ou "L'ouverture"
On ne va pas se mentir, 99% de la scène musicale chrétienne américaine est d'une énorme nullité, de ses groupes de "metal" à côté de la plaque et généralement limité à un metalcore de toute manière passé de mode à un rock alternatif post-grunge à faire passer Stone Sour ou Nickelback pour les héritiers du savoir-faire le plus sophistiqué, c'est dire ! A croire qu'un chrétien qui fait de la musique "à (son) message" doive forcément tomber dans toutes les chausse-trappes du mauvais goût et dans le recyclage systématique d'icelui, qui plus est. Mais il y a des exceptions, des formations qui, sans une étude particulièrement rapprochée de leur contenu textuel, pourraient passer pour autre chose que des zélotes tellement préoccupés par l'amour de Jesus qu'ils en oublient que, fondamentalement, c'est de musique dont il s'agit...
Et donc, la bonne nouvelle avec Güngör, collectif mené par le couple Michael et Lisa Gungor, c'est que le prêchi-prêcha, relativement plus discret que chez pas mal de leurs condisciples, n'occulte pas les aspirations musicales réussies.
En l'occurrence, avec un opus nettement plus expérimental que leur précédente production (deux albums et un live) sans en devenir inabordable, Güngör poursuit son évolution autour d'un post-rock poppisé de belle facture. Indéniablement, le groupe est influencé par Sigur Ros mais sait ne pas cloner son modèle trouvant sa propre voix et voie dans une expression plus terrienne et américaine, Güngor ne refusant pas quelques emprunts à la folk et country de son pays, du même matériau de base. Force est de constater que, débarrassé des lourdeurs religieuses qui empesaient leur musique de relents difficilement supportables au laïque hexagonal de base, on marche facilement dans la combine parce que d'un I Am Mountain joliment troussé au crescendo salvateur, d'un Beat of Her Heart aux accroches flamencas et americanas, d'un Wandering en jazz processionnel électronique, d'un God and Country western et nerveux, d'un interlude ambient et habité (Hither and Yon) bien enchainé sur une ballade introspective en progression (Yesternite), c'est à de la musique recherchée et mélodique fonctionnant parfaitement à laquelle nous avons affaire. Le cocktail marche moins quand le parti-pris semble glisser vers des préoccupations dansantes que le groupe maîtrise moins, sonnant parfois presque comme un mauvais boys band autotuné (l'affreux Let It Go, par exemple), ce qui n'arrive heureusement que peu souvent sur un album globalement plutôt très réussi.
Avec I Am Mountain et en s'affranchissant apparemment de son lien clérical et misant sur l'ouverture, tant musicale que d'esprit, Güngör réussit son plus bel album. Pourvu que ça dure !
En l'occurrence, avec un opus nettement plus expérimental que leur précédente production (deux albums et un live) sans en devenir inabordable, Güngör poursuit son évolution autour d'un post-rock poppisé de belle facture. Indéniablement, le groupe est influencé par Sigur Ros mais sait ne pas cloner son modèle trouvant sa propre voix et voie dans une expression plus terrienne et américaine, Güngor ne refusant pas quelques emprunts à la folk et country de son pays, du même matériau de base. Force est de constater que, débarrassé des lourdeurs religieuses qui empesaient leur musique de relents difficilement supportables au laïque hexagonal de base, on marche facilement dans la combine parce que d'un I Am Mountain joliment troussé au crescendo salvateur, d'un Beat of Her Heart aux accroches flamencas et americanas, d'un Wandering en jazz processionnel électronique, d'un God and Country western et nerveux, d'un interlude ambient et habité (Hither and Yon) bien enchainé sur une ballade introspective en progression (Yesternite), c'est à de la musique recherchée et mélodique fonctionnant parfaitement à laquelle nous avons affaire. Le cocktail marche moins quand le parti-pris semble glisser vers des préoccupations dansantes que le groupe maîtrise moins, sonnant parfois presque comme un mauvais boys band autotuné (l'affreux Let It Go, par exemple), ce qui n'arrive heureusement que peu souvent sur un album globalement plutôt très réussi.
Avec I Am Mountain et en s'affranchissant apparemment de son lien clérical et misant sur l'ouverture, tant musicale que d'esprit, Güngör réussit son plus bel album. Pourvu que ça dure !
1. I Am Mountain 4:08
2. Beat of Her Heart 4:18
3. Long Way Off 4:37
4. Wandering 3:58
5. Let It Go 3:39
6. Wayward and Torn 2:03
7. God and Country 4:23
8. Hither and Yon 1:58
9. Yesternite 3:58
10. The Best Part 3:50
11. Finally 5:01
12. Upside Down 8:01
Michael Gungor - vocals, guitar, bass, banjo, mandolin, keys, percussion, programming
Lisa Gungor - vocals, keys, synth, percussion
John Arndt - piano, keys, synth, wurlitzer, organ, percussion
Robert Gungor - synth, keys, piano
Aaron Sterling - drums, percussion
Terence Clark - percussion, bgv
Chad Copelin - bass, synth bass, programming
David Gungor - bass
Cara Fox - cello, gang vocals
Isaac Roman - violin, gang vocals
Michael Rossback, Chara Bultman - gang vocals
Salut
RépondreSupprimerA part Neal Morse c' est pas trop ma came le rock chrétien
Je vais tenter quand même celui là
Merci
Fil
Encore moins Neal Morse pour moi, trop bondieusard.
SupprimerTente donc et reviens me dire. :-)
Neal Morse bondieusard d' accord mais qu' elle bonne zik ;)
SupprimerSinon sympa le couple Gungor je te remercie pour la découverte
Trop lourdingue dans la musique de Morse pour moi. Et puis, je ne suis pas très fan de néo-prog...
SupprimerHoula !! connais tu vraiment Neal Morse (Spock's Beard,Transatlantic) c' est plus du Symphonique que du Néo
Supprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=-udD_pWxTKE
A propos de Néo-prog y a le dernier IQ ici:
Supprimerhttp://plixid.com/2014/04/25/iq-the-road-of-bones-limited-edition-2cd-2014-mp3/
Fil
Merci pour les liens.
SupprimerLe néo, ou le revival sympho (néo sympho) ne sont toujours pas ma tasse de thé.