samedi 4 mars 2017

D comme...

Au début sur des petits chevaux, du fun à s'en damner. Et un président mort dans un sac en jean... Alors, tous au Brésil, chez les Hippies ou chez les Fous ! Oui-da ! Enjoie ! 

Et sinon, grande nouvelle !, que vous pouvez aussi retrouver dans mon blogroll, Jimmy le Mangeur de Disques en croque désormais à une nouvelle adresse avec tout plein de bonne musiques, quelques bons mots et de quoi s'en prendre plein les mirettes ! Bref, c'est Absolutely Cool !, allez y nombreux !

https://absocool.blogspot.fr/

D comme...
DADA "Puzzle" (1992)
Jeu d'Enfant

De l'indie rock ligne claire aux roots à peine planquées, trois gars aussi sympathiques que compétents, c'est Dada et leur premier long-jeu, l'excellent Puzzle.
Dans la musique de Dada, peut-être parce que c'est un trio, plus certainement parce qu'ils possèdent une similaire "sécheresse", il y a un peu de Police. Dans la musique de Dada, peut-être parce qu'ils sont américains, plus certainement parce qu'il partagent un identique amour de la chanson bien calibrée mais pas formatée pour autant, il y a un peu de R.E.M.. Dans la musique de Dada il y a, surtout !, les personnalités et capacités combinées de trois musiciens et compositeurs doués qui, qui plus est, savent marier leur voix avec un quelque chose d'un certain quatuor de Liverpool, d'Oyseaux plus que recommandés. Voilà, c'est pour situer parce que, à l'image du titre de leur premier long-jeu, c'est à un puzzle d'influences et de vécu dont il s'agit. En chansons, ça donne une douzaine de compositions originales toutes réussies dont on ressortira, pour l'exemple, les plus beaux spécimens. A commencer par un Dorina qui n'a l'air de rien porté par une basse omniprésente et une guitare aérienne mais qui, d'un couplet où bassiste et guitariste unissent leurs voix, d'un refrain planant aux interventions guitaristiques de Michael Gurley (une fine gâchette) fait son petit effet. Il y a aussi Mary Sunshine Rain qui d'un démarrage folk déboule sur un rock bien troussé à bon riff tranchant mène bien sa barque, les inclinaisons pop d'un Dog et de son refrain accrocheur, un vrai quelque chose de U2 sans perdre de leur personnalité sur un Dizz Knee Land qui n'oublie pas de groover, un vrai ancrage roots sur un très réussi Here Today, Gone Tomorrow, le rock'n'roll entrainant et percussif d'un Posters de qualité, un Dim qui ressemble à s'y méprendre à une recontre entre Cure et l'indie rock étatsunien, ou encore le groove irrésistible d'un Who You Are, tout ça sans oublier l'alien de l'album, ce Timothy baladin porté par un des cordes un texte émouvants en perle délicate sur la précieuse parure.
Une belle collection d'un groupe qui a audiblement travaillé son sujet avant d'être dignement mis en son par un certain Ken Scott pour un album, sorti sur le label de Miles Copeland, I.R.S Records, qui ne rencontrera hélas pas le succès qu'il mérite mais est toujours disponible pour tous les amateurs d'indie tempéré de qualité très supérieure. Bravo Dada, très très bien joué.

1. Dorina 6:06
2. Mary Sunshine Rain 4:39
3. Dog 4:13
4. Dizz Knee Land 4:06
5. Surround 3:38
6. Here Today, Gone Tomorrow 4:42
7. Posters 4:05
8. Timothy 4:00
9. Dim 4:21
10. Who You Are 3:24
11. Puzzle 6:20
12. Moon 5:18

Joie Calio: Guitars, Bass, Percussion, Vocals
Michael Gurley: Guitars, Keyboards, Vocals
Phil Leavitt: Drums, Percussion, Vocals
&
Robert Becker: Viola (8)
Henry Corbett: Cello (8)
Bruce Dukov: Violin (8)


D comme...
DAMNED, THE "Strawberries" (1982)
La belle transition

Ce ne sont plus tout à fait les Damned punks électriques d'exception, ce ne sont pas encore les Damned new waveux maquillés, Strawberries est un album de transition, un excellent album aussi.
Dans les faits, après un 2ème album, Music For Pleasure, produit par Nick Mason de Pink Floyd, on aurait dû le sentir, qui a fait flop, et deux galettes conséquentes passées à se racheter (l'excellent Machine Gun Etiquette et le plus nuancé The Black Album), les Damned continuent de faire évoluer leur son, d'élargir le champ de leur investigations, expérimentent avec les forces à leur disposition et en ressortent avec une collection les remettant sur les rails de l'actualité musicale, et grandis aussi parce que cette fois, alors que les essais étaient encore maladroits sur leur précédent, ils y parviennent joliment.
Pour rassurer une fan-base qui aime avant tout le "gros qui tâche", ils entament le bal avec un costaud Ignite et, plus tard, avec l'énervé Under the Floor Again rappelant les jeunes pousses punk de 1977, la finesse mélodique en sus, la suite, par contre est un affaire nettement plus variée avec du rock penchant vers la new wave (Generals), de la soul-rock aux réminiscences Motown évidentes (Stranger on the Town), du revival psyché (Gun Fury, The Pleasure and the Pain, Don't Bother Me), une folie gothico-progressive parfaitement troussée (The Dog), une ballade cousine de ce que faisait alors The Cure (Bad Time for Bonzo) même si Cure le faisait mieux. Tout ça pourrait nous donner un album dispersé mais, d'une, il y a la voix de Dave Vanian en trait d'union providentiel, de deux, il y a un talent d'écriture et une mise en son rendant l'aeuvre cohérente.
Rajoutons à ça, sur la présente édition dûment remasterisée et bonussée, une joyeuse sélection supplémentaire, aussi éclatée que celle de l'album, permettant de prolonger encore le plaisir d'une expérience divertissante et vous obtiendrez, ce qui n'était pas gagné d'avance, une résurrection d'un des leaders de la première vague punk britannique. Une embellie qui ne durera pas pour les Damned qui continueront, bon an mal an, un parcours en dent de scie mais Strawberries, vraiment !, mérite que vous vous y plongiez.

1. Ignite 4:53
2. Generals 3:24
3. Stranger on the Town 5:14
4. Dozen Girls 4:34
5. The Dog 7:25
6. Gun Fury (Of Riot Forces) 2:57
7. Pleasure and the Pain 4:23
8. Life Goes On 4:09
9. Bad Time for Bonzo 3:29
10. Under the Floor Again 5:29
11. Don't Bother Me 2:10
Bonus
12. The Missing Link 0:30
13. Lovely Money (Extended Version) 6:56
14. I Think I'm Wonderful 2:55
15. Take That 2:47
16. Mine's a Large One Landlord 1:16
17. Torture Me 1:24
18. Disguise 3:28
19. Rat vs. The Omni 0:45
20. Citadel Zombies 1:58
21. Bimbo Jingle 0:08

Dave Vanian - vocals
Captain Sensible - guitar, keyboards, vocals
Paul Gray - bass guitar
Roman Jugg - keyboard solos
Rat Scabies - drums, synthesizer
&
Simon Lloyd - brass
Rachel Bor - cello


D comme...
DEAD KENNEDYS "Fresh Fruit for Rotten Vegetables" (1980)
L'essentiel début

C'est le cri primal, la déclaration d'intention originelle d'une bande de San-Franciscains colériques et radicaux, une galette punk et politique qui fera date aussi, c'est Fresh Fruit for Rotting Vegetables, premier opus d'un certain Jello Biafra et des ses Dead Kennedys. Enorme !
Il n'y a d'ailleurs qu'à scruter la liste des morceaux de ce tour de force de 1980 pour se convaincre qu'on tient bien là un sommet discographique du genre punk/hardcore : Let's Lynch the Landlord, Chemical Warfare, California Über Alles, Holidays in Cambodia sont quatre indéniables classique du genre, et les 10 autres titres de l'opus, dont aucun ne décevra l'amateur de musique agressive ET intelligente, d'un groupe ayant un vrai beau sens de l'humour mais aussi une vraie conscience politique et sociale, complètent idéalement le tableau. Alors, certes, musicalement, on n'a pas exactement affaire à des virtuoses mais l'intérêt est ailleurs, dans l'incroyable énergie, la saine et fière conviction d'un quatuor mené par un vocaliste possédé (Jello) bien secondé par un bloc façon char d'assaut qui terrasse tout sur son passage.
Comme en plus cette version "Deluxe" propose les titres complémentaires d'époque, qu'on peut aussi retrouver sur l'excellente et essentielle compilation Give Me Convenience or Give Me Death, les gouteux Police Truck et Too Drunk en particulier, il n'en faut pas plus pour qu'on célèbre, sans long discours mais avec un réel enthousiasme, un authentique classique du punk/hardcore.
Fresh Fruit for Rotting Vegetables, dont l'influence se ressentira chez la plupart des groupes du genre, est ce qu'il est tenu d'appeler un incontournable de Dead Kennedys qui ne le sont pas moins, c'est aussi simple que ça.

CD 1
1. Kill the Poor 3:07
2. Forward to Death 1:23
3. When Ya Get Drafted 1:23
4. Let's Lynch the Landlord 2:13
5. Drug Me 1:56
6. Your Emotions 1:20
7. Chemical Warfare 2:55
8. California Über Alles 3:03
9. I Kill Children 2:04
10. Stealing People's Mail  1:34
11. Funland at the Beach 1:49
12. Ill in the Head 2:46
13. Holiday in Cambodia 4:37
14. Viva Las Vegas 2:42

CD 2
1. Holiday in Cambodia (single version) 3:46
2. Police Truck 2:24
3. Kill the Poor (single remix) 3:07
4. In-Sight 1:40
5. Too Drunk to Fuck 2:41
6. The Prey 3:50

Jello Biafra - lead vocals
East Bay Ray - lead guitar
Klaus Flouride - bass, backing vocals
Ted - drums
&
6025 - rhythm guitar on "Ill in the Head"
Paul Roessler - keyboards
Ninotchka - keyboards, backing vocals
Dirk Dirksen - backing vocals
Bobby Unrest - backing vocals
Michael Synder - backing vocals
Bruce Calderwood - backing vocals
Barbara Hellbent - backing vocals
HyJean - backing vocals
Curt - backing vocals
Chi Chi - backing vocals


D comme...
DENIM "Denim on Ice" (1996)
Fun! Fun! Fun!

Dire que ce second album des Britanniques de Denim est distrayant est en dessous de la vérité. Il vaut dire qu'avec une personnalité aussi extravagante que Lawrence Hayward (ex-Felt) aux commandes, nous sommes en bonne compagnie.
Musicalement, Denim fait dans l'improbable. On y retrouve pêle-mêle du Glam Rock, Pub Rock, de la Synthpop, de la New Wave, de la Britpop et souvent tout ceci en même temps ! Les éléments organiques du son se marient formidablement bien avec des synthés et boîtes à rythmes tout droit sorti des pires heures de la musique des 80s dans un parti pris stylistique au mauvais goût délicieusement assumé. Autre élément important de l'identité du groupe, les paroles où Lawrence Hayward alterne non-sens bienvenu et stupidité amusante. Le tout aurait pu être une horreur absolue si ces chansons n'étaient pas si incroyablement accrocheuses et admirablement troussées.
Comme trop souvent dans la multitude des sorties plus ou moins intéressantes, cet album de Denim, s'il rencontra un incontestable succès critique, ne rencontra pas son public. Cependant, le temps passant et les admirateurs du groupe étant motivés pour promouvoir ce combo peu commun, la rumeur qu'il y avait ici quelque chose de particulièrement savoureux perça... En grande partie grâce au partage illicite de musique d'ailleurs.
Et, donc, les amateurs d'une pop/rock typiquement britannique qui n'auraient pas encore posé l'oreille sur cette réjouissante collection n'ont plus qu'à cliquer où il faut pour avoir accès à un album qui, si il ne révolutionne rien, leur amènera une heure de vrai bonheur.

1.The Great Pub Rock Revival 4:14
2.It Fell off the Back of a Lorry 3:21
3.Romeo Jones Is in Love Again 1:44
4.Brumburger 4:23
5.The Supermodels 4:02
6.Shut Up Sidney 2:27
7.Mrs Mills 3:55
8.Best Song in the World 2:44
9.Synthesisers in the Rain 4:59
10.Job Centre 3:00
11.Council Houses 2:39
12.Glue and Smack 3:44
13.Jane Suck Died in '77 3:09
14.Grandad's False Teeth 2:53
15.Silly Rabbit 2:03
16.Don't Bite Too Much Out of the Apple 3:20
17.Myriad of Hoops 2:32
18.Denim on Ice 1:32

Lawrence Hayward: Vocals, Guitars, Synthesizer
Tony Barber: Guitar, Synthesizer
Bill Bass: Bass, Backing Vocals
Kevin Dempsey: Guitar
Tim Dorney: Electronics, Programming
Duncan Goddard: Synthesizer
Gerry Hogan: Dobro, Guitar, Pedal Steel
Gerard Johnson: Synthesizer, Vocoder
Terry Miles: Farfisa Organ, Hammond, Piano,
Synthesizer, Wurlitzer, Backing Vocals
Brian O'Shaughnessy: Roland MC-303, Synthesizer
Peter Phipps: Drums, Backing Vocals
Sean Read: Backing Vocals
Neil Scott: Guitar, Backing Vocals
Steve Walwyn: Guitar
Norman Watt-Roy: Bass
John Williams: Roland MC-303
Pete Z.: Mellotron, Hammond, Piano, Roland MC-303, Synthesizer


D comme...
DEODATO "Deodato 2" (1973)
Le jazz, le funk et l'orchestre

Si son cru de 1972, Prelude, est généralement le plus célébré, il faudrait voir à ne pas négliger sa suite logique, continuation d'une formule mêlant jazz, funk, orchestre et reprises de grands classiques puisés tous azimuts, parce qu'Eumir Deodato sait faire ça a merveille comme démontré sur ce Deodato 2 ô combien addictif.
Evidemment, la clé du succès de pareille entreprise tient presque autant dans le choix du répertoire que dans la qualité des arrangements. Presque parce qu'il faut savoir accommoder et enchainer, pêle-mêle, Gershwin, les Moody Blues, Maurice Ravel, Steely Dan et ses propres compositions en un tout cohérent comme c'est le cas ici, une réussite qui tient beaucoup à l'esprit infusé par cet homme aux multiples talents. Il faut dire qu'avec une paire de batteurs tels que Billy Cobham et Jerry Marotta, quelques bassistes de haute volée dont l'excellent Stanley Clarke, un ensemble orchestral qu'il dirige lui-même et une belle collection de musiciens de studio en complément (et qui, à les entendre, ont l'air de bien s'amuser, en plus !), le brésilien a mis toutes les chances de son côté. Mais c'est bien dans la manière, dans cette capacité à faire swinguer des morceaux à priori par conçu pour pareil traitement que réside la force de l'album, et de son créateur. Parce que, ce Rhapsody in Blue funky, jazzy et orchestral à une allure folle, que la vieille scie d'Hayward et Cie (Nights in White Satin) prend de nouveaux atours qui fonctionnent parfaitement et même que la Pavane pour une Infante Défunte du créateur du fameux Boléro se glisse dans ses nouveaux habits de lumière sans perdre de sa beauté mélodique originelle. Ajoutez à ça quelques compositions qui n'ont pas à rougir d'un si glorieux voisinage (Super Strut, Latin Flute et Skyscrapers, les deux premiers inclus à la soundtrack du jeu Grand Theft Auto Vice City pour le bonheur d'un public et d'une génération qui n'aurait, sinon, probablement jamais entendu parler d'Eumir Deodato) et vous comprendrez que l'œuvre en impose.
Evidemment, les chagrins pointeront que ce n'est, finalement, qu'une suite, du Prelude précité. Et alors ? Quand la musique est bonne comme c'est le cas ici il faut savoir ne pas bouder son plaisir sous prétexte qu'il tient d'une formule déjà usitée. Ne boudons donc pas et jouissons de cet album tout à fait réussi.

1. Super Strut 9:31
2. Rhapsody in Blue 8:48
3. Nights in White Satin 6:01
4. Pavane for a Dead Princess 4:08
5. Skyscrapers 7:01
Bonus
6. Latin Flute 4:49
7. Venus 3:32
8. Do It Again 5:30

Eumir Deodato - Arranger, Composer, Conductor, Keyboards
John Tropea - Flugelhorn, Guitar, Trumpet
Alvin Brehm, Stanley Clarke, John Giulino, Russell Savkas - Bass
Billy Cobham, Rick Marotta - Drums
Gilmore Digap, Rubens Bassini - Congas, Percussion
Garnett Brown, Tony Studd, Wayne Andre - Trombone
James Buffington, Jim Buffington, Brooks Tillotson - French Horn
Burt Collins, Marvin Stamm, Jon Faddis, Victor Paz, Alan Rubin, Joe Shepley - Flugelhorn, Trumpet
Joe Temperley - Sax
Jerry Dodgion, Hubert Laws, George Marge, Romeo Penque - Flute
Emanuel Vardi, Alfred Brown - Viola
Harry Cykman, Max Ellen, Paul Gershman, Harry Glickman, Emanuel Green, Harold Kohon, Harry Lookofsky, Joseph Malin, David Nadien, Gene Orloff, Elliot Rosoff, Irving Spice - Violin
Charles McCracken, Alan Shulman, George Ricci - Cello


D comme...
DEVO "Freedom of Choice" (1980)
Synth Devo, priez pour nous

C'est Devo avant la chute, avant que les deux paires de frangins et leur copain batteur ne se perdent dans des 80s qui, clinquantes et vulgaires, ne vont pas bien au teint de ces doux-dingues. En attendant, si Devo a un peu perdu de sa folie, il sait encore faire de l'excellente musique ! Et même son album le plus cohérent, le plus cohésif où, certes, ce punk angulaire et foutraque qui a fait leur réputation a fini par disparaître mais où d'excellents hooks synthétiques font admirablement l'affaire. Mais si le son a changé, et la folie s'est canalisée, Devo n'en demeure pas moins un étrange animal comme démontré par un hit sadomasochiste, Whip It, qui, en d'autres mains, aurait probablement sué la vulgarité. Et donc, à coup d'efficaces petites chansons où se glisse leur humour décalé en indispensable épice, les frères Casale et Mothersbaugh et le robotique Myers au drumkit balancent-ils avec un aisance déconcertante autant d'addictives vignettes que l'album comporte de pistes. Car enfin, comment résister à un sautillant Girl U Want, à un délicieusement kraftwerkien Snowball, à un rockant Freedom of Choice, ou à l'irrésistible synthpop d'un Cold War ou d'un Planet Earth ? Impossible ! Une réussite d'ensemble à laquelle le coproducteur, avec Devo, Robert Margouleff, collaborateur du Stevie Wonder de la meilleure période (Innervisions, Talking Book), qui, versé dans la chose synthétique dont il fut l'un des précurseurs, aida grandement la formation à raffiner son son. On dira ce qu'on veut de Freedom of Choice, dans le genre proto-synthpop, mais tout de même décalé du troupeau qui ne tardera plus à débouler (surtout d'Angleterre d'ailleurs), c'est une immense réussite, et le dernier grand album de Devo aussi.

1. Girl U Want 2:55
2. It's Not Right 2:20
3. Whip It 2:37
4. Snowball 2:28
5. Ton o' Luv 2:29
6. Freedom of Choice 3:28
7. Gates of Steel 3:26
8. Cold War 2:30
9. Don't You Know 2:14
10. That's Pep! 2:17
11. Mr. B's Ballroom 2:45
12. Planet Earth 2:45
Bonus
13. Freedom of Choice Theme Song (Live) 2:46
14. Whip It (Live) 2:41
15. Girl U Want (Live) 2:56
16. Gates of Steel (Live) 3:17
17. Be Stiff (Live) 2:50
18. Planet Earth (Live) 2:32

Mark Mothersbaugh – guitar; keyboards; vocals
Gerald V. Casale – bass guitar; keyboards; vocals
Bob Casale – guitar, keyboards; vocals
Bob Mothersbaugh – guitar; vocals
Alan Myers – drums


D comme...
DR. STRANGELY STRANGE "Heavy Petting" (1970)
Hippie Trip

Probablement le plus imprévisible, et le plus hippie, des groupes de folk psyché rock/prog de la République d'Eire, Dr. Strangely Strange, les Incredible String Band de Dublin diraient certains, ils en sont assurément les plus proches cousins irlandais, est surtout sa propre voix/voie comme on le constat sur leur second long-jeu, l'excellent Heavy Petting.
La première chose qui frappe, dès The Ballad of Wasps, l'ouverture de l'album, est que Dr. Strangely Strange ne se force pas à être irlandais, c'est l'évidence, ces dublinois ne cherchent pas à composer de la folk, il y a du prog, du rock psychédélique à gogo dans leur musique, mais voilà, irlandais ils sont et ça s'entend dans la mélodie de chant, dans de petits décrochages solo, dans un esprit qui ne peut être que d'Eire. Ainsi, tout l'album, même sa pochette !, débordant de trouvailles et de fantaisie, a tout de ce à quoi on imagine qu'un amalgame naturel de l'Irlande éternelle et de l'explosion flower power de la fin des années soixante et débuts des années soixante-dix ressemblerait.
Dans le détail, le trio et ses nombreux invités (qui deviendra d'ailleurs quatuor dès son album suivant avec l'adjonction de Linus Greville en tant que membre de plein droit), nous propose 11 titres pour une quarantaine de minutes de musique, les compositions sont plutôt courtes mais toujours développées (ça bouillonne là-dedans, on vous a dit), allant de tentations folk bien naturelles (Jove Was at Home, When Adam Delved) à un psychédélisme de bon ton (Ballad of the Wasps) en passant par un peu de prog rock (Gave My Love an Apple), de pop (Kilmanoyadd Stomp) et même un petit coup de presque hard rock (Mary Malone of Moscow au riff quand même très hard). C'est varié et cohérent, excellemment bien joué par des instrumentistes certifiés (à noter la présence de Gary Moore, d'Andy Irvine de Planxty et de Dave Mattacks de Fairport Convention dans les guests).
Toujours suffisamment léger, dans le bon sens du terme, pour ne pas aliéner les plus sensibles, Heavy Petting est une belle réussite pour Dr. Strangely Strange qui, eussent-ils été des poulains d'une contrée moins éloignée de l'épicentre commercial qu'ils auraient probablement connu un tout autre destin que se retrouver plonger aujourd'hui dans un quasi-complet anonymat. Mais dans ces seventies débutantes, peu de groupes ou d'artistes parvenaient à transiter avec succès de leur verte Irlande vers la perfide Albion, et encore plus difficilement dans un Londres surpeuplé de toutes les tendances possibles et imaginables. Reste cette musique, chaudement recommandée.

1. Ballad of the Wasps 3:22
2. Summer Breeze 3:35
3. Kilmanoyadd Stomp 2:41
4. I Will Lift up my Eyes 1:50
5. Sign on my Mind 8:19
6. Gave my Love an Apple 6:05
7. Jove Was at Home 2:30
8. When Adam Delved 2:10
9. Ashling 4:40
10. Mary Malone of Moscow 3:52
11. Goodnight my Friends 1:12

Tim Booth - vocals, banjo, bass, guitar, keyboards
Tim Goulding - vocals, keyboards, recorder, violin
Ivan Pawle - bass, guitar, keyboards, Mandolin, tin whistle, vocals, whistle
&
Caroline "Linus" Greville - autoharp, percussion, vocals, whistle
Dave Mattacks - drums, percussion
Johnny Moynihan - bazouki
Heather Wood - vocals
Brendan Shields - bass guitar
Johnny Mounthay - bazouki
Brush Shiels - bass
Johanna - vocals, keyboards
Annie Christmas - keyboards, vocals
Gary Moore - guitar
Andy Irvine - mandolin


3 commentaires:

  1. D comme...

    DADA "Puzzle" (1992)
    - http://www29.zippyshare.com/v/qRybNif3/file.html

    DAMNED, THE "Strawberries" (1982)
    - http://www29.zippyshare.com/v/MFkgWY85/file.html

    DEAD KENNEDYS "Fresh Fruit for Rotten Vegetables" (1980)
    - http://www29.zippyshare.com/v/OiNt5g8t/file.html

    DENIM "Denim on Ice" (1996)
    - http://www29.zippyshare.com/v/iOzhpXjF/file.html

    DEODATO "Deodato 2" (1973)
    - http://www29.zippyshare.com/v/8QCqFnys/file.html

    DEVO "Freedom of Choice" (1980)
    - http://www29.zippyshare.com/v/ylaMvAxZ/file.html

    DR. STRANGELY STRANGE "Heavy Petting" (1970)
    - http://www29.zippyshare.com/v/Prs1oXPl/file.html

    RépondreSupprimer
  2. Il y a de quoi satisfaire un grand nombre de mélomanes !

    RépondreSupprimer
  3. C'est bon, tu as fait toutes les lettres d'AC/DC !

    Merci et quand même bonne continuation.

    Jean-Paul

    RépondreSupprimer