H par 7, vous connaissez désormais la chason, non ? (recomptez !) Alors du Québec au Japon, de l'Amérique à la Germanie, de la France industrieuse à l'Angleterre groovy, je vous souhaite un bon voyage en sons. Enjoie !
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HARMONIUM "Si On Avait Vesoin d'une Cinquième Saison" (1975)
De la Belle Province
C'est le second album de nos cousins de la Belle Province, ces québécois qui se sont fait un nom, à l'international !, sans abandonner la langue de lointaines origines qui leurs sont si chères, une démonstration de progressif symphonique qui laisse, 40 ans après, toujours béat d'admiration, c'est Harmonium et leur Si On Avait Besoin d'Une Cinquième Saison de 1975, un immense album.
On est, en vérité, saisi dès une calme introduction de flute vite secondée par d'harmonieux arpèges acoustiques sur un Vert qui, bucolique comme pas deux, porte idéalement son titre, et rappelle stylistiquement les premières exactions progressives de Genesis, sur Trespass ou, quand la clarinette s'agite et que le tempo décolle, les jazzeries débutantes d'un King Crimson, rien que du très recommandé, donc. Dixie, plus chanson, tirant aussi sur la corde folk avec, en sus, un piano dixie, forcément !, confirme la déclaration d'intention du rock progressif pratiqué par Harmonium qui, toujours mélodieux, toujours fantaisiste, explore les possibles décontractés d'un genre que le quintet maîtrise à la perfection. Comme exemplifié, d'ailleurs, par une planerie réussie telle que Depuis l'Automne où, de mellotrons emphatiques en chaeurs légers, Serge Fiori et Cie enfoncent le clou. Une construction, début acoustique puis crescendo symphonique light, plus ou moins reproduite sur le sympatoche En Pleine Face où un accordéon, instrument relativement rarement employé dans le progressif, vient agréablement nous taquiner l'oreille. Tout ça avant la grosse pièce, la quasi-inévitable suite ambitieuse, cet Histoires Sans Paroles qui, dépourvu de tout texte mais pas de toute voix, met les deux solistes naturels de la formation, Pierre Daigneault et sa flute baladeuse et Serge Locat en précieux claviériste, à l'honneur d'une pièce qui, malgré ses 17 minutes qui peuvent à priori faire peur, passe comme une lettre à la poste, bien habitée qu'elle est pas un ensemble instrumental cohérent et sensible.
Et Si On Avait Besoin d'une Cinquième Saison, bien produit quoiqu'un petit remaster serait le bienvenu, second des trois opus d'Harmonium et indéniablement leur plus réussi, même si les deux autres (l'éponyme de 1974 et L'Heptade en 1976) méritent le détour, justifie à lui seul l'intérêt de la communauté progressive pour une formation au parcours aussi météorique que passionnant. Recommandé.
1. Vert 5:35
2. Dixie 3:26
3. Depuis l'automne 10:28
4. En pleine face 4:50
5. Histoires sans paroles 17:12
- L'isolement
- L'appel
- La rencontre
- L'union
- Le grand bal
Serge Fiori - guitar, lead vocals
Michel Normandeau - guitar, vocals
Louis Valois - bass guitar, electric piano
Pierre Daigneault - flutes, clarinets
Serge Locat - keyboards
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HANCOCK, HERBIE "Maiden Voyage" (1965)
Jeune Pousse exploratoire
Un nouvel album décisif dans la jeune carrière d'un pianiste de jazz qui va compter dans les décennies à venir, voici Herbie Hancock et son déjà 5ème long-jeu depuis 1962, Maiden Voyage.
Déjà, il y a le groupe réuni pour l'occasion, que des stars en devenir ou déjà affirmées, de Freddie Hubbard à la trompette à George Coleman au sax ténor, compléments idéal du mélodiste et instrumentiste d'exception qu'est déjà Hancock, à une section rythmique à faire saliver d'envie tout amateur de jazz qui se respecte (Ron Carter et Tony Williams, excusez du peu !), une assurance tous risques concernant l'interprétation. Ensuite il y a les compositions, cinq, toutes signées d'Herbie, et là, mazette, quelle fête ! Dans un cadre moins aventureux que son prédécesseur (le très recommandé Empyrean Isles de 1964), Hancock trouve la parfaite balance entre expérimentation et mélodie, jazz modal et hard bop, sachant prendre des risques, comme ses compagnons de session, sans jamais perdre l'auditeur dans d'absconses démonstrations. Un développement qu'on peut largement imputer au passage d'Hancock au sein du groupe du grand Miles Davis avec qui il collabore depuis 1963.
Doté, également, d'une production claire et nette mettant parfaitement en valeur la qualité des interprétations de chaque excellent musicien impliqué, Maiden Voyage demeure une des aeuvres les plus évidemment recommandées de l'impressionnant répertoire d'un jazzman d'exception. Un classique, ça s'appelle.
1. Maiden Voyage 7:57
2. The Eye of the Hurricane 6:01
3. Little One 8:47
4. Survival of the Fittest 10:03
5. Dolphin Dance 9:16
Herbie Hancock -- piano
Freddie Hubbard -- trumpet
George Coleman -- tenor saxophone
Ron Carter -- bass
Tony Williams -- drums
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HELLOWEEN "Walls of Jericho" (1985)
Speedy Germains
Ils ont, depuis, beaucoup joué de leur image, de ce nom en forme de jeu de mot et des citrouilles l'accompagnant mais, en 1985, Helloween est loin de l'exploitation commerciale et du metal accrocheur qui les rendra célèbres. En 1985, Helloween est à l'avant-garde du speed metal européen et plus précisément allemand, et Walls of Jéricho, implacable déclaration d'intention, un classique si différent du reste de la carrière de la formation qu'on aurait presque tendance à l'oublier.
Et si Walls of Jéricho est si différent de ce qui suivra, ça tient tout simplement au vocaliste menant la charge. Au chant mélodique et puissant d'un Michael Kiske ou d'un Andy Derris, les deux qui le suivront au poste, Kai Hansen, qui continuera évidemment en tant que guitariste et compositeur avant de se sentir à l'étroit et de lancer son Gamma Ray, préfère une approche plus barbare et éraillée, qui colle parfaitement à l'écriture sans compromis alors développée par la formation. De fait, pas de ballade en vue, pas de refrain "fête de la bière à Munich" non plus mais un metal, largement inspiré de modèles britanniques tels que Judas Priest et Iron Maiden, mais plus vite, plus fort, parce que ce Helloween première période veut tout casser, et en a les moyens. C'est déjà évident sur le EP éponyme qui ouvre le bal de cette réédition agencée chronologiquement, ça l'est encore plus pour l'album, ce Walls of Jéricho qui, avec quelques autres (de Grave Digger, de Running Wild et de Rage, alors connu sous le nom d'Avenger) contribuera largement à lancer la vague power/speed metal qui frappera très fort une Allemagne qui ne s'en est toujours pas remise, étant entendu qu'Helloween sont les meilleurs du lot tout simplement parce qu'ils ont les meilleurs chansons, la meilleur maîtrise de l'idiome, la meilleure reconstruction accélérée d'icelui aussi, bref, le bon cocktail au bon moment.
Et la recette du succès c'est que vous connaissez déjà tout ça à part la saine et entraînante vitesse d'exécution où, en résumé, un titre rapide d'un aîné (Judas Priest au hasard) passe ici pour un aimable mid-tempo. Une bonne petite claque qui vous accroche d'emblée avec un speed, énergique et accrocheur Ride the Sky doté d'un exemplaire démonstration de double guitare qui plus est, comme son pendant de la seconde partie, How Many Tears, celui-ci encore plus travaillé avec un beau long break instrumental que ne renierait pas la Vierge de Fer, mais aussi un Guardians en implacable rifforama, le thrashy mid-tempo Gorgar pour l'écrasante puissance de ses riffs, ou encore Judas, la bonus track de bon ton où on sent déjà Helloween transiter vers sa seconde phase, plus mélodique, plus pop oserait-on. Mais ici, avec l'énergie de la jeunesse, un matériau déjà bien rodé dans les clubs de Germanie et donc efficacement troussé en studio, Helloween est le parfait exemple, le maître étalon d'une petite révolution du heavy metal, une qui ne vient pas d'Angleterre pour une fois.
Evidemment, les deux Keeper of the Seven Keys sont toujours chaudement recommandé, plus loin on conseillera de jeter une oreille sur l'excellent The Dark Ride, mais, vraiment, c'est ce débutant Walls of Jéricho qui emporte la timbale et continue, 30 ans après sa sortie, de gagner moult voix chez de jeunes chevelus qui, pourtant, n'étaient même pas un distant projet dans la tête de leurs géniteurs. Et ça c'est le signe, le signe que ce premier Helloween est ce qu'il est convenu d'appeler un classique, tout simplement. Et tant pis si les bonus de cette édition Deluxe (le second cd donc, ne sont pas franchement inoubliables.
CD 1
1. Starlight 5:17*
2. Murderer 4:26*
3. Warrior 4:00*
4. Victim of Fate 6:37*
5. Cry for Freedom 6:02*
6. Walls of Jericho/Ride the Sky 6:45
7. Reptile 3:45
8. Guardians 4:19
9. Phantoms of Death 6:33
10. Metal Invaders 4:10
11. Gorgar 3:57
12. Heavy Metal (Is the Law) 4:00
13. How Many Tears 7:15
14. Judas 4:43
* EP 1985
CD 2
1. Murderer (remix) 4:34
2. Ride the Sky (remix) 6:46
3. Intro/Ride the Sky (live) 7:17
4. Guardians (live) 4:26
5. Oernst of Life 4:46
6. Metal Invaders (demo version) 4:37
7. Surprise Track (White Christmas - I'll Be Your Santa Claus) 2:08
Kai Hansen - Vocals, guitar
Michael Weikath - Guitar, cover concept
Markus Grosskopf - Bass
Ingo Schwichtenberg - Drums
&
James Hardaway - E-mu Emulator II
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HENRY, JOE "Civilians" (2007)
Welcome to Americana
Vous ne connaissez pas encore Joe Henry ?, vous avez raté ses excellents Short Man's Room (1992) ou Trampoline (1996) ?, pour ne citer qu'eux dans un catalogue d'une belle consistance en sa douzaine d'unités, approchez, mais approchez donc et laisser vous charmer par l'americana sociale et mélodieuse d'un baladin pas comme les autres.
Concrètement, Civilians est le 11ème album de Joe Henry, dont la carrière, débutée au milieu des années 80, n'a pas franchement eu un important retentissement chez nous. Chez lui oui, parce que, tissant sa toile d'opus en opus, raffinant une americana progressive (dans le sens qu'elle fait progresser le style) jusqu'à atteindre la quasi-perfection dix ans plus tard sur le précité Trampoline. Ici, une dizaine de piges plus tard encore, entouré d'une bande de musiciens plus précieux les uns que les autres (de Greg Leisz à Bill Frisell en passant par Loudon Wainwright III ou Van Dyke Parks), il ne fait pas autre chose que d'encore continuer son ouvrage de recréation d'une musique folk américaine qu'il fait totalement sienne.
Parce que, dès le swing western/jazz terriblement bien arrangé d'ouverture, Civilians, avec ses cordes (guitares incluses) discrètes, ses chœurs dynamiques, et sa mélodie, bien sûr, qui fait immédiatement mouche on sait qu'on est en d'excellentes mains. La suite est une belle collection variée et cohérente où folk, jazz, blues et country s'épousent pour le meilleur. Ainsi va t'on d'une country folk douce-amère (Parker's Mood, You Can't Fail Me Now, Our Song, Shut Me Up) où le cousinage vocal avec Tom Petty de Joe fait merveille, à des chansons aux plus dramatiques (le lent et majestueux Civil War, la country néo-paysanne de Scare Me to Death, un Wave qu'on imaginerait bien chez Springsteen), à de plus ludiques ou légères occurrences comme l'entraînant Time Is a Lion qu'on se plait à reprendre en chœur ou le jazz à piano majeur d'I Will Write My Book ô combien bien troussé.
On ne le dira jamais assez, la discographie de ce Joe Henry si injustement méconnu est une caverne d'Ali Baba de la roots music où on peut piocher quasiment au hasard sans prendre le risque de l'erreur mais, tout de même, en compagnie des deux précités, on n'a de cesse de pointer ce très réussi Civilians, un énorme satisfaction à sa sortie, un vrai classique désormais.
1. Civilians 4:36
2. Parker's Mood 4:16
3. Civil War 4:42
4. Time Is a Lion 3:55
5. You Can't Fail Me Now 4:13
6. Scare Me to Death 4:54
7. Our Song 6:20
8. Wave 4:30
9. Love Is Enough 4:49
10. I Will Write My Book 4:12
11. Shut Me Up 6:16
12. God Only Knows 5:03
Joe Henry – vocals, acoustic guitar, handclaps, knee slaps, and corduroy
Bill Frisell – electric and acoustic guitar
Greg Leisz – acoustic guitar, mandolin, Weissenborn, and lap steel
Patrick Warren – piano, Chamberlin, pump organ, and more
David Piltch – upright and electric bass
Jay Bellerose – drums and percussion
Loudon Wainwright III – backing vocals
&
Van Dyke Parks – piano on "Civil War" and "I Will Write My Book"
Chris Hickey – additional backing vocals on "Civilians" and "Time Is a Lion"
The Section Quartet on "Our Song":
Eric Gorfain – first violin
Daphne Chen – second violin
Leah Katz – viola
Richard Dodd – cello
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HINT "Dys" (1996)
Chercher le Noise... Trouver le Beau
Deuxième chapitre d'une histoire hélas trop courte, pas facile de faire une musique différente dans un pays au business souvent ultra-conformiste, Dys est une merveille d'album de, lançons-nous, post-noise-progressive-electronic music, ouais, tout ça !, mais il faut dire qu'ils en ont dans le cœur et dans le chou les trois angevins de Hint ! Comme, en plus, les petits problèmes de mise en son qui plombait quelque peu leur précédent opus, 100% White Puzzle (dont certains titres sont d'ailleurs ici offerts en bonus dans des versions remixées du plus bel effet), ont été résolus, c'est sereinement qu'on peut se concentrer sur ce qu'Arnaud Fournier, Hervé Thomas et Pascal Ianigro ont à nous proposer. En l'occurrence, c'est à l'alliance de la variété et de la qualité à laquelle nous sommes confrontés avec, d'emblée, histoire de bien préparer l'auditeur à la trépanation fine à laquelle il s'expose, un Dys- qui, mêlant noise rock rampant, saxophone free jazz hurlant et salutaires décrochages planants, prouve l'étendue stylistique et l'indéniable talent du trio. La suite est, en somme, le développement de cette piste inaugurale avec du noise-core de compétition (Flexible, Global Futuro), de l'ambient-jazz (ou pas d'ailleurs) d'une vraie beauté mélodique (Inlandsis, Équilibre Instable, Oil Tanker Shipwrecking) et tous les possibles de ces éléments à priori incompatibles mais ici accouplés avec classe, goût et intelligence. A mon sens, le groupe fera encore mieux avec son ultime opus, Wu-Wei, deux ans plus tard mais, déjà, ici, la formule (qui n'en est pas vraiment une) atteint sa plénitude et fait de Dys-, l'album, un immanquable de la musique alternative de France et d'Hint un des tous meilleurs groupes à la marge au monde en 1996, il y a 20 ans déjà.
1. Dys- 4:40
2. Flexible 4:46
3. Inlandsis 5:42
4. Lady of pain 3:08
5. Aquarium 4:54
6. Équilibre instable 2:04
7. Vatnajökull 0:33
8. Oil-tanker shipwrecking 5:14
9. Global futuro (indoor use only) 5:17
10. The hap (no america mix) 4:32
11. Eyes in axis (diaphonic interferences mix) 6:33
12. 100% white puzzle (K2 mix) 6:52
avec
Arnaud Fournier
Hervé Thomas
Pascal Ianigro
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HONDA, YUKA "Heart Chamber Phantoms" (2010)
Heart Collector
Yuka Honda est japonaise mais vit à New York. Yuka Honda a fait partie avec Cibo Matto, collaboré avec le Plastic Ono Band ou Sean Lennon. Heart Chamber Demons est son troisième album solo.
Au programme, un hybride de jazz, d'électronique mélodieuse et de petites déviations ludiques bienvenues. Yuka Honda, maîtresses des samplers mais aussi multi-instrumentiste, y construit des ambiances cotonneuses, pas vraiment futuristes ou alors rétro-futuristes, steampunk en quelque sorte, relecture inspirée d'un idiome ancien sans le violenter, utilisant les outils d'aujourd'hui sans forcément essayer de tout changer. Heart Chamber Phantoms porte, de fait, magnifiquement son titre. Il a indéniablement du cœur, recueilli et confortable il s'écoute plus favorablement en chambre, il est aussi, indéniablement, hanté d'une longue tradition. Et c'est beau, mélodiquement chatoyant, bien arrangé et habité par Miss Honda et ses amis/invités, desquels on citera un Sean Lennon tout en discrétion, l'utile et intense violoncelliste zornien Erik Friedlander, ou Michael Leonhart pour sa trompette "milesienne"...
Electro-jazz atypique à la beauté aussi fragile qu'évidente, la musique de Yuka Honda est chaudement recommandée, en particulier ce très réussi Heart Chamber Phantoms.
1. Phantom With An Armor 4:08
2. Hydrosphere 4:46
3. Last Night, Late, By The Lake 4:56
4. Heart Chamber, Part I: Rock 4:02
5. Heart Chamber, Part II: Zoe 4:12
6. Waters On Mars 3:44
7. Little Hope 4:24
8. Robot Elephant's Tears 4:01
9. Cycle Of Water 5:59
10. Don't Be So Naive 5:35
Yuka Honda - pro-tools, keyboards, sampler, bass, guitar, tenorion, percussion, vocals
Sean Lennon - drums, synth bass, percussion
Dougie Browne - drums
Michael Leonhart - trumpet, flugelhorn, mellophone, vibraphone, bass, wine glass, keyboards, percussion
Shimmy Hirotaka Shimizu - guitar
Erik Friedlander - cello
Pete Drungle - piano
Jeff Hill - bass
Courtney Kaiser - vocals
Scott Seader - vocals
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HOT CHOCOLATE "Hot Chocolate" (1975)
Chaud devant !
Au cœur des septantes, des londoniens décident de faire la nique à leurs cousins nord-américains dans un genre assez rare de ce côté de l'Atlantique, la soul/funk, c'est Hot Chocolate et leur divin second album, cet éponyme de 1975 qui voit une formation avec autant de conscience sociale et de sensualité qu'un Marvin Gaye, s'affirmer comme une belle surprise dont la provenance en surprit plus d'un. Il faut dire qu'à l'image de l'énorme tube de la galette, You Sexy Thing, que vous connaissez tous, c'est à une belle fête de funk bien groovy, bien cuivré mais, surtout, d'une implacable efficacité à laquelle nous nous voyons conviés. Original ? Certes pas mais avec une voix aussi crédible que celle du regretté Errol Brown (R.I.P., 06/05/2015) qu'on entrevoye régulièrement le cousinage avec quelques tauliers du genre (d'Ohio Players en passant par Earth, Wind & Fire ou Kool & the Gang) tient plus de la communion d'esprit que de la lourde référence. Parce que, voilà, que ce soit sur un funk tribal qui rappellerait presque la tribu Clinton (Call the Police), sur un autre où les tours de cuivres n'ont rien à envier à leurs collègues (écossais, eux) d'Average White Band (Hello America) ou sur une belle ballade bien larmoyante comme on aime (A Warm Smile, plus hippie que funky en fait mais pas moins intéressant pour autant), ces anglo-jamaïcains n'ont, présentement, absolument pas à redouter la concurrence. Hélas, la suite de leur aventure, pas dénuée d'intérêt, ça non, sera nettement moins satisfaisante que ce second opus dont, re-hélas, on a trop tendance à ne sortir que son épatant single. Mais Hot Chocolate était plus qu'un bête one-hit-wonder de plus... Ici, il est même chaudement recommandé aux amateurs de funk/soul typique des septantes.
1. Hello America 3:25
2. The Street 5:09
3. Call The Police 3:59
4. Dollar Sign 2:58
5. You Sexy Thing 4:05
6. A Child's Prayer 3:52
7. A Warm Smile 5:24
8. Amazing Skin Song 4:05
9. Love's Coming On Strong 3:42
10. Lay Me Down 3:29
Bonus
11. Cheri Babe 2:52
12. Sexy Lady 3:20
13. Blue Night 4:02
14. You Sexy Thing (B-Side Version) 4:01
15. Everything Should Be Funky 3:06
16. You Sexy Thing (Single Version) 4:04
Errol Brown – lead vocals
Tony Wilson – bass guitar, vocals
Harvey Hinsley – lead guitar, acoustic guitar, backing vocals
Patrick Olive – percussion, bass guitar, backing vocals
Tony Connor – drums, electric Piano, backing vocals
Larry Ferguson – keyboards
The CCS Horns – 2 trumpets, 1 trombone, alto, baritone and tenor saxophones
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HÜSKER DÜ "Candy Apple Grey" (1986)
L'Ouverture
Peut-être parce qu'ils avaient l'impression de tourner en rond, plus sûrement parce qu'ils étaient convaincus d'avoir accouché de leurs classiques en la matière avec New Day Rising et Flip Your Wig, sans doute profitant du transfert du label indé SST vers la major Warner Bros, Hüsker Dü varie les plaisirs avec son cru de 1986, Candy Apple Grey.
Du coup, ceux qui attendaient exclusivement leur dose d'électricité "qui a du chou" pourront repasser. Du chou, y en a toujours, de l'électricité aussi, et parfois les deux se combinent mais, cette fois, l'affaire est particulièrement variée, et n'en sort pas gagnant qui l'on attendait forcément... En effet, si Hüsker Dü est un trio, et même un power trio, en matière de force créative, c'est à un duo aux compositions partagées entre le chanteur et guitariste Bob Mould et le chanteur et batteur Grant Hart (qui se partagent d'ailleurs aussi la production de l'album), et Greg Norton, lui, joue de la basse et il est très heureux comme ça.
Or donc, l'habitude avait vu Mould dominer qualitativement Hart, cette fois, la tendance est inversée. Avec trois des meilleurs compositions de l'opus, et pas vraiment par surprise de celles qui marquent le plus une ouverture vers une musique plus mélodique, nommément le très efficace rocker Don't Wanna Know If You Are Lonely, le délicieusement revivaliste avec son bon gros orgue Sorry Somehow, ou la belle ballade piano/voix No Promise Have I Made, Hart fait fort. C'est dire, même quand il fait dans le plus habituel (l'efficace Dead Set on Destruction), il réussit son coup et remplit donc avec l'ovation qui lui est due son 40%.
Et les 60% de Mould ? Du bon et du moins bon. Du bon avec de l'accrocheur joliment troussé (le relativement tempéré I Don't Know for Sure), avec de l'acoustique aussi surprenant que satisfaisant (Too Far Down), du presque pop qui fonctionne même s'il est un peu longuet (Hardly Getting Over It et ses 6 minutes sans grandes variations), du bon gros rock bien carré et rentre-dedans (Eiffel Tower High) mais aussi un Crystal un peu lourdaud en ouverture de l'album et, à l'autre bout de l'album, un All This I've Done for You un peu trop "automatique... pas très inspiré. Du coup, si Mould s'en sort bien, et que l'album se tient donc forcément bien avec 8 titres réussis ou très réussis et seulement deux laissant à désirer (sans être indignes, hein !), il nous laisse un petit goût d'autant plus amer dans la bouche qu'on le sait capable de mieux.
Mais bon, Candy Apple Grey, qui sera le plus gros succès du groupe si pas son travail le plus accompli, est une foutue bonne galette, pas exactement un classique mais presque, un album bien troussé par des musiciens qui se connaissent par caeur et font mieux que "faire le métier". C'était il y a presque 30 ans, et ça le fait toujours, on ne devrait pas avoir besoin d'en dire plus !
1. Crystal 3:28
2. Don't Want to Know If You Are Lonely 3:29
3. I Don't Know for Sure 2:27
4. Sorry Somehow 4:25
5. Too Far Down 4:37
6. Hardly Getting Over It 6:02
7. Dead Set on Destruction 2:59
8. Eiffel Tower High 2:49
9. No Promise Have I Made 3:39
10. All This I've Done for You 3:09
Bob Mould - guitar, vocals, keyboards, percussion
Grant Hart - drums, vocals, percussion, keyboards
Greg Norton - bass guitar
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RépondreSupprimerHARMONIUM "Si On Avait Vesoin d'une Cinquième Saison" (1975)
- http://www88.zippyshare.com/v/hujUFeJH/file.html
HANCOCK, HERBIE "Maiden Voyage" (1965)
- http://www88.zippyshare.com/v/csjgf48B/file.html
HELLOWEEN "Walls of Jericho" (1985)
1 - http://www88.zippyshare.com/v/WG4mkeyJ/file.html
2 - http://www88.zippyshare.com/v/ZviqRcjC/file.html
HENRY, JOE "Civilians" (2007)
- http://www88.zippyshare.com/v/iwDWJms3/file.html
HINT "Dys" (1996)
- http://www88.zippyshare.com/v/w4Kiymia/file.html
HONDA, YUKA "Heart Chamber Phantoms" (2010)
- http://www88.zippyshare.com/v/m3onqUs6/file.html
HOT CHOCOLATE "Hot Chocolate" (1975)
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HÜSKER Dü "Candy Apple Grey" (1986)
- http://www88.zippyshare.com/v/04k6rdLj/file.html
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RépondreSupprimerLe chocolat chaud était mon LP fav quand je me trouvais chez Queenie E. au siècle passé :-()
RépondreSupprimerPutain, même pas un petit Higelin !!!!! :-(
RépondreSupprimerHarmonium mon préféré avec Histoire sans paroles...
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