ou "L'oeuvre de référence"
La tâche pouvait paraître insurmontable, ambitieuse pour le moins, sa réalisation est la preuve ultime du talent d'un compositeur géographiquement excentré, émotionnellement "in the zone".
Composées entre 1930 et 1945, les Bachianas Brasileiras de Heitor Villa-Lobos (1887-1959) sont une synthèse de mélodies d'inspiration brésilienne et de l'influence de Jean-Sébastien Bach auquel hommage est ainsi rendu. Rien que ça !
Si la version de référence restera celle enregistrée par Villa-Lobos lui-même dans les années 50 (à Paris avec l'Orchestre National de France) disponible dans le coffret Villa-Lobos dirige Villa-Lobos, celle de Naxos ici présente n'a pas à rougir de la comparaison notamment grâce à une captation récente et donc, forcément, supérieure à l'édition suscitée permettant, en toute logique, de mieux profiter des détails, nuances de compositions d'une indéniable beauté mélodique et richesse harmonique. Il faut aussi souligner la qualité de l'interprétation qui, bien moins passionnée, séminale que dans la version Villa-Lobos, réussit à retranscrire l'intensité dramatique et le charme carioca de ces 9 suites. Bravo donc au Nashville Symphony Orchestra, ses solistes et ses deux chefs (Kenneth Schermerhorn, qui en dirige huit, et Andrew Mogrelia, en charge de la première).
Oeuvre fondamentale de la musique classique brésilienne et du catalogue du pourtant prolifique Heitor Villa-Lobos, les Bachianas Brasileiras sont évidemment chaudement recommandées à tous les amateurs de musique classique mais aussi à ceux, curieux, souhaitant plonger dans les travaux d'un compositeur trop peu souvent vanté quand on considère son exemplaire qualité.
Disque 1
- Bachianas brasileiras No. 1
Pour un orchestre de violoncelles (1930)
1. I. Introduction: Embolada 7:12
2. II. Preludio: Modinha 8:03
3. III. Fugue: Conversa 4:34
- Bachianas brasileiras No. 2, "O trenzinho do Caipira"
Pour orchestre de chambre (1930)
4. I. Preludio: O Canto do capadocio 7:11
5. II. Aria: O Canto da nossa terra 5:50
6. III. Danza: Lembranca do Sertao 4:52
7. IV. Toccata: O trenzinho do Caipira 4:26
- Bachianas brasileiras No. 3
Pour piano et orchestre (1930)
8. I. Preludio: Ponteio 8:29
9. II. Fantasia: Devaneio 7:08
10. III. Aria: Modinha 8:30
11. IV. Toccata: Picapu 6:51
Disque 2
- Bachianas brasileiras No. 4
Pour piano (1930-41), Orchestrée en 1941
1. I. Preludio: Introducao 7:56
2. II. Coral: Canto do Sertao 3:44
3. III. Aria: Cantiga 4:59
4. IV. Danza: Miudinho 3:58
- Bachianas brasileiras No. 5
Pour voix et huit violoncelles (1938-1945)
5. I. Aria: Cantilena 6:23
6. II. Danza: Martelo 4:35
- Bachianas brasileiras No. 6
Pour flute et basson
7. I. Aria: Choro 3:36
8. II. Fantasia 5:29
Disque 3
- Bachianas brasileiras No. 7
Pour orchestre (1942)
1. I. Preludio: Ponteio 7:15
2. II. Giga: Quadrilha Caipira 5:01
3. III. Toccata: Desafio 7:32
4. IV. Fuga: Conversa 7:42
- Bachianas brasileiras No. 8
Pour orchestre (1944)
5. I. Preludio 6:35
6. II. Aria: Modinha 7:17
7. III. Toccata: Catira batida 5:54
8. IV. Fuga 5:02
- Bachianas brasileiras No. 9
Pour orchestre de cordes (1944)
9. I. Prelude: Vagaroso e mistico 2:51
10. II. Fugue: Poco apressado 7:10
Nashville Symphony Orchestra dirigé par
Kenneth Schermerhorn (No. 2 à 9) et Andrew Mogrelia (No. 1)
Anthony La Marchina: premier violoncelle
Erik Gratton: première flûte
Cynthia Estill: premier basson
Rosana Lamosa: soprano
José Feghalli: piano
Cyro Baptista "Vira Loucos" (1997)
ou "Villa-Lobos en mode explosif"
Si on n'attendait pas forcément ce grand malade (et grand talent) de Cyro Baptista sur les terres d'uns des plus fameux compositeurs classiques brésiliens, Heitor Villa-Lobos, force est de constater que la rencontre, plus qu'anecdotique, a produit un album d'une rare préciosité, d'une vraie beauté.
Malin comme un singe, Baptista y choisit, plutôt que de bêtement reprendre approximativement des compositions savantes et complexes, de s'intéresser aux racines de la musique de Villa-Lobos et donc aux mélodies traditionnelles et contemporaines ayant inspiré le compositeur détournant ainsi le propos sans amoindrir l'hommage. Pour parvenir à ses fins, le percussionniste/vocaliste s'est, il faut dire, particulièrement bien entouré avec quelques trublions de la galaxie zornienne (dont Zorn lui-même au saxophone sur quelques pistes !) augmentés de performers brésiliens qu'on imagine acquis d'avant sa relocation à New York City. En résulte un album intelligent, fidèle à l'esprit de Villa-Lobos mais pas outre mesure révérant, une galette colorée, chamarrée, jouée par des musiciens experts s'y amusant visiblement beaucoup (et nous avec !) en explorant un tribalisme percussif et festif sous-jacent chez Villa-Lobos et ici pleinement révélé.
Vibrant et réussi, Vira Loucos est évidemment chaudement recommandé même s'il risque de surprendre ceux qui, simplement attiré par l'identité de « l'hommagé », y découvriront une relecture aussi décapante que divertissante, irrévérencieuse que passionnée de son univers.
1. Dansa 3:33
2. Passion In The Basement 3:31
3. Cantiga 5:47
4. Ama/Teresinha De Jesus 4:52
5. Complaint/Sabia 3:12
6. Choro/Renzinho Caipira 6:40
7. Choros Number 8 3:51
8. Dansa Do Indo Branco 3:31
9. Ciranda 5:09
10. Sapo Cururu 5:02
Cyro Baptista: percussions, voix
Romero Lubambo: guitare, cavaquinho
Marc Ribot: guitare, banjo
Greg Cohen: basse
John Zorn: saxophone
Chango Spasiuk: accordéon
Vanessa Fallabella, Nana Vasconcelos: voix
Akiko Matsumoto, Alessandro Ciari, Carolina Teizeria, Healey Gabison, Kaleb Moreau, Lauren Melquiond, Lira Teizeria, Moran Broza, Roman Broza, Sabina Ciari, Stepanie Teixeira, Tessa Fernandes: chorale
.Recyclé de l'Année du Dragon.
AdD210/HS36
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Bachianas Brasileiras
RépondreSupprimerDisque 1:
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Disque 2:
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Disque 3:
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Venant de toi, je prends le compliment avec un vrai honneur.
RépondreSupprimerMerci.
Ici pour évoquer tout le ratrd que j'accumule et hélas je loupe du bon, mais la rivière temps continue de couler (Fleuve?)
RépondreSupprimerEt elle coule toujours trop vite, la diablesse !
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