samedi 4 janvier 2014

Dernière Porte

The Doors "L.A. Woman (40th Anniversary Edition)" (1971/2011)
ou "Dernier tour de magie"


Cela va sans dire mais il ne coûte rien de le rappeler, L.A. Woman, ultime opus des (vrais) Doors, avec Morrison donc, est un exceptionnel album où, pour la dernière fois, un des groupes les plus importants de la seconde moitié des années soixante délivre une performance ô combien recommandable en se repliant, à quelques exceptions près, sur les bases blues qui les virent débuter en 1965.

Et les classiques n'y manquent pas ! D'un Changeling bluesy et entrainant à souhait au jazzy, psychédélique et habité Riders on the Storm, descendant non-officiel de The End diront certains, les raisons de s'enthousiasmer pour le répertoire, et donc de se désespérer de son caractère final, sont aussi nombreuses que le nombre de pistes. Il faut dire que les Doors, séparés de leur producteur historique, Paul A. Rothchild, se sont ici épris d'une liberté nouvellement acquise et se laissent aller à simplement jouer ce qui leur fait envie en ne se souciant que peu (voire pas) de répercussions commerciales que ceci aura. Précisons aussi qu'enregistré live en studio, à l'exception de quelques overdubs de claviers, l'album s'offre sans fard, dans le plus simple appareil musical... Et qu'est-ce que c'est bon !

Ceci dit, le sel de cette édition 40ème anniversaire, s'il vaut pour l'album d'origine ici joliment remastérisé (à partir du mix de 1971), tient aussi dans les nombreuses outtakes et quelques raretés du Cd, matériau inédit à destination de ceux qui en veulent toujours plus et qui, pour le coup, ont largement de quoi se réjouir. En l'occurrence, si les versions ne sont pas dramatiquement différentes de celles qui finiront sur l'album, elles permettent d'entendre les Doors tester d'autres configurations, des idées qui ne seront finalement pas retenues et qui valent autant pour leur valeur musicale qu'historique permettant à l'auditeur de mieux comprendre le processus créatif d'un groupe hors du commun et d'apprécier comme il se doit leurs dernières sessions.

En résumé, chaudement conseillé à ceux qui n'auraient encore eu l'avantage d'y poser l'oreille, L.A. Woman 40th Anniversary Edition, attirera aussi ceux qui l'ont usé à force de trop l'écouter. Un album indispensable à quiconque aime le rock.


CD 1: Original Album
1. The Changeling 4:19
2. Love Her Madly 3:18
3. Been Down So Long 4:39
4. Cars Hiss by My Window 4:09
5. L.A. Woman 7:51
6. L'America 4:35
7. Hyacinth House 3:10
8. Crawling King Snake 4:59
9. The WASP (Texas Radio and the Big Beat) 4:14
10. Riders on the Storm 7:15

CD 2: Extra Tracks
1. The Changeling (Alternate version) 4:49
2. Love Her Madly (Alternate version) 3:59
3. Cars Hiss by My Window (Alternate version) 4:40
4. L.A. Woman (Alternate version) 8:48
5. The WASP (Texas Radio and the Big Beat) (Alternate version) 5:34
6. Been Down So Long (Alternate version) 5:05
7. Riders on the Storm (Alternate version) 9:07
8. She Smells So Nice 3:23
9. Rock Me 5:55


Jim Morrison: chant
Bobby Krieger: guitare
Ray Manzarek: piano, orgue
John Densmore: batterie
&
Jerry Scheff
: basse
Marc Benno: guitare rythmique

.Recyclé de l'Année du Dragon.
AdD162

13 commentaires:

  1. L.A. Woman (40th Anniversary Edition)

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  2. Marrant comme coïncidence, je viens juste de me le passer ! :) Les grands esprits se rencontrent ?

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  3. Un indispensable, of course, c'est toujours bon d'y revenir!
    Et c'est là que je me rends compte que ça fait un moment que je ne l'ai pas écouté...
    Merci donc pour l'occasion!!

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  4. ...Mais qui dépasse les années adolescentes. Les Doors, quoi ! ^_^

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  5. Un groupe que j'apprécie, mais j'ai jamais écouté ce disque. Je m'étais juré de les écouter dans l'ordre, et je me suis arrêté à The Soft Parade, en revenant régulièrement vers les précédents.
    Bon là, du coup, je saute Morrison Hotel, et je m'écoute ce LA Woman dont j'ai beaucoup entendu parler et dont je connais quelques extraits (Riders on the Strom, LA Woman).
    Merci.

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    1. Ce sera donc une belle découverte ! Tu peux ensuite revenir à Morrison Hotel qui est un bon album mais moins que LA Woman qui ne donne, finalement, que le regret de refermer les portes.

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  6. Grand disque des Doors, ultime tour de piste super digne. Pour tout dire, c'est mon opus préféré du groupe. Nocturne animal... il y a un tueur sur la route...

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    1. Oui mais non.
      La dignité aurait voulu que tout s'arrête ici. Hélas, il y eut Other Voices (1971), Full Circle (1972) et le bricolé An American Prayer (1978) auxquels on reprochera surtout d'emprunter le nom Doors parce que ce ne sont pas, fondamentalement, de mauvaises galettes. Bref, pour la dignité, tu repasseras...
      Ca n'enlève évidemment rien à la qualité de LA Woman.

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  7. Ouais je c'est, mais je ne les considère pas... Sans Jimbo, pas de portes... Certes l'opportuniste American Prayer possède de bons moments mais...

    Ce n'est pas pour rien que les coffrets intégrale s'arrêtent a LA Woman.

    Donc c'est le dernier album, je rejette votre réalité et la remplace par la mienne ^^

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    1. Mais c'est du révisionnisme culturel, ça ! Ha non, ces albums existent même si les 3 doors restants ne sont pas d'un autre avis que le tien (sauf pour American Prayer pourtant le moins intéressant du lot). :-p

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