5 and 12
Dane Honeycutt – percussion on track 11
Mark Daumen – tuba on track 10
Donny Herron - fiddle on track 8
Benmont Tench – harmonium on tracks 1 and 8, Hammond B-3 on tracks 1 and 6, piano on track 6
Paleface – backing vocals and percussion on track 11
Mary Ellen Bush – backing vocals on track 9
Sarah Swan McDonald – backing vocals on track 9

THE AVETT BROTHERS

MeTaL SKuLL
Enforcer "From Beyond" (2015)
ou "New Wave of Swedish Heavy Metal"

Album après album, les suédois d'Enforcer poursuivent leur entreprise : faire renaître le vrai heavy metal de la première moitié des années 80, celui de la fameuse New Wave of British Heavy Metal.
Evidemment, Olof Wikstrand & Cie ne sont pas seuls à appeler de leurs vœux un retour aux valeurs traditionnelles du heavy metal, il existe, depuis une bonne dizaine d'année, un courant est apparu, revitalisant une musique qu'on croyait bel et bien perdue outre les albums de certains de ses serviteurs originaux qui conservait les flaveurs, le charme d'une musique un peu idiote mais réellement distrayante.
Et donc, voici From Beyond, quatrième album d'une formation n'ayant d'autre ambition que de faire revivre le passé pour son amusement et celui de ceux que ça intéressera, et le fait excellemment bien, en l'occurrence. C'est d'ailleurs un soulagement parce que si Diamonds, le second opus de ces messieurs, avait été une révélation revivaliste, son successeur, le très correct Death by Fire, n'avait pas tout à fait reproduit la performance. Mais cette fois, tout va mieux et ce dès un Destroyer introductif mené tambour battant par une formation qui connaît par cœur tous les codes du genre et les applique avec talent et enthousiasme. Ce premier coup d'éclat est bientôt confirmé par un Undying Evil au tempo plus mesuré, aux double-guitares évoquant forcément quelques fantômes d'un passé pas si distant et plus précisément les joutes six-cordées d'un Glenn Tipton et d'un K.K. Downing (Judas Priest). La suite, du bon heavy sans la moindre baisse de régime, est exactement du même tonneau d'eau de feu que ces deux salves d'ouverture avec même, passage quasi-obligatoire de ce genre de galette, deux morceaux épiques du plus bel effet (Below the Slumber et Mask of Red Death) rappelant, le chant androgyne d'Olof Wikstrand mis à part, ce dont Iron Maiden était capable dans le genre, ou, toujours dans le sillage de la fameuse Vierge de Fer, et de ses nombreux héritiers, un Hungry They Will Come qui fera s'agiter les chevelures en un joyeux headbanging qui n'épargnera pas les cervicales d'auditeurs qui n'attendaient de toute façon que ça.  Alors, évidemment, il n'y a rien d'original là-dedans. Très référencé, sous influence dirait-on, Enforcer fait le travail bien aidé par une production, on n'est jamais mieux servi que par soi-même, assumée par le groupe.
En 2015, anachronique en diable, Enforcer continue son objectif revivaliste avec une fougue et une conviction qui font plaisir à entendre sur un From Beyond, vous l'aurez compris, chaudement recommandé aux amateurs du genre qui y trouveront moult raisons d'être satisfaits.

1. Destroyer 3:41
2. Undying Evil 3:52
3. From Beyond 3:22
4. One with Fire 2:52
5. Below the Slumber 6:21
6. Hungry They Will Come 4:32
7. The Banshee 4:17
8. Farewell 4:12
9. Hell Will Follow 3:19
10. Mask of Red Death 6:12

Olof Wikstrand - vocals, guitars
Jonas Wikstrand - drums
Joseph Tholl - guitars
Tobias Lindqvist - bass

ENFORCER

13 commentaires:

  1. 9 Crânes

    The Grateful Dead "Aoxomoxoa" (1969)
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    Be-Bop Deluxe "Axe Victim" (1974)
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    Jean-Michel Jarre "Oxygène" (1976)
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    Mötley Crüe "Dr. Feelgood" (1989)
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    Rush "Roll the Bones" (1991)
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    Bonnie 'Prince' Billy "I See a Darkness" (1999)
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    Pascal Comelade "A Freak Serenade" (2009)
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    The Avett Brothers "I and Love and You" (2009)
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    Enforcer "From Beyond" (2015)
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  2. Je vais prendre le Grateful, le seul qui m'intéresse vraiment, merci bcp !
    Et aussi Oxygène, uniquement parce que je m'en souviens tellement (j'avais 10 ans et on ne parlait que de ça !)...
    Merci !
    Vincent

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    1. Tu n'aimes pas la belle folk ? Deux beaux exemples ici pour compléter ton choix ! ;-)

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  3. Cette collection de pochettes génère de surprenantes associations : Jean-Michel Jarre côtoie Mötley Crüe et Enforcer, Rush titille Grateful Dead et Comelade… c'est la 4ème dimension !!!
    Je "like"

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    1. Vive la variété (mais pas française, hein !).
      Tu vas voir, le Enforcer va te plaire !

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  4. Bonne pioche ! Ce petit 'Prince' là n'a pas besoin qu'on lui dessine un mouton, pour illustrer un de ses disques. Merci Billy !
    Et merci monsieur le Zornophage !

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    1. Et un bel Avett dans une veine assez similaire, teste si ce n'est pas encore fait !

      Merci de ton commentaire

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  5. Et mon grand Pascal... Il fallait s’abîmer les yeux, je me demande si c'est pas toi qui a ajouté la pochette histoire de Comelader ce papier!

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    1. C'est vrai que ce n'est pas le plus visible mais l'occasion était trop belle d'évoquer l'art d'un monsieur dont on ne parle vraiment pas assez souvent.
      Tu voudrais pas prendre le relais, d'ailleurs ? ^_^

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  6. Même si je préfère ton île déserte, je trouve mon bonheur avec Prince Billy (effectivement excellent, et tu n'as même pas cité l'adoubement de Johnny Cash qui l'a repris!!!); Be-Bop Deluxe et mon catalan préféré. Pour Rush, je verrais plus tard si j'arrive déjà à écouter tout ce que je viens de récupérer aujourd'hui (ici et ailleurs)...

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    1. Hey, Audrey, faudrait voir à ne pas oublier le Avett et le Dead ! Deux pépites que je te recommande !
      Et si un petit trip hard rock te prend, le Motley fera idéalement l'affaire ! Même mieux que le Rush (qui est essentiellement un album de hard avec des effets new wave, j'aime mais ça reste mineur dans leur catalogue).
      Merci de ton retour ! ^_^

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  7. Le Dead, je l'ai déjà. Avett, oui, ton article est très très tentant. Que des références que je connais et que j'aime. Mais je croule sous les trucs à écouter. J'en suis tout juste à VGG de la semaine dernière (et j'ai pas eu le temps de tout visiter ton île déserte). Le Motley, non, j'en ai écouté un peu, ça passe pas, je préfère le Metallica de la nouvelle livraison (je sais plus s'il fait partie de ceux que j'ai, mais je crois)...

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    1. Je comprends, si peu de temps, tant de musique... Et puis si les sélections sont importantes c'est pour que chacun puisse y picorer selon ses envies... ^_^

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