lundi 24 mars 2014

Devoir de Mémoire (10) [ZornWeek#1]

Toute cette semaine, Mange Mes Disques est en pilotage automatique tandis que je me ballade loin de vous.
Ici en fait :
Où suis-je?
 
Mais donc, je ne vous abandonne pas tout à fait avec une semaine entièrement dédié à... John Zorn, bien sûr ! Et ça commence avec l'album le plus alien, le plus inaccessible du lot !
Amusez-vous bien, laissez-moi des tas de commentaires, j'y répondrai à mon retour.


John Zorn/Fred Frith "The Art of Memory" (1994)
ou "Duo d'Anges Dévoyés"


     C'est sur le principe d'un codex architectural romain que John Zorn et Fred Frith commencent leur collaboration de duo, une musique difficile, avant-gardiste mais loin d'être inintéressante.
 
     Evidemment, les deux avaient déjà collaboré dans le projet avant-core (hardcore avec quand même plus d'humour, de fantaisie et de recherche musicale) désormais passé à la postérité : Naked City.
     La messe est bien différente ici où les deux, partageant un amour pour l'expérimentation et l'improvisation mais aussi le jeu sur la texture et sur le son, se laissent aller à toutes leur excentricités, à leurs idées même les plus saugrenues et même à glisser quelques mélodies dans le brouet d'étrangetés.
     Parce que c'est bien dont il s'agit, d'étrangetés, et il y a donc une façon d'écouter ce genre d'album, à mon avis, tel un entomologiste examinant le combat "complice" de deux insectes inconnus sur un même relief nutritif. De voir le John tourbillonner, agacer, picoter, picorer même tandis que le Fred bourdonne, drone sur sa proie, prends des postures étonnantes, varie la fréquence de ses ailes.
En termes musicaux, ça se traduit difficilement sauf à dire qu'on à l'impression de pourvoir passer de deux aliénés à qui viennent d'être confié une guitare et un saxophone à deux experts en totale contrôle d'acrobaties soniques aussi improbables que réjouissantes.

     Et non, ce n'est pas facile, non ce n'est en aucun cas une écoute de "tous les jours" mais, de temps en temps, histoire de s'aérer les neurones, de se remettre le compteur critique à zéro, ça fait un bien fou !


1. The Combiner 4:41   
2. The Ladder 5:24   
3. The Chain 4:54   
4. The Field 7:58   
5. The Table 8:44   
6. The Interpreter 5:06   
7. The Tree 4:20   
8. The Fountain and the Mirror 4:30

Fred Frith - guitar
John Zorn - alto saxophone

Un album dont vous voudriez que les gens se souviennent ? N'hésitez pas à la partager (avec un petit texte d'accompagnement si possible), je me ferai un plaisir de le poster.
zornophage[at]gmail[dot]com

15 commentaires:

  1. Dur dur à écouter. J'exige une dédommagement. Il sonne la moitié de l'album et mon cervau fait "cling!". Ja ramasse des milliers de pièces.

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  2. Si tu fais un saut pendant la semaine et que tu nous Lis:Bonne vacances si c'en sont.
    JPV

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    1. Hé hé, bien vu ! ^_^
      Météo pas au top mais de bonne vacances puisque c'en étaient.
      Merci.

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  3. Salut
    Je n' sais pas ou t'es, mais c' est bien bleu ;)
    Sinon le Zorn inaccessible je n' y touche pas,j' en ai déjà un ( Six Litanies For Heliogabalus ), je le met que pour faire marrer les copains

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    1. Six Litanies n'est pas dans l'inaccessible pour moi, enfin, c'est sûrement une question de perspective... Dire si tu fais mieux, en effet, de rester éloigné de celui-ci d'autant qu'il y a eu mieux depuis pour toi.

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  4. Arf, c'est pas pour moi ça. Mais j'ai toujours pas trouvé la clé avec Zorn de toute façon...

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  5. Et bonnes vacances, si c'en sont, au passage !

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  6. Réponses
    1. juste, mais j'avais déjà donné la bonne réponse plus haut.
      Quant à Zorn, j'ai découvert grâce aux blogs, mais à part Naked City, c'est trop barré pour moi.
      JPV

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    2. Oui, Anonyme, mais déjà dit. ;-)

      Si tu aimes Naked City, tout n'est pas perdu.... Tiens, les Dreamers par exemple ! (voir dimanche)

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  7. John Zorn ? Fred Frith ?
    Je reviens demain.

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