Du metal, à son heure de gloire ! C'est le programme on ne peut plus explicite du présent billet. 10 albums essentiels à qui veut en savoir un peu plus sur le sujet, rattraper son retard ou, simplement réviser ses classiques. 10 albums qui couvrent aussi l'évolution du genre jusque à ne plus vraiment être lui-même mais n'en être que meilleur encore, parce que le metal ne mourra jamais... Enjoie !
1980
Judas Priest "British Steel"
ou "Perfect Steel"
S'il fallait en choisir un pour lancer ces années 80 sous les meilleurs auspices, un dont on espérait que la communauté des musiciens de hard'n'heavy s'inspire pour les 10 ans à venir, c'est bien cet impeccable, accrocheur et référentiel British Steel de Judas Priest. Rien que son titre d'ailleurs...
Dans les faits, on reprend la formule qui a si bien fonctionné sur Stained Class et Killing Machine et la reconduit, ce n'est pas plus compliqué que ça. Sauf qu'il y a les chansons de ce 6ème long-jeu, dont les deux énormes hymnes/tubes que sont Breaking the Law et Living After Midnight, qui font la différence avec les deux collections précédentes, pourtant d'excellente facture toutes deux, par son supplément d'efficacité, son emballage global qui laisse bouche bée. Parce que ça fait maintenant quelques années, depuis 1974 et Rocka Rolla, que Judas Priest remet sur le métier sa petite conception personnelle d'un fameux bruit blanc qui fera florès, qui déjà influence toute une génération de jeunes pousses connues sous l'appellation de New Wave of British Heavy Metal et autant de groupes sur le vieux et le nouveau continent.
Patients ouvriers de la sidérurgie lourde, Rob Halford, Glenn Tipton, K.K. Downing, Ian Hill et Dave Holland (un dissident de Trapeze qui vient de les rejoindre) ont construit leur son pas à pas jusqu'à cet Himalaya, cet absolu immanquable où rien, rien !, ne déçoit. C'est le cas des deux courtes et supra-troussées chansons précitées évidemment (une pour l'agression, le quasi-punk Breaking the Law, l'autre pour le fun, l'irrésistible "singalong" Living After Midnight, ça vaut pour la musique comme pour les paroles d'ailleurs), mais vraiment, tout dans la météorique galette, 36 minutes seulement, est là pour le contentement du chevelu difficile. Le menu ? Du solide rentre-dedans pas sans une certaine finesse dans la barbarie (Rapid Fire et ses divines guitares), de l'hymnique qui donnera même son surnom à la formation (Metal Gods, ils le méritent), du mid-tempo qui rocke et active irrémédiablement la machine à headbanging (l'accrocheur Grinder, le presque "classic rock" You Don't Have to Be Old to Be Wise), du qui groove sa vieille maman jusqu'à un refrain à reprendre en chœur dans les arènes (United), du qui vous prendra par surprise avant de vous remettre sur le droit chemin (The Rage et son intro reggae déboulant bientôt dans un solidissime heavy rocker), du qui vous achève enfin à grands coups de riffs incisifs et lead guitar en ébulition (Steeler) avec, évidemment, tout du long de ce florilège du heavy panorama à son meilleur de ces early 80s, une performance vocale impeccable d'un Rob Halford aussi bon dans un registre médium que dans ses suraigus de référence. Avec, en plus, la production idéale d'un Tom Allom qui vient de commencer sa collaboration avec les gars de Birmingham (qu'il poursuivra toute la décénnie), il n'y a décidément rien à reprocher à cet Acier Britannique.
Du coup, les bonus de cette édition commémorative, 30ème anniversaire, sont presque accessoires. Un machin pas terrible repiqué des sessions de Turbo (1985) ? Drôle d'idée. Une version live de 1984 de Grinder ? Y avait rien de la vraie tournée ? Un live revivaliste de 2009 ? Ha oui, on voit le poids des ans tout de même... Mais bon, ça fait un bel objet (avec le DVD bien réalisé en plus pour ceux qui goûtent à ce genre de choses) et comme ça fête un album qui le mérite grandement, on ne vas pas pinailler. Parce que British Steel, immense classique du heavy metal, est un immanquable de la collection de tout amateur du genre qui doit dont déjà l'avoir ou alors devrait, là, tout de suite, maintenant !
Patients ouvriers de la sidérurgie lourde, Rob Halford, Glenn Tipton, K.K. Downing, Ian Hill et Dave Holland (un dissident de Trapeze qui vient de les rejoindre) ont construit leur son pas à pas jusqu'à cet Himalaya, cet absolu immanquable où rien, rien !, ne déçoit. C'est le cas des deux courtes et supra-troussées chansons précitées évidemment (une pour l'agression, le quasi-punk Breaking the Law, l'autre pour le fun, l'irrésistible "singalong" Living After Midnight, ça vaut pour la musique comme pour les paroles d'ailleurs), mais vraiment, tout dans la météorique galette, 36 minutes seulement, est là pour le contentement du chevelu difficile. Le menu ? Du solide rentre-dedans pas sans une certaine finesse dans la barbarie (Rapid Fire et ses divines guitares), de l'hymnique qui donnera même son surnom à la formation (Metal Gods, ils le méritent), du mid-tempo qui rocke et active irrémédiablement la machine à headbanging (l'accrocheur Grinder, le presque "classic rock" You Don't Have to Be Old to Be Wise), du qui groove sa vieille maman jusqu'à un refrain à reprendre en chœur dans les arènes (United), du qui vous prendra par surprise avant de vous remettre sur le droit chemin (The Rage et son intro reggae déboulant bientôt dans un solidissime heavy rocker), du qui vous achève enfin à grands coups de riffs incisifs et lead guitar en ébulition (Steeler) avec, évidemment, tout du long de ce florilège du heavy panorama à son meilleur de ces early 80s, une performance vocale impeccable d'un Rob Halford aussi bon dans un registre médium que dans ses suraigus de référence. Avec, en plus, la production idéale d'un Tom Allom qui vient de commencer sa collaboration avec les gars de Birmingham (qu'il poursuivra toute la décénnie), il n'y a décidément rien à reprocher à cet Acier Britannique.
Du coup, les bonus de cette édition commémorative, 30ème anniversaire, sont presque accessoires. Un machin pas terrible repiqué des sessions de Turbo (1985) ? Drôle d'idée. Une version live de 1984 de Grinder ? Y avait rien de la vraie tournée ? Un live revivaliste de 2009 ? Ha oui, on voit le poids des ans tout de même... Mais bon, ça fait un bel objet (avec le DVD bien réalisé en plus pour ceux qui goûtent à ce genre de choses) et comme ça fête un album qui le mérite grandement, on ne vas pas pinailler. Parce que British Steel, immense classique du heavy metal, est un immanquable de la collection de tout amateur du genre qui doit dont déjà l'avoir ou alors devrait, là, tout de suite, maintenant !
Remastered Album
1. Rapid Fire 4:08
2. Metal Gods 4:00
3. Breaking the Law 2:35
4. Grinder 3:58
5. United 3:35
6. You Don't Have to Be Old to Be Wise 5:04
7. Living After Midnight 3:31
8. The Rage 4:44
9. Steeler 4:30
Bonus
10. Red, White & Blue (Recorded 1985) 3:42
11. Grinder (Live at Long Beach Arena, 1984) 4:49
30th Anniversary Edition - bonus live CD
1. Rapid Fire 4:18
2. Metal Gods 4:34
3. Breaking the Law 2:43
4. Grinder 4:06
5. United 3:45
6. You Don't Have to Be Old to Be Wise 5:24
7. Living After Midnight 4:53
8. The Rage 5:04
9. Steeler 5:23
10. The Ripper 3:09
11. Hell Patrol 3:57
12. Victim of Changes 9:29
13. Freewheel Burning 5:49
14. Diamonds & Rust 4:07
15. You've Got Another Thing Comin' 8:58
Rob Halford – vocals
K. K. Downing – guitar
Glenn Tipton – guitar
Ian Hill – bass guitar
Dave Holland – drums
&
Scott Travis – drums (2009 concert)
JUDAS PRIEST |
1981
Mötley Crüe "Too Fast for Love"
ou "Glam Power"
Dans quelques années, le "hair metal", cette vague de hard'n'heavy sucré et souvent racoleuse, qui emportera tout sur son passage, triomphera. En 1981, rien n'existe encore tout à fait, sauf Mötley Crüe en fait, les initiateurs presque malgré eux...
C'est en novembre 1981 que parait le pécher originel de ces glamsters métallisés tout vêtus de cuir et de clou, Too Fast for Love, même s'il fautdra attendre août 1982 et la récupération par Elektra de la galette produite indépendamment (sur leur propre label, Leathür Records) pour que le grand public y soit enfin confronté.
Présentement, Mötley Crüe est un groupe de sale gosse créant un rock'n'roll cradingue lifté à l'énergie et l'enthousiasme d'un glam punk pas très éloigné des New York Dolls ou de leurs contemporains finnois d'Hanoi Rocks, un peu la version mâle d'autres californiennes, les Runaways. Avec, en tête de proue, la voix nasillarde et puissante d'un Vince Neil, le blondinet entouré des trois bruns patibulaires que sont Nikki Sixx, Mick Mars et Tommy Lee, la fine équipe a tout d'un vrai bon commando rock, et les chansons qui vont avec, en plus ! Parce qu'en 10 chansons (9 sur la version Elektra dont Stick to Your Guns a été retranchée, 12 pour cette version restaurée si on ne compte pas l'alternate take et l'extrait live), ces sales gosses font le tour de l'idiome avec une classe et un naturel qui sonne juste, et atteint sa cible. Des exemples ? Live Wire déjà qui ouvre l'album tambours battants déjà, un rocker rondement mené, l'accrocheur Public Enemy #1 ensuite où les quatre prouvent qu'ils ont aussi un vrai sens mélodique, la fausse ballade Merry-Go-Round aussi où, de passages calmes en énervés, d'un emballage rythmique remarquable à un solo de guitare addictif (Mick Mars n'a peut être pas beaucoup de technique mais il a des idées !), le groupe fait impeccablement le métier, et puis le sexy Take Me to the Top et ses petits coups de slide discrets mais bien vus et son refrain à reprendre en chœur facilement, et, naturellement, un On with the Show de conclusion (sur l'album d'origine) qui laisse entrevoir tout le potentiel commercial d'un groupe déjà bien dans ses leather trousers quand il s'agit de pondre de la (bonne) chansonnette, et Vince Neil qu'il est un peu plus que le vocaliste moyen qu'on croit. La classe, vraiment.
Evidemment, c'était longtemps avant la "starisation", longtemps, avant que Mötley Crüe ne mette, sciemment ou pas, de l'eau dans son whisky. Mais la formule sera encore appliquée sur un plus efficace et plus abouti Shout at the Devil auquel il manque, cependant, ce je-ne-sais-quoi d'innocent, ce supplément d'âme et d'énergie des belles œuvres débutantes dont Too Fast for Love est un indéniable parfait représentant.
Présentement, Mötley Crüe est un groupe de sale gosse créant un rock'n'roll cradingue lifté à l'énergie et l'enthousiasme d'un glam punk pas très éloigné des New York Dolls ou de leurs contemporains finnois d'Hanoi Rocks, un peu la version mâle d'autres californiennes, les Runaways. Avec, en tête de proue, la voix nasillarde et puissante d'un Vince Neil, le blondinet entouré des trois bruns patibulaires que sont Nikki Sixx, Mick Mars et Tommy Lee, la fine équipe a tout d'un vrai bon commando rock, et les chansons qui vont avec, en plus ! Parce qu'en 10 chansons (9 sur la version Elektra dont Stick to Your Guns a été retranchée, 12 pour cette version restaurée si on ne compte pas l'alternate take et l'extrait live), ces sales gosses font le tour de l'idiome avec une classe et un naturel qui sonne juste, et atteint sa cible. Des exemples ? Live Wire déjà qui ouvre l'album tambours battants déjà, un rocker rondement mené, l'accrocheur Public Enemy #1 ensuite où les quatre prouvent qu'ils ont aussi un vrai sens mélodique, la fausse ballade Merry-Go-Round aussi où, de passages calmes en énervés, d'un emballage rythmique remarquable à un solo de guitare addictif (Mick Mars n'a peut être pas beaucoup de technique mais il a des idées !), le groupe fait impeccablement le métier, et puis le sexy Take Me to the Top et ses petits coups de slide discrets mais bien vus et son refrain à reprendre en chœur facilement, et, naturellement, un On with the Show de conclusion (sur l'album d'origine) qui laisse entrevoir tout le potentiel commercial d'un groupe déjà bien dans ses leather trousers quand il s'agit de pondre de la (bonne) chansonnette, et Vince Neil qu'il est un peu plus que le vocaliste moyen qu'on croit. La classe, vraiment.
Evidemment, c'était longtemps avant la "starisation", longtemps, avant que Mötley Crüe ne mette, sciemment ou pas, de l'eau dans son whisky. Mais la formule sera encore appliquée sur un plus efficace et plus abouti Shout at the Devil auquel il manque, cependant, ce je-ne-sais-quoi d'innocent, ce supplément d'âme et d'énergie des belles œuvres débutantes dont Too Fast for Love est un indéniable parfait représentant.
1. Live Wire 3:14
2. Come on and Dance 2:47
3. Public Enemy #1 4:22
4. Merry-Go-Round 3:43
5. Take Me to the Top 3:43
6. Piece of Your Action 4:39
7. Starry Eyes 4:28
8. Too Fast for Love 3:22
9. On with the Show 4:07
Bonus
10. Toast of the Town 3:35
11. Tonight 4:27
12. Too Fast for Love (alternate intro) 4:19
13. Stick to Your Guns 4:23
14. Merry-Go-Round (live in San Antonio, TX) 3:56
Vince Neil – lead vocals
Mick Mars – lead and rhythm guitar, backing vocals
Nikki Sixx – bass guitar
Tommy Lee – drums, percussion, backing vocals
MÖTLEY CRÜE |
1982
Iron Maiden "The Number of the Beast"
ou "L'incontournable bête"
Celui-ci ne devrait plus avoir à être présenté parce que l'effet que provoque l'arrivée d'un nouveau vocaliste chez un des leaders naturels de la New Wave of British Heavy Metal est désormais connu de tous et l'album qui a allumé la mèche, The Number of the Beast évidemment, est désormais passé à la postérité. Iron Maiden, en 1982, devient presque un nouveau groupe en fait et ce pour une seule et unique raison : Bruce Dickinson.
Pas que son prédécesseur, Paul DiAnno, ait démérité sur les deux premiers albums du groupe, le classique éponyme et un Killers criminellement sous-évalué, l'énergie punkoïde de sa voix atypique pour le genre a même certainement permis au groupe de s'établir comme un nom qui compte mais, indéniablement, c'est avec l'arrivée de Air Raid Siren (le surnom d'alors de Bruce) que la formule qui fera d'Iron Maiden LE groupe de heavy metal des années 80 prend forme. La formule ? Un heavy metal technique, lyrique et précis, mené par un vocaliste puissant, un duo de guitaristes complémentaires, un batteur nerveux et complet et, évidemment, un bassiste d'autant plus omniprésent qu'il est le fondateur, leader naturel et principal compositeur de la formation, Steve Harris.
En chansons, ça donne 7 exemples de tout ce qui est/était excitant dans le heavy metal d'alors et d'Iron Maiden (on retranchera un Gangland déficient et un Total Eclipse, bonus de l'édition remasterisée, presque au niveau mais presque seulement) : Invaders qui, rapide et puissant, est une parfaite entrée en matière, un Children of the Damned , du calibre des deux power ballads des albums précédents (Remember Tomorrow et Prodigal Son) avec, en plus, un vocaliste pouvant totalement donner corps à ce genre de composition, du rapide et puissant (bis) avec The Prisoner qui, dès son intro empruntée à la fameuse série de la fin des années soixante (le prisonnier), mais encore plus avec son refrain accrocheur, prouve que ces gars là savent trousser de la chanson métallisée, un 22 Acacia Avenue qu'on croirait sorti du même moule que son prédécesseur s'il n avait ce petit truc prog en plus, The Number of the Beast, la chanson, qui continue de contribuer aux performances scéniques de la formation et qu'on ne présente donc plus, Run to the Hills qui a tout d'un vrai bon single avec son refrain "singalong" sans pour autant perdre une once de sa crédibilité métallique et, last but certainly not least, un Hallowed Be Thy Name, composition épique et progressive typique de ce que le groupe continue à faire jusqu'à aujourd'hui, avec rarement autant de bonheur qu'ici. Superbe ! Et superbement mis en son, parce que ce n'est pas si simple comme les prouvent toutes les mises en son approximatives qui pourriront la réputation de tant de groupes prometteurs, par un Martin Birch (jadis producteur attribue de Deep Purple) qui enquille ici sa deuxième collaboration d'affilée avec la formation.
Alors, The Number of the Beast meilleur album d'Iron Maiden ? Entre 1980 et 1988, de l'éponyme débutant au célébré 7ème opus, l'imaginativement titré Seventh Son of a Seventh Son, il y a débat même si, de l'avis de votre humble serviteur, on peut resserrer le tir aux 5 premiers (jusqu'à Powerslave, donc). Un grand album de heavy metal, un jalon immanquable pour quiconque s'intéresse de près ou de loin au genre, c'est un indéniable fait. The Number of the Beast ? tu l'as ou t'as rien compris !
En chansons, ça donne 7 exemples de tout ce qui est/était excitant dans le heavy metal d'alors et d'Iron Maiden (on retranchera un Gangland déficient et un Total Eclipse, bonus de l'édition remasterisée, presque au niveau mais presque seulement) : Invaders qui, rapide et puissant, est une parfaite entrée en matière, un Children of the Damned , du calibre des deux power ballads des albums précédents (Remember Tomorrow et Prodigal Son) avec, en plus, un vocaliste pouvant totalement donner corps à ce genre de composition, du rapide et puissant (bis) avec The Prisoner qui, dès son intro empruntée à la fameuse série de la fin des années soixante (le prisonnier), mais encore plus avec son refrain accrocheur, prouve que ces gars là savent trousser de la chanson métallisée, un 22 Acacia Avenue qu'on croirait sorti du même moule que son prédécesseur s'il n avait ce petit truc prog en plus, The Number of the Beast, la chanson, qui continue de contribuer aux performances scéniques de la formation et qu'on ne présente donc plus, Run to the Hills qui a tout d'un vrai bon single avec son refrain "singalong" sans pour autant perdre une once de sa crédibilité métallique et, last but certainly not least, un Hallowed Be Thy Name, composition épique et progressive typique de ce que le groupe continue à faire jusqu'à aujourd'hui, avec rarement autant de bonheur qu'ici. Superbe ! Et superbement mis en son, parce que ce n'est pas si simple comme les prouvent toutes les mises en son approximatives qui pourriront la réputation de tant de groupes prometteurs, par un Martin Birch (jadis producteur attribue de Deep Purple) qui enquille ici sa deuxième collaboration d'affilée avec la formation.
Alors, The Number of the Beast meilleur album d'Iron Maiden ? Entre 1980 et 1988, de l'éponyme débutant au célébré 7ème opus, l'imaginativement titré Seventh Son of a Seventh Son, il y a débat même si, de l'avis de votre humble serviteur, on peut resserrer le tir aux 5 premiers (jusqu'à Powerslave, donc). Un grand album de heavy metal, un jalon immanquable pour quiconque s'intéresse de près ou de loin au genre, c'est un indéniable fait. The Number of the Beast ? tu l'as ou t'as rien compris !
1. Invaders 3:22
2. Children of the Damned 4:33
3. The Prisoner 6:00
4. 22 Acacia Avenue 6:38
5. The Number of the Beast 4:51
6. Run to the Hills 3:50
7. Gangland 3:47
8. Total Eclipse 4:28*
9. Hallowed Be Thy Name 7:10
* bonus
Bruce Dickinson – lead vocals
Dave Murray – guitar
Adrian Smith – guitar
Steve Harris – bass guitar
Clive Burr – drums
IRON MAIDEN |
1983
Dio "Holy Diver"
ou "Holy Dio!"
Quand Ronnie débarque en solo, il est loin d'être un débutant, en plus d'avoir fait la grenouille dans un interlude de notre enfance (Love Is All), il a participé à trois belles formations des années 70 : Elf, Rainbow et Black Sabbath. C'est dire si le bonhomme a les credentials, et en plus, il sort un album, pfui !, c'te bombe ! Les chevelus ne s'en sont toujours pas remis !
Parce qu'Holy Diver est un sacré foutue bonne galette de hard rock juste un peu métallisé et que, pas vraiment à la mode à sa sortie, toujours pas démodé aujourd'hui, il tient admirablement bien le choc des ans (quoique Rainbow in the Dark et son thème de synthétiseur simpliste... mais c'est bien l'exception). Et ça commence très fort avec un bon gros rocker bien agressif et rapide où le gnome peut étaler tout sa classe vocale sur un machin taillé sur mesure, une sorte de Kill the King bis qui n'a pas à rougir de la comparaison (Stand Up and Shout). La suite est une longue liste de confirmation que Ronnie a non seulement réuni un groupe de qualité (avec le futur Whitesnake et Def Leppard Vivian Campbell en guitar-hero potentiel), mais aussi créé le parfait panorama de ce qu'attend alors le hardos moyen qui en aura, donc, pour ses sesterces : de l'épique mid-tempo solide et inspiré, y en a (Holy Diver, Don't Talk to Strangers, Invisible, Shame on the Night), du bon gros heavy rock solide comme un bulldozer rétamant tout sur son passage, y en a aussi (Stand Up and Shout donc, mais aussi Gypsy et Straight Through the Heart), du hard rock accrocheur, itou ! (Caught in the Middle, Rainbow in the Dark). D'aucun diront qu'il manque la ballade qui tue, mais avec les débuts tempérés de Don't Talk to Strangers et Invisble, la dose n'est pas tout à fait absente.
Evidemment, Dio puise ses idées dans son déjà glorieux passé avec d'indéniables résurgences de Rainbow et de son Black Sabbath, et parfois des deux en même temps, rien que de très normal et, puisque tout est bon ici (même Rainbow in the Dark, oui !), que le panorama est complet et impressionnant, on ne peut que recommander, aux rares oublieux qui seraient passé à côté, le chef d'œuvre originel de Dio, le groupe.
Evidemment, Dio puise ses idées dans son déjà glorieux passé avec d'indéniables résurgences de Rainbow et de son Black Sabbath, et parfois des deux en même temps, rien que de très normal et, puisque tout est bon ici (même Rainbow in the Dark, oui !), que le panorama est complet et impressionnant, on ne peut que recommander, aux rares oublieux qui seraient passé à côté, le chef d'œuvre originel de Dio, le groupe.
1. Stand Up and Shout 3:18
2. Holy Diver 5:51
3. Gypsy 3:39
4. Caught in the Middle 4:14
5. Don't Talk to Strangers 4:53
6. Straight Through the Heart 4:31
7. Invisible 5:24
8. Rainbow in the Dark 4:15
9. Shame on the Night 5:19
Bonus
10-19. Ronnie James Dio (interview 2005) 35:10
Ronnie James Dio – lead vocals, synthesizers
Vivian Campbell – guitar
Jimmy Bain – bass, keyboards
Vinny Appice – drums
DIO |
1984
Yngwie J. Malmsteen "Rising Force"
ou "Shred till you're dead!"
De tous les descendeurs de manches à la vitesse de la lumière, les shredders, il est le premier, le mètre étalon de ce qu'un guitariste de hard'n'heavy se doit d'accomplir sur un album destiné au public de la "niche". Mais, franchement, Yngwie J. Malmsteen, déjà un gros égo mais encore beaucoup à donner, est vraiment plus que ça, particulièrement sur son premier album sous son nom, Rising Force.
Une chose pour commencer, ne dites surtout pas à Yngwie qu'il a dû beaucoup écouter Ritchie Blackmore pour en arriver là, il n'aime pas ça du tout et vous répliquera que, non monsieur, vous n'avez rien compris, il aime simplement Jimi Hendrix ET Jean-Sébastien Bach ET Niccolo Paganini ET Uli Jon Roth et que tout ça mis bout à bout donne ce metal néo-classique aux impressionnantes performances guitaristiques dont il s'est fait le champion. Soit, admettons. N'empêche, tout de même... Mais non, vous dit-on !
A l'album donc, son premier en solo après Steeler (avec Ron Keel qui formera, Keel, comme c'est original) et l'Alcatrazz de l'ex-Rainbow Graham Bonnet, Rainbow qui était justement le groupe de Ritchie Blackmore dont Yngwie nie... Mais stop quoi, ça suffit maintenant ! Ok, ok, à la musique, donc... Et au concret pour commencer à savoir que l'album se compose de 8 pistes, 5 instrumentaux de plein droit, 2 morceaux chantés et une outro qui, bouclant la boucle, ramène le six-cordiste suédois dans par la même phrase acoustique qui l'a vu commencer l'album. Dans le vif du sujet maintenant ? Alors on commence par les instrumentaux qui, les 5, comptent parmi les plus belles pièces du genre dont accouchera Yngwie, on y retrouve, évidemment, la technique parfaite du sieur Malmsteen mais aussi, ce dont on lui reprochera souvent de manquer, un vrai feeling rendant digeste les démonstrations dont le monsieur ne peut s'empêcher de faire étalage. Personnellement, mes préférences iraient au costaud Far Beyond the Sun, à l'épique Icarus Dream Suite Op. 4 (basé sur une composition de l'obscur compositeur italien Remo Giazotto) et à l'accorcheur Little Savage où, en plus de la performance guitaristique, on a droit à quelques belles "Lorderies" de l'ami Jens Johansson, présentement au clavecin ou, du moins, à son équivalent sur le clavier digital que le monsieur utilise certainement. Bref, du bel ouvrage toutes les 5 mais ces trois plus précisément. Aux morceaux chantés maintenant qui, sans aucunement s'approcher à moins de mille lieues de l'indignité, ne sont pas exactement la partie la plus excitante de l'album mais plutôt deux très correctes chansons de heavy metal néo-classique comme il s'en produit finalement peu à l'époque. Un préférence pour Now Your Ships Are Burned notamment grâce à l'excellente performance de Jeff Scott Soto et la qualité de la mélodie.
Au final, qu'il soit ou non influencé par celui-dont-on-ne-doit-pas-dire-le-nom, Yngwie réalise une parfaite galette de shredder, le mètre étalon d'icelles en fait, et un classique indéniable du genre qu'on ne peut, donc, que recommander. Même Ritchie est d'accord, c'est dire !
Une chose pour commencer, ne dites surtout pas à Yngwie qu'il a dû beaucoup écouter Ritchie Blackmore pour en arriver là, il n'aime pas ça du tout et vous répliquera que, non monsieur, vous n'avez rien compris, il aime simplement Jimi Hendrix ET Jean-Sébastien Bach ET Niccolo Paganini ET Uli Jon Roth et que tout ça mis bout à bout donne ce metal néo-classique aux impressionnantes performances guitaristiques dont il s'est fait le champion. Soit, admettons. N'empêche, tout de même... Mais non, vous dit-on !
A l'album donc, son premier en solo après Steeler (avec Ron Keel qui formera, Keel, comme c'est original) et l'Alcatrazz de l'ex-Rainbow Graham Bonnet, Rainbow qui était justement le groupe de Ritchie Blackmore dont Yngwie nie... Mais stop quoi, ça suffit maintenant ! Ok, ok, à la musique, donc... Et au concret pour commencer à savoir que l'album se compose de 8 pistes, 5 instrumentaux de plein droit, 2 morceaux chantés et une outro qui, bouclant la boucle, ramène le six-cordiste suédois dans par la même phrase acoustique qui l'a vu commencer l'album. Dans le vif du sujet maintenant ? Alors on commence par les instrumentaux qui, les 5, comptent parmi les plus belles pièces du genre dont accouchera Yngwie, on y retrouve, évidemment, la technique parfaite du sieur Malmsteen mais aussi, ce dont on lui reprochera souvent de manquer, un vrai feeling rendant digeste les démonstrations dont le monsieur ne peut s'empêcher de faire étalage. Personnellement, mes préférences iraient au costaud Far Beyond the Sun, à l'épique Icarus Dream Suite Op. 4 (basé sur une composition de l'obscur compositeur italien Remo Giazotto) et à l'accorcheur Little Savage où, en plus de la performance guitaristique, on a droit à quelques belles "Lorderies" de l'ami Jens Johansson, présentement au clavecin ou, du moins, à son équivalent sur le clavier digital que le monsieur utilise certainement. Bref, du bel ouvrage toutes les 5 mais ces trois plus précisément. Aux morceaux chantés maintenant qui, sans aucunement s'approcher à moins de mille lieues de l'indignité, ne sont pas exactement la partie la plus excitante de l'album mais plutôt deux très correctes chansons de heavy metal néo-classique comme il s'en produit finalement peu à l'époque. Un préférence pour Now Your Ships Are Burned notamment grâce à l'excellente performance de Jeff Scott Soto et la qualité de la mélodie.
Au final, qu'il soit ou non influencé par celui-dont-on-ne-doit-pas-dire-le-nom, Yngwie réalise une parfaite galette de shredder, le mètre étalon d'icelles en fait, et un classique indéniable du genre qu'on ne peut, donc, que recommander. Même Ritchie est d'accord, c'est dire !
1. Black Star 4:53
2. Far Beyond the Sun 5:52
3. Now Your Ships Are Burned 4:11
4. Evil Eye 5:14
5. Icarus' Dream Suite Op. 4 8:33
6. As Above, So Below 4:39
7. Little Savage 5:22
8. Farewell 0:49
Yngwie Malmsteen – guitar, Moog Taurus, bass, arrangement, production
Jeff Scott Soto – vocals
Jens Johansson – keyboards, harpsichord arrangement (7)
Barriemore Barlow – drums
YNGWIE J. MALMSTEEN |
1985
Helloween "Walls of Jericho"
ou "Speedy Germans"
Ils ont, depuis, beaucoup joué de leur image, de ce nom en forme de jeu de mot et des citrouilles l'accompagnant mais, en 1985, Helloween est loin de l'exploitation commerciale et du metal accrocheur qui les rendra célèbres. En 1985, Helloween est à l'avant-garde du speed metal européen et plus précisément allemand, et Walls of Jéricho, implacable déclaration d'intention, un classique si différent du reste de la carrière de la formation qu'on aurait presque tendance à l'oublier.
Et si Walls of Jéricho est si différent de ce qui suivra, ça tient tout simplement au vocaliste menant la charge. Au chant mélodique et puissant d'un Michael Kiske ou d'un Andy Derris, les deux qui le suivront au poste, Kai Hansen, qui continuera évidemment en tant que guitariste et compositeur avant de se sentir à l'étroit et de lancer son Gamma Ray, préfère une approche plus barbare et éraillée, qui colle parfaitement à l'écriture sans compromis alors développée par la formation. De fait, pas de ballade en vue, pas de refrain "fête de la bière à Munich" non plus mais un metal, largement inspiré de modèles britanniques tels que Judas Priest et Iron Maiden, mais plus vite, plus fort, parce que ce Helloween première période veut tout casser, et en a les moyens. C'est déjà évident sur le EP éponyme qui ouvre le bal de cette réédition agencée chronologiquement, ça l'est encore plus pour l'album, ce Walls of Jéricho qui, avec quelques autres (de Grave Digger, de Running Wild et de Rage, alors connu sous le nom d'Avenger) contribuera largement à lancer la vague power/speed metal qui frappera très fort une Allemagne qui ne s'en est toujours pas remise, étant entendu qu'Helloween sont les meilleurs du lot tout simplement parce qu'ils ont les meilleurs chansons, la meilleur maîtrise de l'idiome, la meilleure reconstruction accélérée d'icelui aussi, bref, le bon cocktail au bon moment.
Et la recette du succès c'est que vous connaissez déjà tout ça à part la saine et entraînante vitesse d'exécution où, en résumé, un titre rapide d'un aîné (Judas Priest au hasard) passe ici pour un aimable mid-tempo. Une bonne petite claque qui vous accroche d'emblée avec un speed, énergique et accrocheur Ride the Sky doté d'un exemplaire démonstration de double guitare qui plus est, comme son pendant de la seconde partie, How Many Tears, celui-ci encore plus travaillé avec un beau long break instrumental que ne renierait pas la Vierge de Fer, mais aussi un Guardians en implacable rifforama, le thrashy mid-tempo Gorgar pour l'écrasante puissance de ses riffs, ou encore Judas, la bonus track de bon ton où on sent déjà Helloween transiter vers sa seconde phase, plus mélodique, plus pop oserait-on. Mais ici, avec l'énergie de la jeunesse, un matériau déjà bien rodé dans les clubs de Germanie et donc efficacement troussé en studio, Helloween est le parfait exemple, le maître étalon d'une petite révolution du heavy metal, une qui ne vient pas d'Angleterre pour une fois.
Evidemment, les deux Keeper of the Seven Keys sont toujours chaudement recommandé, plus loin on conseillera de jeter une oreille sur l'excellent The Dark Ride, mais, vraiment, c'est ce débutant Walls of Jéricho qui emporte la timbale et continue, 30 ans après sa sortie, de gagner moult voix chez de jeunes chevelus qui, pourtant, n'étaient même pas un distant projet dans la tête de leurs géniteurs. Et ça c'est le signe, le signe que ce premier Helloween est ce qu'il est convenu d'appeler un classique, tout simplement. Et tant pis si les bonus de cette édition Deluxe (le second cd donc, ne sont pas franchement inoubliables.
CD 1Et la recette du succès c'est que vous connaissez déjà tout ça à part la saine et entraînante vitesse d'exécution où, en résumé, un titre rapide d'un aîné (Judas Priest au hasard) passe ici pour un aimable mid-tempo. Une bonne petite claque qui vous accroche d'emblée avec un speed, énergique et accrocheur Ride the Sky doté d'un exemplaire démonstration de double guitare qui plus est, comme son pendant de la seconde partie, How Many Tears, celui-ci encore plus travaillé avec un beau long break instrumental que ne renierait pas la Vierge de Fer, mais aussi un Guardians en implacable rifforama, le thrashy mid-tempo Gorgar pour l'écrasante puissance de ses riffs, ou encore Judas, la bonus track de bon ton où on sent déjà Helloween transiter vers sa seconde phase, plus mélodique, plus pop oserait-on. Mais ici, avec l'énergie de la jeunesse, un matériau déjà bien rodé dans les clubs de Germanie et donc efficacement troussé en studio, Helloween est le parfait exemple, le maître étalon d'une petite révolution du heavy metal, une qui ne vient pas d'Angleterre pour une fois.
Evidemment, les deux Keeper of the Seven Keys sont toujours chaudement recommandé, plus loin on conseillera de jeter une oreille sur l'excellent The Dark Ride, mais, vraiment, c'est ce débutant Walls of Jéricho qui emporte la timbale et continue, 30 ans après sa sortie, de gagner moult voix chez de jeunes chevelus qui, pourtant, n'étaient même pas un distant projet dans la tête de leurs géniteurs. Et ça c'est le signe, le signe que ce premier Helloween est ce qu'il est convenu d'appeler un classique, tout simplement. Et tant pis si les bonus de cette édition Deluxe (le second cd donc, ne sont pas franchement inoubliables.
1. Starlight 5:17*
2. Murderer 4:26*
3. Warrior 4:00*
4. Victim of Fate 6:37*
5. Cry for Freedom 6:02*
6. Walls of Jericho/Ride the Sky 6:45
7. Reptile 3:45
8. Guardians 4:19
9. Phantoms of Death 6:33
10. Metal Invaders 4:10
11. Gorgar 3:57
12. Heavy Metal (Is the Law) 4:00
13. How Many Tears 7:15
14. Judas 4:43
* EP 1985
CD 2
1. Murderer (remix) 4:34
2. Ride the Sky (remix) 6:46
3. Intro/Ride the Sky (live) 7:17
4. Guardians (live) 4:26
5. Oernst of Life 4:46
6. Metal Invaders (demo version) 4:37
7. Surprise Track (White Christmas - I'll Be Your Santa Claus) 2:08
Kai Hansen – Vocals, guitar
Michael Weikath – Guitar, cover concept
Markus Grosskopf – Bass
Ingo Schwichtenberg – Drums
&
James Hardaway – E-mu Emulator II
HELLOWEEN |
1986
Metallica "Master of Puppets"
ou "Masters of the World"
Ce que j'ai pu l'écouter celui-ci ! Il y en a d'autres, bien-sûr, qui peuplèrent mes addictions muscales adolescentes (une cinquantaine !), mais vraiment, Master of Puppets se démarque...
D'abord pour le mélange d'énergie brute et de finesse progressive, parce qu'il n'y en a pas tant que ça des groupes capables de pondre un Battery, un Master of Puppets, un Welcome Home (Sanitarium), un Orion et un Damage Inc. sur le même album. Evidemment, l'instrumental, Orion est le plus progressif du lot mais il y a également de ça dans Welcome Home (Sanitarium) ou la chanson titre de l'album, tandis que Battery et Damage Incorporated rappellent à qui pourrait l'oublier que Metallica est encore alors un sacré groupe de thrash metal, en plus d'avoir élargi sa palette.
Elargi sa palette ? Pas tant que ça en fait, le prédécesseur de Master of Puppets, Ride The Lightning est du même (ardent) metal avec sa ballade épique (Fade to Black), son instru (The Call of Ktulu), et sa dose d'agression (l'imparable Fight Fire with Fire en tête)... Mais présentement, Metallica pousse encore plus la formule, perfectionne une approche à la fois mélodique et radicale du thrash metal qui fait alors d'eux un des prétendants au trône de "metal god"...
Evidemment, on loue les mérites de James Hetfield et Lars Ulrich, déjà tête penseuses et communicateurs du groupe, il ne faudrait pas pour autant en oublier un soliste fin et racé (Kirk Hammett) et un bassiste qui, de l'aveu du duo de leaders, a eu une importance prépondérante dans le développement de leur style, je veux bien sûr parler du regretté Cliff Burton dont les addictions au rock et prog 70s, relayées sur ses comparses, ont définitivement eu un impact dans la fusion générée par la formation.
Ha, s'il n'y avait la production de Flemming Rasmussen, le tableau serait parfait. Mais même avec elle, un peu trop cheap, un peu trop amateure, Master of Puppets reste un exceptionnel opus, un album justement louangé par quasiment tous les amateurs de metal (à part quelques intégristes ne jurant que par d'obscures formations, parce que ça fait bien). C'est, encore et toujours, une excellente porte d'entrée vers un genre (le thrash metal en particulier mais aussi le metal en général) souvent décrié pour son imbécilité et son absence d'imagination, deux défauts ici plus qu'absents, terrassés.
Forcément, tout le monde le connait... Pour une fois qu'un album artistiquement osé fait florès, on ne se plaindra pas.
D'abord pour le mélange d'énergie brute et de finesse progressive, parce qu'il n'y en a pas tant que ça des groupes capables de pondre un Battery, un Master of Puppets, un Welcome Home (Sanitarium), un Orion et un Damage Inc. sur le même album. Evidemment, l'instrumental, Orion est le plus progressif du lot mais il y a également de ça dans Welcome Home (Sanitarium) ou la chanson titre de l'album, tandis que Battery et Damage Incorporated rappellent à qui pourrait l'oublier que Metallica est encore alors un sacré groupe de thrash metal, en plus d'avoir élargi sa palette.
Elargi sa palette ? Pas tant que ça en fait, le prédécesseur de Master of Puppets, Ride The Lightning est du même (ardent) metal avec sa ballade épique (Fade to Black), son instru (The Call of Ktulu), et sa dose d'agression (l'imparable Fight Fire with Fire en tête)... Mais présentement, Metallica pousse encore plus la formule, perfectionne une approche à la fois mélodique et radicale du thrash metal qui fait alors d'eux un des prétendants au trône de "metal god"...
Evidemment, on loue les mérites de James Hetfield et Lars Ulrich, déjà tête penseuses et communicateurs du groupe, il ne faudrait pas pour autant en oublier un soliste fin et racé (Kirk Hammett) et un bassiste qui, de l'aveu du duo de leaders, a eu une importance prépondérante dans le développement de leur style, je veux bien sûr parler du regretté Cliff Burton dont les addictions au rock et prog 70s, relayées sur ses comparses, ont définitivement eu un impact dans la fusion générée par la formation.
Ha, s'il n'y avait la production de Flemming Rasmussen, le tableau serait parfait. Mais même avec elle, un peu trop cheap, un peu trop amateure, Master of Puppets reste un exceptionnel opus, un album justement louangé par quasiment tous les amateurs de metal (à part quelques intégristes ne jurant que par d'obscures formations, parce que ça fait bien). C'est, encore et toujours, une excellente porte d'entrée vers un genre (le thrash metal en particulier mais aussi le metal en général) souvent décrié pour son imbécilité et son absence d'imagination, deux défauts ici plus qu'absents, terrassés.
Forcément, tout le monde le connait... Pour une fois qu'un album artistiquement osé fait florès, on ne se plaindra pas.
1. Battery 5:12
2. Master of Puppets 8:36
3. The Thing That Should Not Be 6:37
4. Welcome Home (Sanitarium) 6:27
5. Disposable Heroes 8:17
6. Leper Messiah 5:40
7. Orion 8:28
8. Damage, Inc. 5:29
James Hetfield – lead vocals, rhythm guitar
Kirk Hammett – lead guitar
Cliff Burton – bass guitar, backing vocals
Lars Ulrich – drums
METALLICA |
1987
Candlemass "Nightfall"
ou "Doom on You"
Si les suédois de Candlemass n'ont, indéniablement, rien inventé, on peut les créditer de la relance d'un type de metal passé d'actualité, un style d'ailleurs alors moyennement défini autrement que par sa prédominante influence, Black Sabbath, un style de metal qui fait toujours florès aujourd'hui, le doom metal, bien sûr.
Parce qu'avant Candlemass, avant 1986 et Epicus Doomicus Metallicus, le metal ne doome pas des masses... Il y a bien eu les anglais de Witchfinder General, ils ont disparu. Et l'arrivée de quelques formations étatsuniennes qui n'ont cependant pas la majesté des suédois qui nous intéressent, mais pour mémoire on citera Saint Vitus, Trouble ou le retour de Pentagram qui sort enfin son premier album après 13 ans d'existence (tenaces, les gars !), pas franchement une folle ruée... Un triste état de fait que Candlemass, donc, va largement contribuer à modifier et plus précisément avec leur deuxième album, Nightfall et l'arrivée de leur vocaliste de référence, Messiah Marcolin.
Parce que si leur premier album avait satisfait, complété qu'il avait été par un trio de base et quelques assistances externes (le vocaliste Johan Längquist, le guitariste soliste Klas Bergwall) il manquait un petit quelque chose pour que, vraiment, Candlemass fasse date. De fait, c'est ici que se cimente le style emphatique et majestueux caractérisé par la proverbiale lenteur d'exécution qui caractérisera désormais la formation. Mais attention, qui dit lenteur ne dit pas forcément mollesse ou légèreté, sorte de Black Sabbath qui aurait oublié ses racines blues, Candlemass joue lourd et fort donnant ainsi à ses accalmies d'autant plus de puissance. Il faut dire qu'avec ce chanteur, ce Messiah Marcolin étonnamment affublé d'habits monastiques, qui, dans le genre ténor possédé, se pose un peu là, les suédois ont déniché la perle qui complémente idéalement la dimension théâtrale et, ne nous mentons pas, un brin pompeuse de leur son. Dans les faits, avec quatre (plus ou moins) courts interludes instrumentaux (dont une magistrale et solennelle version de la Marche Funèbre de Frédéric Chopin), Nightfall n'affiche que 6 chansons, 6 énormes chansons où la formation nouvellement réunie prouve non seulement qu'elle s'est bien trouvée mais est déjà rouée dans l'exercice. L'ensemble, cohérent, coulant de source, semble ne faire qu'une longue pièce toute en moods variés, terrassant tout sur son passage tel un pachyderme ruant dans la savane et, pourtant, développant une finesse tant compositionnelle qu'instrumentale qui est l'indéniable marque des formations d'exception dont, nul doute, Candlemass fait partie.
Candlemass produira bien d'autres albums recommandables (Ancient Dreams, Tales of Creation ou l'éponyme de 2005), même quand ils s'éloigneront de leur idiome de référence pour le psychédéliser (voir le très recommandé From the 13th Sun), mais tout part de là, de cette galette qui restera comme un jalon de la renaissance d'un genre (le doom metal, dans son inclinaison sous-étiqueté "epic", qui leur va bien au teint d'ailleurs) et d'un groupe, ces suédois carrément à l'opposé du plus gros succès de la production musicale de leur mère patrie, Abba, parce qu'avec Candlemass on pleure, mais en beauté, en guerriers !
Parce que si leur premier album avait satisfait, complété qu'il avait été par un trio de base et quelques assistances externes (le vocaliste Johan Längquist, le guitariste soliste Klas Bergwall) il manquait un petit quelque chose pour que, vraiment, Candlemass fasse date. De fait, c'est ici que se cimente le style emphatique et majestueux caractérisé par la proverbiale lenteur d'exécution qui caractérisera désormais la formation. Mais attention, qui dit lenteur ne dit pas forcément mollesse ou légèreté, sorte de Black Sabbath qui aurait oublié ses racines blues, Candlemass joue lourd et fort donnant ainsi à ses accalmies d'autant plus de puissance. Il faut dire qu'avec ce chanteur, ce Messiah Marcolin étonnamment affublé d'habits monastiques, qui, dans le genre ténor possédé, se pose un peu là, les suédois ont déniché la perle qui complémente idéalement la dimension théâtrale et, ne nous mentons pas, un brin pompeuse de leur son. Dans les faits, avec quatre (plus ou moins) courts interludes instrumentaux (dont une magistrale et solennelle version de la Marche Funèbre de Frédéric Chopin), Nightfall n'affiche que 6 chansons, 6 énormes chansons où la formation nouvellement réunie prouve non seulement qu'elle s'est bien trouvée mais est déjà rouée dans l'exercice. L'ensemble, cohérent, coulant de source, semble ne faire qu'une longue pièce toute en moods variés, terrassant tout sur son passage tel un pachyderme ruant dans la savane et, pourtant, développant une finesse tant compositionnelle qu'instrumentale qui est l'indéniable marque des formations d'exception dont, nul doute, Candlemass fait partie.
Candlemass produira bien d'autres albums recommandables (Ancient Dreams, Tales of Creation ou l'éponyme de 2005), même quand ils s'éloigneront de leur idiome de référence pour le psychédéliser (voir le très recommandé From the 13th Sun), mais tout part de là, de cette galette qui restera comme un jalon de la renaissance d'un genre (le doom metal, dans son inclinaison sous-étiqueté "epic", qui leur va bien au teint d'ailleurs) et d'un groupe, ces suédois carrément à l'opposé du plus gros succès de la production musicale de leur mère patrie, Abba, parce qu'avec Candlemass on pleure, mais en beauté, en guerriers !
1. Gothic Stone 0:48
2. The Well of Souls 7:16
3. Codex Gigas 2:20
4. At the Gallows End 5:48
5. Samarithan 5:30
6. Marche Funèbre 2:22
7. Dark Are the Veils of Death 7:08
8. Mourners Lament 6:10
9. Bewitched 6:38
10. Black Candles 2:18
Bonus
1. Bewitched (demo) 7:10
2. Battlecry (demo) 6:08
3. The Well of Souls (live) 5:16
4. Dark Are the Veils of Death (live) 4:08
5. At the Gallows End (studio outtake) 5:50
6. Mourners Lament (studio outtake) 5:36
7. Interview
Messiah Marcolin – vocals
Lars Johansson – lead guitar
Mats Björkman – rhythm guitar
Leif Edling – bass
Jan Lindh – drums
CANDLEMASS |
1988
Voivod "Dimension Hatröss"
ou "Thrash Progress (rien ne sera plus jamais comme avant)"
Peut-être parce qu'ils viennent d'un ailleurs qui a quelque chose d'exotique pour le genre qu'ils pratiquent, le Québec, Voivod n'a jamais été de la masse des combos de thrash metal qui envahissait la scène metal dans la deuxième moitié des années 80. Cultivant un art de l'indépendance artistique, jusqu'à réaliser eux-mêmes les pochettes de leurs albums, barrés dans un long concept science-fictionnant auquel ils sont les seuls à vraiment comprendre quoique ce soit, affublés de pseudonymes plus Fragglerock que Blade Runner (Blacky, Piggy, Snake, Away), ces gars là ne font vraiment rien comme tout le monde, et encore moins à partir de Dimension Hatröss, leur quatrième long-jeu.
La mutation, en vérité, avait commencé avec leur précédent opus, Killing Technology, où, déjà, timidement, le groupe commençait à plonger quelques orteils dans un bouillon bien différent, bien plus expérimental que le thrash punkoïde qui était jusqu'alors sa marque de fabrique. Mais c'est ici, se lançant totalement dans un progressisme bienvenu, que Voivod devient un des groupes les plus originaux, un des plus passionnants aussi, d'une scène metal trop souvent sclérosée par le conformisme.
Si tout le groupe est artisan de ce changement de cap aussi radical que bienvenu, on citera particulièrement Piggy (Denis d'Amour) dont les créations guitaristiques (en riff comme en solo) donnent une ambiance unique à la musique du quatuor, à vrai dire, dans le metal, on avait jamais entendu un truc pareil qui en devenait, du coup, enfin pour les plus aventureux des chevelus, aussi étrange qu'attirant. Rajoutons à ça l'adaptation obligatoire des paroles et des vocaux de Snake (Denis Bélanger) qui plus développées (pour les textes) et plus mélodiques mais pas moins déjantées (pour le chant) donnent un dimension encore plus alien à la galette. Et comme la section rythmique composée de Blacky (Jean-Yves Thériault) et Away (Michel Langevin, auteur de toutes les pochettes du groupe, reconnaissables entre mille d'ailleurs) est au diapason, adhérant pleinement à ce virage progressif et spatial, la cohérence du groupe est assurée et la fête complète. Enfin, serait parce que "prisonnier" du label allemand Noise Records, Voivod souffre d'un cruel manque de moyen qui s'entend, malheureusement, dans la qualité de la production qui, manquant de la clarté nécessaire à une œuvre aussi précise et pensée, ternit un peu le tableau.
Mais un peu seulement parce que, indéfinissable hier comme aujourd'hui, la musique de Voivod continue à passionner les masses chevelues par sa très franche différence avec le reste de la scène. Il n'y a, de fait, que les américains de Vektor, un groupe s'influençant largement du Voivod de Dimension Hätross justement, pour s'approcher de l'étrange son développé par les québécois. Tout ça nous donne un opus à part, un magnifique Objet Musical Non Identifié encore largement recommandable, plus d'un quart de siècle après sa sortie.
Si tout le groupe est artisan de ce changement de cap aussi radical que bienvenu, on citera particulièrement Piggy (Denis d'Amour) dont les créations guitaristiques (en riff comme en solo) donnent une ambiance unique à la musique du quatuor, à vrai dire, dans le metal, on avait jamais entendu un truc pareil qui en devenait, du coup, enfin pour les plus aventureux des chevelus, aussi étrange qu'attirant. Rajoutons à ça l'adaptation obligatoire des paroles et des vocaux de Snake (Denis Bélanger) qui plus développées (pour les textes) et plus mélodiques mais pas moins déjantées (pour le chant) donnent un dimension encore plus alien à la galette. Et comme la section rythmique composée de Blacky (Jean-Yves Thériault) et Away (Michel Langevin, auteur de toutes les pochettes du groupe, reconnaissables entre mille d'ailleurs) est au diapason, adhérant pleinement à ce virage progressif et spatial, la cohérence du groupe est assurée et la fête complète. Enfin, serait parce que "prisonnier" du label allemand Noise Records, Voivod souffre d'un cruel manque de moyen qui s'entend, malheureusement, dans la qualité de la production qui, manquant de la clarté nécessaire à une œuvre aussi précise et pensée, ternit un peu le tableau.
Mais un peu seulement parce que, indéfinissable hier comme aujourd'hui, la musique de Voivod continue à passionner les masses chevelues par sa très franche différence avec le reste de la scène. Il n'y a, de fait, que les américains de Vektor, un groupe s'influençant largement du Voivod de Dimension Hätross justement, pour s'approcher de l'étrange son développé par les québécois. Tout ça nous donne un opus à part, un magnifique Objet Musical Non Identifié encore largement recommandable, plus d'un quart de siècle après sa sortie.
Prologue
1. Experiment 6:10
2. Tribal Convictions 4:52
3. Chaosmöngers 4:39
4. Technocratic Manipulators 4:35
Epilogue
5. Macrosolutions to Megaproblems 5:33
6. Brain Scan 5:08
7. Psychic Vacuum 3:49
8. Cosmic Drama 4:54
Bonus
9. Batman 1:45
Denis d'Amour - guitars
Jean-Yves Thériault - bass
Michel Langevin - drums
Denis Bélanger - vocals
VOIVOD |
1989
Faith No More "The Real Thing"
ou "Un nouveau monde"
On imagine sans peine le choc et la réaction indignée des metalleux quand ils virent débarquer cette bande de zozos angelenos d'autant qu'on leur dit qu'on tenait là un des futurs possibles de leur musique, ha ça non !, le compte n'y était pas !
Et c'est peut-être tout simplement parce que Faith No More n'est pas un groupe de metal, pas même un groupe de hard rock, un machin bizarroïde qui a de ces atouts que cherchent les chevelus mais aussi des horreurs qu'ils fuient à grand cris.
Présentement, avec l'arrivée d'un jeune et sautillant vocaliste, Mike Patton qui plante du coup ses petits copains de Mr. Bungle mais y reviendra, c'est un Faith No More tout requinqué qui fomente sa troisième galette, The Real Thing. Qui la fomente sans son nouveau chanteur qui devra créer sur les bases de compositions déjà finies conçues pour son prédécesseur, Chuck Mosley. Mais comme le garçon ne manque ni d'imagination ni de talent, il s'attelle avec un appétit d'ogre à la tache et, ta da !, un grand album en découle. Un album transitoire, aussi puisque l'influence de Patton orientera bientôt la verve compositionnelle de la formation vers de divers et attrayants cieux mais c'est une autre histoire. Et revenons donc à l'album où on trouve un beau paquet de sacrées bonnes chansons qui deviendront, à juste titre, des étapes obligatoires de chaque concert de Faith No More. , je pense bien sûr à From Out of Nowhere, Epic et Surprise! You're Dead! qui, chacune dans son genre (mélodique et accrocheuse, rappeuse et sautillante, ou rageuse et métallique respectivement) continuent d'être joué par le groupe dans ses prestations récentes. Pas que le reste de la galette, évincée donc des setlists, ait à rougir de la comparaison avec les trois classique précités, que non ! Parce que de l'entêtant Falling to Pièces, un tube à l'époque, c'était mérité, de la jolie ballade électroacoustique se transformant en metal progressif mutant qu'est Zombie Eaters, du massif The Real Thing où Faith No More se laisse aller à construire une composition "montagnes russes" du plus bel effet, du rigolo et orientalisant instrumental Woodpecker from Mars, de l'impeccable reprise fidèle pas planplan du War Pigs de Black Sabbath, au jazzy cool swing final d'Edge of the World (un bonus de la cassette et du cd d'époque par rapport à la version vinyl), oui même pour les deux que je n'ai pas cité et qui sont un peu en deçà mais très correctes tout de même (Underwater Love, The Morning After), tout est bon, excellent même ! Et ce n'est pas la production de Matt Wallace, qui a produit le groupe depuis ses débuts et sait donc le faire sonner comme personne (ce que confirmera l'excellent Angel Dust), qui viendra ternir le tableau. En fait, la seule chose qu'on puisse reprocher à Faith No More et à son The Real Thing c'est d'avoir été un des plus probables instigateurs de la scène nu-metal qui, franchement, ne valait pas tripette mais, et d'une, ça fait peu comme reproche, et de deux, ce n'est même pas de leur faute, alors...
Bref, The Real Thing est un classique, il vous le faut et puis c'est tout !
Bref, The Real Thing est un classique, il vous le faut et puis c'est tout !
1. From Out of Nowhere 3:22
2. Epic 4:53
3. Falling to Pieces 5:15
4. Surprise! You're Dead! 2:27
5. Zombie Eaters 5:58
6. The Real Thing 8:13
7. Underwater Love 3:51
8. The Morning After 3:43
9. Woodpecker from Mars 5:40
10. War Pigs 7:45
11. Edge of the World 4:10
Mike Bordin – drums
Roddy Bottum – keyboards
Bill Gould – bass
James Martin – guitars
Mike Patton – vocals
FAITH NO MORE |
80s Hard'n'Heavy (10 ans, 10 albums)
RépondreSupprimerJudas Priest "British Steel"
1 - http://www75.zippyshare.com/v/m9UjJLiD/file.html
2 - http://www75.zippyshare.com/v/rEnB896T/file.html
Mötley Crüe "Too Fast for Love"
- http://www75.zippyshare.com/v/HF2RcOlf/file.html
Iron Maiden "The Number of the Beast"
- http://www75.zippyshare.com/v/ShtrRe6w/file.html
Dio "Holy Diver"
- http://www75.zippyshare.com/v/IW2ylgy7/file.html
Yngwie J. Malmsteen "Rising Force"
- http://www75.zippyshare.com/v/OveHBWrr/file.html
Helloween "Walls of Jericho"
1 - http://www75.zippyshare.com/v/fpEhcDg4/file.html
2 - http://www75.zippyshare.com/v/eUMqD4h5/file.html
Metallica "Master of Puppets"
- http://www75.zippyshare.com/v/KxUorDxX/file.html
Candlemass "Nightfall"
- http://www75.zippyshare.com/v/7lsKtMdB/file.html
Voivod "Dimension Hatröss"
- http://www75.zippyshare.com/v/B8SvEIjB/file.html
Faith No More "The Real Thing"
- http://www75.zippyshare.com/v/t12EC8rD/file.html
Belle sélection.
RépondreSupprimerJe suis content que tu aies pensé à Candlemass. Par contre Malmsteem ne présente, à mon goût, aucun intérêt. Je l'aurais volontiers remplacer par un petit Cirith Ungol, ou un WASP et pourquoi pas le Stay Hungry de la Sœur Tordue !!!!!
Je serais presque tenté d'être d'accord avec toi mais,
Supprimer1 - J'ai voulu aussi couvrir le spectre du metal des 80s et donc inclure un shredder parce que c'était alors à la mode chez les chevelus.
2 - Ce Malmsteen là est le seul que je sauve, vraiment un bon album où la technique, la mélodie et le feeling sont présents.
3 - Si j'avais dû en choisir un autre en 1984, c'eût été le At War with Satan de Venom (pour le black metal), le Disillusion de Loudness (pour le côté international), le Sign of the Hammer de Manowar (pour le power metal), Love at First Sting de Scorpions (un triomphe de hard rock 80s) ou encore le Don't Break the Oath de Mercyful Fate (un vrai classique !)... Mais peut-être aussi, je reviens vers tes choix, le WASP inaugural, enfin, s'il avait été bon.
Bref, beaucoup de choix en 1984, le genre à donné son billet à cet Yngwie que je te conseille de réécouter.
Et merci de ton passage ! ^_^
Le meilleur album de Voivod.
RépondreSupprimerLe meilleur, je ne suis pas sûr. Pour moi, celui-ci, son successeur (Nothingface) et celui qui suit (Angel Rat, le mal-aimé) se tiennent dans un mouchoir de poche. Ma préférence, légère, va à Nothingface.
Supprimer