vendredi 28 février 2014

La bonne fusion du cousin Koby

Koby Israelite "King Papaya" (2009)
ou "Le roi de la Papaye, c'est Koby!"


     J'avais découvert Koby Israelite à l'occasion d'un Book of Angels, fameuse série d'albums où John Zorn invite d'autres à jouer, ré-imaginer sa musique, composée pour l'occasion. Il s'y était illustré avec un volume (Orobas, le 4) où il faisait déjà le multi-instrumentiste fou, tout comme sur les deux albums qu'il avait déjà sorti sur Tzadik, le label de Zorn, tous des acquisitions recommandées. Koby a donc les "credentials", tant de compositeur que d'instrumentiste, pour entreprendre des projets ambitieux... Comme ce King Papaya.

     Présentement, dans une nouvelle crèmerie (Circus Mayhem) avant de vite retourner chez Tzadik après ce "one shot", et simplement joint de trois invités pour une apparition chacun et par Yaron Stavi à la basse (instrument dont il doit pourtant pouvoir jouer, c'est pas sorcier ! Un petit coup de mou ou le bassiste est un pote ?), Koby contrôle tout, jusque la production. Et il s'en donne à cœur joie !
     De fait, pour Mr. Israelite, la définition de la fusion est simple : tout ce qui me passe par la tête, tout ce que j'aime, tout ce que je sais faire, je le fais ! On y retrouve donc, pêlemêles comme imbriqués, jazz, klezmer, funk, rock, metal, tango, musique de film, des Balkans, etc., parce que la limite, ici, est clairement l'imagination du concepteur de l'œuvre et qu'icelle est particulièrement étendue. Le résultat en est tourbillonnant, mélodique toujours, plan-plan jamais ! Bien sûr, quelques mauvais esprits iront dire que ça part dans tous les sens, manque de cohérence... Vraiment ? Pourtant les enchainement ne crissent jamais, les retournements surprennent mais toujours dans le bon sens du terme et, surtout !, cette musique chamarrée et multiple ne manque ni d'humour ni d'esprit ! Et puis, vous en connaissez beaucoup des mecs qui passent avec une aise aussi déconcertante d'Astor Piazzolla à Ennio Morricone, de Metallica à John Zorn, et parfois mixe le tout en un improbable et vibrante fusion qui n'appartien qu'à lui? Pas moi, enfin, pas beaucoup, et je veux bien les noms, au fait.

     Foutraque, rigolo, spirituel, émouvant, King Papaya a toutes ces qualités et quelques autres encore. Et vous hésitez ? Mécréants ! Foncez, vous dis-je, foncez !, Koby vous remboursera au centuple. Le roi de la Papaye ? C'est Mister Israelite, bien sûr !(...)


1. Overture 2:42
2. The King's Laughter 4:37
3. Peardition Girls 4:22
4. Word Travels Fast 2:26
5. The Moroser 4:07
6. Still Laughing 0:27
7. Circus Mayhem 4:27
8. Bald Patch 2:41
9. A Band of Gypsies 4:16
10. Hell's Kitchen 1:26
11. Arrival of the Telepather 2:15
12. Into the Subconscious 1:43
13. Meeting an Angel 3:57
14. Jacky Jones 1:24
15. Last Laugh 0:52
16. Molly's Sacrifice 4:06
17. The Saddest Joke Ever 5:23


Koby Israelite: accordion, drums, piano, keyboards, guitar, bouzouki, clarinet, duduk, indian banjo, vocals
Yaron Stavi : acoustic and electric bass
&
Lucy Randell: vocals (14)
Charlotte Burke: vocals (3)
John Telfer: baritone saxophone (15)

3 commentaires:

  1. "Jazz, klezmer, funk, rock, metal, tango, musique de film, des Balkans " ou bien "d'Astor Piazzolla à Ennio Morricone, de Metallica à John Zorn"
    Ouahhhh Devine donc pourquoi je vais tenter et même écouter dès qu'il est sur mon disque. Voici donc un disque innétiquetable... Nous allons voir si tu n'en as pas trop fait pour m'attirer dans tes filets ;-)

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  2. J'ai failli revenir me moquer: "Où as tu entendu du Metallic..." et soudain. Bon, pas forcément Metallica, mais lancé comme tu étais, je comprends pourquoi. Alors je confirme la priss de toutes les directions sans pour autant déranger. Le genre de disque qui nous fait regretter tout ceux que nous souhaitons aussi écouter. Super

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    1. Content de lire ça. Et non, comme tu le vois je n'éxagère pas dans mes billets ! :-)

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