Marillion "Radiation 2013" (2013)
ou "Lifting"
Radiation 2013 est une double nouvelle. Double parce que Marillion, fait exceptionnel, reconnait n'avoir pas totalement réussi un album, et parce que cet album, au potentiel au demeurant énorme, s'en trouve du coup sauvé des eaux.
En l'occurrence, de choix d'arrangements douteux à une mise en son particulièrement déficiente signée Stewart Every (le son de batterie en particulier qui donnait l'impression qu'Ian Mosley jouait avec des baguettes en balsa sur des toms en mousse, une cata !). Et donc, 15 ans plus tard revoici Radiation dans un package incluant le mix d'origine en bonus d'une nouvelle version ô combien bienvenue, une bonne manière de comparer pour ceux qui n'avaient pas fait l'acquisition de l'album à l'époque. Et là, mes aïeux, y a pas photo !, le vilain petit canard se mue en un majestueux cygne blanc et prend son envol sous nos yeux ébahis. Pas que ce soit exactement une surprise d'ailleurs parce que, basiquement, les chansons étaient bonnes, allez on admettra que Now She'll Never Know et Born to Run étaient un tout petit peu en dedans mais, 2 morceaux sur 7, le ratio restait très acceptable et cette pop progressive, plus à rapprocher du Radiohead d'Ok Computer (de la voix plaintive de Steve à la guitare aérienne de l'autre Steve, Rothery) que des vieux dinosaures 70s desquels on rapproche souvent Marillion (Genesis, Camel, Pink Floyd), ceci de fort belle facture... Enfin, si la mise en son avait été au diapason de l'inspiration !
Or donc, les cris d'orfraie de fans scandalisés par un traitement autant "par dessus la jambe" ont fini par payer. Et la discographie de Marillion s'en retrouve, du coup, bouleversée quand à savoir quels albums de la période Steve Hogarth (1989 à aujourd'hui) il fallait absolument conseiller. Parce que Radiation 2013, s'il n'est pas parfait, rattrape fantastiquement la cagade sonique de Radiation 1998. Parce qu'il est bon goûter, sans avoir à faire preuve d'imagination ou, au moins, de résilience, à des Under the Sun, Answering Machine, Three Minute Boy, Cathedral Wall, etc. Tous des titres de qualité au moins égale au meilleur d'Afraid of Sunlight des mêmes, mètre étalon progo-pop moderne réussi s'il en fut. Ici, intelligemment remanié par Michael Hunter qui, à l'image d'une pochette où un beau ciel bleu succède a un chaos rougeoyant, a aéré la "bête", l'a rendue plus organique en gommant des gimmicks malheureux déjà datés au temps de sa sortie initiale tout en en conservant la substantifique moelle. De fait, tout le groupe bénéficie de ce lifting mais c'est, évidemment, la batterie, ô combien dynamisée !, qui en sort grande gagnante... Il faut dire qu'elle en avait immensément besoin.
Bref... Que ceux qui s'étaient penché sur Radiation en 1998 et en conserve un funeste souvenir n'hésite pas à y replonger, que les autres s'y jettent sans retenue, ils ne seront pas déçus par le potentiel enfin totalement révélé d'un album majeur d'un groupe pas si mineur que ça.
CD 1: Remix 2013
1. Costa Del Slough 0:45
2. Under the Sun 4:52
3. The Answering Machine 3:45
4. Three Minute Boy 5:58
5. Now She'll Never Know 4:48
6. These Chains 4:50
7. Born to Run 5:06
8. Cathedral Wall 6:27
9. A Few Words for the Dead 10:25
CD 2: Original Mix 1998
1. Costa Del Slough 1:27
2. Under the Sun 4:10
3. The Answering Machine 3:47
4. Three Minute Boy 5:59
5. Now She'll Never Know 4:59
6. These Chains 4:49
7. Born to Run 5:12
8. Cathedral Wall 7:20
9. A Few Words for the Dead 10:32
Steve Hogarth – voice, backing vocals, additional piano, anorak and percussion
Steve Rothery – guitars
Mark Kelly – keyboards, backing vocals
Peter Trewavas – bass, backing vocals, acoustic guitar on "Now She'll Never Know"
Ian Mosley – drums, percussion
&
Jo Rothery, Viki Price – additional backing vocals on "Three Minute Boy"
CD 1
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CD 2
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Je ne connaissais pas celui là et je suis agréablement surpris
RépondreSupprimerJ' ai pris que le lifté, suffisant pour moi ;)
Merci
Fil
C'est un bon album, normal que tu ais eu une bonne surprise ! ;-)
SupprimerIdem, autant le Dylan m'a fait hésiter, mais je ne pense pas que je l'écouterai, il me faudrait d'abord mieux connaître le Bod. Ça viendra, après nous verrons.
RépondreSupprimerLe Marillion c'est différent, j'ai toujours une drôle de relation avec ce groupe, je t'aime va-t-en, et j'ai laché après le "Misplaced.."
Juste que après 85 je me détournais de la musique pop
Pour revenir au groupe "Fugazi" avait été une grosse frustration. Des intro prometteuse, je pense au premier titre "Assassing" démarrage à la Vangelis pour ne pas connaitre une explosion à la Volcano (puisqu'on parle de Genesis)
merci donc
Tiens, je reviendrai sur Fugazi du coup, cet album mérite qu'on s'y repenche avec le recul des ans.
SupprimerEffectivement plutôt agréable, je sais ça ne sonne pas emballement, mais franchement j'aime bien, j'oublie les anciens, je sens comme un retour à la chanson, peut-être plus proche de MUSE que de RADIOHEAD, non?
RépondreSupprimerY a pas les facilités mélodiques de Muse, c'est pq je le rapproche de Radiohead.
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