Giscard plus jeune président de la 5ème république...
...Abba au top des charts et les Ramones débutants au CBGB...
...Le scandale du Watergate et la démission de Nixon...
...Chinatown ou Lacombe, Lucien sur les grands écrans...
1974
(40 ans déjà !)
DEUXIEME PARTIE
DEUXIEME PARTIE
JuiLLeT
Robert Wyatt "Rock Bottom"
ou "The July Miracle"
Rock Bottom, littéralement toucher le fond. C'est ce qu'a fit Robert Wyatt, génial batteur des essentiels Soft Machine et Matching Mole (au passage, appréciez le jeu de mot du nom du second groupe) quand, le 1er juin 1973, suite à une cuite ayant particulièrement mal tourné, il perdit l'usage de ses jambes.
Mais, artiste un jour, artiste toujours, incessamment bouillonnant de créativité, désireux de ne pas être qu'un homme en fauteuil, Wyatt se réinvente avec le soutien moral et matériel des nombreux amis qu'il s'est fait dans la scène musicale anglaise progressive et psychédélique alors en plein boum. Et ça commence par un chef d'œuvre ! Pas son premier album (The End of an Ear l'a précédé de 4 années), mais le premier d'une carrière proprement dite, le fameux Rock Bottom.
Bien produit par Nick Mason de Pink Floyd, Rock Bottom est un chef d'œuvre parce qu'il parvient à trouver ce difficile équilibre entre création prospective, expérimentation libre et beauté harmonique, grâce mélodique. Rêveur et pourtant si fondamentalement terrien, entre la terre et l'éther, Rock Bottom est un vrai trip dans lequel l'auditeur doit s'abandonner complètement, se laisser simplement bercer par ce savant, et pourtant si instinctif, mélange d'un jazz hérité de révolutionnaires années 60 et d'une anglicité tellement traditionnelle. Evidemment, il fallut les talents combinés de moult musiciens aujourd'hui encore justement révérés (de Mike Oldfield à Fred Frith, de Mongezi Fezza à Hugh Hopper... excusez du peu !), et la vision constructrice d'un Robert Wyatt dont l'amoindrissement physique a, semble-t-il, participé à l'expansion créative pour que se synthétise cet indubitable moment de magie, cet elfique élan, cette sublime rose d'inspiration poussée dans le fumier de l'adversité.
On ne rentrera pas dans le détail de l'album même préférant laisser aux chanceux qui ne l'auraient pas encore exploré le bénéfice d'une totale découverte, on dira simplement que, tous styles et époques confondus, on tient là un obligatoire, un essentiel pour tout amateur de musique intelligente et belle.
Bien produit par Nick Mason de Pink Floyd, Rock Bottom est un chef d'œuvre parce qu'il parvient à trouver ce difficile équilibre entre création prospective, expérimentation libre et beauté harmonique, grâce mélodique. Rêveur et pourtant si fondamentalement terrien, entre la terre et l'éther, Rock Bottom est un vrai trip dans lequel l'auditeur doit s'abandonner complètement, se laisser simplement bercer par ce savant, et pourtant si instinctif, mélange d'un jazz hérité de révolutionnaires années 60 et d'une anglicité tellement traditionnelle. Evidemment, il fallut les talents combinés de moult musiciens aujourd'hui encore justement révérés (de Mike Oldfield à Fred Frith, de Mongezi Fezza à Hugh Hopper... excusez du peu !), et la vision constructrice d'un Robert Wyatt dont l'amoindrissement physique a, semble-t-il, participé à l'expansion créative pour que se synthétise cet indubitable moment de magie, cet elfique élan, cette sublime rose d'inspiration poussée dans le fumier de l'adversité.
On ne rentrera pas dans le détail de l'album même préférant laisser aux chanceux qui ne l'auraient pas encore exploré le bénéfice d'une totale découverte, on dira simplement que, tous styles et époques confondus, on tient là un obligatoire, un essentiel pour tout amateur de musique intelligente et belle.
1. Sea Song 6:31
2. A Last Straw 5:46
3. Little Red Riding Hood Hit the Road 7:40
4. Alifib 6:55
5. Alifie 6:31
6. Little Red Robin Hood Hit the Road 6:08
Robert Wyatt – vocals, keyboards, percussion, slide guitar (2)
Mike Oldfield – guitar (6)
Gary Windo – bass clarinet, tenor sax (5)
Ivor Cutler – voice (3 and 6), baritone concertina, harmonium (6)
Alfreda Benge – voice (5)
Mongezi Feza – trumpets (3)
Fred Frith – viola (6)
Hugh Hopper – bass guitar (2, 4 and 5)
Richard Sinclair – bass guitar (1, 3 and 6)
Laurie Allan – drums (2 and 6)
Robert Wyatt |
aoûT
Little Feat "Feats Don't Fail Me Now"
ou "Tradition d'Août"
Dans la touffeur aoutienne de 1974, Lowell George et les siens défouraillent un bien bel album de rock américain, américain n'est pas péjoratif, une musique de son temps encore branchée sur le passé, le chaînon manquant entre tradition et actualité, de sacré lascars ces Little Feat !
La tradition, c'est ce mélange de blues, de rock et de funk et soul qu'on qualifierait volontiers de rock sudiste si le genre n'était si constamment relié à une "plouquitude" absente chez Little Feat. Allons pour une des plus belles, des plus implacablement addictives du rock américain. Parce que menée par un Lowell George aux cordes vocales chaudement râpeuses, et guitariste s'y entendant pour vous trousser du petit solo qui va bien ou de la rythmique qui groove en diable, la formation a déjà un étendard de qualité supérieure. Rajoutez-y un ensemble de musiciens se connaissant dorénavant par cœur, et ayant déjà fait le succès (le premier pour le groupe !) d'un Dixie Chicken paru l'année d'avant, quelques invités pas inutiles (de choristes stars telles que Bonnie Raitt et Emmylou Harris ou les irrésistibles cuivres de Tower of Power) et vous obtenez le casting idéal pour un habiter d'excellentes chansons rock desquelles on aurait bien du mal à extraire quelque favorite que ce soit. Parce que tout est bon sur ce quatrième long-jeu de Little Feat, carrément.
Si vous aimez votre rock chaud et distrayant, efficace et multiple, ne cherchez pas plus loin, Little Feat est pour vous et pouquoi pas l'excellent cru 74, Feats Don't Fail Me Now. Soyez en assurés, vous ne serez pas déçus !
Si vous aimez votre rock chaud et distrayant, efficace et multiple, ne cherchez pas plus loin, Little Feat est pour vous et pouquoi pas l'excellent cru 74, Feats Don't Fail Me Now. Soyez en assurés, vous ne serez pas déçus !
1. Rock & Roll Doctor 2:57
2. Oh, Atlanta 3:26
3. Skin it Back 4:11
4. Down the Road 3:46
5. Spanish Moon 3:01
6. Feats Don't Fail Me Now 2:27
7. The Fan 4:30
8. Medley: Cold Cold Cold/Tripe Face Boogie 10:00
Paul Barrère - guitar, vocals
Sam Clayton - percussion, vocals
Lowell George - vocals, guitar
Kenny Gradney - bass
Richie Hayward - drums, backing vocals
Bill Payne - keyboards, vocals
&
Gordon DeWitty - clavinet (track 5)
Fred White - drums (track 5)
Emmylou Harris - backing vocals
Bonnie Raitt - backing vocals
Fran Tate - backing vocals
Tower Of Power - horns
Little Feat |
SePTeMBRe
Electric Light Orchestra "Eldorado"
ou "September's Pomp"
Pompeux, excessif, chichiteux, ampoulé, putassier, lourdaud... Qu'on a pu dire de mal sur l'Electric Light Orchestra de Jeff Lynne ! Et pourtant...
Bon, d'entrée, il y a le handicap d'une pochette à l'hideur indéniable, il faut passer outre parce que c'est là, en 1974, avec leur quatrième album, qu'ELO trouve réellement son son qu'on pourrait décrire comme la continuation logique de la pop la plus orchestrale des Beatles, dont Jeff Lynne est grand fan, c'est évident.
Alors oui, c'est pompeux, ça fait rarement dans la nuance, mais c'est aussi pour ça que c'est bon ! Parce que l'ELO n'y va pas de mainmorte dans les arrangements magistraux, ce qui sied particulièrement à l'écriture d'un Jeff Lynne, une écriture qui, avec celle de Justin Hayward et des autres Moody Blues compositeurs, donnera longtemps du grain à moudre aux amateurs de pop symphonique de qualité. Mais chez ELO, ce qu'on ne trouve pas forcément chez leurs quelques équivalents, il y a en plus une théâtralité, Eldorado est un concept après tout, qui fait la différence, nous transporte dans une sorte de Wizard of Oz's Lonely Heart Club Band (les mains de la méchante sorcière sont elles celles de la pochette ?) d'où on ne sort pas totalement intact.
Et donc, si vous aimez ce genre de choses, c'est parfait. Si, par contre, vous y préférez l'art de la nuance, passez votre chemin, c'est aussi simple que ça ! Une chose est sûre, cependant, dans le canon de l'Electric Light Orchestra, Eldorado fait figure de premier grand-œuvre, et d'album donc incontournable pour tous ceux qui sont clients de pompe réussie.
Alors oui, c'est pompeux, ça fait rarement dans la nuance, mais c'est aussi pour ça que c'est bon ! Parce que l'ELO n'y va pas de mainmorte dans les arrangements magistraux, ce qui sied particulièrement à l'écriture d'un Jeff Lynne, une écriture qui, avec celle de Justin Hayward et des autres Moody Blues compositeurs, donnera longtemps du grain à moudre aux amateurs de pop symphonique de qualité. Mais chez ELO, ce qu'on ne trouve pas forcément chez leurs quelques équivalents, il y a en plus une théâtralité, Eldorado est un concept après tout, qui fait la différence, nous transporte dans une sorte de Wizard of Oz's Lonely Heart Club Band (les mains de la méchante sorcière sont elles celles de la pochette ?) d'où on ne sort pas totalement intact.
Et donc, si vous aimez ce genre de choses, c'est parfait. Si, par contre, vous y préférez l'art de la nuance, passez votre chemin, c'est aussi simple que ça ! Une chose est sûre, cependant, dans le canon de l'Electric Light Orchestra, Eldorado fait figure de premier grand-œuvre, et d'album donc incontournable pour tous ceux qui sont clients de pompe réussie.
1. Eldorado Overture 2:12
2. Can't Get It Out of My Head 4:21
3. Boy Blue 5:18
4. Laredo Tornado 5:29
5. Poor Boy (The Greenwood) 2:57
6. Mister Kingdom 5:50
7. Nobody's Child 3:40
8. Illusions in G Major 2:36
9. Eldorado 5:20
10. Eldorado Finale 1:20
Bonus
11. Eldorado Instrumental Medley 7:56
12. Dark City 0:46
Jeff Lynne – lead & backing vocals, electric, acoustic, & bass guitars, keyboards, production, orchestra and choral arrangements
Bev Bevan – drums, percussion
Richard Tandy – piano, Moog synthesizer, clavinet, electric piano, guitar, backing vocals, orchestra and choral arrangements
Mike de Albuquerque – bass, backing vocals (credited, but only fleetingly appearing on the album)
Mik Kaminski – violin
Hugh McDowell – cello
Mike Edwards – cello
Louis Clark – orchestra and choral arrangements and conducting
&
Peter Forbes-Robertson – spoken word
Electric Light Orchestra |
oCToBRe
Malicorne "Malicorne 1 (Colin)"
ou "Folk d'Octobre"
Voici la salve originelle d'un des tous meilleurs groupe français tous styles et toutes époques confondues : Malicorne 1, surnommé Colin, création de multi-instrumentistes désireux d'accommoder de lointaines racines.
Malicorne est avant tout la création d'un couple, Gabriel et Marie, monsieur et madame Yacoub, un couple bien complété de deux autres partenaires en la personne d'Hugues de Courson (désormais plus connu dans l'imaginaire populaire pour ses relectures orientalisantes de Wolfgang Amadeus Mozart) et de Laurent Vercambre.
Musicalement, si Malicorne est souvent assimilé à la vague progressive, c'est de fait d'évolutions qui ne touchent pas encore leur musique en ces jeunes années où la transmission de traditions anciennes prédomine totalement quelque volonté prospective que ce soit (que certains veulent sans doute tellement entendre qu'ils y parviennent). C'est donc de folk music dans le sens séculaire du terme dont il s'agit, par de jeunes gens redécouvrant en même temps que leurs auditeurs le bénéfice d'une tradition orale pluri-centennale. Evidemment, ça joue, ca vibre, ça balance du solo, rien que de très normal, rien que de très classique dans un genre ayant servi précédemment à raconter des histoires (drôles, gaies, nostalgiques, dramatiques) mais aussi à danser. Dans les deux domaines, Malicorne , habillant sa musique des sonorités d'instruments anciens telle que la vielle à roue ou l'épinette des Vosges, s'y entend à merveille, pas vraiment une surprise considérant l'implication du couple leader dans le très réussi Pierre de Grenoble un an plus tôt (1973).
Ce Colin, premier album, n'est pas parfait, ce qui participe d'ailleurs à son charme un poil suranné. Un charme qu'on ne peut que conseiller à celles et ceux appréciant les musiques héritées du moyen-âge, de traditions locales autant auvergnates que celtes (françaises, quoi !).
Musicalement, si Malicorne est souvent assimilé à la vague progressive, c'est de fait d'évolutions qui ne touchent pas encore leur musique en ces jeunes années où la transmission de traditions anciennes prédomine totalement quelque volonté prospective que ce soit (que certains veulent sans doute tellement entendre qu'ils y parviennent). C'est donc de folk music dans le sens séculaire du terme dont il s'agit, par de jeunes gens redécouvrant en même temps que leurs auditeurs le bénéfice d'une tradition orale pluri-centennale. Evidemment, ça joue, ca vibre, ça balance du solo, rien que de très normal, rien que de très classique dans un genre ayant servi précédemment à raconter des histoires (drôles, gaies, nostalgiques, dramatiques) mais aussi à danser. Dans les deux domaines, Malicorne , habillant sa musique des sonorités d'instruments anciens telle que la vielle à roue ou l'épinette des Vosges, s'y entend à merveille, pas vraiment une surprise considérant l'implication du couple leader dans le très réussi Pierre de Grenoble un an plus tôt (1973).
Ce Colin, premier album, n'est pas parfait, ce qui participe d'ailleurs à son charme un poil suranné. Un charme qu'on ne peut que conseiller à celles et ceux appréciant les musiques héritées du moyen-âge, de traditions locales autant auvergnates que celtes (françaises, quoi !).
1. Colin 0:56
2. Dame Lombarde 3:04
3. La Pernette 7:01
4. Les Filles Sont Volages/Ronde 3:16
5. La Fille Soldat 3:58
6. Landry 4:01
7. Le Chant des Livrées 2:59
8. Bourrée 2:20
9. Réveillez-Vous Belle Endormie/Branle Poitevin 3:43
10. Le Deuil d'Amour 5:38
11. Colin 0:53
Gabriel Yacoub - guitars, vocals, épinette des vosges
Marie Yacoub - electric dulcimer, bouzouki, vielle, vocals
Hughes de Courson - drums, electric guitar, bass, krummhorn
Laurent Vercambre - violin, bouzouki, psaltery, harmonium, vocals, mandolin
Malicorne |
NoVeMBRe
Kraftwerk "Autobahn"
ou "November on the Highway"
Il s'en passe des choses sur l'autoroute. Et dans l'Allemagne des années 70 où une bande de zigotos nippés de costards rétrogrades ou de tenues futuristes inventent leur propre monde musical.
Kraftwerk , toujours solidement mené par Ralf Hütter et Florian Schneider, n'en est d'ailleurs pas à son coup d'éclat, trois albums embryonnaires de leur "signature sound" sont déjà parus, mais c'est là, en novembre 1974 que le monde découvre le groupe tel qu'en lui-même établi, une formation qui s'est totalement affranchie des tentations électriques et progressives qui peuplaient encore ses précédentes œuvres, une formation qui assume son "industrialité" et la transforme en art.
On ne pérorera pas sur l'importance, l'influence capitale qu'auront Autobahn et ses créateurs sur le monde de la musique, le développement d'une musique électronique aujourd'hui omniprésente, l'évidence s'impose à l'écoute de ces 5 plages, de ces constructions sonores à la fois avant-gardistes et abordables, de ces climats synthétiques suffisants pour créer de dépaysants panoramas qui viennent durablement s'imprimer dans le cortex de l'auditeur, aucun doute, on tient là un album essentiel, une pierre fondamentale à l'édifice musical inventé depuis. A commencer, évidemment, par le morceau-titre qui connaitra même les charts dans une version violemment éditée ne rendant pas tout à fait justice aux 23 minutes de sa version intégrale.
Si vous vous intéressez de près ou de loin à la chose électronique, Autobahn est plus qu'une galette importante, un essentiel absolu.
On ne pérorera pas sur l'importance, l'influence capitale qu'auront Autobahn et ses créateurs sur le monde de la musique, le développement d'une musique électronique aujourd'hui omniprésente, l'évidence s'impose à l'écoute de ces 5 plages, de ces constructions sonores à la fois avant-gardistes et abordables, de ces climats synthétiques suffisants pour créer de dépaysants panoramas qui viennent durablement s'imprimer dans le cortex de l'auditeur, aucun doute, on tient là un album essentiel, une pierre fondamentale à l'édifice musical inventé depuis. A commencer, évidemment, par le morceau-titre qui connaitra même les charts dans une version violemment éditée ne rendant pas tout à fait justice aux 23 minutes de sa version intégrale.
Si vous vous intéressez de près ou de loin à la chose électronique, Autobahn est plus qu'une galette importante, un essentiel absolu.
1. Autobahn 22:47
2. Kometenmelodie 1 6:26
3. Kometenmelodie 2 5:48
4. Mitternacht 3:43
5. Morgenspaziergang 4:04
Ralf Hütter – voice, electronics, synthesizer, organ, piano, guitar, electronic drums, artwork reconstruction.
Florian Schneider – voice, vocoder, electronics, synthesizer, flute, electronic drums.
Wolfgang Flür – electronic drums "Kometenmelodie 1–2".
Klaus Röder – electric violin "Mitternacht".
Kraftwerk |
DéCeMBReJacques Higelin "BBH 75"
ou "Le Père Noël est un rocker !"
Attention, transformation !
Parce qu'il y a un avant et un après BBH 75, c'est évident ! Avant, un Higelin post-Saint-Germain-des-Prés, hippie cool grand ami d'Areski et de Brigitte Fontaine (est folle !). Après, un rocker, un vrai !, et un des albums les plus convaincants dans le genre en France, toutes époques confondues.
Parce qu'il y a un avant et un après BBH 75, c'est évident ! Avant, un Higelin post-Saint-Germain-des-Prés, hippie cool grand ami d'Areski et de Brigitte Fontaine (est folle !). Après, un rocker, un vrai !, et un des albums les plus convaincants dans le genre en France, toutes époques confondues.
C'est évident dès la pochette où le regard intense d'un nouveau Jacques cerclé de la crudité d'un néon bleu tranche largement avec les Crabouif et autres Higelin et Areski. Forcément, la musique suit et la musique, présentement, ben c'est du rock évidemment ! Avec une formation renouvelée et salement resserrée pour seoir à la nouvelle esthétique voulue par l'artiste se réinventant. Et ça dépote plus souvent qu'à son tour même si pas que. Parce qu'il y a de petites pauses savamment intercalées (le blues acoustique nicotiné de Cigarette, la résurgence folk fleurie d'Une Mouche sur Ma Bouche), juste ce qu'il faut pour mettre en valeur le reste de la galette, et de bonne chansons ce qui ne nuit pas. Le reste ? Du classique aujourd'hui ! Paris-New York, N.Y. Paris, Mona Lisa Klaxon, Est-ce que ma guitare est un fusil ?, Œsophage Boogie Cardiac Blues, Boxon, j'en passe et des pas pires. Que du rock, avec de l'âme parce que Jacques en a à revendre, rien d'exceptionnel ou de révolutionnaire mais un abattage, une conviction, une énergie qu'on attendait pas forcément de leur auteur et qui séduisent d'autant plus immédiatement qu'ils s'inscrivent dans le marasme électrique qu'était alors la France.
Et le titre énigmatique ? Rien de plus simple en fait : Bennaroch, Boissezon et Higelin soit les trois musiciens qui ont enregistré la bête suivi de l'année (75) pour marquer l'actualité d'un album sorti à la toute fin 74. Pour la petite histoire, précisons qu'il existât une édition promotionnelle titrée BBH 74 finalement re-titré pour ne pas être daté dès sa sortie.
Résultat ? Un classique de Jacques Higelin, le début d'un succès qui ne se démentit toujours pas, aussi, et un album qui se verra bientôt doré, c'est mérité. En bref, un grand album de rock de chez nous recommandé à toutes et à tous.
1. Paris-New York, N.Y.-Paris 4:20 Et le titre énigmatique ? Rien de plus simple en fait : Bennaroch, Boissezon et Higelin soit les trois musiciens qui ont enregistré la bête suivi de l'année (75) pour marquer l'actualité d'un album sorti à la toute fin 74. Pour la petite histoire, précisons qu'il existât une édition promotionnelle titrée BBH 74 finalement re-titré pour ne pas être daté dès sa sortie.
Résultat ? Un classique de Jacques Higelin, le début d'un succès qui ne se démentit toujours pas, aussi, et un album qui se verra bientôt doré, c'est mérité. En bref, un grand album de rock de chez nous recommandé à toutes et à tous.
2. Cigarette 4:29
3. Mona Lisa Klaxon 3:15
4. Chaud, chaud, bizness-show 4:15
5. Est-ce que ma guitare est un fusil ? 5:40
6. Une mouche sur ma bouche 4:20
7. Œesophage boogie, cardiac' blues 4:24
8. Boxon 3:30
Charles Bennaroch - batterie, percussions, harmonica
Simon Boissezon - basse, guitares
Jacques Higelin - voix
Jacques Higelin |
BoNuS! La CoMPiL' De L'aN
V/A "Vintage 1974: Aged to Perfection" (2014)
ou "Pour les pressés !"
12 mois, 12 titres, le résumé des deux parties de cette exploration mois par mois de l'année 1974. Une compilation résumé évidemment partiale dans le choix des titres (avec quelques tubes, parce qu'il en faut !) ou dans la décision lèse-majesté d'éditer l'Autobahn de Kraftwerk (que les orthodoxes ne m'en blâment pas) ou celle de ne pas, par contre, amputer une longue plage créée par Peter Hammill (A Louse Is Not a Home).
12 mois, 12 titres, 1 heure de musique qui, quarante longues années après son apparition, n'a pas perdu un iota de son charme. Parfait pour les pressés, non ?
1. Joni Mitchell "Help Me" 3:22
2. Peter Hammill "A Louse Is Not a Home" 12:10
3. Rush "Finding My Way" 5:07
4. Ange "Si j'étais le Messie" 3:03
5. 10cc "The Worst Band in the World" 2:48
6. Minnie Riperton "Lovin' You" 3:43
7. Robert Wyatt "Sea Song" 6:31
8. Little Feat "Spanish Moon" 3:06
9. Electric Light Orchestra "Can't Get It Out of My Head" 4:21
10. Malicorne "Le Deuil d'Amour" 5:38
11. Kraftwerk "Autobahn (edit)" 6:40
12. Jacques Higelin "Paris-New York, N.Y.-Paris" 4:26
1974, Emmanuelle... |
1974 par 12 (40 ans déjà !), deuxième partie
RépondreSupprimerRobert Wyatt "Rock Bottom"
- http://www23.zippyshare.com/v/67210732/file.html
Little Feat "Feats Don't Fail Me Now"
- http://www23.zippyshare.com/v/92314867/file.html
Electric Light Orchestra "Eldorado"
- http://www23.zippyshare.com/v/52966190/file.html
Malicorne "Malicorne 1"
- http://www23.zippyshare.com/v/83985063/file.html
Kraftwerk "Autobahn"
- http://www23.zippyshare.com/v/2136561/file.html
Jacques Higelin "BBH 75"
- http://www23.zippyshare.com/v/44947203/file.html
V/A "Vintage 1974: Aged to Perfection"
- http://www23.zippyshare.com/v/53145582/file.html
Sympa cette idée de post thématique spécial 1974. Perso, au début de mon blog (poursuivi après), j'ai fait la même chose mais avec l'année de ma naissance, 1975. Et également les films marquants.
RépondreSupprimer"Rock Bottom", "Radioactivity" et "BBH 75" sont mes préférés.
A +
C'est Autobahn en fait. ;-)
SupprimerMaintenant que je fais du théma, vous pouvez vous attendre à de nombreux rendez-vous de ce genre, les années en 5 pour 2015 (j'ai du pain sur la planche).
Merci de ton passage, Francky.
Ah, le cas ELO... Ca fait plusieurs fois que j'essaie de retrouver la magie de Mr BLUESKY dans leurs disques. Sans vraiment y parvenir. J'espère que cet album sera le bon. Le premier, avec Roy Wood, a quelque chose d'intéressant que j'aurais voulu voir développer plus rigoureusement et en plus concis. Ca existe dans leur discographie? Y a des morceaux particuliers que tu me conseillerais?
RépondreSupprimerPour Rober Wyatt, on a tendance à trop le réduire à cet album (voire même à Sea Song). Il a vraiment une discographie magnifique et c'est un jolie passeur culturel.
Allez, je me rends compte ici que c'est la musqiue française que je ne connais pas. Alors je tente Higelin (oui, j'ai jamais essayé parce que j'étais sans doute trop jeune pour rentrer à l'époque dans son univers, et j'ai jamais été trop fan du personnage que je voyais dans les 80's) et Malicorne que je connais pas du tout.
Deux belles découvertes en perspective.
SupprimerEt je soutiens ton avis sur Wyatt, et puis Maryan, quoi !
https://www.youtube.com/watch?v=DtQkILX5mz8 <---- ici !
ELO, tu me diras.
Merci de ton passage, Audrey.
Je suis ébloui par ta sélection qui propose un éventail très large de style.
RépondreSupprimerL'image de Sylvia Kristel n'est pas non plus pour me déplaire !
La musique est multiple pour moi, tu le sais bien.
SupprimerEt je me doutais bien, petot coquin !
Faudra que je j'y revienne, pour changer mes bitrates un peu plus bas.
RépondreSupprimerReste le cas de Malicorne, cas qui m rappelle des souvenirs, époque où j'étais jeune, "beau" mais con ho la la la Mais d'un con.
mais j'ai une tendresse souriante quand je me souviens des écoutes de Malicorne quasi imposées par des plus vieux que moi, ceci expliquant celà
Maintenant que ton charme a pris le pas sur ta beauté (^_^), j'espère que tu redonneras leur chance à nos charmants folkeux. Et aux autres régionaux du double post : Ange et Higelin.
SupprimerAnge depuis "Au delà du délire" mon cousin initiateur des Who en était Fan et moi j'étais Fan de mon cousin. Higelin pas de problème. Malicorne? J'aime bien ALMANACH, c'est déjà un pas vers la rédemption
SupprimerMagnifique Post. J'ai hâte d"en découvrir certains (Malicorne) et d'en réécouter d'autres.
RépondreSupprimerEncore bravo et Merci! Merci! Merci!
Merci de ton passage Doir Nesir (joli pseudo !).
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