Queen "The Miracle" (1989)
ou "La bonne surprise"
1989. Freddy est déjà malade mais on ne le sait pas encore. Qui plus est, cette triste nouvelle (ou non-nouvelle quand sort l'album) s'accompagne d'une autre : l'arrêt des performances scéniques du groupe, pourtant un de leurs haut-faits.
Quoiqu'il en soit, Queen continue. On ne peut que s'en féliciter à l'écoute d'un Miracle qui, pour ne pas être tout à fait aussi miraculeux que son titre le suggère, est une bonne nouvelle et une galette contenant tout ce qu'il faut pour contenter les fans du quatuor... Dans son acceptation "pop-o-compatible" moderne.
Evidemment, les traces d'affreusetés "années-quatre-vingtisantes" n'ont pas totalement disparues, elles ont cependant nettement reculées cédant la place à une mise en son plus organique qui sied nettement plus à l'écriture du quatuor.
Et justement, niveau écriture, c'est un beau retour en forme, pas un morceau qui fasse tâche même si tout n'est pas, évidemment, d'une égale qualité. Mais bon, le doublé d'ouverture (un We Will Rock You/We Are the Champions revu et corrigé ? Pas loin.), le single stadium rock qui tue bien (I Want It All), le morceau titre irrésistible et, bien sûr le Show Must Go On avant The Show Must Go On, morceau épique et testamentaire d'une rare beauté et d'une palpable émotion (Was It All Worth It) font tous mouche. A vrai dire, même ce qui est relativement accessoire s'écoute avec un vrai plaisir sauf, éventuellement, et encore la chanson est amusante, le Invisible Man de Roger Taylor, plus anecdotique que raté finalement.
Et le bonheur ne s'arrête pas là avec un bonus EP pour une fois richement fourni (le meilleur de la série des remasterisations deluxe de 2011) avec, notamment, trois faces B qui n'ont pas à pâlir de la comparaison avec les titres mineurs de l'album, et les deux suppléments originellement uniquement disponible sur l'édition CD et ici désolidarisé de l'album et relègués en fin du disque 2.
On notera enfin que, conçu pour le format, ce n'était pas l'album le plus urgemment en besoin d'une correction sonique qu'on accepte cepandant sans bouder.
The Miracle ? Pas tout à fait miraculeux mais presque.
CD 1
Album
1. Party 2:24
2. Khashoggi's Ship 2:47
3. The Miracle 5:02
4. I Want It All 4:41
5. The Invisible Man 3:55
6. Breakthru 4:07
7. Rain Must Fall 4:20
8. Scandal 4:42
9. My Baby Does Me 3:22
10. Was It All Worth It 5:45
CD 2
Bonus
1. I Want It All (Single version) 4:03
2. The Invisible Man (Demo version with guide vocal, August 1988) 5:03
3. Hang On in There (B-Side) 3:47
4. Hijack My Heart (B-Side) 4:13
5. Stealin' (B-Side) 4:00
6. Chinese Torture (Instrumental) 1:45
7. The Invisible Man (12" Version) 5:30
Freddie Mercury: lead and backing vocals, piano, keyboards, synthesisers, programming
Brian May: electric and acoustic guitars, backing vocals, co-lead vocals on "Party" and "I Want It All", synthesisers, programming
Roger Taylor: drums, electronic drums, backing vocals, lead vocals on "The Invisible Man", synthesiser, programming
John Deacon: bass guitar, electric guitars, backing vocals on "The Miracle", "I Want It All" and "Breakthru", keyboards, synthesisers, programming
&
David Richards - additional keyboards
Queen "Innuendo" (1991)
ou "Jusqu'à son dernier souffle"
Vous savez ce que c'est d'avoir la vocation ? Freddie lui savait et, jusqu'à son dernier souffle, consacra la majorité de son temps (de son temps disponible étant donné les contraintes de sa maladie) à chanter, composer... Et bien sûr enregistrer ! Et le moins qu'on puisse dire c'est que, accompagné de ses inséparables acolytes, il est en belle forme créatrice pour cet Innuendo femant le bal "vivant" d'une riche et variée discographie.
Présentement, il y a tout ce qu'un fan de Queen peut désirer sur ce 14ème long-jeu. Du Queen quasi-prog ? Innuendo, le titre, avec en special guest Steve Howe (Yes) venu gratter l'acoustique en compagnie de Brian May. Du single à la mélodie entêtante ? I Can't Live with You ou These Are the Days of Our Lives font idéalement l'affaire. Du hard rock bien en riffs ? Ne cherchez pas plus loin qu'Headlong ou The Hitman deux morceaux typiques des exactions de Mr May. Etc. Tout, je vous dit, il y a tout ! De la fantaisie, de l'humour, d'enjôleuses figures harmoniques et, bien sûr !, des larmes avec un Show Must Go On en guise d'émouvant épitaphe.
Les pauvres suppléments du bonus EP et un remastering accessoire, l'album n'en ayant pas vraiment besoin, ne gâchent en rien la fête à défaut de lui donner ce petit plus qu'on attend de ce genre d'édition. L'essentiel est dans une ultime salve bourrée de vie et d'inspiration d'un groupe et d'un chanteur qui manquent encore aujourd'hui.
1. Innuendo 6:29
2. I'm Going Slightly Mad 4:22
3. Headlong 4:39
4. I Can't Live With You 4:35
5. Don't Try So Hard 3:39
6. Ride the Wild Wind 4:41
7. All God's People 4:19
8. These Are the Days of Our Lives 4:12
9. Delilah 3:32
10. The Hitman 4:52
11. Bijou 3:37
12. The Show Must Go On 4:24
bonus
1. I Can't Live with You (1997 Rocks Retake) 4:50
2. Lost Opportunity (B-Side) 3:53
3. Ride the Wild Wind (Early Version with Guide Vocal) 4:14
4. I'm Going Slightly Mad (Mad Mix) 4:37
5. Headlong (Embryo with Guide Vocal) 4:44
Freddie Mercury - lead and backing vocals, piano, keyboards, synthesisers, programming
Brian May - backing vocals, electric, slide and classical guitars, keyboards, synthesisers, programming
Roger Taylor - backing vocals, drums, percussion, keyboards, programming
John Deacon - bass guitar, keyboards, synthesisers, programming
&
Steve Howe - classical guitar on "Innuendo"
Mike Moran - piano, synthesisers, programming on "All God's People"
David Richards - synthesisers, programming
Je prends ta chronique et Miracle. Innuendo je l'avais pris car je ne savais aps échapper à "Show Must.."
RépondreSupprimerQue je range définitivement avec les titres qui me tirent la larme
Idem. Was It All Worth It est d'ailleurs du même tonneau (de larmes) avec le même optimisme pour contrebalancer.
SupprimerThe Miracle annonce le chant du cygne de 1991 avec Innuendo, qui nous rappelle ce que Queen savait faire de mieux. Hélas, la messe est dite et on y laisse pas mal de regrets. Le brave laboureur sentant la mort prochaine fit venir ses enfants et leur dit: prenez de la peine... Que n'eut-il pas fait de le mettre en pratique au cours des 80's! Il nous reste une discographie ou il y a plus de bon que de "mauvais", alors on y va pour son p'tit lopin de tristesse, en mémoire à ce grand bonhomme que fut Freddy. Un véritable artiste!
RépondreSupprimerDeux beaux albums pour finir... Enfin, pas exactement finir mais ça, on en reparle demain (31/08).
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