lundi 26 juin 2017

S comme...

En S, vous trouverez plein de vieilleries, pas mal de guitares acoustiques, des cheveux longs et des physiques hirsutes, des filles et des garçons et même un vrai excité... Mais pas de metal, alors que de Scorpions à Sepultura, il y avait de quoi. S comme sérénité ? Je vous laisse juger. Enjoie !

S comme...
SANTANA "Welcome" (1973)
Renouvellement

Il fallait s'y attendre. Déjà sur les deux crus de l'année précédente,  1972, Caravanserai et Love Devotion Surrender, enregistré en compagnie du sideman de Miles Davis John McLaughlin, Carlos Santana et son éponyme formation donnaient de très clairs signes que leur fusion originelle avait fait long feu, c'est entériné avec ce Welcome de 1973, un album où les natifs de San Francisco s'abandonnent presque totalement à un jazz fusion ayant alors le vent en poupe.
Mais si le genre est "in", ça ne fait pas pour autant du groupe et de son moustachu une bande de vils opportunistes et ne débouche pas sur un album qui sonne forcé de quelque manière que ce soit. Ce naturel est d'ailleurs évident dès le Going Home d'ouverture, morceau librement adapté de la Symphonie du Nouveau Monde d'Antonin Dvořák et arrangé avec le concours de Mme feu-John Coltrane, Alice (avec qui Carlos collaborera d'ailleurs sur le contesté Illuminations l'année suivante), qui fait plus que son petit effet, épate par son flow mystico-jazzé harmonieux et trippant. La suite, un grand bain fusionnant où ne sont pas tout à fait oubliées les racines latino-américaines du groupe (en particulier sur Samba de Sausalito, une composition du percussionniste José Areas, et Yours Is the Light, vocalisé par la brésilienne Flora Purim, étant là pour satisfaire aux appétits de l'auditoire traditionnel de Santana) qui ne sont, toutefois, plus que portion congrue de l'expression du combo, une épice parmi tant d'autres du cosmique ensemble. Oui, cosmique, parce que Santana et les siens planent haut, trippent fort sur ce Welcome libre et fier où toutes les envies, toutes les ambitions de la formation semblent se concrétiser. Il faut dire qu'avec le concours de quelques guests bien senties, dont le remarqué retour de John McLaughlin sur le planant et très réussi Flame - Sky, Carlos a assemblé un parfait ensemble pour accoucher de l'album qu'il souhaitait. On notera aussi le nouveau chanteur, Leon Thomas, dont la tonalité soul & blues apporte définitivement sa pierre à l'impressionnant édifice comme exemplifié par un beau When I Look into Your Eyes.
Excellemment produit par Carlos, le claviériste Tom Coster et le batteur Michael Shrieve, Welcome est un triomphe de fusion réussie, une galette tout à fait de son temps qui, si elle n'est pas la plus universellement recommandée de la formation, demeure un de ses immanquables highlights et, donc, une étape, parce que Santana continuera son développement dans les opus suivants, qu'on se doit de ne pas manquer.

1. Going Home 4:11
2. Love, Devotion & Surrender 3:38
3. Samba de Sausalito 3:11
4. When I Look into Your Eyes 5:52
5. Yours Is the Light 5:47
6. Mother Africa 5:55
7. Light of Life 3:52
8. Flame - Sky 11:33
9. Welcome 6:35
Bonus
10. Mantra 6:10

Carlos Santana – electric guitar, acoustic guitar, bass guitar, kalimba, percussion, vocals
Tom Coster – Yamaha organ, Hammond organ, electric piano, acoustic piano, organ, marimba, percussion, strings arrangements, vocals
Richard Kermode – Hammond organ, mellotron, electric piano, acoustic piano, marimba, shekere, percussion
Douglas Rauch – bass guitar
Michael Shrieve – drums
José "Chepito" Areas – percussion, conga, timbales
Armando Peraza – percussion, conga, bongos, cabasa, vocals
&
Alice Coltrane - piano, arrangements (1)
Leon Thomas – lead vocals (2, 4, 7), whistling (5)
Wendy Haas – vocals (2, 4)
Flora Purim – lead vocals (5)
John McLaughlin – guitar (8)
Joe Farrell – solo flute (4)
Bob Yance – flute (4, 5)
Mel Martin – flute (4, 5)
Douglas Rodriguez – rhythm guitar (4)
Tony Smith – drums (3)
Jules Broussard – soprano saxophone (6)
Greg Adams – strings arrangements (7)


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SILLY SISTERS "Silly Sisters" (1976)
Fausses Sœurs, Vrai Folk

En vacances de son groupe de référence, Steeleye Span, aidée d'une consœur (June Tabor encore une débutante qui s'affirmera vite comme une vraie force vive de la scène folk britannique), Maddy Prior produit une merveille de petit album tout en fraicheur et en délicatesse, l'éponyme des Silly Sisters.
La première chose qui frappe, à entendre ces deux dames chanter ensemble, c'est la complémentarité de leurs organes, le doux, léger, mutin presque de Maddy, le plus sombre et dramatique de June, en harmonies, l'effet bœuf est garanti. Ensuite vient la musique, que du très classique en fait, du folk anglais typique de ces années 70 ce qui est tout sauf surprenant à détailler les pontes du genre qui le peuple (de Danny Thompson de Pentangle à Andy Irvine et Johnny Moynihan des irlandais de Planxty en passant par le comparse de Maddy au sein de Steeleye Span, Martin Carthy), c'est un fameux who's who présentement entièrement dédié à la cause de la doublette féminine qui les a attiré à elle. Mais, finalement, c'est quand, débarrassées de ces messieurs, ces dames se livrent sans artifice instrumental qu'elles tutoient le divin. Il faut dire que le répertoire, composé, comme dans le groupe de référence de Maddy, essentiellement d'airs traditionnels, a été particulièrement finement choisi permettant aux deux interprètes de s'y glisser avant tant d'aise et de grâce qu'on peine souvent à ne pas croire que ce sont bien elles, les auteures de ces bucoliques mélopées.
Attention cependant, on ne plonge pas dans l'œuvre des sœurs si facilement, pas fille de joie pour deux sous, d'un charme discret et raffiné, cette musique peut demander un temps d'adaptation avant de gagner l'auditeur. Un peu de patience donc, et le bonheur sera au bout du chemin de cet album qui n'eut, dix ans plus tard, qu'un héritage hélas inférieur. Mais celui-ci, ha celui-ci, fantastique !

1. Doffin' Mistress 2:13
2. Burning of Auchindoon 1:08
3. Lass of Loch Royal 4:09
4. The Seven Joys of Mary 3:18
5. My Husband's Got No Courage In Him 3:12
6. Singing The Travels 2:50
7. Silver Whistle 4:12
8. The Grey Funnel Line 3:05
9. Geordie 4:02
10. The Seven Wonders 4:35
11. Four Loom Weaver 2:39
12. The Game Of Cards 3:20
13. Dame Durden 3:00

Maddy Prior - vocals
June Tabor - vocals
Martin Carthy - guitar
Nic Jones - fiddle
Tony Hall - melodeon
Andy Irvine - mandolin
Johnny Moynihan - bouzouki
Gabriel Mckeon - uillean pipes
Danny Thompson - bass


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SLOCHE "Stadaconé" (1976)
Sans déconner !

 Des québécois qui fusionnent leur prog', un second et dernier album au titre aussi improbable qu'incompréhensible, Stadaconé kesako ?, c'est Sloche, formation obscure mais ô combien satisfaisante pour les amateurs du genre.
Le genre ? Un progressif fusionnant quelque part entre Mahavishnu Orchestra et Gentle Giant, pas bien éloigné de leur compatriotes de Maneige. le changement majeur, sur ce second album sinon musicalement dans l'exacte lignée de son prédécesseur, vient de l'abandon du chant, on retrouve, pas pour compenser mais indéniablement pour enrichir, un percussionniste (Gilles Ouellet) dans une œuvre, du coup, avec donc pas de chant mais un champs percussif étendu, encore plus libre des contingences souvent imposées par le format chanson. Ici, en 6 instrumentaux volubiles, gracieux et mélodiques, où chaque musicien a largement l'opportunité d'afficher son abattage technique, les québécois prouvent qu'on peut, à la fois, groover comme un vrai groupe de funk fusion (Stadaconé, l'exemplaire instrumental titre, un Cosmophile qui porte bien son nom),  que faire dans la relative bizarrerie via des constructions plus expérimentales (Il Faut Sauver Barbara, Isaacaron), ou glisser vers un rock à guitare bien évoqué (Ad Hoc et la magnifique performance soliste de Caroll Bédard) sans jamais renoncer à son esthétique harmonique forte.
Bien mis en son, admirablement joué, doté de compositions à l'échafaudage aussi solide que leur fantaisie est  savoureuse, Stadaconé, puisque répétons-le il s'agit de l'ultime œuvre du sextet, laisse de vrais regrets, et un paquet de bonne musique.

1. Stadaconé 10:17
2. Le Cosmophile 5:40
3. Il Faut Sauver Barbara 4:16
4. Ad Hoc 4:30
5. La 'Baloune' de Varenkurtel au Zythogala 4:57
6. Isacaaron (Le Démon Des Choses Sexuelles) 11:19

Réjean Yacola - keyboards
Martin Murray - keyboards
Caroll Bédard - guitars
Pierre Hébert - bass
André Roberge - drums & percussions
Gilles Ouellet - celesta, percussions


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STAPLETON, CHRIS "Traveller" (2015)
Southern Man's Blues

Voici typiquement le genre d'album qui n'a pas la moindre chance de faire un tabac chez nous, dans un pays qui, pourtant, vit largement dans une société consumériste d'obédience étatsunienne. Il faut dire que, chez nous, la country, c'est une petite chanson de Johnny, d'Eddy, de Dick voire de Hugues et puis c'est tout, c'est tout l'effet que ce genre bouseux transatlantique typique fait au porteur de beret sur la tête et baguette sous le bras, puisqu'on est dans les clichés. Et c'est bien dommage parce qu'à l'image de l'inaugural opus de cet hirsute individu tout de stetson chapeauté, qui est une vraie petite merveille !, cette galaxie de nuances (quel est le rapport entre Billy Cyrus et Townes Van Zandt à part l'assidu port d'un couvre chef de cowboy ?) a bien des trésors à délivrer. Et donc, Chris Stapleton, plutôt du genre outlaw le gars (descendance des Willie Nelson, Waylon Jennings et autres David Allan Coe), et pas seulement pour le look, un petit gars qui roule sa bosse depuis une bonne dizaine d'années en tant que songwriter reconnu, qui a mené un temps une des formations les plus en vue du revival bluegrass, The SteelDrivers, bref, qui a pris son temps pour enfin concocter un premier opus qu'il pourrait entièrement assumer. En l'occurrence, ce qui s'offre à nous passée la country pop (plutôt bien fichue d'ailleurs) de Traveller, est à un bel opus en équilibre entre outlaw country et rock sudiste, ceci fait avec beaucoup de sensibilité et de nuance, deux qualités pas si courantes dans les genres qu'accouple l'opus. Les highlights de la chose ? Toutes les chansons sont d'un excellent niveau mais Tennessee Whiskey et ses atours soul, le solide country rock sudiste Parachute où Chris donne enfin du plein volume de son rocailleux organe, Whiskey and You où tout en retenue il évoquerait presque le divin Townes Van Zandt, la ballade au coin du feu Daddy Doesn't Pray Anymore, les bon gros blues que sont Might As Well Get Stoned, versant rock, et Was It 26, côté plouc, brillent un peu plus que leurs jolies voisines d'un album si totalement réussi qu'on le conseillera même à ceux pour qui le genre dans sa globalité est étranger, voire désagréable, bigre ! Et, au fait, Traveller a beaucoup de succès aux Etats-Unis, il a été n°1 des charts toute catégorie confondues, s'est déjà écoulé au-delà du million, ce qui devient rare en ces temps de gratuité quasi-systématique, et même récolté deux Grammy Awards... Et c'est totalement mérité parce qu'on tient bien là la première belle œuvre d'un auteur qu'on suivra, lui dont le cocktail country sudiste nous a présentement si complètement séduit.

1. Traveller 3:42
2. Fire Away 4:04
3. Tennessee Whiskey 4:52
4. Parachute 4:13
5. Whiskey and You 3:56
6. Nobody to Blame 4:04
7. More of You 4:37
8. When the Stars Come Out 4:16
9. Daddy Doesn't Pray Anymore 4:09
10. Might as Well Get Stoned 4:37
11. Was It 26 4:49
12. The Devil Named Music 6:07
13. Outlaw State of Mind 5:37
14. Sometimes I Cry 4:02

Chris Stapleton — acoustic guitar, electric guitar, mandolin, lead vocals
Dave Cobb — acoustic guitar, percussion
J.T. Cure — bass guitar, upright bass
Derek Mixon — drums, percussion
Mickey Raphael — harmonica
Morgane Hayes-Stapleton — background vocals
Robby Turner — pedal steel guitar
Michael Webb — mellotron, organ, piano


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STEELEYE SPAN "Parcel of Rogues" (1973)
Évolution

En électrifiant et raffinant leur son, mais en conservant leur éthique traditionnelle, les anglais de Steeleye Span opèrent une transformation en douceur qui finira de les établir comme une des formations qui comptent dans un revival folk britannique dont il seront l'uns des plus beaux fleurons.
Dans les faits, Parcel of Rogues est déjà le 5ème album de Steeleye Span depuis 1970, un rythme soutenu que le large répertoire traditionnel à leur disposition et leur inspiration propre réussissent sans problème à soutenir, ce n'est donc pas une surprise que d'entendre, une fois encore, le quintet réunir une belle collection de chansons. Plus surprenante est la façon adoptée pour l'occasion, là où les devanciers de l'opus proposaient une folk tout à fait "dans les rails", traditionaliste dirait-on, tout à fait sage si indéniablement inspirée, une belle dose d'électricité à été ajoutée, utile progression d'un son qui, à être trop défini, prenait le risque de tourner en rond. Du coup, ce petit supplément, qui épice l'approche plus qu'il ne la révolutionne, le Steeleye Span des quatre premiers albums s'en trouve validé, sert exactement ce à quoi ces petits malins l'avaient imaginé, à donner un sérieux coup de jeune et, forcément, une énergie accrue qui donne aussi une chance de briller à un six-cordiste de qualité, Bob Johnson, qui ne manque pas l'opportunité nouvellement offerte. A part ça, c'est avec plaisir qu'on retrouve les harmonies vocales émouvantes de Maddy Prior et de ses compagnons, cette musique terrienne et sensible, aussi, et une sélection intégralement comprise, comme d'habitude, de reprises de thèmes traditionnels prouvant l'érudition du groupe en plus de sa capacité de s'approprier ce répertoire.
Si Parcel of Rogues demeure une des plus belles pièces du catalogue d'un groupe qui ne cessa que très fugitivement de produire, deux petites années sur une carrière quadri-décennale (78-80), c'est parce qu'il allie l'intensité originelle d'une folk pure à l'innocence de nouvelles dispositions électriques. Ca en fait, à n'en pas douter, un album incontournable pour les fans du genre, une excellente porte d'entrée pour ceux qui ne se seraient pas encore frottés au groupe ou au style pratiqué ou, plus généralement, à toutes celles et tous ceux qui aiment la bonne musique, parce que c'en est, indéniablement !

1. One Misty Moisty Morning 3.30
2. Alison Gross 5.29
3. The Bold Poachers 4.18
4. The Ups And Downs 2.45
5. Robbery with Violins 1.47
6. The Wee Wee Man 4.01
7. The Weaver and The Factory Maid 5.21
8. Rogues in a Nation 4.34
9. Cam Ye O'er Frae France 2.49
10. Hares on The Mountain 4.33

Maddy Prior - vocals
Tim Hart - vocals, guitar, appalachian dulcimer
Bob Johnson - vocals, guitar
Rick Kemp - bass guitar, drums
Peter Knight - violin, viola, mandolin, piano, recorder, harmonium


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STEWART, AL "Year of the Cat" (1976)
Bonne Année

Il a tellement été un classique de son temps, les 70s, tellement traîné dans les brocantes et les bacs des disquaires d'occasion (à l'époque du vinyl, souvenez-vous !) qu'on a fini par prendre le Year of the Cat d'Al Stewart pour argent comptant sans plus vraiment se le mettre dans l'oreille, sorte de passager familier de nos errances musicales lointaines il parait usé avant même qu'on ne le glisse, numérisé dans son petit format iridescent, dans le tiroir prévu à cet effet. Erreur. Erreur parce que le bel album que voici ! Il faut dire que dès l'emballage, la pochette conçue par Storm Thorgerson et la mise en son d'Alan Parsons (on nage en pleine galaxie floydienne !), les petits plats dans les grands, pour une musique classic (soft) rock où subsistent, forcément !, les racines folk du bonhomme, qui roule dans l'oreille de l'auditeur d'un joli et planant Lord Grenville, du rythmé On the Border, de l'ensoleillé Sand in Your Shoes, de la belle folk-rock un poil pop, un poil bluesy de Flying Sorcery au verbeux morceau éponyme final et sa pompe raisonnable (sans compter les trois bons bonus de ce remaster, donc, et en oubliant sciemment le reste d'une sélection où rien ne manque sa cible), on est totalement sous le charme... A condition d'apprécier le soft rock des septantes à son apogée, évidemment. Parce que c'est ça Year of the Cat, un album évidemment totalement maîtrisé par d'excellents musiciens, un luxe d'arrangement millimétrés bien-sûr, mais surtout un opus à la cool qui évoquera aux quinquas qui y étaient les vapeurs d'une jeunesse depuis longtemps évanouie.

1. Lord Grenville 5:00
2. On the Border 3:22
3. Midas Shadow 3:08
4. Sand in Your Shoes 3:02
5. If it Doesn't Come Naturally, Leave It 4:28
6. Flying Sorcery 4:20
7. Broadway Hotel 3:55
8. One Stage Before 4:39
9. Year of the Cat 6:40
Bonus
10. On the Border [live] 3:48
11. Belsize Blues 3:30
12. Story of the Songs 9:42

Al Stewart - vocals, guitar, keyboards
Peter White - guitar, keyboards
John Perry - background vocals
Tim Renwick - guitar
Andrew Powell - string arrangements
Bobby Bruce - violin
Marion Driscoll - percussion
Stuart Elliott - drums, percussion
George Ford - bass
Phil Kenzie - alto saxophone
Don Lobster - keyboards
David Pack - background vocals
Tony Rivers - background vocals
Graham Smith - harmonica
Peter Wood - keyboards


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STOOGES, THE "Funhouse" (1970)
House of Holy Noise

Le moins connu des Stooges ? Probablement, et pourtant, quel abattage ! Parce que le sax hurlant de Steve Mackay, qui arrive tout juste, et encore juste sur la deuxième face de ce séminal Funhouse, mais sera dès lors de toutes les formations des furieux étatsuniens, c'est tout de même quelque chose ! Or donc, puisque c'est de ce surpuissant souffleur de chaos dont il s'agit à l'occasion de sa regrettée disparition, et sans oublier la très haute tenue d'une première face où les Stooges n'ont jamais été aussi tight (merci Don Gallucci, de chez les Kingsmen, et sa production offrant un cadre presque live aux bostoniens et aux progrès de Ron Asheton sur ses six cordes), intéressons nous à cette face B qui commence très fort avec un 1970 en forme de perfection garage où le soli furieusement jazzy de Mackay vient juste à point pour créer l'élément de surprise qui couronne la réussite, se poursuit avec un Fun House délicieusement jazzy (et un Steve omniprésent) et se conclut sur un apocalyptique et jouissif grand n'importe quoi L.A. Blues tout en furie et sorties de routes... Fort, très fort. A l'image, en vérité, d'un album capturant la substantifique moelle de ces Stooges chenapans protopunks d'absolue référence, avec Iggy qui influencera tellement ce que signifie un frontman possédé, qui ne feront plus mieux mais ça, c'est une autre histoire et le regretté Dave Alexander à la basse vrombissante... Funhouse ? Immanquable, tout simplement !

1. Down on the Street 3:42
2. Loose 3:33
3. T.V. Eye 4:17
4. Dirt 7:00
5. 1970 5:14
6. Fun House 7:45
7. L.A. Blues 4:52

Iggy Pop – vocals
Ron Asheton – guitar
Dave Alexander – bass guitar
Scott Asheton – drums
Steve Mackay – saxophone
&
Don Gallucci – production, organ overdubs


3 commentaires:

  1. S comme...

    SANTANA "Welcome" (1973)
    - http://www51.zippyshare.com/v/K09YDJSO/file.html

    SILLY SISTERS "Silly Sisters" (1976)
    - http://www51.zippyshare.com/v/frpLqHqy/file.html

    SLOCHE "Stadaconé" (1976)
    - http://www51.zippyshare.com/v/T0qeQS6F/file.html

    STAPLETON, CHRIS "Traveller" (2015)
    - http://www51.zippyshare.com/v/d5X475QR/file.html

    STEELEYE SPAN "Parcel of Rogues" (1973)
    - http://www51.zippyshare.com/v/zAb9G5CJ/file.html

    STEWART, AL "Year of the Cat" (1976)
    - http://www51.zippyshare.com/v/5fq1HbGq/file.html

    STOOGES, THE "Funhouse" (1970)
    - http://www51.zippyshare.com/v/aiDsaZnE/file.html

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  2. Joli choix, j'apprécie spécialement le "year of the cat" de Al Stewart qui me rappelle de bons souvenirs.

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  3. Des Stooges à Santana, en passant par Steeleye Span, on peut dire que tu t'autorises toutes les fantaisies !
    Sans doute que pour la lettre Z, nous aurons Zorn, ZZ Top et Zanini !!!!!

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