lundi 23 décembre 2013

The new Arcade is on Fire!

Arcade Fire "Reflektor" (2013)
ou "The Evolution is now"


Arcade Fire revient avec un double album... Diantre ! On sait que l'exercice a souvent été une chausse-trappe où maints groupes et artistes se sont cassés les dents. Quand, en plus, il se combine avec la redéfinition d'une écriture, une nouvelle approche sonore comme c'est le cas des montréalais qui nous intéressent ici, le pire est souvent à craindre...

Mais il y a du miracle dans l'air présentement, et James Murphy de LCD Soundsystem à la production et aux apports électroniques et dansants n'y sont  pas pour rien, indéniablement. Un miracle parce que la formation avait fini par tourner un peu en rond, sans jamais trop décevoir cependant mais qui, passé le choc initial d'un Funeral du feu de dieu, ne surprenait plus. Un miracle parce que cette heure et quart passe comme un charme sans moment faible, sans réelle baisse d'inspiration.
Sur le contenu même de l'album, je ne vous révèlerai rien, parce que gâcher la belle surprise serait vraiment dommage et que le tout, avec ses montées de sèves et ses apaisements, ses écarts stylistiques et ses regroupements sur les fondamentaux du groupe s'entend comme un trip global, un peu plus sombre dans sa seconde moitié, très varié et pourtant d'un cohérence folle qui ose, sur les bases de jadis des mélanges osés vers l'électro, le dub et même le rock progressif.
Une chose tout de même : cerise sur le gâteau, déjà bien appétissant sans, la présence du phénix David Bowie sur le morceau introductif et éponyme. C'est plus accessoire qu'autre chose mais on ne boude pourtant pas son plaisir.

Les écoutes successives usent tellement peu la galette qu'on finit par se dire qu'on tient peut-être là la plus belle œuvre des canadiens. Le temps confirmera, ou pas... Quoiqu'il en sera, Reflektor apparait comme un album important pour Arcade Fire, l'opus leur permettant d'envisager le futur avec une nouvelle sérénité, une nouvelle certitude, celle que leur art n'est pas soluble dans les changements stylistiques et que leur capacité à pondre de grandes chansons est intacte, et même nettement ravivée.


CD 1
1. Reflektor 7:34
2. We Exist 5:43
3. Flashbulb Eyes 2:42
4. Here Comes the Night Time 6:30
5. Normal Person 4:22
6. You Already Know 3:59
7. Joan of Arc 5:24

CD 2
1. Here Comes the Night Time II 2:51
2. Awful Sound (Oh Eurydice) 6:13
3. It's Never Over (Hey Orpheus) 6:42
4. Porno 6:02
5. Afterlife 5:52
6. Supersymmetry 11:16
(pas d'extrait, écoutez-le comme un tout !)


Win Butler – vocals, guitar, bass guitar, mandolin, keyboards
Régine Chassagne – vocals, accordion, drums, piano, xylophone, hurdy gurdy, recorders, keyboards
Richard Reed Parry – guitar, bass guitar, double bass, celesta, keyboards, piano, organ, synthesizer, accordion, drums, percussion, backing vocals
William Butler – synthesizer, bass guitar, guitar, percussion, sitar, panpipes, trombone, omnichord, glockenspiel, musical saw, double bass, concertina, clarinet, gadulka
Tim Kingsbury – guitar, bass guitar, double bass, keyboards
Jeremy Gara – drums, guitar, keyboards
&
Owen Pallett – orchestral arrangements, strings
Sarah Neufeld – strings
Marika Anthony-Shaw – strings
FILMharmonic Orchestra Prague – orchestra
Colin Stetson – horn arrangements, saxophones
Stuart Bogie – saxophones
Willinson Duprate – additional percussion
Verrieux Zile – additional percussion
Baptiste Jean Nazaire – additional percussion
Wilkenson Magloire – additional percussion
Dieuveut Marc Thelus – additional percussion
Wichemond Thelus – additional percussion
Joey Lavoie - guitar, keyboard
Rob Gill - guitar, bongos
Kid Koala – sample manipulation (1:1)
David Bowie – vocals (1:1)
Jonathan Ross – vocal sample (1:6)

7 commentaires:

  1. Ma technique pour l'apprivoiser très vite : heavy rotation en repeat pendant un weekend entier après la sortie. Au début je me disais : ouais, bof. A la fin de la 4e écoute je sautais partout.
    Il est excellent, je confirme. Avec un bémol pour Joan Of Ar. Mais un très très bon disque. D'ailleurs, il est bien classé dans mon top30 de l'année, que j'ai publié hier.

    Bonnes fêtes à toi ! A très bientôt ! Bye

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    1. Je commence par écouter un album en musique de fond, en faisant autre chose puis, petit à petit, je me concentre sur ce qu'il a à offrir. Une méthode qui en vaut bien une autre.

      Bonne fêtes !

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  2. La même sensation. Je l'ai d'abord trouvé insipide (à l'exception du morceau éponyme qui m'a entêté dès la première écoute). Et malgré tout, les mélodies me restaient en tête. J'y suis revenu, et c'est excellent, addictif... Comme toujours avec les Canadiens. J'avais pas fait gaffe qu'Owen Pallett avait encore participé aux cordes sur cet album.

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    1. Sans Owen Pallett, AF n'est plus vraiment AF.

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    2. On est d'accord. Mais je m'étais même pas posé la question de sa participation cette fois-ci. Une participation plus si évidente que ça maintenant qu'Owen nous a livré la merveille qu'est Heartland et qui pourrait lui permettre de faire son petit bonhomme de chemin en solo sans plus contribuer aux albums des autres.

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    3. Oui, enfin, réussite artistique et critique ne rime pas forcément avec réussite commerciale et, de fait, Heartland n'a pas franchement affolé les charts. Personnellement, je lui préfère d'ailleurs He Poos Clouds, sorti sous le nom de Final Fantasy mais en fait second album solo de Pallett, que je te conseille si tu ne l'as pas encore écouté.

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  3. C'est plutôt bon signe quand un album ne s'offre pas à la première écoute... S'il s'améliore ensuite, ce qui est le cas ici.

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