vendredi 29 novembre 2013

Grand Jeu, 7ème Edition, 6ème Tour (supplément)

Encore un peu vert !
Une première œuvre pas tout à fait mûre.

Vert. Pas encore mûr ? Pire ! Différent... C'est un autre phénomène en fait, quand un groupe change au point d'en devenir quasiment méconnaissable. Ca fait des albums "vilain petit canard" comme le From Genesis to Revelation de Genesis, le Rocka Rolla de Judas Priest (un peu moins) ou...

Scorpions "Lonesome Crow" (1972)
ou "Lonesome kraut"


Peut-être parce qu'il est très différent du reste de leur catalogue, Lonesome Crow fait - pour beaucoup - figure de vilain petit canard dans la discographie des éminents teutons de Scorpions, un à l'instar d'un Rocka Rolla pour Judas Priest. Grave erreur.

En fait, le Scorpions de Lonesome Crow n'est pas encore le vrai Scorpions. En effet, le line-up présent sur cet album ne survivra pas à cet album et, en particulier, au départ de leur guitariste soliste, Michael Schenker, recruté par les anglais de UFO qui l'avaient repéré alors que Scorpions ouvraient pour eux. C'est donc un Scorpions nouveau qui poursuivra son ascension et pas celui de Lonesome Crow le groupe ne reprenant - dans sa nouvelle formation - sous ce nom que pour capitaliser sur sa réputation Outre-Rhin.

Mais revenons à Lonesome Crow même et à sa personnalité si atypique. Si pas mal d'éléments - à commencer par la voix de Klaus Meine - sont déjà présents, l'orientation ouvertement "kraut" ne fera pas flores. C'est d'autant plus dommage que Lonesome Crow fonctionne excellemment bien. La dose de psychédélisme et de progressisme que les Schenker, Meine & Co ont réussi à insuffler dans leur Hard Rock le rend d'autant plus savoureux et intéressant. Alors, certes, tout n'est pas parfait à commencer par la production qui, pour être propre, n'offre pas aux compositions l'écrin à la hauteur de leur qualité (pas que ça empêche d'apprécier l'album, notez bien) mais ça reste du cependant du bon boulot. Les compositions, elles, sont toutes de bonne qualité même si In Search of the Peace of Mind et l'épique Lonesome Crow se détachent du lot. On remarquera, en particulier, les performances du jeune Michael (alors âgé de seulement 17 ans) qui s'impose dés sa première apparition discographique comme un soliste de tout premier ordre.

Vous avez donc ici un album qui surprendra ceux qui pensent tout connaître de Scorpions mais ont scrupuleusement évité cet album du fait de sa peu élogieuse réputation et qui ravira ceux qui n'aiment pas particulièrement le Hard Rock de Scorpions mais apprécient le Rock Allemand Progressif (aka Krautrock) des 70's. Personnellement, j'adore.


1. I'm Goin' Mad 4:53  (vidéo d'époque, ça mérite le coup d'œil !)
2. It All Depends 3:30
3. Leave Me 5:06
4. In Search of the Peace of Mind 4:59
5. Inheritance 4:41
6. Action 3:56
7. Lonesome Crow 13:31


Klaus Meine - vocals
Michael Schenker - lead guitar, backing vocals
Rudolf Schenker - rhythm guitar, backing vocals
Lothar Heimberg - bass guitar, backing vocals
Wolfgang Dziony - drums, percussion, backing vocals



.Recyclé de la Caverne d'Ali Baba.

2 commentaires:

  1. Très bon album des bébêtes allemandes. Il risque de surprendre par son côté progressif. On est à mille lieues des envolées guitaristiques flamboyantes qui ont fait la renommée de la bande.
    Still loving you, les gars !
    Et merci, Zornie, pour la piqûre de rappel !!!

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    1. Il y aussi de belles envolées guitaristiques, dans un autre genre certes mais il y en a. D'ailleurs ça vaudra à Michael Schenker de se voir recruté par UFO.

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