Retour au rouge avec une petite sélection d'albums qui devrait réunir les foules parce que, avouez, de la toujours "in" Björk, des trendy QotSA, des classiques Dylan et Polnareff, et du reste bien-sûr !, il y a, la diversité comprise, de quoi plaire à tous et surtout à celles et ceux qui privilégient l'art, le vrai. Enjoie.
ReD LaDy
Björk "Volta" (2007)
ou "Gudmund in Africa"
Une Björk qui continue de chercher mais revisite aussi son passé, c'est Volta, le 6ème album d'une islandaise certes un peu moins référentielle mais tout de même en pleine forme comme vont vous le dire plus en détail les mots de Sai Real de chez musique-chroniques.ch :
"Lorsque les aspirations turbulentes et criardes de Björk côtoient une super-production pop, le résultat n'est pas toujours aussi majestueux que prévu. Ainsi, les quelques titres réalisés en collaboration avec Timbaland et attendus par toute la presse avec une dévotion gagnée d'avance, sont finalement ceux dont ont se lassera le plus vite sur ce 6ème album. Car enfin, comme un met précieux, il est fort probable que la voix de la Diva islandaise ne s'apprête pas avec une sauce ordinaire.
Au contraire, le timbre cristallin de Björk flirt merveilleusement avec la voix capiteuse d'Antony, réalisant sur deux titres un chaud-froid aussi délicieux qu'une coupe Danemark, ou qu'une glace sur son lit de framboises brûlantes. Cette collaboration supplémentaire (puisque les albums de Björk ne sont fait plus que de ça), s'avère ainsi nettement plus douce à nos oreilles.
Toutefois, sur Volta il n'est pas seulement question de douceur. A l'image du packaging très tribal, cet album se présente comme un cri de liberté et un manifeste paganiste pour un retour à la terre. Ainsi, comme pour mieux affirmer cette volonté, la chanteuse sollicite la participation de plusieurs musiciens africains, parmi lesquels Konono N°1 et Toumani Diabaté. Cela dit, leur travail largement réappropriée par Björk, s'avère relativement marginalisé et n'apporte pas véritablement le sentiment d'une grande métamorphose dans les compositions de Volta.
Ainsi, ce disque est surtout l'occasion de nombreuses réminiscences des albums passés : "Innocence" évoquera ainsi sans équivoque le fameux "Big Time Sensuality", tandis que "Pneumonia" nous rappelle d'anciens morceaux d'avantage intimistes comme "Anchor Song". Plus flagrants, les samples de "Vertebra by Vertebra" (c'est à dire les trois-quarts de la chanson) sont directement issus de l'album Drawing Restreint 9. Dès lors, Volta laisse parfois en bouche comme un goût de déjà-vu.
Enfin, en pleine crise d'adolescence, Björk appelle à lever les drapeaux de la révolution, dans un titre intitulé "Declare Independance", qui aurait pu être écrit par PJ Harvey. Cette parenthèse punk est certes rafraîchissante et agréable, mais là encore l'Islandaise semble puiser dans un passé qui ne lui appartient plus.
Au final, sous couvert d'un album plus "physique et plus primitif que jamais", Volta n'apporte rien de nouveau, en regard des précédents albums et de l'incroyable parcours de Björk. De son ouverture trop clinquante, à sa clôture certes plus intimiste (qui cependant ne vaut pas "All is full of love"), l'extase n'est plus vraiment au rendez-vous."
Personnellement, j'estime que cet album, certes moins essentiel que ses deux premières galettes, résumé de carrière et objet prospectif à la fois, remplit parfaitement sa mission. Il est, du coup, recommandé.
"Lorsque les aspirations turbulentes et criardes de Björk côtoient une super-production pop, le résultat n'est pas toujours aussi majestueux que prévu. Ainsi, les quelques titres réalisés en collaboration avec Timbaland et attendus par toute la presse avec une dévotion gagnée d'avance, sont finalement ceux dont ont se lassera le plus vite sur ce 6ème album. Car enfin, comme un met précieux, il est fort probable que la voix de la Diva islandaise ne s'apprête pas avec une sauce ordinaire.
Au contraire, le timbre cristallin de Björk flirt merveilleusement avec la voix capiteuse d'Antony, réalisant sur deux titres un chaud-froid aussi délicieux qu'une coupe Danemark, ou qu'une glace sur son lit de framboises brûlantes. Cette collaboration supplémentaire (puisque les albums de Björk ne sont fait plus que de ça), s'avère ainsi nettement plus douce à nos oreilles.
Toutefois, sur Volta il n'est pas seulement question de douceur. A l'image du packaging très tribal, cet album se présente comme un cri de liberté et un manifeste paganiste pour un retour à la terre. Ainsi, comme pour mieux affirmer cette volonté, la chanteuse sollicite la participation de plusieurs musiciens africains, parmi lesquels Konono N°1 et Toumani Diabaté. Cela dit, leur travail largement réappropriée par Björk, s'avère relativement marginalisé et n'apporte pas véritablement le sentiment d'une grande métamorphose dans les compositions de Volta.
Ainsi, ce disque est surtout l'occasion de nombreuses réminiscences des albums passés : "Innocence" évoquera ainsi sans équivoque le fameux "Big Time Sensuality", tandis que "Pneumonia" nous rappelle d'anciens morceaux d'avantage intimistes comme "Anchor Song". Plus flagrants, les samples de "Vertebra by Vertebra" (c'est à dire les trois-quarts de la chanson) sont directement issus de l'album Drawing Restreint 9. Dès lors, Volta laisse parfois en bouche comme un goût de déjà-vu.
Enfin, en pleine crise d'adolescence, Björk appelle à lever les drapeaux de la révolution, dans un titre intitulé "Declare Independance", qui aurait pu être écrit par PJ Harvey. Cette parenthèse punk est certes rafraîchissante et agréable, mais là encore l'Islandaise semble puiser dans un passé qui ne lui appartient plus.
Au final, sous couvert d'un album plus "physique et plus primitif que jamais", Volta n'apporte rien de nouveau, en regard des précédents albums et de l'incroyable parcours de Björk. De son ouverture trop clinquante, à sa clôture certes plus intimiste (qui cependant ne vaut pas "All is full of love"), l'extase n'est plus vraiment au rendez-vous."
Personnellement, j'estime que cet album, certes moins essentiel que ses deux premières galettes, résumé de carrière et objet prospectif à la fois, remplit parfaitement sa mission. Il est, du coup, recommandé.
1. Earth Intruders 6:13
2. Wanderlust 5:51
3. The Dull Flame of Desire 7:30
4. Innocence 4:27
5. I See Who You Are 4:22
6. Vertebræ by Vertebræ 5:08
7. Pneumonia 5:14
8. Hope 4:02
9. Declare Independence 4:13
10. My Juvenile 4:03
Björk - vocals, keyboards, beats, programming
Mark Bell - beats, keyboards, programming
Damian Taylor - beats, programming, vocal treatments
Timbaland - beats, keyboards
Sigurður Porbergsson, Eiríkur Örn Pálsson, Emil Friðfinnsson , David Bobroff - brass
Susan Panny, Sharon Moe - horn
Brian Chippendale - drums
Chris Corsano - drums, percussion
Pete Davis - programming
Toumani Diabaté - kora
Jónas Sen - clavichord
BJÖRK |
SoMMe D'HoMMe
Bob Dylan "Dylan" (2007)
ou "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir..."
Dans le genre anthologie abordable qui peut réunir tous les publics ou presque, ce méga-best of de Dylan se pose un peu là.
Pour le néophyte, qui y trouvera tous les classiques des glorieux débuts et quelques morceaux moins connus de la même période mais aussi de ce qui suit, nettement moins documenté dans les autres compilations de Bob, Dylan est une collection généreuse, pensez !, 51 titres ! Pour celui qui connaît déjà son Zim' sur le bout des ongles, c'est une sélection de qualité qui n'oublie pas de dévier juste ce qu'il faut de ce qu'on attend de l'exercice pour garder un certain sel, c'est aussi la possibilité de posséder une (grosse) compilation célébrant avec intelligence les 42 ans que couvre la collection.
Comme en plus l'objet est bien conçu, et doté d'un livret détaillant la tracklist et proposant une courte introduction biographique (en anglais), il n'en faut pas plus pour recommander un utile coffret d'un artiste, évidemment, essentiel.
CD 1
1. Song to Woody 2:42
2. Blowin' in the Wind 2:48
3. Masters of War 4:33
4. Don't Think Twice, It's All Right 3:39
5. A Hard Rain's a-Gonna Fall 6:51
6. The Times They Are a-Changin' 3:14
7. All I Really Want to Do 4:05
8. My Back Pages 4:23
9. It Ain't Me, Babe 3:34
10. Subterranean Homesick Blues 2:19
11. Mr. Tambourine Man 5:26
12. Maggie's Farm 3:56
13. Like a Rolling Stone 6:09
14. It's All Over Now, Baby Blue 4:14
15. Positively 4th Street 3:54
16. Rainy Day Women 12 & 35 4:35
17. Just Like a Woman 4:52
18. Most Likely You Go Your Way (And I'll Go Mine) 3:29
19. All Along the Watchtower 2:31
CD 2
1. You Ain't Goin' Nowhere 2:44
2. Lay Lady Lay 3:19
3. If Not for You 2:41
4. I Shall Be Released 3:03
5. Knockin' on Heaven's Door 2:31
6. On a Night Like This 2:58
7. Forever Young 4:56
8. Tangled Up in Blue 5:41
9. Simple Twist of Fate 4:17
10. Hurricane 8:34
11. Changing of the Guards 6:34
12. Gotta Serve Somebody 5:24
13. Precious Angel 6:33
14. The Groom's Still Waiting at the Altar 4:05
15. Jokerman 6:17
16. Dark Eyes 5:07
CD 3
1. Blind Willie McTell 5:54
2. Brownsville Girl 11:05
3. Silvio 3:07
4. Ring Them Bells 3:01
5. Dignity 5:37
6. Everything Is Broken 3:15
7. Under the Red Sky 4:10
8. You're Gonna Quit Me 2:48
9. Blood in My Eyes 5:04
10. Not Dark Yet 6:30
11. Things Have Changed 5:09
12. Make You Feel My Love 3:34
13. High Water (For Charley Patton) 4:04
14. Po' Boy 3:07
15. Someday Baby 4:56
16. When the Deal Goes Down 5:01
Des extraits ? Pourquoi des extraits ?!
BOB DYLAN |
WiLD HoRSe
Deftones "White Pony" (2000)
ou "Un grand pas en avant"
L'album de la libération, celui de l'ambition aussi, et des grandes ouvertures, évidemment, White Pony représente les Deftones à un tournant de leur carrière, et quel tournant !
Album conçu dans le chaos créatif d'une formation ne voulant pas se laisser enfermer dans la petite case qui irait si bien à messieurs les exécutifs, White Pony est donc un grand pas en avant libérateur de Deftones ouvert sur tous les possibles de leur imagination. Et ça fait un bien fou ! Que le groupe tente les compositions les plus mélodiques de sa discographie (Feiticeira où Chino Moreno s'arrache pas mal vocalement et où les riffs sont tout de même bien gras, Digital Bath et ses flaveurs électro-planantes, un Passenger presque progressif et assurément épique où Maynard James Keenan de Tool et A Perfect Circle est venu prêter gorge forte, Change où grosses guitares et chant aérien se complimentent à merveille), s'attelle à expérimenter comme jamais il ne le fit (RX Queen ou Teenager en "électronisaton" larvée et maline, le premier avec Scott Weiland des Stone Temple Pilots en guest, Knife Prty où, le temps d'une vocalisation féminine hors norme, le fantôme d'un certain Pink Floyd se voit convoqué, un Pink Maggit quelque part entre Tool, Faith No More et de teutoniques septantes) ou, plus prosaïquement, balance exactement ce qu'on attend de lui avec une belle efficacité (Elite rase tout sur son passage, Street Carp au mastodonte gimmick de guitare, un Korea très "post-core" aussi, ou le titre bonus de l'édition rouge limitée, The Boy's Republic, dru mais abordable), on est épaté par ce chantre de nu-metal s'extirpant si haut au-dessus de la mêlée des opportunistes et des besogneux. Il faut dire que, poursuivant leur fructueuse association avec un producteur qui les connaît par cœur (Terry Date) et bénéficiant des largesses budgétaires acquises par le succès rencontré par leur précédent opus (Around the Fur), ces petits gars prouvent qu'ils une force avec qui il faut compter, encore plus quand ladite force est, comme présentement, éprise d'une belle et salvatrice liberté de ton qui, certes, nuit à la cohérence d'ensemble, icelle rattrapée par la mise en son.
Bref, exemple hélas unique dans la carrière des Deftones d'ambitions musicales tout à fait réalisées, d'une diversité intelligente et personnelle aussi, White Pony demeure la plus belle page de leur catalogue, et une galette chaudement recommandée, évidemment.
Bref, exemple hélas unique dans la carrière des Deftones d'ambitions musicales tout à fait réalisées, d'une diversité intelligente et personnelle aussi, White Pony demeure la plus belle page de leur catalogue, et une galette chaudement recommandée, évidemment.
1. Feiticeira 3:09
2. Digital Bath 4:15
3. Elite 4:01
4. Rx Queen 4:27
5. Street Carp 2:41
6. Teenager 3:20
7. Knife Prty 4:49
8. Korea 3:23
9. Passenger 6:08
10. Change (In the House of Flies) 5:01
11. Pink Maggit 7:38
Bonus
12. The Boy's Republic 4:38
Chino Moreno – vocals, rhythm guitar
Stephen Carpenter – lead guitar
Chi Cheng – bass guitar
Abe Cunningham – drums
Frank Delgado – sampling, electronics
&
DJ Crook – programming
Scott Weiland - additional vocals (on "Rx Queen")
Rodleen Getsic – additional vocals (on "Knife Prty")
Maynard James Keenan – additional vocals (on "Passenger")
DEFTONES |
SWeeT iNDie
Belle and Sebastian "If You're Feeling Sinister" (1996)
ou "Timide et sans complexe"
Une petit merveille d'indie pop sensible et mélancolique ? Ne cherchez pas plus loin que le If Your Feeling Sinister de Belle and Sébastian dont va, joliment d'ailleurs, vous parler Vamos de chez XSilence.net :
"C'est dimanche. Une semaine éprouvante s'est achevée, les excès m'ont ravagé. Je me réveille alors que le soleil se couche, le désœuvrement et la vacuité m'emplissent. Et c'est tout naturellement que je me dirige vers Belle & Sebastian, un de mes groupes fétiches. Au fil des années, c'est If You're Feeling Sinister qui s'impose comme mon préféré de leur discographie irréprochable.
If You're Feeling Sinister, un nom qui sied parfaitement à un recueil de dix chefs d'oeuvres pop, d'une simplicité désarmante, concocté par un groupe d'artisans (des orfèvres, pour être plus précis). Chacun de ces morceaux peut sembler banal, mais ceux qui sauront prêter une oreille attentive auront le rare privilège d'assister à ce que la musique peut avoir de plus poétique. De toutes ces chansons se dégagent une magie, une étincelle qui les rendent incroyablement attachantes. On ne sait pas trop d'où ça vient. Sûrement de la douceur qui se dégage. La voix limitée de Stuart Murdoch, les soupirs de Isobel Campbell. Ou ces guitares sèches utilisées à la perfection, le violoncelle et les cuivres qui transcendent ces morceaux. Les paroles touchantes, peut-être. En tout cas, rarement simplicité et émotions n´auront fait si bon ménage.
Tout est cotonneux et chaleureux dans ce disque. Tout possède un charme suranné, hors-du temps, hors-la-vie même. Ces murmures posés sur une musique lente et gracieuse sont d´une beauté confondante. A leur écoute, on est bercé, on est apaisé, et on aimerait ne jamais quitter cet douce torpeur, entre mélancolie et optimisme. Et on se dit que malgré le tumulte qui nous entoure, on est encore vivant. Difficile de retenir un morceau en particulier. En extraire un, c'est un peu comme ne regarder que le coin d'une peinture. C'est avec des disques de la trempe d´If You're Feeling Sinister qu'on saisit toute l'importance du format album.
(Bon, je vais faire un sacrilège et vous confier que j'ai une ai une affection particulière pour "The Stars Of Track And Field" et sa progression qui finit en apothéose. Pour "Me And The Major" aussi, où le groupe accélère le rythme, pour donner quelque chose de très touchant. J´attends également, et toujours avec impatience, l´arrivée de "Like Dylan In The Movies" pour la mélancolie qui y est exprimée . Mais chut, ne le répétez pas !)
Et par-dessus tout, il y a une perfection mélodique que je ne retrouve que chez très peu de groupes, prompte à enchanter un amateur de pop comme moi. Les Belle & Sebastian font partie de ces artistes rares qui peuvent vous serrer le cœur en deux accords, en un changement de note, en une intonation.
If You´re Feeling Sinister s´écoute en toute simplicité, sans rechercher autre chose que la douceur et la béatitude. Avec la même naïveté, le même émerveillement que quand on découvre la musique, ceux qu'on devrait garder toute sa vie, qui ne devraient jamais être effacés par des attitudes blasées. Merci à ces Ecossais de nous rappeler ces douces sensations."
If You're Feeling Sinister, un nom qui sied parfaitement à un recueil de dix chefs d'oeuvres pop, d'une simplicité désarmante, concocté par un groupe d'artisans (des orfèvres, pour être plus précis). Chacun de ces morceaux peut sembler banal, mais ceux qui sauront prêter une oreille attentive auront le rare privilège d'assister à ce que la musique peut avoir de plus poétique. De toutes ces chansons se dégagent une magie, une étincelle qui les rendent incroyablement attachantes. On ne sait pas trop d'où ça vient. Sûrement de la douceur qui se dégage. La voix limitée de Stuart Murdoch, les soupirs de Isobel Campbell. Ou ces guitares sèches utilisées à la perfection, le violoncelle et les cuivres qui transcendent ces morceaux. Les paroles touchantes, peut-être. En tout cas, rarement simplicité et émotions n´auront fait si bon ménage.
Tout est cotonneux et chaleureux dans ce disque. Tout possède un charme suranné, hors-du temps, hors-la-vie même. Ces murmures posés sur une musique lente et gracieuse sont d´une beauté confondante. A leur écoute, on est bercé, on est apaisé, et on aimerait ne jamais quitter cet douce torpeur, entre mélancolie et optimisme. Et on se dit que malgré le tumulte qui nous entoure, on est encore vivant. Difficile de retenir un morceau en particulier. En extraire un, c'est un peu comme ne regarder que le coin d'une peinture. C'est avec des disques de la trempe d´If You're Feeling Sinister qu'on saisit toute l'importance du format album.
(Bon, je vais faire un sacrilège et vous confier que j'ai une ai une affection particulière pour "The Stars Of Track And Field" et sa progression qui finit en apothéose. Pour "Me And The Major" aussi, où le groupe accélère le rythme, pour donner quelque chose de très touchant. J´attends également, et toujours avec impatience, l´arrivée de "Like Dylan In The Movies" pour la mélancolie qui y est exprimée . Mais chut, ne le répétez pas !)
Et par-dessus tout, il y a une perfection mélodique que je ne retrouve que chez très peu de groupes, prompte à enchanter un amateur de pop comme moi. Les Belle & Sebastian font partie de ces artistes rares qui peuvent vous serrer le cœur en deux accords, en un changement de note, en une intonation.
If You´re Feeling Sinister s´écoute en toute simplicité, sans rechercher autre chose que la douceur et la béatitude. Avec la même naïveté, le même émerveillement que quand on découvre la musique, ceux qu'on devrait garder toute sa vie, qui ne devraient jamais être effacés par des attitudes blasées. Merci à ces Ecossais de nous rappeler ces douces sensations."
Pas mieux. Et essentiel !
1. The Stars of Track and Field 4:48
2. Seeing Other People 3:48
3. Me and the Major 3:51
4. Like Dylan in the Movies 4:14
5. The Fox in the Snow 4:11
6. Get Me Away from Here, I'm Dying 3:25
7. If You're Feeling Sinister 5:21
8. Mayfly 3:42
9. The Boy Done Wrong Again 4:17
10. Judy and the Dream of Horses 3:40
Stuart Murdoch – vocals, guitar, piano
Stuart David – bass
Isobel Campbell – cello, vocals, percussion, recorder
Chris Geddes – keyboards, piano
Richard Colburn – drums
Stevie Jackson – guitar, vocals
Sarah Martin – violin, recorder, percussion
Mick Cooke – trumpet
(un bout de) BELLE AND SEBASTIAN |
ZoRN aLoNe
John Zorn "The Hermetic Organ Vol. 3, St. Paul's Hall, Huddersfield" (2015)
ou "Grandes Orgues"
Et un Hermetic Organ de plus, un ! Depuis 2014, janvier semble être devenu le rendez-vous rituel des explorations "organiques" de John Zorn, bonne nouvelle.
En l'occurrence, celui-ci fut enregistré lors du festival de musique contemporaine d'Huddersfield, West Yorkshire, c'est dont le premier qui voit Zorn s'éloigner de ses bases new yorkaises. Ce que ça change ? Pas grand chose en fait... A tel point que je pourrais facilement concocter une improbable fusion de mes billets sur les deux précédents volumes sans vraiment tomber loin du cœur de la cible.
Sans le moindre doute, Zorn a son approche, son style à l'orgue, une approche, un style qui combine théâtralité et avant-gardisme sans pour autant tout à fait oublier la mélodie, juste ce qu'il en faut. Comment pleinement goûter cet étrange moment, ces drones organiques, ces crescendos glorieux, ces climats angoissants ? En musique d'un film d'horreur expressionniste imaginaire... Fermez les yeux, imaginez Nosferatu montant l'escalier son ombre portée en stigmate d'un funeste destin... On n'est pas loin du compte. Imaginez ces scènes surnaturelles que surent si bien filmer un Dario Argento ou un Mario Bava ornées de cet orgue seul, certes, mais définitivement apte à construire de complexes et émotionnelles ambiances particulièrement adéquates pour illustrer le malaise jusque dans son côté étrangement attirant.
Entre improvisation et composition, entre un avant-gardisme plus que jamais affirmé et un traditionalisme mélodique rattrapant l'audieur lambda, Zorn construit un excellent chapitre à ses créations pour orgue d'église. On n'a qu'une hâte en fait, pouvoir assister, enfin !, à telle représentation in vivo ! En attendant, on se contentera avec plaisir du pis-aller en galette argentée.
En l'occurrence, celui-ci fut enregistré lors du festival de musique contemporaine d'Huddersfield, West Yorkshire, c'est dont le premier qui voit Zorn s'éloigner de ses bases new yorkaises. Ce que ça change ? Pas grand chose en fait... A tel point que je pourrais facilement concocter une improbable fusion de mes billets sur les deux précédents volumes sans vraiment tomber loin du cœur de la cible.
Sans le moindre doute, Zorn a son approche, son style à l'orgue, une approche, un style qui combine théâtralité et avant-gardisme sans pour autant tout à fait oublier la mélodie, juste ce qu'il en faut. Comment pleinement goûter cet étrange moment, ces drones organiques, ces crescendos glorieux, ces climats angoissants ? En musique d'un film d'horreur expressionniste imaginaire... Fermez les yeux, imaginez Nosferatu montant l'escalier son ombre portée en stigmate d'un funeste destin... On n'est pas loin du compte. Imaginez ces scènes surnaturelles que surent si bien filmer un Dario Argento ou un Mario Bava ornées de cet orgue seul, certes, mais définitivement apte à construire de complexes et émotionnelles ambiances particulièrement adéquates pour illustrer le malaise jusque dans son côté étrangement attirant.
Entre improvisation et composition, entre un avant-gardisme plus que jamais affirmé et un traditionalisme mélodique rattrapant l'audieur lambda, Zorn construit un excellent chapitre à ses créations pour orgue d'église. On n'a qu'une hâte en fait, pouvoir assister, enfin !, à telle représentation in vivo ! En attendant, on se contentera avec plaisir du pis-aller en galette argentée.
1. The Fall of Satan 14:37
2. Spectral Angels 10:06
3. The Revelation of St. John 13:02
John Zorn - orgue d'église
JOHN ZORN |
BoNNe éToiLe
Big Star "The Best of Big Star" (1999)
ou "The Power of Pop"
On fait court ? Allez, pour une fois, on fait court.
Parce qu'il n'y a pas à tortiller du croupion pour déféquer droit (ha ! Grand-Maman et sa langue fleurie !), Big Star est un monument de power pop. Quatuor puis trio, suite au départ de Chris Bell après un pourtant très réussi premier long-jeu, le groupe d'Alex Chilton est de ces formations qu'on aimerait ne plus avoir à recommander parce que tout le monde les connaîtrait... Hélas, on en est loin alors pourquoi pas cette compilation du #1 Record et de Radio City soit 14 des 24 titres que proposent ces deux opus filtré surtout par des questions de droit (et donc pas d'extrait de Third ce qui est fort dommage), pour se familiariser, et se donner envie de creuser plus avant, probablement, cette authentique légende ? Allez, quoi, c'est pour la bonne cause et, croyez-moi, vous ne le regretterez pas.
Et la musique, pas de description, rien ? Power Pop on vous dit, et la meilleure du genre qui plus est, allez, ouste, emballé c'est pesé, vous repartez avec, et vous me remercierez parce que, Big Star, c'eqst quelque chose, quoi !
1. September Gurls 2:49
2. When My Baby's Beside Me 3:22
3. Feel 3:32
4. The Ballad of El Goodo 4:19
5. O My Soul 5:38
6. What's Going Ahn 2:39
7. In the Street 2:55
8. Thirteen 2:37
9. Mod Lang 2:45
10. Back of a Car 2:45
11. Watch the Sunrise 3:44
12. Daisy Glaze 3:52
13. Give Me Another Chance 3:26
14. I'm in Love With a Girl 1:49
Chris Bell – guitar, vocals
Alex Chilton – guitar, vocals
Jody Stephens – drums, vocals
&
Andy Hummel – bass guitar
Danny Jones – bass guitar
Richard Rosebrough – drums
Terry Manning – electric piano
BIG STAR |
STaNDaRDS
Keith Jarrett, Gary Peacock, Jack DeJohnette "My Foolish Heart, Live at Montreux" (2001)
ou "La Magie du Trio"
Allez, fainéant que je peux parfois être, je vous balance carrément le blabla promotionnel de ce live de Keith Jarrett (bien entouré) de 2001, parce qu'il dit tout et qu'il le dit bien :
"Répertoire de standards, Live à Montreux 2001. Sortie au moment de la célébration à venir des 25 ans du trio Keith Jarrett, Gary Peacock, Jack DeJohnette. Voici le 18ème album sur ECM de l'un des plus fameux trio de l'histoire du jazz à l'approche du 25ème anniversaire de sa formation et que l'on retrouve ici dans une forme éblouissante. Ce double album a été enregistré au festival de Montreux en 2001, lors d'un concert euphorisant qui revisitait l'histoire du jazz : le trio joue des thèmes de Fats Waller (une rareté dans le répertoire de Jarrett et qui plus est avec une interprétation rythmique dans le style post-stride des années 30 de Ain't Misbehavin' et Honeysuckle Rose), Thelonious Monk (Straight No Chaser), Miles Davis (Four), Sonny Rollins (Oleo), Gerry Mulligan (Five Brothers) et quelques thèmes du Great American Songbook (My foolish Heart, The Song is You, You Took Advantage of Me, On Green Dolphin Street). Le trio est à son zénith. Keith Jarrett : "si le Jazz est swing, énergie et extase pour le musicien et celui qui l'écoute, je ne peux penser à aucun autre concert du trio qui rassemble et réunisse ces qualités aussi bien que celui-ci. Il y a entre nous une confiance inébranlable.". Cet enregistrement est véritablement un incontournable pour tout amateur de jazz et fan du pianiste. Par ailleurs le choix des thèmes et sa bonne humeur communicative pourraient en faire l'un des best-sellers des enregistrements de Jarrett à ce jour."
Voilà, si le jazz fin et maîtrisé, trippant aussi évidemment, vous tente, vous savez ce qu'il vous reste à faire !
CD 1
1. Four 9:09
2. My Foolish Heart 12:25
3. Oleo 6:37
4. What's New? 7:54
5. The Song Is You 7:43
6. Ain't Misbehavin' 6:41
CD 2
1. Honeysuckle Rose 6:45
2. You Took Advantage of Me 8:54
3. Straight, No Chaser 10:05
4. Five Brothers 6:36
5. Guess I'll Hang My Tears Out to Dry 11:09
6. Green Dolphin Street 8:18
7. Only the Lonely 6:15
Keith Jarrett – piano
Gary Peacock - bass
Jack DeJohnette - drums
KEITH JARRETT |
PoLNaLiVe
Michel Polnareff "Polnarévolution" (1972)
ou "Fesse, 'tain !"
En préambule, avant l'excellent billet de l'amazonien Laurent R., précisons que si Polnarévolution est bien un live essentiel, il ne bénéficie pas d'une captation à la hauteur de l'évènement. Malgré ça, c'est un album qu'on écoute avec un plaisir d'autant plus jubilatoire que ce genre d'exercice, en ces septantes débutantes, n'est pas si courant. Bref, place à la chronique :
"Michel Polnareff est en 1972 au tournant de sa carrière, il sort deux ans auparavant son troisième album "Polnareff's" que beaucoup de ses fans considèrent comme le meilleur, après deux premiers albums "Love Me Please Love Me, Le Bal des Laze qui ne dépareillent pas avec le meilleur de la pop anglo-saxonne de l'époque).
En 1972 Michel Polnareff sortira trois tubes emblématiques la mouche dont il signe les paroles et la musique, Holidays et On ira tous au Paradis dont les textes sont signés Jean-Loup Dabadie et dont il compose les musiques après avoir composé en 1971 deux musiques de films emblématiques "ça n'arrive qu'aux autres" et surtout "la folie des grandeurs".
Il décide de se produire cette même année sur la scène de l'Olympia dans un spectacle appelé Polnarevolution, sur l'affiche il se déguise en travesti qui montre ses fesses, l'affiche provoque un scandale et les affiches sont supprimées, Polnareff sera condamné à payer 10 francs par affiche (soit 6000 affiches ce qui fait une amende de 60 000 francs). Ce concert qui bénéficie du son 5.1. une innovation pour l'époque, une des danseuses de Michel Polnareff au début du spectacle, déguisée en Polnareff baissait son pantalon (pique probable envers la condamnation).
Le groupe "Dynastie Crisis" qui l'accompagne apporte un son très rock à ce concert mémorable, sans oublier pour certains titres des orchestrations et l'accompagnement d'orchestre par Jean-Claude Vannier. Polnareff étale une présence scénique qui rivalisait à l'époque avec Johnny Hallyday, dont il sera le pianiste pour un de ses spectacles. Tout est dedans : Le groove, l'énergie, ce talent de compositeur et de musicien, et cette voix! écoutez l'improvisation sur "la trompette" ou avec sa voix il fait le son d'une trompette! Ce titre époustouflant suffirait seul à acquérir ce disque sublime, et ce "boogie woogie" au piano digne des plus grands pianistes de boogie woogie noir.
Polnareff était en avance sur son temps, et la fée musique lui avait donné tous les dons, ce disque est indispensable, magistral, à avoir dans toute bonne discothèque qui se respecte."
Vous hésitez encore ? Il ne faut pas.
"Michel Polnareff est en 1972 au tournant de sa carrière, il sort deux ans auparavant son troisième album "Polnareff's" que beaucoup de ses fans considèrent comme le meilleur, après deux premiers albums "Love Me Please Love Me, Le Bal des Laze qui ne dépareillent pas avec le meilleur de la pop anglo-saxonne de l'époque).
En 1972 Michel Polnareff sortira trois tubes emblématiques la mouche dont il signe les paroles et la musique, Holidays et On ira tous au Paradis dont les textes sont signés Jean-Loup Dabadie et dont il compose les musiques après avoir composé en 1971 deux musiques de films emblématiques "ça n'arrive qu'aux autres" et surtout "la folie des grandeurs".
Il décide de se produire cette même année sur la scène de l'Olympia dans un spectacle appelé Polnarevolution, sur l'affiche il se déguise en travesti qui montre ses fesses, l'affiche provoque un scandale et les affiches sont supprimées, Polnareff sera condamné à payer 10 francs par affiche (soit 6000 affiches ce qui fait une amende de 60 000 francs). Ce concert qui bénéficie du son 5.1. une innovation pour l'époque, une des danseuses de Michel Polnareff au début du spectacle, déguisée en Polnareff baissait son pantalon (pique probable envers la condamnation).
Le groupe "Dynastie Crisis" qui l'accompagne apporte un son très rock à ce concert mémorable, sans oublier pour certains titres des orchestrations et l'accompagnement d'orchestre par Jean-Claude Vannier. Polnareff étale une présence scénique qui rivalisait à l'époque avec Johnny Hallyday, dont il sera le pianiste pour un de ses spectacles. Tout est dedans : Le groove, l'énergie, ce talent de compositeur et de musicien, et cette voix! écoutez l'improvisation sur "la trompette" ou avec sa voix il fait le son d'une trompette! Ce titre époustouflant suffirait seul à acquérir ce disque sublime, et ce "boogie woogie" au piano digne des plus grands pianistes de boogie woogie noir.
Polnareff était en avance sur son temps, et la fée musique lui avait donné tous les dons, ce disque est indispensable, magistral, à avoir dans toute bonne discothèque qui se respecte."
Vous hésitez encore ? Il ne faut pas.
1. Le Bal des Laze 5:06
2. Tous Les Bateaux, Tous Les Oiseaux 2:50
3. Je Cherche Un Job 2:45
4. Qui A Tué Grand-Maman ? 2:54
5. La Mouche 2:36
6. Âme Câline 5:42
7. Dans La Maison Vide 2:22
8. Ça n'Arrive qu'Aux Autres 2:08
9. Gloria 3:12
10. On ira tous au paradis 4:10
11. La Trompette 2:51
12. Love Me, Please Love Me 4:50
13. Boogie Woogie 2:07
en extrait : la face A d'époque (jusque Âme Câline)
(musiciens inconnus)
MICHEL POLNAREFF |
ReD SToNe
Queens of the Stone Age "Songs for the Deaf" (2002)
ou "Deaf Deluxe"
Et hop !, une petite chronique d'époque de l'album qui demeure le mieux vendu et le plus célébré de la carrière des américains de Queens of the Stone Age, celle des Inrocks sous la plume de JD Beauvallet :
"Il en va du nu-metal comme de tous les autres mouvements préfabriqués, pilotés et garde-chiourmés par l’industrie : derrière les rebelles dociles et complices se cachent parfois d’authentiques pervers, des agités pour qui la piscine financée par MTV n’est pas une fin en soi. Il faut dire que les grognards de Queens Of The Stone Age sont des rescapés de la mort, du grunge, de tout ce qui a essayé de faire sortir le hard-rock de son cirque, de sa maison de retraite, ces dernières années. Quitte à le faire danser au bord du gouffre.
Il plane dans ces chansons droguées de Californie une méchanceté sonique, une noirceur malsaine. Comme chez Trail Of Dead ou Zen Guerrilla, ce jusqu’au-boutisme provoque autant de frissons que de haut-le-cœur : l’équilibre rare entre fascination et répulsion. Pas de chiqué : on a ici passé l’âge des poses gommeuses, des rodomontades ados. De la musique d’homme qu’ils appellent le robot rock : un metal réduit à son squelette, sans le moindre boulon superflu. Un metal mécanique et minimal, au tranchant sadique, aux explosions soudaines. Un metal qui doit finalement moins à Judas Priest qu’à Can, dont le minimalisme cintré, la rigueur illuminée des rythmiques ne sont pas tombés dans l’oreille de sourds. Le nouvel album s’appelle Songs for the Deaf (Chansons pour les sourds) : mon œil.
La force du groupe, loin des fusions rap-rock à la Limp Bizkit, est sa façon de kidnapper la pop, de lui faire subir les pires sévices sans jamais lui faire perdre son sourire enjôleur. Les refrains invitent, l’air aguicheur, à une visite sans risque : on sait désormais que la pop a ici une mitraillette sur la tempe, prête à tirer si elle ne collabore pas à ce complot sournois."
13 ans après, l'album n'a pas pris une ride. Un grand classique du rock américain, tout simplement.Il plane dans ces chansons droguées de Californie une méchanceté sonique, une noirceur malsaine. Comme chez Trail Of Dead ou Zen Guerrilla, ce jusqu’au-boutisme provoque autant de frissons que de haut-le-cœur : l’équilibre rare entre fascination et répulsion. Pas de chiqué : on a ici passé l’âge des poses gommeuses, des rodomontades ados. De la musique d’homme qu’ils appellent le robot rock : un metal réduit à son squelette, sans le moindre boulon superflu. Un metal mécanique et minimal, au tranchant sadique, aux explosions soudaines. Un metal qui doit finalement moins à Judas Priest qu’à Can, dont le minimalisme cintré, la rigueur illuminée des rythmiques ne sont pas tombés dans l’oreille de sourds. Le nouvel album s’appelle Songs for the Deaf (Chansons pour les sourds) : mon œil.
La force du groupe, loin des fusions rap-rock à la Limp Bizkit, est sa façon de kidnapper la pop, de lui faire subir les pires sévices sans jamais lui faire perdre son sourire enjôleur. Les refrains invitent, l’air aguicheur, à une visite sans risque : on sait désormais que la pop a ici une mitraillette sur la tempe, prête à tirer si elle ne collabore pas à ce complot sournois."
1. You Think I Ain't Worth a Dollar, But I Feel Like a Millionaire 3:12
2. No One Knows 4:38
3. First It Giveth 3:18
4. A Song for the Dead 5:52
5. The Sky Is Fallin' 6:15
6. Six Shooter 1:19
7. Hangin' Tree 3:06
8. Go with the Flow 3:09
9. Gonna Leave You 2:50
10. Do It Again 4:04
11. God Is in the Radio 6:04
12. Another Love Song 3:16
13. A Song for the Deaf 6:42
Bonus
14. Mosquito Song 5:37
15. Everybody's Gonna Be Happy 2:35
Josh Homme – vocals, guitar
Nick Oliveri – bass, vocals
Mark Lanegan – vocals
Dave Grohl – drums, percussion, backing vocals
&
Alain Johannes – e-bow, organ on "Another Love Song", piano on "Mosquito Song", flamenco guitar on "Mosquito Song" and "First It Giveth", theremin on "Six Shooter", lap steel guitar
Natasha Shneider – e-bow, organ on "Another Love Song", piano on "Mosquito Song", theremin on "Six Shooter"
Gene Trautmann – drums on "You Think I Ain't Worth a Dollar, But I Feel Like a Millionaire" and "Go with the Flow"
Dean Ween – guitar on "Six Shooter", "Gonna Leave You", and "Mosquito Song"
Brendon McNichol – lead guitar on "Go with the Flow"
Chris Goss – keyboard on "The Sky Is Fallin'"
Paz Lenchantin – strings on "Mosquito Song"
Ana Lenchantin – strings on "Mosquito Song"
Molly McGuire – accordion on "Mosquito Song"
John Gove – horns on "Mosquito Song"
Kevin Porter – horns on "Mosquito Song"
Brad Kintscher – horns on "Mosquito Song"
QUEENS OF THE STONE AGE |
à La VoTRe !
Stan Rogers "Fogarty's Cove" (1976)
ou "Le Marin d'Hamilton"
Au nord de l'Ontario, sur la baie d'Hudson, il y a des marins. Il y a même des marins qui chantent et des coquins pour leur souffler de nouveaux airs. Introducing Stan Rogers.
Fogarty's Cove est son premier album et le seul, pour l'instant, que je connaisse. Le monsieur, disparu en 1983, n'a pas, il faut dire, laissé l'empreinte qu'il méritait, et trop peu d'albums facilement trouvables pour faciliter un quelconque buzz webbique, dommage .
Parce que Fogarty's Cove est un fichu bon album. Un album de Sea Shanties, de chansons de marins, originales (sauf un traditionnel, The Maid on the Shore). Des sea shanties des marins de l'Ontario menées par la voix grave et franche d'un vocaliste pas exceptionnel mais faisant exactement ce qu'il faut, avec le ton qu'il faut, et bien soutenu par des choristes compétents, pour pleinement satisfaire (comme exemplifié sur l'impeccable exercice a capella Barrett's Privateers).
Les chansons, tantôt entraînantes (Watching the Apples Grow, Fogarty's Cove, l'instrumental Plenty of Hornpipe), tantôt douces ou douces-amères (Fisherman's Wharf, The Rawdon Hills), naviguent entre country/folk nord-américaine et musique celtique, tendance dans laquelle le groupe semble plus à son aise quoique l'autre penchant ne soit pas mal réalisé pour autant. Parce qu'on tient là un groupe de bons musiciens et une palette d'instruments (guitares bien sûr mais aussi banjo, violon, mandoline, flute, etc.) idéale pour habiter les compositions de Stan Rogers.
La production, oldschool, n'est pas exceptionnelle, juste propre et permettant d'apprécier les nuances d'une musique n'en manquant pas, un peu plus que de la pub musique, quoi, mais en conservant l'esprit.
Fogarty's Cove est une vraie belle, bonne surprise. Une de celles où l'on se dit que, finalement, la course à l'actualité continuelle est un peu vaine et que la beauté est depuis longtemps là... Pour peu qu'on se donne la peine. Ecoutez Stan Rogers !
Fogarty's Cove est son premier album et le seul, pour l'instant, que je connaisse. Le monsieur, disparu en 1983, n'a pas, il faut dire, laissé l'empreinte qu'il méritait, et trop peu d'albums facilement trouvables pour faciliter un quelconque buzz webbique, dommage .
Parce que Fogarty's Cove est un fichu bon album. Un album de Sea Shanties, de chansons de marins, originales (sauf un traditionnel, The Maid on the Shore). Des sea shanties des marins de l'Ontario menées par la voix grave et franche d'un vocaliste pas exceptionnel mais faisant exactement ce qu'il faut, avec le ton qu'il faut, et bien soutenu par des choristes compétents, pour pleinement satisfaire (comme exemplifié sur l'impeccable exercice a capella Barrett's Privateers).
Les chansons, tantôt entraînantes (Watching the Apples Grow, Fogarty's Cove, l'instrumental Plenty of Hornpipe), tantôt douces ou douces-amères (Fisherman's Wharf, The Rawdon Hills), naviguent entre country/folk nord-américaine et musique celtique, tendance dans laquelle le groupe semble plus à son aise quoique l'autre penchant ne soit pas mal réalisé pour autant. Parce qu'on tient là un groupe de bons musiciens et une palette d'instruments (guitares bien sûr mais aussi banjo, violon, mandoline, flute, etc.) idéale pour habiter les compositions de Stan Rogers.
La production, oldschool, n'est pas exceptionnelle, juste propre et permettant d'apprécier les nuances d'une musique n'en manquant pas, un peu plus que de la pub musique, quoi, mais en conservant l'esprit.
Fogarty's Cove est une vraie belle, bonne surprise. Une de celles où l'on se dit que, finalement, la course à l'actualité continuelle est un peu vaine et que la beauté est depuis longtemps là... Pour peu qu'on se donne la peine. Ecoutez Stan Rogers !
1. Watching The Apples Grow 1:52
2. Forty-Five Years 3:32
3. Fogarty's Cove 2:14
4. The Maid On The Shore 3:44
5. Barrett's Privateers 4:18
6. Fisherman's Wharf 4:01
7. Giant 3:35
8. The Rawdon Hills 3:38
9. Plenty Of Hornpipe 1:55
10. The Wreck Of The Athens Queen 3:01
11. Make And Break Harbour 4:27
12. Finch's Complaint/Giant Reprise 3:07
Stan Rogers - guitar, mandolin, vocals
Ken Whiteley - mandolin, piano, vocals
John Allan Cameron - 12 strings guitar, violin
Garnet Rogers - flute, violin, vocals
Dave Woodhead - bass, guitar, lap steel guitar, vocals
Curly Stubbs - guitar
&
Bernie Jaffe - violin
Jerome Jarvis - drums, percussion, step dancing
The Masked Luthier of Dupont Street - banjo, concertina, dulcimer, long-necked mandolin
STAN ROGERS |
A Study in Scarlet (Volume 3)
RépondreSupprimerBjörk "Volta" (2007)
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Bob Dylan "Dylan" (2007)
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Deftones "White Pony" (2000)
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Belle and Sebastian "If You're Feeling Sinister" (1996)
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John Zorn "The Hermetic Organ Vol. 3, St. Paul's Hall, Huddersfield" (2015)
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Big Star "The Best of Big Star" (1999)
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Keith Jarrett, Gary Peacock, Jack DeJohnette "My Foolish Heart, Live at Montreux" (2001)
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Michel Polnareff "Polnarévolution" (1972)
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Queens of the Stone Age "Songs for the Deaf" (2002)
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Stan Rogers "Fogarty's Cove" (1976)
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Je prends tout (ou quasi), merci !!
RépondreSupprimerJ'ai deux commentaires:
- white pony a une pochette grise, pas rouge, celle-là c'était juste une "enhanced" version, même japonaise si je ne m'abuse, c'est de la triche ;-)
- "Maynard James Keenan est venue" ? "venue" ? J'ai loupé quelque chose ?
Bon mercredi,
Vincent
Ma pochette de White Pony est rouge, il a donc toute sa place ici.
SupprimerQuand à MJK, tout ce que j'ai à répondre est "Que celui qui n'a jamais fait de coquille me jette le premier œuf !". ^_^
Et merci de ton passage, Vincent.
Comme d'habitude, j'ai picoré quelques petits grains. À commencer par Stan Rogers : typiquement le type de disque que j'adore mais que je consomme avec beaucoup de modération, car ça devient vite rasoir. Je me suis aussi laissé tenter par Big Star, mais je n'ai pas accroché du tout.
RépondreSupprimerEncore un très beau panel d'ambiances !
Comment ça tu n'as pas aimé Big Star ? Mais comment est-ce possible ?
SupprimerAllez, enjoie le Stan Rogers et n'hésite pas à faire un petit détour par le Deftones si tu ne le connais pas encore.
Hello,
RépondreSupprimerY avait pas un "Red" d'un certain King Crimson ?...
Bonne sélection néanmoins, je ne boude même pas mon plaisir.
Il y a mais la pochette n'est pas rouge. Du coup, de ces vénérables anciens, j'ai choisi Discipline.
SupprimerDans l'ensemble, une collection de disques que je connais.
SupprimerReste les Deftones (que j'ai longtemps confondus avec les Fleshtones...) que je ne connais pas du tout.
Et je vais prendre le CD3 du Dylan qui comporte des titres que je ne connais pas.
Bonnes écoutes et merci de ton passage, Audrey.
SupprimerCurieux de savoir ce que tu penseras du Deftones que je me suis surpris à aimer encore plus qu'à l'époque de sa sortie.