ou "A Townes called Misery"
Si d'autres enregistrements seront exhumés après sa mort et grossièrement ou plus finement packagés en albums posthumes, No Deeper Blue est bel et bien l'ultime album produit par Townes Van Zandt de son vivant, un album de rédemption avant la rechute inévitable, hélas.
Présentement délocalisé en Irlande, avec des musiciens du cru (dont Phil Donnelly, directeur musical de l'occasion, avec qui Townes avait déjà collaboré sur Flying Shoes, 15 ans plus tôt), il ne fait pas autre chose que ce à quoi il nous a depuis toujours habitué, une country folk à la marge, qui parle de lui et de sa dépression chronique bien sûr (A Song For), de sa famille source de joie presque inattendue qui lui inspire deux jolie ballades pour ses plus jeunes enfants, mais aussi d'une Amérique blanche du bas, celle des trailer parks et de la survivance difficile.
Ici, si la plume de Townes est inchangée par les ans, toujours fine et précise, émotionnelle et réaliste, on ne peut pas en dire autant de sa voix qui, fatiguée par les excès, les ans et une pneumonie qui a bien failli l'emporter quelques mois plus tôt, a gagné en profondeur dramatique ce qu'elle a perdu en capacité et en clarté. Musicalement, l'album est varié, cumulant blues, country, folk, rock originel, et même élans de bizarrerie (le country rock calypso The Hole qui ne ressemble à rien de ce qu'à enregistré Townes jusque là) ou quelques flaveurs celtiques sans doute influencées par le terroir de la mise en boîte. Ca nous donne un album où l'on ne s'ennuie pas une seconde, qui enquille les chansons comme autant de perles sur un collier précieux... J'exagère à peine.
Townes tournera pas mal pour cet album, un Townes renaissant mais malheureusement pas sauvé de ses démons et, en particulier, d'un alcoolisme nihiliste qui finira par l'emporter (l'histoire est en fait un peu plus complexe, je vous laisse la "wikipedier") laissant un grand vide dans une scène americana, country et folk qu'il aura durablement marqué de son empreinte.
No Deeper Blue n'est pas le meilleur album de Townes Van Zandt, on réservera cet honneur à Our Mother the Mountain ou l'obligatoire Live at the Old Quarter, juste une occasion supplémentaire, ultime !, de goûter à l'art d'un grand songwriter à l'inspiration toujours intacte. Recommandé.
Ici, si la plume de Townes est inchangée par les ans, toujours fine et précise, émotionnelle et réaliste, on ne peut pas en dire autant de sa voix qui, fatiguée par les excès, les ans et une pneumonie qui a bien failli l'emporter quelques mois plus tôt, a gagné en profondeur dramatique ce qu'elle a perdu en capacité et en clarté. Musicalement, l'album est varié, cumulant blues, country, folk, rock originel, et même élans de bizarrerie (le country rock calypso The Hole qui ne ressemble à rien de ce qu'à enregistré Townes jusque là) ou quelques flaveurs celtiques sans doute influencées par le terroir de la mise en boîte. Ca nous donne un album où l'on ne s'ennuie pas une seconde, qui enquille les chansons comme autant de perles sur un collier précieux... J'exagère à peine.
Townes tournera pas mal pour cet album, un Townes renaissant mais malheureusement pas sauvé de ses démons et, en particulier, d'un alcoolisme nihiliste qui finira par l'emporter (l'histoire est en fait un peu plus complexe, je vous laisse la "wikipedier") laissant un grand vide dans une scène americana, country et folk qu'il aura durablement marqué de son empreinte.
No Deeper Blue n'est pas le meilleur album de Townes Van Zandt, on réservera cet honneur à Our Mother the Mountain ou l'obligatoire Live at the Old Quarter, juste une occasion supplémentaire, ultime !, de goûter à l'art d'un grand songwriter à l'inspiration toujours intacte. Recommandé.
1. A Song For 3:00
2. Blaze's Blues 3:20
3. The Hole 4:09
4. Marie 4:45
5. Goin' Down to Memphis 4:10
6. Hey Willy Boy 2:15
7. Niles River Blues 3:05
8. Billy, Boney and Ma 5:13
9. Katie Belle Blue 3:18
10. If I Was Washington 2:29
11. Lover's Lullaby 4:09
12. Cowboy Junkies Lament 3:18
13. BW Railroad Blues 3:52
14. Gone Too Long 2:55
Townes Van Zandt - guitar, vocals
Philip Donnelly - guitar, percussion
Sven Buick - bass
Percy Robinson - steel guitar
Brendan Hayes - keyboards
Robbie Brennan, Fran Breen - drums
&
Declan Masterson - whistle, Uileann pipes
Paul Kelly - fiddle
Mairtin O'Connor - accordion
Pete Cummins -guitar
Brendan Reagan - bazouki, mandolin
Donovan - harmonica
Un album dont vous voudriez que les gens se souviennent ? N'hésitez pas à la partager (avec un petit texte d'accompagnement si possible), je me ferai un plaisir de le poster.
zornophage[at]gmail[dot]com
Je ne connais pas cet album tardif. La pochette a du style (belle ? j'ai du mal à me prononcer). En route pour la découverte.
RépondreSupprimerJ'aime bien l'idée pour la pochette, moins la réalisation, ça fait un peu amateur à mon avis.
SupprimerSinon, bonne écoute, si tu aimes Townes tu vas te régaler.
Je me refais le Our Mother.... j'ai lu et je t'ai suivi, et jai même relu ta chronique du Our Mother, hé oui je les copie dans un .txt pour mémoire... Et j'ai bien raison.
RépondreSupprimerOui, je sais que tu fais ça, grand malade que tu es... ^_^
SupprimerCelui-ci est "joli" tout plein. Maîtrisé de bout en bout mais bon, Our Mother, c'est juste la classe au dessus. Et le Live encore mieux, c'est dire !!!
Y a des hasards cosmiques, des fois... Mais bon, Townes, qui m'avait été présenté (musicalement) par un ami Texan qui avait foulé les mêmes scènes que lui, chez moi, c'est tout sauf une surprise... Et celui-ci, ben, je ne sais pas pourquoi (parce que c'est le dernier ?) je n'y avais encore jamais plongé... Jusque récemment. Quel album ! Quel homme ! Putain de bouteille !
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