mercredi 30 janvier 2013

L'échappée bis (hors-jeu)

Allez, je l'avoue, la seule raison (outre mon adoration de Peter Gabriel et Mark Hollis) qui m'a fait écarter le 1er album solo de David Lee Roth des prétendants pour le Grand Jeu est d'éviter de me prendre une volée de bois vert de la part des bien-pensants qui grouillent... Et qui se reconnaitrons. Bref, une échappée belle qui avait du cran, quitter la poule aux oeufs d'or Van Halen au somment de sa gloire commerciale, faut oser. Voici donc avec un billet reproduit de la Caverne d'Ali Baba :


David Lee Roth "Eat 'Em and Smile"
(1986 avec, en bonus la version espagnole, Sonrisa Salvaje !)

Dire qu'on l'attendait au tournant - alors qu'il avait quitté la poule aux œufs d'or et sorti un EP de reprises certes sympathique mais pas transcendant - relève du doux euphémisme. Le moins que l'on puisse dire c'est que David Lee Roth remporte ici le challenge voire enfonce la tête des ses ex-partenaires sous l'eau.
Car enfin, si on devait comparer cet Eat 'Em and Smile au 5150 des frères bataves, il ne faudrait pas bien longtemps pour déclarer David et sa nouvelle bande d'allumés vainqueurs par KO.
Pour remplacer Edward, Steve Vai est un choix judicieux. Technicien hors pair mais pas franchement un boute-en-train, Vai - ici poussé dans ses retranchements par le patron - livre une des ses plus mémorables performances… ce qui n’est pas peu dire.
L'ex Talas Bill Sheehan (basse) et le session-man Greg Bisonette (batterie) composent quand à eux une section rythmique cohérente et efficace quelque soit l'orientation prise par l'album.
Car, et c'est bien là la force de David Lee sur ses anciens compagnons, la fantaisie et la variété sont au rendez-vous. Du hard rock bien furieux (Shyboy, Elephant Gun), du big bang (I'm Easy, That's Life), du bon gros big rock comme Van Halen ne savait plus en faire (Yankee Rose, Goin' Crazy)... Tout est là !
Cerise sur le gâteau, c'est Ted Templeman – qui avait si bien mis en son la discographie de Van Halen - qui produit l'album... à la perfection.
Jamais plus David Lee ne refera un album de ce calibre (mention tout de même à Skyscraper et Your Filfthy Little Mouth) mais, bon, peu d'artistes peuvent se targuer d'avoir ne serait-ce qu'un album de cette qualité à leur actif.
Essentiel donc.
 
1. Yankee Rose 3:55
2. Shyboy 3:24
3. I'm Easy 2:11
4. Ladies' Nite in Buffalo? 4:08
5. Goin' Crazy! 3:10
6. Tobacco Road 2:29
7. Elephant Gun 2:26
8. Big Trouble 3:59
9. Bump and Grind 2:32
10. That's Life 2:45

Bonus Tracks
Sonrisa Salvaje
1. Yankee Rose 3:47
2. Timido 3:24
3. Soy Facil 2:15
4. Noche De Ronda en la Ciudad 3:57
5. Loco del Calor 3:08
6. La Calle del Tabaco 2:30
7. Arma de Caza Mayor 2:25
8. En Busca de Pleito 4:01
9. Cuatno Frenesi 2:30
10. Asi Es la Vida 2:45

4 commentaires:

  1. J'aime bien I'm easy surtout en espagnol... mais pour moi, toi aussi, tu es en avance sur le thème de demain. ah ah ah bien-pensant...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. David Lee, pour certains, représent l'archétype du mauvais-gout américain... Pas pour moi. ^_^

      Supprimer
  2. Le mauvais goût américain ? C'est quoi ???
    Et le mauvais goût français ????? Et l'anglais ??????????
    Je prends parce que je ne connais pas la version espagnole !!!!!
    Encore de la GRANDE musique sur ce site !!!!!
    Tanxxx Mister Zorn.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le mauvais gout américain c'est le manque de nuance, les arrangements putassiers, les paroles imbéciles... Mais ça marche ici (comme chez VH).

      Supprimer