Blue Oyster Cult "Cultosaurus Erectus" (1980)
ou "Beautiful Monster"
1980, c'est Blue Oyster Cult à la relance après le commercial et décevant Mirrors. 1980, c'est aussi la suite des aventures du groupe sans son producteur attitré, Sandy Pearlman, sauf que, contrairement à Mirrors où l'américain Tom Werman (qui fera bientôt sa spécialité du pop metal) avait dégriffé le colosse, c'est Martin Birch (alors connu pour Deep Purple et qui fera bientôt les beaux jours d'Iron Maiden) à qui incombe la tâche de revitaliser le quintet New Yorkais.
Le choix n'est donc pas innocent et le résultat, s'il reste mitigé au regard des grands classiques du catalogue de Culte de l'Hüitre Bleue, remonte sérieusement le niveau, durcit sérieusement le ton aussi. Pas que Cultösaurus Erectus soit un album de metal pour autant, Saint Buck Dharma nous en préserve, BÖC reste un groupe de hard rock racé tel qu'établi 10 ans plus tôt, qui plus est, l'album se permet même des libertés avec le dogme. C'est donc "juste" le retour en force (et en forme) après un faux-pas opportuniste et commercial heureusement non-couronné de succès (on ose à peine imaginer la suite si...).
Côté "titres qui tuent", il est impossible de résister au presque King-Crimsonien Monsters (le sommet de l'album !) où rifferie lourde, mélodie efficace et décrochages jazzés du plus bel effet se combinent à merveille, de même Black Blade (l'autre grand moment), du BÖC on ne peut plus classique sinon, séduit par sa structure quasi progressive laissant à tous les instrumentistes le loisir de s'exprimer. On se laisse aussi emporter par la simplicité rock'n'rollesque du costaud mid-tempo The Marshall Plan, d'Hungry Boys (et son petit côté Sparks), d'un Fallen Angel léger et entraînant, ou d'un Lip in the Hills rondement mené pied au plancher. Certes ces quatre titres, faciles et sans surprise, n'apportent rien de neuf au répertoire du groupe, mais ils fonctionnent. Comme le hard rock gothique d'Unknown Tongue qui conclut l'album en beauté nous faisant presque oublier les rares dérapages FMinés (Divine Wind, Deadline).
Cultösaurus Erectus est donc un album solide, il mérite indéniablement, lui qui ne reçoit que rarement les louanges qui devraient lui revenir, d'être réévalué dans le catalogue de Blue Oyster Cult, et salué comme le "re-starter" énergique et inspiré qu'il est.
1. Black Blade 6:34
2. Monsters 5:10
3. Divine Wind 5:07
4. Deadline 4:27
5. The Marshall Plan 5:24
6. Hungry Boys 3:38
7. Fallen Angel 3:11
8. Lips in the Hills 4:24
9. Unknown Tongue 3:55
Eric Bloom - guitar, keyboards, lead vocals on tracks 1, 2, 3, 5, 8, 9
Donald "Buck Dharma" Roeser - lead guitar, bass, keyboards, lead vocals on track 4
Allen Lanier - keyboards, guitar
Joe Bouchard - bass, lead vocals on track 7
Albert Bouchard - drums, lead vocals on track 6
&
Don Kirshner - introduction for "The Marshall Plan"
Ellen Foley, Karla DeVito - backing vocals
Mark Rivera - saxophone
Tout est dit dans la brillante chronique.
RépondreSupprimerC'est un des albums les plus agressifs du BÖC. La grosse artillerie est de sortie tout en restant extrêmement sophistiquée et inventive.
À découvrir absolument.
Je retire ce que j'ai dit : Zornie, tu n'es pas un barbare !!!!!
Si, je suis un barbare, mais un barbare raffiné ! ^_^
SupprimerUn barbare raffiné ? Et pourquoi pas une pute vierge !!!!!
SupprimerJ'aime bien cet opus, et j'adore la pochette. J'ai en 33t donc je peux bien admirer la chose...
RépondreSupprimerPour info, ce remaster (édition vinyl replica) est énorme !
SupprimerTiens celui-ci je suis sûr de l'avoir eu - en cassette parce que prêté par un pote - pour tant la pochette ne me dit rien.
RépondreSupprimerC'est un excellent album à la pochette... contestable.
SupprimerN'hésite pas à sauter le pas !