dimanche 22 décembre 2013

Terry à fond de Cale

John Cale and Terry Riley "Church of Anthrax" (1971)
ou "Minimal Gold"


Voilà une rencontre qui a dû en surprendre plus d'un quand, en 1971, elle apparut dans les bacs des disquaires.

Surprendre surtout ceux qui ne savaient pas qu'avant le Velvet Underground et son premier album solo (l'excellent Vintage Violence), John Cale avait frayé avec quelques olibrius chantres d'un avant-garde minimaliste alors naissant et, en particulier, avec le Theatre of Eternal Music de La Monte Young.
Parce qu'ici, à l'exception de l'accessoire et déplacé The Soul of Patrick Lee (pas un mauvais titre cependant), pas de chansonnettes mais une musique instrumentale habitée où Terry Riley "drone", sa spécialité, et Cale illustre en multi-instrumentiste passionné et passionnant. Et si on sent bien qu'on a affaire à une jam c'est surtout à une création musicale d'une grande beauté qui nous est proposée, une musique qui sait se faire relaxante sans jamais perdre de son ambition et ambitieuse sans jamais se prendre la tête, où les influences world, jazz ou classiques apportent leur lot d'épices à la création, où les univers et acquis de deux Hommes s'imbriquent à la perfection.

Longtemps indisponible, outre quelques versions pirates peu recommandables circulant sous le manteau, il est bon de retrouver ce Church of Anthrax aussi stellaire que possédé, un petit bijou de musique avant-gardiste ET écoutable par deux grands messieurs au riche catalogue. Recommandé !


1. Church of Anthrax 9:05
2. The Hall of Mirrors in the Palace at Versailles 7:59
3. The Soul of Patrick Lee 2:49
4. Ides of March 11:03
5. The Protege 2:52


John Cale – keyboards, bass guitar, harpsichord, piano, guitar, viola, organ
Terry Riley – piano, organ, soprano saxophone
Bobby Colomby – drums
Bobby Gregg – drums
&
Adam Miller
– vocals on The Soul of Patrick Lee

8 commentaires:

  1. Je ne suis pas d'accord, je le trouve très accessible cet album et donc conseillé à ceux qui aiment un minimum d'aventure en musique sans forcément être versé dans l'avant-garde. Je suis par contre d'accord pour dire que c'est bon, très bon même !

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  2. Très bon et très accessible. Et très content d'avoir trouvé ce cd à pas cher il y a quelques années, même si la pochette doit bien mieux rendre en vinyle.

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    1. J'ai récemment acquis le vinyl replica qui remplace avantageusement les mp3 de qualité médiocre que j'avais précédemment. Tu as la même édition ou le boîtier cristal classique ?

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    2. Plastique malheureusement ! Mais c'est une occase, en état quasi-neuf, je l'ai eu pour 3 fois rien, donc je ne vais pas me plaindre.

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    3. Je pense que la version replica utilise le même remaster (rien n'étant mentionné pour prouver le contraire). Quoiqu'il en soit, ça reste un album de qualité supérieure, avant-gardiste de plein de choses "in" actuellement (le post rock par exemple) et donc obligatoire pour les amoureux d'aventure musicale.

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  3. Tout à fait. Et on comprend la frustration qu'à dû être la vie de groupe, ses limitations et ses compromis, pour John Cale. Academy in Peril dont je parlerai bientôt ne fait d'ailleurs qu'enfoncer le clou.

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  4. J'espère que tu apprécieras à sa juste valeur cet objet musical non identifié et qu'il te donnera envie de creuser les discographies de John Cale et de Terry Riley.

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  5. Comme beaucoup d'artistes des années 60 et 70, il y a un sacré trou dans les 80s, pour le reste, BO incluses (celles que je connais, je suis loin de tout connaitre, je l'admets) c'est gagnant à tout les coups. Je peux tout de même te conseiller, en priorité, la trilogie sortie chez Island que j'avais évoqué sur le blog de l'ami Till, This Beautiful Downgrade :
    http://thisbeautifuldowngrade.blogspot.fr/2013/05/john-cale-island-years-1996.html
    (si les liens sont morts, je peux les réactiver)

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