ou "des Sudistes en Germanie ?"
Si on n'avait pas entendu leur premier opus, on se serait facilement laissé aller à penser tomber là sur un énième groupuscule de folk metal comme l'Allemagne en produit beaucoup, et pas des meilleurs. Force est de constater que cet artwork au gout douteux ne traduit absolument pas la musique d'influence américaine et britannique du quatuor.
Et donc Zodiac, sur la lancée du toujours très recommandé et ultra-revivaliste A Bit of Devil (2012), produisent un second opus du même tonneau pour le plus grand bonheur de leur auditoire grandissant.
Mais attention, pensez à commencer votre expérience sur la seconde piste de l'album, la première, le single Downtown, étant une telle anomalie en plus d'un complet ratage qu'on préfèrera l'oublier. Parce que, dès Sleep of the Hollow (pourtant pas le plus fameux d'un album définitivement diésel), quel fête de blues rock comme on n'en fait hélas plus assez. De fait, Underneath My Bed, et son Hammond ronflant (joué pas qui ? mystère), enfonce encore un peu le clou avec un groove et une guitare aussi suaves qu'un Robert Cray amphétaminé. Le hard rampant de Moonshine offre une autre facette du combo, plus proche d'un Deep Purple quoique présentement exempt de l'orgue si instrumental au sein des vieux anglais. Cousinage aussitôt confirmé par un Believer entre les pourpre profond période Coverdale et son Serpent Blanc qui suivit. On a même droit à la ballade de la mort avec Leave Me Blind au piano assez comparable au November Rain des Guns'n Roses s'il n'y avait cette envolée présentement bluesy quand Axl & Co tentaient de nous la jouer Elton. On notera aussi qu'il y a un petit quelque chose du plus roots d'Alice in Chains chez ces messieurs, c'est évident à quelques breaks, quelques mélodies, à la voix assez Cantrellienne de Nick Van Delft aussi. Juste ce qu'il faut pour offrir un vernis de modernité à une musique sinon fermement ancrée dans le passé.
Et puis il y a le machin qu'on n'ose normalement pas, reprendre Cortez the Killer de Neil Young autrement qu'en live afin d'y bénéficier de ce bienvenu supplément d'énergie, d'urgence inhérent à l'exercice et permettant de ne pas trop blêmir en comparaison des diverses versions du Loner. On n'ira pas crier au génie sur une reprise finalement très (trop ?) fidèle où les quatre Germains se défendent bien, très bien même mais sans pousser la composition dans se retranchements, sans pondre un ENORME solo à faire pleurer les foules... Très correct, maîtrisé par des jeunes pousses audiblement inspirées par le sujet mais peut-être trop respectueuses du monument.
En toute honnêteté, A Hiding Place n'égale pas son petit devancier. Il s'en approche cependant très près offrant de nouvelles pistes à une formation encore en développement. Une fois n'est pas coutume, on regrettera l'extrême clarté d'une production faisant perdre en chaleur une galette qu'on imagine bien transcendée par un contexte scénique libérateur. En attendant la suite, donc, Zodiac valident l'intérêt initial qu'on leur portât, ce n'est déjà pas si mal d'autant qu'il n'est jamais simple à franchir, le cap du deuxième album.
Mais attention, pensez à commencer votre expérience sur la seconde piste de l'album, la première, le single Downtown, étant une telle anomalie en plus d'un complet ratage qu'on préfèrera l'oublier. Parce que, dès Sleep of the Hollow (pourtant pas le plus fameux d'un album définitivement diésel), quel fête de blues rock comme on n'en fait hélas plus assez. De fait, Underneath My Bed, et son Hammond ronflant (joué pas qui ? mystère), enfonce encore un peu le clou avec un groove et une guitare aussi suaves qu'un Robert Cray amphétaminé. Le hard rampant de Moonshine offre une autre facette du combo, plus proche d'un Deep Purple quoique présentement exempt de l'orgue si instrumental au sein des vieux anglais. Cousinage aussitôt confirmé par un Believer entre les pourpre profond période Coverdale et son Serpent Blanc qui suivit. On a même droit à la ballade de la mort avec Leave Me Blind au piano assez comparable au November Rain des Guns'n Roses s'il n'y avait cette envolée présentement bluesy quand Axl & Co tentaient de nous la jouer Elton. On notera aussi qu'il y a un petit quelque chose du plus roots d'Alice in Chains chez ces messieurs, c'est évident à quelques breaks, quelques mélodies, à la voix assez Cantrellienne de Nick Van Delft aussi. Juste ce qu'il faut pour offrir un vernis de modernité à une musique sinon fermement ancrée dans le passé.
Et puis il y a le machin qu'on n'ose normalement pas, reprendre Cortez the Killer de Neil Young autrement qu'en live afin d'y bénéficier de ce bienvenu supplément d'énergie, d'urgence inhérent à l'exercice et permettant de ne pas trop blêmir en comparaison des diverses versions du Loner. On n'ira pas crier au génie sur une reprise finalement très (trop ?) fidèle où les quatre Germains se défendent bien, très bien même mais sans pousser la composition dans se retranchements, sans pondre un ENORME solo à faire pleurer les foules... Très correct, maîtrisé par des jeunes pousses audiblement inspirées par le sujet mais peut-être trop respectueuses du monument.
En toute honnêteté, A Hiding Place n'égale pas son petit devancier. Il s'en approche cependant très près offrant de nouvelles pistes à une formation encore en développement. Une fois n'est pas coutume, on regrettera l'extrême clarté d'une production faisant perdre en chaleur une galette qu'on imagine bien transcendée par un contexte scénique libérateur. En attendant la suite, donc, Zodiac valident l'intérêt initial qu'on leur portât, ce n'est déjà pas si mal d'autant qu'il n'est jamais simple à franchir, le cap du deuxième album.
1. Downtown 4:50
2. Sleep of the Hollow 3:35
3. Underneath My Bed 3:41
4. Leave Me Blind 4:36
5. Moonshine 5:19
6. Believer 7:37
7. I Wanna Know Part 1 1:36
8. I Wanna Know Part 2 5:59
9. Cortez the Killer (Neil Young cover) 8:37
Bonus
10. Leave Me Blind (Extended) 7:04
Nick van Delft - vocals, guitar
Stefan Gall - guitar
Ruben Claro - bass
Janosch Rathmer - drums
Groupe ÉNORME qui, si la justice rock and rollienne fait bien son job, deviendra une référence en la matière.
RépondreSupprimerPar contre, je ne vois pas où est le ratage du premier titre (!!!) qui se termine par un combat de guitare du plus bel effet.
Moi je prends tout le disque dans son intégralité.
Et si le groupe continue sur cette dynamique, je vous jure que j'émigre en Allemagne ! Jawohl !!!!!
Trop hard fm, le premier morceau, pas digne de ce groupe. Pour le reste, on est bien d'accord.
SupprimerJe connaissais pas la semaine passée. Je viens de les découvrir. C'est surprenant, excellentissime, jouissif. Un must. Avec Blues Pills, Radio Moscow, Rivals Sons, Siena Root, et 10 autres le bon rock groovy revient en force. J'adore.
RépondreSupprimerSurprenant, je ne sais pas, extrêmement bien fait et addictif, certainement.
SupprimerMerci de ton passage, No Title.