En vacances, il est parfois bon de choisir "au pif" une destination, c'est risqué mais quand ça fonctionne, la surprise est divine. En musique, quand on a un CDthèque qui se respecte, on peut s'amuser au même jeu, promenant le doigt et tirant, au pif !, la sélection de la semaine. Dont acte... Enjoie !
DiMaNCHe
Pigalle "Regards affligés sur la morne et pitoyable existence de Benjamin Tremblay, personnage falot mais ô combien attachant" (1990)
ou "Regards Admiratifs sur la gracieuse et palpitante œuvre de François Hadji-Lazaro, personnage rondelet mais ô combien talentueux"
Le second album de Pigalle. Avec son titre à rallonge, son écriture reliée au quotidien sans perdre un iota de sa qualité littéraire, sa pochette quasi-légendaire (signée Tardi), Regards affligés sur la morne et pitoyable existence de Benjamin Tremblay, personnage falot mais ô combien attachant est le triomphe de François Hadji-Lazaro pourtant également membre/leader des Carayos et des Garçons Bouchers, le triomphe d'une certaine idée de la musique de chez nous, aussi.
Pour qui connaît le parcours de François, un folkeux à l'origine, un amoureux de la chanson réaliste des Mmes Damia, Fréhel et Piaf aussi, ce second album de son Pigalle, parce que s'il y a d'autres musiciens avec lui ils ne sont que de simples exécutants ici, est tout sauf une surprise. Contrairement à ce que son titre pourrait laisser entendre, ce n'est pas d'une histoire, pas d'un concept album dont il s'agit même si une vraie thématique d'ensemble relie toutes les créations en un tout cohérent absolument satisfaisant. Hybride des goûts de son leader, Regards Affligés est donc, avant tout, une fantastique collection de chansons néo-réalistes comme la nouvelle chanson française s'y essaiera quelques années plus tard.
Musicalement, cependant, on est loin de rester uniquement dans ce petit domaine avec de vraies traces du punk du premier album (Dans les Prisons, En bas en haut), de la folk en veux-tu en voilà (Marie la Rouquine, Les Lettres de l'Autoroute, Éternel Salaud, Sophie de Nantes), un vrai bel héritage de la chanson française classique (Dans la Salle du Bar Tabac de la Rue des Martyrs, Chez Rascal et Ronan, Le Chaland, Renaître) et même d'autres choses qu'on n'attendait pas forcément là (l'érotique Une Nuit, le funk camembert d'Angèle, un décrochage "rapoïde" sur Un Petit Paradis) qui viennent agréablement épicer la galette.
Évidemment, sans l'écriture du chef, sans son esprit mélodique, sa voix immédiatement reconnaissable, ses incroyables capacités de multi-instrumentiste, sans les parti-pris de production aussi (pas de batterie, remplacée par une boîte à rythmes qui sévit aussi chez ses Garçons Bouchers), le triomphe n'aurait pas pu être le même. Parce que triomphe il y a dans cette collection de 18 titres où rien n'est à jeter, tout satisfait, entraînant l'auditeur dans une ambiance souvent nostalgique, toujours écorchée vive qui fonctionne au-delà des plus folles espérances d'un Hadji-Lazaro en état de grâce compositionnelle.
Grâce à son emblématique single, Dans la Salle du Bar Tabac de la Rue des Martyrs évidemment, l'album se vendra exceptionnellement bien pour une production indépendante (rappelons que François est encore le boss de son propre label Boucherie Productions), c'est mérité. 25 ans plus tard, déjà !, Regards affligés sur la morne et pitoyable existence de Benjamin Tremblay, personnage falot mais ô combien attachant demeure un incontournable jalon du rock alternatif de chez nous, d'une nouvelle chanson qui n'a plus honte d'assumer son héritage hexagonal. Un triomphe, vous dis-je et une galette éminemment recommandée, tout simplement.
1. Ecris moi 2:53
2. Marie la rouquine 2:17
3. Une nuit 3:01
4. Le tourbillon 2:08
5. Y a l'aventure 1:38
6. Premières fois 1:35
7. Les lettres de l'autoroute 4:37
8. Dans la salle du bar-tabac de la rue des Martyrs 3:02
9. Sophie de Nantes 2:08
10. Éternel salaud 2:56
11. Chez Rascal et Ronan 3:13
12. Dans les prisons 2:03
13. Angèle 1:49
14. En bas, en haut 2:38
15. Le chaland 2:02
16. Un petit paradis 2:28
17. Paris le soir 2:51
18. Renaitre 3:39
François Hadji-Lazaro - accordéon, banjo, basse, claviers, cornemuse, dobro, flûte traversière, guimbarde, guitares, harmonica, mandoline, piccolo, vielle, violon, violoncelle, voix
Riton Mitsouko - basse
Stefff - saxo baryton
Toto - trombone
&
Alain Wampas - contrebasse
Gepetto - saxos soprano, alto et basse, clarinette
PIGALLE (François Hadji-Lazaro) |
LuNDi
Kevin Ayers "Bananamour" (1973)
ou "Un amour de fruit"
Toujours un peu poète maudit, toujours un peu l'outsider de service, bien entouré par un line-up "all-star" Kevin Ayers sort en 1973 son 4ème album studio, le très réussi Bananamour. Pas de surprise, Ayers ne faiblit pas et délivre, sans en avoir l'air, un vrai petit classique du rock 70s.
Ici, l'ex-Soft Machine, qui ne contribuât que sur quelques chansons de leur premier album et ne doit donc pas faire peur du fait de ses origines communes avec le chantre du prog-jazz que nous connaissons, livre sa galette la plus accessible jusqu'alors. Aussi, qu'il combine psychédélisme et rhythm 'n' blues (Don't Let It Get You Down), produise un blues acoustique un peu désuet mais délicieusement troussé (Shouting in a Bucket Blues), semble pasticher la soul en version éprise de boisson (When Your Parents Go to Sleep), donne dans un bon gros délire bien réjouissant (Interview), ironise le flower power (la courte chorale d'Internotional Anthem), aille flirter avec de distants territoires (l'Inde sur Decadence), offre une sucrerie acoustique idiote et ravissante (Oh! Wot a Dream), s'engage dans un divin dialogue éthéré (Hymn, avec Robert Wyatt), ou pose sa digne voix sur de belles constructions cuivrées pour un final, de l'album originel, en beau crescendo (Beware of the Dog), Ayers vise toujours juste et atteint, en toute logique, le cœur de l'auditeur. Rajoutez à ça un reggae/ska chelou (Connie on a Rubber Band), un bon rock bien solide mais pas sans finesse ou fantaisie (Take Me to Tahiti) et une amusante chanson d'inspiration caribéenne (Caribbean Moon) en jolis bonus et vous obtiendrez un album varié à l'extrême et pourtant cohérent, un petit chef d'œuvre d'un songwriter trop souvent oublié quand on réfléchit aux grands faiseurs du format chanson dont Kevin Ayers est, définitivement.
Et dire que Bananamour n'est même pas son meilleur, juste le premier qu'on conseillerait parce qu'il fonctionne immédiatement quand d'autres, le super-classique Joy of a Toy en particulier, demande plus d'investissement, plus d'attention. Recommandé comme premier Ayers et à tous ceux qui connaissent Kevin mais l'auraient, irraisonnablement, oublié.
1. Don't Let It Get You Down 4:04
2. Shouting In A Bucket Blues 3:45
3. When Your Parents Go To Sleep 5:47
4. Interview 4:43
5. Internotional Anthem 0:43
6. Decadence 8:05
7. Oh! Wot A Dream 2:48
8. Hymn 4:35
9. Beware Of The Dog 1:27
Bonus
10. Connie On A Rubber Band 2:56
11. Decadence (Early Mix) 6:57
12. Take Me To Tahiti 3:37
13. Caribbean Moon 3:02
Kevin Ayers - Guitar, Vocals
Archie Legget - Bass, harmony vocals, lead vocal on track 3
Eddie Sparrow - Drums
&
Steve Hillage - Lead Guitar on track 2
Mike Ratledge - Organ on track 4
Robert Wyatt - Harmony Vocal on track 8
David Bedford - Orchestral Arrangement on track 9
Howie Casey - Tenor Saxophone
Dave Caswell - Trumpet
Tristan Fry - Cymbal
Lyle Jenkins - Baritone Saxophone
Ronnie Price - Piano
Barry St. John - Vocals
Liza Strike - Vocals
Doris Troy - Vocals
KEVIN AYERS |
MaRDi
Marisa Monte "Mais" (1991)
ou "Brasileira in New York"
Une brésilienne à New York, avec moult musiciens du cru à commencer par l'excellent Arto Lindsay, producteur de l'objet et de pas mal d'autres albums de Marisa, c'est ce que propose Mais, la cuvée 1991 de Marisa Monte.
La musique de Marisa ? Brésilienne bien sûr mais pas seulement, sans doute sous l'influence de son producteur, des musiciens présentement impliqués et de l'environnement urbain new yorkais, elle est infusée de flaveurs funk et rock relevant joliment la faconde samba pop naturelle de la dame.
Des moult guests qui peuplent l'album - un casting impressionnant, ceci dit en passant, allant de Ryuichi Sakamoto à Melvin Gibbs en passant par Bernie Worrell ou John Zorn (sage sauf sur quelques dérapages contrôlés sur Volte para o Seu Lar) - on retient surtout la dévotion à ne pas chambouler l'équilibre fomentée par le producteur/arrangeur Arto sur un album avant tout grand public dans le sens noble du terme, qui veut toucher le plus grand monde sans abandonner sa quintessentielle qualité instrumentale et compositionnelle. Ce qui sied admirablement à la voix de Marisa, douce mais énergique, fondamentalement brésilienne mais ô combien compatible à cette fusion moderniste, en un mot comme en mille, une réussite.
Et un album qu'on recommande évidemment à tous ceux qui apprécient la musique brésilienne "progressive", fusionnante mais, ultimement, abordable.
1. Beija Eu 3:13
2. Volte para o Seu Lar 4:44
3. Ainda Lembro 4:10
4. De Noite Na Cama 4:28
5. Rosa 2:45
6. Borboleta 2:02
7. Ensaboa 4:20
8. Eu Não Sou Da Sua Rua 1:32
9. Diariamente 4:12
10. Eu Sei (Na Mira) 2:41
11. Tudo Pela Metade 4:13
12. Mustapha 2:26
Marisa Monte - vocals
John Zorn - alto saxophone (tracks 2 & 7)
Marty Ehrlich - tenor saxophone (tracks 2 & 7)
Arto Lindsay - guitar, vocals (tracks 2, 4, 10 & 11)
Robertinho do Recife (tracks 3, 6, 10 & 12), Romero Lubambo (tracks 8 & 9), Marc Ribot (tracks 1, 2, 4 & 11) - guitar
Carol Emanuel - harp (track 9)
Ryuichi Sakamoto (tracks 3, 5, 7, 10 & 12), Bernie Worrell (tracks 1, 2, 4 & 11) - keyboards
Ricardo Feijão (tracks 7, 10 & 12), Melvin Gibbs (tracks 1, 2, 4 & 11) - bass
Dougie Bowne (tracks 1, 2, 4 & 11), Gigante Brazil (tracks 7, 10 & 12) - drums
Cyro Baptista (track 9), Prince Vasconcelos de Bois (track 6), Armando Marçal (tracks 3, 4, 5, 7, 10 & 12), Naná Vasconcelos (tracks 2, 4, 8 & 11) - percussion
Criançada - backing vocals (track 11)
MARISA MONTE |
MeRCReDi
Ancestors "Neptune with Fire" (2008)
ou "Lame de Fond"
S'il ne contient que deux titres, le premier album des spatiaux stoner/doomistes d'Ancestors s'approche tout de même des 40 minutes, et ça ne doit pas faire peur parce que tout ça, à l'opposé des prétentions, démonstrations progtessivo-techniques cliniques et onanistes d'un Dream Theater, par exemple, est tout à fait digeste.
Parce que cette musique, totalement bercée d'influences 70s, d'Hawkwind à Black Sabbath, si elle n'est pas tout à fait dénuée de compétence instrumentale, il en faut pour mener pareille entreprise à bien, est avant tout le véhicule des trippantes ambitions de ses compositeurs/concepteurs.
Si on sent déjà, sous la furie des explosions électriques de guitares en fusion ou de vocaux possédés, de tentations progressives, le propos est tout de même, ici, largement orienté vers un auditoire metallo-compatible enfumé de volutes cannabiques, stoner metal, quoi ! Et du meilleur du genre avec des climats, mes aïeux, des montées de sève, mamma mia, et des accalmies, plus rares mais servant leur but à merveille, rendant l'exercice aussi attractif qu'il est réussi. C'est bien simple, dans le genre, hélas pas aussi répandu qu'on le souhaiterait, Neptune with Fire tient sans problème le haut du panier.
Et c'est donc un opus tout à fait recommandé à la condition évidente de pouvoir apprécier son relatif extrémisme, parce que ça reste de la musique d'hommes, indéniablement.
1. Orcus Avarice 16:46
2. Neptune with Fire 21:38
Nick Long - Bass, Vocals
Justin Maranga - Guitars, Vocals
Jason Watkins - Organ, Piano, Vocals
Brandon Pierce - Drums, Gong
Chico Foley - Electronics, Keyboards, Vocals
&
McKenna Mitchell - Additional Vocals (2)
ANCESTORS |
JeuDi
Graham Parker "Squeezing Out Sparks" (1979)
ou "Graham fait des étincelles"
Dans la catégorie des rockers britanniques qui eurent si peu froid aux oreilles qu'ils relevèrent sans coup férir le gant d'une punk rock finissante et d'un Two-Tone ska à l'éclat ô combien éphémère - je parle évidemment de cette caste de classe dont les noms les plus évidemment cités sont Elvis Costello, Joe Jackson ou Paul Weller et son Jam - je demande Graham Parker et son chef d’œuvre de la période, Squeezing Out Sparks.
Rien de bien compliqué en fait, du rock classique, franc, mélodiquement réussi, doté de paroles intelligentes et sarcastiques... Pour réussir l'affaire, cependant, c'est une autre paires de mitaines... Alors il y a les chansons, 10 excellents exemples d'icelles (dont Protection en must absolu de votre serviteur) présentement supplémentées de deux très savoureux bonus bourrés de soul, un style qui hérite du punk sa sécheresse de ton, son dépouillement sonique, et du rock originel un esprit mélodique fun et primesautier qui fait un bien fou après les exactions excitées des crêtés précités, le tout évidemment délicatement remis au goût du jour d'une Angleterre en crise (ça ne fait que commencer avec Maggie "De Fer" arrivée au pouvoir)...
Ce rock, qui se permet même d'aller dans la ballade acoustique sans "clicheter" le moins du monde (You Can't Be Too Strong), c'est celui de Graham Parker & the Rumour (qu'on n'oublie pas tant ils forment une fine équipe secondant parfaitement son leader naturel), un secret encore trop bien gardé qui n'a jamais vraiment franchi les côtes de son Royaume Uni natal, que c'en est un mystère parce que, quelle fête quoi ! Et mis en son, bien, forcément !, par le regretté Jack Nitzsche (qui fut le bras droit de Phil Spector, excusez du peu), cerise sur le gâteau, etc.
Squeezing Out Sparks est un triomphe de rock nerveux, énergique, profondément honnête et admirablement troussé. Pas le seul album de Graham à réussir le tour de force, le plus réussi cependant. Ecoutez !
1. Discovering Japan 3:32
2. Local Girls 3:44
3. Nobody Hurts You 3:42
4. You Can't Be Too Strong 3:21
5. Passion Is No Ordinary Word 4:26
6. Saturday Nite Is Dead 3:18
7. Love Gets You Twisted 3:02
8. Protection 3:54
9. Waiting for the UFO's 3:08
10. Don't Get Excited 3:04
Bonus
11. Mercury Poisoning 3:09
12. I Want You Back 3:26
Graham Parker - lead vocals, rhythm guitar
Brinsley Schwarz - guitar, backing vocals
Martin Belmont - rhythm guitar, backing vocals
Bob Andrews - keyboards, backing vocals
Steve Goulding - drums, backing vocals
Andrew Bodnar - bass
GRAHAM PARKER |
VeNDReDi
Elvis Costello and the Roots "Wise Up Ghost" (2013)
ou "Des racines et des ailes"
Le mariage de la carpe et du lapin ? Vraiment ? Il est vrai que, sur le papier, rien ne rapprocherait, à priori, ce vieux pub rocker anglo-irlandais reconverti aux sources de la musique nord-américaine et une des formations les plus respectées du hip-hop étasunien.
Pourtant, à y réfléchir, il y a un sacré tronc commun qui les unit à commencer par une adoration d'une certaine soul 60s que chacun, à sa manière, recycla. A l'énergie électrique de ses Attractions pour Elvis Costello, au (re)traitement moderne digitalo-acoustique pour The Roots. Deux conceptions pour un même amour, deux conceptions désormais fusionnées en un album : Wise Up Ghost (and other songs).
Composé et produit par le trio Costello, Questlove (ou ?uestlove ou Ahmir Thompson) et Steven Mandel, Wise Up Ghost est une formidable réussite, une merveille d'album où modernité et tradition s'accouplent pour le meilleur, à savoir une galette au charme si intemporel qu'on se dit sans coup férir qu'on l'aimera encore dans 10 ans, 20 ans, 30 ans... Parce que dès Walk Us Uptown, funk millésimé à la lourde basse dubbesque et au melodica joué par Elvis himself, on est pris dans l'esprit "rétromoderniste" de l'affaire. La suite ne fait que confirmer l'impression initiale avec le Motownisant Sugar Won't Work, son groove languissant, ses cordes tire-larmes et son refrain référencé. Ou quand Elvis s'essaie à un rap sur fond funkadelicisant sur l'infectieux Refuse to be Saved, un P-Funk-style convaincant par le petit gars de Londres et ses ponctuels compagnons de jeu... Et dire que ce ne sont que les trois premiers titres !!! Trois tueries qui nous font bénir l'admirable rencontre des Racineux hip-hopers et du Declan au talk show de Jimmy Fallon, là justement où naquit l'idée même de cette divine collaboration. La bénir avec d'autant plus d'enthousiasme que le reste de la sélection est à l'avenant de cet admirable trio introductif et déroule avec rouerie et intelligence tout le catalogue de la black music américaine des années 60 et 70... Et même un peu au delà mais, chut !, on ne va quand même pas tout dire !
Afin d'aussi combler les amateurs de quadri-capilo-découpage, on mentionnera que, pour arriver à leurs fins, Elvis et ses Roots utilisèrent moult cuivres et cordes sans que jamais, ô grand jamais, l'avalanche ne vienne ruiner la précieuse pièce-montée de quelque lourdeur que ce soit. Arrangé avec un goût divin, les 12 compositions coulent absolument de source.
Wise Up Ghost, vous l'aurez compris, est un triomphe... c'est aussi simple que ça. On peut, d'ores et déjà le classer dans les plus belles réussites de l'an et sérieusement le considérer comme une des plus belles galettes de ces dernières années. Parole de musicophage, une bonne dizaine d'écoutes n'ont pas réussi à démentir mon enthousiasme, ce n'est pas si souvent que ça m'arrive alors, tenez-le vous pour dit, c'est de grande classe qu'il s'agit ici et, évidemment !, d'un album totalement, définitivement, absolument recommandé.
1. Walk Us Uptown 3:22
2. Sugar Won't Work 3:31
3. Refuse To Be Saved 4:23
4. Wake Me Up 5:52
5. Tripwire 4:28
6. Stick Out Your Tongue 5:28
7. Come The Meantimes 3:53
8. (She Might Be A) Grenade 4:36
9. Cinco Minutos Con Vos 5:01
10. Viceroy's Row 5:01
11. Wise Up Ghost 6:27
12. If I Could Believe 3:58
Bonus
13. My New Haunt 4:39
14. Can You Hear Me? 6:27
15. The Puppet Has Cut His String 4:57
1. Walk Us Uptown 3:22
2. Sugar Won't Work 3:31
3. Refuse To Be Saved 4:23
4. Wake Me Up 5:52
5. Tripwire 4:28
6. Stick Out Your Tongue 5:28
7. Come The Meantimes 3:53
8. (She Might Be A) Grenade 4:36
9. Cinco Minutos Con Vos 5:01
10. Viceroy's Row 5:01
11. Wise Up Ghost 6:27
12. If I Could Believe 3:58
Bonus
13. My New Haunt 4:39
14. Can You Hear Me? 6:27
15. The Puppet Has Cut His String 4:57
Elvis Costello - vocals, organ, piano, melodica, baritone guitar, wurlitzer, delay guitar, ampeg bass, wah wah baritone guitar
?uestlove - drums
Kirk Douglas - electric & acoustic guitars, backing vocals (1-4, 7-11, 13, 14)
Mark Kelley - bass (1, 3, 5, 7, 9-11, 13, 14))
Frank Knuckles - tambourine, chimes, percussion, bells (5, 7, 9-11)
Ray Angry - clavinet, farfisa, bells, keys (2, 3, 5, 9, 10, 12, 13, 15)
James Poyser - keys, piano (9, 10)
Kamal Gray - keys (13)
Pino Palladino - bass (2, 12, 15)
Korey Riker - tenor & barritone saxophone (1, 4-6, 8, 9, 11, 14)
Matt Cappy - trumpet, flugelhorn (1, 3-6, 8-11, 14)
Chris Farr - saxophone, flute (3, 10)
Damon Bryson - sousaphone (1, 3, 4, 10)
La Marisoul - vocals (9)
Hedi Mandel - screams (13)
Diane Birch - backing vocals (5)
&
The Brent Fischer Orchestra (3, 4, 8, 9, 12)
orchestrated and conducted by Brent Fischer
Assa Drori - concertmaster/contractor
Robert Berg, Roland Kato, Kazi Pitelka - viola
Sally Berman, Mark Cargill, Mike Ferrill, Sam Fischer, Alex Gorlovsky, Anna Kostyuchek, Elizabeth Wilson - violin
Miguel Martinez, Kevan Torfeh, Cecilia Tsan - cello
Drew Dembowski, Ken Wild - bass
Alex Budman - bass clarinet
Bob Carr - bassoon, contrabassoon
Steve Hughes - euphonium
Bill Reichenbach - contrabass trombone, euphonium, tuba
ELVIS COSTELLO |
SaMeDi
Van der Graaf Generator "Live in Concert at Metropolis Studios, London" (2012)
ou "VdGG is Alive!"
Il est de ces groupes qui se soucient si peu du commerce qu'ils finissent par avoir une réputation très en deçà de celle qu'ils auraient justement méritée. Van der Graaf Generator, chevalier imputrescible d'un rock progressif libre et (donc) changeant, est de ceux-ci. Longtemps rare en lives enregistrés, le désormais trio toujours mené par l'habité Peter Hammill, y est devenu plus présent, signe de temps où il est plus simple d'obtenir une captation professionnelle à moindre coût et où, en toute logique, les misfits en tous genres (dont les trois papys surpuissants ici présents font définitivement partie), saisissent l'aubaine avec l'appétit créatif qu'on leur connait habituellement.
Evidemment, comme sur les précédentes aventures live du trio (Live At The Paradiso, 2009), les chagrins iront regretter l'absence d'un David Jackson (saxophone) devenu si ingérable pour Hammill & Co qu'ils durent s'en débarrasser pour vital fut-il à leur son. Décidant, courageusement, de continuer sans cet élément décisif, les trois membres restants s'en sortent, ici comme précédemment, merveilleusement bien. On s'en doute, le répertoire conçu pour cette formation resserrée fonctionne parfaitement, on est plus surpris de constater que les classiques inoxydables du groupe (de Lemmings à Childlike Faith en passant par Man-Erg) y résistent si bien à l'amputation d'une partie à priori si soniquement indispensable. C'était sans compter sur la rouerie et l'expérience accumulée au cours de leur chaotique carrière par Hammill, Banton et Evans qui n'y font décidément pas leur soixantaine et donnent, l'air de rien, quelque cours d'énergie et d'intensité dramatique à la jeune concurrence.
Enregistré devant un petit nombre d'heureux privilégiés au Metropolis Studios de Londres, comme son titre on ne peut plus explicite l'indique, le présent live nous offre non seulement une prestation hantée comme seuls VdGG en ont le secret mais aussi une captation parfaite qui permettra de saisir et d'apprécier toutes les nuances d'interprétations perfectibles mais passionnées... et donc passionnantes. Un petit (et réel) bonheur présentement agréablement complété d'une captation vidéo de belle tenue pour un lot, vous l'aurez compris, indispensable à tout amateur du groupe.
CD 1
1. Interference Patterns 4:22
2. Nutter Alert 5:35
3. Your Time Starts Now 4:25
4. Lemmings 14:26
5. Lifetime 5:24
6. Bunsho 5:38
7. Childlike Faith 12:14
CD 2
1. Mr. Sands 5:22
2. Over The Hill 12:21
3. We Are Not Here 4:54
4. Man-Erg 11:50
Peter Hammill: chant, claviers, guitare
Hugh Banton: orgue, basses pédales
Guy Evans: batterie
VAN DER GRAAF GENERATOR |
L’Été Mange-Disques - 7 au Pif
RépondreSupprimerPigalle "Regards affligés sur la morne et pitoyable existence de Benjamin Tremblay, personnage falot mais ô combien attachant" (1990)
- http://www101.zippyshare.com/v/Jm91UglO/file.html
Kevin Ayers "Bananamour" (1973)
- http://www101.zippyshare.com/v/pNsVc2up/file.html
Marisa Monte "Mais" (1991)
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Ancestors "Neptune with Fire" (2008)
- http://www101.zippyshare.com/v/kYZd0A0H/file.html
Graham Parker "Squeezing Out Sparks" (1979)
- http://www101.zippyshare.com/v/FTxYT3W8/file.html
Elvis Costello and the Roots "Wise Up Ghost" (2013)
- http://www101.zippyshare.com/v/2jgMc3DV/file.html
Van der Graaf Generator "Live in Concert at Metropolis Studios, London" (2012)
- http://www101.zippyshare.com/v/XwaF8IDF/file.html
Bonsoir,
RépondreSupprimerDésolée pour ce hors sujet, mais est ce une volonté de votre part d'enlever l'option " recherche " ?
( ce n'est nullement une critique )
Et j'en profite pour savoir si il est possible de faire des suggestions pour certains albums qui ne sont pas présents sur ce joli site ?
Merci d'avance. Continuez a nous régaler c'est un vrai bonheur de passer par chez vous. Cordialement
Désolé, j'ai un retard considérable sur les réponses aux commentaires...
SupprimerL'option recherche ? Je n'en ai jamais vu l'utilité... Elle n'est pas dans les options de base... à étudier.
Des suggestions ? Volontiers ! Et même vos coups de cœur chroniqué par vous même que je relaierait volontiers ici.
A bientôt.