ou "Cire émouvante"
Dans la riche discographie des progueux de Van der Graaf Generator, il y a un album qui a une place tout à fait à part dans mon cœur d'amoureux de la musique. Peut-être parce qu'il fut mon premier, peut-être parce qu'il pousse les limites du son de VdGG encore un peu plus loin, aussi... Voici World Record !
Je sais que beaucoup considèrent ce chapitre final de la trilogie commencée avec Godbluff et Still Life comme un album presque mineur dans la prodigieuse carrière du groupe, avis que je me permets de ne pas partager et je m'en vais immédiatement vous expliquer pourquoi :
1 - 5 compositions, 5 bombes !
Du presque punkoïde When She Comes (écoutez donc la rage du chant d'Hammill !) au quasi-grégorien Wondering (une cathédrale de prog ou du prog de cathédrale) qui clos l'album en passant par le groovy/jazzy sorties de routes incluses et contrôlées A Place to Survie ou l'épique, fleuve et souvent surprenant Meurglys III et ses 21 minutes, c'est un festin de tous les instants. Allez, si vous me poussez, j'avouerais aimer un tout petit peu moins Masks qui reste cependant une excellent composition.
2 - Une démarche unique
Nous ne sommes ni dans les explorations quasi-symphoniques d'un Yes, ni dans la précision clinico-technique d'un King Crimson, et encore moins dans la galaxie proggopopiste Génésienne. Non ! VdGG s'impose comme un esprit libre ce qui valut au groupe - alors que détruire du dinosaure était à la mode - le respect des punks originels et de toutes les jeunes pousses « up and coming » qui suivent depuis et ont croisé la route de ces vaillants hallucinés. Vraiment, VdGG est un cas unique... Un peu au prog ce que Motörhead est au metal, un truc qui dépasse les clivages et les intérêts boutiquiers. Avec, en supplément de luxe, la plume si fine d'Hammill, un des plus grands paroliers de langue anglaise, osons !
3 - Un remaster de qualité
Ni trop loud (vous savez, trop de basse, trop de volume) ni trop nettoyé - on reste dans l'esprit de la production d'origine - World Record se présente dans une version optimisée. Le son est clair mais reste rugueux (c'est un peu la trademark du groupe avec l'orgue épais et le sax écorché), et ne souffre pas d'une digitalisation qui lui aurait fait perdre sa chaleur... Juste ce qui convient à pareille musique. Et deux bonus, du John Peel Show, où VdGG apparait comme la formation transitoire idéale (et même prospective) entre ce rock d'hier et ce son de demain que professe alors le fameux DJ, en pleine explosion punk.
Vous l'aurez compris, si vous ne connaissez pas encore cet album ou si vous l'aviez démis un peu hâtivement, je vous exhorte de lui redonner sa chance, le bonheur est au bout du chemin !
1. When She Comes 8:02
2. A Place To Survive 10:05
3. Masks 7:00
4. Meurglys III (The Songwriters Guild) 20:50
5. Wondering 6:49
Bonus
6. When She Comes (BBC Version) 8:13
7. Masks (BBC Version) 7:23
Peter Hammill: chant, guitare, piano
Hugh Banton: orgue, bass pedals, basse, mellotron, piano
Guy Evans: batterie, percussions
David Jackson: saxophone, flute
.Recyclé de la Caverne d'Ali Baba.
Je suis encore un peu béotien en VdGG, je vais tacher de m'améliorer. Ce que tu dis m'a l'air tout à fait juste, avec leur côté Bowie, je crois que même certains punks s'en réclament (Lydon je crois?), alors que c'est du prog !
RépondreSupprimerDu prog différent surtout ! Rien à voir avec Yes, ELP, & co. Et oui, Hammill a influencé le punk et Lydon en particulier. Pour information, Nadir's Big Chance (1974) est instrumental dans cette influence et fortement recommandé !
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