samedi 25 mars 2017

G comme...

A G, une belle collection de potes, pas tous âgés (hmmm) pour vous joliment récurer les cages à miel parce que punks sans compromis à hard rockers dégoulinants d'électricité, il y aura de quoi ! Mais pas seulement puisqu'on s'attaquera aussi aux neurones, au cœur et même aux zygomatiques ! Enjoie !


G comme...
GENTLE GIANT "Free Hand" (1975)
Prog de Haut Vol

Il est un groupe, et même sans doute plusieurs mais commençons par eux, qui est trop souvent oublié quand on en vient à évoquer les grandes formations du rock progressif britannique des années 70, et pourtant, Gentle Giant, c'est tout de même quelque chose !
Présentement, ces héros qui n'ont pas froid aux oreilles, inventent la fusion médiévale d'avant-garde. Ca fait peur, hein ? Et pourtant, si on est un tant soit peu aventureux dans ses explorations auditives, il y a moult raison de fondre pour ce Free Hand vraiment pas comme les autres. Des morceaux qui ne traînent pas plus que de raison en longueur déjà, un défaut souvent accolé à la chose progressive et ici totalement absent avec pas une piste au dessus des 6 minutes et demies, parce que Gentle Giant en met beaucoup en peu de temps mais avec goût, bien sûr. Ensuite parce qu'il y a l'art consommé de multi-instrumentistes supérieurement doués et versatiles, pas exactement une rareté en rock progressif mais rarement aussi bien explicité que par ce quintet là. Enfin parce que tout ceci est magnifiquement mis en son (et joliment remasterisé dans la présente édition) ce qui a pour bénéfique conséquence de mettre parfaitement en valeur toutes les nuances et les trouvailles, qui sont légion !, de ce cru 75.
Volontairement, je ne déflorerai pas plus avant un album qui mérite avant tout d'être écouté avec toute l'ouverture d'esprit possible sans se laisser aucunement rebuter par l'étiquetage progressif qui en fait fuir beaucoup (si, si !), parce que Free Hand, peut-être la plus belle réussite de tout le catalogue d'un Gentle Giant qui n'en manque pourtant pas est ce qu'on appelle un immanquable quelque soit la chapelle à laquelle vous êtes affiliés. Avec les oreilles grandes ouvertes, et en s'accrochant quand même un peu parce que ce n'est définitivement pas de la musique facile, le bonheur est au bout du chemin et de ces 36 minutes et 45 secondes en état de grâce.

1. Just the Same 5:33
2. On Reflection 5:43
3. Free Hand 6:14
4. Time to Kill 5:08
5. His Last Voyage 6:26
6. Talybont 2:43
7. Mobile 5:03

Gary Green - guitars, descant recorder, co-lead vocals (2)
Kerry Minnear - piano, Hammond organ, synthesizers, harpsichord, celesta, glockenspiel, vibraphone, marimba, tympani, harp, cello, tenor recorder, lead vocals
Derek Shulman - lead vocals, treble recorder, alto saxophone
Ray Shulman - bass, violin, viola, co-lead vocals (2)
John Weathers - drums, percussion


G comme...
GITS, THE "Frenching the Bully" (1992)
Grrrl Rebellion

Il y a des destins un peu plus tragiques que d'autres, des histoires de carrières brisées qui glacent un peu plus les sangs... Petite punkette rebelle et féministe, Mia Zapata, vocaliste des essentiels The Gits, est de ceux-là, elle qui fut battue, violée, étranglée, crime à l'abjection hélas trop commune, presque ordinaire... En vérité, s'il n'y avait la personnalité de la victime, le fait qu'elle soit une figure publique, front-woman d'une formation prometteuse d'une scène alors en pleine explosion, Seattle dans le sillage de Nirvana et consorts, c'était quelque chose en 1993, et qu'elle avait 27 ans au moment des faits, on n'en aurait sans doute jamais entendu parler... Triste mais vrai. Et la musique me direz-vous ? C'est, dès un Absynthe d'ouverture et tout du long d'un album aussi bref qu'explosif (30 minutes et quelques secondes sans les bonus), un défilé de hardcore/punk rock dynamique et mélodique où Mia a tout loisir de laisser parler ses diatribes féministes. La voix de Mia ? Quelque chose de Gwen Stefani à l'époque où elle débutait avec No Doubt et la figure forcément tutélaire de Patti Smith qui n'est jamais bien loin chez les filles en colère. Evidemment les thèmes de Mia, le côté absolument cash de ses paroles (comme sur un Slaughter of Bruce avec l'exploitation des femmes dans le music business), et un groupe ouvertement épris d'électricité speedée font la différence. Ça et la qualité de chansons qui, suffisamment variée malgré le petit domaine où s'exprime la formation, parviennent non seulement à ne pas lasser jusqu'au punk occasionnel mais donnent franchement des envies de se secouer frénétiquement en se lançant les uns contre les autres... Pogo ! Avec une petite surprise de temps en temps comme l'excellent It All Dies Away sorte de rock un poil bluesy à la Patti Smith, épatant ! Et encore plus avec d'excellents bonus avec, surtout, 8 titres live furieux et bien captés, à Portland, presque à la maison, et une version single de Twisting nettement plus accessoire pour clore le bal. Frenching the Bully sera le seul album que les excellents The Gits sortiront du vivant de Mia, suivra un second opus posthume, Enter: The Conquering Chicken, qui, tirant vers un rock plus classique et le blues ne reproduira pas la performance. Reste donc cet opus, cette expression rageuse mais pas sans finesse d'un groupe qui n'aura pas le temps de se développer. L'album est chaudement recommandé, cela va sans dire, et pas seulement pour le tragique fait-divers qui lui est lié pour l'éternité.

1. Absynthe 3:13
2. Another Shot Of Whiskey 2:41
3. Insecurities 1:45
4. Slaughter Of Bruce 3:16
5. Kings And Queens 1:59
6. It All Dies Anyway 4:07
7. While You're Twisting, I'm Still Breathing 2:37
8. A 1:24
9. Wingo Lamo 2:11
10. Spear And Magic Helmet 2:37
11. Cut My Skin, It Makes Me Human 2:16
12. Here's To Your Fuck 1:52
13. Second Skin 2:51
Bonus
X-Ray Cafe, Portland, June 1993
14. While You're Twisting, I'm Still Breathing (Live) 2:38
15. Insecurities (Live) 1:48
16. Slaughter Of Bruce (Live) 3:14
17. Absynthe (Live) 3:04
18. Another Shot Of Whiskey (Live) 2:40
19. Wingo Lamo (Live) 2:19
20. Here's To Your Fuck (Live) 1:50
21. Second Skin (Live) 3:13
22. Twisting (Single Version) 2:43

Mia Zapata - Vocals
Joe Spleen - Guitar
Matt Dresdner - Bass
Steve Moriarty - Drums


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GOLDFRAPP "Felt Mountain" (2000)
Montagne d'émotion

Si un ange tombait des cieux et enregistrait un album pour nous-autres pauvres mortels, ça ne serait pas très différent du divin premier opus de la charmante Alison Goldfrapp.
Qui n'est présentement plus une débutante ayant sévi dans plusieurs formations anarcho-punk aux profils publics élusifs avant de faire une apparition remarquée avec les électroniciens d'Orbital et d'y être remarquée par celui qui est son partenaire depuis au sein de l'entreprise Goldfrapp : Will Gregory.
Musicalement, la tentation de classer Felt Mountain, premier album du duo, dans le trip-hop dont il sont contemporains et de ne plus en parler est grande mais ultimement limitative ne prenant pas en compte la richesse des influences et leur traitement particulier une paire d'instrumentistes/compositeurs/interprètes supérieurement imaginative. Parce qu'il y a plus dans les vocalises d'Alison et les musiques conçues avec Will que votre dose habituelle de trip-hop à chanteuse façon Morcheeba (pour le plus léger) ou Portishead (pour le plus dramatique). C'est évident dès Lovely Head où clashent les échos conjoints de Burt Bacharach, d'Ennio Morricone et de Massive Attack avec une sensibilité vocale cousine d'Elizabeth Fraser et des arrangements au potentiel filmique énorme. Et puisqu'on parle de voix, établissons définitivement qu'Alison, sans doute bien aidée par une formation classique et le large registre dont l'a doté Mère Nature, est le centre d'intérêt principal de chacune des 9 (magnifiques) compositions garnissant l'album, aussi capable d'une délicatesse ou d'une sensualité absolue que d'emportements bienvenus et même de quelques traitements sonores et vocalises étranges (sur le morceau titre par exemple) renforçant l'"extraterrestralité" de la galette. Un galette qui, entre Hollywood ou Cinecittà et Bristol, entre hier (voire avant-hier), aujourd'hui et sans doute un peu demain, peut définitivement être qualifiée de rétro-moderniste en plus d'ear candy de première classe parce que Felt Mountain, à l'évidence à l'examen des très nombreux intervenants ayant été réunis pour l'enrichir (mais jamais l'empeser !), est une aeuvre mûrement réfléchie et brillamment exécutée. Une aeuvre dont on peine à retenir un morceau plus qu'un autre tant la palette présentée est, in fine, complémentaire et inséparable.
Depuis Felt Mountain, la fine équipe constituée par Alison et Will a fait florès, jamais stagné musicalement prenant par conséquent le risque de décevoir ponctuellement un auditoire par forcément friand de déstabilisation. Ponctuellement, ils se sont approchés de leur déclaration de grâce initiale sans toutefois jamais l'égaler mais en n'essayant jamais non plus de reproduire à l'identique l'exploit. C'est tout à l'honneur d'une équipe dont chaque apparition revêt désormais un caractère évènementiel chez ceux qui savent qu'un potentiel énorme il y a chez ce Goldfrapp changeant, souvent attachant et concluant. Et que ceux qui ne savent pas encore, heureux les ignorants pouvant gouter au doux nectar de la découverte, se penchent au plus vite sur Felt Mountain, ils m'en diront des nouvelles !

1. Lovely Head 3:49
2. Paper Bag 4:05
3. Human 4:36
4. Pilots 4:29
5. Deer Stop 4:06
6. Felt Mountain 4:17
7. Oompa Radar 4:42
8. Utopia 4:18
9. Horse Tears 5:10

Alison Goldfrapp - vocals, whistling, keyboards, producer, sleeve design
Will Gregory - keyboards, string arrangements, brass arrangements, producer
&
Alexander Bãlãnescu - violin (2, 5, 8)
Nick Barr - viola (2, 5, 8)
David Bascombe - additional mixing (8)
Nick Batt - bass synthesiser (1); additional programming (1, 3, 4, 6); additional mixing, metal percussion (3); additional engineer (all tracks)
Andy Bush - trumpet (3); flugelhorn solo (7)
Steven Claydon - synthesiser (6, 8)
Nick Cooper - cello (2-5, 8)
John Cornick - trombone (3)
Andy Davis - baritone ukulele, koto, melodica (2)
Clive Deamer - brushes (4)
Flowers Band - brass band (7)
Luke Gordon - additional engineer (all tracks); additional programming (3, 4)
Stuart Gordon - viola, violin (1, 9); tremolo violins (6); violin solo (9)
Bill Hawkes - viola (3, 4)
Steve MacAllister - French horn (6)
Mute Male Voices - humming (2)
Jacqueline Norrie - violin (3, 4)
Rowan Oliver - percussion (3, 4)
Tony Orrell - drums (7, 8)
John Parish - drums (1, 2, 9); bass guitar, tremolo guitar (9)
Mary Scully - double bass (2, 5, 8)
Sonia Slany - violin (2-5, 8)
Adrian Utley - bass guitar (1, 4); synthesiser, tremolo bass guitar (2)
Ben Waghorn - tenor saxophone (3)
Chris Weston - additional programming (8)


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GONG "I See You" (2014)
Gong Forever!

Une énième version du plus rigolo des groupes de rock progressif ? Et pourquoi pas !, tant que Daevid Allen est vivant et vibrant, créant encore et toujours, on ne boude pas son plaisir. Et donc, 5 années déjà après le très réussi rassemblement de 2032 (avec Steve Hillage, Didier Malherbe, Miquette Giraudy et Gilli Smyth !), ils sont de retour, Gong !, rien de moins !
Enfin, le retour de Gong... Le retour de Daevid Allen accompagné d'une toute nouvelle équipe où seuls Orlando "Fils-à-Papa" Allen, batteur de son état, et Fabio Golfetti, co-guitariste soliste de l'exercice avec l'ex-Cardiacs et Guapo Kavus Tobabi, avaient déjà fait de précédentes apparitions dans la folie du vieux Daevid, 76 printemps et une imagination intacte.
De fait, on n'a aucune difficulté à rapprocher ce Gong là d'antérieures folies proggo-psyché-spatiales, tant mieux ! Parce que ce Gong ci, toujours autant pris de folie douce et de climats trippo-compatibles, est ultimement inchangé mené qu'il est par la personnalité forte d'un leader sachant s'entourer pour pérenniser son aventure au-delà des incessants changements de personnel, pour habiter de sa voix de vieil alien immédiatement reconnaissable des compositions pleines d'une fantaisie et d'une légèreté à peine updatée d'une approche un poil plus moderne, au moins dans le son, que celles de glorieuses septantes (Ha ! You ! Ha ! Flying Teapot ! Ha ! Camembert Electrique, etc.). Alors certes, les sommets du passé sont inatteignables, distants d'années et de substances désormais remisées mais, franchement, ça tient le choc... Ca le fait ! Des exemples ? L'espèce de comptine introductive déjà, I See You qui donne aussi son titre à l'album, une mélodie simplette certes mais si addictivement démente ! Occupy, qui suit directement avec son gros riff sax/guitare à la (Red) King Crimson et ses décrochages plus légers mais pas moins jazzy. When God Shakes Hands with the Devil où la voix douce-dingue d'Allen, des guitares malines et, surtout !, une flûte baladeuse du plus bel effet font merveilles. The Eternal Wheel Spins où des guitares à la Hillage ne gâchent pas un psychédélisme spatial pas loin de leurs potes de folie d'Hawkwind. Etc., parce que chaque composition, sans jamais tout à fait, donc, égaler le glorieux passé, propose son lot de délicieuses surprises et la preuve que l'âge n'est pas forcément un handicap dans la création de fraiches possibilités, de nouvelles pistes, d'imaginatifs développements.
Réalistement, vu le grand âge de l'irremplaçable maître de cérémonie, I See You sera peut-être le dernier album de Gong, du vrai Gong ! Si tel était le cas, ce qu'on ne souhaite évidemment pas, ce serait vraiment un final en beauté, et en folie aussi ! Pour le moment, c'est uniquement un nouveau chapitre dans la saga protéiforme et passionnante d'une formation dont on ne conseillera jamais trop de se pencher tant sur les grandes heures que sur de récentes aventures valant largement le coup. Dont ce délicieux I See You, donc, vous l'aurez compris.

1. I See You 3:33
2. Occupy 2:54
3. When God Shakes Hands with the Devil 5:40
4. The Eternal Wheel Spins 7:04
5. Syllabub 4:32
6. This Revolution 3:50
7. You See Me 2:40
8. Zion My T-shirt 6:18
9. Pixielation 4:42
10. A Brew of Special Tea 1:22
11. Thank You 10:35
12. Shakti Yoni & Dingo Virgin 9:30

Orlando Allen - drums, vocals (4)
Dave Sturt - bass & computer samples
Kavus Tobabi - neoprog smart guitar
Fabio Golfetti - guitars
Ian East - sax, flute
Daevid Allen - gliss guitar and vocals
&
Gilli Smyth - sprinkled space whisper
Mark Robson - keyboards (11)

EDIT MAI 2015:
Daevid n'est plus, son entreprise de folie musicale continue, Gong forever ! Daevid est mort, vive Daevid !



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GOTAINER, RICHARD "Chants Zazous" (1982)
Le rigolo de service

Ce n'est pas toujours drôle d'être le rigolo de service... Prenez Pierre Vassiliu dont toute la carrière a été escamotée par un unique hit... Pareille mésaventure est arrivée à William Sheller qui a mis quelque temps à se défaire de son Rock'n'Dollars...
Oui, ce n'est pas toujours drôle d'être le rigolo de service... Sauf si - bien sûr ! - vous vous appelez Richard Gotainer et avec entrepris toute votre carrière de faire travailler les zygomatiques d'un public qui en a souvent bien besoin.
Or, donc, Richard Gotainer est un rigolo, l'assume... Le revendique même ! Ca ne l'empêche pas d'avoir un certain talent à ciseler des chansons où son humour n'est qu'une composante (déterminante, ne nions pas l'évidence) d'un cocktail pop vitaminée.
Sur son troisième album, si l'on omet la compilation de 1981 (Grands Succès), entouré des frères Engel (Magma, Herbie Hancock, Michel Berger, etc.) et de quelques requins de studio, Gotainer procède à un changement assez radical de son son. Clairement, la mode est aux synthétiseurs et - justement ! - la voix si particulière de Richard s'imbrique à merveille à ces nappes synthétiques et ces guitares compressées... Il eût été dommage de ne pas profiter de l'aubaine. Nous avons donc ici un Gotainer typiquement 80s ce qui pourrait être absolument affreux si les chansons n'étaient pas si savoureuses et si visiblement conçues pour coller au plus près à l'environnement sonore.
Car oui, Chants Zazous est aussi une œuvre pensée, c'est évident. Comme pour la comédie filmée ou théâtrale, la chanson-à-rire nécessite une précision d'orfèvre et une rigueur monastique pour passer aussi bien le test du temps. Les frères Engel autant que Richard sont à féliciter pour leur travail si minutieusement accompli.
Et les chansons me direz-vous ? Du faux-mambo-synthétique d'ouverture à la pièce finale (en 7 parties avec - diable ! - pour canevas les 4 saisons) ou face B comme on disait à l'époque des grosses rondelles noires, tout est simplement succulent. Tout juste notera-t-on un surplus de forme sur les exquis La Ballade de l'Obsédé d'une étonnante actualité, Trois Vieux Papis (avec un Gotainer multi-facettes) ou l'hilarante parodie de hard rock Tintinisée qu'est Capitaine Hard-Rock. Il faut dire qu'avec tout juste 35 minutes au compteur, l'efficacité a probablement été optimisée.
En bref, si vous avez envie d'un bon album de chansons rigolotes, de ces machins qui vous mettent un rayon de soleil dans la tête, ne cherchez pas plus loin, Chants Zazous est exactement ce qu'il vous faut !

1. Le Mambo du décalco 3:30
2. La Ballade de l'obsédé 3:36
3. Zazou 3:57
4. Trois vieux papis 4:03
5. Capitaine Hard-rock 3:57
Les Quatre saisons
6. Chlorophylle Est De Retour : Prologue 0:57
7. Avant De Voir Ses Yeux : Le Printemps 3:03
8. Youpi Youpi Youpi : L'Eté 3:21
9. La Photo Qui Jaunit : L'Automne 2:45
10. Elle Est Partie Avec Robert : L'Hiver 4:09
11. A Guegue : Point D'Exclamation 0:30
12. Le Renouveau : Epilogue 0:48


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GRANICUS "Granicus" (1973)
Sauvé des Eaux

 Pour cette escapade dans les méandres de la musique perdue mais pas pour tout le monde, nous reviendrons jusqu'en 1973 pour savourer l'unique album des Américains de Granicus.
Au programme, du hard rock racé et fin qui n'est pas sans rappeler Led Zeppelin tout en gardant, et c'est heureux, sa propre personnalité. Une pincée de psychedelisme et un brin de heavy prog sont venus s'ajouter à la sauce pour épicer convenablement le plat et, le moins que l'on puisse dire, c'est que l'auditeur se régale !
Alors, qu'a-t'il manqué à Granicus pour décrocher le jackpot qui leur semblait tout promis ? De chance sans aucun doute. Car, enfin, quand on voit le nombre de groupes plus ou moins patauds qui ont réussi, bon-an mal-an, à se faire un nom et qu'on écoute, en 2011, d'illustres inconnus perdus dans les limbes du plus complet anonymat leur damer le pion avec une telle facilité... C'est surprenant.
Et donc, vous qui aimez Uriah Heep, Mountain, Deep Purple, Black Sabbath, Led Zeppelin, etc.; n'hésitez plus, ruez vous sur cet éponyme chef d'œuvre !

1. You're In America 4:08
2. Bad Talk 2:49
3. Twilight 3:25
4. Prayer 11:06
5. Cleveland Ohio 3:30
6. Nightmare 8:21
7. When You're Movin' 3:19
8. Paradise 7:14

Woody Leffel - Vocals, guitars, harmonica
Wayne Anderson - Lead guitar
Allen Pinell - Rhythm guitar
Dale Bedford - Bass
Joe Battaglia - Drums and percussion


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GUNS N' ROSES "Appetite for Destruction" (1987)
Bad Boys Rock'n'Roll

 En 1987, alors que triomphe le plus anodin des hard'n'heavy, il était bon d'entendre un groupe revenir aux vraies valeurs d'une musique tel que jadis défendues par un Aerosmith, c'est exactement ce qu'un quintet de Los Angeles se fait fort de réaliser sur un premier long-jeu qui fera date, Appetite for Destruction.
Parce qu'enfin, tout ce sucre, toute cette facilité pop ne sied pas forcément au genre, n'en est en tout cas pas la définition archétypique, lui qui fut conçu pour réveiller les masses chevelues d'un sommeil psychédélique et progressif aux relents de patchouli un peu trop envahissants. les cinq de Guns N Roses, donc, débarquent sur la foi d'un EP live, Live Like a Suicide où, justement, en plus de deux créations originales, ils assument l'héritage via une reprise de leurs modèles (Mama Kin) et se font dans le même un élan un début de réputation prometteuse. Des promesses largement accomplies sur un opus bourré de bonnes chansons dont certaines deviendront d'authentiques classiques du répertoire (Welcome to the Jungle, It's So Easy, Paradise City, My Michelle, Sweet Child of Mine).
Mais comment ont-ils fait ? La formule, en vérité, n'est pas bien complexe, extrêmement simple si tant est qu'on a les chansons pour l'alimenter. Prenez un chanteur qui a de la personnalité et de la morgue, et un organe suffisamment distinctif pour être immédiatement identifié, c'est Axl. Rajoutez y un soliste bien gras qui passe aussi bien en audio qu'en vidéo vu qu'il sait commettre de ces soli mémorisables autant que prendre la pose sous son imposante masse de cheveux bruns frisés, c'est Slash. Complétez avec un trio de complément "sachant faire le métier" et mettre en valeur ses deux stars, c'est Izzy, Duff et Steven. Pour le son, faites confiance à un vieux professionnel bien roué qui saura canaliser l'enthousiasme et ordonner l'amateurisme de jeunes pousses encore peu aguerries à l'objet studio, c'est Mike Clink, qui a alors déjà travaillé avec UFO, Survivor ou Triumph. Si vous avez de la chance, parce qu'il en faut, vous obtiendrez une galette prête à tout casser sur son passage, à rappeler aux foules que le rock'n'roll est sale, vicieux et incorrect par définition. Certes, vous n'en vendre peut-être pas 28 millions d'exemplaires (ce que fit Appetite for Destruction) mais vous aurez de fortes chance, au moins !, de ne pas vous retrouver avec une énième galette anonyme.
Appetite for Destruction ? Un bon vent frais dans une scène hard'n'heavy sclérosée par les ambitions commerciales de musiciens sans imagination, un grand album tout simplement.

1. Welcome to the Jungle 4:31
2. It's So Easy 3:21
3. Nightrain 4:26
4. Out ta Get Me 4:20
5. Mr. Brownstone 3:46
6. Paradise City 6:46
7. My Michelle 3:39
8. Think About You 3:50
9. Sweet Child o' Mine 5:55
10. You're Crazy 3:25
11. Anything Goes 3:25
12. Rocket Queen 6:13

W. Axl Rose – lead vocals, percussion on "Welcome to the Jungle", synthesizer and whistle on "Paradise City", additional percussion
Slash – lead guitar, co-rhythm guitar.
Izzy Stradlin – rhythm guitar, backing vocals, co-lead guitar on "Nightrain" and "Think About You", percussion on "Paradise City", additional percussion
Duff McKagan – bass guitar, backing vocals
Steven Adler – drums


4 commentaires:

  1. G comme...

    GENTLE GIANT "Free Hand" (1975)
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    GITS, THE "Frenching the Bully" (1992)
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    GOLDFRAPP "Felt Mountain" (2000)
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    GONG "I See You" (2014)
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    GOTAINER, RICHARD "Chants Zazous" (1982)
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    GRANICUS "Granicus" (1973)
    - http://www58.zippyshare.com/v/TXMfTbN0/file.html

    GUNS N' ROSES "Appetite for Destruction" (1987)
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  2. Les Gun's, Granicus, Gentle Giant, voilà une sélection qui à du coffre !!!
    Et même pas un petit Genesis ? Étonnant de ta part !!!

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  3. Manquent les Go-Betweens qui avaient leur place là...Dommage!

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  4. Belle sélection avec pour moi 2 découvertes; tant pis pour Peter Gab, Rory Gallagher ou Gang of Four.
    A recycler pour un volume 2 ?
    Merci pour cette reprise d'activité à un rythme que j'arrive à suivre (éh oui, je suis plus marathonien que sprinter !)
    Gil

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