lundi 28 octobre 2013

Lou y est plus...

LOU REED
(1942-2013)
 
En attendant les lives, les compilations et autres albums posthumes qui ne manqueront pas d'envahir bientôt les rayonnages de "l'espace culturel" (je pouffe) de votre hyper, revenons sur les ultimes exactions d'un grand disparu dont on a pas fini de tresser les louanges : Lou Reed.

Et c'est donc avec Metallica que Lou commettra ses derniers méfaits pour un album au rapport amour/haine qui, finalement, résume bien la carrière chaotique du mec. Et voici donc Lulu et sa chronique d'époque (publiée chez Warf, il me semble).

R.I.P. Lou.
 
 
 
Lou Reed and Metallica "Lulu" (2011)
 
 
Si vous vous promenez sur la toile afin d'y lire les réactions à cette collaboration entre Lou Reed et Metallica, vous y trouverez deux camps :
- Celui des majoritaires qui aiment Metallica et ne comprennent simplement pas ce que les Four Horsemen ont été faire dans cette galère. Ceux-ci se trompent souvent considérant Lulu comme un album de Metallica, ce qu'il n'est pas.
- Celui des minoritaires qui aiment Lou Reed et trouvent que, à défaut d'être une complète réussite, il y a dans ce Lulu une fusion bienvenue entre la lourdeur métallique des 4 "jeunes" et l'avant-gardisme "arty" du vieux... Et suffisamment de fulgurances pour qu'on accepte de s'y perdre.
 
Sans doute la vérité sur ce double opus difficilement digeste (comprendre : qui demande un effort, une implication de l'auditeur) se trouve-t-elle quelque part au milieu et sans doute un peu plus du côté des minoritaires que des autres. Ceux-ci ont compris qu'il s'agit d'un album de Lou Reed accompagné par le plus gros groupe de metal de tous les temps: Metallica.
 
Pour tout dire, Lulu est nettement meilleur que ce que sa funeste (et ô combien anticipée) réputation ne l'eût laissé penser et attachant jusque dans ses approximations et longueurs avec, en particulier, un second cd particulièrement goûtu.
 
Et oui, Lou Reed y chante souvent mal... Quelle surprise ! A quelques rares exceptions (drivé par Bowie et Ronson par exemple), Lou a toujours mal chanté... C'est d'ailleurs ce qui fait son charme un peu comme pour un Shane MacGowan ou un Bob Dylan... Par contre il déclame très bien, et il déclame beaucoup ici.
 
A vous maintenant de voir si vous souhaitez vous faire une opinion sur cet OMNI (objet musical non identifié), je vous le conseille vivement... L'esprit grand ouvert bien sûr !
 
Additif octobre 2013 : A y revenir, l'album se tient encore mieux que dans mes souvenirs. Certes, il faut savoir s'y abandonner, ne pas chercher à "comprendre" mais, vraiment !, c'est l'improbable fusion de l'Art Rock New Yorkais le plus sans compromis et du Metal lourd le plus libre qui y est réussie... Ho, et puis zut, quoi !, Lulu rules, et puis c'est tout !
 
 
Cd 1
1. Brandenburg Gate 4:19
2. The View 5:17
3. Pumping Blood 7:24
4. Mistress Dread 6:51
5. Iced Honey 4:36
6. Cheat on Me 11:26
 
Cd 2
7. Frustration 8:34
8. Little Dog 8:01
9. Dragon 11:08
10. Junior Dad 19:29
 
 
Lou Reed – guitar, continuum, lead vocals
James Hetfield – rhythm guitar, additional vocals, lead guitar in "Junior Dad"
Lars Ulrich – drums
Kirk Hammett – lead guitar
Robert Trujillo – bass
&
Sarth Calhoun
– electronics
Jenny Scheinman – violin, viola, string arrangements
Gabe Witcher – violin
Megan Gould – violin
Ron Lawrence – viola
Marika Hughes – cello
Ulrich Maiss – cello on "Little Dog" and "Frustration"
Rob Wasserman – stand up electric bass on "Junior Dad"
Jessica Troy – viola on "Junior Dad"

6 commentaires:

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  2. Hello.
    Triste nouvelle apprise hier soir au journal de 20H. Mais qui était Lou Reed pour moi ? Que représentait-il ?
    TOUT Le rock moderne, tout simplement.
    Avec le Velvet, il fit passer le rock à l'âge adulte....du moins, il le fit passer dans la modernité. Noirceur, violence, sexe, drogue, etc. pour les thématiques. Et stridences, drone, saturations...pour la musique !
    Un immense et véritable ARTISTE, ambigu et pouvant se montrer inbouffable. L'artiste rock par excellence.
    Mes LP de Lou préférés :
    TOUT le Velvet bien sur + "Transformer" - "Berlin" - "Coney Island Baby" - "The Blue Mask" (disque peu reconnu).....

    A +

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    1. Moi qui n'ait découvert l'artiste que tardivement… et je le regrette amèrement, j'ai une tendresse particulière pour "Ecstasy" et "Magic and Loss"

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    2. Et, comme tous les véritables artistes, il s'est parfois totalement planté, voir Metal Machine Music (deux fois ! Live ET Studio !), certes novateur et même influent (chez les droners) est tout de même quasi-inécoutable. Et aussi un paquet d'album de chansons pas franchement recommandables, l'excès inverse, trop sage !
      Mais oui, Lou était un vrai artiste et une perte immense pour le monde de la musique.

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  3. Quand je vous disais, qu'un jour, cet album entrerait dans la grande histoire du rock and roll !
    Dommage que ça n'arrive qu'après le départ de Lou.

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    1. Je l'avais déjà fait entrer dans "ma" grande histoire du rock. Il est de ces albums mal foutus, claudiquants, qui me sont souvent agréables parce qu'ils me poussent vers des univers insoupçonnés... Tout en restant un minimum musicaux, tt de même !
      Donc le départ de Lou n'y change rien... Sauf qu'il est parti là dessus, sur cette ultime preuve que la jeunesse éternelle existe bien et secoue plus qu'un Colplay, un Iron Maiden ou un Julien Doré (tête à claques, celui-là !)... Référence choisies hasardeusement, il va sans dire.

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