jeudi 26 septembre 2013

C'était mieux aaavant...

Uncle Acid & the Deadbeats "Blood Lust" (2012)
ou "C'est dans le vieux Doom..."


Uncle Acid & the Deadbeats, rien que le nom est déjà tout un programme... Ensuite, quand on définit le résultat comme une improbable fusion de Black Sabbath (mètre étalon du riff lourd), de Blue Cheer (pour l'art consommé du hard rock qui garage) et des Beatles (ces chœurs, ces chœurs !), il y a de quoi être interpellé.

Présentement, Blood Lust n'est pas le début de l'histoire, pas le dernier et glorieux opus mais le second album, celui là même sur lequel tant de d'artistes se sont lamentablement cassé les dents, ce moment si particulier dans la vie d'un musicien où il faut transformer l'essai, le transcender, même. Une sacrée pression, quoi, quelque soit l'aura du premier long-jeu d'ailleurs, parce que c'est celui sur lequel on a sué sang et eau, travaillé aux millimètre, choyé chaque détail...

Dire que Blood Lust satisfait, en l'occurrence, tient définitivement du plus grand euphémisme. Mieux maîtrisé, mieux produit, plus varié, plus percutant aussi, ce n'est peut-être pas une révélation, mais pas loin. Il satisfait tellement, et est si peu empesé des lourdeurs habituelles du genre, qu'on le conseillera volontiers jusque ceux qui se pensent allergiques à la "chose" metal. Parce que si c'est indéniablement de (doom) metal dont il s'agit, c'est, in fine, d'excellentes chansons dont l'on parlera surtout ici. Comme l'introductif I'll Cut You Down, clairement emprunt de "Black-Sabbathisme" mais, ceci dit, étonnamment décontracté, presque groovy, avec un riff qui va bien et un refrain psyché-pop pour alléger le magma brûlant. Ou le blues doom Death's Door aux guitares à la tierce si savoureusement dosées, coulant si évidemment de sources. Ou encore Over and Over Again où, derrière le mur de distorsion, se cache à peine une inspiration psyché bienvenue. Mais aussi I'm Here to Kill You, sa batterie Moonienne, son riff béta mais si terriblement addictif, son petit synthé discret mais si "texturant" et, bien sûr,  ses soli à la Cipollina. Sans oublier Withered Hand of Evil où un mellotron malin vient encore "démonifier" l'ambiance. Et que dire de la petite Zeppelinerie acoustique de clôture, hein ? Bref, Etc.

Etc. parce que, définitivement, il n'y a rien à jeter ici, jusque la production si crue et organique qu'on se croirait en 1969. Indubitablement, cette musique est ancrée dans le passé mais jouée avec une telle conviction, une si parfaite maîtrise que, pas une fois, on ne questionne les motivations du trio de Cambridge. Et donc Blood Lust est une resplendissante réussite, un album à l'ancienne qui transcende aisément les chapelles... Pour peu qu'on se donne la peine de se pencher sur son cas, ce que je vous recommande ardemment.


1. I'll Cut You Down 5:03
2. Death's Door 7:21
3. Over and Over Again 3:23
4. Curse in the Trees 4:42
5. I'm Here to Kill You 3:43
6. 13 Candles 7:04
7. Ritual Knife 4:46
8. Withered Hand of Evil 6:23


Kat - Bass 
Red - Drums, Voodoo maracas 
Uncle Acid - Guitars, Vocals, Mellotron, Synths

5 commentaires:

  1. TRès bon celui-ci, mais le nouveau est encore meilleur.

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    1. Je n'ai pas beaucoup écouté le dernier mais, pour le moment, je préfère celui-ci, plus cru, plus organique.

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  2. J'ai une version avec un bonus track en acoustique qui est vraiment bon.

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  3. Excellent groupe et disque enivrant.
    Je me réjouis de voir de jeunes formations reprendre le flambeau des pionniers. Bienvenue à Airbourne, à Free Fall, à Blood Ceremony, à Battle Beast, à Volbeat et tous les autres qui perpétuent la tradition métallique.

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    1. Pas d'accord sur tous les groupes que tu cites... Mais d'accord dans l'esprit, vive la relève !

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