A la demande générale voici le Volume 3 des Îles Désertes du Zornophage préparé pour répondre, j'espère, aux attentes des amateurs des deux premiers volumes qui leur paraissaient, cependant, stylistiquement incomplets. Voici donc 10 nouveaux compagnons du mélomane isolé sur son île, et cette fois-ci c'est bien la fin ! A moins que... Enjoie !
Île Déserte : Country/Folk Music
Townes Van Zandt "Live at the Old Quarter, Houston, Texas" (1977)
ou "Live intime"
En complément ou en introduction, l'affaire fonctionne dans les deux sens, de l'excellent coffret Texas Troubadour (où on ne retrouve, c'est son défaut, que de maigres extraits du présent live), on conseillera vivement l'écoute de ce quintessentiel Live at the Old Quarter oùTownes Van Zandt - exemplaire chanteur, compositeur et interprète d'une folk/country d'une rare intelligence et sensibilité - déroule les plus belles perles de son jeune mais déjà consistant répertoire.
Townes a alors 6 albums à son actif, 6 albums où son art est trop souvent amoindri par de niaiseux arrangements imposés par son producteur avec des visées forcément commerciales. Rien de tout ça ici, seul armé de sa six-cordes acoustique, Van Zandt délivre dans le cadre intimiste d'un club bondé (prévu pour 60 personnes, c'est une centaine qui se pressait chaque soir de juillet 1973 pour assister à la performance) une relecture simple et vraie de son songbook. La viande sur l'os, pas un pet de gras, de l'émotion à fleur de peau mais aussi de l'humour, c'était tout ça Townes et bien plus encore comme démontré par cette exemplaire heure et demie.
Indispensable.
CD 1
1. Announcement 0:45
2. Pancho & Lefty 4:08
3. Mr. Mudd & Mr. Gold 3:40
4. Don't You Take it Too Bad 2:57
5. Two Girls 3:51
6. Fraternity Blues 3:07
7. If I Needed You 3:18
8. Brand New Companion 4:20
9. White Freightliner Blues 3:26
10. To Live Is To Fly 3:20
11. She Came and She Touched Me 4:09
12. Talking Thunderbird Blues 2:33
13. Rex's Blues 3:05
14. Nine Pound Hammer 3:06
CD 2
1. For The Sake of The Song 4:48
2. Chauffeur's Blues 4:33
3. No Place To Fall 3:09
4. Loretta 2:26
5. Kathleen 2:54
6. Why She's Acting This Way 5:43
7. Cocaine Blues 3:21
8. Who Do You Love 3:44
9. Tower Song 3:47
10. Waiting Around To Die 2:35
11. Tecumseh Valley 4:30
12. Lungs 2:34
13. Only Him or Me 2:42
TOWNES VAN ZANDT |
Île Déserte : Hip-Hop
Lewis Parker "Masquerades & Silhouettes" (1997)
ou "Hip Hop Hourrah !"
Sorti au cœur de l'été 1998 (on est les champions, on est les champions, etc.) sur l'éphémère label de Massive Attack - Melankolic, ce premier album du rapper anglais Lewis Parker est de ceux qui réconcilierait le plus frileux mélomane avec les valeurs cachées du hip-hop.
De ses patrons, Lewis garde une façon smooth et classy d'arranger ses samples en luxuriants climats sonores. Son rap lui même, fluide et calme, n'est pas sans rappeler ce que fait parfois 3D chez la légende de Bristol. La différence fondamentale qui sépare cette mascarade de silhouettes et les oeuvres des pionniers du trip-hop est, sans le moindre doute, cette concentration sur un seul genre, le rap.
Je dois dire que je ne suis pas habituellement très friand de rap. J'ai cependant pris un vrai pied avec cet album depuis presque 20 ans que je le possède. Il ne revient pas outrancièrement souvent sur ma platine mais, chaque fois que je l'aère, j'y redécouvre une vraie pépite qu'on pourra rapprocher de l'ultime album de Gil Scott-Heron (I'm New Here).
Les deux font indubitablement parti de cette black music pensante (qui n'est, ceci dit en passant, pas si rare que ça) qui se sert des armes à sa disposition pour amener l'auditeur ailleurs, et avec quel talent !
1. Theme From 'The Ancients' 1:28
2. Shadows Of Autumn 5:31
3. A Thousand Fragments 5:48
4. Fake Charades 4:50
5. Crusades 5:25
6. Song Of The Desert 4:22
7. Eyes Of Dreams 5:42
8. 101 Pianos (I've Put Out The Lights) 3:02
LEWIS PARKER |
Île Déserte : Soul
Curtis Mayfield "Curtis" (1970)
ou "Soul Titan"
Chef d'œuvre de soul prospective et psychédélique, Curtis, premier album de Curtis Mayfield demeure, avec la bande son d'une vraie référence de la Blaxploitation, Super Fly, le magnum opus de son auteur, un album qui fit date, aussi.
Rien ne laissait, pourtant, suspecter ce grand bond en avant, cette décisive avancée pour un genre souvent confiné au frotti-frotta de dance-floors humides et enfumés par un des membres d'un groupe, The Impressions, qui, s'il avait fait de l'excellent travail, en particulier sur People Get Ready (1965) et This Is My Country (1968), n'avaient pas forcément brillé par son désir de faire avancer le schmilblick. C'est donc Curtis, en solo, qui s'y colle, et il s'y colle brillamment, le bougre !
Influencé qu'il est par les développements d'une scène rock au spectre s'élargissant de plus en plus substantiellement, Mayfield applique, peu ou prou, les mêmes recettes à la soul music qui l'a rendu populaire. Le résultat, 8 titres totalement addictifs bonnussés de moult versions démo sur la présente édition remastarisée, dépasse les espérances les plus folles. Chaud, socialement impliqué (parce que Mayfield n'est pas, loin s'en faut, qu'un chanteur de charme), et diablement bien joué par une réunion d'instrumentistes pluriethnique voulue par le leader, c'est une œuvre qui fait, tour à tour, danser, penser, rêver et même souvent tout ça à la fois. Ca vaut pour les deux impeccables singles, (Don't Worry) If There's a Hell Below, We're All Going to Go et le toujours référentiel Move On Up, mais, fondamentalement, pour l'ensemble d'une galette sans le moindre faux-pas, sans la plus petite trace de faute de goût où il se passe toujours quelque chose qu'on parte dans une jam percussive, dans des atours jazzés ou dans une proto-funk de toute première bourre.
45 ans plus tard, n'ayant pas pris la moindre ride, restant encore et toujours un incontournable d'une black music étatsunienne en pleine révolution (Sly, Clinton, Scott-Heron et quelques autres suivront, chacun avec sa spécificité), Curtis est un album qu'on n'a de cesse de recommander, tant aux amateurs du genre qu'à ceux qui s'y croient, à priori, imperméables. Oui, c'est si bon que ça !
1. (Don't Worry) If There's a Hell Below, We're All Going to Go 7:50
2. The Other Side of Town 4:01
3. The Makings of You 3:43
4. We People Who Are Darker Than Blue 6:05
5. Move On Up 8:45
6. Miss Black America 2:53
7. Wild and Free 3:16
8. Give It Up 3:49
Bonus
9. Power to the People (demo version) 2:47
10. Underground (demo version) 3:11
11. Ghetto Child (demo version) 5:10
12. Readings in Astrology (demo version) 3:31
13. Suffer (demo version) 2:31
14. Miss Black America (demo version) 2:22
15. The Makings of You (Backing Tracks, Take 32) 4:35
16. (Don't Worry) If There's a Hell Below, We're All Going to Go ((Backing Tracks, Takes 1 & 2)) 9:34
17. (Don't Worry) If There's a Hell Below, We're All Going to Go (Radio edit) 3:26
Curtis Mayfield - vocals, keyboards, guitar
avec : Leonard Druss, John Howell, Harold Lepp, Loren Binford, Clifford Davis, Patrick Ferreri, Richard Single, Rudolph Stauber, Donald Simmons, Robert Lewis, Harold Dessent, Ronald Kolber, Harold Klatz, John Ross, Sol Bobrob, Sam Heiman, Elliot Golub, Henry Gibson, Robert Sims, Gary Slabo, Philip Upchurch
CURTIS MAYFIELD |
Île Déserte : Afrique
Ali Farka Touré & Toumani Diabaté "Ali & Toumani" (2010)
ou "African Blues"
Deuxième et hélas ultime collaboration entre deux instrumentistes africains de haute volée - après l'indispensable, et couronné d'un Grammy, In the Heart of the Moon - Ali and Toumani est un bijou d'authenticité et de grave douceur.
Enregistré en quatre jours en juin 2005, il comprend la toute dernière apparition d'un Ali Farka Touré (qui décèdera d'une « longue maladie, cancer des os, en juillet 2006) qui nous manque aujourd'hui d'autant plus cruellement qu'il brille ici de mille feux. Avare de notes comme de sa voix (la majorité de l'album étant instrumental), précis dans le rythme, intense dans l'émotion, il tisse des accords simples avec une rare grâce. De fait, l'accord parfait avec la kora envoutante de Toumani Diabaté semble si naturel qu'on comprend bien vite que ces deux là parlent la même langue, celle d'une musique se permettant des libertés, comme par exemple de flirter avec la bossa, sans jamais ô grand jamais n'entamer son innée africanité. Le résultat est beau comme une ruisseau éclairé d'un rouge coucher de soleil alors que les animaux s'abreuvent, moment de paix. Je sais, c'est un peu cliché tout ça mais ce sont les impressions que véhicule cette musique exempte d'artifices et pourtant si riche. Parce que, à creuser, il y a des trésors de finesse, des torrents d'idées... Mais ça coule de source, tout simplement. Et c'est pour ça que c'est réussi et qu'on en oublierait presque que le glorieux prédécesseur était juste un tout petit peu plus « plus ». Peut-être parce qu'il avait été enregistré chez Ali, dans son village au Mali et pas à Londres comme celui-ci. Un minuscule supplément d'âme. Peut-être...
Mais c'est juste pour pinailler parce que, franchement, Ali and Toumani est une splendeur. Une perle d'album qui fait voyager dans la tête, qui évoque des couleurs, des odeurs qui manquent cruellement au gris uniforme de nos villes. Rien que pour ça, et parce qu'on y revient souvent, ça vaut le coup.
1. Ruby 5:50
2. Sabu Yerkoy 4:05
3. Bé Mankan 5:07
4. Doudou 4:42
5. Warbé 4:47
6. Samba Geladio 3:13
7. Sina Mory 4:23
8. 56 6:53
9. Fantasy 2:15
10. Machengoidi 5:01
11. Kala Djula 3:25
Ali Farka Touré: guitar, vocals
Toumani Diabaté: kora
Orlando "Cachaito" Lopez: bass
Vieux Farka Touré: congos, backing vocals
Souleye Kane, Ali Magasa: backing vocals
Tim Keiper: percussion
TOUMANI & ALI |
Île Déserte : Inde
Ravi Shankar "Chants of India" (1997)
ou "Elévation"
Ultime collaboration entre l'ex-Beatles George Harrison et son ami, et maître en musique indienne, Ravi Shanka, Chants of India est une preuve supplémentaire de la communion d'esprit de deux personnages attachants, une belle galette de musique indienne revue et corrigée à l'aulne de préoccupations occidentalisées, aussi.
Nous sommes en 1996, Ravi et George concrétisent un projet qu'ils ont eux-mêmes fomentés consistant en l'adaptation en musique de textes hindous et védiques. Pour Ravi, c'est un retour aux traditions de son enfance, lui qui grandit à Bénarès, ville "sainte" de l'hindouisme. Pour George, c'est une opportunité supplémentaire de se glisser dans le monde de la monde de la musique indienne qui fut si instrumental dans son développement tant spirituel que musical.
Comme toujours avec les deux amis, le projet est pris très au sérieux, les compères consultant quelques lettrés mystiques pour éviter toute faute de goût, toute erreur d'interprétation que ce soit du pan culturel ou religieux qu'ils ont décidés de réinterpréter à leur façon tout en restant fidèle à la tradition. Du respect et de l'application donc mais, surtout, un sacré paquet de grâce parce que, bien entourés par des musiciens et vocalistes totalement dévoués au projet, aussi bien pour les sessions de Madras que pour celles de Londres, Shankar et Harrison ont su créer un tout absolument accessible à un auditoire occidental peu habitué aux gammes et aux chants originaires du sous-continent indien.
Avec, en plus, la fille du premier, la talentueuse Anoushka Shankar, à la direction "d'orchestre", c'est un moment hors du monde, hors du temps qui s'offre à nous. Un moment chaudement recommandé à toutes celles et tous ceux qui fatigués d'entendre encore et toujours les mêmes sons, ont des envies d'évasion, et d'élévation évidemment, vu le thème.
Avec, en plus, la fille du premier, la talentueuse Anoushka Shankar, à la direction "d'orchestre", c'est un moment hors du monde, hors du temps qui s'offre à nous. Un moment chaudement recommandé à toutes celles et tous ceux qui fatigués d'entendre encore et toujours les mêmes sons, ont des envies d'évasion, et d'élévation évidemment, vu le thème.
1. Vandanaa Trayee 4:32
2. Omkaaraaya Namaha 1:53
3. Vedic Chanting One 3:12
4. Asato Maa 7:12
5. Sahanaa Vavavtu 4:26
6. Poornamadah 1:28
7. Gaayatri 3:26
8. Mahaa Mrityunjaya 4:43
9. Veenaa-Murali 3:36
10. Geetaa 2:13
11. Managalam 4:03
12. Hari Om 2:57
13. Svara Mantra 4:34
14. Vedic Chanting Two 2:13
15. Prabhujee 8:06
16. Sarve Shaam 5:09
Ravi Shankar - sitar, direction, arrangements
George Harrison - vocals, acoustic guitar, autoharp, bass, vibraphone, marimba, glockenspiel
Anoushka Shankar - conductor and assistant
Ronu Mazumdar - flute
- Madras sessions
Kalyan - violin and assistant
Subramaniam, Devi - veenas
Murali - harmonium
Seenu - mridangam
Balasai, Kamalaskar - flutes
Shekar, Biswas, John - cellos
Mirali, Rex, Balu, Sasi, Girijan - violins
Narayanan, Rebbecca Goodsell, Sririam, Venkataraman, Gowri Shankar - tanpuras
Babu Parameshwaran, Natesan, Ramchandran Suresh, Sashidran, Babu, Mani, Mani Kiran, Shanta Dhananjayan, Suhasini, Latha, Rashmi - vocals ("Indian chorus")
Sarada, Martha, Vimala, Pearl, Adela, Dr Grub, Billy, Tony, Arul, Ranjith - vocals ("Western chorus")
- London sessions
Chandrashekhar - violin and assistant
M. Balachandar - mridangam, morsing
Bikram Ghosh - tabla
Tarun Bhatacharaya - santoor
Jane Lister - harp
Antonia Paget - violin
Michael Paget, Stella Page - violas
Isabel Dunn - cello
Terry Emery - tuned percussion
Deepa Singh, Hari Sivanesan, Sivashakti Sivanesan, Gaurav Mazumdar, Shyamali Basu, Chandrashekhar, Sukanya Shankar - vocals
RAVI SHANKAR |
Île Déserte : Vocal Jazz
Johnny Hartman "I Just Dropped by to Say Hello" (1966)
ou "Smooth as Silk"
Injustement méconnu, autrement que par son album avec le quatuor de John Coltrane, Johnny Hartman n'est jamais devenu la star que sa voix de velours méritait. En 1966, il sort le premier de deux solo albums pour le label Impulse!, I Just Dropped by to Say Hello qui fait mouche, évidemment.
Il faut dire que Johnny a su s'entourer pour la circonstance. Rien moins qu'Illinois Jacquet (saxophone), Kenny Burrell et Jim Hall (guitare), Hank Jones (piano), Milt Hinton (contrebasse) et Elvin Jones (batterie) l'accompagnent. Et avec, pour tracklist, une splendide collection de standards ou petits trésors et une composition originale (signée d'Hartman et Stanley Glick) tout à fait au niveau, il n'y a pas à mégoter, c'est à un excellent album de jazz vocal auquel nous avons affaire.
Evidemment, voix de velours du leader oblige, le mood de l'ensemble est plus vers le soft jazz que le free mais comme tout ceci est joué avec fougue et talent, jamais on ne tombe dans la musique d'ascenseur. Et puis, Bob Thiele (producteur maison d'Impulse!) s'y entend pour garder tout son monde éveillé et le mettre en son avec justesse et précision.
De fait, il n'y a qu'un reproche que l'on puisse faire à cette impeccable galette, c'est de ne pas nous en donner assez... 32 minutes, c'est vraiment trop court ! Malgré ce minuscule bémol (finalement qu'un album paraisse trop court est plutôt bon signe), on conseillera cet album à tous ceux qui apprécient le jazz vocal de qualité supérieure... Ou le jazz... Ou la bonne musique tout court.
1. Charade 2:38
2. In the Wee Small Hours of the Morning 2:49
3. A Sleepin' Bee 2:15
4. Don't You Know I Care 4:14
5. Kiss & Run 3:35
6. If I'm Lucky 2:52
7. I Just Dropped by to Say Hello 4:10
8. Stairway to the Stars 3:09
9. Our Time 3:00
10. Don't Call It Love 2:07
11. How Sweet It Is to Be in Love 2:20
Johnny Hartman - vocals
Illinois Jacquet - tenor saxophone
Kenny Burrell, Jim Hall - guitar
Hank Jones - piano
Milt Hinton - double bass
Elvin Jones - drums
JOHNNY HARTMAN |
Île Déserte : Musique Contemporaine
Karlheinz Stockhausen "Aus den Sieben Tagen" (1970)
ou "Contemporary Trip"
Quand on en vient à évoquer la musique contemporaine d'avant-garde en général, et son expression chez l'allemand Karlheinz Stockhausen en particulier, on pense souvent avoir affaire à de l'ardu, du difficile à écouter et à comprendre voire du totalement inécoutable qu'il faut être un poil masochiste pour s'infliger.
Parce que cette musique, à priori, fait peur à tous ceux ne pensant pas posséder la formation, la grammaire pour l'apprécier à sa juste valeur. Erreur ! Il est tout à fait possible d'avoir une approche émotionnelle de la chose qui, du coup, perd de ce vernis n'inaccessibilité qu'on lui avait un peu trop hâtivement collé. En l'occurrence, interprétée par l'Ensemble Musique Vivante de Diego Masson (sous le patronage de Pierre Boulez, autre épouvantail contemporain, comme c'est précisé sur la pochette) est un trip dans lequel il faut savoir se laisser aller, une expéricience mystique et planante extraite du cycle dit "Des Septs Jours" au pouvoir méditatif et contemplatif simplement bluffant. Alors certes, comme souvent avec les musiques dites "difficiles", il faudra un temps d'adaptation à l'auditeur gavé de mélasse radiophonique pour totalement "entrer dedans", une fois ceci fait, croyez-moi, le bonheur est au bout du chemin.
Vous avez peur de Stockhausen ? Aus den Sieben Tagen pourrait bien être le sésame d'une œuvre multiple et passionnante ayant influencé moult artistes, dont l'islandaise Björk qui le cite régulièrement en référence, via ses manipulations électro-acoustiques paranormales.
Parce que cette musique, à priori, fait peur à tous ceux ne pensant pas posséder la formation, la grammaire pour l'apprécier à sa juste valeur. Erreur ! Il est tout à fait possible d'avoir une approche émotionnelle de la chose qui, du coup, perd de ce vernis n'inaccessibilité qu'on lui avait un peu trop hâtivement collé. En l'occurrence, interprétée par l'Ensemble Musique Vivante de Diego Masson (sous le patronage de Pierre Boulez, autre épouvantail contemporain, comme c'est précisé sur la pochette) est un trip dans lequel il faut savoir se laisser aller, une expéricience mystique et planante extraite du cycle dit "Des Septs Jours" au pouvoir méditatif et contemplatif simplement bluffant. Alors certes, comme souvent avec les musiques dites "difficiles", il faudra un temps d'adaptation à l'auditeur gavé de mélasse radiophonique pour totalement "entrer dedans", une fois ceci fait, croyez-moi, le bonheur est au bout du chemin.
Vous avez peur de Stockhausen ? Aus den Sieben Tagen pourrait bien être le sésame d'une œuvre multiple et passionnante ayant influencé moult artistes, dont l'islandaise Björk qui le cite régulièrement en référence, via ses manipulations électro-acoustiques paranormales.
1. Fais Voile Vers Le Soleil 21:37
2. Liaison 24:40
(un extrait de Fais Voile Vers le Soleil)
Ensemble de Musique Vivante Diego Masson
(sous le patronage de Pierre Boulez)
KARLHEINZ STOCKHAUSEN |
Île Déserte : Musique Ancienne
Alexander Agricola/Huelgas Ensemble "A Secret Labyrinth" (1975)
ou "Avant-Hier"
Ca vous dirait un petit tour au XIIIème siècle ? C'est ce que propose le Huelgas Ensemble de Peter Van Nevel sur cette collection de compositions signée du compositeur gantois Alexander Agricola (1445/46-1506), dépaysement garanti !
Symptôme d'une époque où le développement instrumental n'est pas encore ce qu'il deviendra dans les siècles suivant, c'est la voix (ou plutôt les voix) qui, à elles seules, donnent corps à cette musique pour nous inhabituelle. D'harmonies quasiment aliens en preuves irréfutables d'une dominance religieuse alors écrasante (quoique quelques titres profanes échappent ici à la règle), A Secret Labyrinth demandera un certain temps d'adaptation à l'auditeur encore étranger à une telle expression via les messes et motets de ce compositeur presque perdu. Icelui passé, ça va vite, rassurez-vous, nous avons affaire à un ensemble entraînant même les plus cartésien des athées dans un état de contemplation à nul autre pareil, il n'est donc pas besoin de détenir la clé de quelque religiosité que ce soit pour y goûter, c'est heureux, à l'imprévisibilité harmonique déstabilisante mais, in fine, attirante de ces savants assemblements vocaux avant-gardistes pour leur temps.
Egalement disponible sur le massif coffret A Secret Labyrinth qui lui emprunte son titre, cette musique d'un autre temps est plus qu'une curiosité, une expérience à vivre aujourd'hui avec la même admiration, le même recueillement mystique qu'en ces temps immémoriaux. Recommandé.
1. Chant Sur Le Livre - Gaudeamus Omnes In Domino 2:42
2. De Tous Biens Playne 2:15
3. Dung Aultre Amer 1:14
4. Virgo Sub Ethereis 2:25
5. Missa Guazzabuglio - Kyrie From Missa 'Je Ne Demande' 4:13
6. Gloria From Missa Secundi Toni 8:21
7. Credo From Missa 'Le Serviteur' 8:36
8. Sanctus From Missa 'Re-Fa-Mi-Re-Fa' 3:45
9. Agnus Dei From Missa 'In Myne Zyn' 8:35
10. Chanson : Je Nay Dueil 7:24
11. Chanson : Se Mieulx Ne Vient D'amours 2:31
12. Chanson : Fortuna Desperata 5:44
13. Salve Regina 9:12
Huelgas Ensemble - voices
Paul Van Nevel - direction
HUELGAS ENSEMBLE |
Île Déserte : French Pop
Michel Polnareff "Polnareff's" (1971)
ou "Pop et sans complexe"
S'il y a un album qui représente le triomphe d'une certaine pop à la française, d'une pop ayant su ingérer et digérer les influences anglo-saxonnes pour les accommoder à la sauce camembert (ou plutôt à parvenir à ne pas sentir ledit clacos), c'est bien le cru 71 de Michel Polnareff, le sobrement titré Polnareff's.
Ambitieux est un qualificatif qu'on accolerait volontiers à l'opus s'il ne supportait avec tant de classe compositionnelle la débauche de moyens instrumentaux mise en œuvre pour son exécution. Une preuve ? L'instrumental d'ouverture, Voyages, et son pendant de mi-album (...Mais Encore) où cordes et cuivres complémentent à merveille une superbe mélodie. C'est idem pour le très réussi Né dans un Ice-Cream où un Polnareff heureux comme un poisson dans l'eau peut se laisser aller à ses extravagances, jusqu'à un décrochage jazz big band tout à fait crédible, c'est fort. Et ça continue, tout l'album est de ce divin tonneau où la richesse de la façon n'est jamais là pour cacher la pauvreté du propos. Alors, certes, certains regretteront l'épure précédemment affichée par Michel mais force est de constater que ce déluge, cet ensemble instrumental digne de sessions menées par un certain Phil Spector (dont on sent indéniablement l'ombre) sied admirablement à l'écriture fine mais démonstrative d'un Polna présentement en état de grâce.
Si vous aimez la pop qui n'a pas froid aux yeux, emprunte plus aux Moody Blues qu'à Big Star, Polnareff's, album sans faille dont je ne vous vanterai pas les mérites particuliers mais ou chaque chanson atteint parfaitement son but (en plein cœur !), vous comblera d'aise. Et de comprendre le statut culte, celui du plus bel album de son auteur qu'on lui attribue si régulièrement, c'est largement mérité !
Ambitieux est un qualificatif qu'on accolerait volontiers à l'opus s'il ne supportait avec tant de classe compositionnelle la débauche de moyens instrumentaux mise en œuvre pour son exécution. Une preuve ? L'instrumental d'ouverture, Voyages, et son pendant de mi-album (...Mais Encore) où cordes et cuivres complémentent à merveille une superbe mélodie. C'est idem pour le très réussi Né dans un Ice-Cream où un Polnareff heureux comme un poisson dans l'eau peut se laisser aller à ses extravagances, jusqu'à un décrochage jazz big band tout à fait crédible, c'est fort. Et ça continue, tout l'album est de ce divin tonneau où la richesse de la façon n'est jamais là pour cacher la pauvreté du propos. Alors, certes, certains regretteront l'épure précédemment affichée par Michel mais force est de constater que ce déluge, cet ensemble instrumental digne de sessions menées par un certain Phil Spector (dont on sent indéniablement l'ombre) sied admirablement à l'écriture fine mais démonstrative d'un Polna présentement en état de grâce.
Si vous aimez la pop qui n'a pas froid aux yeux, emprunte plus aux Moody Blues qu'à Big Star, Polnareff's, album sans faille dont je ne vous vanterai pas les mérites particuliers mais ou chaque chanson atteint parfaitement son but (en plein cœur !), vous comblera d'aise. Et de comprendre le statut culte, celui du plus bel album de son auteur qu'on lui attribue si régulièrement, c'est largement mérité !
1. Voyages 2:52
2. Né dans un ice-cream 3:22
3. Petite, petite 3:20
4. Computer's Dream 4:16
5. Le désert n'est plus en Afrique 3:04
6. Nos mots d'amour 3:13
7. ...Mais encore 2:15
8. Qui a tué grand'maman ? 2:37
9. Monsieur l'Abbé 3:30
10. Hey You Woman 5:21
11. À minuit, à midi 3:36
MICHEL POLNAREFF |
Île Déserte : Soundtrack
Ennio Morricone "Crime and Dissonance" (2005)
ou "Il est fou Ennio, il est fou !"
Les compilations du grand Ennio Morricone sont trop souvent d'affreux objets rassemblant des thèmes, certes sublimes, mais sans la moindre cohérence thématique ou direction artistique. La conséquence est fâcheuse, le maître y apparait comme un "pop compositeur" alors que son aeuvre est diablement plus profonde... Souvent étrange aussi.
Balayons d'un revers de main les doutes sur la qualité du présent florilège, Ipecac (label de Mike Patton) est une maison sérieuse. De fait, le choix n'a pas été celui de la facilité et le packaging (magnifique livret photo) est particulièrement soigné, ceci dit pour ceux qu'un objet "bien fait" émeut encore et ne sont pas passé au tout dématérialisé...
Une première constatation quand à la sélection ici proposée, alors qu'Ennio a commencé sa carrière discographique en 1959 et la poursuit toujours plus de 50 (!) après, les enregistrements de Crime and Dissonance ne couvrent qu'une période relativement brève, 13 ans de 1968 à 1981. Certes, il reste encore plus de 200 (!) bandes originales à couvrir (sur la cinq-centaine à mettre au crédit d'Il Signore Morricone, un travail de titan !) mais ayant ainsi dégrossi le travail, les compilateurs se sont tout de même facilité la tâche en plus de s'assurer d'une harmonie sonique parfaite. C'est intelligent et ne retire rien à leur mérite d'examinateurs patients et pointilleux.
En l'occurrence - et vu le choix de morceaux relativement obscurs de films qui ne le sont pas moins - on a l'impression de découvrir un nouvel Ennio Morricone, un qu'on nous aurait caché et qu'on est ravi de rencontrer. Car il faut bien le dire, ce catalogue de bizarreries - souvent orientées vers une certaine idée du psychédélisme, du jazz, de la world music ou du classique contemporain dit d'avant-garde - ne fait que confirmer tout le bien qu'on pensait de lui et le statut de légende vivante ô combien mérité d'un compositeur non seulement habile mais aussi versatile et habité. De fait, les mélodies sont souvent ici moins accrocheuses que les « grands airs » connus de tous mais, ce que Crime and Dissonance perd en immédiateté, il le gagne en texture, en profondeur, en étrangeté... En richesse.
Pas à mettre entre toutes les oreilles, Crime and Dissonance - qui porte diablement bien son nom - l'est. Chaudement recommandé aussi mais - et vous ne direz pas que je ne vous aurai pas prévenu - pour ceux qui réduisent cet olibrius à sa collaboration avec Sergio Leone, quelques thèmes de Western spaghettis et autres musiques mille fois entendues dans des spots publicitaires - la surprise sera définitivement au rendez-vous, la satisfaction probablement aussi.
CD 1
1. Giorno Di Notte 4:43
2. Astratto 3 1:48
3. Corsa Sui Tetti 5:00
4. Ric Happening 3:23
5. Memento 2:38
6. Recreazione Divertita 2:59
7. Studio De Colore 1:13
8. Forza G (Quella Donna) 2:32
9. Placcaggio 2:33
10. Seguita 3:15
11. Postludio Alla Terza Moglie 2:43
12. L'Uccello Con Le Piume Di Cristallo (Titoli) 1:25
13. Il Buio 4:00
14. Rapimento In Campo Aperto 1:24
15. Le Fotografie 1:01
16. Spiriti 2:12
17. Ninna Nanna Per Adulteri 1:01
18. Astrazione Con Ritmo 4:19
CD 2
1. Trafelato 2:30
2. Sensi 2:45
3. Gli Intoccabili (Titoli) 1:39
4. Fondate Paure 2:45
5. L'Attentato (alternate version 1) 2:38
6. Fueria D'Oppio 5:54
7. 1970 8:39
8. Esplicitamente Sospeso 4:42
9. Sequenza 10 2:51
10. Paura E Aggressione (short version) 1:54
11. Folle Folle 3:42
12. Un Uomo Da Rispettare (Titoli) 11:39
ENNIO MORRICONE |
Îles Désertes... (volume 3)
RépondreSupprimerTownes Van Zandt "Live at the Old Quarter, Houston, Texas" (1977)
- http://www13.zippyshare.com/v/C2gn3vjU/file.html
Lewis Parker "Masquerades & Silhouettes" (1997)
- http://www13.zippyshare.com/v/bKIPrcIA/file.html
Curtis Mayfield "Curtis" (1970)
- http://www89.zippyshare.com/v/FVUgiSi8/file.html
Ali Farka Touré & Toumani Diabaté "Ali & Toumani" (2010)
- http://www13.zippyshare.com/v/tVbZ9RG6/file.html
Ravi Shankar "Chants of India" (1997)
- http://www13.zippyshare.com/v/a0o0xN30/file.html
Johnny Hartman "I Just Dropped by to Say Hello" (1966)
- http://www13.zippyshare.com/v/psummCfv/file.html
Karlheinz Stockhausen "Aus den Sieben Tagen" (1970)
- http://www13.zippyshare.com/v/NSmL8Kfd/file.html
Alexander Agricola/Huelgas Ensemble "A Secret Labyrinth" (1975)
- http://www89.zippyshare.com/v/oRFADokB/file.html
Michel Polnareff "Polnareff's" (1971)
- http://www28.zippyshare.com/v/Ixk7GyWx/file.html
Ennio Morricone "Crime and Dissonance" (2005)
- http://www89.zippyshare.com/v/swZbE8uM/file.html
Je trouve ce volume 3 très inétressant car, au final, beaucoup plus personnel et moins prévisible. En fait, si je devais finir sur une île déserte, même si je ne connais que le Polnareff et le Ali Farka Touré & Toumani Diabaté , je crois que je prendrai finalement ces 10 disques, parce qu'ils sont à explorer et qu'ils s'éloignent justement des standards pop/rock. Pardoxalement, je crois que j'aurai plus envie de devenir une personne qui se met à écouter ces nouvelles musiques que rester cette personne qui se contente de réviser ces quelques classiques.
RépondreSupprimerBref, ce volume 3 était attendu et dépassent ses promesses de magnifique manière (dans la mesure où tu n'en avais pas réellement fait :) ).
La compil' de Morricone a tout à fait l'air de celle que je recherchais depuis longtemps, à savoir une qui sache prendre des chemins de traverse plutôt que de rester sur les mêmes thèmes tellement rabachés. J'en dispose une de très inétressante, qui explore une veine plus pop et claissque que celle-ci mais principalement sur des oeuvres moins connus.
Je te remercie de ce commentaire malgré l'entreprise de démolition quasi-systématique que tu y fais des deux précédents volumes.
SupprimerSortir des sentiers battus est, comme tu l'as sûrement constaté, une habitude de la maison mais là, pour ces îles désertes, certains incontournables ne pouvait, justement, pas être contournés.
Je crois que tu as mal saisi mes remarques. Je me faisais juste la remarque, que je n'aimerais pas prendre de disques que je connais trop. Sans doute parce que j'aime trop découvrir et que je n'aimerai pas me dire que je finis par détester des disques que j'apprécie trop à force de ne pouvoir écouter qu'eux. Cela n'a rien à voir avec ta sélection qui, comme je l'ai d'ailleurs dis à chaque fois, est très pertinente.
SupprimerRelis-moi, tu verras que mes remarques n'étaient pas personnelles. Quant aux différents style, c'est toi-même qui tendais la perche! :)
Encore une fois, ton blog est vraiment remarquable en tout point. Et même cette sélection "île déserte" qui, au final, est effectivement pas si évidente à faire. Tu t'en es très bien sorti et ce volume 3 donne parfaitement la dimension qui faisait défaut aux 2 premières.
Et 30 disques, certes ça fait beaucoup, mais pour des boulimiques de musqiue comme nous le sommes tous, cela parait un minimum!
J'avais bien compris, Audrey. Décidément, pas simple de faire passer le second degré dans les commentaires... Bref, prenons la sélection comme un tout même si, en l'observant en son entièreté, je trouve que ça manque de femmes... Mais bon, 30 albums, comme tu dis, c'est déjà énorme mais pas de Nina Simone, par exemple, ça me fait un tout petit peu mal...
SupprimerEn tout cas, j'ai passé la semaine à écouter du Rock Prog... Rush, je m'attendai à autre chose et j'ai été plutôt agréablement surprise par le minimaliste de leur approche (le jeu et le son de Guitare me rappelle Geordi WALKER de Killing Joke (sauf les solos). On est loin des trucs techniques et complexes (et un eu ch***). Un peu de mal avec la voix du chanteur.
SupprimerPour le Tull, même chose, je connaissais leur son et leur style, mais cet album est très plaisant.C'est celui des quatre que j'ai le moins écouté mais que j'ai maintenant envie d'approfondir. Dommage que le groupe ait fait une longue plage là où il y a quand même des morceaux entremêlés...
Le Genesis, je le connais partiellement, mais je l'aime moins que Foxtrot. Il a certaines envolées que j'associe au Rock Prog et qui font partie de ce que je n'aime pas dans le style.
KG: je connaissais mais ça fait du bien de réviser...
VGG: pas eu le temps de m'y replonger.
Au final, ta sélection montre vraiment l'étendu du genre. Et montre en quoi ce genre n'est plus aussi maudit qu'il ne l'était au temps de l'esprit punk. C'est pourquoi on retrouve cette approche dans bon nombre de groupe que j'apprécie (Talk Talk, Radiohead, The Church), qui sans être flagrante leur a permis de dépasser certains carcans.
PS: je te fais retour ici parce que je ne sais pas si tu consultes les vieux sujets... Visite de ton île déserte sans doute semaine prochaine.
Et ce n'est que le début ! Au moins deux autres posts suivront parce que, vraiment !, trop d'artistes et d'albums manquent à l'appel !
SupprimerMerci pour ce long commentaire. J'espère un retour sur le VdGG, si possible.
^_^
Là, ça commence à devenir sérieux!
RépondreSupprimerMerci mais, et encore ? ;-)
SupprimerC'est qui ce Lewis Parker ? Je vais l'écouter avec attention et voir s'il mérite cette place, où j'aurais vu sans hésitation The Streets et son formidable "A Grant Don't Come For Free" (et son génial dernier morceau)...
RépondreSupprimerOu alors, pour mettre du hip-hop francophone, plutôt Abd Al Malik et son incroyable deuxième album, tellement génial que Jouannest (Brel) et Barbara y prêtent leur concours (la chanson Gilles Ecoute un Morceau de Rap et Pleure m'a toujours donné des frissons) !
Mais bon, excellent post comme d'habitude ! Je vais au moins télécharger la moitié !
Vincent
Tu me diras ce que tu as pensé de Lewis Parker, c'était lui où les Disposable Heroes of Hiphocrisy ou Dälek.
SupprimerPar contre, désolé, je suis allergique au hip-hop de chez nous. Beaucoup ont essayé de le convertir, personne n'y a réussi, c'est, je pense, une cause perdue.
Je nage, j'arrive, je la vois ton île.. y'a de la houle, mais je vais accoster.. ehh..le Lewis Parker.. ça me titille grave.. connais pas du tout , mais tu cherche aussi.. en 98 j'écoutais Cake "I will survive";..jchais pas pourquoi.
RépondreSupprimerBon, je pars à recherche de Lewis..Melankolic, ça peut pas être dégueux. En tout cas lui est déjà arrivé sur ton île.. à marée basse.
Ha oui, même la pochette colle, je n'y avais pas pensé en vérité... Et donc, n'hésite pas à revenir sur ce Lewis Parker qui t'a interpelé et qui le mérite !
SupprimerJe me contenterai de Polna, Touré, Curtis et Van Zandt
RépondreSupprimer4/10, pas si mal pour un rocker ! ;-)
Supprimerun petit reproche pour la sélection concernant l'Afrique, pour laquelle tu aurais pu aller plus loin en parlant de Rock africain, et pour laquelle j'aurais plutôt choisi le Songhoy Blues (3 se nomment Touré sur les 4 musiciens du groupe, donc ça ne doit pas trop s'éloigner de ta sélection d'Ali Farka Touré), le Vaudou Game ou le Mbongwana Star, histoire de donner un côté actuel à ta sélection et surtout afin de se poser la question fondamentale de savoir si l'avenir du rock n'est pas du côté de l'Afrique. Naturellement, pour répondre à cette question, plus que d'écouter les disques des artistes mentionnés précédemment, il faut aller les voir sur scène...
RépondreSupprimerA tout prendre, donc à m'éloigner de la musique strictement traditionnelle ou presque, j'aurais plus viré vers les Funk africain (afrobeat avec qui tu sais) ou le jazz africain (le Kora Jazz Trio me vient en tête). Ceci dit, je retiens ces artistes dont il ne me semble pas avoir jamais écouté la moindre note.
SupprimerMerci de ton passage, Rockfour.
Dans la rubrique Afrique, j'aurais bien vu un disque d'Amadou et Mariam ou d'Ismaël Lô ou de Cheikh Lô… enfin, tu es chez toi, tu fais comme tu veux !!!!!
RépondreSupprimerCheikh Lô faisait partie de la sélection finale des disque africains mais a finalement été supplanté par Farka Touré et Diabaté... Pas simple de n'en choisir qu'un, ça appelle, sûrement, à une sélection plus large pour un post spécialement dédié. ;-)
SupprimerTu sais maintenant ce qu'il te reste à faire !!!!!
SupprimerCertes mais ça demande réflexion. A la rentrée, sûrement.
SupprimerBien intrigué aussi par ce Lewis Parker, je m'y plonge. Merci à toi !
RépondreSupprimerTu me diras ce que tu en as pensé.
SupprimerMerci de ton passage et de ton commentaire et, surtout, n'hésite pas à plonger dans les divers albums plus ou moins obscurs proposés ici.
Que c'est bon d'entendre ce son là ! Le sillon n'a qu'a bien se tenir.
SupprimerExcellente découverte, merci.
Je n'ai pourtant pas souvent de coup de coeur en hip-hop. Et dans cette veine, ça me donne aussi envie d'écouter plus souvent Talib Kweli ou RZA. Si tu es curieux on trouve quelques perles quand même sur la scène française.
Ca fait plaisir.
SupprimerJe retiens tes suggestions. ;-)
thanks for these great recommendations!
RépondreSupprimerS