samedi 14 septembre 2013

Et si...

Dixie Dregs "What If" (1978)
ou "American Prog"


Si on simplifiait, on qualifierait volontiers la formation américaine Dixie Dregs de fusion. C'est un peu court, jeune homme et le groupe de Steve Morse (futur et ex Kansas et remplaçant de luxe de Blackmore dans Deep Purple, bien sûr).

Si les Dregs ont effectivement une bonne part de jazz fusion dans leur musique, ce n'est qu'une des composantes de leur son à laquelle il faudra ajouter les tentations progressives et des racines typiquement américaines ajoutant un petit côté country/bluegrass (Dixie ! Nous avions été prévenu et Gina Lola Breakdown enfonce le clou !) qui n'est pas pour rien dans la spécificité, l'originalité du groupe.

Concrètement, 3ème album de la formation, What If est aussi l'album le plus accompli alors sorti par ce rassemblement de virtuoses. C'est également, malgré les prouesses techniques et instrumentales de ses membres (Morgenstein et Morse en tête) qui pourraient d'abord laisser songer à un vain exercice masturbatoire, un album abordable car mélodique (et ne manquant pas, épisodiquement, d'un certain humour comme en atteste le break reggae sur Travel Tunes, entre autre). Et les preuves tangibles sont aussi nombreuses que le nombre de pistes et en particulier l'épique Odyssey (avec un splendide solo de violon d'Allen Sloan) ou l'exploration bluegrass/fusion du précité Gina Lola Breakdown... Pour ne citer qu'eux.

Dixie Dregs ? Un groupe qui mérite mieux que le quasi-anonymat qu'il subit en France et comme What If (une de leurs plus belles pièces) constituera un parfait point de départ à leur découverte, il n'y a plus longtemps à hésiter. Recommandé.


1. Take It Off The Top 4:07
2. Odyssey 7:35
3. What If 5:01
4. Travel Tunes 4:34
5. Ice Cakes 4:39
6. Little Kids 2:03
7. Gina Lola Breakdown 4:00
8. Night Meets Light 7:47


Rod Morgenstein – drums, vocals
Steve Morse – electric, synth & acoustic guitars (Electric), banjo
Mark Parrish – keyboards
Allen Sloan – strings, violin, viola
Andy West – bass
 
.Recyclé de l'Année du Dragon.

2 commentaires:

  1. J'ai écouté un de tes extraits sans déplaisir. Ils sont nombreux, en Jazz surtout, à m'avoir habitué à l'absence de chant dans leurs oeuvres.
    A condition que cela ne me manque pas ;-)

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    1. Dixie Dregs, avec leurs influences progressives et country, dépassent largement le cadre du jazz (fusion) mais, soit, chacun son truc.

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