samedi 2 mai 2015

Salade de Fruits (2/5)

En souvenir d'Irlande, je vous ai ramené une belle corbeille de fruits. Comment-ça c'est bizarre ? Mais avec un titre de série pareil, une orange, ça le fait, non ? Bon, ce coup-ci est plus sous le signe de la banane mais on ne va pas chipoter, hein ? Allez, enjoie !


PuNK'S NoT DeaD (yeT)

The Damned "Strawberries" (1982)
ou "La belle transition"

Ce ne sont plus tout à fait les Damned punks électriques d'exception, ce ne sont pas encore les Damned new waveux maquillés, Strawberries est un album de transition, un excellent album aussi.
Dans les faits, après un 2ème album, Music for Pleasure, produit par Nick Mason de Pink Floyd, on aurait dû le sentir, qui a fait flop,  et deux galettes conséquentes passées à se racheter (l'excellent Machine Gun Etiquette et le plus nuancé The Black Album), les Damned continuent de faire évoluer leur son, d'élargir le champ de leur investigations, expérimentent avec les forces à leur disposition et en ressortent avec une collection les remettant sur les rails de l'actualité musicale, et grandis aussi parce que cette fois, alors que les essais étaient encore maladroits sur leur précédent, ils y parviennent joliment.
Pour rassurer une fan-base qui aime avant tout le "gros qui tâche", ils entament le bal avec un costaud Ignite et, plus tard, avec l'énervé Under the Floor Again rappelant les jeunes pousses punk de 1977, la finesse mélodique en sus, la suite, par contre est un affaire nettement plus variée avec du rock penchant vers la new wave (Generals), de la soul-rock aux réminiscences Motown évidentes (Stranger on the Town), du revival psyché (Gun Fury, The Pleasure and the Pain, Don't Bother Me), une folie gothico-progressive parfaitement troussée (The Dog), une ballade cousine de ce que faisait alors The Cure (Bad Time for Bonzo) même si Cure le faisait mieux. Tout ça pourrait nous donner un album dispersé mais, d'une, il y a la voix de Dave Vanian en trait d'union providentiel, de deux, il y a un talent d'écriture et une mise en son rendant l'œuvre cohérente.
Rajoutons à ça, sur la présente édition dûment remasterisée et bonussée, une joyeuse sélection supplémentaire, aussi éclatée que celle de l'album, permettant de prolonger encore le plaisir d'une expérience divertissante et vous obtiendrez, ce qui n'était pas gagné d'avance, une résurrection d'un des leaders de la première vague punk britannique. Une embellie qui ne durera pas pour les Damned qui continueront, bon an mal an, un parcours en dent de scie mais Strawberries, vraiment !, mérite que vous vous y plongiez.

1. Ignite 4:53
2. Generals 3:24
3. Stranger on the Town 5:14
4. Dozen Girls 4:34
5. The Dog 7:25
6. Gun Fury (Of Riot Forces) 2:57
7. Pleasure and the Pain 4:23
8. Life Goes On 4:09
9. Bad Time for Bonzo 3:29
10. Under the Floor Again 5:29
11. Don't Bother Me 2:10
Bonus
12. The Missing Link 0:30
13. Lovely Money (Extended Version) 6:56
14. I Think I'm Wonderful 2:55
15. Take That 2:47
16. Mine's a Large One Landlord 1:16
17. Torture Me 1:24
18. Disguise 3:28
19. Rat vs. The Omni 0:45
20. Citadel Zombies 1:58
21. Bimbo Jingle 0:08

Dave Vanian – vocals
Captain Sensible – guitar, keyboards, vocals
Paul Gray – bass guitar
Roman Jugg – keyboard solos
Rat Scabies – drums, synthesizer
&
Simon Lloyd – brass
Rachel Bor – cello

THE DAMNED

uNZiPPiNG THe iNDie
The Dandy Warhols "Welcome To The Monkey House" (2003)
ou "Banana Republic"

Avec un nom pareil, forcément, tôt ou tard, les Dandy Warhols allaient nous faire le gag de la banane... Fatalement, c'est en 2003, pour leur quatrième long-jeu que les Oregonians cédèrent à la facilité non sans, ce faisant, détourner aussi un autre pilier de l'artwork rock'n'rollien (et Warholien), j'ai nommé Sticky Fingers des Pierres qui Roulaient encore vachement bien à l'époque... Et pour le coup, le résultat est rigolo et plutôt bien vu.
Bref, à nos Dandies !, et à un album qui redéfinit un univers qu'on croyait bien installé en plaçant les claviers au centre, au caeur du présent ouvrage. On se retrouve, du coup, parfois pas loin de Gorillaz et autres Muse (pour ne citer que les plus connus) avec le flair et le don d'ironie uniquement doté à ces Dandies déconneurs (et un petit peu de Bowie et de Primal Scream de temps en temps, ça ne fait pas de mal !). En plus, les DW s'y entendent pour trousser de la mélodie accrocheuse. Il y a quelque chose d'un party album pour le lecteur des Inrocks là-dedans mais, la formation n'ayant pas pour habitude de se prendre au sérieux, la pilule acidulée passe comme un charme.
Evidemment, à l'époque de sa sortie, Welcome to the Monkey House reçut son lot de reproches et de récriminations de fans outragés par un quasi-abandon de leur trademark sound. Ce qui n'est pas tout à fait exact, artistes libres et trublions assumés, les Dandy Warhols exprimaient simplement leur envie, leur besoin d'une renaissance sonique fut-elle éphémère. Et ce n'est pas une liste de guests aussi étonnante qu'impressionnante qui aurait changé l'avis de ces mauvais-chagrins conservateurs... Pourtant, de Simon LeBon à Parker Posey en passant par Nile Rodgers ou Toni Visconti (également coproducteur de la galette), il y a de quoi intriguer... Satisfaire ?
En l'occurrence, avec un bon paquet de chansons plutôt très réussies et un déchet tenu à minima, l'album remplit son office : apporter de la joie et donner quelques envies "gigotatoires" sans trépaner son auditeur de simplistes tourneries et de lyrics imbéciles... De la musique qui danse et qui rit mais n'en oublie pas son encéphale, en somme.

1. Welcome to the Monkey House 1:04
2. We Used to Be Friends 3:20
3. Plan A 4:01
4. Wonderful You 4:37
5. Scientist 3:13
6. I Am Over It 3:50
7. The Dandy Warhols Love Almost Everyone 1:54
8. Insincere 3:49
9. You Were the Last High 4:46
10. Heavenly 3:36
11. I Am Sound 4:00
12. Rock Bottom 2:53
13. (You Come In) Burned 7:24

Courtney Taylor-Taylor - vocals, guitar
Zia McCabe - keyboards, backing vocals on "I Am Sound"
Peter Holmström - guitar
Brent DeBoer - drums, backing vocals
&
Sally Boyden - backing vocals on "We Used to Be Friends"
Sam Dodds - backing vocals on "We Used to Be Friends"
Adam Flick - bass guitar on "Plan A" and "I Am Sound"
Jamie Jackson - electric piano on "I Am Sound"
Simon Le Bon - backing vocals on "Plan A"
Yoad Nevo - additional guitar on "We Used to Be Friends", "Plan A", "Heavenly" and "I Am Sound"
Parker Posey - mandolin on "I Am Sound"
Nick Rhodes - additional synthesizer on tracks 2, 3 and 5-11
Nile Rodgers - rhythm guitar on "I Am a Scientist"
Cloudia Tinley - "giggles" on "We Used to Be Friends"
Mark Tinley - additional guitar on "I Am Over It"
Tony Visconti - bass guitar on "The Dope (Wonderful You)", bass guitar and backing vocals on "Hit Rock Bottom"

THE DANDY WARHOLS

TWo WeiRD auSSieS
Dead Can Dance "Aion" (1990)
ou "Paradise Lost"

Aion est le 5ème album du duo australien, l'antithèse d'AC/DC pourtant !, Dead Can Dance. Pas une révélation, pas même une confirmation, c'est une œuvre d'impressionnante qualité par des gens qui ne nous avaient pas habitués à moins, la routine dans l'excellence, en somme.
Mais la routine selon Dead Can Dance, c'est un mouvement perpétuel autour de plusieurs univers, l'un prenant le pas sur l'autre ou l'autre revenant au devant de l'un, une valse douce qui participe à l'invention de l'œuvre. Or donc, Aion est le plus fermement médiévaliste de leur discographie, un opus, avec un détail de Bosch pour pochette, où le duo explore les possibles de leur volonté d'un retour vers le passé. L'écrin, en l'occurrence, sied particulièrement à la voix de Lisa Gerrard qui n'a jamais été aussi vibrante, aussi puissamment émouvante qu'ici. Brendan Perry, de son côté, fournit la partie mâle, et basse !, qui complémente, et complimente, la grâce elfique de Lisa ou s'impose d'elle même comme facilement adaptable en toutes circonstances et donc également présentement. Les compositions, 2 adaptations de thèmes traditionnels et 10 originaux, bien construits et arrangé par la paire meneuse, et richement mais subtilement orné de cordes, de nappes organiques de synthétiseurs et même de cornemuse, dessinent un panorama ancien, un voyage hors de notre temps, dans lequel le rêveur n'aura de cesse de replonger. Parce que, qu'ils reprennent une vieillerie italienne à danser du XIVème siècle (Saltarello), se lance dans une mystérieusement épique construction (Fortune Présents Gifts Not According to the Book, glorieusement vocalisé par Perry), recréent à leur sauce un passé sans doute un peu fantasmé (l'ensemble de l'album en fait, dès la polyphonie de The Arrival and the Reunion), Dead Can Dance ne se trompent jamais, ne déçoivent pas ceux qui attendaient d'eux une œuvre en harmonie, un courant d'air frais, un décalage artistique à nul autre pareil, le contrat est plus que rempli.
Si leur ultime chef d'œuvre est encore à venir, Into the Labyrinth de 1993 et ses flaveurs plus exotiques, Dead Can Dance des australiens vraiment pas comme les autres, parviennent encore une fois, belle habitude, à délivrer une œuvre toute en beauté et en passion, un goût de paradis perdu justifiant leur réputation montante d'alors ou affirmée d'aujourd'hui. Autre chose ? Ha oui, BRAVO !

1. The Arrival and the Reunion  1:38
2. Saltarello  2:33
3. Mephisto  0:54
4. The Song of the Sibyl  3:45
5. Fortune Presents Gifts Not According to the Book  6:03
6. As the Bell Rings the Maypole Spins  5:16
7. The End of Words  2:05
8. Black Sun  4:56
9. Wilderness  1:24
10. The Promised Womb  3:22
11. The Garden of Zephirus  1:20
12. Radharc  2:48

Lisa Gerrard - Various Instruments, Vocals
Brendan Perry - Various Instruments, Vocals 
&
John Bonnar - Keyboards 
Honor Carmody - Tenor Violin 
Robert C. Perry - Bagpipes 
Andrew Robinson - Violin
Anne Robinson - Violin
Lucy Robinson - Tenor Violin 
David Navarro Sust - Vocals  

DEAD CAN DANCE

MaRK Viii
Deep Purple "Bananas" (2003)
ou "New Pourpre"

Voici un album sur lequel j'ai changé d'avis, qui, au départ, m'apparaissait comme du rock de vieux et qui, en fait, patiné par les déjà 12 ans depuis sa sortie, ressemble désormais au Deep Purple le plus détendu de toute leur discographie. Bananas, avec sa drôle de pochette, mérite d'être réétudie, dont acte.
Alors, c'est vrai, Jon Lord est parti, ça laisse un vide que comble, comme il peut, un Don Airey qui n'a pas la tâche facile. Et puis, c'est vrai aussi, on a connu Deep Purple plus énergique, plus innovateur que sur ce qui ressemble beaucoup à un album de classic rock fomenté par quelques papys voulant, avant tout, se faire plaisir sans trop se prendre la tête. Après le départ d'un autre pilier, Ritchie Blackmore avec qui plus personne ne voulait travailler tant l'homme, taciturne et désagréable, avait fini par leur taper sur le système, Deep Purple avait connu un exceptionnelle embellie (Purpendicular, l'excellente entrée en matière de Steve Morse) avant de replonger dans le routinier et accessoire (Abandon), dire qu'on attendait pas beaucoup d'un groupe encore amputé d'une de ses forces vives, et une, cette fois, qui avait toujours été de l'aventure, tient indéniablement du doux euphémisme... Et, de fait, beaucoup avaient été déçus à l'écoute d'une galette qui manquait singulièrement de nerf.
Mais il y a de bonnes chansons (le très typique rocker House of Pain, le théâtral Sun Goes Down qu'on croirait sorti des sessions de Perfect Strangers ou House of Blue Light, Silver Tongue qui se la joue façon blues progressif bien burné, le jolie ballade post-hippie Picture of Innocence si inhabituelle pour Deep Purple, ou encore la chanson titre, Bananas, pour sa bonne humeur jammée et le beau dialogue entre Morse et Airey, les remplaçants), et d'autres plus discutables (la ballade un peu neuneu Haunted qui gâche un peu l'invitation faite à Beth Hart qui y pousse la chansonnette, un Razzle Dazzle pas dénué de qualité, ce piano boogie !, mais vraiment trop routinier et oubliable, un Walk On co-écrit par Gillan et le producteur un peu longuet, un peu mollasson), toujours une belle maîtrise instrumentale (le duo Morse/Airey ne remplacera jamais Lord et Blackmore mais s'en sort avec plus que les honneurs, Gillan est très en voix et la section rythmique, ô combien rouée, assure comme à son habitude), une production idoine (signée Michael Bradford déjà repéré à la console pour Kid Rock ou les Butthole Surfers), et, au bout du compte, un sentiment partagé du plaisir que prirent les musiciens à créer ce Deep Purple différent, plus cool, moins hard, le travail d'un groupe de petits vieux qui s'amusent, on est bien content pour eux.
Tout ceci ne fait pas, on ne va pas se mentir, de Bananas un grand album de la légendaire formation, ça n'en est pas moins une agréable collection qui, sortie de la perspective discographique, a bien des atouts dans sa manche. Deep Purple en mode relax classic rock ? Ca le fait.

1. House of Pain 3:34
2. Sun Goes Down 4:10
3. Haunted 4:22
4. Razzle Dazzle 3:28
5. Silver Tongue 4:03
6. Walk On 7:04
7. Picture of Innocence 5:11
8. I Got Your Number 6:01
9. Never a Word 3:46
10. Bananas 4:51
11. Doing It Tonight 3:28
12. Contact Lost 1:27

Ian Paice – drums
Ian Gillan – vocals
Roger Glover – bass
Steve Morse – guitar
Don Airey – keyboards
&
Paul Buckmaster – string arrangement and cello on "Haunted"
Beth Hart – background vocals on "Haunted"
Michael Bradford – guitar on "Walk On"

DEEP PURPLE

PReSSaGe iNTeNSe
Hitch "Out of the Light, Into the Fire..." (1999)
ou "C'est du belge !"

Trois belges qui post-hardcorent aussi bien que les américains. Oui mais, voilà, trois belges et, forcément, pas la réputation qu'ils méritent comme tant de groupes issus de situations géographiques inhabituelles. Voici Hitch et leur tout premier long-jeu, Out of the Light, Into the Fire.
Ils ont pourtant une belle assurance, une saine énergie, un raffinement instrumental surprenant et intelligence compositionnelle réelle quand ils expriment leur colérique et émotionnel hardcore en 12 pistes formant un canevas de leurs possibles d'alors. Parce que ces trois gars, aux racines quelque part entre l'emo première génération (du hardcore passionné, pas pop comme ce qui suivra) et l'inévitable emprunte de quelques "monstres" de l'époque (Sonic Youth, Nirvana, et surtout Fugazi mais même la frange la plus costaude du post-rock ricain), savent surtout trousser de puissantes plages musicales, électriquement ou émotionnellement ou les deux, où s'expriment leur savoir-faire d'inclassables du post-hardcore. Sur ce premier long-jeu, en 50 et quelques généreuses minutes, Olivier (batterie, chœurs), Carl (basse) et Mitch (chant, guitare, piano) déploient toute l'étendue de leur art débutant. Dès Unmti, qui rappellera les décharges électriques des excellents Fugazi et où la tonalité générale de l'album est donnée, on sait qu'on a pas affaire à une bande de branquignols. La suite, énergique (Place to Go, Shallow, Sleep) ou plus mesurée (Food for Thought, Galapago Express, Figurehead), bourrée de délcieux petits détails (une voix invitée ici, un scratch discret là, un piano baladin ailleurs...) donne largement satisfaction non seulement à l'amateur du genre, c'est du velours !, que pour le newbie qui aurait envie de se frotter à ce genre de bestiau sans jamais avoir vraiment su par où commencer, Hitch est une belle base.
Pas beaucoup d'information sur eux sur la toile, hélas, mais, avec une occupation assez régulière et un dernier album sorti en 2009, Clair Obscur, on peut espérer que ce talentueux trio ne s'en sorte pas si mal que ça et existe peut-être même encore ! Toujours est-il que là, 10 en plus tôt, il y a 16 ans déjà, 1999, souvenez-vous !, Hitch lançaient une carrière qui, pour confidentielle qu'elle fut, mérite que l'amateur d'électricité fine et forte fasse le détour, si l'occasion se présente, et en commençant par le commencement si possible.

1. Unumti 4:23
2. Place To Go 3:48
3. Connected 3:27
4. Food For Thought 2:57
5. Tohuwabohu 4:24
6. Shallow 4:04
7. Sunburst Screen 4:12
8. Galapago Express 4:13
9. Figurehead 5:46
10. Sleep (S. D. P.) 4:58
11. Out Of The Light, Into The Fire ... 3:20
12. Ruin 7:12

Olivier - drums, vocals
Carl - bass
Mitch - vocals, guitar, piano

HITCH

FoLK PoMP
Loreena McKennitt "A Winter Garden, Five Songs for the Season" (1995)
ou "Christmas EP"

Un EP de Noël par une canadienne celtique jusque dans la rousseur de son imposante chevelure, surannée comme les longues robes flottantes qu'elle porte ? Un petit goût d'hier aujourd'hui... Faut voir. Voyons !
Concrètement, avec 5 titres et 22 minutes, A Winter Garden (five songs for the season) est une pilule qui passe vite, que les "détesteurs" s'accrochent, c'est du lourd . En intro, Coventry Carol nous plonge dans un faux-moyen âge celtisant pour une ballade pas désagréable, ça se gâte un peu avec God Rest Ye Merry Gentlemen que vous connaissez tous (si, si !) et est ici traité façon new-age à tambours, bof, suit Good King Wenceslas que vous connaissez aussi (si, si !) et se laisse écouter, sans plus d'enthousiasme que ça, et tombe la neige sur un Snow tout en douceur celtique qui fonctionne plutôt bien, last but not leads Seeds of Love est peut être un poil new-ageux (ces claviers !) il caresse bien.
Affolant ? Sans doute pas. Mais, quand vient la saison où les toits blanchisses d'une fine poudreuse, que l'envie irrépressible de mettre une bûche dans l'âtre pour fêter avec les siens qu'il est bon de se retrouver et d'être vivant, ce Loreena McKennitt est une aussi bonne soundtrack que la compil' d'Enya de Tata Suzanne.

1. Coventry Carol 2:21
2. God Rest Ye Merry, Gentlemen 6:49
3. Good King Wenceslas 3:19
4. Snow 5:04
5. Seeds of Love 4:57

Loreena McKennitt - Harp, Keyboards, Vocals 
&
Dan Ar Bras - Guitar
Waiel Abo Baker  Violin 
Aidan Brennan - Guitar
Brian Hughes - Guitar
George Koller - Bass 
Caroline LaVelle - Cello
Rick Lazar - Percussion 
Hugh Marsh - Violin 
Donald Quan - Accordion, Tabla, Viola 
Hossam Ramzy - Percussion 

LOREENA MCKENNITT

JaZZ 'N BLueS YouTH
Paddy Milner "Walking on Eggshells" (2004)
ou "Happy to go big"

Il est écossais, il est jeune, 24 ans quand sort Walking on Eggshells, déjà son second pourtant, il joue dans la cour des Jamie Cullum ou autres Michael Bulbé et Harry Connick Jr. (pour rester dans les mâles), plutôt bien fait de sa personne, ça plait aux filles !, il s'appelle Paddy Milner, et il jazze et bluese comme un vieux pro, sans sonner comme un vil revivaliste, très fort le gamin !
Et compositeur de talent aussi puisque, loin de se contenter de recycler de vieux classiques éculés, le minot balance sa propre sauce où son talent de pianiste technique mais pas démonstratif complémente idéalement sa voix un peu passe partout mais toujours juste. Mais en plus, parce que le jeune-homme ne manque ni d'estomac ni d'ambition, tout ça est enrobé de riches instrumentations et principalement de cuivres mi-jazz/mi-rhythm'n'blues du plus bel effet. Et donc, ces chansons ? Du dynamique qui jazze en osant mixer Ray Charles, Stevie Wonder, Ben Folds et Frank Sinatra, un élan de modernité compositionnelle en plus (normal vu son âge) hérité d'une pop music si omniprésente que nul n'y est tout à fait imperméable, osant reprendre deux monstres sacrés du blues aussi (Willie Dixon avec I Love the Life I Live et Muddy Waters avec Rollin' and Tumblin', les deux transformés selon la formule de l'album, parfait pour le premier, un peu plus discutable pour le second), sachant aussi bien exceller dans la power ballad jazz pop (Run for Cover) que dans un rhythm'n'jazz aux yeux bleus simplement enthousiasmant (You Think You're So Damn Funny), ou dans le charme suranné d'une easy jazz nostalgique (Lazy Monday), ou même flirter rythmiquement avec le drum'n'bass (Falling Off the moon), une belle palette.
Alors, un grand album ce Walking on Eggshells ? Peut être pas. Une preuve, en tout cas, qu'on tenait en Paddy un jeune homme bourré de talent, une vraie promesse pour l'avenir et une galette pleine de swing de bonne humeur dont l'écoute périodique est un si indubitablement plus pour le moral qu'il devrait être remboursé par la sécu. Pas si mal déjà, n'est-ce-pas ?

1. Walking on Eggshells 3:36
2. You Think You're So Damn Funny 4:07
3. After the Rain 5:08
4. Unsquare Dance 2:55
5. Run For Cover 5:20
6. Dreamtime 3:25
7. Rollin' & Tumblin' 4:42
8. Can't Escape the Song 4:23
9. Lazy Monday 2:25
10. Falling For the Moon 4:02
11. I Live the Life I Love 3:40
12. Beware of the Groove 3:30
13. Back to the Real World 3:22
14. The Awakening 4:45

Paddy Milner - vocals, piano, hammond, organ
Adam Skipper - drums
&
Paul Sandy - double bass (3, 4, 5, 7, 8, 9, 11, 12)
Chris Hill - double bass (14)
Peter Clark - bass (1, 2, 6, 10)
Scott Wiber - bass (13)
Robbie McIntosh - guitars (1, 2, 3, 5, 8, 10, 11)
Randall Breneman - guitar (13)
Mark Feltham - harmonica (11)
Derek Nash - saxophones (2, 5, 6, 7)
Martin Shaw - trumpet, flugelhorn (2, 5, 6, 7)
Liam Kirkman - trombone (2, 5, 6, 7)
Bernie Somers - saxophone (4)
Joe Aukland - trumpet (4)
Damian Bell - trombone (4)
Bpb "Bone" Dorwell - trombone, handclaps (4)
Nick Malcolm - trumpet (9)
Ian Sweet  - violin (3, 8, 9)
Gillian Rycroft - cello (3, 8)
Lawrence Williams - flute (3, 8)
Hugo Degenherdt - percussion (1, 7)
Pippa Goss - backing vocals (7, 8)

PADDY MILNER

5 commentaires:

  1. Salade de Fruits (2/5)

    The Damned "Strawberries" (1982)
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    The Dandy Warhols "Welcome to the Monkey House" (2003)
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    Dead Can Dance "Aion" (1990)
    - http://www30.zippyshare.com/v/0eUnYkuV/file.html

    Deep Purple "Bananas" (2003)
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    Hitch "Out of the Light, Into the Fire..." (1999)
    - http://www30.zippyshare.com/v/f6XFxnlx/file.html

    Loreena McKennitt "A Winter Garden, Five Songs for the Season" (1995)
    - http://www30.zippyshare.com/v/TEwmH3Q3/file.html

    Paddy Milner "Walking on Eggshells" (2004)
    - http://www30.zippyshare.com/v/tnLngWX6/file.html

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  2. C'est pas la banane que j'attendais !

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    1. La collection, qui comprendra 5 chapitres, se déroule par ordre alphabétique, en un mot comme ne mille... Patience !

      Et sinon, quelque chose à ton goût ? ^_^

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    2. OK, donc le Velvet arrivera à la fin !!!!!
      Je me suis laissé tenter par miss McKennitt, mais pas eu le temps d'écouter

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    3. Viendra, viendra pas... Mystère ! Ce ne sont que des albums que je possède donc si je ne l'ai pas, il n'y sera pas.

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