samedi 18 février 2017

B comme...

Deuxième épisode du florilège alphabétique, une petite sélection maison que, j'espère, vous apprécierez et qui, comme d'hab', part dans tous les sens !
Un petit mot tout de même à toutes celles et tous ceux qui commentent et à qui je ne réponds pas... Ça viendra, sans doute par vagues mais, pour l'instant, le blog, même si désormais actualisé avec plus de régularité, est en "pilotage automatique". Donc, voilà, quoi... 
Et maintenant tous au B !, et ENJOIE !

B comme...
BADFINGER "No Dice" (1970)
Le Power de la Pop

Deux ou troisième album de Badfinger, selon que l'on considère ou pas leur opus sous le noms des Iveys, No Dice est une excellente occasion de se replonger dans les capacités de songwriter hors du commun d'un Pete Ham mort beaucoup trop jeune, 27 ans ! Et de dégonfler un mythe parce que, non, malgré ce qu'on aurait voulu nous faire croire à l'époque, peut-être parce qu'ils étaient le premier groupe sans aucun Beatle dedans à sortir sur le label des Fab Four, Badfinger ne sont pas la descendance des vénérables garçons dans le vent. Il faut dire que quand No Dice sort, le monde se remet tout juste de la nouvelle de la séparation des précités et se jette donc avidement sur la galette y voyant comme un présage de lendemains qui chantent, enfin, surtout en Grande-Bretagne où, franchement, c'est le drame. Résultat ? Un excellent album de pop qui compte, parce que c'est un peu là que la power pop commence, avec des chansons absolument formidables (d'un I Can Take It en pop rock à l'américaine mieux que les ricains, d'une belle ballade menée au piano telle que Midnight Caller, d'une tournerie pop aussi irrésistible que No Matter What, à un fort hippie mais aussi un peu country mais surtout réjouissant Blodwyn... pour ne citez qu'eux), une production absolument parfaite pour le genre (un des ingés son de Sgt. Pepper à la barre, un choix sûr) mais, donc, pas la relève des Beatles. parce que si les mélodies sont belles et le talent indéniable, la fantaisie caractéristiques des arrangements de 4+1 (George Martin !) est ici absente ou, plutôt, recentrée sur un groupe qui veut pouvoir jouer tout ça en scène. Et tant mieux, parce qu'ainsi Badfinger est son propre animal, avec sa propre sensibilité et ses propres maniérismes, et comme la formule est nettement plus accomplie que sur le Magic Christian Music sorti quelques mois plus tôt, et dont on se souvient souvent plus pour sa pochette "à l'index" que ses chansons, c'est forcément une galette fort recommandable. Encore plus dans cette belle réédition où le transfert du vinyle au numérique est parfait et où quelques jolis bonus viennent rallonger le plaisir. Bref, le No Dice de Badfinger, ce n'est peut-être pas les Beatles mais c'est rudement bien !

1. I Can't Take It 2:57
2. I Don't Mind 3:15
3. Love Me Do 3:00
4. Midnight Caller 2:50
5. No Matter What 3:01
6. Without You 4:43
7. Blodwyn 3:26
8. Better Days 4:01
9. It Had to Be 2:29
10. Watford John 3:Midn23
11. Believe Me 3:01
12. We're for the Dark 3:55
Bonus
13. I Can't Take It (Extended Version) 4:14
14. Without You (Mono Studio Demo Version) 3:57
15. Photograph (Friends are Hard to Find) 3:24
16. Believe Me (Alternate Version) 3:04
17. No Matter What (Mono Studio Demo Version) 2:57

Pete Ham – guitar, piano, vocals
Tom Evans – bass, vocals
Joey Molland – guitar, vocals
Mike Gibbins – drums


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BEARDFISH "Mammoth" (2011)
La Classe "Tradi"

Dire le contraire serait nier l'évidence, le rock progressif est un genre largement ancré dans son propre passé où les contributions de jeunes formations valent surtout par la qualité de leurs compositions et la modernité éventuelle de leurs approches sonores. Sinon ? Le rock progressif est un genre largement ancré dans son passé (bis).
Prenez Beardfish, formation suédoise auteure de sept long-jeux, et plus particulièrement, Mammoth, leur sixième, monument au revivalisme triomphant assumé et, précision utile puisque c'est loin de toujours être le cas, de bon goût. Hé bien ces petits gars ne se compliquent pas l'existence en tentant de tracer leur propre chemin, de réinventer la roue, ils recyclent à tout-va ce qui a fait ses preuves et conquis des hordes de chevelus "septantisants" amateurs de cigarettes qui font rire et d'anticipation artistique (parce que ça fait mieux que science-fiction) en rêvant de la fille trop belle qu'il ne serreront jamais dans leurs bras pales et malingres. Bref, si l'audience n'est pas physiquement réjouissante (d'autant qu'elle est largement mâle, boutonneuse ou dégarnie, le choc des générations !), elle est fidèle et généreuse quand elle rencontre une formation de qualité, comme c'est le cas ici. Et Beardfish auraient d'autant plus tort de se priver qu'ils accomplissent leur tâche avec un allant et un enthousiasme qui fait plaisir à entendre, parce qu'ils aiment ce qu'ils font, ces gars-là, c'est évident, en plus de posséder un savoir-faire présentement jamais démenti.
Pour les pattes de velours, vous repasserez mais pour ceux qui aiment leur prog' référencé, ludique comme un jeu de piste, haletant comme un bon thriller "blade-runnerisé" revu et corrigé à l'éclairage naturel, authentique d'un Barry Lyndon. On y croise donc, pêlemêle de vieilles connaissances : un petit coup de saxo qui rappelle Pink Floyd, une certaine idée de la lourdeur clairement héritée de King Crimson mais aussi de Black Sabbath, des orgues que Jon Lord n'aurait pas renié, des petits détours jazzés à la moustache de Frank Z, une emphase pas étrangère d'Emerson Lake & Palmer, une sympho-capacité qui rappelle fugitivement Procol Harum... Dans des chansons bien troussées et, évidemment, épiques qui on le bon goût de ne jamais se trop se vautrer les excès, l'indulgence instrumentale quasi-masturbatoire de certains de leur contemporains et aînés (Yes et ses Tales from Topographic Oceans, non mais, j'vous jure !). Pour tout dire, dès The Platform, pièce d'ouverture de l'opus et démonstration de heavy prog implacable de classe, jusqu'au délicat, accrocheur et complexe à la fois (la maison aime donner dans la composition à tiroirs) Without Saying Anything qui referme le bal, on est saisi par la capacité de Beardfish à rester totalement passéiste tout en appartenant indéniablement à ce millénaire.
Sans doute pas révolutionnaire mais si parfaitement construit et exécuté que nul amateur de rock progressif de qualité ne peut passer à côté de Beardfish et de son poids lourd d'album, le bien nommé Mammoth.

1. The Platform 8:06
2. And The Stone Said: If I Could Speak 15:07
3. Tightrope 4:33
4. Green Waves 8:53
5. Outside / Inside 1:43
6. Akakabotu 5:41
7. Without Saying Anything 8:10

Rikard Sjöblom - vocals, keyboards
David Zackrisson - guitars
Robert Hansen - bass
Magnus Östgren - drums
&
Johan Holm - soprano & alto saxophones


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BLUE BUDDHA "Blue Buddha" (2015)
Jazz Trip !

D'abord, on est interpellé par la formation, le trompettiste du Masada de Zorn, disciple élégant et inspiré de l'immortel Miles et de Don Cherry, Dave Douglas, le vétérant bassiste new yorkais amoureux de dub par dessus tout mais fondamentalement multicarte, Bill Laswell, le puissant et créatif Tyshawn Sorey à la batterie et, qu'on a croisé chez God Is My Copilot ou Rashied Ali, Louie Belogenis au sax ténor, on se demande bien à quelle sauce on va être mangé... Et puis on glisse la galette et là, c'est un chaos brillamment orchestré qui nous accueille à commencer par un Purification, gros morceau d'introduction avec ses douze minutes, en lent et long crescendo jusqu'à une explosion où, double soli croisés, Douglas et Belogenis se croisent, s'opposent, se complètent. Et puis on barre en free avec un duo Sorey/Belogenis qui n'aurait pas déplu au regretté Ornette et doit ravir le patron de leur label (John Zorn) lui-même client de telles exactions. Et voilà les deux pôles de la galettes installés, des exploration quasi-mystiques où la basse aquatique de Laswell fait merveilles aux saillies bruitives et jouissives (Ha! Wrathful Compassion, ça pète !) et parfois aux deux à la fois (Diamond Vehicle). Album de jazz à la marge fomenté par quatre excellents instrumentistes, Blue Buddha ne sera pas à mettre entre toutes les oreilles mais, pour les amateurs de jazz aventureux, quel trip !

1. Purification 12:14
2. Double Dorje 5:29
3. Renunciation 8:11
4. Truth of Cessation 9:40
5. Wrathful Compassion 3:54
6. Diamond Vehicle 6:54
7. Lineage 6:53

Dave Douglas: Trumpet
Bill Laswell: Bass
Louie Belogenis: Tenor Saxophone
Tyshawn Sorey: Drums


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BLUR "The Great Escape" (1995)
L'échappée belle

Vainqueur de la guerre des singles qui l'opposa à Oasis, leader incontesté d'une explosion britpop qui n'a pas fini de faire des remous, le Blur de The Great Escape, le quatrième album des londoniens, est une continuation absolument logique de celui qui, sur Parklife paru un an et demi plus tôt, les imposa comme une valeur sûre d'un art pas si simple à produire que ça, soit un opus glorieusement pop, d'une indéniable anglicité et lardé de chansons réussies.
Une fois encore produit par le fidèle Stephen Street, qui produira tous les albums de Blur à l'exception de 13 et Think Tank, deux album où la proverbiale légèreté instrumentale du quartet avait une très nette tendance à disparaître, The Great Escape ne réinvente donc pas le groupe, ce qui fut avec Moddern Life is Rubbish et l'éponyme successeur du présent, se contentant de remettre sur l'ouvrage la formule qui a si bien fonctionné le coup d'avant, d'en explorer les possibles aussi puisqu'il n'est aucunement question d'immobilisme, pour un résultat bluffant de classe.
Outre quatre singles particulièrement réussi (Country House, The Universal, Stereotypes et Charmless Man), c'est à une collection aussi diversifiée que réussie à laquelle nous avons affaire. Vous voulez du qui rocke comme il faut ? Parce que Blur sait aussi défourailler quelques guitares bien tranchantes comme vous aurez Charmless Man, Mr. Robinson's Quango et It Could Be You et Globe Alone, tous dans l'esprit pop du groupe mais, donc, dotés de six-cordes et d'un allant inhabituellement costauds pour le groupe à ce stade de sa carrière. Vous voulez de la pop plus que parfaite ? Vous aurez l'embarras du choix avec le sautillant Stereotypes, le n°1 qui a humilié Oasis (l'irrésistible Country House), un Charmless Man mutin et énergique, ou l'électro pop japonisante de Yuko and Hiro. Vous voulez de la belle ballade à faire mouiller les yeux ? Ne cherchez pas plus loin qu'un gracieux Best Days ou que la power ballad Burt-Bacharachisée The Universal. Un peu de bizarrerie en cerise sur le gâteau ? Elle est souvent à tous les étages, la contribution de Graham Coxon et de ses guitares différentes, mais encore plus sur un Fade Away en parade de l'impossible, un Ernold Sane tout en cordes baroques "spoken-wordisé" par le député du labour et futur maire de Londres Ken Livingstone, un Entertain Me à l'impeccable partie de basses volubile d'Alex James. Et tout ça danse (si tu ne bouges pas ton popotin sur Entertain Me ou Mr. Robinson's Quango, c'est que tu es mort !), rit, rêve, et nous avec ! En vérité, on reste baba devant la polyvalence de quatre petits gars (les deux multi-instrumentistes du groupe plus précisément, Damon Albarn et Graham Coxon) qui ne payent pas de mine mais on des trésors d'idées à dévoiler au monde, et ils ne s'en privent pas pour l'évident bénéfice de l'auditeur comblé qui a en plus pu jouer au jeu de piste en repérant les différentes excellentes influences du groupe (de XTC aux tutélaires Kinks en passant Scott Walker et même Ennio Morricone, pour ne citer qu'eux).
Parklife était déjà un triomphe, commercial aussi mais pas seulement, de l'humble avis de votre serviteur, un avis que tous ne partagent pas, The Great Escape est encore meilleur, une galette de pop multiple et maline dont, 20 ans après sa sortie, on ne se lasse toujours pas. Pour tout dire, l'opus n'est pas recommandé, il est ordonné, oui, rien que ça !

1. Stereotypes 3:10
2. Country House 3:57
3. Best Days 4:49
4. Charmless Man 3:34
5. Fade Away 4:19
6. Top Man 4:00
7. The Universal 3:58
8. Mr. Robinson's Quango 4:02
9. He Thought of Cars 4:15
10. It Could Be You 3:14
11. Ernold Same 2:07
12. Globe Alone 2:23
13. Dan Abnormal 3:24
14. Entertain Me 4:19
15. Yuko and Hiro 5:24
16. To the End (La Comédie) 6:40

Damon Albarn – vocals, piano, keyboards, organ, synthesizer, handclaps
Graham Coxon – electric and acoustic guitar, banjo, saxophone, backing vocals, handclaps
Alex James – bass guitar
Dave Rowntree – drums, percussion
&
Simon Clarke – saxophone
Tim Sanders – saxophone
J. Neil Sidwell – trombone
Roddy Lorimer – trumpet
Louise Fuller – violin
Richard Koster – violin
John Metcalfe – viola
Ivan McCermoy – cello
Ken Livingstone – narration on "Ernold Same"
Theresa Davis – backing vocals on "The Universal"
Angela Murrell – backing vocals on "The Universal"
Cathy Gillat – backing vocals on "Yuko and Hiro"
Françoise Hardy - vocals on "To the End (La Comédie)"


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BON JOVI "New Jersey" (1988)
quand Jon se rêve en Bruce (ou presque)

Deux ans après un triomphe commercial mérité, parce que Slippery When Wet est une sacrée galette de hard rock commercial et efficace, Jon Bon Jovi et les siens remettent le couvert pour une œuvre, cette fois, plus ambitieuse, New Jersey.
Impossible d'ignorer, du titre de l'album à des paroles souvent pseudo-sociales, comme sur Living on a Prayer le coup d'avant, que cette progression tient beaucoup de l'obsession du vocaliste/leader pour Bruce Springsteen. Ce n'est pas à dire que New Jersey est une copie-carbone de Born to Run, certainement pas. Premièrement parce que la faconde mélodique de Jon Bon Jovi et de son compagnon de composition, le guitariste Ritchie Sambora, est fondamentalement différente, là où l'un tire son inspiration d'une tradition étatsunienne forte (de Bob Dylan à Peter Seeger et Woody Guthrie en passant par Roy Orbison), l'autre, ou plutôt les autres puisque c'est d'un duo de songwriters dont il s'agit, puisent dans la veine la plus mélodique du hard rock et du stadium-rock des années 70 (et de Bruce, évidemment, mais plus en épice qu'en fondement). Deuxièmement parce que là où l'aîné se moque de savoir si sa musique aura un succès grand-public, les cadets semblent particulièrement obsédés par une starisation populaire. Troisièmement, et enfin, parce que les paroles de Jon, pour attachées au réel qu'elles semblent vouloir être n'auront jamais la portée col-bleu d'un gars authentiquement working-class à la plume trempée dans les aléas de monsieur et madame tout-le-monde en plus d'avoir ce supplément de verve poétique si décisif. On ne sent pas moins, dans ce New Jersey au titre choisi tout sauf au hasard plus que dans toute autre extrait de leur catalogue, une vraie volonté de se rapprocher de ce gars avec qui ils partagent un peu plus que leur état d'origine.
En chansons, ça donne un paquet de titres rock-hard gonflés de refrains pop et de riffs efficaces qui fonctionnent comme jamais. On pense évidemment aux singles de la galette (Lay Your Hands on Me, Bad Medecine, Born to Be My Baby, Living in Sin et I'll Be There for You, tous des tubes classés au top 10 des charts de leur mère patrie) mais aussi, surtout même, à quelques titres plus roots au retentissement commercial moindre mais à l'endurance d'appréciation plus pérenne (Blood on Blood ou Wild Is the Wind, du Springsteen qui refuse de dire son nom, Homebound Train qui doit beaucoup à Aerosmith, 99 in the Shade, un rocker typiquement américain, et Love for Sale, un petit blues acoustique, tous deux directement hérités des exactions de frangins Van Halen et de leur Diamond Dave de chanteur).
Evidemment, il est de bon ton de moquer ces permanentés, spandexés, MTVisés-là, c'est un peu facile puisque nous avons droit, 56 minutes durant, à une impeccable collection de chansons divertissantes et, souvent, pas si idiotes qu'il y paraît. Certes, pour la vraie profondeur il faudra repasser mais là n'est pas le propos d'une feelgood music réussie, idéalement produite par l'excellent et regretté Bruce Fairbairn et, donc, d'un album qu'on recommande d'autant qu'il a plutôt très bien vieilli ce qui est loin d'être le cas de toute l'œuvre des natifs de Sayreville.

1. Lay Your Hands on Me 6:01
2. Bad Medicine 5:16
3. Born to Be My Baby 4:40
4. Living in Sin 4:39
5. Blood on Blood 6:16
6. Homebound Train 5:10
7. Wild Is the Wind 5:08
8. Ride Cowboy Ride 1:25
9. Stick to Your Guns 4:45
10. I'll Be There for You 5:46
11. 99 in the Shade 4:29
12. Love for Sale 3:58

Jon Bon Jovi - lead vocals, rhythm guitar, acoustic guitar
Richie Sambora - lead guitar, background vocals
Tico Torres - drums, percussion, background vocals (tracks 3, 12)
David Bryan - keyboards, background vocals
Alec John Such - bass, background vocals
&
Bruce Fairbairn - production, additional percussion, horn
Peter Berring - arrangement, additional vocals, vocal arrangement
Scott Fairbairn - cello
Audrey Nordwell - cello


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BOURVIL "Bourvil" (1997)
...Si vous aimez Bourvil

Il en manque !, diront les mécontents. Et c'est vrai, à Byciclette, Salade de Fruits, le Clair de Lune à Maubeuge, tous les grands succès n'y sont pas.
Mais, justement, il est aussi là l'intérêt de cette collection, d'offrir des chansons souvent oubliées d'un interprète talentueux. Et puis il y a La Tendresse, la chanson la plus optimistement poignante du répertoire d'André Raimbourg, plus conteur que comique troupier en l'occurrence. Et quelques "tubes" tout de même : les crayons, la tactique du gendarme, les rois fainéants, le bal perdu, la ballade irlandaise, Joinville le pont... entourés, donc, des moins connu mais également savoureux la mandoline, le pêcheur, mon bon vieux phono, nous vieillirons ensemble... Bref, quand même de quoi ne pas tout à fait perdre ses marques mais un joli lot de découvertes. Pour information, les enregistrements couvrent toute la carrière de Bourvil (de 1949 aux années soixante), il n'est donc pas question de droits mais bien de choix...
Qu'on peut contester parce que, c'est indéniable, il en manque. Mais comme il y en a aussi qu'on ne trouve pas ailleurs et qu'à creuser, on trouvera bien une compilation complémentaire, on ne se plaindra pas et, au contraire, conseillera cette belle double galette qui permet de redécouvrir un chanteur tendre et drôle, exactement ce qu'était Bourvil dans la vraie vie, tiens !

CD 1
1. Adèle 3:06
2. C'est la Vie de Bohème 2:50
3. C'est une Gamine Charmante 2:25
4. En Revenant d'la Revue 3:01
5. Allumett' Polka 2:51
6. D'Où Viens-Tu ? 3:08
7. La Berceuse à Frédéric 3:06
8. Frédo le Porteur 3:16
9. Du Côté de l'Alsace 2:59
10. La Tendresse 3:08
11. Le Hoquet 3:14
12. Le Pêcheur 2:59
13. La Dondon Dodue 2:23
14. La Mandoline 3:24
15. Je Suis Content, Ca Marche 2:23
16. C'est pas le Pérou 3:12
17. Elle Faisait du Strip-Tease 3:51
18. Le Voleur de Pervenches 3:06

CD 2
1. Les Crayons 3:36
2. Les Papous 3:25
3. La Tactique du Gendarme 2:59
4. Les Rois Fainéants 3:07
5. C'Etait Bien (Le Petit Bal Perdu) 3:18
6. Mon Bon Vieux Phono 2:47
7. Mon Frère d'Angleterre 3:43
8. Ballade Irlandaise (Un Oranger) 2:56
9. Prends Mon Bouquet 3:18
10. A Joinville le Pont 2:42
11. Les Abeilles 3:23
12. Mon Village au Clair de Lune 3:08
13. Nous Vieillirons Ensemble 2:55
14. Nénesse d'Epinal 2:53
15. T'Epier 2:36
16. Tatane 3:09
17. Vive la Mariée 3:21
18. Les Haricots 3:04


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BUGGLES "The Age of Plastic" (1980)
They've got the Horn!

Prenez une dose de Kraftwerk pour l'influence électronique, une dose de Beatles pour la qualité de mélodie d'origine pop, un peu de l'énergie du post-punk et de la new wave naissante, un solide sens de l'humour et une obsession totalement nerdy/geeky pour la science-fiction et vous obtenez... The Age of Plastic, le premier album des Buggles de Trevor Horn et Geoff Downes.
Mais, fondamentalement, The Age of Plastic c'est surtout une collection d'excellentes chansons à l'esthétique et à la mise en son absolument cohérentes, un collection menée tambours battants par un énorme tube que vous connaissez forcément tous (Radio Killed the Video Star) qui fut, d'ailleurs, le tout premier clip diffusé sur une MTV naissante. A l'écoute de l'ensemble de l'album une évidence se fait jour : le tube n'est, cette fois, pas l'arbre d'inspiration qui cache la forêt du tout-venant puisque dès le sautillant et fun tour de force proto-synthpop Living in the Plastic Age, on entend que le groupe a des mélodies et des idées pour les mettre en forme à foison, impression confirmée les inflexions rétro-futuristes de Kid Dynamo, la relecture du Kraftwerk sur I Love You (Miss Robot), le dynamisme d'un Clean Clean qu'on situera quelque part entre la power-pop des Cars de Ric Ocasek et les œuvres de Giorgio Moroder, etc. puisque, sur cet opus extrêmement bien produit (par Horn et Downes) il n'y a rien à jeter et certainement pas les deux inédits de la version remasterisée (Island et Technopop) venant joliment prolonger l'expérience.
On sait maintenant qu'après un second album presque aussi réussi, Adventures in Modern Technology, le duo pliera les gaules, que, dans l'intervalle, ils surprendront leur monde en jouant les remplaçants de luxe pour Jon Anderson et Rick Wakeman dans un Yes à la relance (pour un excellent Drama, précision utile puisque l'album ne rencontrera pas le succès qu'il méritait), avant d'aller chacun de leur côté, Horn en producteur star (de Yes à Paul McCartney en passant par Frankie Goes to Hollywood ou t.A.T.u), Downes en claviériste "progopoppiste" chez Asia, reste cet opus originel, une réussite de tous les instants, donc, qu'on ne peut que chaudement recommander, même à ceux qui se croient allergique à pareille entreprise parce qu'il en connaissent l'emblématique single.

1. Living in the Plastic Age 5:13
2. Video Killed the Radio Star 4:13
3. Kid Dynamo 3:29
4. I Love You (Miss Robot) 4:58
5. Clean, Clean 3:53
6. Elstree 4:29
7. Astroboy (And the Proles on Parade) 4:41
8. Johnny on the Monorail 5:28
Bonus
9. Island 3:33
10. Technopop 3:50
11. Johnny on the Monorail (A very different version) 3:49

Geoff Downes – keyboards, drums, percussion
Trevor Horn – vocals, bass guitar, guitar
&
Bruce Woolley – guitar
Paul Robinson – drums
Richard James Burgess – drums
Debi Doss – background vocals, on "Video Killed the Radio Star"
Linda Jardim – background vocals on "Video Killed the Radio Star"
Tina Charles – background vocals
Dave Birch – guitars on "The Plastic Age" and "Video Killed the Radio Star"


6 commentaires:

  1. B comme...

    BADFINGER "No Dice" (1970)
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    BEARDFISH "Mammoth" (2011)
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    BLUE BUDDHA "Blue Buddha" (2015)
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    BLUR "The Great Escape" (1995)
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    BON JOVI "New Jersey" (1988)
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    BOURVIL "Bourvil" (1997)
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    BUGGLES "The Age of Plastic" (1980)
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  2. J'aime beaucoup ces decouvertes, au gré de l'alphabet... bonne initiative,et toujours heureux de te retrouver..
    Aceofspace

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  3. Ouf ces mélanges.. contents te lire à nouveau Zozo.

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  4. Pour moi, la lettre B est la plus belle lettre de l'histoire du rock. D'abord, parce que côté "pop", c'est ici que l'on trouve les saintes écritures: Beach Boys, Beatles et Bacharach. Ensuite parce que nous les avons aussi pour le Rock (Big Star), pour le Hard (Black Sabbath) et pour le rap (Beastie Boys). Il n'y a guère que dans l'électro et reaggae (et encore, il y a Bob mais ce serait un peu tricher avec la dîte lettre) où la place reste vacante.

    Pour ce qui est des autres lettres, mes favorites sont ensuite le S et le C puis le R.

    Concernant ta sélection, à part Badfinger (que je vais pour l'occasion réecouter), Blur (cet album est un peu celui qui m'a fait passer à côté de Think Thank, dpnc je lui en veux un peu) et Bourvil (que j'aime beaucoup, même que je vais me pencher sur cette compil qui va au-delà de ce que je connais), je ne connais pas.

    Du coup, je vais quand même me pencher sur le cas de ce Buggles...

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  5. J'ai toujours eu un faible pour Badfinger et "Ass" en particulier.
    Pour Blur c'est "Think Thank"...
    Et pour Bourvil, bien c'est tout en bloc.
    C'est un peu grâce à Jean-Louis Murat et sa version de "Mon Frère d'Angleterre" que je me suis vraiment intéressé à lui. Et depuis aucun regret.

    Jean-Paul

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  6. J'ai toujours eu un faible pour Badfinger, et "Ass" de préférence.
    Pour Blur c'est "Think Thank".
    Et pour Bourvil, c'est toute sa disco. Je remercie Jean-Louis Murat qui me l'a fait découvrir grâce à sa reprise de "Mon Frère d'Angleterre".

    Jean-Paul

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