jeudi 31 octobre 2013

Nick & the Wild Seeds

Grinderman "Grinderman" (2007)
ou "Rock en Cave"


C’est un peu un retour aux sources d’un rock  affreux, sale, méchant et sans compromis qui avait fait sa renommée à l’époque de Birthday Party ou des débuts de ses Bad Seeds… Entre temps, Nick Cave s’était calmé, presque embourgeoisé même si son exigence artistique était restée intacte. C’est donc avec un réel plaisir qu’on retrouve Mister Cave en mode « vraiment pas content ».

Pour se faire, il n’a pas bouleversé ses habitudes, recrutant 3 Bad Seeds pour l’accompagner dans ce nouveau projet. Si l’effet de surprise en est notablement diminué, c’est au bénéfice d’un esprit de corps qui, c’est un fait, est essentiel à l’exercice. A partir de là, on n’est pas surpris de retrouver Nick en forme olympique, crachant sa colère sur des chansons agressives et percutantes, pleines de distorsion et de larsens… Et de mélodies aussi. Forcément, il y a quelques moments plus soniquement pondérés dans les quarante minutes de ce premier Grinderman -  on citera, par exemple, le psychédélisant Electric Alice – et ces respirations (sous tension) sont d’ailleurs les bienvenues et participent à l’exceptionnelle dynamique d’un ensemble « rétro-primitif » et arty.

Evidemment, c’est une réussite même si ceux qui aiment Cave « baladin » en seront pour leurs frais. L’australien ici démontre que sa palette n’a pas tant changée que ça, elle s’est juste étendue… Pour le plus grand bonheur de tous ses fans.


1. Get It On 3:07
2. No Pussy Blues 4:20
3. Electric Alice 3:15
4. Grinderman 4:33
5. Depth Charge Ethel 3:47
6. Go Tell The Woman 3:24
7. (I Don't Need You To) Set Me Free 4:06
8. Honey Bee (Let's Fly to Mars) 3:18
9. Man In The Moon 2:10
10. When My Love Comes Down 3:32
11. Love Bomb 4:26


Nick Cave: chant, guitare, orgue, piano
Warren Ellis: guitare, mandoline, viola, violon, bouzouki, choeurs
Martyn Casey: basse, guitare, choeurs
Jim Sclavunos: batterie, percussions, chœurs


.Recyclé de l'Année du Dragon.
AdD080
 
Et puis...
 

Le jeu sans frontières revient enfin pour une septième saison que l'on espère riche en folie. Pour cette nouvelle édition, c'est Toorsch, tout seul et en toute humilité, qui a concocté les thèmes.
 
RDV du 18 au 30 Novembre 2013, sauf changement.
 
Pour plus d'infos et/ou pour s’inscrire, c'est ici! 

3 commentaires:

  1. C'était effectivement une bonne surprise en son temps ce premier Grinderman - le deuxième m'a toujours semblé moins réussi parce que moins spontané peut-être - et quelques belles pièces de sauvagerie Cavienne. On a beaucoup évoqué à l'époque Birthday Party et un retour aux sources, c'est quand même moins sauvage que ça. Mais ça me parait difficile d'être aussi sauvage que BP sans tomber dans le bourrin.

    Mention spéciale sur ce disque à No pussy blues et ses explosions de rage. Et comme tu le dis Mr Cave sait ménager des respirations et il montre encore et toujours son talent de compositeur / mélodiste : Man In The Moon est du Nick Cave tout craché.

    Enfin, pour ceux qui s'obstinent à considérer Warren Ellis comme un hippie qui ramollit les Bad Seeds, je conseille de voir le groupe sur scène pour constater comment Ellis peut électriser la bande.

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    1. Il est clair que la tonalité actuelle des Bad Seeds tient plus de la volonté de Cave que de l'influence d'Ellis et, franchement, avec un album aussi fantastique que Push the Sky Away, je serais bien le dernier à me plaindre du choix. Et puis Grinderman, dont le 2 est moins réussi pour les raisons que tu énonces, a brouillé la donne, offert à Cave la possibilité de séparer les mondes... Quoiqu'ils se croisent assez souvent finalement.

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  2. Quelques extraits me poussent à m'intéresser à ton Ed Askew... Je reviendrai commenter... Ou j'en parlerai ici... Ou les deux ! ^_^

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