dimanche 4 septembre 2016

L’Été Mange-Disques - 7 en Zornie

En vacances, il est toujours bon de revisiter les classiques, ces lieux dans lesquels on revient avec toujours un plaisir renouvelé. Hé bien, en musique c'est exactement pareil et, chez Mange Mes Disques, l'obsession étant ce bon vieux John Zorn, rien que de très normal de revenir sur quelques-unes de ses magnifiques exactions avec, présentement, un retour sur la période 2015-2009 et sept albums... dont vous me direz des nouvelles ! Enjoie !

DiMaNCHe
John Zorn/The Dreamers "Pellucidar: A Dreamers' Fantabula" (2015)
ou "Dreamers' Hollywood"

Enfin ! Enfin ce 5ème album des merveilleux Dreamers, ce tant attendu successeur à un album de Noël tout mignonnet mais en aucun cas aussi enthousiasmant que, au hasard, un O'o, l'album aux chants d'oiseaux. Et donc, 4 longues années, une éternité en zornie, après, revoici les Dreamers: Marc Ribot, Jamie Saft, Kenny Wollesen, Trevor Dunn, Joey Baron et Cyro Baptista... Youpi !
Première constatation, et pas des moindres pour ceux qui ont apprécié le jazz mélodique teinté d'exotica de la formation, on retrouve bel et bien le son Dreamers soit, peu ou prou, ce qui se fait de plus facile, de plus immédiatement approchable dans l'œuvre d'un compositeur ne rechignant jamais à l'expérimentation plus ou moins absconse. Présentement, avec comme concept un hommage à un genre littéraire plus souvent moqué que célébré, la fantasy, il y a forcément des éléments de nouveauté dans un cocktail sonique reconduit mais enrichi, mais pas suffisamment pour qu'on ne reconnaisse pas cette latinité un peu de pacotille (c'est voulu), ce kitsch aussi assumé que savoureux qui, c'est heureux, colle bien au concept. Comme, en plus, ce qui ne surprendra en vérité personne, il y a de fantastiques interventions solo de Marc Ribot à la furieuse et vibrante six-cordes, du magique Jamie Saft sur ses claviers ô combien essentiels, ou de Kenny Wollesen dont on ne vantera jamais assez le talent de vibraphoniste virtuose, et des mélodies qui vont longtemps vous hanter l'oreille et le ciboulot !, on peut, sans aller vraiment plus loin, sans déflorer le contenu plus avant, recommander un opus de retrouvailles aussi attendu que réussi.
Ha si, pour ceux que l'objet émeut encore, on notera un bon gros livret bourré d'illustrations dans le plus pur style (naïf) des précédentes œuvres des Dreamers mais pas, cette fois, de ces précieuses notes de pochette dont John Zorn use pour ses plus osées excursions, tant pis. Et pas trop grave la musique parlant ici d'elle même et parlant avec une telle éloquence avec un tel brio qu'on ne peut, encore une fois, que recommander l'expérience, particulièrement à toutes celles et tous ceux qui pensent (encore ?) que ce diable de Zorn pour agitateur et prolifique qu'il soit, et polyvalent, ne l'oublions pas, est vraiment trop "out there" pour eux, Pellucidar (A Dreamers Fantabula), opus frais et joyeux, leur prouvera aisément le contraire.

1. Magic Carpet Ride 7:25
2. Gormenghast 8:28
3. Queen of Ilium 5:18
4. Once Upon a Time 5:13
5. A Perfume from Cleopolis 4:19
6. Flight from Salem 3:34
7. Pellucidar 4:59
8. Jewels of Opar 6:09
9. Atlantis 6:10

Marc Ribot - guitar
Jamie Saft - keyboards
Kenny Wollesen - vibraphone
Trevor Dunn - bass
Joey Baron - drums
Cyro Baptista - percussion
John Zorn - direction, composition, arrangements

Marc Ribot

LuNDi
John Zorn/Nova Express Quartet "On Leaves of Grass" (2014)
ou "Zorn on Walt Whitman"

Nova Express vous avait enchanté ? Dreamachines vous avait laissé tout chose ? Entrez sans crainte dans l'évocation mystique de Walt Whitman par John Zorn.
Pour l'innovation, vous repasserez, et ce n'est pas plus mal en l'occurrence parce que ce Zorn là, navigant quelque part entre grâce contemporaine et swing jazz en apesanteur, ne cherche nullement à choquer. Supérieurement, et superbement, mélodique, il n'offre pas autre chose que de charmantes (quoique savantes) compositions magnifiquement interprétées par un quatuor, d'abord entendu sur un Nova Express prometteur en 2011, qu'on retrouva presque dans la même formule sur le At the Gates of Paradise dédié à William Blake la même année (un petit orgue alternant avec le piano en plus), et qui fit plus que confirmer l'an dernier sur le très réussi Dreamachines.
Ceci dit, un Zorn "facile" ne signifie pas pour autant un Zorn se reposant sur ses lauriers ou oubliant que quelques bienvenues sorties de routes, quelques dérapages contrôlés, ne font que renforcer, magnifier la mélodie voisine. Cette ambivalence, cette capacité finalement unique à son auteur de souffler alternativement le chaud et le froid, l'harmonique absolu et l'abstrait délicat, le très écrit et le plus improvisé est ce qui fait le sel de la galette et la rend, ultimement, si attirante. Et comme ce diable de Zorn le fait avec une simplicité et naturel rien moins que confondant, toute résistance est futile. On se laisse ainsi happer dès l'inaugural Whispers of Heavenly Death où nous "pète à la face", façon de parler puisque c'est l'art de la nuance qui s'exprime ici, l'alliance évidente d'une paire rythmique (le bassiste Trevor Dunn et l'exceptionnel batteur Joey Baron) et du duo de solistes/mélodistes formé par le pianiste John Medeski et le vibraphoniste Kenny Wollesen, tous des habitués de la "Maison Zorn". Une formation parfaitement équilibrée donc, dotée de mélodistes admirablement complémentaires soutenus par une doublette basse/batterie experte, c'est déjà l'assurance que l'ensemble sera parfaitement interprété.
Au-delà des joueurs, il y a la partition, et, là encore, on est ébloui par Zorn et sa capacité assez inouïe de produire, bon an mal an, un si grand nombre d'albums et tant de mélodies où, forcément, on reconnaît sa plume, son style sans pour autant avoir l'impression qu'il ne s'agit que d'une redite de travaux précédents. Sans doute faut-il y voir, outre l'incroyable étendue de la palette d'un compositeur touche-à-tout, l'inspiration présentement puisée dans l'œuvre du poète américain Walt Whitman (1819-1892), chantre du vers libre et de l'expression d'une "américanité" à la fois quotidienne et transcendantale à laquelle Zorn ne répond pas autrement qu'en puisant dans le versant le plus émotionnel, romantique oserait-on, et un brin mystique aussi, de son âme compositionnelle.
Un groupe parfait, une partition aux petits oignons, une mise en son évidemment à la hauteur (on a l'habitude), il n'en faut pas plus pour célébrer un album réussi de bout en bout, encore un !

1. Whispers of Heavenly Death 5:36
2. Song at Sunset 3:22
3. Halcyon Days 4:26
4. Portals 4:03
5. Sea Drift 5:10
6. Song of the Open Road 3:48
7. The Body Electric 2:55
8. Mystic Cyphers 4:31
9. America 14:14

John Zorn - composition, arrangements, production
Joey Baron - drums
Trevor Dunn - bass
John Medeski - piano
Kenny Wollesen - vibes
&
Ikue Mori - electronics (8)

John Medeski

MaRDi
John Zorn/The Sapphites "Shir Hashirim" (2013)
ou "Cantique en Voix"

Zorn et la voix, ce n'est pas exactement une grande histoire d'amour... A brûle-pourpoint, on rappellera un filmworks (The Last Supper) ou un Livre des Anges (Mycale), pas une occurrence folle, donc, plutôt une rareté qu'il faut accueillir comme telle, avec tout le plaisir de croiser un phénomène rarement rencontré.
Formellement, Shir Hashirim est court, trop court : 31 petites minutes qui passent comme un rêve. Concrètement, c'est l'unisson de cinq voix féminines - The Sapphites, déjà croisées sur Frammenti del Sappho en 2004 - d'un compositeur à la fois libre et sous influence et, ne l'oublions pas, de dessins érotiques signés Auguste Rodin (preuve supplémentaire, s'il en fallait, de la francophilie de Zorn) pour illustrer le (bel) objet. Musicalement, c'est une démonstration de plus du rétro-modernisme d'un compositeur n'hésitant pas à allier les madrigaux médiévaux au minimalisme contemporain et à une érotomanie débridée. Le résultat, aussi savant que sensuel, se laisse assez facilement apprivoiser enluminé qu'il est de la grâce palpable de cinq dames de gorge vocalisant passionnément l'imagination de leur compositeur en 8 pistes évocatrices et éthérées. On y retrouve, évidemment !, la faconde mélodique d'un Zorn incroyablement jamais en panne d'inspiration.
Sans paroles, ne vous laissez pas prendre par les titres définissant chaque étape de cet orgasme auditif, si Shri Hashirim n'ouvre pas forcément de nouvelle voie dans l'univers zornien, il satisfait au-delà des espérances par sa grâce et son harmonie jamais démentie. Une réussite (de plus !).

1. Kiss Me 4:08
2. Rose of Sharon 3:10
3. At Night in My Bed 3:45
4. How Beautiful You Are 3:07
5. I Have Come Into My Garden 5:21
6. Where Has Your Lover Gone 3:44
7. Dance Again 3:36
8. O, If You Were Only My Brother 4:07

Lisa Bielawa: voice
Martha Cluver: voice
Abigail Fischer: voice
Kathryn Mulvehill: voice
Kirsten Sollek: voice
John Zorn: composition, arrangements, production

Lisa Bielawa

MeRCReDi
John Zorn "Nosferatu" (2012)
ou "Bloody Zorn!"

Quand John Zorn s'attèle au thème du vampirisme, forcément, on dresse l'oreille. En l'occurrence, c'est pour le spectacle d'une troupe polonaise que ce score a été composé. Et, pour la petite histoire, on se doit de préciser qu'il est sorti le jour des 100 ans de la mort de Bram Stoker (auteur de Dracula, pour ceux qui vivent sur une autre planète), le 20 avril 2012.
Pour la circonstance, Zorn a assemblé un groupe comprenant son vieux pote bassiste Bill Laswell, l'organiste/pianiste Rob Burger, le percussionniste Kevin Norton (croisé notamment chez Fred Frith, David Krakauer ou Anthony Braxton) et lui-même au saxophone alto, piano acoustique et électrique et bruitages anatomiques et électroniques. Le résultat alterne fureur et douceur dans un tout convaincant même si pas forcément très facile à appréhender... Ce qui ne surprendra sans doute pas les suiveurs attentifs de ce compositeur polymorphe. Ainsi, souvent, un thème chaotique et angoissant précède-t-il une composition plus douce mais pas forcément plus apaisée, ce qui n'est que logique vu le thème couvert. Concrètement, le brassage du jour inclut des emprunts au rock industriel, au dub, au jazz (et free jazz), à l'ambient, au classique contemporain et, plus marginalement, au klezmer ; autant de genres que Zorn a souvent revisité durant sa longue et prolifique carrière (de Painkiller à Masada en passant par Naked City ou son répertoire contemporain) et qu'il maîtrise donc parfaitement. Impossible de le nier, nombreuses sont les dissonances et aspérités de ce répertoire visiblement conçu avec autre chose en tête que le confort de l'auditeur dans son salon (on regrette d'ailleurs de ne pas avoir l'opportunité d'entendre ces 16 titres dans leur contexte théâtral). De fait, Zorn joue souvent avec nos neurones (et nos tympans) tout au long de cette heure tendue où on accueille chaque respiration mélodique comme le messie (le sax baladin et la basse aquatique sur Fatal Sunrise ou le dub first class, The Stalking) avant de replonger avec appétit dans le bain acide.
En définitive, comme souvent avec les œuvres « difficiles » de John Zorn, Nosferatu est un album qu'il faut prendre son temps à digérer, parce que cette musique (profondément émotionnelle tout en restant éminemment cérébrale) est faite pour se jouer de nos sens, nous faire perdre les points de repères qui jalonnent habituellement ce qui nous tombe dans l'oreille. Il y a de quoi faire peur aux néophytes, qui auront en l'occurrence bien tort, ceux qui feront « l'effort » trouveront ici moult trésors, qu'ils en soient convaincus.
Une réussite (de plus!).

1. Desolate Landscape 4:33
2. Mina 3:36
3. The Battle of Good and Evil 5:14
4. Sinistera 3:23
5. Van Helsing 3:26
6. Fatal Sunrise 3:18
7. Hypnosis 2:11
8. Lucy 2:46
9. Nosferatu 2:28
10. The Stalking 7:34
11. The Undead 4:01
12. Death Ship 2:01
13. Jonathan Harker 5:30
14. Vampires at Large 4:18
15. Renfield 3:32
16. Stalker Dub 3:25

Rob Burger: piano, orgue
Bill Laswell: basse
Kevin Norton: vibraphone, batterie, cloches, bols de prières tibétains
John Zorn: piano, saxophone alto, fender rhodes, electronique, souffle

Bill Laswell

JeuDi
John Zorn "At the Gates of Paradise" (2011)
ou "Zorn on William Blake"

On pourrait faire long et compliqué, j'ai décidé de faire court et clair pour vous vanter les grandes qualités d'un album qui mérite vraiment tout votre attention. Prêts ? C'est parti !
- Qui y joue ?
John Medeski, un tiers de Medeski Martin & Wood, formidable formation de jazz moderne. John est pianiste et organiste ici.
Kenny Wollesen, vieux compagnon de Zorn (il a même été le premier batteur d'Acoustic Masada), Kenny est batteur et vibraphoniste. C'est de ce dernier instrument qu'il joue ici.
Trevor Dunn, bassiste chez Mr Bungle, Electic Masada, Fantômas, Secret Chiefs 3 (et ici donc). Excusez du peu !
Joey Baron, le divin chauve batteur et membre récurrent de la diaspora Zornienne. On l'a aussi vu chez Bill Frisell, Stan Getz, David Bowie, Tony Bennett, Laurie Anderson, Michael Jackson, Dizzy Gillespie, etc. Oui, tout ça !
- La musique
John Zorn en est le compositeur, arrangeur, producteur et "chef d'orchestre".
C'est du Zorn mélodique (et spirituel), n'ayez pas peur !
- Le concept
Un hommage musical à l’œuvre du poète et peintre britannique William Blake, chantre et influence majeure du courant romantique.
- Conclusion
Du John Zorn romantique... Pas gnangnan ! On y reconnait bien la patte mélodique du maître, classique donc mais pas rance, mélodiquement réussi et superbement arrangé (et forcément bien joué vu les pointures réunies). La beauté est parfois sombre ici mais toujours présente, comme la passion.
Très chaudement recommandé... que vous soyez un aficionado de Zorn ou pas !

1. The Eternals 5:55
2. Song of Innocence 6:44
3. A Dream of Nine Nights 8:33
4. Light Forms 3:23
5. The Æons 5:52
6. Liber XV 6:28
7. Dance of Albion 6:36
8. Song of Experience 4:58

Joey Baron - batterie
Trevor Dunn - basse
John Medeski - piano, orgue
Kenny Wollesen - vibraphone
John Zorn: composition, arrangements, production

Joey Baron

VeNDReDi
John Zorn "Interzone" (2010)
ou "Zorn par Cartes, Pli gagnant !"

Avec des influences telles que William Burroughs et Brion Gysin, on se doute que l'Interzone de John Zorn, sorti en 2010 et donc depuis suivi d'une massive cohorte de créations diverses et variées, n'est pas de ceux qu'on conseillera aux débutants...
Avec un groupe très classique, que des habitués (ou qui le deviendront pour le Medeski de Martin et Wood) pour une musique où la confiance absolue du groupe pour son meneur, qui donc présente des cartes qui représentent des ambiances et des mélodies, comme seul instrument de direction. Avant-garde ? Pour sûr, mais avec une sextet aussi finement assemblé, un esprit beat (libre et fou et qui s'assume comme tel) qui colle bien à la palette de Zorn, c'est un pari absolument gagné auquel on assiste, ébahis.
Pour situer musicalement la chose dans l’œuvre tentaculaire de l'hyperactif new-yorkais, on dira qu'on y reconnaît indéniablement la patte du maître, que ce soit en matière d'improvisation structurée ou de tics mélodiques, dans un cadre certes un peu "dans tous les sens et dans tous les styles", du rock au jazz en passant par de justes tentations contemporaines et, plus largement, tout ce qui passe par la tête du combo et de son meneur, qui, chaos absolument souhaité mais tout de même nettement plus abordable que les expérimentations les plus outrageuses de Zorn (des Game Pieces à Cobra, et j'en passe !) atteint à chaque fois son but. La raison de ce petit miracle ? L'omniprésence de petites vignettes de mélodies du type jadis traitées en intruses dans le "early Downtown Style" de John, est ici belle et bien présente et que, bonheur supplémentaire, le maître de cérémonie y souffle dans son divin biniou (ce qui se fait de plus en plus rare).
En résumé, Interzone n'est peut-être pas facile mais ceux qui s'y accrocheront seront largement récompensés.

1. Interzone 1 15:20
2. Interzone 2 27:37
3. Interzone 3 11:21

Cyro Baptista - percussions
Trevor Dunn - basses
John Medeski - claviers
Ikue Mori - électronique
Marc Ribot - guitare, banjo, sintir, cümbüş
Kenny Wollesen - batterie, vibraphone, chimes, timbales, Wollesonics, percussions
John Zorn - saxophone alto, direction, composition

Cyro Baptista

SaMeDi
John Zorn "Filmworks XXIII: el General" (2009)
ou "Ballad in Americana"

Musique du documentaire de Natalia Almada sur le président/dictateur mexicain marxiste Plutarco Elias Calles, en place de 1924 à 1928, dont les agissements conduisirent à la funeste guerre de religion dite des Cristeros (80.000 victimes).
Avec un si peu recommandable personnage, on pourrait s'attendre à un score chaotique et violent, il n'en est rien ! En l'occurrence, voisin malin d'un Bill Frisell, il tisse une "amerimexicana" de chambre (de l'americana cotonneux de la frontière) où un quatuor d'habitués de choix (Rob Burger, pianiste et accordéoniste, et Marc Ribot, guitariste, en tête) brille particulièrement dans une partition étonnamment apaisée et mélodique qu'on imaginerait plus volontiers à l'illustration sonore de quelque balade en de luxuriants et ensoleillés paysages à quelques dramatiques bémols près. Ainsi, la majorité des thèmes traîne joyeusement au rythme d'un âne broutant tranquillou les pâquerettes. Et c'est bien agréable, en vérité ! Et finalement, assez consistant avec le relatif adoucissement (et pas amollissement) de l'écriture et des aspirations constatées chez de ce diable de Zorn qui sait tout de même mettre le feu comme pas deux mais pas, ou presque, ici, comme vous l'aurez compris.
El General, 23ème de la série des Filmworks et pas des moindres, est une vraie belle réussite à côté de laquelle les amateurs de belles guitares (Ha ! Ribot !) et de délicats arrangements se doivent de ne surtout pas passer. Et, l'air de rien, ça fait un Filmworks de plus qu'on peut recommander les yeux fermés... mais les oreilles grandes ouvertes !

1. Los Cristeros 4:26
2. El General 4:56
3. Besos De Sangre 7:25
4. Maximato 2:51
5. Soviet Mexico 3:42
6. Lagrimas Para Ti 2:58
7. Mala Suerte 5:44
8. Exilio 3:21
9. Recuerdos 2:58
10. Besos De Sangre (Piano Trio) 5:45
11. Exactamente Eso 5:29

Rob Burger: piano, accordéon
Greg Cohen: basse
Marc Ribot: guitares
Kenny Wollesen: marimba basse, vibraphone, batterie
John Zorn: composition, arrangements, production
 
Greg Cohen

8 commentaires:

  1. L’Été Mange-Disques - 7 en Zornie

    John Zorn/The Dreamers "Pellucidar: A Dreamers Fantabula" (2015)
    - http://www101.zippyshare.com/v/AsfUmleZ/file.html

    John Zorn/Nova Express Quartet "On Leaves of Grass" (2014)
    - http://www101.zippyshare.com/v/u6bPQS0c/file.html

    John Zorn/The Sapphites "Shir Hashirim" (2013)
    - http://www101.zippyshare.com/v/yT7PuiIV/file.html

    John Zorn "Nosferatu" (2012)
    - http://www101.zippyshare.com/v/KR52Htr8/file.html

    John Zorn "At the Gates of Paradise" (2011)
    - http://www101.zippyshare.com/v/cH879p6c/file.html

    John Zorn "Interzone" (2010)
    - http://www101.zippyshare.com/v/8gi7XgYw/file.html

    John Zorn "Filmworks XXIII: el General" (2009)
    - http://www101.zippyshare.com/v/vHOd36ip/file.html

    RépondreSupprimer
  2. Etant un fidèle de ce blog J' ai déjà la complete de JZ
    Mais ce post ma donné envie d' en écouter ce matin
    Merci

    Fil

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Comme je n'avais encore jamais parlé d'Interzone, tu en as un à découvrir... Enjoie !

      Supprimer
  3. Une très belle sélection en attendant les nouveautés ;-). Je connais tous ces albums mais ça me permet d'avoir Interzone avec une meilleure compression.
    Merci.
    Et merci pour cet été. J'ai été paresseux en commentaires mais j'ai quand même suivi.

    Oya

    RépondreSupprimer
  4. merci pour ces john zorn, j'ai eu la chance d'écouter hier un des ses parcours promenades au Louvre. Fascinant et heureusement votre blog est là pour poursuivre le plaisir. Merci.

    RépondreSupprimer
  5. malheureusement à part Pellucidar, tous les liens semblent avoir expiré.

    RépondreSupprimer